- Liste des regrets actifs:
Actif à travers le corps de Cyclamën :Pomme — *s'agite dans tous les sens et glousse*
Description : Pomme est un enfant d'une hauteur d'un peu plus d'un mètre. Il a les yeux indigos, et des cheveux noirs aux reflets grisés. Il a une bouille mignonne, affiche en permanence un petit sourire joyeux (la plupart du temps) et à la peau blanche et lisse des jeunes personnes. Plutôt maigrelet, cela n'empêche pas son corps de se constituer en véritable boule d'énergie au besoin. Enfin, Pomme est muet : il ne peut pas parler, mais connaît le langage des signes.
Personnalité : Pomme aime la vie et les choses sucrés. Pomme aime le soleil. Pomme aime la neige. Pomme à tendance à être un peu trop curieux de tout et de rien. Hyperactif et très sociable, il est à l'opposé de la personnalité de Cyclamën. S'il est plutôt pacifiste, Pomme a bien compris que les exorcistes étaient les "méchants" et que les méchants devaient être tué. Peut-être à sa cause de sa condition de regrets, il semble que les notions de bien et de mal, de souffrances et de cruauté soient notions plutôt flous pour Pomme. Par exemple, il pourrait faire souffrir une personne pas forcément volontairement, mais simplement en ignorant qu'il la fait souffrir, en croyant par exemple à un jeu. Pomme se distingue aussi des autres regrets parce qu'il aime bien Nora.
Capacités et notes annexes : Pomme semble pouvoir se servir de Lund de la même façon de Sylaë. Si cette dernière pense qu'il est capable d'écrire des regrets, il n'est pas certain qu'il puisse totalement maîtriser toutes les capacités que le stylo de Feilen a à offrir. En dehors de ce détail, Pomme ne distingue pas par aucune capacités particulières.
˻ (mauvaise) fortune ˺
Feat — Lavi
Si Sylaë avait souhaité revenir une dernière fois dans le vieux temple du bout du monde, c’était d’abord pour récupérer cette vieille canaille de Rift : Cyclamën n’aurait jamais pardonné à celui qui abandonnait la seule relique qui lui restait de Daret. Le premier des regrets avait pris un portail et c’était lassé très vite après (elle ne supportait d’ailleurs pas beaucoup le golem), et avait cédé la Lumière. C’était Pomme qui en avait profité pour prendre le contrôle du corps du Noé, et c’était donc un petit garçon enthousiaste, rieur et muet, qui s’agitait dans les couloirs du monastère, arrachant des sourires et des yeux levés vers le ciel en signe de consternation aux moines bouddhistes qui vivaient là. Tous étaient plus ou moins des brookers à la solde de Cyclamën, au sens où ils avaient choisi d’être neutre dans la guerre et que Cyclamën en échange d’un asile les avait mis sous sa protection. Tous ici n’ignoraient donc pas la nature véritable du garçon aux yeux indigos qui riaient dans leur temple, et avaient pour lui un véritable respect, réciproque pour ce qui était de Cyclamën qui aimait beaucoup l’esprit des moines et leur façon de voir la vie et les choses et la mort et les regrets — pour ce qui était de Pomme, il s’en fichait royalement, tout cela était des considérations d’adultes.
Pour l’heure, Pomme conversait bruyamment par signe avec Rift, assis dans le parvis principal du temple. « Et là, il a tiré pan avec le revolver et alors il a dit que c’était nous qui étions lui maintenant et qu’il fallait protéger son corps et qu’il ne voulait plus ressentir la souffrance et que sinon qu’il fallait obéir au Comte, on pouvait faire ce qu’on voulait et alors Sylaë a dit que je pouvais m’appeler Pomme comme Lena elle avait dit et du coup je pense que je vais aller dire à Lena que maintenant je m’appelle Pomme et je pense que ça va drôlement lui faire plaisir et j’espère qu’elle voudra bien jouer encore une fois à cache-cache avec moi ! » C’était plus ou moins ce qu’exprimaient les petites mains potelées de Pomme en bougeant très vite avec beaucoup d’étoiles dans les yeux, et l’hirondelle (installée sur la tête de Pomme) dardait un regard plutôt mitigé un peu météore mais beaucoup étoile gazeuse sur le regret — elle n’était pas vraiment sûre d’approuver le choix de son maitre mais indéniablement elle le comprenait. Lugubrement, elle lui répondit « Si 1 et 1 font deux mais que deux est possiblement trois alors 1 et 1 font trois. », prouvant encore une fois que décidément, elle ne pouvait s’empêcher de faire la maline et de parler par énigme. Pomme haussa les épaules, et décida de faire comme s’il avait compris — ce n’était pas le cas. On était le petit matin, et le fond de l’air était un peu froid et humide : la nuit avait dû être fort rude dans les montagnes de l’Himalaya, et Pomme ne souhaitait pas rester plus longtemps ici. Il se mit sur ses pieds et décida d’aller retrouver le portail de l’Arche, pour partir d’ici et aller peut-être dire bonjour au Comte, ou bien trouver une personne pour jouer avec lui, peut-être Lena. Rift, sur sa tête, s’excita d’un coup : elle avait senti quelque chose. Excité, Pomme s’arrêta dans son mouvement, attentif à ce que le golem allait annoncer, mais celui-ci s’envola simplement dans les airs, vers l’Est. Pomme se renfrogna et décida que Rift était une grosse nulle, et que lui, Pomme, allait la bouder jusqu’à la fin des temps, c’est-à-dire pendant au moins une heure. En plus, maintenant qu’elle était partie, il ne pouvait pas rentrer à l’Arche, il lui fallait attendre son retour. Il souffla dans les airs bruyamment pour exprimer son mécontentement, shoota dans un caillou et décida de faire apparaître Lund. Si personne ne voulait jouer avec lui, il allait créer son propre compagnon de jeu. Et puis Sylaë grande-soeur avait dit que lui aussi pouvait utiliser Lund. Alors voilà, et paf, bien fait pour eux.
Pomme se mit à écrire sur le sol du parvis, très appliqué et très concentré. Parfois, il levait la tête dans les airs comme pour chercher l’inspiration, trouvait une idée et poussait un petit cri de joie en se dépêchant de l’écrire avant que celle-ci ne se décidasse à disparaître. Très rapidement, les dalles de pierre du monastère furent remplies par sa petite écriture maladroite et tremblotante : il s’étalait partout. Le texte, plein de ratures et de fautes d’orthographe, prenait place sur le sol, mais il y avait aussi des notes qui planait sur le rien de l’air autour de Pomme, vestige des « idées » qu’il avait eu en regardant le ciel. Allongé sur le ventre, Pomme avait presque terminé, et son texte commençait (une fois les fautes et les ratures ignorées) comme quelque chose de ce genre :Pomme a écrit:« (once upon a time) Une fois, il y avait eu un mécanicien, un réparateur de wagons et de locomotives, drogué à la vapeur, les mains pleines de boulons, un véritable génie. Il était partout murmuré qu'aucune machine de lui résistait, qu'il pouvait réparer tout et n'importe quoi du moment que cela était bien constitué de la chair étrange et flasque qu'en ces temps là on appelait la mécanique. Ce mécanicien un peu poète avait reçu le nom de Ämn à sa naissance, et était, en plus d'être notoirement respecté pour son travail, l'heureux père d'un unique fils, un peu gamin braillard mais plein d'énergie, qui, s'il ne partageait pas vraiment l'intérêt pour les petites mécaniques de son père, ne lésinait jamais à la tache, était un véritable bon gars, et aidait le mieux qu'il pouvait son père avec ses petites capacités à lui : il était vrai qu'il était un peu simplet. Son nom était Pi. Pi était un grand gaillard de nature, et une adolescence passée à aider son père au travail (il s'occupait surtout des tâches de manufactures, son épaisse carrure lui permettant de transporter poutre métallique et sacs lourdes et plein de masses de charbon sans la moindre difficulté) n'avait que finalement confirmer cette dernière (cette nature osseuse et costaude) en polissant et musclant ce corps visiblement prédisposé à recevoir la force du monde sur ses épaules. Ämn aimait son fils (c'est un regret de disparition et de re-constitution) et malgré la petite déception qu'il avait eu en se rendant compte que jamais son fils (qui n'était guère bien doué pour effectuer les tâches trop complexes, on l'avait déjà signalé plus-haut) ne reprendrait le flambeau lourd de l'artistique création vaporeuse familiale, et que son savoir ainsi se perdrait avec sa propre disparition, Ämn, définitivement, était un bon père, et supportait son fils dans toute ses décisions. »