Tranquillement, tu fais un dernier tour de la pièce, vérifiant que tu n’as rien oublié d’utile. Tu répètes à voix haute la liste de toutes les choses dont tu pourrais avoir besoin, voulant être sûre de tout avoir. Car une fois dehors, il est hors de question de faire demi-tour. Enfin, tu as du temps pour toi et pour Faith, et tu as bien l’intention de profiter du redoux. Cet hiver est si froid, qu’une telle occasion ne peut se louper. Encore plus si ça peut te permettre de quitter ta chambre lugubre et humide.« Bah alors Mademoiselle Léopoldine, qu’est-ce que vous faite debout à cette heure-ci ? » Tu sursautes et te retournes « Bonjour Monsieur Henry. Je … Je vais au parc, avec Faith » Il s’approche de toi et caresse la joue de ta fille alors que ta respiration s’arrête « Bonjour toi. C’est une belle journée, il faut en profiter en effet ! Mais ne faites pas trop de bêtises dehors hein ! » Il rit aux éclats et se redresse « Bien entendu, Monsieur Henry. Bonne journée à vous »Et sans un mot de plus, tu te mets en mouvement et quitte le palier, portant Faith contre toi. Comme d’habitude – et ce malgré l’heure matinale – tu as le droit aux regards et aux remarques déplacés, alors que tu avances jusque-là porte. Ce ne sont que quelques minutes, mais elles sont terriblement longues. Tu sais que Henry te regarde depuis le palier, tu peux sentir son regard te brûler le dos. Oh, tu ne sais pas ce qu’il se dit – et préfères ne jamais le savoir – mais tu sais que son esprit tourne à une vitesse folle lorsqu’il s’agit de toi. Pour le meilleur comme pour le pire.
Te voilà enfin arrivée dans le centre-ville. L’air semble différent de là où tu vis et travailles. Comme s’il était plus léger, plus respirable. Dans ton quartier à toi, ça sent le poisson et la boue. L’air est pesant et encrasse les poumons. Et puis, les gens ne sont pas aimables. Ils ne sont même pas beaux ou souriants. Comme s’ils sentaient que tu étais une étrangère, que tu n’étais qu’une fille de joie et cherchaient à te rendre mal à l’aise. Peut-être qu’ils te considèrent comme une maladie qui ronge Londres, qui sait.
Mais peu importe. Tu es libre maintenant, pour quelques heures seulement mais c’est toujours mieux que rien. Un sourire resplendissant sur ton visage blême, tu marches avec entrain dans les rues bondées de monde. On te jette quelques regards, quelques sourires, mais rien de méchant, rien d’accusateur. Tu te sens terriblement légère, terriblement libre ici. Pourtant, tu es loin de l’être réellement. Tu as même du mal à faire le moindre pas tant il y a du monde sur les trottoirs.
C’est pourquoi, au premier parc qui apparait dans ton champ de vision, tu quittes la foule et file t’y installer. Les bancs sont froids mais tu t’en moques bien. Car mine de rien, ton petit bout de fille commence à être lourd et tu as hâte de pouvoir la poser. Ou alors, c’est tout simplement parce que tu toi tu maigris un peu plus chaque jour. Peu importe. Ce n’est pas important pour l’instant, tant que Faith est en forme.
Sans faire attention s’il y a du monde autour de toi ou non, tu commences tout doucement à chanter un air de ton invention. Un mélange entre les berceuses de ton enfance et les chansons que tu entends dans les rues de la Capitale anglaise. Un drôle de patchwork qui, au final, est plutôt élégant. Ton ange sourit et te réchauffe le cœur. Finalement, cette journée ne s’annonce pas si mauvaise que cela. Certes, ce soir tu retournes travailler. Mais tu n’y songes pas, tu laisses ce souci de côté. Chaque chose en son temps, comme on dit.
Journée au Parc || Aaliyah
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"A mom is like a rose that never fades."
Ah te voilà donc à Londres en Angleterre Aaliyah Aaliyah petit poisson (petite baleine petit cachalot peu importe vous avez compris) après les dernières péripéties que vous avez vécus en mer (Abel et tes hommes) il était grand temps de laisser le «White Wale» souffler un peu et donc te voilà (comme je disais) chez les «britishs» comme on dit de par chez toi sur ta petite île d’Amérique tu as laissé quartiers libres à tes (toujours fidèles) matelots ils sont probablement partis se souler dans le premier bar qui venait tu soupires ils ne changeront jamais ( fatalité).
Tu réfléchis à la lettre qui tu es bien déterminée à écrire (quand ? ahaha I don’t know now and jamais) pour l’instant le plus judicieux te semble de trouver un coin tranquille où te poser sereinement et le vent froid du matin fouette légèrement (agréablement) tes cheveux tu décides de les attacher en une simple queue de cheval et tu reprends ta marche dans les grandes rues animées de Londres (enfin tu nages plutôt dans la foule (avec les baleines)).
Enfin après (une éternité (un instant)) quelques minutes tu repères l’endroit qu’il te faut (paisible calme la paix donc) du vert à l’infini une étendue d’herbe (qui semble se prolonger dans le ciel les étoiles (les baleines toujours)) c’est à dire donc un parc (mais c’est moins poétique je trouve) et dans cette étendue (infinie) de vert tu vois un banc (froid) et une femme (chaude) et son enfant (tu en conclus que) et alors que déjà les deux lacs qui forment tes yeux dérivaient vers d’autres contrées la jeune femme se met à chanter et tu t’arrêtes.
Perdue dans sa chanson tu ne peux néanmoins t’empêcher de l’observer (curiosité) C’est une belle jeune femme (les goûts et les couleurs vous savez) qui regarde avec amour la mignonne petite fille qu’elle tient dans ses bras tiens tu aimerais bien les peindre ces deux là les dessiner et les colorier à ta façon la mère tu la ferais toute colorée comme un arc en ciel et ça partirait dans tous les sens surtout pas de lignes droites se serait totalement explosif oui explosif un joli feu d’artifice de couleur et d’amour alors du rouge plein de rouge mais tu mettrais aussi un peu d’ombre (du noir comme la nuit comme les corbeaux) tu ne sais pas pourquoi juste un instinct comme ça et la petite fille tu la ferais blanche (immaculée) évidemment comme une lueur d’espoir face à cette ombre destructrice et doucement tu t’approches afin d’entendre la suite de la mélodie.
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Re: Journée au Parc || Aaliyah
Perdue dans tes pensées et ta berceuse, les yeux rivés sur ton Petit Ange, tu oublies tout ce qui t’entoure. Il n’y a plus que vous, comme enfermées dans une bulle protectrice où rien ne peut vous atteindre. Oh, c’est faux bien sûr. Tout peut vous attendre. Il n’y a rien pour vous protéger du tout. D’ailleurs plusieurs regards sont lancés dans ta direction, mais jamais aucun ne s’attarde.
A part peut être celui de cette jeune femme. Tu ne la vois pas, ne la sens pas, alors qu’elle s’approche doucement de toi. Ce n’est que lorsqu’elle est à tes côtés que tu sembles enfin la remarquer. Tu lèves les yeux en sa direction et sursautes, mettant fin à la berceuse. Faith sursaute avec toi, et ça ne semble pas réellement lui plaire vu le regard qu’elle te lance. Mais elle reste calme pour autant et tu ne peux que l’en remercier.« Excusez-moi, je ne vous avais pas vue arriver. » Maladroitement, tu lui souris, avant de reprendre avec ta petite voix d’oiseau « Je peux vous aider ? Oh, vous vouliez peut-être vous asseoir, tout simplement. Attendez. »Tu ne lui laisses pas le temps de te répondre, te mettant déjà à bouger pour lui faire de la place. C’est que mine de rien, tu as emmené pas mal d’affaires. Avec ta main droite, tu les déposes sur le sol boueux – ce n’est pas bien grave, il te suffira de les laver – alors que tu agrippes solidement ta fille avec la droite, comme si elle était ton bien le plus précieux. Non, pas comme si. Elle est ton bien le plus précieux.« Et voilà ! Pardon, j’oublie souvent que je prends de la place avec tout ce bric-à-brac. » Encore une fois tu lui souris, mais il n’y a plus de maladresse. Juste de la chaleur et de la gentillesse. Juste un sourire de jeune Maman. « Je ne me suis pas présentée, je m’appelle Léopoldine. Et voici Faith. Et vous ? »Tu ne devrais pas lui dire tout cela, Léo. Tu ne devrais pas faire autant confiance à une inconnue, même si elle a l’air gentille. N’importe quelle personne se serait méfier en découvrant être épié de la sorte. N’importe quelle personne sauf toi on dirait. Malgré ce qui t’est arrivé, tu continues d’avoir foi en les Hommes, tu continues de les croire aveuglement.
C’est pourquoi sur ce petit banc froid, au milieu d’un parc londonien, tu continues de sourire à la jeune inconnue, l’invitant à tes côtés comme si tu la connaissais depuis toujours.
- HRP:
- Je sais pas pourquoi, on a cassé le forum Je vais essayer de modifier ça, parce que ça fait pas sérieux ):
/creve/
Re: Journée au Parc || Aaliyah
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"A mom is like a rose that never fades."
Tu écoutes tu te perds c’est (inévitable) indéniable (c’est à dire que (ça se voit c’est) limpide) ça te rappelle ta (douce maman) traitresse de mère et ses berceuses (un peu) c’est comme les étoiles (les baleines) dans le ciel (la mer bleu comme tes yeux et comme toi) car tu es toute bleue Aaliyah Petit Poisson (Abel brave capitaine). Tu revois ton jugement sur la célèbre capitale anglaise tu n’as jamais aimé « dear lady and darling » (toi c’est plus hello my fuckin’guy how are you blabla bla) plus qu’un coin de calme de paix (de sérénité mais ça tu l’as déjà dit (suivez un peu damn it)) tu crois que (enfin peut être) tu as même trouvé Inspiration (la nourriture de ton âme (artiste)).
Malheureusement elle te remarque soudainement et sursaute (tu ne voulais pas lui faire peur) so bad I’m sorry la musique s’arrête et avec elle ton imagination (enfin tu gardes en mémoire tout le travail accompli) elle te parle et comme un petit oiseau (le pépiement actually) les mots sortent (Little Bird) :
« Excusez-moi, je ne vous avais pas vue arriver. Je peux vous aider ? Oh, vous vouliez peut-être vous asseoir, tout simplement. Attendez. »
Sans même que tu aies le temps de réagir la voilà qui se décale et la voilà qui prend ses affaires à même le sol (but why ? you’re strange you know that ?) tu vois sa progéniture se blottir dans ses bras et tu sens l’émotion te serrer la gorge (where is my mom ?) tu ne te souviens Aaliyah Aaliyah Petit Poisson si ta maman t’a un jour tenue comme ça tu espères tu imagines et tu peints et dites Lady (parlons comme eux après tout) puis je vous peindre ? Vous m’inspirez.
« Et voilà ! Pardon, j’oublie souvent que je prends de la place avec tout ce bric-à-brac. Je ne me suis pas présentée, je m’appelle Léopoldine. Et voici Faith. Et vous ? »
Tu t’assois à ses côtés mais tu prends le temps de ramasser ses affaires tu essuies la boue avec la manche de ton ciré coloré (bleu surtout bleu rouge vert et jaune (multicolore) puis tu les poses sur tes genoux et tu souris (franc (toujours)).
« Moi c’est Aaliyah. Avec trois A. Et un I et un Y. Bref. Mais on s’en fiche un peu. Dis Léopoldine tu ne devrais pas mettre tes affaires par terre c’est tout sale you know ? Dis Léopoldine je peux te dessiner ? »
Tu te présentes avec ton monstrueux accent I’m american and so ? Alors dis moi ? tu veux bien ? car j’ai comme cette chose cette chose this beautiful thing Inspiration.
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Re: Journée au Parc || Aaliyah
Elle s’assoit, et tu la regardes faire en souriant. Faith s’agite un peu, lassée d’être ainsi contre toi, mais tu n’y prêtes pas attention. Elle n’est pas en danger ou dans l’inconfort, alors tu n’as pas à te presser ou à paniquer. Ce ne sont pas quelques secondes de plus qui vont lui faire du mal ou faire de toi une mauvaise Maman.
Intriguée, tu la regardes s’agiter et te demandes ce qu’elle cherche à faire. Ce n’est que trop tard que tu réalises qu’elle est en train de ramasser tes affaires et de les essuyer pour enlever la boue. Tu voudrais l’en empêcher, mais comme dit, c’est déjà trop tard. La voilà couverte de terre, et toi, tu t’en veux un peu de l’avoir laissé faire. Car ça ne te dérangeait pas le moins du monde que tout soit sur le sol. Ça n’est pas plus sale que l’horrible auberge où tu passes tes nuits, après tout.
Elle te sourit franchement, et une partie de ta culpabilité s’envole aussitôt. Il semblerait que ça lui fasse plaisir, de garder tout ce bric-à-brac sur ses genoux, tu ne vas pas l’en priver. Malgré tout, tu guettes la moindre de ses réactions qui pourrait montrer une lassitude ou un inconfort, te tenant prête à réagir.« Moi c’est Aaliyah. Avec trois A. Et un I et un Y. Bref. Mais on s’en fiche un peu. Dis Léopoldine tu ne devrais pas mettre tes affaires par terre c’est tout sale you know ? Dis Léopoldine je peux te dessiner ? »D’abord intriguée par un tel prénom, tu rougis presque immédiatement en entendant la fin de sa phrase. Te dessiner ? Mais pourquoi ? Tu n’es pas si belle, tu n’as rien qui sorte de l’ordinaire. Et même si tu étais belle, c’était avant. Avant que les bleus ne couvrent tes bras et ton cou, avant que la honte et l’impureté ne te salissent tout entière.
Sauf que refuser serait malpoli, n’est-ce pas ? Et puis, ce ne sera qu’un dessin dans son cahier. Un parmi tant d’autres, bien plus beau. Peut être même qu’il finira dans un feu de cheminée, un soir où son autrice se rendra compte réellement de ce que tu es. Oui, ce ne sera qu’un coup de crayon sur une feuille. Ça ne t’engage à rien, donc.« D’accord. J’ai hâte de voir ce que vous allez faire » Non. Enfin si, tu as hâte de voir ses talents. Mais sûrement pas de te voir, toi. « Et je dois vous dire que vous avez un prénom absolument magnifique. Ça vient de quel pays ? » Tu pourrais avoir un indice en écoutant son accent. Sauf que tu es incapable de le reconnaître. « Oh, rassurez moi, je ne vous retiens pas pour quelque chose ? Même si j’ai envie de voir ce portrait » - toujours pas – « il ne faudrait pas que vous soyez en retard. Pas que je vous chasse, bien sûr. Je suis ravie de passer cet après-midi en votre compagnie, et Faith aussi. Oh la la, je m’embrouille je crois. Je suis navrée. »Un sourire triste peint sur le visage, tu redeviens silencieuse et cherches ce que tu pourrais lui dire. Tu ne peux pas te permettre d’être maladroite de la sorte, ce ne sont pas des choses qui se font. Et puis, toi qui es si seule, tu ne veux pas refuser une compagnie qui t’a l’air bien douce.« Alors dîtes moi, qu’est-ce qui vous amène à Londres, Aaliyah ? »
Re: Journée au Parc || Aaliyah
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"A mom is like a rose that never fades."
Tu ne peux t’empêcher de légèrement sourire devant son embarras plus que visible, en effet son beau visage (ne jugez pas les goûts et les couleurs vous savez je le redis ; moi par exemple j’aime (les baleines)). Tu ne morigènes intérieurement tu ne voulais absolument pas la gêner. Elle finit néanmoins par te répondre :
« D’accord. J’ai hâte de voir ce que vous allez faire. Et je dois vous dire que vous avez un prénom absolument magnifique. Ça vient de quel pays ? »
Sa réponse t’emplit de joie, surexcitée comme à un gosse à qui on aurait donné un simple bonbon (où toi recevant ton premier harpon) aussitôt tu cherches frénétiquement (c’est que tu es impatiente) le cahier cache dans la poche (secrète) de ton ciré bariolé. Malgré le fait que tu le saches déjà bien entamé car (c’est la naissance de tes peintures, leurs premiers cris ou leurs premiers gazouillements (mais ne confondez pas chef d’œuvre et vulgaires oiseaux) tu aimes dessiner ce qui attire tes yeux mi-émeraude, mi–saphir en faire ce que vous (simple mortel) appeler croquis (sauf que toi tu fais l’original tu fais l’excentrique et tu te la pètes un peu tu dis : la naissance).
Lorsque tu sors enfin ce fameux carnet relié en cuir (bleu obviously), tu continues (toujours) frénétiquement dans ta lancée et tu attrapes le simple crayon à papier (maintenant bien usé par les années) accroché (toujours) à ta chemise. Tu es presque essouflée à la fin de tout ce remue-ménage (I’m so glad you know ?).
« Perfect. You’re so nice Léopoldine. Je peux t’appeler Léo dis ? Léopoldine c’est très jolie hein mais c’est un peu long. Tu me diras le mien n’est pas mieux mais contente qu’il te plaise. D’où il vient je sais pas trop, en fait (Parce que ma maman mais ne parlons pas de ma maman Léo), moi en tous cas je viens d’Amérique. »
Tu gardes toujours ce sourire et inconsciemment tu commences à dessiner mais à ta manière (of course) tu commences par les yeux parce que toi tu chasses les baleines (et commencer par les traits du visage c’est pour les faibles). Tu retournes ton attention sur ta vis à vis et là voilà qui s’inquiète pour toi ; et qui ne veut pas te retenir mais en même temps, ne veut pas te chasser. Tu rigoles intérieurement et hausses un sourcil interrogateur (Eventually what do you want ?) tu prends la parole pour la rassurer (keep being cool).
« No worries Léo. Je t’appelle Léo du coup hein. Tu vas le voir ce magnifique portrait –grand sourire (éternel)- Je suis libre comme l’eau tu sais ? Donc Faith c’est ta petite pitchoune ? She’s so cute ! »
Tu t’interromps et ton dessin progresse doucement (mais bien) sûrement. Tu vois son sourire à elle triste un peu tu trouves et tu demandes bien pourquoi mais tu ne dis rien (pour l’instant).
« Alors dîtes moi, qu’est-ce qui vous amène à Londres, Aaliyah ? »
Ta main en suspension sur le papier, tu repenses à ce qui t’amène le monstre la mer et le Sommeil.
« Ça Léo, c’est juste la mer qui nous a un peu malmenés et. Pouf. –avec tes doigts tu mimes une apparition- Aaly est à Londres. C’est magique. »
Le visage de ton Inspiration prend forme et bientôt Lady Bird prendra vie sur ta feuille. Tu espères.
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Re: Journée au Parc || Aaliyah
Sa main vole sur le papier, en même temps qu’elle te raconte d’où elle vient. L’Amérique, un pays dont tu ne sais rien, si ce n’est que c’était vaguement français il y a longtemps. Tu aimerais y aller un jour. T’envoler jusque là-bas, recommencer ta vie correctement. Pourquoi pas y ouvrir une boutique où tu vendrais tes robes. Oh oui, ce serait merveilleux de pouvoir tout reprendre à zéro. C’est ce qu’ils cherchent tous, non ? Ceux qui vont en Amérique, ils veulent effacer leur passé aussi, n’est-ce pas ?« Ça Léo, c’est juste la mer qui nous a un peu malmenés et. Pouf. Aaly est à Londres. C’est magique. »Un sourire amusé se dessine sur ton visage, alors que tu la vois bouger et parler. Elle ressemble à une enfant. Une petite fille qui n’aurait jamais grandi, et tu ne peux t’empêcher de l’admirer pour ça. Tu aimerais avoir la même candeur, la même innocence. Et puis, tu es un peu jalouse aussi, pour une autre raison que tu ne tardes pas à lui exposer.« Vous en avez de la chance, de voyager sur les océans. J’aimerais beaucoup, moi aussi, être sur un bateau et bouger au gré des courants. Être libre, en quelque sorte » Sûrement un peu trop fatiguée, tu ne te rends pas compte que tes idées prennent vie de la sorte, toi qui est pourtant si pudique « C’est tout simplement merveilleux. Vous avez dû voir des endroits magnifiques, au quatre coins du monde, n’est-ce pas ? Mais, j’y pense, ça ne porte pas malheur une femme sur un navire ? Oh, non pas que vous portiez malheur ! Mais les hommes, ils prennent ça comment ? »Tu es bien placée pour savoir que les hommes n’aiment pas beaucoup que les femmes fassent les mêmes choses qu’eux. Ils préfèrent qu’elles prennent une toute petite place dans un coin, dans un endroit où ils sont certains de garder le contrôle sur elles. Une chambre miteuse dans une vieille auberge, ou le recoin sombre d’une ruelle. Un frisson remonte le long de ton échine et tu sers ta fille contre toi, te rappelant au même moment de sa question.« J’ai oublié de vous répondre, pardon. Faith est ma fille, oui. Mon petit ange gardien qui me protège ».Comme si elle savait qu’on parle d’elle – et tu es convaincue que c’est effectivement le cas – l’enfant se met à gigoter dans tous les sens. D’abord amusée de la voir ainsi, tu comprends vite que quelque chose ne va pas. Un quelque chose différent de d’habitude. La voilà d’ailleurs qui tousse, nourrissant un peu plus ton inquiétude. Il ne faut pas qu’elle tombe malade, tu l’interdis. Toi on s’en moque. Mais ton petit bout d’ange, c’est hors de question.« Elle … Elle ne fait pas ça normalement. Je ne sais pas ce qu’elle a, mais je devrais aller voir quelqu’un. Ça peut être dangereux, vous savez. » Tu essaies de rester calme, mais on peut entendre l’inquiétude dans ta voix. « Je suis désolée, je dois vous laisser. Pardon pour votre dessin. Et pardon pour ce bout de conversation que nous avions. Je travaille dans un café un peu plus loin, celui avec les tables rouges en terrasse. Si jamais vous voulez y passer, je serai ravie de reprendre tout cela. Oui, véritablement ravie. »D’un geste maladroit, tu attrapes toutes tes affaires et te redresses. Faith s’est mise à pleurer, nouant ton estomac violemment. L’entendre sangloter ainsi, ça te brise le cœur en plein de petits morceaux. Avec douceur, tu souris une dernière fois à la jeune femme, avant de te mettre en chemin. Tu t’en veux de la laisser en plan telle quelle et tu te le reprocheras pendant longtemps, c’est certain. Mais tu n’avais pas d’autres choix. Tu es une Maman maintenant, et le bien être de ta fille passe avant tout le reste.
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