[MISSION] LA GALERIE VIVANTE [PV ANNABELLE ET SEBBY]

usrjoined : 07/11/2016

La Galerie vivante

Feat. Annabelle et Seby

"La peinture s’apprend dans les musées."

Tu es toujours à Londres Aaliyah (petit poisson hors de l’eau) parce que tu es de bonne humeur tu as rencontré des personnes charmantes (magnifiques) et tu as même pu emporter un petite partie d’eux avec toi (Lady Bird et sa petite pitchoune) bien au chaud dans ta poche dans ton (précieux) carnet ; encrés à jamais sur la neige du papier. Tu réfléchis déjà aux couleurs qui viendront égayer ton tableau (c’est un grand mot pour une grande Dame je sais bien) , chaudes tu le sais déjà, chaude pour la vie la joie et l’amour, chaude pour bien faire oublier cette obscurité cachée au plus profond de chacun d’entre nous (ne le niez pas) chaude comme le soleil (ou comme mes cheveux), en bref, chaude parce que c’est moi le peintre ici et c’est moi qui décide.

Tu marches dans les rues animées, sur des routes pavées, et tu cherches le lieu qui t’intrigue dont tu as vu la petite affiche, il y a de ça un peu de temps déjà (c’est que tu aimes partir en vadrouille petit poisson aventureux) tu as vu donc (on va y arriver don’t worry) un musée et en tant qu’artiste (autoproclamée) tu ne peux t’empêcher d’aller d’aller voir et d’aller critiquer un peu aussi (celui-là est pas mal, mais il aurait été bienvenu de faire ça comme ça voilà (ou bien le dessins est correct mais les couleurs, non décidément les couleurs sont déplorables, il aurait mieux fallu le laisser en noir et blanc tiens, oui parfaitement en noir et blanc messieurs )). Faire un peu semblant faire la bourgeoise (trop étouffée dans son corset) faire celle qui sait celle qui connaît tout, faire la Dame comme disent tes moussaillons (regardez, regardez donc, le Capitaine fait sa Dame). Tu t’arrêtes. Ta destination te surplombant devant toi. Quelques minutes passent. Tu entres.

Tu apprécies les musées, c’est calme, serein (ou encore paisible et reposant) c’est majestueux (pompeux un peu) c’est légèrement intimidant en fait. Mais tu es loin d’être une froussarde alors malgré l’aura étrange (oserais je dire mystérieux ?) tu avances et commences à déambuler doucement dans les nombreux couloirs et allées qui composent le rez-de-chaussée. Le temps passe (je ne compte pas) et soudainement un bruit sourd tes portes qui claquent. Tu repères alors une belle jeune femme (décidemment tu es gâtée) qui réagit immédiatement et se précipite vers la première sortie à portée. Tu fais de même de ton côté mais malgré toute ta bonne volonté les portes refusent de s’ouvrir. Constat inébranlable. Tu décides te chercher ta vis à vis afin de savoir si elle avait réussi, tu la retrouve quelque pas plus loin visiblement ça n’avait pas fonctionné de son côté non plus.

« Vous aussi vous n’avez pas réussi à ouvrir les portes ? Il semblerait que nous soyons coincés »

Les murmures inquiets autour de vous s’amplifient. Les gens commencent à paniquer. Un hurlement brusque. Tout le monde se fige. Puis le silence. Qu’est ce que c’est que ça encore ?

Code par xLittleRainbow

Tableau

« Nana dépêche toi ou on n’aura pas le temps de tout voir »

Répète ta tante pour la dixième fois de la matinée au moins. Pourtant tu fais de ton mieux pour suivre le rythme et ne pas te perdre dans la foule. Mais il y a beaucoup trop de monde, bien plus que lorsque tout le cirque est plein. Trop de monde c’est aussi trop de mouvements, trop de couleurs, trop de mots, trop de bruits et trop d’émotions. Ça te monte à la tête et te terrifie petit à petit. Tu voudrais revenir dans ta petite campagne belge ou ton grand cirque sur les routes. Quitter cette grande rue anglaise. En plus l’Angleterre c’est gris et triste, ça sent mauvais et c’était leur pays.

« Tout ira bien, Annabelle. »

Te rassure Esmée, voyant bien que quelque chose ne va pas. Tu l’aimes bien, Esmée. Pas autant qu’Héléna avec ses voiles et ses bijoux et son odeur de jasmin, mais tu l’aimes bien quand même. Elle est toute douce et pourtant toute forte, et tu aimerais bien lui ressembler un peu quand tu seras plus grande. Peut être. Tu ne sais pas trop encore, car plus grande c’est dans longtemps et ça fait peur quand même.

« C’est où qu’on va déjà ? C’est encore loin ?
On va au musée, Nana. Tu vas voir, tu vas adorer ! En plus à cette heure-ci, il ne devrait pas y avoir trop de monde. »

Un endroit que tu vas adorer et qui en plus sera calme ? Ça te rassure et fait partir un peu de cette angoisse qui montait en toi. Une angoisse qui n’allait pas tarder à exploser, là, en pleine rue, faisant beaucoup de dégâts sur son passage à n’en pas douter. Un peu rassurée, donc, mais pas encore totalement sereine. C’est pourquoi tu sers un peu plus fort la main d’Héléna et ne la quittes pas d’une semelle. Tu es terrifiée à l’idée de te retrouver toute seule au milieu de cette marée humaine que tu ne comprends pas.

« ET CE TABLEAU LA ESMEE IL PARLE DE QUOI ?
Ne crie pas aussi fort, Annabelle. Celui là représente une scène de la mythologie grecque. C’est Perséphone qu-
La motiliquoi ?
La mythologie. Ce sont des histoires très vielles, avec des Dieux et des Héros.
Et des Sorcières aussi ??
Et des Sorcières aussi. »

Le regard rempli d’étoiles, tu observes la peinture devant toi. Elle représente un monsieur avec des chevaux qui s’approche à toute vitesse d’un groupe de jeune femmes autour d’un bassin. Il te fascine tout autant qu’il te laisse perplexe. Tu ne comprends pas très bien pourquoi les femmes sont un peu toutes nues comme ça. Tout comme tu ne comprends pas pourquoi il y a des flammes autour des chevaux – ça devrait leur faire mal, non ? Mais tu adores les petites fleurs dans l’arbre au fond à gauche. Elles sont magnifiques et tu devrais les dessiner sur certains de tes flacons de potions, ça aiderait sûrement à la vente.

« Nana, on avance dans la salle d’après, d’accord ? On sera juste là, ça te va ?
Hm hm. »

Toujours fixée sur le tableau, tu ne jettes qu’un bref coup d’oeil à l’endroit qu’elle te pointe du doigt. En vérité, le reste du musée a un peu disparu, au profit des fleurs et des couleurs et du mouvement devant tes yeux. Tu oublies les nombreux visiteurs qui sont autour de toi. Tout comme tu oublies leur regard rempli de jugement pour ta dégaine, loin des accoutrements classiques qu’on croise dans les musées. C’est vrai que tu détonnes un peu, Annabelle, avec ton imperméable rouge, tes souliers en cuir abîmés et les rubans de toutes les couleurs que tu as mis autour de tes couettes.

Soudain, un bruit violent te tire de ton observation. Les portes viennent de claquer, en même temps que ton coeur a loupé un battement. Ce dernier commence déjà à s’affoler, sans que tu ne puisses rien y faire. Les larmes te montent aux yeux alors que tu cherches du regard tes tantes. Mais impossible de les voir parmi ces quelques visages, elles doivent être prises au piège dans l’autre salle.

« Non non non non non non non non non non non non non non non non non non non »

Répètes-tu en boucle, en tordant un bout de ta robe entre tes doigts. Tu ne peux pas rester ici toute seule. Tu ne peux pas être coincée parmi des inconnus sans l’odeur de jasmin d’Héléna et le sourire chaud d’Esmée.

« Vous aussi vous n’avez pas réussi à ouvrir les portes ? Il semblerait que nous soyons coincés »

Non non non. Tu as envie de hurler et de pleurer et de te rouler au sol et de disparaître sous l’un des fauteuils, mais une personne à côté de toi prononce des mots qui stoppent immédiatement ta peur.

« Vous pensez que c’est le fantôme dont tout le monde parle ?
Voyons ma chère, les fantômes n’existent pas. Ce doit être un courant d’air.
BIEN SUR QUE SI CA EXISTE LES FANTÔMES ESPÈCE DE VIEUX MONSIEUR. »

Ces mots ont dépassés ta pensée mais tu ne les regrettes pas – tu ne connais pas vraiment cette émotion. Parce que, déjà, c’est vraiment un vieux monsieur. Et puis ensuite, les fantômes existent bel et bien. Comme pour appuyer tes mots, voilà qu’un hurlement retentit quelque part dans le musée, te hérissant le poil.

« Mais faut pas vous inquiéter, j’ai pris mes potions avec moi » leur expliques tu, en montrant ton sac à dos, fait par ta Grand-Mère « Je vais le faire fuir vot’ fantôme ! Parole de Sorcière ! »

Mais pour ça, tu vas avoir besoin d’un assistant. Certainement pas lui, il est trop vieux et trop moche. Et puis la dame à côté elle a l’air d’avoir très peur et puis elle a l’air ridicule aussi avec tout son maquillage. Mais avec les quelques visiteurs, tu vas bien trouver quelqu’un qui correspond à tes attentes, non ?

Pourquoi pas cette jeune femme à l’imperméable jaune ? Il est beau son imperméable. Il ressemble au tien. Tu voudrais aller lui demander mais ne sais pas trop comment lui parler. Alors, au lieu de ça, tu te contentes de la fixer intensément.

GASMASK

Dim 3 Mar 2019 - 13:46

La Galerie vivante

Feat. Annabelle et Seby

"La peinture s’apprend dans les musées."

En voilà une drôle de situation (pour une drôle de dame), tu surpasses ton aversion pour la « haute » société comme ils disent toi tu aurais plutôt dit la société des hypocrites ((des « il me semble ») la société de l’ennui). Tu rentres dans un musée tu vois des baleines partout (elles sont dans tes yeux) et voilà que tu te retrouve enfermée avec les stéréotypes même de tout ce que tu détestes (ridicule). Et les voilà qui commencent déjà à déblatérer leurs absurdités.

« Bien sûr que si ça existe les fantômes espèces de vieux monsieur. »

Tu retiens un fou rire (nerveux) devant les mines profondément choqués (ou scandalisés) des deux protagonistes concernés. La revoilà cette irrépressible (inexorable) de sortir ton carnet (chéri) ton crayon (adulé) et de gribouiller quelque chose (sûrement un dessin) et tu marquerais en dessous « SCANDALE/CHOC ». Puis tu rigolerais. Un (effroyable (parce que j’aime bien ce mot)) hurlement interrompt les dérives de tes pensées (et évite un naufrage (encore)). Ton esprit logique et rationnel t’empêche d’envisager une quelconque intervention surnaturelle et pourtant ton sang est froid (mais ce n’est qu’une impression). Ton incroyable curiosité te pousse tout de même à chercher l’origine du bruit.

« Mais faut pas vous inquiéter, j’ai pris mes potions avec moi ». La jeune fille montre son petit sac à dos. « Je vais le faire fuir vot’ fantôme ! Parole de Sorcière ! »

Tu l’aimes bien cette petite elle a du caractère et ça te plait pour sûr (reflet de ton enfance) cela fait plaisir à voir. Même si toi tu t’en fiches un peu petit poisson tu laisses ton regard vagabonder entre les toiles que tu n’avais pas encore admirées et les visiteurs (la plupart) tétanisés. (I don’t care). Tes yeux reviennent malgré tout sur la curieuse petite fille, tu constates (tu supputes) qu’elle cherche quelqu’un. Peut être pour l’aider avec ses potions enchantées ? Et finalement son regard s’arrête sur toi. Tu fronces le nez ((ton équipage a toujours un sourire au coin quand tu fais ça malgré tes nombreuses réprimandes tu sais qu’ils continuent à t’appeler « Petit Hamster » dans ton dos) vauriens). La perspective de t’embarquer dans des trucs pas très clairs ne t’attire guère. Soit. Tu t’adresses directement à la Petite Sorcière.

« Est ce que je peux t’aider ? Par contre je te préviens je n’ai jamais assisté une sorcière »

Tu souris, même si intérieurement tu te demandes comment tout ça va bien pouvoir finir. Il semblerait que Poséidon t’ait maudite, après la tempête te voilà coincée dans un musée avec des bourges dérangés, et devenue assistante en sorcellerie.

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Sorcière Pirate

Ton regard ne quitte pas la jeune femme à l’imperméable JAUNE. C’est une de tes couleurs favorites. C’est la couleur des tournesols et du soleil, la couleur de l’été quand les gens sont heureux et rient aux éclats. C’est la couleur contre le gris nuls des bâtiments et de la tristesse, la couleur contre le noir des grosses colères et de la peur. C’est exactement la couleur qu’il te faut pour affronter un fantôme farceur.

Et puis, tu aimes bien tout le reste de la jeune femme aussi. Ses yeux qui volent d’un tableau à l’autre avec une grâce qui t’échappe. Son air amusé quand elle voit les autres visiteurs apeurés ou énervés. Son nez qui se fronce quand elle te voit la fixer, avec toujours autant d’attention. Elle te plaît beaucoup la Dame Tournesol, elle te rappelle un peu toi. Peut être que tu seras comme elle quand tu seras grande – mais ton imperméable sera toujours ROUGE, comme la magie et le feu, comme l’amour et la colère et toutes les autres choses que tu aimes.

« Est ce que je peux t’aider ? Par contre je te préviens je n’ai jamais assisté une sorcière » tu clignes deux fois des yeux comme pour sortir de ta rêverie avant de reprendre « Ce serait vraiment très gentil, merci. » il faut toujours dire merci, c’est ce que t’ont appris tes tantes. « Moi j’ai jamais eu d’assistante à sorcière alors ce sera une toute première fois aussi. Mais ce sera bien vous allez voir, parce qu’en plus vous avez un peu des airs de sorcière vous savez. »

Une sorcière qui vient d’un autre pays avec son accent qui mâche un peu les mots et efface presque les r. Une sorcière qui connaît la mer, qui vient même peut être de la mer ? Ou alors elle serait un peu pirate, à la tête d’un équipage féroce et sans pitié, attaquant les bateaux pour les piller de leurs trésors. En tout cas ce qui est certain, c’est qu’elle est une femme à histoires et que tu meurs d’envie de toutes les connaître.

« Moi du coup c’est Annabelle. » tu tends ta petite patoune gantée – hors de question qu’elle ne touche ta vraie main – avec un sourire qui fait remonter tes joues rondes. Un sourire d’enfant maligne et habituée des bêtises. « Si t’es d’accord » plus de vous, oublié depuis longtemps maintenant « on va aller chercher le fantôme ! D’abord il faut qu’on trouver un moyen de quitter ici par contre, parce que les gens ils sont trop nuls et on va jamais pouvoir travailler si on les a dans les pattes. »

Tu crois entendre quelques râles de protestations, sans doute des adultes qui n’apprécient pas de se faire insulter de la sorte par une gamine telle que toi. Tout ça tu t’en moques bien, car de toute façon les adultes ça n’aime jamais rien et ça râle toujours pour tout, alors à quoi bon leur donner de l’attention ? Ça ne fera que les conforter dans leur râleries nulles qui ne font rien avancer.

GASMASK

usrjoined : 07/11/2016

La Galerie vivante

Feat. Annabelle et Seby

"La peinture s’apprend dans les musées."

Tu détailles la petite sorcière de tes yeux (mystérieusement) vert d’eau (de quoi ? on ne sait pas mais ce n’est pas le plus important) avec son imperméable rouge (tu aimes les couleurs Petit Poisson) tu vous trouves plutôt pas mal assorties toutes les deux (le rouge et le jaune ne sont pas complémentaires et pourtant ensemble elles donnent cette magnifique couleur de début de coucher de soleil (celui qu’on regarde lentement de la plage jusqu’à voir le rouge se faire avaler par le bleu de l’océan (et ça donne du magenta)). Tu entends la Petite Sorcière te remercier et ça te fait sourire doucement lorsque tu entends qu’il semblerait que vous vous engagiez toutes les deux dans l’inconnu (dans des eaux troubles (celle un peu effrayante ou tu es sûre on pourrait trouver des calamars géants (des krakens)) mais tu restes optimiste les seuls krakens qui t’entourent ne sont fait que de froufrou et de fausses manières aristocratiques rien de bien terrifiant (tu rigoles).

« Mais ce sera bien vous allez voir, parce qu’en plus vous avez un peu des airs de sorcière vous savez. »

Des airs de sorcière ? ça te plait tiens l’idée te plait Aaliyah la sorcière dont on entendrait les rumeurs à plusieurs kilomètres à la ronde (oui décidément l’idée te sied bien tu trouves) il est vrai que si tes potions ressemblaient un tant soit peu à ta (tentatives fumantes et charbonneuse) cuisine tu ferais une bien piètre sorcière (capable de s’empoisonner par inadvertance) finalement après mûre réflexion oui le titre de Capitaine te convient les flots la mer les baleines c’est ta vie ton oxygène (c’est ta came comme disent les jeunes mousses).

« Moi du coup c’est Annabelle. »
« Aaliyah » et tu sers la petite main tendue devant toi avec gravité (les présentations ne sont jamais à prendre à la légère) « Si t’es d’accord, on va aller chercher le fantôme ! D’abord il faut qu’on trouver un moyen de quitter ici par contre, parce que les gens ils sont trop nuls et on va jamais pouvoir travailler si on les a dans les pattes. » Tu as bien raison Annabelle Petite Sorcière ce ne sont pas ces grands criquets (parce que j’avais envie de les comparer à de vulgaires insectes puisqu’après tout je suis celle qui dirige les océans) qui passent leur temps à caqueter comme des poules qui risqueraient de nous aider au contraire tu les sens bien ses vieux scarabées coincés rigides et surtout mais surtout méprisants avec leur mines artificiellement outragées (ouh de la sorcellerie j’ai peur (hahaha jaloux moi j’assiste la sorcière)).

« Voyons si on ne peut pas trouver une porte ouverte qui nous mènerait dans un endroit plus calme » et en même temps des yeux perçant (de poisson chat) cherche et oui là tu la vois bien celle-ci accompagnée du fameux panneau « sens de la visite » et de la grosse flèche rouge (comme attendue). Tu t’approches la porte semble fermée comme les autres mais tu tapes un peu de ta main et tu sens du bois fin pas solide ce genre de chose tu n’oserais même pas en utiliser pour une simple barque (une honte une horreur) quelque chose de facile à casser tu fais signe à la Petite Sorcière de s’écarter un peu ton pied part précis mais brutal un terrible bruit qui vient briser le silence oppressant qui s’était jusqu’alors installé tu entends la basse-cour piailler et tu lèves les yeux au ciel.

« Il n’y a l’air d’avoir personne ici ».

Bizarre car il te semblait bien qu’avant que toutes les portes se ferment il y avaient bel et bien des gens ici (froncement de sourcil).

Code par xLittleRainbow

Ombre

Il faut croire que tu as choisi la bonne assistante, Annabelle, car la voilà qui pose un regard sans appel sur les adultes vous entourant. Elle non plus ne semble pas les porter dans son coeur et tu trouves que ça lui fait une qualité de plus. Aaliyah – car tel est son prénom, un prénom incroyable d’ailleurs, avec plus de A encore que dans le tien et qui chante un peu quand on le prononce, un prénom comme tu aimerais en avoir, un prénom magique qui correspond merveilleusement bien à la sorcière pirate – a tout d’une enfant ayant grandi trop vite, et ça te fascine. Des adultes-enfants tu as l’habitude d’en voir au cirque mais, à part peut être les clowns, ils gardent tous ce petit quelque chose de grande personne dans leur regard. Un instant ils rient avec les étoiles et celui d’après ils parlent en chiffres, comme les plus ennuyeux des adultes. Tant pis pour eux.

« Voyons si on ne peut pas trouver une porte ouverte qui nous mènerait dans un endroit plus calme »

Il te semble pourtant que toutes les portes se sont claquées tout à l’heure, et qu’aucune d’entre elle ne coopère pour s’ouvrir – en tout cas c’est ce qu’on dit ces grandes personnes dans leurs costumes ridicules. Mais peut être va t’elle trouver une porte secrète avec ses yeux magiques de Femme qui a déjà tout vu. Oh la la que tu as hâte d’entendre toutes ses histoires de l’autre bout du monde et des mers et des océans et peut être même d’une autre planète qui sait, car elle est vraiment différente la Capitaine et ça ne t’étonnerait même pas de savoir qu’elle vient d’autre part, derrière les étoiles – peut être même qu’elle est une étoile, avec son imperméable JAUNE.

Attentive et plus concentrée que tu ne l’as jamais été, tu la regardes se diriger vers l’une des portes principales. Oh bah non, elle est bel et bien fermée celle là. Qu’est-ce que tu fais Capitaine des Étoiles ? S’il te plaît ne me déçois pas, pas maintenant, j’ai beaucoup trop d’espoir en toi et tes promesses d’Incroyable.

Mais elle ne te déçoit pas, bien au contraire. La voilà qui te fait signe de reculer, ce que tu fais bien sagement, avant que son pied ne s’envole pour venir éclater le bois fin. Tu sursautes de peur mais oublies bien vite cette petite frayeur, trop fascinée par ce qu’il vient de se passer. Autour de vous plusieurs personnes commencent à commenter, avec un air mi-colérique mi-ravi : ils sont contents d’avoir une porte de sortie mais un peu contrarié qu’on puisse casser leur si beau musée. Toi tu t’en moques bien, car aucune peinture n’a été abîmées et c’est ce qui compte, non ? On s’en moque bien d’une vielle porte nulle et toute fragile en plus, ce n’est pas pour ça que les gens viennent au musée.

« Il n’y a l’air d’avoir personne ici.
Hmmmmmmm » te contentes tu de répondre en attrapant ton menton – tu te rappelles avoir vu un policier faire ça une fois, quand il était venu enquêter sur un vol au cirque « Peut être que le fantôme il a pris les gens avec lui. » es tu terrifiée ou excitée, Annabelle ? Tu ne saurais le dire, mais ton petit coeur d’enfant bat la chamade. « VOUS LES VIEUX GENS NULS. Vous devriez rester ici maintenant. Vous êtes pas faits pour la chasse au fantôme et vous allez vous faire manger les orteils si vous essayez de sortir. »

Un avertissement, un conseil ou une menace, difficile de dire exactement qu’elle est la nature de tes mots, mais en tout cas il est impossible qu’ils aient échappé à qui que ce soit tant tu les as hurlés fort. De nouvelles remarques se font entendre de la part des pauvres bougres mais tu ne les écoutes pas. Après tout, s’ils sont nuls c’est leur soucis, par le tien.

« Quand il faut y aller, il faut y aller. » te motives tu, en remettant ta sacoche bien en place sur ton épaule. Tu as besoin de courage, Petite Sorcière, pour aller affronter le fantôme du musée. « J’crois que- »

Tu n’as pas le temps de finir ta phrase, car voilà que plusieurs tableaux dans la nouvelle pièce se mettent à claquer comme s’ils étaient secoués par un vent invisible. Du coin de l’œil, tu jurerais voir l’un d’eux bouger. Oui, la jeune femme entourée de fleurs moches t’a souri, tu en es persuadée. Mais voilà qu’elle a retrouvé son air éternel et son demi-sourire poli. Mince de mince.

« LA ! » cries tu, en apercevant une ombre se faufiler à travers une porte, restée ouverte cette fois-ci.

La chasse peut commencer.

GASMASK

Dim 1 Sep 2019 - 21:05

La Galerie vivante

Feat. Annabelle et Seby

"La peinture s’apprend dans les musées."

Tu étudies la pièce vide, te voilà embarquée dans une drôle d’histoire tu vas en avoir des choses à raconter ce soir à la taverne et tu sens déjà les rires et les soupirs (gentils (toujours) vous avez toujours tellement d’imagination capitaine on adore vos histoires capitaine continuez tu soupiras probablement en buvant un bon coup et tu continueras de raconter tes fantastiques aventures au musée (et ils rigoleront) ta jeune partenaire semble se concentrer et tu ne peux t’empêcher de penser que tu lui ressemblait probablement au même âge tu souris en voyant les mimiques qu’elle reproduit, elle réveillerait presque ton instinct maternelle (presque parce que non décidemment donner la vie, avoir des enfants rien de tout ça ne t’émerveille, tu y vois juste des pleurs, de la douleur, et des contraintes, que pourrait-on espérer de l’avenir d’un gamin coincé sur bateau la majorité du temps ? tu songes amèrement (et tristement) que tu ne te sentirais pas capable de lui donner cette amour auquel tu n’as jamais eu droit (à moins que ce ne soit juste une excuse faux père Abel (mère de tes marins (les plus jeunes tes petits protégés).

« VOUS LES VIEUX GENS NULS. Vous devriez rester ici maintenant. Vous êtes pas faits pour la chasse au fantôme et vous allez vous faire manger les orteils si vous essayez de sortir. » La voix d’Annabelle te tire de tes (bien) sombres pensées. Tu trouves la menace excellente et fusille du regard ceux qui ont quelque chose à y redire, les voilà qui recommencent leurs insupportables chuchotement tu lèves les yeux au ciel et inspectes la pièce dont tu as forcé l’entrée (déformation professionnel sûrement (tu ris)) tu entends la Petite Sorcière se motiver, quand soudain le fracas des tableaux qui claquent contre le mur, comme mus d’une volonté extérieure (et invisible mais ?) te fait sursauter et coupe la jeune fille dans sa phrase. « LA ! » ta tête se tourne immédiatement vers l’endroit qu’elle te montre et tu réagis rapidement, l’excitation de l’aventure te prend aux tripes (Abel démon chasseur) « Attrapons le ! » tu aurais pu hurler à l’abordage le son de ta voix n’aurait pas été différent pour autant (enfant qui a grandi trop vite Petit Poisson blessé).

Tu te précipites à la suite de la mystérieuse silhouette suivi de ta non moins mystérieuse (petit sourire) coéquipière, en pénétrant dans la pièce suivante tu t’arrêtes sur tes gardes « mmh il semblerait que notre ami aime jouer à cache-cache » rien à l’air suspect dans cette nouvelle pièce, jusqu’à que tes yeux (de peintre aguerri) se pose sur les toiles et que sous tes yeux ahuris, un vanité semble s’être invité sur le dos d’une représentation d’Europe, en taureau sous les yeux joyeux de petits angelots rieurs, tu t’approches doucement du tableau et remarque alors le titre (le titre d’un tableau c’est son tout son essence ce pourquoi même on l’a peint) celui d’à côté « l’enlèvement d’Europe » évidemment le mur semble retracer l’histoire de la jeune femme (intéressante histoire intéressantes représentations intéressantes interprétations que celle d’Europe) « Elle a disparu… Elle n’est plus sur le tableau… Regarde Annabelle il semblerait que les personnages de certains tableaux se déplacent, voire disparaissent ? tu y comprends quelque chose toi ? » Je n’y connais rien alors je me remets évidemment à une professionnelle.

Code par xLittleRainbow

Lun 9 Sep 2019 - 23:30

Tableaux manquants

Aaliyah crie de sa voix de marin et, pendant un instant, voilà ton coeur qui se gonfle de fierté et d’excitation : tu n’es plus seulement une petite sorcière, mais une mousse dans l’équipage de la Pirate Capitaine des étoiles. Tu serais presque prête à la suivre au bout du monde, là tout de suite, sans penser aux conséquences ni à ce que tu laisses derrière toi. Ce simple ton de voix est chargé de promesse d’aventures extraordinaires que tu veux absolument connaître – quand me raconteras tu, Capitaine ?

Voilà la jeune femme qui se met à la poursuite de l’ombre et tu la suis en vitesse, sans un mot. Tes petits souliers claquent sur le parquet et le tap tap tap tap te ferait rire si tu n’étais pas autant concentrée. Tu aimes bien les petits bruits comme celui là, Annabelle. tap tap tap tap c’est amusant. On dirait le bruit de sabots sur le sol ou les pas rapides d’une souris comme celle que tu entends dans ta chambre le soir quand elle passe dans le grenier au dessus de toi ou encore, comme les talons que portait ta maman quand elle rentrait du travail. tap tap tap tap que ça faisait quand elle passait la porte et c’était la promesse d’un câlin et d’un sourire et de beaucoup d’amour aussi. Mais cet amour il a disparu et ton petit coeur s’en est cassé en deux – et ta voix aussi tant tu as crié – mais il ne faut pas y penser maintenant, Petite Sorcière.

Maintenant tu cours après un autre type de fantôme et tu dois enquêter pour protéger tous les autres. Heureusement qu’Aaliyah est là pour te rappeler à la réalité, se rendant bien plus efficace que toi. Ca te pique dans ton petite orgueil de petite fille et tu fais bien plus attention à la situation, à commencer par les tableaux. Tu ne les connais pas et ne les as absolument jamais vus, mais tu peux dire que quelque chose ne va pas. Bon, pour être tout à fait honnête, tu trouves que absolument tous les tableaux que tu as vus aujourd’hui avaient quelque chose qui n’allait pas – sauf celui avec Hadès, il était incroyable et tu te rappelles encore des mouvements et des flammes et des chevaux et des petites fleurs dans le coin en haut à gauche, tu l’aimes beaucoup ce tableau, tellement que tu voudrais le mettre chez toi mais tu sais que les œuvres du musée n’ont rien à faire chez les gens.

Mais ce n’est pas la même bizarrerie que avant qui attire ton attention. Les tableaux sont étranges d’une façon différente, comme si quelque chose leur manquait – mais tu ne saurais dire quoi. Heureusement (encore une fois), la Capitaine semble s’y connaître bien plus que toi en art et remarque rapidement le soucis, te l’expliquant alors.

« Elle a disparu… Elle n’est plus sur le tableau… Regarde Annabelle il semblerait que les personnages de certains tableaux se déplacent, voire disparaissent ? tu y comprends quelque chose toi ?
Ah bah ça c’est embêtant. » constates tu simplement, les bras croisés contre ton torse. Ton petit esprit carbure dans tous les sens à la recherche d’une explication qui ferait sens. « P’t’être que … Hm… P’t’être que le fantôme il l’aimait bien, comme le monsieur avec les cheveaux (Hadès) il aimait bien la dame au bord du bassin (Perséphone), et dans ce cas là il l’a emmenée avec lui. »

Tu l’aimes bien ton explication mais elle n’explique pas que les autres tableaux se comportent d’une façon étrange également. Ça n’explique que la disparition d’Europe – comme si la pauvre n’avait pas déjà tant subi.

« OU ALORS JE SAIS. » Tu lèves un doigt victorieux devant ton visage avec l’air de quelqu’un qui a compris, quelqu’un qui a trouvé la solution voir même la panacée « C’est les fantômes des gens peints sur les tableaux !! Et le fantôme de tout à l’heure, et bah il réveille ses copains pour faire des bêtises et c’est pour ça qu’ils sont partis, parce qu’ils s’ennuyaient tous tout seuls sur leurs tableaux à eux. »

Du coin de l’oeil, tu aperçois une peinture représentant un petit groupe d’hommes jouant au cartes auquel s’est joint Jésus.

« Tu vois genre lui là le monsieur barbu qui normalement est sur sa croix ? Il en avait marre d’être tout seul, parce qu’il est toujours tout seul dans les tableaux je l’ai vu tout à l’heure dans l’autre salle ! Et du coup il est venu jouer avec eux. Et puis bah il a bien raison je trouve et on devrait pas l’embêter. »

Laissez ce pauvre Jésus s’amuser. Après tout, il est mort pour nos pêchés, il mérite bien ça.

GASMASK

C. V.

B. O’C.

C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Notre Poulain...

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