La porte grince ...
Comme à son habitude, le gros loup aussi doux qu’un agneau dormait paisiblement, confortablement roulé en boule sur le lit, couvrant de son apaisante chaleur les pieds d’Émile qui, bien sûr, dormait comme un loir. Et comme toujours, lorsque les premiers rayons du soleil s’infiltrèrent inexorablement à l’intérieur de leur chambre, ce fut Buck le premier réveillé. Lentement, il ouvrit un œil puis l’autre et s’étira en ouvrant grand la gueule dans un bâillement qui laissait voir ses terribles crocs. Puis, comme il remuait, Émile sortait lentement du sommeil. Mais pour le réveiller complètement, comme un rituel, il fallait que son gros chien lui lèche le visage (certainement pour l’obliger à se laver le visage après) et Émile grognait jusqu’à finir par se lever.
Mais aujourd’hui, Émile grogna plus fort que d’habitude et Buck le regarda d’un air de chien battu, sans comprendre pourquoi il n’était pas comme d’habitude. Les yeux encore fermés, le garçon tâtonna jusqu’à poser sa main sur la tête de son chien et l’attira contre lui. « Le Grand Intendant nous a donné un jour de repos, tu te souviens pas , soupira Émile en caressant machinalement Buck. Alors laisses-moi dormir. »
Mais maintenant qu’il avait dit ça, l’adolescent se sentit soudainement en pleine forme et comprit que même s’il voulait faire la grasse matinée, il n’allait plus y arriver.
Il soupira longuement avant de finir par se lever. Et puisqu’il n’y avait rien à faire dans sa chambre, il s’habilla rapidement avant d’ouvrir la porte pour aller voir s’il y avait du monde quelque part.
Gnnniiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Les yeux d’Émile s’écarquillèrent et il regarda les gonds de sa porte d’un air suspicieux. Tout comme Buck qui venait de geindre, ce bruit horrible venait de faire se hérisser les poils du blond.
Émile resta quelques secondes sans bouger, la clenche en main, avant d’ouvrir et refermer la porte pour voir si le bruit revenait. Et ce fut sans appel : sa porte grincer comme les dents d’une vieille chouette.
Il ne lui restait qu’une seule chose à faire : aller signaler son problème et attendre que quelqu’un vienne puisque, de toute façon, il n’avait rien à faire aujourd’hui. Enfin si, il pouvait très certainement trouver quelque chose à faire mais ça ne se faisait pas de partir en laissant son problème dans les mains d’un autre. Les membres de l’Ordre noir n’étaient pas des larbins non plus et Émile n’était pas à l’hôtel.
Alors, de dépit, Émile soupira puis attrapa un livre et s’affala sur son lit.
- hors-rp:
J'espère que ça te conviendra
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Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
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Tu étais en train de déjeuner, dans ta chambre. Tu n'aimais pas manger en compagnie des exorcistes ou des membres de la Congrégation. Tu n'aimais pas être entouré de tant de personnes. Tu avais peur de toutes les moqueries qui pouvaient arriver.
Alors tu restais dans ta chambre, seul. Tu regardais le ciel, dehors, en te demandant si tu sortirais aujourd'hui. Il s'annonçait une belle journée et tu n'avais pas envie de quitter ton pull. Mais pour l'instant, la matinée pointait à peine le bout de son nez.
Tu étais donc en train de déjeuner, lorsqu'on avait toqué à ta porte. Mal à l'aise, tu avais ouvert, non sans reposer ta tartine avant. Tu avais peur de ce qu'il pouvait se trouver derrière le montant de bois. Maintenant que tu étais grand, les coups physiques s'étaient fait rares. Mais ils n'étaient pas inexistants pour autant. Alors tu n'avais qu'entre-ouvert la porte, pour voir qui était ton interlocuteur.« Ce n'est que moi, Jean-Jean. Il faudrait que tu ailles réparer une porte, du côté des exorcistes. S'il te plait.
Il va tout de suite, Jean-Jean. »
Et en effet, tu étais parti quelques minutes après. Tu avais avec toi ta grande besace, dans laquelle tu ranges tes affaires – à savoir les outils de base et une paire de gants – et un papier sur lequel tu avais noté le numéro de la chambre.
Et te voilà, devant la porte en bois. Tu as un peu peur et n'oses pas toquer. Tu ne voudrais pas déranger la personne. Et puis, si ça se trouve, la pièce est vide. Ce serait un peu bête. Mais malgré tout, ce serait malpoli de rentrer juste comme ça. Alors, après avoir inspiré un grand coup, tu tapes doucement sur les planches et attends une réponse. Puis, comme pour justifier ta présence, tu parles d'un ton très bas.« Il vient réparer la porte, Jean-Jean. »
- HRP:
- C'est pas top top, pardon ;w; Je prends Jean-Jean en main J'espère quand même que ça te convient *^*
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Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
Le livre que lisait Émile n’était pas franchement intéressant. Ou plutôt était-ce lui qui n’arrivait pas à s’y intéressait ? Après tout, même s’il savait parfaitement lire, la lecture n’était certainement pas son passe-temps et bien qu’il ne l’avouerait jamais, il n’arrivait pas toujours à saisir le sens de certains écrits de grands auteurs. Il se disait que ce ne devait pas être pour un garçon de ferme et se rabattait alors sur des livres plus accessibles, plus triviaux.
Affalé sur son lit, il se forçait à continuer l’exemplaire d’Alice au Pays des Merveilles que lui avait prêté Gwen pour faire passer le temps. Et à vrai dire, il ne lisait que parce qu’il ne se voyait pas le rendre à la rousse en lui disant qu’il n’avait pas eu le courage de le lire jusqu’au bout. Mais il fallait bien avouer que, même pour lui qui était pourtant exorciste, ce voyage dans un pays imaginaire lui paraissait bien trop fantasque.
Heureusement, quelqu’un finit par toquer à sa porte, remettant à plus tard son intéressante lecture. « Il vient réparer la porte, Jean-Jean. »
« Oui, j’arrive ! » Émile reposa son livre encore ouvert sur son lit et se leva précipitamment. Tant d’agitation soudaine excita Buck qui se mit à tourner autour de son maître avec joie.
L’adolescent ouvrit alors la porte au dénommé Jean-Jean. Mais bien sûr, cette maudite porte crissa horriblement de telle sorte à ce qu’un long frisson parcourut le dos d’Émile et que Buck se mit à japper et à grogner. Pas sûr que le grand gringalet aux cheveux roux apprécie la vision de ce gros loup à l’allure menaçante …
- hors-rp:
Je me suis permis de parler de Gwen mais si jamais ça te plait pas, je peux changer
Et puis j'adore ta réponse mais si c'est qu'une première prise en main
Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
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Tu entends un jeune homme te répondre, et un frisson te parcourt le dos. Il n'y avait aucune animosité dans sa voix pourtant, mais c'est plus fort que toi. A travers les planches de bois, tu peux entendre l'inconnu se lever et venir vers toi. Tu ne t'étais jamais rendu compte qu'il y avait si peu d'intimité malgré la porte. Ce n'est pas le genre de choses que tu remarques, en vérité.
Alors, gêné, tu essaies de ne pas écouter. Tu ne veux pas imposer ta présence chez le jeune homme. Même s'il ne peut s'en rendre compte. Surtout, s'il ne peut s'en rendre compte. Tu ne comprends pas tout ce que ça peut impliquer. C'est juste que tu n'aimerais pas qu'on écoute ce que tu fais dans ta chambre. Alors tu te dis qu'il ne voudrait pas non plus.
La porte s'ouvre en émettant un grincement atroce qui te fait t'enfoncer dans tes épaules. Tu sais tout de suite ce qui ne va pas et réfléchis déjà à comment réparer les gonds. Mais avant, tu jettes un regard furtif au blond, plus par politesse que vraiment pas intérêt. Non pas que tu ne l'aimes pas ou ne veuilles pas lui parler. C'est juste qu'il est lui. Et que tu es toi. Et s'il est possible que tu arrives à poser tes yeux sur son visage avant la fin de votre entrevue, il est improbable que tu croises son regard.
Et puis d'un coup, tu perds ton calme. Tu n'avais pas entendu le chien, n'avais pas remarqué sa présence. Non pas que les chiens te fassent peur en temps normal. Mais celui-ci est beaucoup trop gros. Et puis, il n'a pas l'air de bonne humeur. Et si le jeune homme le lâchait sur toi ? Et s'il lui ordonnait de te mordre au sang ?
Tu blêmis et recules précipitamment, jusqu'à atteindre la porte en face de la chambre où se trouve l'animal. Tu as ramené ta sacoche devant toi, pour te protéger, et déjà des larmes s'accumulent contre tes paupières. Malgré ta panique, tu arrives à bredouiller quelques mots, doucement. Tu veux essayer de calmer l'homme, de ne pas lui donner une raison pour envoyer son chien.« Il ne voulait pas, Jean-Jean. Il est désolé, Jean-Jean. »
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Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
Émile avait la fâcheuse habitude d’arriver à prêter attention à des détails futiles plutôt qu’à des choses qui sautaient aux yeux. Ainsi, plutôt que de s’inquiéter de cette foutue porte qui grinçait à réveiller les morts ou bien de la réaction de Buck, il préféra se concentrer sur le garçon qui se présentait à sa porte. Malgré sa rousseur, le grand dadet ne lui disait rien. Mais, en soit, ce n’était pas étonnant. Émile n’était pas là depuis très longtemps et il lui faudrait pas mal de temps avant d’avoir rencontré tous les habitants de la Congrégation.
Néanmoins, le grand roux avait l’air sympathique même s’il agissait bizarrement. Généralement, quand on s’adressait à quelqu’un, on le regardait dans les yeux. Pourtant, le jeune homme donnait l’impression qu’il cherchait à fuir celui d’Émile. Boarf, il était juste timide, se dit le blond.
Mais il n’eut pas vraiment le temps de se poser plus la question. Le teint déjà bien pâle du roux vira totalement au blanc et le jeune homme recula précipitamment, allant même jusqu’à se coller contre la porte d’en face, sa sacoche plaqué contre son torse en guise de protection.
« Il ne voulait pas, Jean-Jean. Il est désolé, Jean-Jean. »
« Qu-Quoi ?! » s’exclama Émile sans comprendre.
Puis, comme il remarqua que le regard du roux était braqué sur Buck, Émile se tourna lui-aussi vers son chien, se rendant enfin compte qu’il arborait une expression aussi révulsée que menaçante.
Plusieurs fois, le regard d’Émile passa de Buck à Jean-Jean. Heureusement, il comprit vite ce qu’il se passait. Le technicien croyait que Buck voulait s’en prendre à lui alors qu’il avait seulement été gêné par le grincement de la porte, horriblement amplifié par ses oreilles canines.
« Buck ! Ça suffit ! Tu vois bien que tu lui fais peur ! » tonna Émile d’une voix forte.
Le gros chien le regarda d’un air dépité puis finit par disparaître derrière le pied du lit d’Émile. Le fermier fit une moue étrange, mélange de mécontentement et d’exaspération. Pourquoi fallait-il toujours que Buck fasse peur aux gens ?
Dans un long soupir, Émile passa sa porte et s’avança jusqu’à Jean-Jean, gardant les mains bien en évidence comme pour lui montrer qu’il ne lui voulait aucun de mal.
« Je crois qu’il y a eut méprise. » commença-t-il à expliquer avec un sourire et en français, ayant remarqué le léger accent dans l’anglais du roux,le même que le sien. « Buck est peut-être … imposant mais il ne vous ferait pas de mal. Enfin, vous n’êtes pas un akuma, n’est-ce pas ? » fit-il avec un sourire plus grand encore. Une tentative d’humour qui avait peu de chance de réussir. « Moi, c’est Émile. Et toi, c’est Jean ... Jean-Jean, c’est ça ? »
Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
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Les yeux toujours rivés sur l'animal, tu écoutes le jeune homme parler. Il ne semble pas comprendre ta frayeur, et tu imagines déjà les moqueries arriver. Au moins, c'est toujours mieux que les coups. Il n'y a pas besoin de les cacher. Peut être que tu arriveras à avoir confiance en les gens, un jour.« Buck ! Ça suffit ! Tu vois bien que tu lui fais peur ! »
Tu ressors ta tête de tes épaules, et baisses ta sacoche. Il est en train de gronder Buck ? Il … Il ne veut pas faire de mal à Jean-Jean ? Tes yeux s'écarquillent en grand, surpris par la réaction du jeune homme. Depuis toujours, tu avais oublié que l'être humain pouvait être bon. Et des personnes comme Xin-Yao ou l'inconnu devant toi commençaient doucement à te le rappeler.
Il s'approche de toi, et tu recules un peu plus – autant que c'est possible en tout cas. Tu n'es pas encore certain d'être en sécurité. Qui sait, peut être qu'il veut faire ça lui même. Mais malgré tout, tu ne t'enfuis pas en courant. Tu écoutes ce qu'il a à te dire. Et pas seulement parce qu'il faut réparer sa porte. Aussi parce que – peut être – il veut être gentil avec toi.« Je crois qu’il y a eut méprise. »
Tu sursautes en entendant du français, et tu détends, malgré toi. Cela faisait si longtemps. Tu baisses complètement les bras et poses tes yeux sur le visage du jeune homme. En quelques mots, il arrive à gagner une partie de ta confiance, et tu lui souris. C'est un sourire timide, presque inexistant, mais c'est un sourire tout de même.« Moi, c’est Émile. Et toi, c’est Jean ... Jean-Jean, c’est ça ? »
Tu hoches la tête, silencieusement. Puis tu comprends tout ce qu'il vient de te dire et pourquoi il l'a dit, et tu ris doucement, te cachant la bouche avec le dos de ta main.« Il n'est pas un akuma, non. Il vient juste pour réparer votre porte, Jean-Jean. »
Tu la pointes du doigt puis indiques ta sacoche. Et, alors que tu t'avances à petits pas vers sa chambre – en faisant attention à ne pas t'approcher trop d'Emile – une idée te vient à l'esprit.« Est-ce que …. Est-ce qu'il faut réparer d'autres choses ? »
Est-ce qu'il peut aider, Jean-Jean ?
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Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
Il était difficile de dire qui de Jean-Jean ou d’Émile était le plus déboussolé. Il était vrai que la réaction de Buck les avait surpris l’un comme l’autre et que le premier, voyant l’immense chien pour la première fois, a dû avoir une peur bleue, celle-là même qu’Émile avait eu lors de sa toute première rencontre avec Buck qui, à l’époque, était encore plus sauvage et impressionnant que maintenant.
Quant au blond, il était plutôt surpris de voir son interlocuteur réagir ainsi, reculer toujours plus alors que lui avançait et cherchait le contact pour lui montrer qu’il ne lui voulait rien de mal. Ça lui faisait bizarre de rencontrer quelqu’un de craintif. Ici, tout le monde semblait heureux, souriant et avenant. Même si certains étaient des solitaires invétérés, il n’avait encore jamais rencontrer de personnes qui semblaient si mal-à-l’aise. Et puis … Pourquoi parlait-il de lui à la troisième personne ? C’était peut-être ça le plus déroutant pour Émile. Certes, il avait déjà rencontré dans sa campagne des petits vieux qui parlaient à leur interlocuteur à la troisième personne comme s’il était un tiers. Mais il n’avait jamais rencontré de personnes comme Jean-Jean. Et ça le rendait à la fois attrayant, unique et intriguant.
Heureusement, les oreilles d’Émile ne le trompèrent pas. Et les quelques mots qu’il prononça en français furent suffisant pour installer un climat de relative confiance entre lui et le roux.
« Il n'est pas un akuma, non. Il vient juste pour réparer votre porte, Jean-Jean. »
« C’est parfait alors ! » s’enthousiasma Émile avec un grand sourire. Puis il s’écarta du passage de Jean-Jean, bien conscient que, le bloquant ainsi contre le mur, il l’oppressait.
Ce fut bien suffisant pour que Jean-Jean s’avance lentement, presque à contrecœur, vers la chambre et la terrible porte.
« Est-ce que …. Est-ce qu'il faut réparer d'autres choses ? » demanda timidement le roux.
Le fermier ne répondit pas tout de suite. Au départ, il n’eut aucune idée de ce qui avait besoin d’un coup de clé anglaise ou d’huile de coude. Toutefois, Il sentit bien que ça faisait plaisir à Jean-Jean de pouvoir venir en aide à quelqu’un et sourit doucement en l’entendant ainsi proposer ses services aussi gentiment.
Il se mit alors à réfléchir intensément pour pouvoir répondre au technicien, à un tel point qu’il plissa les yeux. Finalement, il eut une illumination et s’exclama :
« Mon bureau ! Il est bancal. Enfin heu … je l’utilise pas beaucoup mais … si tu peux faire quelque chose et que ça te dérange pas, bien sûr ! » L’instant d’après, Émile se sentit idiot. C’était risible de demander ça alors qu’il n’utilisait jamais ce bureau, ou à peine pour écrire une lettre à ses parents, à Marie et à Joseph. En plus, il n’était même pas sûr que ça puisse faire plaisir à Jean-Jean. C’était seulement ce qu’il lui avait semblé. « Heu … Ça fait longtemps que tu es là, à la Congrégation ? » demanda-t-il alors sur un ton penaud, tentant de faire oublier sa réponse bancale. Et surtout, Jean-Jean l’intriguait. Il voulait apprendre à le connaître, comme il avait voulu apprendre à connaître Félix à la seconde où Buck l’avait bousculé.
Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
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Il prend le temps de réfléchir et tu ne le brusques pas. Tu n'es pas pressé, Jean-Jean. Et puis, tu aimes le travail bien fait, alors peu importe le temps que ça doit te prendre. Émile est tellement concentré qu'il plisse les yeux, et tu ne peux t'empêcher de sourire. Tu trouves ça attendrissant, Jean-Jean.
Sans un bruit, tu t'adosses contre le mur, à côté de la porte à réparer, et attends qu'il te réponde. Tu sursautes, surpris par l'entrain qu'il met. Comme s'il venait d'avoir une révélation. Tu ne comprends pas qu'il a fait tout ça pour toi, Jean-Jean. Mais tu es bien content de pouvoir être utile. Tu ne lui réponds pas tout de suite, prenant le temps de chercher tes mots, et tu fais bien puisque le jeune homme parle de nouveau.
Et il te surprend une nouvelle fois, ce qui peut se lire sur ton visage. Jamais personne ne s'est vraiment intéresse à toi. Lorsqu'on te pose des questions, ce sont juste « Est-ce que tu vas bien ? » ou même « Ah tiens, t'es français ? ». Mais ça ne va jamais plus loin. Et là, le Français te donne vraiment l'impression qu'il veut en savoir plus sur toi. Qu'il veut créer quelque chose entre vous. Tu lui souris doucement et réponds enfin.« Ne vous inquiétez pas pour le bureau, ça ne le dérange pas Jean-Jean. »
Tu baisses la tête et commences à tordre la poignée de ta mallette. Tu ne sais pas depuis combien de temps tu es à la Congrégation, puisque tu ne sais pas compter. Et puis, est-ce que ça l’intéresse vraiment de savoir ? D'une toute petite voix, tu parles de nouveau, les yeux toujours rivés sur le sol.« Il ne sait pas Jean-Jean. Il est là depuis qu'il est enfant. Ça fait très longtemps. Vraiment très longtemps. »
Tu lui tournes le dos et poses ta sacoche par terre. Cette porte ne va pas se réparer toute seule ! Tu sors tes premiers outils et commences à t'affairer.« Et vous, vous êtes ici depuis longtemps ? »
- HRP:
- C'est pas top top, je suis désolée
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Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
Émile venait de surprendre Jean-Jean par sa question. Même s’il le voulait, rien ne servait de nier, ça se voyait sur son visage. Pourtant le fermier fit comme si de rien n’était, faisant comme si, dans son emportement, il n’avait rien remarqué. Toutefois, il se demandait bien pourquoi Jean-Jean avait réagi ainsi. Émile avait toujours été d’un naturel curieux mais plus que de la curiosité mal placée, il aimait réellement apprendre à connaître les gens, était vraiment intéressé quand il demandait ce genre de chose à quelqu’un. Alors qui sait, peut-être que ce n’était pas évident pour Jean-Jean, peut-être qu’il n’avait pas l’habitude d’une telle chose pourtant si banale.
Tout d’abord, Jean-Jean évita la question, se contentant de sourire gentiment et de dire qu’il n’y avait aucun problème pour le bureau. Au moins, Émile n’aurait plus d’excuse pour ne pas écrire de lettres !
Puis finalement, lentement, dans un souffle comme s’il ne voulait pas être entendu, Jean-Jean lui donna la réponse. « Il ne sait pas Jean-Jean. Il est là depuis qu'il est enfant. Ça fait très longtemps. Vraiment très longtemps. » Cette fois, ce fut à Émile de ne pas comprendre. Malgré la Guerre Sainte, il trouvait que la Congrégation était un endroit merveilleux avec des gens aussi chaleureux que souriants. Le roux n’était-il alors pas ici de son plein gré ? Sentant que le sujet était sensible, Émile ne se permit pas de demander plus. Même si, au final, il aurait bien aimé savoir, bien aimé comprendre. « Et vous, vous êtes ici depuis longtemps ? »
« Non ! » La réponse était si évidente que l’adolescent l’avait presque crié avec enthousiasme. En vérité, même si ça allait bientôt faire quelques mois qu’il était arrivé, il ne cessait de s’émerveiller de cet endroit si particulier. Puis, se rendant compte de la réaction de Jean-Jean lorsque Buck avait aboyé, Émile se calma. Ce qui, en soit, était totalement futile, il n’était pas un gros chien à l’allure menaçante. Un peu gêné, il continua en souriant bêtement. « Buck et moi, on est là depuis quelques mois. J’en apprends encore tous les jours sur la Congrégation et ses habitants ! Je viens du centre de la France. Mes parents ont une petite ferme à l’orée d’une forêt, un peu loin de tout. Du coup, ça me surprend toujours de voir autant de monde ici, haha ! »
Il avait dit ça d’une traite, finissant par un rire gêné. Il en avait même oublier que Jean-Jean était un inconnu. Mais étrangement, il ressentait la même chose que lorsqu’il avait rencontré Felix, la même aisance. Et en soi, Jean-Jean ne lui apportait-il pas un petit air de retour à la maison ?
- Hors-RP:
Dis pas des bêtises, elle est trop cool ta réponse
Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
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De nouveau, le jeune homme te répond avec enthousiasme. Peut être un peu trop pour toi, Jean-jean. Mais cette fois-ci, tu ne sursautes plus. Tu ne prends plus peur. Car tu as compris que ça faisait partie de lui, rien de plus.« Buck et moi, on est là depuis quelques mois. J’en apprends encore tous les jours sur la Congrégation et ses habitants ! Je viens du centre de la France. Mes parents ont une petite ferme à l’orée d’une forêt, un peu loin de tout. Du coup, ça me surprend toujours de voir autant de monde ici, haha ! »
Tu souris en même temps que lui, discrètement. Le nez dans la porte, tu es bien contente qu’il ne puisse plus voir ton visage. Tu sais très bien que tes émotions se lisent bien trop facilement, même si tu t’en moques un peu. Et puis, concentrée sur ton ouvrage, tu es un peu plus à l’aise pour parler. Comme un poisson dans l’eau.
Oh bien sûr, tu ne t’apprêtes pas à te confier et à livrer tes moindres secrets au Français. Mais déjà, tu es plus à l’aise et tu bafouilles moins. Tes phrases restent courtes et étranges, mais elles sont prononcées d’une voix un peu plus audible.« Ça doit changer oui. Jean-Jean aussi, il a eu du mal. »
En vérité, tu as eu du mal pour d’autres raisons. Plein de raisons. De la mort de ta famille au mauvais traitements que tu as subis ici. Mais le dépaysement linguistique et le fait qu’il y ait autant de personnes ont aussi joué leur rôle.
Tu secoues doucement la tête et laisses ces idées derrière toi. Elles appartiennent au passé. Un passé qu’il est préférable d’oublier. Et puis, tu n’es pas tout seul pour l’instant. Emile est toujours là, derrière toi, et tu sais qu’il faut que tu lui parles. Tout comme tu en as envie, un peu. Il est gentil. Et les personnes gentilles sont si rares ici que tu ne veux les laisser seules.« Mais ça va aller, il en est sûr. Vous trouverez votre place. »
Après tout, même quelqu’un comme toi a réussi à trouver.
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Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
Il fallait avouer que c’était assez plaisant de se retrouver face à un français, à pouvoir lui parler dans sa langue natale sans avoir à bafouiller un anglais aussi misérable qu’à l’accentuation étrange. Depuis que Jean-Jean était entré dans sa chambre pour réparer sa porte, Émile ne pouvait s’empêcher de sourire bêtement. C’était comme si le roux lui offrait un air de chez-soi. Bien sûr, Émile ne savait pas d’où il venait exactement, peut-être était-ce à des centaines de lieux de son cher Gévaudan, mais ça lui était bien suffisant. Entendre un français parfait lui faisait déjà si chaud au cœur !
« Ça doit changer oui. Jean-Jean aussi, il a eu du mal. » Ça pour changer, l’adolescent n’aurait pas dit mieux ! Des fois, il avait même l’impression qu’il y avait plus de monde ici, à la Congrégation, que d’habitants à Mende tout entière. Et puis ça fourmillait toujours de partout. Chacun avait constamment quelque chose à faire et par moment, Émile se sentait inutile, ou du moins culpabilisait de rester les bras ballants ou à lire des livres dans sa chambre.
Que Jean-Jean lui dise que lui-aussi avait eu du mal au début ne le surprit pas. Émile s’identifiait déjà beaucoup à lui, il se dit donc que certainement pour les mêmes raisons que lui, ne se doutant absolument pas du passé mouvementé de Jean-Jean et ne se permettant donc pas de lui poser la moindre question.
« Mais ça va aller, il en est sûr. Vous trouverez votre place. » ajouta le technicien tout en s’affairant sur la porte. Émile hocha la tête avec enthousiasme mais Jean-Jean ne pouvait pas le voir. Même si ça avait été dur durant les premières semaines, Émile ne se faisait plus de soucis à présent. Tout irait pour lui mieux. Du moins lorsqu’il restait à la Congrégation. Les missions, c’était une autre paire de manche. « J’me fais pas de soucis. Tout le moment est gentil ici. Vous savez, chez moi, quand un étranger arrive, les gens ont beaucoup de mal à l’accepter et même après plusieurs années, ils le considèrent toujours comme un étranger. Ici, ça fait plaisir de voir qu’on forme une … sorte de grande famille même si on vient tous d’endroits différents ! » Émile finit par s’asseoir sur son lit dans un soupir de satisfaction. Buck se leva aussitôt et s’installa confortablement sur les genoux de son maître qui commença à le caresser distraitement. « D’ailleurs, vous venez d’où exactement ? » se permit-il enfin de demander.
- hors-rp:
Désolé du retard
Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
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Tu l’écoutes en silence, ne pouvant t’empêcher de sourire tristement. C’est qu’en vérité, tout le monde n’est pas gentil ici. Et tu en as déjà fait les frais par le passé. D’ailleurs, tu en fais toujours les frais, sans vraiment t’en rendre compte.
Mais tu ne sais pas si tu peux le dire au jeune homme. Il a l’air si content d’avoir rejoint la Congrégation, tu n’as pas le cœur à le contredire. C’est aussi ça protéger les gens, non ? Et puis, ce n’est pas parce que ça c’est mal passé pour toi que forcément ce sera l’enfer pour lui.« Ici, ça fait plaisir de voir qu’on forme une … sorte de grande famille même si on vient tous d’endroits différents ! »C’est peut être pour ça que tu n’as jamais pu véritablement trouver ta place ? La famille n’est pas un concept avec lequel tu es très … familier justement. C’est quelque chose qui a toujours été négatif et triste à tes yeux, alors peut être que ça a impacté ta façon de voir les choses, qui sait.« D’ailleurs, vous venez d’où exactement ? »Tu te retournes vers lui et croises son regard quelques secondes, avant de te concentrer de nouveau sur la porte. Tu as presque fini ton travail et normalement tout ira pour le mieux après.« Il vient d’un petit village, Jean-Jean. C’était pas loin de Toulouse. Mais il n’y a plus rien maintenant. Ils ont tout détruit. »Tes mains se mettent à trembler et tu lâches l’outil que tu avais dans la main. C’était il y a une dizaine d’année et pourtant, tu peux encore entendre les cris et les explosions. Tu peux encore sentir la fumée âcre qui pique les yeux.« Excusez le. »D’un geste imprécis, tu reprends l’objet et finis ta tâche, avant de te redresser.« Vous avez déjà rencontrés des gens ? »
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Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
Comment Émile pouvait-il imaginer que la Congrégation pouvait être un endroit recelant autant de tristes secrets que de moments merveilleux ? Après tout, il n’était pas là depuis très longtemps et, du peu qu’il avait pu en voir, tout lui semblait accueillant. A part peut-être le bâtiment en lui-même, dans son style gothique aux hauts murs froids. Mais la chaleur des gens remplaçait bien le caractère austère des lieux. Et c’était d’ailleurs ce qui émerveillait le plus Émile : comment des gens d’origines si éloignées pouvaient-ils s’entendre si bien ? Au final, ce n’était qu’une impression et peut-être qu’il se rendrait bien vite compte que ce n’est pas exactement out le temps le cas.
« Il vient d’un petit village, Jean-Jean. C’était pas loin de Toulouse. Mais il n’y a plus rien maintenant. Ils ont tout détruit. » finit par répondre Jean-Jean, après un léger temps d’arrêter que même l’optimiste Émile avait remarqué. En voyant les mains du technicien trembler, le fermier perdit son sourire niais. Il n’y avait pas besoin d’être un génie pour se comprendre que ce "ils", c’était les akumas. C’était donc comme cela que Jean-Jean était arrivé à la Congrégation, encore une victime de cette guerre sans nom. « Excusez le. »
« Non, c’est à moi de m’excuser, » s’empressa de répondre Émile. Il se sentait vraiment mal d’avoir fait rejaillir de douloureux souvenirs à cause de son candeur et sa curiosité habituelle. « Je ne savais pas. J-je n’aurai pas dû. Désolé. »
Mais déjà Jean-Jean continuait la conversation, espérant mettre le plus de distance entre lui et ces pensées funestes. Émile ne chercha alors pas à continuer sur le sujet, ne serait-ce que pour s’excuser un peu plus.
« Pas vraiment. Enfin si, bien sûr, dans les couloirs, au réfectoire. Mais je n’ai pas encore vraiment parlé à beaucoup de monde. Il ne doit y avoir que vous et … Et Gwen. Vous la connaissez ? Elle est française elle-aussi, de Bretagne, je crois ! Elle est vraiment sympathique, c’est elle qui m’a accueilli quand je suis arrivé. »
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« Non, c’est à moi de m’excuser »Alors que tu finis ta tâche, tu l’entends te répondre. Oh, tu voudrais te retourner et voir cela de tes propres yeux. Mais tu n’en as pas la force, Jean-Jean. Pas encore. Et puis, il faut que tu termines ton travail, que tu évites de perdre du temps. Pourtant, c’est quelque chose de bien incroyable qui est en train de se passer. Une personne vient vraiment de s’excuser auprès de toi. Elles sont si rares ces personnes, que cela te remplit de joie et de … tristesse, sans que tu ne puisses te l’expliquer.« Je ne savais pas. J-je n’aurai pas dû. Désolé. »Il n’a pas à s’en vouloir et tu ne comprends pas qu’il réagisse de la sorte. Emile l’a dit lui-même, il ne savait pas. Et tu ne lui en veux pas, Jean-Jean. Les questions qui blessent sont rarement volontaires. Et c’est le cas de celle du jeune français. Il a entendu ta question et vient y répondre. Silencieux, tu l’écoutes attentivement, adossé contre le mur, les mains ramenées devant toi.« Pas vraiment. Enfin si, bien sûr, dans les couloirs, au réfectoire. Mais je n’ai pas encore vraiment parlé à beaucoup de monde. Il ne doit y avoir que vous et … Et Gwen. Vous la connaissez ? Elle est française elle-aussi, de Bretagne, je crois ! Elle est vraiment sympathique, c’est elle qui m’a accueilli quand je suis arrivé. »Tu es bien content de voir qu’il a quelques personnes ici qui compte pour lui. C’est important, lorsqu’on arrive dans un nouvel endroit, d’avoir des gens à aller voir si ça ne va pas. Pour toi, Jean-Jean, c’était Rachel. Et maintenant, tu te débrouilles tout seul. Comme tu l’as toujours fait, en quelque sorte.
Un peu perdue dans tes pensées, il te faut quelques secondes, pour trouver la réponse à sa question.« Il … Il croit la connaître, Jean-Jean. Ou en tout cas, l’avoir déjà croisée dans les couloirs, rien de plus. Il ne lui a jamais parlé. Il ne parle pas beaucoup, Jean-Jean. »Doucement, tu relèves les yeux vers lui et croises son regard. Mais cette fois-ci, tu ne fuis pas. Tu lui souris avec tendresse avant de te détacher du mur.« Vous vouliez qu’il s’occupe du bureau ? Il … Il peut entrer, Jean-Jean ? »Même si ce n’est qu’une chambre, il s’agit de son nouveau chez-lui. Et on ne rentre jamais chez quelqu’un sans avoir été invité.
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Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
Émile attendait avec impatience la réponse de Jean-Jean, aussi bien parce que cela pouvait lui indiquer que le roux ne lui en voulait pas que parce que ce serait simplement génial de savoir que les français de la Congrégation s’entendaient si bien. D’ailleurs ? Combien y en avait-il ? Quelqu’un le savait-il seulement ? Bah ! se dit Émile. De toute façon, avec le nombre de personnes qui vivaient ici, il devait certainement y avoir plus de trois français entre ces murs.
« Il … Il croit la connaître, Jean-Jean. » Le sourire d’Émile s’étira. Avant de se faner comme Jean-Jean continuait. « Ou en tout cas, l’avoir déjà croisée dans les couloirs, rien de plus. Il ne lui a jamais parlé. Il ne parle pas beaucoup, Jean-Jean. » C’était dommage, pensa Émile. Mais après tout, il ne pouvait pas comprendre. Lui qui était si expansif, lui avait tellement besoin du contact avec les autres, penser qu’on puisse ne serait-ce que se croiser sans jamais se parler était, pour lui, une idée horrible et terriblement triste. Mais il fallait se rendre à l’évidence, Jean-Jean ne parlait pas beaucoup, ça non.
Ne sachant que dire, s’il devait lui conseiller d’aller parler à la Celte ou se taire de peur de froisser son interlocuteur, le blond se tut, se remettant à caresser machinalement le doux poil hirsute de Buck.
« Vous vouliez qu’il s’occupe du bureau ? Il … Il peut entrer, Jean-Jean ? »
« Oh oui, bien sûr ! » s’exclama Émile en se relevant d’un bond. Il venait de se rendre qu’il était assis là tranquillement sur son lit à regarder le technicien travailler, ce qui était extrêmement impoli. Désirant se racheter, il se dirigea vers son bureau, le débarrassa en vitesse et l’écarta du mur pour laisser le champ libre à Jean-Jean qui s’affaira aussitôt. Et le silence retomba à nouveau dans la chambre.
Jusqu’à ce que Buck ne descende à son tour du lit pour venir fouiner dans la caisse à outils du roux. Avant même qu’Émile ne puisse réagir, il en tira une clé à molette qu’il déposa devant Jean-Jean. Coup de chance ou coup de génie ? Le technicien en avait justement besoin. Et le chien resta bien gentiment planté devant lui, la langue pendante, à attendre une caresse.
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Désolé c'est pas fou comme réponse
Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
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Comme depuis le début, Emile réagit énergiquement. Et toi, tu ne peux que sourire devant son enthousiasme. Vous êtes si différents que cela t’amuse. Et puis, tu dois bien avouer que tu l’aimes bien, Emile. Ce serait une bonne chose que tu le recroises, dans le futur. Qui sait ce que vous réserve la Congrégation. Après tout, l’Exorciste a du travail. Il n’a pas de temps à te consacrer, Jean-Jean.
Silencieux, tu le regardes débarrasser ses affaires. Tu l’aurais bien aidé, mais ce n’est pas à toi. Et tu ne sais pas où ranger tout cela. Alors tu restes sur le pas de la porte, les yeux fixés sur le Français. Tu le regardes sans le voir pour autant. Lorsqu’il a fini, tu te mets immédiatement à la tâche. A quoi bon attendre ?
Vous restez silencieux l’un et l’autre. Il faut croire que vous avez usé tous les sujets de conversation. A moins que ça ne soit de ta faute, encore une fois. Peut-être qu’il s’est senti vexé quand tu lui as dit que tu ne parlais que très peu. Tu ne l’espères pas, ce serait bien triste. Mais en même temps, tu ne peux lui en vouloir pour une chose pareille.
Perdu dans tes pensées – encore une fois – tu ne remarques l’animal qu’une fois qu’il est à tes côtés. Surpris, tu recules instinctivement, avant de reprendre tes esprits. Il ne compte pas te faire du mal, tu le sais très bien. Au contraire, on dirait que le chien cherche à t’aider. Il a déposé un outil devant toi, dont justement, tu avais besoin. Un simple hochement de tête pour le remercier et tu reprends ta tâche, un sourire flottant sur ton visage.
Mais Buck reste à tes côtés. Et au bout de quelques secondes, tu n’arrives plus à te concentrer, Jean-Jean. Pourquoi est-ce qu’il est toujours là ? Est-ce qu’il faut que tu fasses quelque chose ? Mais quoi ? Un peu mal à l’aise, tu fixes l’animal, cherchant une solution. Puis la lumière s’éclaire et tu comprends.
Avec une certaine appréhension, tu approches tout doucement ta main de la tête de l’animal. Comme s’il sentait ta peur, lui ne bouge pas et attend. Ce qui n’est censé prendre que quelques secondes semble durer une éternité avec toi, Jean-Jean. Le temps s’étire, jusqu’à ce que tu ne touches enfin le pelage doux de l’Innocence. C’est étrange comme sensation, tu ne peux le nier. Mais ce n’est pas désagréable pour autant. Heureux comme le serait un enfant, tu te mets à rire aux éclats, caressant lentement la bête.« C’est la première fois. »Oui, c’est la première fois pour toi Jean-Jean. La première fois que tu touches un animal. Et c’est merveilleux. Vraiment merveilleux. Mais il faut que tu finisses ton travail. Surtout qu’il ne reste pas grand-chose. Tu n’as besoin que de quelques secondes pour serrer une dernière visse récalcitrante et c’est tout bon.
Dans un mouvement rapide et souple, tu te redresses correctement. Buck est toujours à tes côtés, ce qui t’amuse. Pour autant, tu gardes tes mains contre toi. Il ne faut pas abuser des bonnes choses.« Il a fini. Il va pouvoir vous laisser. »Oh, tu aurais aimé passer encore du temps avec Emile – même si ça aurait été chargé de silences maladroits et gênés – mais il faut que tu ailles dans d’autres chambres, réparer d’autres bureaux.
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- Je me suis permise d'amener la fin ! Si ça te dérange, dis le moi surtout
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Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
Émile observait la scène avec un fin sourire attendri. Il connaissait assez bien son chien pour savoir qu’il ne ferait jamais de mal à Jean-Jean. Alors tu le laissais faire, s’approcher de la caisse à outils du roux et en sortir une clé à molette. Buck ne cesserait jamais d’impressionner son maître. Parfois, il aimait tellement recevoir des caresses et jouer à la balle qu’il ressemblait à un chien normal. Et parfois, il faisait preuve d’une intelligence qui, même s’il savait l’origine divine de l’animal, laissait Émile pantois. Un jour ou l’autre, si Buck venait à parler, ça ne l’étonnerait qu’à moitié …
Jean-Jean mit un certain temps avant de se rendre compte de l’aide que lui apportait le chien et un temps encore plus certain pour comprendre ce que voulait la Bête en restant plantée là, juste à côté de lui. Le sourire d’Émile s’étira plus encore mais il ne dit rien. Ça gâcherait tout s’il disait à Jean-Jean ce qu’il fallait faire. Ah ! Sacré duo que le maître et son chien !
Le roux approcha sa main de Buck qui, Émile le savait, se retenait de ne pas aboyer pour faire une mauvaise blague. Et finalement, les doigts de Jean-Jean disparurent dans le poil dru mais incroyablement doux de la bête.
Puis il y eut un éclat de rire. Ça, Émile ne s’y attendait pas et sursauta légèrement sur son lit. C’était bien la première fois qu’il voyait et entendait réagir de la sorte. Justement, parce que c’était la première fois. Jean-Jean lui expliqua qu’il n’avait jamais caressé d’animaux avant et, bien qu’il trouvât ça vraiment triste, Émile était heureux de lui avoir fait vivre cette première expérience.
Néanmoins, Jean-Jean se remit aussitôt au travail, laissant Buck incrédule. Il avait l’habitude qu’Émile le caresse pendant de longues minutes, sur le poitrail, puis derrière les oreilles et enfin sous le museau. Jean-Jean avait arrêté bien trop vite alors il resta là, espérant que le technicien finisse par revenir vers lui. Émile veillait de loin. Tant que Buck ne bougeait pas, il n’allait rien dire.
Mais finalement, le roux se releva souplement comme il avait fini son travail.
« Il a fini. Il va pouvoir vous laisser. » Oh déjà ? Le fermier trouvait ça dommage. Il appréciait bien Jean-Jean mais il devait se rendre à l’évidence, il ne pouvait pas le monopoliser. Le roux avait certainement bien d’autres choses à faire. Alors, de dépit, le blond se leva à son tour et ouvrit la porte -qui glissa sans un accroc- à Jean-Jean. « Eh bien merci, Jean-Jean. J’espère qu’on se recroisera dans les couloirs ! fit-il avec son enthousiasme naturel. Et bonne journée ! »
Émile referma la porte.
Que pouvait-il bien faire maintenant ?
- Hors-RP:
Voilà qui conclut le RP ! Merci, j'ai adoré J'espère qu'on s'en refera un un jour
Re: La porte grince et le Monstre surgit - ft.Jean-Jean
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Un drôle de silence s’installe, durant quelques secondes. Il ne te dérange pas, ne te met pas mal à l’aise. Il est juste là, c’est tout. Et quelque part, c’est plutôt normal qu’il soit là. Emile n’a pas envie non plus que tu partes. Mais ça, bien sûr, tu ne le comprends pas. Pas tout de suite du moins. En y repensant, à un autre moment, tu réaliseras tout ça.« Eh bien merci, Jean-Jean. J’espère qu’on se recroisera dans les couloirs Et bonne journée ! »Le jeune français est toujours aussi souriant, et tu en fais de même – avec moins d’entrain cependant. Ne sachant pas quoi dire, tu hoches doucement la tête et franchis la porte. Toi aussi, tu espères que vous pourrez vous revoir. Emile est quelqu’un de gentil et ça fait du bien, dans un endroit comme la Congrégation. Mais qui sait ce que vous réserveras l’avenir, ici.
Lorsque la porte se referme, tu restes encore un peu sur place. Tu voudrais lui dire une dernière chose gentille, pour ne pas apparaître comme un sauvage. Ou au moins, un au revoir. Mais c’est trop tard maintenant. La porte est fermée, et jamais tu n’oseras toquer pour lui dire trois petites paroles. Ce serait ridicule. C’est pourquoi ton « Merci pour votre sourire » n’est que murmuré du bout des lèvres, avant que tu ne partes pour de bon.
- HRP:
- Merci à toi Faudra en refaire un, oui
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