avais trouvé ta princesse maudite.
Contre quelques pièces d'or
(avide)
Ton corps appartient
à une paysanne
à un cochon
Tu deviens
Tes personnages
(tes amis inexistants)
Tu inventes des histoires pour des publics diverses, pour
entendre le rire des enfants
Les grognements des adultes
Mais surtout
Contre quelques pièces d'or
(avide)
La foule absorbe tes paroles,
les boit
(avide)
les saisit
(précipitamment)
et les relâche.
(tendrement)
Ton regard surplombe l’assemblée
Tel
le Malin et ses sujets.
Tes mots se déversent et coulent sur eux, tes mouvements se font grands et te voilà prince, sorcière et même reine.
Les enfants sont captivés
(ils t’écoutent)
Les parents tentent de les éloigner de toi
(ils te fixent)
Les curieux s'arrêtent
(et s'éloignent)
Mais toi
il te manque décidément une princesse.
Du coin de l’oeil, tu avises la foule grouillante de Paris
Cette foule qui venderait son corps
Contre quelques pièces d'or
(avide)
Mais te voilà prince aux yeux des plus naïfs
(homme désespéré aux vêtements troués)
Qui recherche désespérément sa dame maudite
(belle demoiselle devenue laideron)
Et
Tu l’as ta royale fille.
Ce jeune garçon à l’allure atypique
Aux si beaux yeux
Cachés par un rideau sombre
(terrifiant)
Si tu étais réellement un prince
Tu décrocherais la lune pour lui
Mais tu n'es qu'un simple conteur des rues.
(homme amoureux)
Tu fends la populace, d’un pas léger et frivole
(tu pourrais t’envoler)
Et d’une main osseuse, tu tentes d’attraper celle du garçon
(gringalet aux grandes jambes, laideron de ton histoire)
La stupéfaction et le regard pesant devrait lui faire comprendre qu’il rendrait des individus déçus si il ne jouait pas le jeu.
(Déception)
Ton sourire se fait doux
(agréable)
Malgré ces doigts qui tentent d'entourer fermement le poignet de cet adolescent maudit
(force superficielle)
D’une voix puissante qui traverse le brouhaha tu dis
(présomptueux)
“Oh, ma tendre aimée ! Qu’êtes-vous devenu(e) ?! Serait-ce un sort jeté contre vous à cause de cette mâratre, cette... Sorcière ? Ce regard de cuivre… m’horripile ! Peut-être qu’un chaste baiser ou une danse levera cette malédiction qui vous entoure ? M'accorderiez-vous quelques pas ? ”
A nouveau
un
sourire
(malicieux)