FEAT Bonnie, noé de l'amour.
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J’étais rentré comme mon coeur me l’avait conseillé, suivant l’envie qui m’avait pris les tripes à peine avais-je posé un pied sur ce bateau. J’étais rentré à Rome, ignorant les regards inquiets des passants qui m’avaient croisés afin de retourner là où je l’avais laissé. Là où j’avais été odieux. Là où j’avais menti pour me protéger, par colère, parce que la colère était plus facile à supporter que la douleur de ce qu’elle m’annonçait. Elle avait évoqué des sujets que j’avais fui pendant trop longtemps, des sentiments que je n’étais pas prêt à assumer. Elle ne le sait très certainement pas, mais en un instant, elle m’a rappelé le pire moment de ma vie, cet instant où j’avais finalement compris que oui je l’aimais, que oui son amour était réciproque, l’instant où j’avais compris que je l’avais tué et que je l’aimais trop pour le perdre. Camelia. Ce sujet qui m’avait assez brisé pour que j’en vienne à être monstrueux avec Ophelia. Cette femme, la seule qui avait été capable de me pousser à vouloir essayer de changer.
Alors pourquoi, pourquoi lorsque je suis arrivé devant cette porte, lorsque je suis arrivé au moment crucial j’ai finalement reculé ? Mon bonheur se trouvait surement derrière cette porte, pourtant ma main n’a pu se refermer sur la poignée, mes doigts ont glissé sur le bois avant que mon crâne ne le heurte. Je suis trop lâche. Je ne suis pas l’homme qu’il lui faut. Elle trouvera surement mieux. Je me suis alors laissé glissé au sol, mes genoux remontant contre ma poitrine avant que je ne pleure comme un gosse. Ce que je suis. Un sale gosse incapable de se surpasser pour la femme qu’il aime. Celle à qui je ne cesse de penser depuis des mois. Celle que j’ai pourtant fuit jusqu’à ce que je la fasse souffrir, jusqu’à ce que je ne la pousse à me haïr.
C’était il y a un mois, un mois durant lequel je me suis caché dans l’arche, soignant mes blessures et essayant enfin de trouver comment la retrouver. À me questionner de l’importance de le faire ou non. N’est-elle pas mieux sans moi de toute façon ? Cette question qui me torture encore aujourd’hui dans les rues de Paris. Des rues que j’ai longuement parcouru durant une partie de ma vie. Des rues qui me rappellent Camelia sans qu’il ne prenne le dessus sur mes pensées pour Ophelia. Un mois sans la voir. Elle me manque tellement. N’est-elle pas mieux sans moi ?
“Bonnie ? Le Comte m’a envoyé te rejoindre pour t’aider dans une mission.”
Ma balade dans la ville de l’amour qui ne se résume qu’à une mission concernant une innocence de ce que j’avais compris. Une balade à Paris aux côtés de la Noé de l’amour. La vie souhaite-t-elle s’acharner ou simplement me faire passer un message ?