Bonheur " Un bonheur aplanit cent malheurs. "Voilà quelques temps seulement que j’avais quitté – contre mon grès, il fallait l’avouer – mon londonien à peine retrouvé. Malgré un douloureux pincement au cœur, je sais que désormais il finira par me revenir. C’est par lettres que nous pouvons désormais converser même s’il avait été un peu compliqué d’installer ce système pour le moins étrange. A tous les coups, j’allais parfois devoir rester un peu plus longtemps dans les villes que je visitais ; mais si c’était dans l’attente d’une lettre de mon petit orphelin, la chose paraissait plus acceptable. Il suffirait que je me montre plus attentive et sur mes gardes et tout se passera forcément bien. Enfin.. J’espère.
Dire au revoir avait été difficile, surtout après de si longs mois passes sans aucun espoir de revoir cette personne si chère aux yeux de la bohème, pourtant, ce ne fut pas aussi douloureux qu’elle aurait pu le croire. Malgré des pensées utopiques, jamais la jeune Lockwood n’aurait pu partir à ses côtes, car mener une vie sédentaire ne convenait pas à sa situation d’exorciste en fuite ; puis elle craignait qu’il ne lui arrive malheur s’il venait à la suivre dans son voyage autour du monde. De plus, lui avait enfin pu trouver une famille, jamais Nora n’aurait accepté lui arracher ça. C’est ainsi que les deux ex-compagnons de rue s’étaient dits au revoir, mais non pas adieu. Leur moyen de communication résiderait désormais dans de douces lettres envoyées au grès de la poste. En arrivant dans une ville, la jeune fille lui enverrait une lettre et lui annoncerait sa prochaine destination ; ainsi, en changeant de ville, la demoiselle serait presque sûre d’obtenir réponse avant de quitter la prochaine.
C’était risqué, si on venait à intercepter sa lettre.. Cependant, comme toujours, la fuyarde utilisait de faux noms. A chaque ville une nouvelle version de la bohème. Pourtant, au fond d’elle, cette dernière se savait Nora Lockwood.
Cette fois-ci, après avoir quitté Munich, la jeune fille se retrouvait à Salzbourg, en Autriche, l’âme sereine et le cœur léger. Malgré ce qui était arrivé avec les jumeaux, sa rencontre hasardeuse avec son petit orphelin disparu avait suffis à redonner le sourire à la demoiselle.
Parée une longue jupe noire et d’un chemisier blanc accompagné d’un veston, son écharpe blanche dansant sur ses épaules, la jeune fille avait enfin réussi à se débarrasser de cette fichue robe carmin qui lui avait valu tant d’ennuis. L'endroit était magnifique, que ce soit pour ces châteaux ou sa verdure, la ville semblait avoir été figée dans une éternelle beauté que la petite bohème se plaisait à contempler à longueur de journée.
Voilà près de quatre jours que la jeune fille était ici, et sa lettre avait déjà dû partir depuis longtemps ; peut-être même était-elle déjà arrivée à son destinataire ! Tout du moins.. Elle l’espérait. La bohème passa sa première journée à chercher un travail pour réussir à repartir d’ici presque une semaine, chose qu’elle trouva dans une petite auberge qui lui assurait le gite et le couvert en échange de ménage durant la matinée. Ce n’était pas le meilleur travail – surtout qu’il fallait se lever assez tôt ! - pourtant, ça lui laissait le temps de chanter dehors lorsque son travail prenait fin. Ainsi, elle pourrait économiser pour pouvoir changer de ville quand elle aurait réuni suffisamment d’argent pour ; et le plus tôt serait le mieux. C’est ainsi qu’en cette belle journée, la demoiselle s’était retrouvée une nouvelle fois dehors à faire entendre le son de sa voix.
Cependant, même si les recettes étaient correctes – ni trop bonnes, ni trop mauvaises – l’inquiétude semblait régner en ville. Des bruits d’explosion s’étaient fait entendre durant la nuit précédente dans la forêt. Certains parlaient de monstres, d’autres parlaient peut-être de la même chose, mais Nora ne comprenait absolument rien à leur langue. Heureusement, il y avait toujours des anglais ou des gens maîtrisant cette langue pour que la franco-anglaise puisse les comprendre. De plus, ce genre de touristes appréciait toujours d’avoir quelqu’un possédant leur langue pour converser. Cela favorisait les pourboires à l’auberge et les piécettes – parfois même les billets ! – dans la rue. Décidément, la bohème semblait revenir de loin lorsqu’on repensait à sa situation à Munich. Ici, tout était beaucoup moins stressant et, enfin elle avait retrouvé le sourire.
En tout cas, en parlant de monstres.. Nora craignait l’arrivée d’Akumas dans la ville. S’il le fallait, elle irait voir ce qu’il en retournait dans la forêt avant de partir mais.. A choisir, elle préférait éviter les ennuis et l’attention des autres.
Après avoir passé une bonne partie de son après-midi à chanter dans une rue plutôt bondée, le soleil commença tout doucement à faire sa descente dans le ciel ; l’unique signal pour la jeune fille pour lui dire qu’il était temps de rentrer à l’auberge pour prendre un bon repas et se reposer au calme. Remettant son écharpe en place, la demoiselle fit entendre sa voix à l’accent bien francophone tout en dévoilant à son public éphémère ses bras cachés par de longs gants noirs.
" La dernière de la journée. " fit-elle en anglais tout en esquissant une semi-révérence ; le sourire aux lèvres.
Ceci dit, la jeune fille fit de nouveau entendre le doux son de sa voix, mais non plus pour parler cette fois-ci, mais bien pour chanter au grès des notes mélodieuses de chansons qu’elle avait déjà entendu par le passé ; ou qu’on lui avait écrite, aussi. La bohème n’était pas une poète, inventer des chansons n’était donc pas dans ses habitudes ; au contraire, si elle s’était lancée elle-même dans l’écriture de chansons, ça aurait été le fiasco garanti ! Pourtant, elle tendait l’oreille et écoutait les chants de certains et de ce fait, était capable de les remanier à sa manière. Fort heureusement, la Lockwood ne faisait pas que plagier, les bohèmes de Montmartre avaient tout un panel de chansons diverses et variées qu’ils avaient partagé avec elle durant les nombreuses années où elle avait vécu là-bas.
Une fine pointe de mélancolie sembla habiter ses notes ; pourtant, ces dernières repartirent très vite sur un ton bien plus jovial. L’espoir ne disparaîtra jamais.
Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
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Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
Alexander Valshe Rockwell × Nora Lockwood
Voilà un pays que le jeune homme ne connaissait absolument pas. Oh de nom, oui, il le connaissait, mais c'était bien tout. Une légère angoisse vint se loger dans ses intestins. Ce que la vie pouvait être dure parfois. Surtout pour lui qui n'avait rien demandé depuis sa naissance, si ce n'est être différent. Peut-être que c'était le prix à payer. Après tout, pourquoi pas ?
Soupirant, et posant le pied sur la terre autrichienne, précisant celle de Salzbourg, Alexander posa une main sur son front, le soleil l'éblouissant. Plissant aussi les yeux, son sac sur le dos qu'il ne tenait que d'une main, il tenta de repérer un hôtel.
Il soupira de plus belle : il haïssait aller en mission tout seul. Il n'était pas débrouillard ! Intelligent, certes, mais pas débrouillard. Trainant un peu les pieds par terre, Alexander se dirigea vers le centre de la ville. Il savait pourquoi il était ici, et c'était à cause de bruits d'explosion entendus dans la forêt à côté de la cité... Probablement encore des akumas. Lui et ses murs seuls... Contre une horde. Il mettrait des heures à tous les tuer. Et cela allait vraiment être laborieux. Mais cela devait être fait ! Alors, il n'avait pas vraiment le choix.
Quand bien même l'exorciste assumait son Innocence et les responsabilités qui en découlaient, il n'avait pas le cœur à se battre aujourd'hui. Pas plus que d'habitude...
Il se désespérait tout seul. Comment avait-il réellement pu devenir un Exorciste ? Comment avait-il pu être Choisi ? Lui, un maigre personnage de ce monde. Un fantôme.
Avant même de trouver une auberge où il pourrait poser ses affaires, l'attention d'Alexander fut capturée par une foule qui applaudissait et une voix merveilleuse. Mélodieuse.
Intrigué, il du faire un choix difficile. Aller à l'auberge et poser ses affaires, risquant de perdre de vue cette performance, ou bien assister à ce spectacle et rentrer plus tard, risquant de dormir dans les rues ?
Donnant un coup de pied au Spleen, Alexander poussa les gens de la foule qui créchait devant la jolie chanteuse. Habillée d'une jupe noire et d'une chemise blanche, alliée d'une écharpe de la même couleur... Sa longue chevelure brune et ses yeux pétillants.
Ce ne fut pas un coup de foudre, non, rassurez-vous. Mais Alexander était surprit. Une aussi belle créature avec une voix aussi mélodieuse : le jeune homme voyageait gratuitement.
Bientôt fut l'heure de la toute dernière...
Voilà que le Spleen allait revenir à la charge et le jeune homme n'avait pas envie.
Tout ce qu'il voulait, c'était passer du bon temps ! Il n'avait que 17 ans, et déjà il était sur le terrain, prêt à risquer sa vie pour des gens qui ne le méritent pas forcément. Il faisait partie de ceux qui sauveraient la Planète, le monde entier.
C'est du moins ce que l'on lui faisait croire. Le jeune homme n'était pas au courant de ce que la Congrégation faisait réellement, ni ce qu'elle cherchait à faire, ni de quelles façons ! Alexander ne connaissait pas l'autre facette de cette organisation, et s'il le savait, il tomberait de bien haut. Si haut que son corps se séparerait en mille morceaux sous le violent choc.
Savourant au mieux la toute dernière chanson, le jeune exorciste savait qu'après celle-ci il irait à l'auberge. Quelque chose l'interpella, une certaine mélancolie vint teinter les notes de la mélodie. Cela ne dura que quelques instants, car peu de temps après, la joie et le bonheur était de retour, ainsi que son sourire.
Cela réchauffa le cœur glacial d'Alexander qui fut soulagé...
Il fallait à tout prix qu'il lui parle. Il devait lui partager son sentiment sur sa performance et il avait bien le temps de perdre quelques minutes. Même si le soleil avait entamé sa descente, le jeune homme ne travaillerait réellement que le lendemain.
Une fois la jeune femme éloignée de la foule qui s'était finalement dispersée à la fin de sa chanson, Alexander aborda gentillement la jeune femme en la hélant une première fois pour qu'elle se retourne.
Parlant de sa langue natale, l'anglais, le jeune homme espérait qu'il la comprenne.
« Vous avez un don, mademoiselle. Et je vous remercie de l'utiliser, vous avez égayé ma journée. » fit-il en souriant comme jamais encore il ne l'avait fait.
Ses joues se teintèrent de rose tandis qu'il fixait la jeune femme et lui avait parlé. Timide, toujours aussi timide quand bien même le Spleen n'était pas au rendez-vous. Mais il s'y ferait.
Il frotta sa nuque de gêne en regardant ailleurs...
Le pur cliché de l'intimidé...
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
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Chant " Seul est grand celui qui transforme la voix du vent en un chant que son propre amour aura rendu plus doux. "Maintenant que j'avais retrouvé le sourire - mais aussi de quoi manger et me reposer - je pouvais de nouveau chanter dans les rues. Je pense que même si j'avais de quoi payer mes voyages à chaque fois, je sortirais pour chanter. Me donner en public ? Ce n'est pas exactement ça.. Je ne peux pas vraiment l'expliquer, mais j'aime chanter, tout simplement. La musique est un art que nous nous devons de partager. Avant, je le faisais avec ma famille de bohèmes, maintenant, c'était avec de parfaits inconnus. Pourtant, j'aimais tout autant les voir sourire en attendant le son de ma voix. ... Encore faut-il espérer que ce ne soit pas de la moquerie.
Malgré les bruits de la foule vaquant principalement à ses activités journalières, la voix de la bohème parvenait à s'élever dans la rue comme un oiseau dans le ciel. Une main posée au niveau de sa poitrine - mais surtout de son cœur - la petite artiste de rue n'avait nul besoin de forcer sur ses cordes vocales pour que ces dernières produisent de doux sons au grès de notes. A ce moment-là, la jeune fille était totalement perdue dans ses pensées, les yeux fermés, incapable de se captiver sur les personnes agglutinées autour d'elle pour la voir chanter. Il était d'ailleurs rare de la voir scruter ses spectateurs, bien que de temps à autres la fuyarde lançait quelques regards curieux dans l'assemblée - s'assurant au passage qu'il n'y avait personne portant la croix de rosaire susceptible de lui nuire.
Salzbourg semblait être la ville idéale pour être au calme, quand bien même les Akumas semblaient au rendez-vous dans la forêt. Qu'importe, la demoiselle serait partie d'ici seulement trois jours ; sans doute aurait-elle à les affronter, peut-être irait-elle même d'elle-même à leur rencontre mais.. Ça, ça restait encore à voir.
En tout cas, malgré le calme apparent de la ville, les douces notes de musique finirent par disparaitre petit à petit tandis que la petite chanteuse laissait s'échapper les derniers sons mélodieux du fond de sa gorge. Là, il n'y avait plus que le silence d'une ville en plein mouvement ; puis on finit par l'applaudir, des pièces et quelques rares billets finissant leur route dans un petit bocal joliment décoré par les soins de la Lockwood. Se penchant légèrement en avant, la bohème reprit dans la langue de Shakespeare :
" Merci encore de m'avoir écouté. "
Prenant alors son bocal avant de le fourrer dans son sac, la jeune exorciste adressa un dernier sourire à son public d'un jour avant de reprendre sa route vers l'auberge ; bien consciente que dès le lendemain, certaines têtes inconnues ne le seraient peut-être plus.
Levant la tête vers le ciel qui commençait à prendre une teinte rosée, la bohème se demandait combien de temps on pouvait tenir en menant une vie d'errance comme la sienne. Certes, elle avait voyagé de longues semaines durant à travers la France et le Royaume-Uni pour trouver l'Ordre Noir, mais.. A cette époque là, Nora avait un but précis. Là, qu'avait-elle à part la survie ? Ne pas retourner au quartier général, ne plus voir ses proches, n'avoir aucune accroche, seulement des lettres.. Voilà le récit de sa vie égoïste.
Un fin soupir s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle crut comprendre qu'on l'appelait. Surprise - et un brin inquiète - la brunette fut bien forcée de s'arrêter, jetant un rapide coup d’œil en arrière vers cette personne qui l'avait interpellé. En guise de réponse à cet arrêt contre son grès, la jeune fille eut le droit à un sourire, ainsi que ces quelques mots :
" Vous avez un don, mademoiselle. Et je vous remercie de l'utiliser, vous avez égayé ma journée. "
Un brin surprise par de telles louanges, la jeune fille ne put se retenir de sourire à son tour - mécanisme ou sincérité ? Allez savoir, elle même avait parfois du mal à faire la différence entre les deux. Cela dit.. Recevoir de tels compliments sur sa façon de chanter ne pouvait qu’égayer sa journée à elle aussi.
Un bref coup d’œil envers son interlocuteur suffit à rayer ce dernier de la liste de ses éventuelles connaissances. Jamais elle n'avait vu pareil personnage, avec ses cheveux noirs et ondulés, cette petitesse incroyable - il était plus petit que la parisienne, c'était pour dire ! - ainsi que cette pâleur. Si la bohème faisait pâle figure à côté de sa fratrie, là, c'était encore pire pour le jeune garçon ! D'ailleurs, ce dernier semblait un brin mal-à-l'aise, car l'une de ses mains se perdit dans sa nuque, le regard fuyant. Quel âge pouvait-il bien avoir pour montrer tant de timidité ? Peut-être était-il plus vieux qu'elle, au fond.
" J'essaye simplement de gagner ma vie. " fit-elle non sans sourire, " Néanmoins.. Ça fait toujours plaisir de voir que ce que l'on fait plait aux autres. C'est plutôt moi qui devrais vous remercier. "
Malgré la crainte qui l'avait habité il y a quelques instants, la jeune fille ne pouvait s'empêcher de sourire. Ce jeune garçon ne semblait pas représenter une menace pour elle ; quand bien même il se serait révélé être en réalité un Akuma ou un Descendant de Noé. De toute manière, si tel avait été le cas, sans doute le combat aurait déjà été engagé.. Pas vrai ?
" Vous êtes un voyageur ? "
Un bref coup d’œil vers ses bagages suffit à soulever cette hypothèse. Avec un peu de chance, il n'avait pas encore d'auberge et la Lockwood pourra l'emmener là où elle travaillait. Avec un peu plus de chance même, cela lui permettrait de se faire encore mieux voir des gérants ; un petit salaire en plus du gite et du couvert n'était pas refusé en ces temps de crise. De plus, ce n'était pas le premier voyageur qu'elle aiguillait cette semaine à travers les rues pour le mener jusqu'à ses joyeux patrons ; un de plus, un de moins, cela ne changerait pas la donne.
" Je m'appelle Luce. " reprit-elle sans lui laisser le temps de répondre à sa question, " J'aide au ménage dans une auberge et.. Enfin.. Si vous cherchez un endroit où passer la nuit, je ne peux que vous la conseiller. "
L'auberge était à quelques minutes à pied d'ici, un peu en retrait par rapport aux grands hôtels. Nora - ou Luce ! - n'aimait pas être trop proche de son second lieu de travail ; peut-être parce qu'au fond elle craignait toujours d'être suivie.
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
Alexander Valshe Rockwell × Nora Lockwood
Ainsi, elle se montra très polie, contrairement aux avis que l'on peut avoir de ces gens. Elle remercia le jeune garçon à son tour. Il inclina légèrement de la tête, honoré par de pareilles paroles.
Si Alexander déduisait des préjugés de stéréotypes, il se contraignait à ne pas les écouter et à se faire sa propre opinion. De plus, le petit génie n'écoutait jamais les idiots du commun des mortels lorsqu'ils lançaient de farouches avis à propre de personnes. Après tout, on ne connait jamais vraiment quelqu'un.
« Vous êtes courageuse. » se permit-il de rajouter, souriant, et reportant ses yeux sur la jolie femme qui était en face de lui.
Le jeune homme espérait simplement que la jeune femme n'était pas une sorte de piège à être aussi souriante et gentille. Jamais il n'avait connu de femmes, certes, ni même d'hommes, mais... Il craignait toujours que ce soit un piège. Alexander n'était pas de ceux qui se trouvaient attirants, et sexuellement désirable. Cette pensée le fit rougir davantage. Il n'avait aucune confiance en lui et savait parfaitement qu'il était un Fantôme aux yeux des autres. Sauf d'elle et de... Cet étrange Allemand, Aiorog. Chassant ses mauvais souvenirs pour revenir à la réalité, le jeune homme fut aidé par une question de la part de l'inconnue.
Etait-il un voyageur ? En quelques sortes oui. Mais pas entièrement.
Venu ici pour les Akumas, en tout cas, la suspicion de leur présence ici, Alexander n'était pas ici pour son bon plaisir, quand bien même l'Autriche l'aurait tenté. Malheureusement... Demain il aurait du travail et cela ne l'enchantait guère.
Que répondre à sa question ?
Tandis que le silence se mit à régner, Alexander le rompit.
« En quelques sortes. Bien que la motivation de ce voyage ne me plaise guère. » il lui sourit.
Il eut envie d'en apprendre plus sur elle. Etait-elle d'ici pour poser une telle question ou bien se méfiait-elle ? Soudainement, l'Angoisse saisit le jeune garçon qui tenta, tant bien que mal, de le cacher. Cette jeune femme, était-elle une de ces mauvaises fréquentations ?
L'exorciste devait à tout prix le savoir !
Quelques petites secondes plus tard, la jeune femme se présenta sous le nom de Luce. Un mensonge comme avait fait Leah, mensonge qu'Alexander crut sans broncher une nouvelle fois.
Pourquoi mentir sur son identité ? Si seulement il savait...
Elle connaissait une auberge et cela était parfait. Alexander aurait au moins un endroit où dormir et aurait également, avec un peu de chance, une compagnie pour une partie de la nuit.
Le jeune homme aimait beaucoup parler...
Mais avant ça... Il devait lui poser une question. L'Angoisse n'était toujours pas parti et il savait parfaitement ce qui en était la source.
« Êtes-vous native de cette ville, de ce pays, Luce ? »
Et si c'était comme cette petite fille ? Une situation presque normale... Puis un assaut surprenant et une peur sans limite ?
Le jeune homme eut presque envie de s'abandonner à ses tremblements, mais tant bien que mal, il les contrôla...
Cette situation devint bizarre, le rendant presque malpoli, lui, l'Aristocrate déchu. Se rattrapant en s'excusant, il arrangea la chose.
« Excusez-moi, je... Cette question me taraudait l'esprit, je me devais de vous la poser. » Il fit une pause. « Je suis Alexander Valshe Rockwell, et je suis enchanté de vous rencontrer. »
Il lui sourit.
« Je n'ai pas encore d'auberge, car je viens tout juste d'arriver. Pourriez-vous m'emmener à celle où vous travaillez, que je puisse louer une chambre ? »
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
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Voyage " Si tu veux être apprécié, meurs ou voyage ! "Ce voyageur ne m'inspire ni confiance, ni crainte, comme la plupart que j'avais mené jusqu'à l'auberge au cours de ces derniers jours. Il ne porte pas une blouse blanche, ni une tenue d'exorciste et encore moins une de Central ; même si en plus de ça sa tête ne me revenait vraiment pas, je ne pouvais m'empêcher d'être méfiante. Malgré les apparences, il m'est impossible de savoir si ce n'est pas un Akuma ou alors un Descendant de Noé. J'ai l'espoir de me dire que si tel était le cas il aurait déjà ouvert le feu sur moi, mais c'était beaucoup trop simple..
Vivre dans la rue n'était pas toujours simple, la jeune Lockwood en avait eut la preuve il y a encore peu de temps, avant de retrouver son petit londonien. Vivre dans la rue, c'était comme jouer à la roulette russe en permanence. Un jour on pouvait être chanceux et trouver de quoi manger, un autre, on pouvait tout perdre et risquer de mourir. Telle était la dure vie d'une exorciste fuyant pour survivre.
" Vous êtes courageuse. "
" C'est plus une contrainte que du courage.. "
Un fin sourire avait malgré tout traversé le visage de la bohème après ces quelques mots. Chanter était un loisir qu'elle aimait vraiment, mais lorsqu'elle le faisait à Montmartre, jamais elle ne s'était attendu à recevoir de l'argent en retour. L'art est une question de partage mutuel, pas d'argent. Voilà ce qui semblait contraignant pour la demoiselle, bien que cela ne l'empêchait pas de prendre du plaisir à exercer son art. Cela lui permettait également de faire un petit retour vers le passé.
" En quelques sortes. " répondit-il à la question de Nora, " Bien que la motivation de ce voyage ne me plaise guère. "
Pour simple réponse à ce nouveau sourire, la jeune fille haussa alors les épaules tout en étirant le sien à son tour. Cependant, au fond d'elle, Nora ne pouvait s'empêcher de se demander quelle était la raison de son voyage jusqu'ici. Peut-être venait-il pour des affaires ? Ou alors peut-être son mariage avait été arrangé avec une jeune et belle héritière autrichienne ? Si seulement elle avait pu se douter que la véritable raison était bien plus sombre que ça..
Alors dans ce cas-là elle aurait déjà tout fait pour mettre un terme à cette rencontre.
" Êtes-vous native de cette ville, de ce pays, Luce ? "
Une mine de regret traversa alors son visage.
" Ah, malheureusement non. " répondit-elle tout en levant les yeux vers le ciel l'espace d'un instant, " J'viens d'un petit coin perdu à l'Est de la France, mais on est partis après la défaite contre les allemands. Donc j'ai jamais vraiment eu de chez-moi. "
Ouh la jolie petite menteuse ! Il était évident pour Nora, au fond d'elle, qu'aucune ville - aussi belle et harmonieuse soit-elle - ne pourrait jamais égaler Paris et son beau Montmartre. Enfin, elle n'était plus à un mensonge près.
Visiblement un peu mal-à-l'aise vis-à-vis de cette question posée à la pauvre Luce qui avait tout perdu à cause des allemands et de la guerre - sur ce dernier point, ce n'était pas vraiment faux - le jeune garçon ne resta pas silencieux une minute de plus. S'excusant pour sa maladresse, il se remit alors à parler :
" Excusez-moi, je... Cette question me taraudait l'esprit, je me devais de vous la poser. ... Je suis Alexander Valshe Rockwell, et je suis enchanté de vous rencontrer. "
Ils échangèrent alors tous deux un sourire, tandis que la bohème remettait correctement son sac à dos sur son épaule. Ce nom, elle était sûre de ne jamais l'avoir entendu.
" Enchantée de même, Alexander. "
S'il n'avait pas été un des futurs clients de l'auberge - et donc, une personne à respecter plus que quiconque - sans doute que l'exorciste ce serait alors mise à le tutoyer ; d'autant plus qu'il n'avait pas l'air beaucoup plus vieux qu'elle. Cependant, au risque de passer pour une grosse impolie devant ses patrons d'une semaine, la Lockwood préféra s'abstenir cette fois-ci.
" Je n'ai pas encore d'auberge, car je viens tout juste d'arriver. Pourriez-vous m'emmener à celle où vous travaillez, que je puisse louer une chambre ? "
Hochant doucement la tête, la jeune fille se tourna alors pour continuer son chemin, ne se contentant que d'adresser un léger regard à son interlocuteur par-dessus son épaule. Elle joignit même un léger geste de la main pour l'inciter à la suivre.
" J'allais justement rentrer à l'auberge, je suis sûre qu'il reste encore quelques chambres. Suivez-moi. "
Marchant doucement, les mains dans le dos, la bohème attendit qu'Alexander arrive à son niveau pour à nouveau reporter son attention vers lui. Toujours méfiante - mais sans rien montrer sur son visage, comme à son habitude - la jeune fille se devait de connaitre la raison de son voyage ici ; même si, au fond, elle ne pouvait s'empêcher d'espérer que cela n'annoncerait rien de mauvais pour elle.
" Qu'est-ce qui vous amène si loin de chez vous ? "
Malgré cette question, Nora n'avait aucune idée de l'endroit d'où pouvait venir ce jeune homme. Même s'il avait un nom qui semblait anglais, peut-être était-il allemand ou on-ne-savait-quoi ; quand bien même il maitrisait parfaitement la langue de Shakespeare. Nora portait bien un nom anglais sans pour autant l'être, elle qui n'avait toujours vécu qu'à Paris ; sans doute pouvait-elle remercier son père biologique ainsi que les bohèmes itinérants de Montmartre pour lui avoir permit d'être bilingue ! Parler français ne lui aurait servit à rien ici bas.
" Enfin.. Je disais ça à cause de votre nom. Anglais, c'est ça ? "
Un nouveau sourire traversa son visage. Mécanismes, encore et toujours.
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
Alexander Valshe Rockwell × Nora Lockwood
Depuis le décès de ses parents, il s'était mis en tête que plus personne ne pourrait avoir sa confiance. Le jeune exorciste soupçonnait fortement quelqu'un – un invité – qui était proche de ses géniteurs. Il y avait forcément une explication, autre que celle concernant les sbires du Comte Millénaire. Et puis, pourquoi, cette nuit-là il aurait décidé d'attaquer leur maison ? Il y avait anguille sous cachalot, un mystère que se devait de résoudre le petit Anglais. Le soucis était qu'il ne doutait pas que c'était l'Innocence qui les avait probablement attiré... Le jeunot ne connaissait pas encore grand chose à ce monde dont il faisait, désormais, partie.
« C'est bien triste... J'espère que vous vivrez un jour l'expérience d'avoir un chez-vous. » fit-il, moyennement convaincu par ses propres dires.
Trop pensif, le jeune homme faisait l'effet d'un homme méfiant. Et c'était d'ailleurs parce qu'il était méfiant, qu'il était autant dans ses pensées.
Si la jeune femme avait pris le départ après la défaite des Allemands, l'Autriche n'était pas le meilleur endroit où elle pouvait siéger. C'était une évidence même. Enfin... D'ici là que les Allemands prennent comme conquête l'Europe entière, il y avait plusieurs années encore. Les armées de ce 19ème siècle avaient encore beaucoup à apprendre, et ça, même Alexander ne le savait pas.
Lorsque les présentations furent conclues par la déclinaison de l'identité du jeune homme, il semblait bien qu'il n'y avait pas vraiment d'autre chose à dire. Heureusement – d'ailleurs – que le jeune Valshe se mit à lui demander de lui présenter l'auberge où Luce travaillait.
La jeune bohème l'invita à la suivre tandis qu'elle se rendait à l'auberge en attestant qu'il restait sûrement des chambres. Il l'espérait. L'exorciste n'avait pas la moindre envie – surtout à cette heure – de traverser la ville à la recherche d'une éventuelle chambre...
Une fois celui-ci au niveau de sa nouvelle « amie », elle lui demanda curieusement ce qui l'amenait ici. C'était bien la deuxième fois qu'elle le lui demandait et le jeune garçon commençait à trouver ça plutôt louche... Sa façon d'insister sur cette donnée en particulier. S'il avait bien quelque chose à cacher, c'était qu'il était Exorciste. Et la dernière fois, cela avait presque fait fuir une jeune femme. Alexander était persuadé que s'il lui disait la vérité, elle s'enfuirait, elle aussi. Dieu savait qu'à ce moment, l'Anglais voulait uniquement se poser, et certainement pas courir après une inconnue.
Pour l'instant, il évita sa première question afin de répondre à la deuxième. Une réponse qui serait parfaitement naturelle et avec laquelle il se sentirait plus à l'aise.
« Je viens en effet d'Angleterre, une bourgade dans la campagne proche de la Capitale. » Il lui sourit, amusé qu'elle ait tout de même pu identifier l'endroit d'où il venait. « Comment avez-vous fais pour deviner ? »
Il était intrigué, il fallait qu'il l'avoue.
Son sourire se perdit lorsqu'il remarqua qu'il devait à tout prix répondre à l'autre question. Il n'avait pas envie ! Il ne pouvait pas lui dire la vérité.
Que pouvait-il bien dire hein ? Qu'il était venu ici pour la beauté du paysage ? Il avait dit précédemment que cette raison n'était pas plaisante. Alors Alexander devait trouver quelque chose dans ce sens, et ce qu'il inventa lui parut être un mensonge que l'on pouvait voir venir gros comme une maison.
« En fait... Un cousin de ma famille vient de mourir. L'enterrement est demain. » mentit-il en essayant d'être le plus triste possible.
Il avait bien envie de faire le même type d'inférence... Mais que pouvait-il faire avec seulement un prénom?Luce... Luce... C'est vrai que ça sonnait bizarrement. Alexander n'avait pas la tête à faire ce genre de choses. Tout ce qu'il voulait, c'était vraiment se reposer ! Physiquement, comme mentalement. Discuter irait très bien pour la soirée. C'était agréable et cela ne coûtait pas énormément de ressources cognitives.
Avec ce voyage qui lui avait rappelé le train au Canada et cette Noah plus qu'effrayante... Il était prêt à parier que cette Noah était une incarnation de la folie. Parce qu'elle se prêtait vraiment à jouer le rôle, quand bien même c'était à son insu.
« Allez-vous rester ici pour toujours ? »
Il fallait qu'il en parle. De toutes façons, c'était son rôle d'exorciste, il se devait de... De parler de ces explosions entendues dans la forêt. Si tentée qu'elle soit réellement une civile, une innocente... Alexander se devait de la protéger et de l'alarmer.
Mais avant tout, le jeune homme devait avoir des informations. Savait-elle quelque chose ?
« Il paraît que récemment il y a eut des explosions non loin d'ici... C'est inquiétant, vous ne trouvez pas ? »
Même si elle le soupçonnait d'être un exorciste dès maintenant, le jeune garçon trouverait une pirouette. Le bouche à oreille par exemple, ou une conversation prise en route... Il trouverait forcément quelque chose. Et Alexander nécessitait réellement ses informations. Il n'était peut-être pas le mieux placé, néanmoins, son désir de protection était le plus grand...
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
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Doutes " Si on commence avec des certitudes, on finit avec des doutes. Si on commence avec des doutes, on finit avec des certitudes. "Je mens depuis maintenant plus de douze ans, que ce soit pour tous mes sourires, mon passé ou bien désormais mon propre prénom. Existait-il encore quelque part une Nora Lockwood, la réelle moi ? J'aime à penser que c'était ce que j'étais réellement lorsque j'étais aux côtés de ma famille, de Henri, de Louise, d'Ellie, de Charlie, même de mon petit londonien.. Même avec Sam, j'étais bien plus moi-même qu'avec n'importe qui de l'Ordre Noir - enfin après quelques verres dans le nez, je dois l'avouer. Le peu de sincérité qui continuait à exister en moi, je l'ai perdu en quittant les rangs de l'Ordre Noir. Était-ce un sacrifice à faire ? Il m'arrive parfois de songer amèrement à ce que j'ai fais puis.. Je revois Elsje.
Cette histoire de bataille perdue contre les allemands, la jeune fille n'en avait que très peu entendu parler, même si, à l'époque, cela avait fait le tour des journaux. Tout ce dont la Lockwood se souvenait, c'était ses parents qui en parlaient comme si on leur avait amputé le bras, même s'ils étaient parisiens. Bon nombre de gens qui étaient restés là-bas avaient dû finir allemands, du coup et ça, même si elle n'était si alsacienne ni mosellane, jamais Nora ne l'aurait accepté. Son séjour à travers les villes allemandes lui avait suffit à lui enlever tout goût d'y vivre ne serait-ce qu'un jour. Paris et son beau Montmartre lui manquait plus que jamais.
Face à l'explication de la demoiselle, son interlocuteur se vit bien désolé - enfin, tout du moins, il le parut. C'est avec espoir qu'il pria Luce de vivre de jours meilleurs et d'un jour finir par trouver un véritable chez-elle. Dire qu'elle l'avait quitté de son propre-chef.. Pour toute réponse, la bohème esquissa un sourire de remerciement.
Marchant côtes à côtes d'Alexander pour se rendre à l'auberge, Nora n'avait put s'empêcher de lui poser tout un tas de questions - tout d'abord car elle se méfiait de lui, puis, ensuite, car même si elle passait sa vie à jouer des rôles, elle n'en demeurait pas moins curieuse et un véritable moulin à parole à ses heures perdues. Malgré ses airs de poète un peu triste mais sympathique - oui, elle le voyait véritablement ainsi - la Lockwood ne pouvait s'empêcher de craindre une partie de son être. Dans un monde où n'importe quel personnage pouvait être son ennemi - et pas seulement les gens de l'Ordre Noir ou les sbires du Comte, c'était une femme, il ne fallait pas l'oublier - la demoiselle restait toujours sur le qui-vive. Un excès de confiance pourrait causer sa perte, et ce, de si diverses manières.
" Je viens en effet d'Angleterre, une bourgade dans la campagne proche de la Capitale. " finit-il par lui répondre tout en souriant, " Comment avez-vous fais pour deviner ? "
Toujours aussi penaude et souriante, les mains dans le dos, le regard de la bohème sembla se perdre au loin tandis qu'elle clama :
" Je reconnais un accent anglais lorsque j'en entends un. "
Surtout celui de Londres, aurait-elle voulu ajouter en songeant de nouveau à son séjour dans la capitale. Cependant, Alexander aurait pu lui poser plus de questions si la demoiselle avait prononcé ces quelques mots. Que faisait-elle à Londres ? Pourquoi n'y était-elle pas restée ? Pourquoi se retrouver en Autriche ? Beaucoup trop de questions auxquelles Luce comme Nora auraient été incapables de répondre. Mieux valait passer ce détail sous silence.
En tout cas, le jeune homme n'avait toujours pas répondu à sa première question : la raison de sa venue ici. Après tout, Salzbourg était bien loin de Londres, bien plus que de l'Est de la France ! Plus il tardait à répondre, plus la jeune fille commençait à être assaillir par le doute. Cependant, celui-ci finit par disparaître tout à coup pour laisser place à la gène face à la mine abattue de son nouvel ami.
" En fait... Un cousin de ma famille vient de mourir. L'enterrement est demain. "
" Oh, je.. ... Je suis vraiment désolée, je n'aurai pas dû.. Mes condoléances.. Vraiment. "
Nerveuse et mal-à-l'aise, la française déglutit avant de détourner le regard. Dire qu'elle avait cherché à être polie en ne le tutoyant pas, voilà qu'elle l'avait plongé dans de douloureux souvenirs. Ah ! Même si la méfiance était de mise, Nora se serait bien mit une bonne paire de claques à cet instant ; ou aurait tout donné pour qu'Ellie le fasse pour elle.
" Allez-vous rester ici pour toujours ? " demanda-t-il alors, sans doute pour détendre l'atmosphère.
Ah, remerciez le Seigneur pour lui avoir fait changer de sujet ! Non sans feindre la gène pour une fois, la parisienne esquissa de nouveau un léger sourire tout en reportant son attention vers son interlocuteur.
" J'espère que non ! Un jour viendra où j'aurai suffisamment d'argent pour partir loin d'ici.. Retourner en France ou peut-être visiter l'Angleterre. "
Un sourire plus lumineux mais tout aussi mécanique traversa alors son visage, comme si la marionnettiste qui se tenait derrière Luce tenait à montrer l'espoir dans cette mimique. Cependant, une note triste sembla s'échapper de ses lèvres au moment où elle prononçait ces quelques mots ; au fond, jamais Nora Lockwood ne pourrait rentrer chez elle. Peut-être aurait-elle versé quelques larmes, si la bohème s'était trouvée être seule.
Cependant, l'exorciste en fuite avait désormais d'autres préoccupations que de repenser à son foyer ; les ennuis semblaient venir directement à elle.
" Il paraît que récemment il y a eut des explosions non loin d'ici... C'est inquiétant, vous ne trouvez pas ? "
A nouveau méfiante, la jeune fille en perdit son sourire. Lui qui n'était qu'un voyageur, comment pouvait-il savoir cela ? Enfin, Nora en était également une et le savait également.. Le doute s'installa à nouveau en elle. Et si l'un de ses Akumas s'avérait être le cousin d'Alexander ? Mieux valait que jamais il ne l'apprenne.. Voir un être cher transformé en monstre être détruit par quelqu'un, c'était comme voir cette personne mourir une seconde fois.
" Oui c'est que les gens racontent.. " fit-elle vaguement.
Pour une fois, l'air que la chanteuse prenait sur son visage n'avait rien de théâtres ; c'était, en réalité, une inquiétude bien véritable. La peur de faire face à un exorciste, à un Akuma plus simplement, ou pire encore, à la mort. Sans doute son compagnon prendrait-il cela pour l'une de ces dernières propositions.
" Je n'y croyais pas au début, ce genre de rumeurs, ça va, ça vient, puis.. " dit-elle avant de prendre une pause, cherchant parmi ses souvenirs factices, " Je me suis réveillée au beau milieu de la nuit hier, après avoir entendu une détonation provenant de la forêt et.. croyez-moi, cela n'avait rien d'un tir de chasseur, c'était.. enfin.. je ne peux même pas l'expliquer. "
Secouant la tête, il était vrai que lorsqu'on ne faisait pas face tous les jours à ces monstres, il était difficile de s'imaginer une telle chose. Avant de voir les Akumas qui avaient terrassé ses parents, jamais Nora n'aurait pu imaginer pareils monstres. Depuis la mort d'Elsje, la Lockwood n'avait d'ailleurs plus eut à en affronter ; si seulement cela pouvait encore durer.
" Je ne sais pas ce qu'il se passe là-bas mais, ne vous approchez pas de la forêt. Ça semble dangereux.. "
Ou alors si vous êtes un exorciste débarrassez-vous de ces Akumas pour que je n'ai pas besoin de le faire, aurait-elle voulu rajouter. Pourtant, rien n'indiquait qu'il le soit. Pour une fois, la bohème aurait presque été contente d'en voir un, enfin, pendant trente secondes ; ensuite, elle aurait prit la fuite comme un animal traqué.
Comme pour montrer son inquiétude et sa tentative de protection, la chanteuse finit par afficher un léger sourire, avant de finalement s'arrêter de marcher ; faisant alors face à une auberge dont l'odeur du repas du soir se faisait agréablement sentir depuis l'extérieur.
" Enfin, ici vous ne risquerez rien. "
Un nouveau sourire traversa alors son visage ; et d'un geste de la main, la jeune fille l'invita à entrer.
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
Alexander Valshe Rockwell × Nora Lockwood
Alexander hocha la tête en guise de remerciements en mimant un sourire triste. Il ne pouvait exprimer de réelle tristesse à cet instant... Ce n'était qu'un vulgaire mensonge pour ne pas la faire fuir... Car lui dire qui il était vraiment la ferait fuir, comme si elle ne voulait pas être mêlée à cette guerre, et le jeune homme la comprenait : qui voudrait consciemment rejoindre cette Guerre Sainte, comme ils l'appellent tous ? C'est ça qui est triste avec les exorcistes : ils n'ont pas le choix. C'est le Destin, quelque chose comme ça, qui décide pour eux. Selon leur Innocence, ils vivent plus ou moins longtemps. Paradoxalement, certains vives plus longtemps que les civils : tout n'est que hasard. C'était ce que regrettait amèrement Alexander : et son choix dans l'histoire ? Où était-il passé ? Pourquoi ne l'avait-il pas eu ?
D'un certain côté, il trouvait les scientifiques chanceux, eux avaient le choix de ne pas venir. S'ils commettaient une erreur en venant, ce n'était qu'à eux-mêmes qu'ils devaient se plaindre. Comme Alice qui semblait regretter son choix. Ils devraient penser aux exorcistes... Eux qui ne demandent rien. Et qui sont choisis. Par Dieu. Tout ceci n'était que spectacle. Derrière était très probablement cachés de plus noirs desseins : Valshe en avait la conviction.
La réponse de la jeune Luce tira Alexander de ses rêveries, et elle répondit qu'elle ne resterait pas ici jusqu'à la fin de ses jours. Elle avoua même vouloir rejoindre un jour la France ou l'Angleterre.
Son hypothèse faite précédemment était ainsi dont vérifiée. Elle n'avait pas toujours vécu en France. Enfin. Que ferait-il de cela ? Il n'allait toujours pas le crier sur tous les toits : il n'avait rien à gagner avec ça. Pas d'informations sur les akumas en tout cas... Choses qui devaient être exterminées au plus vite. Et il aurait espéré qu'elle ait plus d'informations, mais si elle n'était pas exorciste : cela ne risquerait pas, malheureusement pour le jeune homme.
« Je vous conseille l'Angleterre, c'est un pays magnifique, et plein de surprises. » fit-il alors, souriant.
Bien que dès à présent ce pays était lié avec un des souvenirs les plus douloureux de sa vie, il n'en restait pas moi son pays natal, et pour rien au monde il ne le détesterait. Quand bien même, il le fuyait, Alexander rêvait de pouvoir y retourner un jour. Malheureusement, ces temps-ci il n'en trouvait pas la force : c'était encore trop tôt. Sa cicatrice n'avait pas fini de se faire, et il ne désirait pas qu'elle se rouvre... Il ne pourrait pas y survivre. Plus maintenant.
A moins de se renforcer. Mais comment ? Les combats le traumatisaient sans cesse. Surtout le tout dernier, avec cette folle... Qui était probablement une Noah et celle de la Folie.
Chaque jour, Alexander avait la sensation d'être une cause perdue. Et si c'était vraiment le cas ? Que devrait-il faire au juste ? Dans quelle direction avancer ? Avec qui ?
Tant de questions. Et tant d'angoisse...
Luce n'était pas du genre coopérative. Alexander eut presque envie de soupirer alors qu'elle répondit vaguement à sa question concernant les explosions dans la forêt.
Mais ce fut une réelle surprise lorsqu'elle se mit à témoigner elle-même. Le jeune homme fit mine d'être effrayé : elle ne devait rien soupçonner, quitte à jouer une mauvaise comédie et se faire prendre, il devait absolument tout tenter.
« N'y a t-il pas des gens pour chasser ces Bêtes ? Il y a de tout dans ce monde, pourquoi pas des gens formés pour ça ? » Il fit mine d'être révolté, désormais. « Après tout, des innocents sont en dangers. Les gouvernements doivent réagir ! »
Plus il mentait, plus le jeune homme fut prit d'angoisse. Et si elle découvrait qu'il mentait, qu'il tentait de la mener en bateau pour qu'elle ne le découvre pas qu'en réalité il est un chasseur de ces monstres ? Tout ce qu'il voulait c'était plus d'informations, enfin, le plus possible, et visiblement la jeune femme ne savait rien d'autre... Dommage, d'ailleurs.
Dès le lendemain, il irait les tuer, si jamais ils y étaient toujours. Mais avec « de la chance », il se peut qu'ils atteignent la ville dans la nuit, et cela signifie qu'il y aura plus de victimes... Personne ne les verra arriver. A moins qu'Alexander n'y aille lorsque la nuit sera complètement tombée, et que la pénombre surplombera la ville.
La jeune femme lui assura qu'il n'avait rien à craindre tant qu'il restait à l'auberge. Oui enfin... Si on le voulait hein... L'auberge ne résistera pas aux akumas : jamais !
« Vous avez raison » admit-il faussement tandis qu'il rentra. Réserva une chambre – on lui donna d'ailleurs une clé, et s'installa à une table invita la jeune femme a le suivre. « Mangez avec moi, je vous prie. »
A cette heure de la soirée, avec tout ce qu'il venait de se passer, le jeune homme désirait qu'elle le joigne. Même si elle devait servir les autres, Alexander voulait à tout prit de la compagnie ce soir. Il ne pourrait supporter une soirée seule, alors que sa vie se résumait à la solitude.
Et si seulement à quel point il allait être servit en matière de compagnie...
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
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Repas " Le monde appartient à ceux qui n’ont pas d’heure fixe pour les repas. "Je suis mitigée je.. Je ne sais pas quoi penser. Alexander dit être là pour l'enterrement d'un cousin de sa famille, il avait vraiment l'air triste et pourtant.. Il est au courant des explosions qu'il y a eut dans la forêt. Ce genre de rumeurs fait le tour d'une ville en une journée à peine, peut-être l'a-t-il apprit auprès d'un voyageur dans le train ou alors auprès d'un caléchier.. Je n'en avais pas la moindre idée. Il n'aurait jamais du en parler, mais.. J'avais l'impression que tout ça l'effrayait et c'était tout à fait normal de la part d'un civil. ... Peut-être que je devrais aller faire un tour dans la forêt cette nuit, rien que pour.. Apaiser ses maux.
Mentir chaque jour n'était pas une mince affaire, surtout quand on tombait nez-à-nez avec des gens qui posaient autant de questions que pouvait le faire cet anglais. Il fallait beaucoup réfléchir, ne pas oublier ses précédents mensonges pour éviter de se tromper et de faire douter son interlocuteur. A chaque ville, son mensonge, sa propre histoire. Une fois c'était Anna, la petite clocharde qui intégrait une troupe, une autre, Émilie la pauvre fille qui avait été jeté hors de chez elle par un père alcoolique, là, c'était Luce la rescapée d'une guerre. Si Nora cherchait à trouver quelque chose de différent à chaque fois, c'était par crainte d'être retrouvée. Si on venait à faire le rapprochement entre deux fausses identités ayant le même nom et pas la même histoire, ça devait louche. Comme si elle gardait la même identité entre deux villes ; on pouvait retrouver sa trace.
Sa vie n'était que mensonge, pourtant, ça ne datait pas d'hier.
Le jeune homme finit par conseiller l'Angleterre à sa compagne, clamant non sans un sourire que c'était un pays magnifique mais surtout plein de surprises. La bohème ne put que sourire de plus belle, songeant à ce que ce beau pays lui avait apporté. De l'espoir durant un temps, beaucoup de chagrins rapidement suivit de nostalgie, avant de finalement lui apporter à nouveau le bonheur alors qu'elle avait perdu toute raison de continuer à avancer. Alexander ne se doutait pas à quel point ces paroles étaient vraies pour la Lockwood.
Cependant, la suite de la conversation plut beaucoup moins à l'exorciste en fuite qu'était Nora : parler des Akumas n'était vraiment pas dans ses priorités. Cependant, elle le fit malgré tout comme elle aurait réagit avec n'importe quel personne de la ville. De la crainte, des suppositions, des doutes, mais aucune réponse. Personne n'était assez fou pour se rendre dans la forêt voir de quoi il en retournait.
" N'y a t-il pas des gens pour chasser ces Bêtes ? Il y a de tout dans ce monde, pourquoi pas des gens formés pour ça ? " demanda-t-il d'une vive voix, " Après tout, des innocents sont en dangers. Les gouvernements doivent réagir ! "
La peur se lisait dans ses yeux - qui ne pouvait pas craindre les Akumas, après tout ! Ils n'étaient là que pour apporter chagrin et destruction, personne ne pouvait éprouver la moindre compassion envers leur cause. Enfin.. Si, il y en avait, mais pleurer l'ennemi attirait toujours des ennuis. Nora préférait rester loin de tout cela et, ça avait toujours été le cas.
" Je ne sais pas.. " fit-elle tout en détournant le regard, l'air nerveuse, " Si c'est le cas, j'espère que le problème sera vite réglé.. "
Puis il fut l'heure de rentrer prendre un bon repas à l'auberge - enfin, pour l'anglais, il fallait d'abord réserver une chambre pour la nuit. Cela se fit sans soucis, comme la petite chanteuse l'avait promit. Accrochant sa veste derrière le comptoir avec celles des patrons et des autres employés, la jeune fille ne garda de ses habits d'extérieur que la fine écharpe blanche que lui avait cousu Louise quelques temps avant qu'elle ne quitte Montmartre ; elle ne la portait qu'en gage de souvenir, et non pas pour affronter le froid.
" J'espère que vous passerez malgré tout un bon séjour ici. Si vous avez un problème, n'hésitez pas à venir m'en parler. "
Ces quelques mots, Nora les avait soufflé au jeune homme tandis qu'il prenait ses clefs, le sourire aux lèvres. Faisait-elle référence aux Akumas qui pouvaient troubler son séjour, ou bien à la raison de son voyage ici : la mort d'un être cher ? Elle même ne le savait pas, comme elle était incapable de dire si son sourire était vrai ou non.
Tandis que la jeune fille allait s'affairer dans son coin - sans doute allait-elle se rendre dans sa chambre afin de commencer à écrire pour Henri et Louise - elle fut interpellée :
" Mangez avec moi, je vous prie. "
Quelque peu surprise, la bohème fut bien forcée de s'arrêter dans son élan pour porter son attention vers l'anglais. Un sourire traversa à nouveau son visage - après tout, pourquoi pas ?
" Attendez quelques instants. "
D'un pas léger, l'exorciste en fuite se dirigea vers les cuisine pour chercher de quoi manger pour deux - nul besoin de se proposer pour le service tout de suite, il était beaucoup trop tôt pour que les touristes habituels ne désirent prendre leur repas. Mais Nora se levait tôt, elle avait prit l'habitude de manger avant les autres. Hélant le cuistot de sa voix cristalline, elle informa qu'elle venait prendre son repas du soir ainsi que celui d'un client, en anglais. Celui-ci lui répondit quelques mots qu'elle ne comprit guère, avant d'être certaine suite à un simple " Vas-y. "
Le repas de ce soir : Wiener Schnitzel und brad kartoffel, Nora ne savait pas du tout ce que ça voulait dire, mais vu la tête que ça avait, ça ne pouvait qu'être bon ! Deux assiette à la main, des couverts entre les doigts, la jeune fille manqua plusieurs fois de tomber une fois sortie des cuisine - un rondelle de pomme de terre tomba même sur le sol, causant la colère du propriétaire qui gueula quelque chose en autrichien ou en allemand, tandis que Luce posait ses assiettes sur la table, s'excusait et ramassait cette pauvre patate tandis que le vieil autrichien retrouvait son sourire. Qu'ils soient allemands ou autrichiens, la fuyarde était sûre d'une chose : elle n'aimait vraiment pas ces gens-là.
" Désolée. " fit-elle tout en riant quelque peu lorsqu'elle prit place à table, " J'aurai dû faire plusieurs aller-retours au lieu de tout vouloir prendre d'un coup. C'est pas mon travail normalement.. "
Prenant ses couverts en main, l'ambiance semblait s'être détendue vis-à-vis du moment où ils étaient tous les deux dehors à parler d'enterrement et d'Akumas. Un bon repas partagé, ça vivifie ! Encore une fois, la bohème fut replongée des mois en arrière.. Que ce soit avec son petit londonien ou sa famille de Montmartre. Les repas géants dans le théâtre avec Henri, Louise, Ellie, Charly, Marcel, Lucette et tous les autres lui manquaient terriblement. Un soupir hésita à s'échapper de sa gorge.
" Vous fiez pas à la tête de ce qu'ils cuisinent.. Ça a l'air étrange quand on connait pas mais en fait c'est bon. Par contre.. Me demandez pas le nom, j'serais incapable de le dire, ils parlent bizarrement ici. "
Tout en baissant le regard vers son assiette, l'exorciste songea au fait que depuis qu'elle avait quitté l'Ordre, elle n'avait jamais vraiment réussi à manger à sa faim - si ce n'est durant la semaine passée à Montmartre avant sa fugue. Quand on est un symbiotique, on brule plus d'énergie qu'un autre exorciste, on mange plus, forcément. Même si Nora n'avait jamais réussi à égaler l'appétit féroce d'Allen Walker connu de tous dans l'Ordre Noir - de loin, même ! - elle avait prit l'habitude de manger bien plus que les jeunes filles de son âge. Combien de poids avait-elle perdu depuis sa fuite ?
Secouant légèrement la tête, elle se reprit, affichant un plus large sourire avant de clamer d'une voix presque joviale :
" Enfin.. Bon appétit ! "
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
Alexander Valshe Rockwell × Nora Lockwood
Si le Spleen ne partait pas, alors il le chassera ! Et comme lui avait dit la jeune femme, elle était là au moindre soucis. D'ailleurs, c'était étonnant comme déroulement de conversation. Auparavant, elle aurait fui le sujet... Enfin. Il était l'heure de manger et de se reposer les neurones.
Lorsqu'il l'invita à manger, elle ne refusa pas. Il en fut content, et tandis qu'elle se dirigeait dans les cuisines, il en profita pour vérifier que son Innocence était bien dans la poche droite de son pantalon. Ce soir, il combattrait sans son uniforme, tandis pour ses vêtements... Il aurait l'occasion de s'en procurer d'autres.
Quand et comment étaient les deux questions auxquelles il devrait répondre après cette nuit... Si toutefois il en sortait vivant.
Lorsque la jeune femme revint, faisant tomber une rondelle de pomme de terre, et que l'autrichien se mit à hurler, Alexander pu admirer la consistance du plat. Enfin, admirer, est un bien grand mot. Lorsqu'elle vint s'installer en face de lui, riant, elle s'excusa. Comment pourrait-il lui en vouloir ? Il n'aurait pas pu faire mieux, il n'aurait pas eu l'intelligence de faire mieux.
Une fois de plus, la jeune femme intrigua le jeune Anglais. Ce n'était pas son travail normalement ? Quel était-il dans ce cas ? Le ménage ? Les commandes mais pas le service ?
Décidément, il se posait beaucoup trop de questions : comme toujours d'ailleurs.
« Que faites-vous habituellement ? » Il grimaça l'espace d'un instant.
Il ne pouvait vraiment pas se contenir. La curiosité l'étouffait. Il devait savoir, il le devait. Sinon c'était atroce, cela bouillonnait dans sa tête, ça cherchait encore et encore jusqu'à ce que l'intuition soit la bonne, semble correcte. C'était si compliqué, si compliqué ! Si difficile à vivre... Alexander n'aurait jamais cru un jour vivre cette phrase : « La curiosité est un vilain défaut. »
Vilain venait de vile. Méprisable. Abject. Mesquin.
La négativité d'une chose apportait toujours la douleur. C'était ainsi... Une vraie tristesse de vie à laquelle Valshe était confronté chaque jour.
« Veuillez m'excuser. Je suis décidément trop curieux. » fit-il poliment.
Enfin, il n'avait pas non plus la pire vie qui soit. Il avait un toit, mangeait, et avait des « amis. » Il se détestait et se déconsidérait, voilà tout.
Regardant son repas, ce fut presque comme s'il perdit sa faim. Cela ne semblait pas très succulent ni très goûteux... M'enfin, il n'allait pas cracher dessus. Son estomac serait plein pour la nuit, et c'était tout ce qui comptait. Alexander aller réellement en avoir besoin, quoiqu'il arrive, mais c'était plus sage de débuter un combat avec l'estomac plein, même si ce n'était pas parfaitement digéré, c'était mieux que le ventre vide, question force et énergie.
Cela fit doucement sourire le jeune homme lorsqu'elle commenta l'apparence du repas qui rebutait un peu l'Anglais.
« C'est gentil de votre part de me rassurer. » Il en rit un peu. « Ce n'est pas dans mes habitudes alimentaires que manger de pareilles choses... »
Ils se souhaitèrent un bon appétit et débutèrent leur repas.
Alexander avait malgré tout la crainte de la première bouchée, à savoir si le repas allait se dérouler rapidement ou s'il devrait se forcer à manger. Heureusement pour lui, ses papilles apprécièrent le goût de ce plat, et il peut manger calmement, tout en dégustant les aliments.
Cependant, quelques instants plus tard, il entendit soudainement des explosions, tout comme Nora, il imaginait. Jetant un œil par la fenêtre, l'anglais aperçut la ordre d'Akumas approcher... Ils allaient mettre la ville à feu et à cendres.
« Ne bougez surtout pas ! »
Ils approchaient à grande vitesse. En fait, il était d'ailleurs probable qu'ils soient déjà dans la ville ! Valshe ne connaissait absolument pas la ville, il n'avait aucune idée, les éblouissantes explosions et le feu qu'elles engendraient semblaient si proche, mais la pénombre les rendaient si lointains.
Se levant à toute vitesse, saisissant son Innocence dans sa poche, il sortir de l'auberge pour débuter le combat. Une étonnante sensation de puissance l'envahi... Quelque chose en lui avait changé et l'Innocence semblait différente. Que se passait-il ?
En passant à côté de la jeune femme, il lui avait murmuré : « Mettez-vous à l'abri, je gère la situation ! » Désormais, elle savait parfaitement qui il était : un exorciste.
Attendant de pied ferme la horde qui ne tarderait pas à arriver, pour la toute première fois, le jeune homme prononça le nom de son Innocence...
« Locked Tight... Activation ! »
Tandis qu'un jet de lumière jaillit dans les ténèbres qu'était, désormais, la ville, un jeune homme entama sa transformation... C'est alors que naquit l'Ombre Protectrice.
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
now i am something else
a ruin
the million of what if I
between your ears
the feelings of regret
and now I'm running to forget
but know, the consequence of imagination is always fear.
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Les lamentations des vivants sont des chants pour les morts.
Le vent sifflotait entre les arbres, et feuilles, branches et aiguilles formaient-là le concert mélancolique d’une triste nuit germanique, avec une grande forêt pour tout Opéra. Un Opéra macabre, ou plutôt un Requiem. Aux cuivres ? Des explosions. Les cris ? Et alors quoi ? Voilà qui faisait de magnifiques instruments à vent. On n’avait qu’à mettre les cadavres aux cordes, et on avait un orchestre complet, mais un orchestre cynique quand même, au chef bien malheureux. Pouvoir n’était pas toujours synonyme de plaisir. Cyclamën Animae n’avait rien demandé à personne. Le Comte, si. Un mot, un rire, et tout avait été fini. « Pleure pour moi et regrette pour moi. Tue pour moi ». Ainsi le Roi avait parlé, ainsi avait été expédié le Noé. Le Regret shoota dans un caillou. Il avait froid, et ce n’était certainement pas la triste compagnie qui venait jouer avec lui ce soir qu’il allait pouvoir trouver chaleur humaine. Chaleur Humaine. Humaine. Il prononce le mot pour lui-même, sous toutes ses coutures, comme une sorte d’incantation. Après tout oui : lui reste-il encore quelque empire, le moindre droit sur ce mot ?
T’es encore humain ? J’en doute.
On l’avait envoyé à Salzbourg. Plus précisément, on l’avait arraché à sa Norvège, à sa petite et douillette Librairie. Il était un soldat qui ne pouvait pas déserter. Il était un soldat, qui maintenant, s’en allait se battre, qui s’en allait à la guerre. Brave petit soldat. Avec pour seul arme, un foutu stylo. « La plume est plus forte que l’épée ? »Blablabla. Mon œil.
Il se retourne.
« Marionnettes. »
Une bande de bras cassés oui. Des niveaux 1. Et peut-être dans le tas, un niveau 2. Le Comte y tenait absolument. D’abord, qu’est-ce que ce gros type avec son chapeau pouvait bien y connaître ? Cyclamën n’avait besoin de personne et la communication, absolument nécessaire au travail en équipe, le gênait plus que tout au monde. Excepté peut-être le rouge, ça, c’était vraiment une couleur infâme. Toujours était-il qu’en plus, il haïssait les Akumas. En fait et en vérité, haïr n’était pas vraiment le bon verbe : il les aimait. A cause de son souvenir. Et l’amour, ou plutôt une sorte de compassion qu’il pouvait leur porter, le forçait à les faire se tuer. En général. Il ne commettait pas un crime, de toute façon, ils étaient déjà morts et se plaignaient rarement. Non, lui, il libérait leurs âmes. Autant dire que tout ça, il évitait de le dire à Adam. Le lecteur avertit demandera le cas particulier. Le cas particulier ? C’est quand on envoie le porteur du Regret en Autriche, pour casser de l’Exorciste. C’est quand on l’envoie, avec une tripotée de machines, glauques et morbides, pour l’aider, et que non content de lui interdire de les faire se suicider, on lui fournit en plus un niveau 2, qui semble être doué pour la seule compétence que l’Animae jugeait justement inutile : la Parole.
Comme le pendu vers sa potence, il marche vers la Ville. Derrière lui, viennent les Monstres de vos cauchemars.
Et ils marchaient. Tous, derrière lui, et Lund son stylo, son arme, son cœur, bourdonnant dans sa main. Bien sûr, l’adolescent avait mis ses mitaines : les jolies blanches, celles qui sont toutes en laine, toutes douces. Il espérait juste qu’elles ne finiraient pas éclaboussé par le sang des innocents. Non. Dans un monde en guerre, il n’y a jamais d’innocent, il n’y a que des pertes regrettables. Il n’y a que des « victimes des circonstances ». Ils se dirigeaient vers la Ville, sortaient de la Forêt. Ils se dirigeaient vers les Larmes, la Mort et vers la douce ironie du Destin.
« Tuez, pleurez et faites pleurer. Machine de malheur, carcasses pourrissantes, faites donc ce soir la chose que vous savez le mieux faire. Soyez vous-même. »
Et elles avancent, et elles le dépassent. Bientôt, il est seul. Dans la nuit noire, surveillé par la Lune, cette méchante fausse-étoile, avec son sale petit sourire suffisant, il pleure. Il pleure pour le massacre à venir, et surtout pour les Regrets engendrés. Il pleure, non pas pour les morts , des personnes sans doute pas intéressantes, mais bien pour les vivants. Ceux qui après cette nuit, terrible, survivront. Les enfants qui seront choqués, terrifiés, à vie. Les petites filles qui ne parleront plus jamais. Les vieillards, incapables de protéger leur descendance de la fureur mécanique, et qui se verront survivre à cette dernière. Tous ses gens qui dorment à poing fermés, et qui demain se lamenteront sur des corps sans vie. Cyclamën Animae esquisse alors un sourire triste, et se met en marche. Il entre dans la Ville.
Il entre dans un carnaval de sons, une apocalypse de Lumière.
Il laisse le menu fretin aux autres, y’a le niveau 2 pour les diriger. Non, lui ce qui l’intéresse, c’est la Vagabonde. C’est comme ça que le Comte la nomme. La Vagabonde, un genre d’innocence perdue, une innocence qui se balade, une innocence bohème. Il lui faut la détruire. Il lui faut la réduire en pièce, et lui faire le plaisir de lui faire quitter la scène de ce théâtre absurde que pouvait être le Monde. Surtout, il lui fallait faire une chose bien triste. Tuer son porteur. Alors, alors il se laissait, il se laisse guider. Par son instinct, par le Noé présent en lui. Il se mêle aux ruelles, évite habilement les tirs, fort peu précis, de ses infortunés « alliés » et se confond dans l’Ombre. Il est un chasseur, un chasseur d’Innocence. Très vite, la rage au fond de lui s’éveille, il la sent, de plus en plus proche, et alors qu’au coin d’une rue dans ses yeux brillent le prisme pulsatif d’une explosion, il la trouve. Ou alors, il la sait non loin.
Elle le nargue. L'espace d'un moment, une fraction de seconde, son camouflage d'humain, son masque tombe. Sa peau grise se révèle à la lumière.
Mais ce n’était pas la Vagabonde, c’était une autre. C’était la Clé, et la Clé comme la Serrure ne l’intéressait pas.
« … »
Il le regarde sans le voir. Au même moment, une machine de malheur en profite pour tirer un obus sur ce qui est indéniablement un exorciste. Cyclamën en profite, et disparait dans la fumée induite par le souffle du « Boum-Ka-Boum ». Il entre dans l’Auberge, il la sent. La Vagabonde n’est pas loin. A l’intérieur ? Des gens apeurés. Des gens pétrifiés. Et Elle. Il sourit pour lui-même. Peut-être, qu’au fond de lui-même, son instinct de Noé s’en trouve finalement excité. Cette fois, sa peau devient définitivement grise, et sur son front sept foutus marques apparaissent. La Vagabonde ? Il vient juste de la trouver.
Et dans sa main, au fond de sa mitaine, Lund, ce stylo maudit, commence à siffler. Lui aussi entend l’appel de la Mort.
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
Elle avait toujours aimé la tendresse, l'attention des autres. Mais dans une foule, personne ne reçoit d'attention, ce n'est rien de plus qu'un masse de corps immondes qui se pressent sans but. Elle détestait la foule. Elle détestait encore plus les foules d'akuma. A l'état où ils étaient, encore endormis, ce n'étaient que des carcasses vides et stupides qui lui donnaient la nausée. Elle refusait de croire qu'elle avait été ça, à un moment. Elle préférait croire que son éveil datait de ce jour où elle s'était réveillée devant le corps déchiré de ce groupe de gosses, les mains couvertes de sang. Ses premiers vrais souvenirs, morceaux épars d'une vie libre et sans soucis. Sans regrets.
Maussade, elle suivait le Noé de près, ombre noire sur ses traces. Ils étaient venus pour tuer. Répandre le sang, et détruire les dernières traces de pureté qu'il pouvait il y avait ici. Parmi les quelques survivants, certains rejoindraient sans nul doute leurs rangs. Pas que ça l'intéresse vraiment. Elle ne désirait rien d'autre que profiter de sa renaissance, ignorer les douleurs qui y sont inhérentes, et parfois, succomber à cet état de folie qui l'entraînait dans une longue nuit sanglante. Et malgré cette démangeaison douloureuse de perte, comme si quelque chose, quelqu'un... se débattait tout au fond d'elle, malgré ce malaise qui l'étreignait parfois, elle était heureuse de sa condition.
Mais elle n'aurait pas voulu être là.
Grotesque félin de métal, elle ne quittait pas l'ombre du Noé. Elle ne l'aimait pas. Les regards qu'ils leur jetait était empli d'une sorte de haine, et de pitié, ou alors était-ce juste du dégoût, elle ne savait pas. Après tout, ils n'étaient que de ridicules, dégoûtants monstres difformes qui ne savaient que tuer. Il n'avait pas vraiment tort. Mais elle en ressentait comme un picotement de susceptibilité lui parcourir sa métallique colonne vertébrale. Alors dès qu'il leur en donne l'autorisation, Lucja s'éclipse, elle le dépasse d'une démarche tranquille, suivie de la masse d'akumas de niveau 1 qui n'avaient pas assez d'individualité pour prendre des initiatives. Avec humeur, elle leur grommela, sans s'arrêter :
- Dégagez de là et amusez-vous, que personne ne me suivre.
Il n'en fallut pas plus pour qu'il se répandent dans la ville, ombres funestes, se répandant comme une traînée de poudre. Elle n'avait pas envie de leur compagnie. Elle n'avait pas oublié comment semer la désolation, après tout, c'était inscrit jusqu'au plus profond de son squelette pré-fabriqué. Se fondant dans les ombres, elle s'engagea seule dans une ruelle encore désertée où elle entraperçut une frêle silhouette féminine qui marchait à pas vifs. Sa première victime. Elle était dans son élément, à l'aise dans ce corps parfaitement huilé – c'était le cas de le dire... Alors, sans un bruit, elle contourna puis se glissa devant la jeune femme qui s'arrêta brusquement. Une fort jolie autrichienne à tresses. Elle constata la panique dans son regard clair, et son cri s'étouffa de lui-même lorsque Lucja arracha d'un coup de griffe sa gorge délicate.
Ce n'était que le début, et le corps de sa victime l'emplissait d'une euphorie soudaine qui chassa les dernières traces de mauvaise humeur. Son instinct de machine à tuer était plus forte que tout, pas vrai ? Maintenant qu'elle était échauffée, il était temps de se frotter à plus intéressant...
Luce traversa les rues plongées dans la pénombre avec souplesse, rapidement. De partout, des cris, des explosions qui illuminaient soudain la ville de feux d'artifice imprévus. Sans s'arrêter, laissant aux autres akumas le non-plaisir de s'attaquer aux âmes innocentes qu'ils croisaient, elle suivit son instinct jusqu'à... lui.
Devant une auberge illuminée, se tenait un exorciste, à en croire l'Innocence puante qu'il tenait, déjà entouré de deux akumas de niveaux un. Se fondant dans les ombres, elle l'observa un instant, jugeant. Son cœur semblait comme embraser sa poitrine d'une joie farouche. Celle de jouer à nouveau avec le feu, le feu purifiant d'une Innocence qu'elle ne parvenait pas à craindre. Peut-être était-ce cette partie souffrante d'elle qui espérait la voir se suicider sous le coup d'un exorciste, mais non, jamais. Elle ne voulait pas encore mourir, à nouveau. Elle avait encore des beaux jours devant elle. Alors elle se ne soucia de rien et, souplement, elle sortit de l'ombre pour se dresser à la lumière qui émanait du bâtiment derrière eux, grognant à l'adresse des autres akumas qui s'écartèrent aussitôt. Elle le jaugea, doucement, tournant très lentement autour de lui. Sa proie. Que personne d'autre qu'elle n'y touche. Il fallait qu'elle l'entraîne là où il serait vulnérable, loin du réconfort de la lumière. Et surtout, qu'il ne croit pas qu'elle le laisserait rejoindre son amie, « La Vagabonde » comment semblait l'appeler le Noé. Elle voulait jouer au chat avec lui~
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
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— 1490 ptsRang B dans 10 pts et 4 conditions• Topic name — Irene 15
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Terreur " Je pense à tout ce que la peur va posséder et j'ai peur, c'est justement ce que la peur attend de moi. "Se lier avec quelqu'un, de surcroît un voyageur, était une chose que je ne pouvais pas me permettre, tout du moins, à quoi bon ? Ne plus être seule, briser cette solitude ne pouvait que m'attirer des ennuis, ou alors plus que peine qu'autre chose. A quoi bon tisser des liens si c'était pour devoir briser quelques jours plus tard ? Des liens basés sur de lourds mensonges, que ce soit pour mon passé, mon présent, ou mon avenir. Ce n'était pas avec moi que toutes ces personnes se liaient, mais bien à ces inconnues qui disparaîtraient dès que j'aurais quitté la ville. La solitude était une terrible chose, mais elle était synonyme de survie..
Malgré cette crainte de briser la solitude - tout aussi grande que son envie d'être accompagnée - la jeune fille ne pouvait s'empêcher d'apprécier de manger en compagnie de ce voyageur anglais du nom d'Alexander. Prendre un repas avec quelqu'un ramenait la jeune fille de longues semaines en arrière, lorsqu'elle mangeait dans le réfectoire avec tous les membres de l'Ordre Noir. Les repas avec Sam March étaient toujours animés, finissaient parfois par un bon petit coup à boire, tandis que d'autres étaient plus calmes et où il n'y avait que de simples discussions. Dans ses souvenirs, sauf après la mort d'Elsje, jamais la Lockwood n'avait déjeuné seule. Son sourire avait tendance à attirer les gens, sa bonne humeur également, même si certains avaient tendance à perdre patience face au débit de parole de la bohème. Enfin, tout ça n'était que des souvenirs. Vivre dans le passé, Nora s'y était fait.
Son sourire se mua en peine l'espace d'un instant.
Si une chose persistait avec les années, c'était bien la maladresse de la parisienne. Si elle pouvait faire tomber quelque chose, il fallait que ça arrive, comme si la gravité ne l'aimait pas vraiment. Plus petite, Nora se prenait souvent les pieds dans les écharpes qu'elle portait et finissait souvent face contre terre. Fort heureusement, elle s'était toujours relevée ; pas comme cette pauvre rondelle de pomme de terre qui était destinée à finir dans la poubelle. Remercions le Seigneur que le fuyarde n'avait pas été engagée comme serveuse !
" Que faites-vous habituellement ? " demanda-t-il en grimaçant avant de se raviser, " Veuillez m'excuser. Je suis décidément trop curieux. "
Le sourire qui avait traversé le visage d'Alexander depuis tout à l'heure semblait avoir disparu. Était-il si nerveux que ça pour s'excuser de la sorte ? Enfin.. Peut-être craignait-il juste d'agacer Luce avec toutes ses questions. Certains auraient pu y voir un certain interrogatoire. La jeune bohème était aussi du genre curieuse, elle ne pouvait que le comprendre, même si elle se méfiait..
" Ne vous excusez pas ! Je vous comprends. " dit-elle d'un sourire radieux, " Je m'occupe de faire le ménage le matin dans l'auberge, avant le réveil des clients. Puis je fais les chambres une fois qu'ils sont levés. Je n'aide que rarement au service je dois dire.. Mais quand je peux aider, je le fais. "
Jouant avec sa fourchette, la jeune fille ne quitta pas son plat du regard. Les autrichiens avaient presque le même régime alimentaire que les allemands, ce qui faisait que la petite chanteuse connaissait déjà leurs drôles de coutumes alimentaires. Fort heureusement, si l'aspect pouvait rebuter, le goût était tout autre ! Enfin, dans tous les cas, même si ce n'était pas de la grande cuisine, Nora n'allait pas cracher dessus. Quand on vit de voyages et de peu de choses, on ne dit jamais non à un bon repas chaud.
Alexander, lui, même s'il était également de passage dans cette ville, ne semblait pas d'avoir une grande confiance envers ce plat. La brunette ne put s'empêcher de le rassurer, chose qu'il remercia tout en justifiant qu'il n'était pas habituée à manger pareilles choses. Enfin.. Les anglais n'étaient pas non plus réputés pour leur bonne cuisine.
L'ambiance du repas était paisible, le soleil avait finit par disparaître dans le ciel et les lampadaires s'étaient allumés dans la rue, tandis que les propriétaires de l'auberge l'avaient eux aussi éclairée. Rien ne semblait pouvoir briser un repas aussi tranquille, pas même la guerre et l'Ordre Noir. Cependant, les Akumas étaient toujours présents. D'un coup, des détonations firent trembler toute la fille, la Lockwood manquant de se planter la fourchette au fond de la gorge en voulant manger à cet instant précis ; mais cette dernière se retrouva sur le sol quelques secondes plus tard. Tous les sens de la bohème étaient en éveil : ils étaient là, il fallait agir, vite ! Que faire ?
" Ne bougez surtout pas ! "
Pourquoi se jetait-il dans la gueule de ces monstres ? Pourquoi se levait-il d'un coup ? La jeune Lockwood elle, était figée, incapable de bouger, les mains tremblantes, la peur au ventre. Non, ce n'était pas possible.. Il ne pouvait tout de même pas être un..
" Q-Que s-se passe-t-il ?! "
Ces mots étaient sortis de sa bouche sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi. Prise de tremblements de terreur, la bohème avait finit par se lever tout en jetant un coup d’œil par la fenêtre. Les lampadaires de la ville éclairaient des visages de passants horrifiés qui fuyaient les explosions des machines volantes. Un bref coup d’œil en direction d'Alexander suffit à la parisienne pour voir que ce dernier passait à ses côtés en toute hâte, quelque chose ressemblant à une clef dans sa main.
" Mettez-vous à l'abri, je gère la situation ! "
Les doutes de Nora étaient désormais fondés : Alexander était un exorciste. Voilà qui expliquait tout ; la bohème eut un haut-le-cœur et faillit défaillir. Comment avait-elle pu être si stupide ? Il était encore le temps de fuir.. Quelques pas en direction de la fenêtre suffirent à la parisienne pour voir ce qu'il se passait : l'exorciste en mission faisait face aux machines du Comte. Le poing serré, l'Âme Errante frappa le rebord de la fenêtre sous le coup de la colère et du stress.
" Merde.. Merde.. MERDE ! Pourquoi fallait-il qu'ils viennent maintenant.. Putain d'Akumas à la con ! "
Pour ne pas choquer les clients et les patrons traumatisés, la bohème avait juré dans sa langue natale, le français. Tandis qu'elle était perdue dans ses pensées, une nouvelle explosion non loin de l'auberge brisa alors la fenêtre juste devant elle, manquant de la couper au passage. Seul un pas en arrière la sauva d'un sort funeste
" Luce ! Reste pas près de la fenêtre ! "
Voilà que le patron jouait bien son rôle : protéger ses employés et ses clients coûte que coûte. D'un geste vif, la jeune fille se pencha vers l'extérieur et attrapa les volets en bois avant de les fermer en un vif claquement ; avant de se diriger vers les gérants et les quelques clients regroupés dans un coin. Au tour de Nora de prendre les rennes !
" Allez vous réfugier dans les caves ! " leur cria-t-elle alors, " Il ne faut surtout pas que vous sortiez, mais l'auberge risque de ne pas tenir ! Vous serez à l'abri en bas ! "
" Et toi qu'est-ce que tu fous encore ici ? "
" Je.. Je reste pour surveiller ce qu'il se passe.. "
" T'es dingue ma fille ! Si les murs pètent tu vas finir kaputt. "
" Euh.. Vous en faites pas ça.. ça ira je.. "
La fuyarde n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit de plus, qu'un terrible grincement de porte la coupa net. Il ne fallut qu'un regard porté sur l'entrée de l'auberge pour croiser ces deux ambres brillantes malgré la pénombre de la nuit. Le sang de Nora ne fit qu'un tout : un descendant de Noé.
" Descendez.. MAINTENANT ! "
Une nouvelle explosion faisant trembler le toit força toute la petite troupe à quitter les lieux, se dirigeant en toute hâte dans les caves de l'auberge. Ces quelques innocents ne perdront pas la vie ce soir. Les poings toujours serrés et le cœur battant la chamade, les mirettes bleues écarquillés de l'exorciste en fuite se posèrent sur le sol. Ces Akumas, c'était sûr.. Ils avaient été envoyés pour elle, ce jeune homme à la peau grise en était la preuve. Était-ce Aloïs qui l'avait informé ?
" C'était un piège.. " murmura-t-elle entre ses dents.
Pourquoi.. Pourquoi.. Pourquoi fallait-il que ça arrive maintenant ?
Se redressant et se tournant vers son ennemi, la Lockwood sentit l'angoisse monter en puissance. Cette peau grise, ces yeux dorés, ce sourire menaçant, cela ramenait la parisienne des mois en arrière, lors de la transformation de son frère aîné. Elle revoyait les corps de leurs parents adoptifs à lui et à Mathilde, tout ce sang, cette odeur de mort.. Aujourd'hui, ce n'était pas un couteau bien aiguisé qui allait lui sauver la vie.
Une vive lumière verte changea alors les bras de la bohème en longues griffes aussi noires que la plus sombre des nuits sans lune. A choisir, la jeune fille aurait préféré laisser Alexander se charger de tout ça mais.. Nora avait déjà vu un exorciste mourir par sa faute, jamais elle ne se pardonnerait si son nouvel ami perdait la vie au cours de cette bataille. Tout ceci avait été planifié pour la tuer, la Lockwood en était certaine. Aujourd'hui, même si lancer l'offensive n'était pas dans ses habitudes, l'exorciste en fuite ne serait plus passive et faible. Il fallait mener l'attaque, et vite.
D'un vif pas de côté, la bohème se dirigea derrière l'une des tables avant de la renverser de ses griffes, ne souhaitant que déstabiliser son adversaire. Sautant en l'air tel un chat sur une palissade, la bohème prit appui sur le meuble avant de foncer vers son ennemi. Un rapace qui s'abat sur sa proie, toutes serres sorties.
Mais a-t-on déjà vu rapace trembler de la sorte tout en s'attaquant à plus gros que lui ?
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
Alexander Valshe Rockwell × Nora Lockwood ×Cyclamën Animae × Lucja Kielenska
Il se devait de le protéger.
« Fais chier ! » murmura-t-il pour lui-même.
Maugréant, et plaçant habilement des murs invisibles à la suite, il en détruisit un bon nombre. Il sentait réellement limité, comme toujours. Il en avait plus qu'assez d'être cette mauviette, cette personne faible et capable de rien. Il voulait aider. Il voulait secourir. C'en était assez des morts sur la conscience, du poids de l'incapacité.
Quand bien même il tenta de nombreuses choses, rien n'y faisait, aucune nouvelle technique, rien, alors qu'il se sentait parfaitement différent. Plus puissant néanmoins. Fallait-il qu'il fasse confiance à son instinct, à l'Innocence qui, tout deux, hurlaient qu'il devait serrer la clé dans sa main. Mais c'était parfaitement ridicule ! Il y avait forcément quelque chose à dire, à faire !
Peut-être que cette impression de puissance n'était qu'une illusion. Et si c'était le cas ?
La ville était en feu, et bientôt, se transformerait en cendre.
L'espace d'un instant, la panique sembla envahir le jeune homme. S'il ne faisait pas rapidement quelque chose, la ville brûlerait entièrement sous le feu des explosions et sous la force des obus de ces abominations.
Soudainement, un grognement se fit entendre... Quelque chose qui ne fit pas plaisir au jeune homme. Les akumas partirent alors laissant place à un akuma de plus haut niveau. Un akuma tel que Scar... Déglutissant, Alexander regarda le félin de métal faire lui tourner autour. Il n'aimait pas ça, mais pas du tout. Surtout qu'il ne savait pas se battre, toujours pas, non... Quand bien même, son taux de synchronisation avec son Innocence s'était élevé, il avait toujours autant de mal. Toujours aussi abruti, le bleu.
Réfléchissant à toute allure, entendant des bruits de tables... Alexander commençait à psychoter. Il tenta en vitesse de rentrer dans l'auberge mais le félin s'y opposa, bondissant devant lui, et montrant les crocs. Quelque chose lui disait que cela n'allait pas être aussi simple qu'il le voudrait.
« Hors de mon chemin, Akuma. » fit-il, énervé.
Si elle ne se poussait pas, alors il la ferait dégager.
Voilà que désormais, Alexander était redevenu celui qu'il était auparavant, celui lorsqu'était venu l'heure de combattre face à Scar. Son âme se noircissait davantage face à la mort, ce qui, paradoxalement, produisait une forte lumière, dans le sens où l'envie de frapper, et donc de protéger, était très grande.
« Laisse-moi passer... Akuma » fit-il froidement.
Son regard vint se figer dans les prunelles de l'Akuma, tandis qu'Alexander faisait une pression supplémentaire sur sa clé. Pressant celle-ci de toutes ses forces, qui à briser l'Innocence ! Qu'en avait-il à faire après tout ? Tout ce qu'il voulait s'était protéger, pas survivre...
Brutalement, une lumière d'autant plus vive, et plus intense, se libéra de la main de l'exorciste. Il du fermé son œil droit suite à la vive lumière... Tandis que sa main droite du s'ouvrir contre sa volonté.
Lorsque la lumière se résorba, et disparu définitivement, laissant les deux adversaires dans la pénombre, Valshe écarquilla les yeux lorsqu'il, finalement, s'aperçut... Dans sa main, désormais, trônait fièrement une clé de taille réelle, semblant tranchante...
« Laisse-moi passer, où je te couperai en rondelle... » s'exclama t-il alors, plus sûr de lui.
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
now i am something else
a ruin
the million of what if I
between your ears
the feelings of regret
and now I'm running to forget
but know, the consequence of imagination is always fear.
Rang C
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Tout néant est néant de ce qu’il résulte.
Il sentait la peur. Il sentait le doute. Le doute, et l’angoisse, atroce, despotique, pareil à des mains de glace se posant sur votre pauvre cerveau périssable. L’angoisse qui vous prend à la gorge, et vous suinte par les pores de la peau. Tout cela, il le sentait. Faut dire que l’odeur lui était familière : il s’y était depuis longtemps habitué. Habitué à l’odeur d’une foule apeurée, car il était à lui-même la foule en son entier. Il les regarde fuir, immobile. Un pantin hagard qui découvre ses pouvoirs, c’était ça qu’il était. Des pouvoirs dont il ne voulait rien entendre, naturellement. Il les regarde fuir, immobile, et les regarde abandonner la Vagabonde. Typiquement humain : bien sûr et certes, il y en a toujours un ou deux à jouer les sauveurs, pour la forme, mais c’est souvent bien plus pour se donner bonne conscience que par simple altruiste auto-spontané. Ils sont seuls. Cyclamën, et sa soi-disante cible. Une sorte de va-nu-pieds colorée, qui se cache derrière de larges vêtements emberlificotés. Elle est… effrayante. Effrayante, car déterminée. Et quoi de mieux pour tuer un Regret dans l’œuf que la détermination ? La détermination, et l’espoir. L’espoir, ça, c’était vraiment terrible.
Lund a terminé son boulot. Le stylo marque un point final. L’Animae esquisse une sorte de sourire. Naturellement que le lâche avait déjà dès le départ truqué le jeu. Il crachait sur l’honneur : après tout, mieux valait-être vivant que mort.
Les griffes se plantent dans son corps, de la même façon que le faucon qui fond sur le lapin. Avec la force cinétique, le Noé se retrouve prisonnier de clous douloureux, immobilisé par le mur, derrière, et par la Vagabonde, devant. L’homme aux cheveux gris ne semblent pas avoir de réaction, et son visage est un désert d’émotions : pas de douleurs, pas d’ironie. Rien ne brille dans son regard, sinon les deux diamants dorés, porteurs symbolique de sa malédiction. Une marionnette sans fil. Une marionnette sans vie. Une proie qui sait qu’il est inutile de se débattre lorsqu’on sent les serres de l’aigle se poser délicatement sur votre nuque, juste avant de vous la broyer.
« …»
Le marionnettiste était en effet depuis longtemps en place. Comme un peintre avec sa toile, il est le romancier avec ses mots. Avidement, depuis l’explosion qui le dissimula au regard, il écrivait. Il jetait les mots, il jetait ses regrets dans le vide, sur le toit du bâtiment. Tranquillement, avec la mécanique rapidité du métronome, il construisait son Texte, père de ce qui sera un Regret. Le Texte est la base de tout. Cyclamën Animae sur un champ de bataille ? Voilà bien un ridicule mensonge. Cela revenait à vouloir couper un arbre avec une râpe à fromage : un cruel déficit dans les moyens budgétaires. Il ne connaissait pas sa cible alors : il avait brodé large ; il avait brodé prudence. Il s’était brodé lui-même, en version mécanique parce que c’était plus drôle, et en supplément, il avait même mis de la couleur.
« Feilen, la machine,
Ou le Regret de pas être ce qui semblait malédiction, mais d’être quelque chose de bien plus sombre. »
Sombre. Son visage, ou même l’individu en lui-même, serait sombre. Il aurait un regard triste, immobile, comme si en permanence il pleurait. Les deux petites perles dorées qui lui serviraient d’organes oculaires seraient mélancolique, pour toujours. Il n’aurait pas d’âme. Ou bien une âme, emprisonnée. Car, il serait une machine, la version mécanique de lui-même : son visage serait à jamais figé dans un rictus affreux, le dehors fait de chair, mais le dedans de circuit électronique et de matière noire. Un niveau 1 naturellement. L’Akuma par excellence : du genre représentatif du malheur humain, ne serait que par l’aura que l’homme-machine dégagerait. Ses cheveux également : gris, ils seraient tristes, comme les nuits sans Lune, comme sa peau, grise elle aussi. Son nom serait Cyclamën Animae, il serait la version Akuma de lui-même, les choix d’une autre personne, le développement d’un autre futur que celui dont il s’était fait acteur, un véritable drame dont il n’était pas vraiment sûr du rôle exact qu’il s’y devait d’y jouer. Cette marionnette serait grande, rapide, et de force moyenne, car très fine. Il serait un instrument entre ses mains, un instrument de meurtre et de souffrance. Un outil pour tuer la Vagabonde, et pour la tirer dans les ténèbres. La tirer dans les ténèbres oui, et puis surtout détruire ce fichu « espoir » qui semblait lui tenir tant à cœur. Massacrer l’espoir, voilà à quoi servirait son pantin.
Voilà ce qu’il avait conçu. Un Regret, pour jouer un rôle –le sien, celui d’un Noé-, et un Regret pour tuer. Tuer cette fichu Vagabonde aux griffes vertes, suintantes littéralement de ce Dieu abject que les Exorcistes se plaisent tant à aimer. Tuer son Dieu, son Idole à travers Elle. Et maintenant, il était sur le toit. En tailleur. Il regarde les étoiles, une attention toute relative portée à ce que son Regret lui communique. Embroché ? Bonne idée qu’il a eu de l’écrire avant d’arriver. Le Texte est à côté de lui, il pulse d’une lumière violette. Sa position est idéale, il peut voir tout presque. Il voit la Clé se débattre avec le Chat. Il voit Lund qui dans sa main pulse lui aussi d’une lumière violette. Enfin, il sait ce que font son Regret et la Vagabonde. Elle ne pourra pas le tuer. Mais, il doute que ce regret-là soit utile. Il regarde son Texte : puissance toute relative, le Regret est armé comme un Akuma de niveau 1. Soit. Mais la chose intéressante, est de savoir quand Nora remarquera la supercherie. Jusqu’à où celle-ci s’épuisera-t-elle sur une chimère. Il sourit, il regarde les étoiles. Mh. Pas trop longtemps hélas. Le Texte a déjà consumé 2 tiers de sa vie. Le Temps tue plus sûrement que toutes les autres armes. Pour l’heure, il tourne son regard vers l’auberge : il est temps d’entrer en scène. Enfin, pas lui naturellement. Son pantin plutôt.
Celui qui n’était finalement pas Cyclamën lève les bras, et doucement, glisses ses mains autour du cou de la Vagabonde.
Il l’étrangle.
Temps de vie du Regret restant : 1 post.
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
Des voix éclatèrent dans l'auberge et le pauvre garçon fit un geste pour y entrer. D'un bond, elle s'y opposa, crocs suintants de matière noire dévoilés. Ils n'avaient même pas encore commencé, pourquoi voudrait-il partir maintenant ? Sous la joie féroce elle se sentait... un peu nerveuse. D'humeur instable. Et elle sentait qu'elle avait besoin de se défouler, sur lui par exemple, vu qu'il était assez aimable pour se proposer. Et il avait beau lui ordonner de dégager... Que croyait-il ? Qu'elle allait gentiment se plier à ses demandes ? Lucja ne put retenir un gloussement rauque, métallique, qui ripa contre sa gorge noire comme un feulement moqueur. Il parlait encore et... Et soudainement elle le haïssait, elle le haïssait si fort qu'elle lui aurait arraché amoureusement la peau de la chair, déchiré ce petit visage de pseudo-vivant de ses griffes et fait disparaître cette expression odieuse de son faciès d'exorciste qui se croit libre, qui croit encore que ça vaut la peine.
Oh non, petit exorciste, ça ne vaut jamais la peine. Les autres, tu sais comment ils sont. Des brutes insensibles, des ingrats répugnants, des hypocrites, des menteurs, des lâcheurs, cupides, égoïstes, si monstrueusement égoïstes. Si mortels, surtout. C'est tellement humain, et donc tellement stupide d'aimer les gens. S'agglutiner à d'autres comme si se frotter l'un contre l'autre résout quoi que ce soit. Au final, on ne protège personne. Quelle que soit la forme de leur trahison, départ, volte-face, mort, c'est une fatalité contre laquelle on ne peut pas vraiment lutter. Seulement s'y abandonner, ou lui tourner le dos. Laisser tomber, ou devenir encore pire qu'eux tous. Et qu'il semble encore l'ignorer, avec son naïf regard déterminé, qu'il ait encore ce genre d'espoirs la remplissait d'une fureur puante de jalousie.
Ou alors tout ceci n'était que le produit suintant de son esprit malade, grignoté par sa folie de chose morte qui marche encore. Son instinct qui lui dictait tout. Mais elle s'en fichait.
Se repliant sur elle-même, elle lui aurait sauté au visage si... quelque chose ne l'avait pas arrêté. Une vive lumière, quelque chose de glacé, d'insupportable, dont le simple contact lui donna des nausées et elle détourna brusquement la tête pour échapper à cet éclat insidieux. Lorsque la lumière s'évapora enfin, l'Innocence que tenait l'exorciste avait changé. C'était à présent une arme, et sur son visage il n'y avait plus seulement de l'espoir : il y avait de l'assurance. C'était probablement mauvais signe pour elle. Quelque chose avait changé. Qu'importe.
Elle avait envie de le tuer comme jamais personne avant.
- Crrève ! Rugit-elle dans une voix rauque qui racla contre ses dents.
Et sans plus de cérémonie, elle bondit brusquement à sa rencontre, griffes en avant, hérissée de haine irrationnelle, les entrailles hurlant son envie de tuer. De le massacrer, de le détruire, d'exterminer chaque petit éclat de ce qu'il pouvait il y avoir de bon dans sa vie. Pas de stratégie, pas de réflexion, elle se laissait seulement guider par ses instincts les plus primaires, les plus violents. Et tant qu'il ne serait pas plus bas que terre, croupissant dans les mêmes eaux où elle était ce soir, tant qu'il ne serait pas réduit à l'état de bête sauvage, elle n'arrêterait pas. Elle extirperait de son petit cœur tout le fiel qu'il contenait...
- Spoiler:
- C'est peut-être un peu court et un peu naze, pardonnez moi ._.
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
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Mensonge " La vérité attend. Seul le mensonge est pressé. "Un Noé, c'est un descendant de Noé en personne qui est venu jusqu'à moi. Tout ce bordel dans la ville, tous ces Akumas n'étaient qu'un prétexte pour que je me jette dans la gueule du loup. Sans doute s'étaient-ils attendus à ce que je vienne à eux dans la forêt, tombant directement entre leurs griffes, mais ils me connaissaient mal.. C'est ça qui a du les forcer à venir jusque dans la ville. Tous ces innocents mit en danger.. Tout ça par ma faute.. J'espère qu'Alexander sera capable de les détruire ou des les repousser assez vite avant qu'ils ne fassent trop de dégâts dans la ville.. Si seulement je m'en étais occupé plus tôt.
La jeune fille n'avait jamais eut un esprit belliqueux, cependant, aujourd'hui, rien ne semblait pouvoir l'arrêter. Ce descendant de Noé la tuerait sans doute de sang-froid si elle ne sortait pas ses griffes. Même s'il y a quelques semaines l'exorciste aurait pu se laisser emprisonner dans de tels filets, se laissant mourir tel un animal en peine, sans même essayer de se défendre. Là, il était hors de question de baisser les bras si facilement. Même si cette vie d'errance n'était pas la meilleure qu'il soit, la jeune Lockwood ne comptait pas la laisser filer entre ses doigts avant fort longtemps. A Paris, elle avait des parents aimants qui l'attendaient, des gens sur qui la demoiselle avait toujours put compter, une famille au cœur de Montmartre. Il y avait également son petit londonien quelque part perdu en Allemagne. L'attendait-il ? Quoi que puisse être la réponse, Nora ne pouvait pas mourir aujourd'hui.
Sous le coup de la crainte et de l'empressement, la jeune femme s'était retrouvée l'espace de quelques instants dans les airs, tel un faucon fondant sur sa proie. N'ayant pas vraiment le temps de calculer sa trajectoire - n'y ayant même pas pensé d'ailleurs - la bohème se retrouva littéralement nez-à-nez avec son assaillant.
Cependant, dans le cas présent, on pouvait aisément se demander qui était l'agresseur et qui la victime.
Les griffes meurtrières qu'étaient Ungues s'enfoncèrent dans le corps frêle du Noé, telles celles d'un chat sur une proie sans défense. Nora elle-même est surprise d'un tel impact ; son arme finit figée dans le mur en bois de la petite auberge. A seulement quelques centimètres de son visage horrifié se tient celui de l'inconnu aux biles dorées aussi inexpressives que perturbantes. De longues secondes semblant interminables, l'exorciste avait plongé son regard dans le sien, incapable de faire ou ne serait-ce que dire quelque chose. Pourquoi ne se défendait-il pas ? Ne ressentait-il rien ? A quoi pouvait bien rimer cette expression qu'il arborait sur son visage au teint si maladif ? Était-il seulement encore de ce monde ?
" … "
La bohème fut certaine de voir ses pupilles s'abaisser lors d'une fraction de seconde.
" Qu.. Qui es-tu réellement ? "
Ce regard ambré qui la toisait en même temps qu'il ne l'observait pas la mettait pas à l'aise. Les griffes bloquées dans le mur - mais il fallait dire qu'elle n'avait pas cherché à les retirer - la parisienne semblait ne plus vraiment appartenir à ce monde. Pourquoi avait-elle été assez stupide pour se lancer tête baissée dans un tel combat ? Les Noés étaient-ils si forts que même après des mois d'entrainement et de nombreuses mission, la Lockwood était encore incapable de tenir tête à l'un d'entre eux ?
Le glas allait-il sonner en cette triste nuit de printemps ?
Tandis que le bruit du combat au dehors n'avait toujours pas cessé, le jeune homme finit enfin par bouger. Toujours aucun mot ne s'échappait de ses lèvres sèches, seul son corps semblait capable de communiquer. Sans que la parisienne ne puisse y faire quoi que ce soit, elle finit par sentir ces doigts glacés agripper sa gorge sans ménagement.
Un hoquet sourd et étouffé s'échappe de sa gorge. La douleur est incomparable, une sensation d'étouffement qu'elle ne connaissait que trop bien pour l'avoir déjà connu par le passé ; noyade. Si le manque d'air était quasiment le même, la pression exercée au niveau de sa gorge était toute autre, bien plus tiraillante que celle orchestrée par l'eau. Enfin, qu'elle que soit la manière dont on se meurt étouffé, personne n'aurait à envier une telle mort, surtout pas Nora. Un court instant après que le Noé ait agrippé sa gorge, elle se mit à reculer vivement sous le coup de la panique, cherchant à tout prix à déloger ses griffes du mur - et accessoirement, du garçon à la peau de cendres.
Tout se passait en réalité très vite, mais à mesure que la bohème s'agitait, cette dernière sentait sa vision se brouiller à cause du manque d'oxygène et de douloureuses larmes naissantes, il fallait faire vite, car à une seconde près, la vagabonde tomberait.
C'est le mur dans lequel elle était bloquée avec ses griffes que la bohème trouva son salut : prenant rapidement appui contre ce dernier avec un pied, puis l'autre, elle usa du peu de force qui lui restait pour s'extirper d'un coup de son agresseur comme du bois. Les deux ennemis roulèrent tous les deux au sol, tandis que la jeune fille pouvait enfin de nouveau respirer. Cependant, elle ne put rester allongée très longtemps, car déjà elle devait se redresser, se relever pour prendre ses distances, pour fuir cette chose qui avait tenté de l'étrangler.
La douleur était telle que des marques bleues, violettes et rouges retraçaient autour de la gorge de la bohème les emplacements exacts des doigts du Noé. Sans doute ces hématomes resteraient présents pendant des jours, voire des semaines. Sa respiration était sifflante, douloureuse ; mais au moins, la jeune fille était désormais libre.
Quoi qu'elle fasse, cette chose ne semblait pas affectée par ses coups, quand bien même son arme l'avait traversé de parts-en-parts. Les descendants de Noés n'étaient pas censés craindre l'innocence aussi vivement que les Akumas ? Lui avait-on menti pour la rassurer ? Non.. La bohème était sûre d'avoir réussi à porter un coup à son très cher frère lors de leur dernière rencontre, quelque chose devait se cacher là-dessous.. Mais quoi ? Était-il immunisé à l'innocence ? Nora avait l'impression que sa tête allait exploser, autant à cause du manque d'oxygène non-compensé et toutes ces interrogations qui lui trottaient dans le crâne. Si quelqu'un s'était amusé à lui massacrer la tête à coup de marteau, sans doute aurait-elle ressenti la même chose qu'à cet instant présent.
Ce jeune homme était pourtant toujours présent, l'air toujours impassible, tandis qu'au dehors les bruits des détonations résonnaient toujours comme une funeste mélodie. Que fallait-il faire ? Rester ici à combattre un ennemi invincible ou tomber nez-à-nez avec un horde d'Akuma et un exorciste en mission ? Pitié, une réponse..
" Je.. Pu.. tain.. " s'égosilla-t-elle dans un premier temps.
Dos au mur, le regard toujours fixé sur son adversaire, la parisienne finit par se faire racler douloureusement la gorge, par tousser, même, afin de récupérer un semblant de voix. Ses griffes devant elle, Nora avait tout perdu de la prestance de l'aigle pour adopter la posture défensive d'un pauvre chaton terré dans un coin après s'être prit une raclée. C'est avec une voix déchirée qu'elle reprit sa précédente interrogation :
" Q-Qui.. non.. Qu'es-tu ré.. réellement ? "
Alexander aurait bientôt terminé avec les Akumas, pas vrai ? Sans doute reviendrait-il ici au plus vite ? La bohème n'aurait alors qu'à cacher ses griffes pour éviter d'être embarquée de force à l'Ordre Noir. Enfin.. Encore fallait-il qu'elle survive jusqu'à là.
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
Alexander Valshe Rockwell × Nora Lockwood ×Cyclamën Animae × Lucja Kielenska
Alexander devrait faire face au félin, et rapidement. Il devait sauver Luce. Et tout ceux de la ville, il le devait. Sans quoi cette ville – ainsi que ses habitants – seraient rayés de la carte... C'était tout sauf acceptable. Serrant sa clé dans sa main, le jeune homme essayait de trouver quelque chose à faire... Une tactique pour se débarrasser de ce félin. La faiblesse serait le ventre à coup sûr, c'était ainsi pour tout le monde. Néanmoins, cela n'allait pas être aussi simple que cela pourrait éventuellement être...
D'ailleurs, l'akuma se mit à attaquer, bondit, toutes griffes dehors, rugit-elle.
C'était le moment de faire quelque chose. Malheureusement, avec la vitesse dont l'action se déroulait, il n'y avait aucun moyen pour lui de placer un mur invisible maintenant. Il mettrait trop de temps à apparaître... Il faudrait donc qu'il pare. Et en vu de la force que devait avoir l'akuma... Cela ne présageait rien de bon pour le jeune homme. Instinctivement, et le plus rapidement possible, il posa son épée à l'horizontal. Posant l'extrémité sur son autre main afin de créer une barrière. Comme il en avait peur, le poids de l'animal fut bien trop lourd pour qu'il puisse le repousser sans élan. Ainsi, dans sa chute, Alex se prépara. Et lorsque son dos heurta le sol, il posa ses pieds contre l'akuma et poussant aussi fort qu'il le pu, le projetant derrière lui, alors que lui même exécuta une roulade.
Il se redressa, haletant légèrement sous l'angoisse et le soudain effort. Se retournant, il fit de nouveau face à la bête qui était encore sur le sol.
Assurant sa sécurité, le jeune homme plaçant un mur devant lui. Invisible évidemment, au cas où l'akuma se déciderait à l'attaquer sans lui laisser reprendre son souffle. Ce qui était bien probable.
Désormais il devait réfléchir. L'idée lui arriva bien en tête. A présent, il pouvait entrer ! Ainsi, et le plus rapidement possible il se faufila à l'intérieur. Et quand bien même le fauve voulait l'en empêcher, il se heurterait à un mur invisible plutôt large et plutôt haut... Alexander lui même ne connaissait pas les dimensions exactes, mais cela devait facilement faire un pan de mur d'un pavillon raisonnable. Cela suffirait amplement pour retenir son ennemi.
Pénétrant dans l'auberge, il s'immobilisa lorsqu'il réalisa qu'un ennemi y était... A en croire l'aura qu'il dégageait, celui-ci était un Noah. A coup sûr. Portant son regard sur la gauche, il vit que Nora y était, recroquevillée dans son coin. Il se dépêcha de la rejoindre, par sécurité il plaça un mur invisible entre eux. Et ce fut là qu'il comprit... Non seulement sa clé était devenue une épée... Mais en plus de ça, il pouvait placer deux murs invisibles au total. Sa puissance s'était accrue, et c'était les yeux écarquillés qu'il courut vers son alliée. Une nouvelle raison s'ajouta à sa surprise lorsqu'il vit dans quel état étaient les mains de la jeune femme. Des griffes acérées... Tel un rapace. Et ces bleus... Ces bleus... Ces marques ornant son cou. Elle avait failli mourir. Alors qu'il avait juré de la protéger, de protéger Luce...
« Que... » commença-t-il alors que sa voix mourut dans sa gorge, sous le choc.
N'avait-elle pas dit qu'elle n'était qu'une femme comme une autre, vivant du chant, de l'art et de petit travail ? Lui aurait-elle délibérément menti ? Une sorte de tristesse s'afficha dans son regard et sur tout son visage. Il baissa la tête, quand bien même ce n'était pas le moment.
Alexander lui tourna le dos, faisant face à l'ennemi. Il avait comprit. Tout prenait son sens. Si soudainement, tout était si clair. Sa méfiance... Son comportement qui avait fini par alarmer l'exorciste. Sa volonté à rester hors du combat, à rester cacher. Une exorciste en fuite.
Une violente colère naquit en lui.
Tout s'accumulait. Son amie blessée. Ses mensonges. La présence d'ennemis.
« Dites-moi la vérité après ce combat... S'il-vous-plaît. » Serrant des dents, il marqua une courte pose. « Je dois vraiment savoir qui vous êtes. Et croyez-moi quand je vous dis que je ne suis pas là pour vous... Je suis là pour les Akumas. »
Des larmes coulaient le long de ses joues. Trop d'émotions pour l'hypersensible. Trop de choses accumulées. Malgré cette état que l'on pourrait qualifier de faiblesse, Alexander resta devant elle, face à l'ennemi. Après tout, il s'était juré de la protéger. Et il donnerait tout pour qu'il est la vie sauve.
« Rassurez-vous. Je vous protège. »
Tentant de masquer sa tristesse et les larmes dans sa voix... Le jeune homme souriait. Il était fier de l'homme qu'il était entrain de devenir. Restait une question... Pourquoi changeait-il seulement au combat ?
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
now i am something else
a ruin
the million of what if I
between your ears
the feelings of regret
and now I'm running to forget
but know, the consequence of imagination is always fear.
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Et quand ton cœur commencera à sombrer dans un sentiment noir comme une nuit sans Lune. Quand il se mettra à battre plus vite. Quand tu auras peur aussi. Je viendrai. Je viendrai, et j’extirperais jusqu’à la dernière goutte de Regret de ton âme. Regarde-moi bien dans les yeux « Vagabonde ». Tu n’es personne, tu es comme moi. Tu n’es RIEN.
La créature, ou plutôt la création, reste comme hagarde. Elle regarde, ou semble regarder, c’est à dire que c’est un peu difficile à dire à la vue du vide qui hante ses globes oculaires dorés, le trou béant dans son ventre. Les griffes, les serres de Celle-Qui-Est-Libre l’ont percé, transpercé même. Cependant, la créature ne semble pas souffrir. Il faut dire, que les Regrets ne souffrent pas, ils sont intangibles, lourds mais immatériels. Cyclamën n’avait que le pouvoir de leur donner un corps pendant un moment, une fraction de morceau de bout d’horloge, juste le temps d’un éclat de rire presque. Bientôt, ces mains cendrées que la créature faite à l’image du Noé contemplait, bientôt elles allaient redevenir ce qu’elles étaient à l’origine : de l’encre. Car, il pouvait tricher, il le faisait même, mais, même la plus intelligente des stratégies, stratégie et triche sont des cousines proches, disparait dans le Temps. Elle se. Dissout. Tout comme une vie humaine disparait dans le silence macabre d’une nuit. La créature donc, regarde, observe son ventre, et ce trou, énorme, preuve d’une violence à peine contenue, qui se referme. L’encre ne serait souffrir de la pureté de l’Innocence. Car, je le répète. La Plume est plus forte que l’Epée
Ton épée en même temps que ton Espoir, je vais le piétiner, le déchirer. Le. Détruire
Car, cette idée lui est absolument insupportable, pour Lui, le pestiféré du Regret. Que des humains comme, comme la Clé par exemple, soient ainsi si vivants. Courageux et rieurs. Ce genre de personne, il avait vraiment envie de les briser, car lui, l’Animae, ne comprenait pas. Ou plutôt, ne pouvait plus comprendre. Cette curiosité si propre à lui s’en retrouvait terriblement frustrée : Il lui restait dans la tête ce foutu mot et cette foutue question. Pourquoi ? Pourquoi l’Exorciste à la Serrure se levait-il et combattait contre le niveau 2 ? Pourquoi, alors qu’on lui offrait la douce possibilité de mourir, continuait-il à se battre ? Le Texte, près de Lui, pulse. Le Temps arrivait à son terme.
Il se lève, et se laisse tomber. Dans la rue noire, déserté par la Clé. Il regarde le Chat.
« Même toi. Tu veux. Vivre. Mh, je ne vous comprends vraiment pas. Mais, peut-être, peut-être pourras-tu m’expliquer. Mh, suis moi d’abord. Il faut. En finir. Je suis fatigué de tout cela. »
Lund dans sa main, il entre à son tour dans l’épave de bois. Noé et Regret se contemple, ignorant totalement les deux exorcistes occupé à se morfondre mutuellement. Il tend une main, que son double d’encre mécanique touche. Cyclamën Animae Noé sourit à Cyclamën Animae Akuma. Et il l’absorbe en lui. Pour que jamais, ce Regret-là ne disparaisse. Pour que jamais, il n’oublie que Lui, il ne comprend pas que les gens puissent vouloir plus que survivre. Qu’ils puissent tous, ces demeurés, vouloir vivre. Dehors, un Texte disparait. Dans sa main, Lund s’agite : le stylo a soif. De comprendre, et de douleur. Il veut comprendre le sourire, et le faire disparaitre du visage de la Serrure. Rendre le désespoir de la Vagabonde encore plus. Regrettable.
Et il les regarde. Cette fois, il devient entièrement ce qu’il est en vérité. Cette fois, ce sont de vrais yeux dorés, et cette peau grise… Une descendant de Noé.
« Il ment. »
Il distille le Doute.
« Il ment. »
Il s’approche. Mécaniquement, et s’agenouille devant eux. Il chuchote.
« Dans ce monde, il n’y a pas de vérité. Il n’y que Mensonge. Mensonge, et Regret. »
Il recule dans l’ombre. Il sait qu’il peut gagner de cette manière, il lui faut juste du temps. Du Temps et des Paroles, et il ferait sombrer les deux idiots dans le Désespoir. Il regarde Lucja, car c’est son nom après tout. Il les ferait sombrer dans le Désespoir, ou bien alors. Ils mourraient ce soir. Sa main se mue en un canon. Un modèle que l’on trouve sur les Akumas. C’est l’ombre du Regret enregistré que voilà. Il pointe l’arme qui remplace sa main sur les deux andouilles névrosées.
« Tu peux les tuer. »
J’ai regardé dans tes yeux Vagabonde. Moi, Feilen, j’y ai vu le spectre qui s’y promenait. J’y ai vu le spectre de la Trahison.
Il tire.
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
Vaguement sonnée, elle se retourna vivement, prête à repartir à l'assaut. Son adversaire semblait déjà se fatiguer. En tout cas, elle lisait l'effort fourni dans chaque ligne de son corps. Elle, seule la colère la faisait frémir. Puis soudainement, il se détourna et fit mine d'entrer dans l'auberge, la laissant là comme un vulgaire chaton. Comment osait-il l'ignorer? Aussitôt, elle bondit, feulant, mais elle heurta violemment un mur invisible qui s'était dressé entre elle et l'exorciste, et celui en profita pour disparaître de sa vue.
Lentement, Luce se redressa, frustrée, tremblante, mais un peu plus calme. Elle poussa du bout du nez le mur, encore là. Probablement un produit de l'innocence puante de son adversaire. Enfin... Les murs ne le protégeraient pas plus longtemps. Les autres akumas sont partis, il ne reste plus qu'elle, seule dans la nuit, les flancs frémissants et immobile. Elle se calme lentement, rassemble son sang froid. Elle va le tuer, rien n'a changé, mais elle ne laisserait pas son instinct la dominer entièrement. Elle qui goûtait de sa nouvelle liberté, elle ne voulait pas être dirigée par sa propre nature. Elle voulait être libre, libre de tout... Et même si c'était utopique, pour un akuma, que de se croire au dessus de sa propre soif de sang, elle pouvait toujours y prétendre.
Elle leva les yeux vers le Noé, impassible maintenant.
« Même toi. Tu veux. Vivre. Mh, je ne vous comprends vraiment pas. Mais, peut-être, peut-être pourras-tu m’expliquer. Mh, suis moi d’abord. Il faut. En finir. Je suis fatigué de tout cela. »
Elle l'observe sans répondre, un peu intriguée. Il avait... autant de possibilité qu'elle, sinon plus. Comme lui, il était sujet à sa propre nature mais... Il avait le pouvoir en plus. Celui de faire ce qu'il lui plaisait. Comment ne pas vouloir... vivre, alors qu'il avait tant de choix qui s'offraient à lui ? Enfin... Là n'était pas le moment de bavarder. Elle aussi, elle voulait en finir. Alors, le grand félin noir hocha la tête et lui emboîta le pas, contournant le mur qui s'effaçait peu à peu.
Elle entre dans l'auberge à sa suite. La lumière lui agresse les yeux et elle plisse ses paupières métalliques. Seuls, elle y retrouve son exorciste qu'elle gratifie d'un regard meurtrier brûlant, et une jeune femme qui pue tout aussi fort l'innocence. Elle resta calme, ceci dit, même si elle sentait l'irritation revenir petit à petit et qu'un grondement sourd, très bas, roulait dans sa gorge, presque contre son gré. Elle ne se sentait pas dans son élément ici. Trop de lumière, peut-être. Elle était un peu mal à l'aise. Mais son instinct, notamment celui de survie, restait plus fort que ses hésitations. Alors, dès que le Regret acheva d'instaurer le doute dans leur esprit, elle s'avança lentement, contournant les deux exorcistes.
Il tira.
L'obus fonça sur les deux exorcistes et explosa. Aussitôt, tout fut confusion. Bruits. Fumée. Lumières. Lucja se jeta dans le tas sans réfléchir, droit vers l'exorciste insupportable. La fille semblait apeurée, confuse. Elle serait sans doute moins difficile à gérer que l'autre, le bouclé insupportable. Alors elle l'agressa, griffes en avant encore une fois, espérant que la confusion du combat le prendrait au dépourvu... Qu'elle pourrait, enfin, séparer sa peau de sa chair et briser ses derniers espoirs de bisounours niais... Elle détestait tout ce qui se dégageait de lui... Et elle comptait bien le lui retirer.
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
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Regret " L'instant n'a de place qu'étroite entre l'espoir et le regret et c'est la place de la vie. "Ma gorge me fait un mal de chien, comme jamais auparavant, pourtant, je n'ai ni le temps ni le droit de me plaindre. Tout va.. beaucoup trop vite, comme le jour où Elsje avait perdu la vie. Allais-je mourir à mon tour ? Non.. Je ne peux pas mourir maintenant, pas.. après tout ce que j'ai enduré, pas après avoir enfin réussi à trouver un sens à la petite vie que je menais. Il n'y avait qu'une chose qui me permettait de tenir, je ne pouvais pas mourir aujourd'hui ; ni demain, ni jamais avant mon heure. Quand bien même j'avais quitté l'Ordre Noir, je devais me battre.
Reprendre son souffle avait était difficile pour la jeune femme, pourtant, elle n'avait pas eut d'autre choix que de se reprendre ; et vite. Ses yeux toujours écarquillés toisaient avec stupéfaction le ventre troué de son adversaire se recomposer comme si jamais ses griffes faites d'innocence l'avaient touchées. Pourtant, la bohème était sûre au fond d'elle que les Noés étaient sensibles à tout cela, c'était impossible qu'il se recompose de cette manière là.. Perdue, la Lockwood était totalement perdue, incapable de frapper son adversaire, de le comprendre, ainsi que de se défendre elle-même. Non, sans doute n'était-ce qu'un léger passage à vide.. Elle craignait la mort.
Le plancher se mit à craquer ; l'exorciste hoqueta de surprise. Son regard à la mine toujours aussi perturbée se posa alors sur le nouveau protagoniste de cette scène surréaliste : Alexander.
A cet instant précis, si la parisienne avait pu fuir pour ne plus jamais donner signe de vie ni au Noé ni à l'exorciste, sans doute l'aurait-elle immédiatement fait ; elle resta cependant plantée là, immobile, le regard planté dans celui de son ami. Au vu de sa mine dépitée, la Lockwood fut incapable de dire s'il était dû à ses blessures ou bien à ses griffes ; les deux, peut-être ? Mais très vite, comme un ciel d'été se transforme en orage, le regard du jeune homme se mua de chagrins. Quelques pas lui suffirent à se rapprocher de celle qu'il connaissait sous le nom de Luce, lui tournant le dos. Le cœur de cette dernière sembla alors la faire souffrir tout autant que sa gorge. Remords.
" Dites-moi la vérité après ce combat... S'il-vous-plaît. " souffla-t-il avant de s'arrêter pendant un instant, " Je dois vraiment savoir qui vous êtes. Et croyez-moi quand je vous dis que je ne suis pas là pour vous... Je suis là pour les Akumas. "
Sa voix était nouée, comme si.. comme si le jeune anglais était en train de pleurer à cet instant précis ; mais de sa place, la bohème ne pouvait être sûre des expressions d'Alexander. Pouvait-elle seulement le croire ? Qu'est-ce qui lui affirmait que l'exorciste ne chercherait pas à la ramener de force à l'Ordre Noir une fois le Noé et les Akumas neutralisés ? Enfin..
" Si nous.. survivons.. "
Ces quelques mots avaient été dits en un souffle, tant et si bien que la jeune fille était incapable de savoir si son camarade les avait bien entendues ou non. S'ils survivaient, Nora serait-elle capable de lui dire la vérité ? Rien n'était moins sûr.. Pourtant, quelque chose lui donnait envie de croire en la parole d'Alexander, même si, désormais, la bohème savait qu'il n'était vraiment pas là pour l'enterrement d'un cousin de famille. Au fond, ils avaient tous les deux menti..
" Rassurez-vous. Je vous protège. "
" ... Prenez surtout garde à vous. "
Si la bohème avait quitté l'Ordre Noir, ce n'était en rien pour voir d'autres compagnons d'infortune mourir par sa faute. Cette fois-ci, l'erreur était interdite.
Soudain, une scène totalement improbable se joue sous les yeux des deux exorcistes : le doppelgänger de ce Noé semblait être apparu de nulle part, faisant disparaître le premier comme on efface une erreur sur une tableau noir d'école. L'exorciste ne captait pas vraiment tout de ses pouvoirs, mais au moins, c'était un peu plus clair. Deux perles dorées se posèrent à nouveau sur eux, la jeune fille en frémit d'horreur ; elle y revoir le regard de son frère Aloïs, comme si c'était directement lui qui la fixait à cet instant même.
" Il ment. "
Cette voix glaça le sang de la parisienne. Faisait-il référencer aux paroles de l'anglais lorsqu'il disait ne pas être là pour la Vagabonde mais pour les Akumas ? L'intéressée n'eut pas le temps d'y réfléchir, car un Akuma de niveau deux s'était glissé dans l'ombre, marchant avec la grâce d'un chat en colère, toutes griffes sorties.
" Il ment. " reprit-il alors, dans un murmure tout en se mettant juste devant eux, agenouillé, " Dans ce monde, il n’y a pas de vérité. Il n’y a que Mensonge. Mensonge, et Regret. "
Sans un mot de plus, le descendant de Noé se redressa et se mit à reculer. Son bras se transforme, un étrange et sans doute puissant canon, puis il adresse un regard à sa bête et lui octroie alors le droit de les tuer ; l'un comme l'autre. D'un geste lent, presque fantomatique, leur ennemi commun leva son bras, visant les deux compagnons.
Pendant un court instant qui parut interminable pour la bohème, le regard doré du Noé fut plongé dans le ciel, comme s'il cherchait à lire en elle.
Puis sans prévenir, il tira.
Réagissant au quart de tour - mais bien trop tard malgré tout - la fuyarde fut presque certaine d'entendre un étrange son de verre brisé, quand bien même aucune fenêtre ne semblait avoir été détruite autour d'eux. Non, c'était là, juste devant.. Tout se passa de nouveau tellement vite.
" Alexander, faites a- ... ! " hurla-t-elle, même si sa voix fut balayée par le son de l'explosion.
De peu, l'obus les avait frôlé, venant faire exploser le mur juste derrière les deux exorcistes. Sautant de côté au dernier moment, la bohème fut malgré elle projetée sur le sol, la tête lui tournant, son corps à nouveau endolori. Sous elle, on put clairement entendre des gens crier de terreur ; Nora serra les dents. Une personne était déjà morte par son manque de vivacité, c'était déjà amplement suffisant. Pourquoi était-elle incapable de protéger ceux qui lui étaient cher ? Car oui, même si Alexander était un exorciste - et son ennemi, d'une certaine manière - la bohème ne pouvait s'empêcher d'éprouver de l'affection à son égard. Ses griffes se serrèrent et se crispèrent sur le sol en bois abimé de l'auberge. Crainte.
Se redressant à peine sur ses pieds, la tête tournant encore légèrement, la jeune fille put voir que la fumée de l'explosion avait commencé à disparaitre - où était le Noé, ça, Nora n'en avait pas la moindre idée - mais ce qui retint son attention, c'était ce félin de métal qui s’apprêtait à se jeter toutes griffes sorties sur Alexander. Avait-il seulement vu arriver le coup qu'il allait recevoir ? Impossible à savoir ; il fallait agir.
Depuis sa place, à peut-être deux mètres de son compagnon et du monstre, la brunette étira ses longues griffes pour frapper l'Akuma en pleine attaque au niveau de l'épaule, cherchant surtout à le déstabiliser à cet instant précis. Ayant depuis reprit son souffle, il ne fallut que quelques rapides pas à la jeune femme pour revenir aux côtés de son ami, changeant au passage ses griffes en longues lames toutes aussi noires et aiguisées. D'un vif coup, elle cherche alors à repousser une nouvelle fois le félin pour parer une éventuelle nouvelle attaque.
" Retourne d'où tu viens ! "
Le cœur battant à tout rompre, l'exorciste gardait étrangement son calme, pas comme elle avait pu perdre son sang-froid face à Aloïs. Pourtant, au fond d'elle, Nora savait que le moindre faux pas la ferait à nouveau craquer ; comme le jour où sa vie avait basculé. Dire qu'elle ne faisait même plus attention à l'autre à la peau grise, enfin, dans l'immédiat, c'était ce gros chat qui posait problème.
Demain viendrait, la bohème en était sûre.
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
Alexander Valshe Rockwell × Nora Lockwood ×Cyclamën Animae × Lucja Kielenska
« Ne vous en faites pas pour moi. » répondit-il.
Brutalement, le Noah disparu, sans que le jeune exorciste ne comprenne pourquoi. Où allait-il être désormais ? Il réapparu, entier, à la même place. Et tandis qu'il contredisait les paroles d'Alexander sur la vérité que lui devait Nora, son bras se changea en un canon. Les yeux de l'Anglais s'écarquillèrent. Son mur allait être détruit sous le choc, ce ne serait pas bon. D'autant plus que le félin était de retour. Il l'avait suivi ! Voilà qu'un deux contre deux prenait forme et cela ne rassurait pas Alexander. Les deux exorcistes devraient jouer sur la coordination, et la confiance... Chose qui allait être difficile étant donné qu'ils venaient de se rencontrer. Ils ne se connaissaient absolument pas.
L'Anglais aurait tellement voulu répondre au Noah... Tellement. Il avait tellement d'arguments pour le contredire. Mais après tout, les descendants de Noé étaient ceux qui avaient la lumière de vue, ainsi que l'espoir. Ceux qui étaient bridés, et emprisonnés. Ceux qui étaient torturés.
La volonté de protection du jeune homme s'accroissait tandis que le canon envoya un obus à pleine puissance. Les deux exorcistes furent projetés au sol suite au frôlement de celui-ci. L'explosion du mur derrière eux fut foudroyante et surprenante. Le cœur d'Alexander battait si vite... Qu'il en était essoufflé. Restant au sol, et tentant de reprendre ses esprits. Soudainement, le jeune homme entendit des cris alarmants venant de sous le plancher. C'était donc là que la jeune femme avait évacués tous les innocents. Proches de l'ennemi... C'était peu sûr. Mais visiblement, les deux ennemis en avaient surtout après eux.
Sonné, le compatible ne pu se relever de suite, la tête lui tournant. Quelques instants plus tard, ses vertiges lui passèrent, et il pu commencer de se relever. Alors que son regard se fixa sur l'Akuma qui lui faisait face à quelques centimètres, Valshe remarqua que Luce venait de lui sauver la vie, ayant étiré ses griffes pour blesser l'Akuma au niveau de l'épaule.
Reprenant ses esprits, et couvrant son amie au niveau du second ennemi, tandis qu'elle s'occupait de l'Akuma, Alexander lui souffla.
« Merci... Je m'occupe de l'Autre. » fit-il, presque confiant.
Mais que pouvait-il faire ? Rester aux côtés de Luce le gênerait probablement. Quand à l'autre ennemi... En vu de ce qu'il lui avait fait subir, le jeune exorciste savait parfaitement qu'il ne pourrait pas faire le poids. Ainsi donc, et par sécurité, Alexander plaça un mur invisible entre eux et le Noah. Ainsi donc, il serait retardé, et devra attaquer de nouveau le mur avant de pouvoir les atteindre. Si jamais son attaque en plus de tout ce qu'il s'était passé avant l'avait épuisé... Il serait probablement une proie facile pour la suite. C'est toute fois ce qu'espérait le jeune homme.
« Tout compte fait... »
Honteux, car débutant concernant les stratégies au combat, Alexander rosit légèrement avant de s'attaquer – en même temps que Luce – au félin en métal. Ils devaient se synchroniser, et attaquer en même temps, attaquer le même ennemi afin de prendre le dessus, de prendre l'avantage et rentrer... Ou aller dans un endroit sûr. Il avait promis.. De ne plus jamais laisser les autres mourir devant lui, d'autant plus lorsque cette personne fait / faisait partie de la Congrégation de l'Ombre tout comme lui. Cette jeune femme était une alliée. En fuite, probablement. Mais c'était une alliée. Et puis, elle l'avait protégé. Devrait-il réellement se battre uniquement pour lui-même après tout ça ? Après tout ce qu'il avait vécu, dans sa vie personnelle comme dans sa vie « professionnelle » ?
Lançant un regard à son alliée, Alexander lui adressa un sourire. Ses yeux jaunes, son teint pâle à faire peur et ses cheveux noirs de jais dressèrent un tableau affligeant. Comme un pareil être pouvait être exorciste et non Noah. Qu'est-ce qui avait fait en sorte qu'il ne tourne pas mal, après toute cette douleur... Toute cette catastrophe.
Quelle Lumière l'avait sauvé ? Quel sentiment, quelle émotion l'avait protégé ?
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
now i am something else
a ruin
the million of what if I
between your ears
the feelings of regret
and now I'm running to forget
but know, the consequence of imagination is always fear.
Rang C
— 1490 ptsRang B dans 10 pts et 4 conditions• Topic name — Irene 15
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J’ai peur. En fait, je suis même terrifié.
Car. Je ne voulais pas tout ça. Car, je suis le Regret. J’ai toujours peur, je suis, toujours effrayé. Par mes actes, et par leurs conséquences. Je n’éprouve pas de satisfaction particulière à tuer. Je n’éprouve pas d’orgasme à avoir dans ce sentiment de puissance qui peut générer un combat gagné. Non, rien de tout cela.
Je n’ai pas envie de tuer.
J’ai peur de tuer.
Peur d’être un Monstre
Une fois encore, il recule dans l’ombre. Le lâche. Il tremble. Sa nature le forçait déjà à obéir, à Tuer pour le Comte. Maintenant, elle le rattrape encore plus. Sa nature intrinsèque, profonde, inaliénable de Noé : son putain d’horrible sentiment amer, qui lui donne une envie de vomir. Cette sensation de maladie, chaud, froid. Fièvre. Son visage encore une fois se dissimule, il ferme les yeux, n’entend plus les sons. Il veut les ignorer, tous. La Clé et la Serrure, son Chat et puis. La maudite Vagabonde. Sa tête, et son esprit, se noient dans un océan de pensées noirs. Comme dirait son homologue qui s’ignore, comme le dirait un très bon écrivain de l’époque. Le Spleen. Merci Baudelaire.
Il tombe par terre.
Il avait peur. D’un coup. Une sorte de crise. Lund, dans sa main, siffle et tourne, comme une bouilloire sous pression. Il était horrifié de tout, et de lui-même, entre autres. Il ne voulait pas tuer, mais le Noé en lui haïssait cette innocence. Il devait donc la tuer pour se soulager, mais à nouveau, le Noé en lui avait peur. De regretter ses actions. Feilen était un lâche qui ne s’engageait pas. Alors. Il songea, dans la froideur pâle d’un sol chaotique d’une auberge, il songea, dans la pénombre d’un combat dont les marionnettes ignoraient l’identité de leurs manipulateurs, il songea à fuir. Courir, comme le lapin chassé par le faucon qu’il était. Peu à peu, l’encre du souvenir du Regret disparait, il se rend compte de sa fatigue. De la même façon, magner la Plume est plus épuisant que trancher avec l’Epée. Il est épuisé, en plus d’avoir peur. Sa bouche inhale bruyamment de petits nuages. Il a chaud. Il a froid. Il n’était pas exceptionnel finalement. Pas fort. Non, il était faible. Faible, et maintenant. Il allait sûrement mourir ici. Ses yeux dorées disparaissent, et refont surface les deux petits rubis de la forme humaine. Les stigmates se font eux aussi fantôme. Seul dans ses yeux demeure le spectre de l’Erreur-sur-Patte. Du Noah. Il n’est que Cyclamën Animae, un adolescent peureux. Un enfant qui savait lire. Il serre les poings, et une larme se dessine le long de son visage.
Je casse ma Plume. Mon verre est vide, et il se brise. Il se brise, un peu comme un éclat de rire.
Blanc. Pause. Et bruit.
Des bruits humains, ils viennent du sol.
Humains. Mh. L’est-il encore ? Il réfléchit. Il croit vouloir fuir. Notre naïf petit personnage. Même pas principal comme personnage. Mais avant de fuir, il veut se prouver une chose. Il veut se prouver que oui. Même dans la peur, mais dans la nuit. Même dans le Regret. Il reste encore. Un être humain. Oui, il veut se prouver qu’il reste encore en lui une petite minuscule part d’humanité.
Il se relève. Dans l’ombre toujours, il a oublié les autres, et d’ailleurs, c’est comme si les autres aussi l’avait oublié. Tant mieux. Il ne voulait plus se casser l’esprit avec toutes ses sottises. Il est déjà trop las de toute cette violence. Il en a marre. Il veut partir. Il titube, et s’enfonce. Dans l’antre de la vie, dans la cave. Là, où tous ses humains attendent, ensemble, comme un troupeau de mouton, la venue d’un sauveur.
Ou bien d’un Loup.
Il descend. Titubant, ses yeux clignotent, il se sent faible. L’Animae manque de tomber à chaque marche, il joue avec la chute. Ses jambes ont l’air de peiner. Il transpire. Lumière. D’un coup. Sur son visage. Et il peut les voir. Il les voit.
Cyclamën contemplait le visage de l’humain, ou plutôt le visage Humain même. Solidaire dans la peur, ensemble. Les vieux et les jeunes unis par la terreur de la Mort, unis contre un ennemi commun. Lui. En l’occurrence.
« Alors vous aussi vous voulez. Leve. Vivre. »
Lund tombe à terre, dans un « clongk » sonore.
« Sortez vite. »
Il reprend Lund dans sa main. Et s’approche de la fillette devant Lui. Personne n’esquive un mouvement. Le loup, est chez les moutons.
« God kveld. Liten jente. »
Il prononce ces mots dans sa langue maternelle. Comme une sorte de talismans. Et, il trace une croix dans la paume de la fillette.
« Garde là précieusement. Elle te protègera et te portera chance. Jusqu’à que. Moi. Le monstre. Ne disparaisse. »
Alors tous. Il leur sourit et leur montre la sortie. Un temps passe, et il remonte. Lund dans sa main. Voilà, maintenant, il ne pourra plus pleurer. Il devait tuer ce soir. Malheureusement. Mais autant de tuer le moins de personne possible. Car. Ce soir, il allait se laisser happer. Dans le Regret. Lund pulse, tourne et siffle. Impatient. Il redevient Noé, notre petit Cyclamën Animae. Il le redevient, et certains noteront même que ses iris dorés ont l’air vraiment sombre. Presque noir à la lumière tombante de la nuit. Effet d’optique sans doute.
« Je regrette. »
Il avance. Et crie. Presque.
« Je regrette Vagabonde. »
Le mur de la Clé ? Il le touche. Et il vole en éclat. Sa paume le brûle, évidemment, mais l’adrénaline est plus forte que la douleur. Maudite Innocence. Je vais. Te dETRuiRE.
Il tient Lund comme un poignard dans sa main. Faute d’avoir une Plume, je vais me servir d’une Epée.
« Je regrette mais j’ai lu dans ton regard. J’y ai vu les Regrets que tu pouvais concevoir. Mille et un Regret. Tous autant de possibilité. Des Regrets pour un homme. Pour une famille. Pour. »
Il montre derrière lui, le vide.
« Des inconnus. Mais. Rassure-Toi. Je ne les ai pas tué. Car, même si je suis un Monstre, comme vous le pensez tous, je n’aime pas le goût métallique du sang. »
Il s’approche, encore et encore. Et accélère. Cède sous le poids du Regret. Vitesse. Force. Et absence de douleur. Il pense plus, ne parle plus. Il veut juste tuer. Supprimer de la Réalité cette insoutenable Innocence. Il est épuisé, à peur, et ne veut plus penser à rien.
« Ôte Toi de mon chemin. Clé. »
Il est devant Lui. Il voit dans ses yeux le reflet de la Folie. Lui aussi a peur. Cruel pendant.
Il lui porte un coup. Cible sa gorge avec Lund
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
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Remords " Nul châtiment n'est pire que le remords. "Ce n'est pas bon, pas bon du tout. J'ai entendu les gens crier en bas après que le mur se soit effondré, ils sont terrifiés, ces deux monstres ont dû les entendre. Si je ne suis pas certaine des attentions du Noé - qui semble avoir été envoyé dans le seul but de me tuer, ici, ce soir - je n'en dirais pas tant de l'Akuma. Ce sont des machines, envoyées pour tuer, elles ne ressentent pas d'émotions, sans doute ne verrait-elle aucun soucis à descendre à la cave pour tous les tuer. Mais le Noé, lui.. Je ne savais pas quoi en penser. Après tout, Aloïs est un des leurs, après tout.. Lui aussi a tué des innocents.. Je ne sais pas quoi en penser, pourtant, une chose est claire : personne ne perdra la vie par ma faute ce soir.
J'avais pourtant peur de me tromper.
Parviendraient-ils vraiment à voir demain venir ? La nuit était déjà entamée, le combat prendrait - avec un peu de chance - fin au beau milieu de cette dernière, quelle qu'en soit l'issue. L'un comme l'autre, les deux camps ne pouvaient se battre éternellement. S'ils étaient à forces égales, ils finiraient tôt ou tard par commencer à fatiguer, bien plus vite que les ennemis mutuels ne pourraient le penser ; enfin, l'un des camps semblait avoir l'avantage, non ? Tout ce qui comptait pour la Vagabonde, c'était de protéger ces personnes qu'elle avait envoyé au sous-sol, mais également Alexander : personne ne devait plus jamais mourir par sa faute. Se comprenait-elle dans le lot ? On pouvait aisément penser que oui ; la Lockwood ne pouvait plus se permettre de mourir désormais.
Venir précipitamment en aide à cet exorciste n'avait pas forcément été la chose la plus intelligente que la bohème avait put faire jusqu'à maintenant, risquant sa vie face à cet Akuma aux griffes acérées ; pourtant, elle ne regrettait en rien son geste. De toute manière, seule, Nora avait toutes les chances de mourir aujourd'hui. Cependant, ce sauvetage n'était en rien dû à de l'égoïsme, l'exorciste avait agis.. spontanément.
Une fois de retour aux côtés de son compagnon d'arme, la parisienne l'entendit souffler quelques mots de remerciement, avant qu'il ne se dise décidé à s'occuper du Noé. Les bras toujours prostrés devant elle dans une position de défense, la brunette fut surprise de voir l'anglais toujours à ses côtés malgré ce qu'il venait de dire.
" Tout compte fait... "
Quelque peu surprise, la Vagabonde tourna son regard vers l'ambre de celui de son compagnon, ce dernier n'inspirant que la gène et la honte. Un sourire traversa malgré tout son visage ; le chat, pendant ce temps, n'avait toujours pas attaqué. Dire qu'habituellement, c'était Nora qui souriait à tout bout de champs.. Là, elle semblait carrément dépité de voir une telle mimique alors que le stress était à son comble ; pourtant, la parisienne ne put s'empêcher d'esquisser un fin sourire à son tour. Était-elle à ce point une machine ?
Aies confiance, demain viendra, aurait-elle voulu lui dire. Perdre le sourire, c'était perdre l'espoir. Comment pouvait-elle oublier ça dans un moment pareil ?
Un bruit de porte grinçant au grès du vent se fit alors entendre, brisant cette mimique à peine née sur le visage de la Vagabonde : le Noé avait disparu, un cri sembla s'échapper du sous-sol. Depuis combien de temps le jeune garçon était-il en bas ? Les pauvres gens de l'auberge étaient-ils tous morts ? Les yeux de la jeune fille s'écarquillèrent.
" Non.. Non.. Pas ça ! "
Des bruits de pas.
Très vite, les visages apeurés des gérants sont peu à peu visibles, tandis que ces derniers se précipitaient vers une porte du rez-de-chaussé donnant sur l'extérieur, à l'arrière du bâtiment. Une petite fille sourit, même. La bohème sentit ses griffes reprendre leur forme normale à cet instant précis.
" Mais qu'est-ce que.. "
Un long silence, le chat tenta alors une attaque, un peu hésitante, tel un fauve qui teste sa proie pour juger de la force à utiliser contre cette dernière. Surprise, la Vagabonde réagit au dernier moment, sent l'une de ses griffes acérées lacérer son bras - son compagnon, aussi, a put être touché par cette attaque - mais la jeune fille parvient malgré tout à s'en tirer sans trop de dégâts. Une vive voix se met à résonner dans l'auberge.
Un cri, emplit du regret de l'humanité.
" Je regrette Vagabonde. " fit le Noé avant qu'un nouveau son de verre brisé ne se fasse entendre.
C'était là la deuxième fois qu'il s'excusait. A n'en point douter, c'était à Nora que le Noé s'adressait. Cette dernière fut alors incapable de bouger, ses yeux bleus rivés sur son adversaire. Regrettait-il vraiment son geste ? Elle ne comprenait décidément plus rien. Une nouvelle fois, le jeune garçon clame regretter son geste, affirme avoir lu dans son regard ses regrets de fuyarde, pour sa famille, une personne qu'elle aime, mais également des inconnus. Tel un moulin sans vent, l'Âme Errante a perdu la parole.
" Car, même si je suis un Monstre, comme vous le pensez tous, je n’aime pas le goût métallique du sang. "
La jeune fille entrouvre alors la bouche pour tenter d'articuler quelque chose, mais aucun son ne semble s'en échapper si ce n'est un léger hoquet nerveux. L'esprit de la bohème tourne à l'envers, perplexe. Pendant ce temps, le Monstre s'approche, bien trop vite ; mais Nora ne réagit pas pour autant.
Que regrettait-il ? Était-il réellement son ennemi ? Que penser de lui ? Après tout, le Noé avait laissé les civils partir, sains et saufs, mais avait tenté de tuer la porteuse d'innocence. Regrettait-il alors sa fonction de Noé ? Souhaitait-il réellement mener le combat à sa fin, ou ces quelques mots signifiaient un réel moment de paix ? Ces quelques mots, aussi simples soient-ils, avaient profondément perturbé la fuyarde ; qui, après tout, se cachait derrière des souvenirs pour garder retenu dans un petit coffre ses émotions trop vives. Son adversaire avait réussi une nouvelle fois à frapper la boite, mais là, le verrou semblait avoir sauté.
" Ôte Toi de mon chemin. Clé. "
La Lockwood cligna des yeux, reprit plus ou moins ses esprits suite à cette voix sortie d'outre-tombe. Un bref regard de côté suffit à la rendre témoin d'une scène terrible : le Noé venait de lever son bras, son arme à la main et visant la gorge de l'exorciste en mission. Le coup bien placé et rien ni personne ne pourrait sauver Alexander ; une flaque écarlate finira par revêtir le sol. Elle écarquille les yeux.
" NON ! "
Fort heureusement, l'exorciste parvient à réagir à temps - ou presque - et seul quelques gouttes de sang tombèrent sur le sol après que l'arme du Noé lui ait éraflé la gorge. La catastrophe semblait avoir été évitée ; tout du moins, pour le moment.
Encore une fois, ses sentiments avaient été le fruit de cet accident, que Dieu soit béni que l'anglais ait la vie sauve.
Cette même colère qui avait poussé la cadette Lockwood à se rebeller contre son aîné quelques temps auparavant sembla de nouveau s'emparer d'elle. Quand bien même la blessure de son ami n'était que superficielle, cette dernière avait été causé - d'une certaine manière - par sa faute. Ses griffes se crispent, telles des poings serrés, mais ne changent pas de forme. Ne laissant pas à Alexander le temps d'agir, profitant de l'élan du Noé après son coup, il suffit d'un pas rapide à la jeune femme pour pousser brusquement du coude leur assaillant respectif, le bloquant rapidement à la gorge contre le mur ; ses griffes plantées dans le mur, telle une cage enserrant sa gorge sans toutefois l'étrangler comme lui avait put le faire précédemment.
" Quoi que tu puisses en penser, tu demeures un monstre.. " souffle-t-elle d'un ton qui lui est tout sauf familier, avant de continuer, dans sa langue natale, " J'ai déjà connu quelqu'un de ton espèce. "
Aloïs.
Tandis que ses griffes de la main gauche restent figées dans le mur de bois, celles de la droite, elles, se transforment en un poing massif, bloc d'innocence à l'état pur. Ce coup, c'était pour ses parents biologiques, pour ceux adoptifs des jumeaux, pour Elsje ainsi qu'Alexander ; mais surtout, pour une paix qui ne semblait désormais plus qu'envisageable que par le combat.
La gorge nouée, le cœur emplit de remords tout en étant animé par la colère, la Vagabonde frappe son assaillant au ventre. Un seul coup.
Changement d'ordre ! => Alexander, Cyclamën, Nora, Lucja.
Re: Spleen Vs. Bliss [Pv. Alexander, Cyclamën, Lucja]
Lucja roula un peu plus loin, l'épaule en feu. La morsure d'une innocence... Grondant, elle leva les yeux pour croiser ceux, bleus, de la jeune femme qui l'avait attaquée. Ses griffes vertes luisaient. C'était douloureux... Elle n'aimait pas cette sensation, mais elle ne pouvait pas fuir, malgré ses réticences. Alors elle se releva posément, ignorant la brûlure qui pulsait de son épaule éraillée.
Retourner d'où elle venait ? Elle ne venait de nul part. Elle n'avait plus de ce genre de chaînes. Alors ça voulait sans doute dire qu'elle pouvait rester ici un peu plus longtemps, et avec sa bénédiction. Soit...
Prudente, Luce recula, restant sans cesse hors de leur portée. Les deux exorcistes semblaient se concentrer sur elle et ça ne lui plaisait pas. Elle avait aimé combattre, mais elle craignait la mort plus que n'importe quel autre Akuma. Et dans ce combat, elle se sentait une nette position d'infériorité. De toute façon elle... n'était pas vraiment d'humeur à combattre. Depuis le début de la soirée, elle sentait que le cœur n'y était pas et c'était un sentiment partagé. Quelqu'un avait-il vraiment envie d'être ici, ce soir ?
Toute concentrée qu'elle était à ne pas être approchée pour un exorciste trop enthousiaste, elle mit un moment à remarquer que le Noé avait disparu.
Au début, elle fut submergée d'une vague d'angoisse. Il était sa bouée de secours, le mur derrière lequel elle pouvait se cacher en cas de problèmes. Car il était fort, non ? C'était un Noé. Il était tellement, tellement plus fort qu'eux. Et même si il n'avait aucune considération pour eux, elle pouvait au moins utiliser sa force pour survivre. Mais là, il n'était plus là et elle restait seule face à deux exorcistes et elle se sentait démunie... Son instinct la poussait à attaquer sans réfléchir, mais elle n'était plus un akuma de niveau un stupide. Elle ressentait des choses, la peur notamment... Elle ne voulait pas y aller et elle recula encore, mal à l'aise. Elle aurait sans doute fui, le plus vite possible, si soudainement, un événement n'avait pas interrompu le combat.
Car brusquement, une troupe d'humains hagards, sonnés, hésitants mais soulagés s'extirpèrent des sous-sols et traversèrent la pièce comme si tout était normal. L'exorciste femelle semblait bouleversée, ailleurs. C'était peut-être le moment...
Timidement, mal à l'aise, Lucja refit un bond avant et fila un vif coup de griffe qui vint errafler l'exorciste. Aussitôt, elle fit un bond en arrière, parfaitement prudente. Surgit enfin le Noé, revenu... Elle en fut instantanément soulagée, malgré ses... allures étranges. Il avait l'air ailleurs, s'excusant à voix haute. Se repentait-il de ses crimes ? Elle ne comprenait pas. Mais peut-être est-ce car une machine ne pouvait pas comprendre ce genre de remords. Elle n'avait pas envie d'être seulement une machine... Mais elle ne comprenait pas. Les Noé étaient comme eux, ils abattaient leurs ennemis et voilà... Non ? Et pourtant, faire ça semblait le faire souffrir. Ramassée contre le mur, n'ayant qu'une envie, fuir, Lucja l'observa briser le mur, frapper, d'un coup. La situation lui semblait comme irréelle, très loin de sa portée. Tout ça n'avait pas de sens... Tout se passait à la fois si vite et si lentement.
Comme dans un rêve, l'exorciste, la fille, attaqua le Noé. Elle le plaqua contre le mur, enserrant sa gorge entre ses griffes puantes d'Innocence, le frappa. Un fouet d'adrénaline la réveilla et brusquement, partant comme une fusée de sa cachette improvisée, Lucja fonça sur elle. C'était... son devoir, quelque part. Et peut-être que son instinct lui dictait de sauver son maigre allié. Alors, tel un boulet de canon, elle fonça sur l'exorciste et la heurta de ton son poids, de toute sa vitesse, et l'entraîna au sol, roulant plus loin comme un vulgaire tas de chiffon lourd et bruyant. Elle n'essaya même pas de la blesser. Elle voulait juste la repousser loin du Noé avant que le pire – pour lui et donc pour elle – n'arrive. Et à aucun instant, elle ne se soucia des conséquences... Ce qui ne saurait durer.
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