D.gray'man HEART - Le Réveil du Coeur
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Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Le monde vit des heures sombres. Peuplé d'Akumas, machines meurtrières créées par le Comte Millénaire, l'Humanité touche à sa fin. C'est là qu'entrent en scène les Exorcistes : combattant au service du Vatican, ils se dressent sur la route du Comte et du Clan Noé dans le but de ramener la Paix dans le monde grâce à l'Innocence, une arme céleste. Cette Guerre Sainte est tenue secrète aux yeux du Monde : pour la comprendre, il faut prendre part au combat... Lire le contexte complet
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AtemCivil
Ancien mercenaire et espion, il fait partie d'une troupe d'artistes. Pour protéger ses amis et sa troupe, Atem a tourné le dos à la Guerre Sainte. Mais elle pourrait le rattraper.

Dolores GarcíaDisciple de Néah
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Ancienne boule de colère et de violence, Mase est désormais une machine de guerre solitaire et réservée. Il a tissé des liens très forts avec l'Apôtre du Savoir.

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Les Chroniques d'Elysia Après des siècles de guerre et de désolation, un climat de paix s'installe sur le Continent Blanc. Les habitants apprennent à panser leurs blessures et à cohabiter ensemble.
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i tried so hard and got so far ; (ayden & olav) Empty i tried so hard and got so far ; (ayden & olav)

Mar 31 Mar - 0:09
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i had to fall, to lose it all

 







Le réveil est difficile. Comme chaque réveil depuis cette fatidique fin de février. Tes paupières sont encore allourdies par le sommeil qui peine à te quitter alors que les rayons de soleil traversent la pièce sans la moindre gêne. Il est tard, à ce que tu peux en voir. Tu clignes des yeux, un peu étonnée par la chose ; cela fait longtemps, Solveig, que tu n’as pas eu une nuit de sommeil ininterrompue par de quelconques cauchemars. Que ce soit le visage de ce loup tant haït ou les traits creusés par la maladie d’Agatha, tu n’as pas eu un seul moment de répit. Tu devais être bien fatiguée pour t’écrouler comme tu l’as fait hier soir, enfilant un pyjama un peu trop long acheté sur le chemin, cachée derrière le paravent de la chambre que tu partages avec Olav. À peine t’es-tu allongée que tu  ne te souviens plus du tout de ce qui s’est passé ensuite ; peut-être que tu t’es endormie immédiatement, peut-être que tu es restée suffisamment cohérente pour entretenir une conversation légère avec ton compagnon tandis que celui-ci se changeait à son tour derrière le paravent. Cela importe peu dans le fond, vous ne discutez que rarement des sujets qui importent vraiment, Olav et toi. Tu n’as plus le coeur à ça, tu n’as plus l’envie de discuter de quoique ce soit qui puisse compte. Il n’y a que des bavardages incessants, légers et distrayants. Tu n’as besoin que de ça, Solveig. Des distactions. Quelque chose qui te change les idées, qui te fait penser à autre chose que ce chagrin qui te dévore de l’intérieur. Tu as mal au coeur, si mal au coeur. Les bavardages constants d’Olav sont les bienvenus, Olav est le bienvenu dans son entièreté. Sa présence est probablement la seule chose qui te fait tenir, ces temps-ci ; il n’y a qu’à lui que tu puisses te raccrocher.

(Et, fort heureusement, il s’accroche tout aussi fortement à toi. Des fois, tu songes qu’il doit avoir peur que tu te fasses emporter par le courant impitoyable de la vie.)
(Des fois, tu penses qu’il a peur que tu disparaisses. Tu ne comprends pas toujours sa peur, tu ne comprends pas pourquoi il est venu te chercher après ta fugue.)
(Mais, des fois, tu n’as pas besoin de comprendre. Tu as juste besoin de la main d’Olav dans la tienne et qu’il te dise que tout ira bien.)

Tu es encore couchée quand il fait de nouveau irruption dans la chambre, un large sourire sur ses lèvres fines. Quand il te voit réveillée, il te salue chaleureusement, avant de te dire qu’il s’en va faire des emplettes. Il a besoin de nouvelles chaussures, te dit-il sans réfléchir, et peut-être quelques bouquins, pour les nuits où il n’arrive pas à dormir. Tu le salus à ton tour, un peu maladroitement en te redressant sur ton petit lit. « Hade kjære. » que tu marmonnes en quittant le cocon chaleureux offert par ta couverture. « Vær forsiktig. » Tu ne sais pas trop contre quoi ou qui tu le mets en garde, tu désires juste qu’il soit prudent. Tu te glisses derrière le paravent pour aller te changer et te préparer pour la journée qui vient de commencer. Olav, lui, enfile sa veste et après quelques derniers mots sans grande importance, le voilà parti. Tu te brosses consciencieusement les cheveux, grimaçant chaque fois que la brosse tire sur un nœud un peu trop résistant. Une fois cela fait, tu te glisses dans ta robe du jour, puis tu t’empares de ton pyjama et le jettes en fouilli sur ton lit. Tu jettes un rapide coup d’oeil au lit d’Olav, à l’autre bout de la pièce. Son lit est fait, son pyjama très certainement rangé sous son oreiller. Puis tu regardes à nouveau le tien, tout en désordre. Bah, ça peut bien attendre. Tu sors de la chambre et descends rapidement les escaliers, arrivant bien vite dans la salle principale de l’auberge dans laquelle vous avez élu domicile depuis un peu plus de trois jours. Tu vas voir la gérante, qui t’accueille avec un large sourire. Tu demandes un bol de porridge et un peu de pain en guise de petit-déjeuner, puis tu vas t’asseoir en attendant patiemment que l’on t’ammène tout cela. Tu contemples un moment la surface de la table sans rien dire, attendant patiemment ton petit-déjeuner, l’esprit vide. Ce n’est que lorsque les quatre pieds de la chaise en face de toi grincent contre le plancher que tu relèves la tête. Un homme – entre la quarantaine et la cinquantaine, si tu devais donner une estimation – aux cheveux d’ébène vient de s’asseoir en face de toi. Tu balaies la salle du regard. Étrange, il reste encore pas mal de tables libres. « Uh … » fais-tu sans grande éloquence, la voix timide et hésitante. Tu clignes un peu bêtement des yeux. « J’peux vous aider ? » que tu finis par lui demander, méfiante.


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pjpersonality : Juste un gars normal, accroc aux jeux, et aux bières d'après le boulot. Un type un peu trop familier, qui peut devenir votre meilleur ami en une soirée - ou un insupportable casse-pieds que vous ferez tout pour l'éviter.
Un père de famille qui vit avant tout pour ses enfants - quitte à se battre, à se sacrifier, à tuer, à affronter le monde entier.
Quitte à comploter pour détruire les cerveaux de cette guerre.
pjage : 44 ans
usralias : Ignis
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Disciple de Neah

Ayden Hyde
Norvège
Ayden & Solveig




C’est fou ce que je fais. Ouais, ça fait un moment que j’suis fou, d’ailleurs. Mais, hé, de toute façon, j’ai fui le clan Noé, je me les suis mis à dos, en même temps que la Congrégation. J’ai choisi de rejoindre un clan carrément incertain, carrément inconnu, je me lance dans le flou le plus total. Evidemment que je dois être prêt à faire des décisions folles.
Mais après tout, la Chance sourit aux audacieux. Alors, n’ayons pas peur des grands mots et des actions les plus insensées ~

C’est pour ça que je me suis rendu en Norvège. A cause de rumeurs, encore et toujours. Parce que bon, si je me fonde sur des preuves concrètes et précises, j’aurai le temps d’attendre deux siècles. Même quand j’étais encore dans le clan, on se fondait toujours sur des rumeurs et du bouche à oreille pour récupérer des innocences. La, ça va pas changer.
Et donc, c’est quoi, ces fameuses rumeurs ? Celles d’un traître. Un traître Noé.
Au début, je pensais qu’il s’agissait de moi. Parce que bon, j’ai un peu l’habitude maintenant, hein…
Mais les rumeurs pointent la Norvège. Et là, j’me dis que c’est bizarre. Parce que je n’y ai jamais foutu les pieds, même en mission.
Donc, il y aurait quelqu’un d’autre qui les aurait fui. Et peut être que c’est pour la même raison que moi ? Je n’en sais rien, mais franchement, s’il y a le moindre doute, je fonce dedans. J’ai vraiment besoin de quelques chose, de je sais pas en fait, mais de quelque chose, ouais. Tout seul contre tous, je vais me faire allumer.
Mais je ne suis pas seul en fait. Déjà, il y a le gamin, Rey. Et ensuite, si je peux en trouver d’autre, on peut gagner en puissance. Le nombre ne fera pas tout. Je suis la Chance, et je ne les laisserai pas nous avoir.
Dame Fortune va nous sourire.

En tout cas, s’il y a quelque chose qu’elle ne fait pas, c’et ramener le soleil sur mon chemin. Ouais, je savais qu’il allait faire un temps de chien là bas, mais putain… Quel temps de chien ! Brrr ! Sérieux, qui aurait envie de vivre ici ! Ah, le soleil me manque déjà, et putain, c’est pas à Londres qu’il est clément non plus…
Bon, du coup, je me suis dirigé vers une auberge. C’est bien connu, c’est autour d’un bon plat et d’un petit verre que les gens sont les plus bavards. Je prends commande -je me refais toujours les poches pleines en jouant et en plumant quelques clampins accrocs au jeu- et je vais m’installer à une table. Pas seul, évidemment.
Et je repère une table occupée. Avec une demoiselle qui mange toute seule dans son coin. Oh, c’est triste, mon vieux cœur a de la peine pour elle, tiens. Bah, heureusement que je suis là pour tenir compagnie aux âmes solitaires !
Et c’est ce que je fais. Je viens m’installer à la table, posant ma bouffe.

- Uh … J’peux vous aider ?

Ah ! Pour m’aider, c’est sur qu’elle va m’aider ! J’affiche alors un grand sourire rassurant -j’suis pas un type louche moi.

-Ouais y’a des chances ! Je ne suis pas d’ici, j’ai voyagé de loin… Je suis un peu paumé tu vois ? En plus je pige pas la langue du pays.

Ouais, une chance que je tombe sur quelqu’un que je peux comprendre.
Chance ? Bah ! C’est juste que je suis la Chance !

-Je cherche quelqu’un. Dis moi, t’es d’ici ?

Ouais parce que si elle n’est pas de là, elle n’est surement pas au courant de ce qui se passe dans le coin.
A moins qu’elle soit venue pour les mêmes raisons que moi.





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Lun 11 Mai - 22:05
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I tried so hard and got so far

Le ciel était gris, dépourvu de tout rayon de Soleil et pour tous ceux qui n'étaient ni habitués à ces changements de température, ni à ces temps grisonnant, la Norvège ne devait pas être un pays très apprécié. Et pourtant, dans le cœur d'Olav elle avait une place particulière. Lieu de naissance, lieu de vie, lieu de rencontre. Sa famille était sur ces terres, plus éloignée cependant de l'endroit où il se tenait actuellement mais s'il ne pouvait profiter de leur présence, Olav avait Solveig près de lui et s'il n'avait jamais été du genre à être entouré d'autres personnes que ses parents, la présence de la jeune femme ne le dérangeait absolument pas. Qu'elle passe des heures à ses côtés n'était pas une plaie aux yeux du garçon qui s'habituait sans mal à cette vie à deux, se montrant même un peu – beaucoup – plus bavard qu'il ne l'avait jamais été. Solveig, c'était désormais une part de lui, dont il tentait au mieux de panser les plaies, petit à petit.

La main droite tenant au creux de sa paume un petit sac en carton qui contenaient quelques livres tandis que sous son bras il retenait une boîte à chaussures toutes neuves, Olav se faufilait dans les rues, faisant attention à ne percuter personne – car les rues étaient un peu denses dans la matinée – et le vent frais soufflait dans ses cheveux blancs. A quelques reprises, il jetait des regards attentifs autour de lui, comme un besoin primordial de savoir ce qui se passait autour de lui. Car en dépit de cette attitude calme qu'il possédait, le jeune homme restait prudent et vif. S'il y avait un quelconque mouvement suspect, s'il y avait de quoi s'inquiéter, alors il irait chercher Solveig et plierait bagages aussi vite qu'ils étaient arrivés dans l'auberge qui se dessina devant lui. Une auberge qui n'était pas la plus prisée par les innombrables voyageurs, mais elle convenait tout à fait à Olav et Solveig n'avait pas bronché à l'idée d'y aller – ce n'était pas dans ses habitudes, de toute façon.

Mais alors qu'il se rapprochait de la bâtisse, son cœur bondit dans sa poitrine et ses muscles se crispèrent, ses poils se hérissant le long de ses bras. Il tourna vivement la tête, à gauche, à droite, en haut, derrière lui. Rien. Et pourtant, la Lassitude ressentait la présence d'un autre Souvenir. « Où ça ? » marmonna Olav en fronçant les sourcils, reprenant un peu plus précipitamment sa marche vers l'auberge. Il ne pensait plus qu'à une chose : que Solveig se tienne prête à partir rapidement. La sensation, désagréable, ne quittait pas ses tripes. Sa part de Noé trépignait dans sa chair, s'agitait dans son esprit – cette part si détestable, si monstrueuse – et le garçon pénétra finalement dans le bâtiment, le ressenti se faisant plus fort encore. Il allait se dépêcher de monter en haut pour prévenir celle qu'il aimait appeler 'Veig de leur départ imminent, mais ses mirettes se figèrent ailleurs que vers l'étage du haut. Là, face à Solveig se tenait un homme – grand, brun, le sourire aux lèvres, prêt à manger avec elle et si Olav aurait supporté sans soucis sa compagnie le temps d'un repas, c'était sans doute ce même homme, ou plutôt ce qui régnait dans son esprit, qui faisait s'agiter ainsi son Souvenir.

L'adrénaline commençant à pulser dans ses veines, le Norvégien s'avança vers la table au moment même où l'intrus lui annonçait chercher quelqu'un et demander si elle venait d'ici. Avant que sa partenaire n'ait pu répondre, c'est le garçon qui prit les devants, son épaule posée nonchalamment sur l'une des poutres soutenant la charpente, la main toujours prisonnière du sac et le bras retenant encore la boîte à chaussures. « Et vous, vous venez d'où ? » demanda t-il, la lueur intriguée dansant dans ses yeux, la méfiance s'imprégnant dans son palpitant. Il avait cet air nonchalant qui lui collait à la peau mais il ne fallait pas s'y tromper : Olav était prêt à la défendre elle et lui.

Halloween
Début juin 18XX

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Dim 17 Mai - 15:44
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Tu aurais aimé qu’on te laisse tranquille, Solveig. Pouvoir prendre ton repas en silence, en attendant le retour de ton compagnon. Mais il semblerait que le Destin en ait décidé autrement ; quelqu’un vient s’installer en face de toi et tu ne peux que le regarder poser son repas en face de toi et prendre place sans même se présenter. Tu regardes autour de toi, interloquée par une telle audace. La salle est bien occupée, mais il reste des tables libres … L’homme ne devrait avoir aucune raison de t’imposer sa présence. Tu as pris grand soin de t’installer au fond de la salle, loin de l’animation chaleureuse de la petite auberge. Très certainement que cela aurait du être suffisant pour lui faire comprendre que tu ne désires pas être dérangée. Soit il n’a pas compris, soit il n’en as absolument rien à faire. En tous les cas, tu n’es pas ravie par la tournure que prend la situation. Hésitante et méfiante, tu lui demandes si tu peux l’aider d’une quelconque manière. Intérieurement, tu râles un peu ; tu espères qu’il comprendra que tu n’as pas envie de discuter, qu’il s’en ira sans dire un mot. Mais rien de se passe comme tu l’as escompté. Il prend la parole avec un enthousiasme que tu ne comprends pas – vous êtes dans une auberge, vous ne vous connaissez pas. « Ouais y’a des chances ! Je ne suis pas d’ici, j’ai voyagé de loin… Je suis un peu paumé tu vois ? En plus je pige pas la langue du pays. » Tu restes silencieuse, un air pincé sur tes traits. Tu restes silencieuse un peu trop longtemps, à priori, car le quarantenaire continue de t’interroger, à ton plus grand malheur. « Je cherche quelqu’un. Dis moi, t’es d’ici ? » Et tu n’as pas envie de lui répondre, Solveig. Tu veux juste qu’il te laisse tranquille.

(Tu veux qu’il s’en aille, Solveig.)
(Tu ne l’apprécies déjà pas.)
(Tu ne sais pas trop pourquoi.)

Et tu es sauvée de l’obligation de répondre par le retour d’Olav. Tu le vois arriver avant l’inconnu, l’apercevant par-dessus son épaule. Tu ne peux réprimer le sourire soulagé qui vient étirer tes lèvres. Ton coeur s’affole contre tes côtes alors qu’il approche, mais le soulagement n’est que de courte durée. Il y a quelque chose qui cloche, tu le vois sur les traits tirés de son visage. Et il y a cette drôle de sensation qui monte en toi, une vague d’anxiété, un petit bout d’anticipation désagréable. Il a l’air nonchalant, Olav. Comme à son habitude. Il a toujours cet air détaché et assuré à la fois. Tu aimes bien cet air qu’il se donne, ça te rassure grandement. Tu es tellement perdue, la main d’Olav autour de la tienne est devenue un véritable repère pour ton existence brisée.  Tu as eu le temps d’apprendre à le connaître, depuis votre première rencontre. Aussi tu n’as aucun mal à discerner la lueur méfiante qui s’est logée au fond de ses grands yeux bleus. Tu es soudainement fort nerveuse ; tu te mords l’intérieur des joues, tu jettes un regard inquiet à l’inconnu. Et enfin, Olav est tout prêt. Toujours avec cette nonchalance, il prend appui contre l’une des poutres du bâtiment, son regard rivé sur l’inconnu. « Et vous, vous venez d'où ? » Tu remarques soudainement que ses bras sont chargés. Tu te sens un peu stupide de ne pas l’avoir remarqué avant. Tu te lèves rapidement pour le soulager de ses trouvailles. « Olav. » l’interpelles-tu doucement en t’emparant des paquets, que tu poses sur un siège qui se trouve juste à côté. Il y a quelque chose que tu ne comprends pas, quelque chose t’échappe. « Est-ce que tout va bien ? » lui demandes-tu dans un murmure, jetant un regard un peu sombre à l’inconnu.

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Mer 27 Mai - 15:42
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Ayden & Solveig




Franchement, j’ai pas la tête du type louche, si ? Nan, on me dit souvent que j’ai plutôt une tête de clown. Pas celle d'un loubard, encore moins celle d’un type qui fait peur. Enfin, j’espère. Bon, j’ai peut être la gueule de l’étranger par contre. C’est vrai que ça, ça inspire pas tout de suite confiance. Quels esprits fermés, sérieux. Non seulement je prends la peine de faire tout ce chemin pour me cailler les miches ici, mais en plus on me lance des drôles de regard. Mon petit coeur fragile va être vexé là…
Enfin, heureusement, on trouve quand même des gens accueillants ici ! Enfin, si on trouvait des gens souriants aussi, ça serait le top du top, mais on ne va pas pousser mémé dans les orties non plus. Enfin bon, quand je lui pose ma question, la gamine ne répond pas tout de suite. Quoi, encore ? C’est la barbe c’est ça ? Je me suis rasé pourtant ! Ou mes fringues ?

- Et vous, vous venez d'où ?

Je me retourne, le voyant d’abord, le ressentant ensuite.
Le petit Noé. Ca fait plusieurs années que je suis Noé, pourtant je ne me souviens pas du tout de sa tête. Ou peut être que je l’ai oublié. Par contre, ce qui est bizarre, c’est que, même si je garde toujours le contrôle, je sens que Fortuna le reconnaît.
Weariness.

J’affiche un léger sourire en coin. Pas besoin de mentir, si lui aussi est Noé, il doit le ressentir aussi bien que moi.
Et ça doit être précisément pour ça qu’il me regarde de cette manière. Plus qu’un étranger, un  intrus.
La fille se lève à son tour, venant à ses côtés. Donc ils sont ensemble, hein ? Pas étonnant qu’elle se méfie de moi du coup.
A sa place, j’aurais eu la même réaction. Ou plutôt, une réaction encore plus violente.
Je ne me lève pas, continuant de le fixer, aucune trace d’animosité dans mon regard. Je ne veux pas l’effrayer, mon but d’aujourd’hui était simplement de lui parler.
Lui répondre. Lui montrer que je ne suis pas comme eux. Lui demander s’il est peut être comme moi ?

-De loin. J’ai fait un petit bout de chemin pour venir jusqu’ici.

Une lueur ambrée passe alors un court instant dans mes yeux.

-On va pas  tourner autour du pot mon gars : tu sais ce que je suis, je sais ce que t’es. C’est justement pour ça que je voulais te parler. Te débine pas : j’suis comme toi. Enfin j’crois…

Parce que si c’est pas le cas.
Je suis bien dans la merde.

-On est tous les deux dans la merde. Alors autant parler au lieu de commencer à nous prendre le bec, tu ne crois pas ?

Et se prendre le bec, c’est clairement un euphémisme.

Je me tourne alors vers la jeune fille, qui, je le sens, n’est ni Noé, ni akuma.

-La demoiselle sait, au moins ?

Qu’est ce que c’est dangereux pour des civils d’accompagner des fuyards.
Je le sais bien en ayant failli perdre Virgi et Colin.





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Lun 1 Juin - 20:49
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De ses yeux bleus, Olav ne quittait pas l'inconnu du regard. La Lassitude remuait en lui, et le garçon savait que son Souvenir avait reconnu celui qui vivait dans le corps de cet homme au teint halé. Pourquoi était-il là ? Pourquoi parlait-il avec Solveig ? Avait-il essayé de lui soutirer des informations à propos d'eux ? Fortuna faisait face à son congénère Weariness, mais les yeux dorés et la peau cendrée ne se manifestaient guère. Pas besoin de laisser place aux Souvenirs pour savoir les identifier, et Olav était certain qu'il ne l'avait jamais côtoyé, ses membres se crispant un peu plus en rencontrant les prunelles de l'homme et en voyant ce sourire en coin qui se dessina sur ses lippes. La méfiance grandissait dans son cœur, et ce fût la voix de Solveig qui lui fit détourner un peu la tête, ses sens pourtant en alerte. Elle s'était redressé pour venir prendre ses courses et un petit sourire se dessina instantanément sur ses lèvres. « Ne t'inquiète pas. Merci, 'Veig. Il ne t'a rien demandé de suspect ? » murmura t-il à son tour, près de son oreille alors qu'il passa devant elle, se plaçant près de la table et posant une main sur son épaule. Il reporta son regard sur Ayden, le toisant pendant quelques instants comme s'il se demandait s'il allait attaquer d'un instant à l'autre.

Pourtant, l'inconnu restait assis, calme, et ne semblait pas leur vouloir du mal. Alors, même si la méfiance l'étreignait, il finit par relâcher l'épaule de Solveig et d'un regard – ils se comprenaient désormais sans que les mots soient toujours utiles – il lui indiqua qu'elle pouvait s'asseoir, sa silhouette s'asseyant à ses côtés alors qu'il faisait désormais face à Ayden qui semblait venir de loin mais d'où, exactement ? Le Noé paraissait presque sur ses gardes lui aussi, restant vague avant qu'il ne rentre dans le vif du sujet. Olav et lui, semblables ? La curiosité s'immisça en lui alors qu'il continuait de le toiser avec attention, la nonchalance apparente contrastant fortement avec le fait qu'il était en réalité sur le qui-vive. « Avant toute chose, on aimerait savoir qui vous êtes exactement. Vous ne vous êtes pas présentés. » souffla t-il alors, la lueur intriguée dansant toujours dans ses yeux.

Et s'il était comme lui, alors qu'avait-il à lui proposer ? De quoi voulait-il lui parler ? Olav resta pensif pendant quelques instants, préférant rester vague et ne pas aborder ces trois mots qui définissaient ce à quoi Solveig et lui appartenaient (Disciples de Néah). « Comment vous êtes remontés jusqu'à moi ? » dit-il avant qu'il ne suive le regard d'Ayden qui s'était posé sur sa partenaire, celle avec qui il partageait absolument tout et celle à qui il avait dévoilé chaque part de lui dont la Lassitude. La demoiselle sait, au moins ? Bien sûr, elle savait tout. Solveig faisait partie du voyage désormais, et elle avait accepté de venir avec lui en connaissance de causes. Pour autant, il resta silencieux, laissant Solveig prendre la parole sans détacher son regard du visage de Bellyache, avant de détourner de nouveau son attention vers le Noé, épiant ses réactions avec attention.

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Début juin 18XX

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Dim 14 Juin - 0:51
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Prudence est mère de sûreté, songes-tu distraitement, alors que tu sondes d’un air inquiet ton compagnon. Tu jettes un regard en coin à l’inconnu, sa curiosité mal placée te hérisse le poil. Tu restes silencieuse cependant, ne brisant la chose que pour demander à ton ami si tout va bien. Tu es inquiète, Solveig. Et à juste titre semble-t-il. Sans trembler (ce n’est pourtant pas l’envie qui t’en manque (tu resteras forte (comme le surnom qu’il t’a donnée ; Veig))), tu te tiens aux côtés de ton ami. Sans défaillir, tu te tiens non loin de lui. Il te manque quelque chose pour comprendre la situation, tu passes à côté de quelque chose que tu sais crucial. « Ne t'inquiète pas. Merci, 'Veig. Il ne t'a rien demandé de suspect ? » Tu secoues doucement la tête, tes mèches sombres voletant autour de ton visage. « Non non, ne t’en fais pas. Je n’ai rien dis. » t’empresses-tu de le rassurer. Tu poses une main sur son bras (soutien silencieux (tendresse certaine)), te rapprochant un tout petit peu de lui. Offre silencieuse d’un soutien inconditionnel, parce que tu ne sais que faire d’autre. Tu laisses Olav mener la danse, la discussion sans l’interrompre. Tu jettes un nouveau coup d’oeil sombre à l’inconnu. « De loin. J’ai fait un petit bout de chemin pour venir jusqu’ici. » Tu serres la mâchoire, portant à nouveau toute ton attention sur ton compagnon. Tu as un mauvais pressentiment (inexplicable (mais pas vraiment inattendu)). Alors, sans dire un mot, tu te rapproches d’Olav. Olav qui ne met pas longtemps à se placer au centre du drôle de trio que vous formez ; comme pour mieux te protéger si l’homme désirait en venir aux mains. Tu ne penses pas que la situation dégénèrera à un tel point, mais sait-on jamais.

En un regard (il n’y a plus besoin de mots (vous êtes ainsi liés)), il te fait comprendre que tu peux te détendre un peu. Tu n’en es pas si sûre, mais Olav a toute ta confiance. Alors, sans te poser plus de questions (sans douter de ton compagnon (jamais tu ne doutes de lui)), tu suis le mouvement que le Noé a entamé. Tu prends à nouveau place autour de la table alors que l’homme continue sur sa lancée. « On va pas  tourner autour du pot mon gars : tu sais ce que je suis, je sais ce que t’es. C’est justement pour ça que je voulais te parler. Te débine pas : j’suis comme toi. Enfin j’crois… » Tu sens ton souffle qui se coince dans tes poumons, tu sens ton sang qui se glace dans tes veines. Tu as peur de comprendre. « On est tous les deux dans la merde. Alors autant parler au lieu de commencer à nous prendre le bec, tu ne crois pas ? » Et tu comprends, finalement. Les mots de l’inconnu ne laissent aucune place aux doutes (tu trembles sur ta chaise (tu trembles)) et tu te fais toute petite. Tu te sens soudainement prise entre deux feux ; tu resteras fidèle à Olav, quoiqu’il advienne, mais tu te retrouves dans une situation qui ne te concerne absolument pas (mais si un peu, en fait (tu as fait ton choix, après tout)). La situation est plus qu’inconfortable. Tu ne dis rien, alors. Tu restes silencieuse. « Avant toute chose, on aimerait savoir qui vous êtes exactement. Vous ne vous êtes pas présentés. » Tu lui lances un regard en coin, un sourire reconnaissant et soulagé sur les lèvres. « Comment vous êtes remontés jusqu'à moi ? »

Et au tour de l’inconnu de répondre par une question. Ça t’insupporte un peu. « La demoiselle sait, au moins ? » Il ne s’adresse pas directement à toi et ça te hérisse le poil encore un peu plus. Soudainement fort en colère, tu ne peux t’empêcher de hausser un peu le ton, la voix claquante et les mots mordants. « La demoiselle sait. » Et le ton lui laisse bien entendre que tu n’accepteras pas un nouveau manque de considération de sa part. Tu ne regrettes pas un tel éclat de voix. Terriblement agacée par la chose, tu te tournes vers Olav. « Qu’est-ce qu’on fait ici, exactement ? On ne peut pas … je sais pas, partir ? » Et à ton tour de ne pas avoir la moindre considération pour lui. Tu veux juste que cette situation inconfortable prenne fin.

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Dim 21 Juin - 18:50
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Wah, j'ai l'impression de me prendre un vent aussi fort que celui de dehors. Et pourtant, il y a du feu à l'intérieur. Voilà qu'ils se parlent entre eux, comme si je n'étais pas la, ou plutôt, comme si j'étais un sacré indésirable -ce que je suis sans doute au fond.
En tout cas je crois que j'ai fini par attiser leur curiosité -ou en tout cas la curiosité du Noé- et voilà qu'ils se remettent à table, s'asseyant devant moi.
Bien. Au moins une première étape de faite. Le contact a été établi, ils ne vont pas s'enfuir à vue, et c'est déjà une grande étape. Mais ne crions pas victoire trop vite, sinon ils vont se méfier.
Alors qu'au fond, j'ai juste de bonnes intentions. Pourquoi est ce que les gens sont si compliqués ?

-Avant toute chose, on aimerait savoir qui vous êtes exactement. Vous ne vous êtes pas présentés. Comment vous êtes remontés jusqu'à moi ?
-La demoiselle sait.

Je lève un sourcil. Oh, la demoiselle ne semble pas m'apprécier, hein ? Eh, qu'est ce que j'y peux, moi, je pouvais pas savoir qu'elle était impliquée, hein. Moi même eu j'avais eu le choix, je n'aurais jamais impliqué Virgi ou Colin...
Je hausse les épaules lorsqu'elle feint de m’ignorer, proposant à la place de se barrer.
Très mauvaise proposition, demoiselle...

-Je ne vous conseille pas, non. Vous allez partir, d'accord, et ensuite ? Faire comme d'habitude à vous cacher jusqu'à ce que quelqu'un de moins bien intentionné que moi vous tombe dessus ? C'est comme ça que vous avez fonctionné jusque là, non ?

Parce que moi, c'est comme ça que j'ai fonctionné pendant -trop- longtemps.

Je prends une gorgée de ma soupe, me mettant à l'aise. Ils n'ont pas l'air hostile, moi non plus, alors autant en profiter, non ?

-Je ne vais pas directement me présenter tant que je ne suis pas sur de vos objectifs. Vous inquiétez pas, je m'attends à ce que vous fassiez la même chose. Pour l'instant, appelez moi Fortuna.

Hein, Weariness ?

-Les rumeurs, le train train. Toi même t'as du connaître ça, non ? Et puis, avec un soupçon de Chance, on y arrive bien plus vite.

Au fond, je pense que c'est surtout grâce à mon don. Ça m'a servi à plein de trucs au final.
Je me mets à les fixer tous les deux, mon regard devenant d'un coup plus sévère.

-J'ai pas envie de tourner autour du pot, puisque tout le monde sait... J'ai fui l'Arche il y a des mois. Tu peux essayer de te renseigner pour vérifier que je dis vrai mais on n'a pas vraiment le temps. Je n'adhère pas aux idéaux de la famille, je ne veux pas me laisser envahir par un Souvenir qui me bouffe petit à petit.

Survivre, tout simplement.
Est ce que c’est trop demander ?
Je pointe alors ma cuillère vers les deux jeunots.

-J’suis juste venu voir c’était quoi ton objectif,de ton côté. Parce que croyez-moi : survivre seuls avec la famille au cul, c’est pas gagné. Surtout avec des humains.

La demoiselle sera peut être fâchée contre moi, mais c’est un fait.
Les humains sont malheureusement trop faibles face à la famille du Comte.
Est ce que t’es vraiment prêt à la protéger, petit ?





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Olav hocha doucement la tête en entendant Solveig lui assurer que l'hôte de Fortuna ne lui avait rien demandé et qu'elle n'avait de toute façon rien dit. Il lui adressa un petit sourire alors qu'elle se rapprocha un peu de lui, sentant son contact au niveau de son bras. Elle était la seule ici à qui il faisait une confiance aveugle et il était certain qu'elle ne le trahirait jamais. Voyageant désormais tous les deux, ils se retrouvaient complémentaires maintenant et l'un ne pouvait avancer sans l'autre. Et ce contact alors bienveillant et chaleureux aurait pu l'aider à se détendre un peu plus, mais l'hôte de Weariness était encore vigilant, et ne pourrait véritablement se détendre que quand il serait sûr que le Noé qui leur faisaient face n'était pas un danger, une menace qui pourrait leur porter préjudice à 'Veig et lui.

Prenant tout de même finalement place autour de la table, attentif à chaque fait et geste de la part d'Ayden, Olav sentit sa partenaire trembler à ses côtés – de peur, d'inquiétude ? – face aux paroles de l'hôte de la Chance et si l'une de ses mains resta posée sur la table, l'autre vint se poser sur celle de Solveig, comme pour espérer apaiser les craintes fleurissant dans sa poitrine – quoiqu'il advienne, il veillerait sur elle et elle veillerait sur lui. C'était comme ça qu'ils fonctionnaient après tout, et pour rester prudent, le Noé de la Lassitude restait vague dans ses mots, un petit sourire se dessinant au coin de ses lèvres lorsque ce fût Solveig qui prit la parole, agacée par le fait que la Chance ne lui pose pas directement la question au sujet de toute cette Guerre Sainte et de tous les dangers qu'elle contenait. Ayden avait arqué un sourcil, et un petit sentiment de fierté pulsa dans les veines de l'Arpenteur. Ni Solveig, ni lui ne se laissaient intimider mais bien vite, Olav sût que sa chère et tendre 'Veig ne se sentait pas du tout à l'aise. Elle voulait partir, et les traits du garçon se firent plus soucieux. De toute façon, rien ne lui disait encore qu'il pouvait faire confiance à l'hôte de la Chance, n'est-ce pas ?

Alors il acquiesça, entrouvrant la bouche pour répondre à Bellyache mais sa voix fût instantanément coupée par le Noé, les yeux bleus d'Olav s'égarant une nouvelle fois vers le visage de l'homme qu'il toisait avec attention, sa nonchalance naturelle lui collant à la peau – prudence pulsant dans chaque parcelle de son corps. Sa langue se déliait sans s'arrêter, soulevant des faits qui trottèrent dans l'esprit de l'hôte de la Lassitude. Fuir, et après ? S'ils étaient retrouvés comme Fortuna venait de le faire et par des Noés moins bien intentionnés, alors quoi ? Ils seraient toujours plus traqués, chassés, et Olav en avait conscience. Il avait conscience de ce danger qui pesait sur ses épaules et celles de Solveig. Pourtant, il avait toujours réussi à fuir avec elle, à voyager çà et là sans jamais rester très longtemps au même endroit. Jusqu'à aujourd'hui, il était parvenu à se terrer sans jamais avoir été trouvé et sa mâchoire se serra. L'inconnu semblait tout aussi prudent que lui, tout aussi sur le qui-vive mais il s'ouvrait tout de même un peu, acceptait de faire le premier pas pour instaurer un semblant de confiance ou de cordialité du moins. « Weariness. » souffla finalement Olav en retour, tournant ses prunelles vers Solveig comme pour l'encourager à se trouver un surnom par lequel Ayden pourrait l'appeler sans que leur véritable identité ne soit révélée pour le moment. « Et oui, c'est comme ça qu'on a fait. On ne peut rien faire d'autre pour l'instant. » dit-il en regardant de nouveau le Noé goûtant une gorgée de plus de sa soupe.

Pour l'instant, mais peut-être que les choses seraient finalement un peu différentes, et lorsque Fortuna prit un air sévère, Olav fronça un peu plus les sourcils, écoutant ses paroles avec attention. Lui aussi avait fui, lui aussi n'adhérait pas aux idéaux des Noés et lui non plus ne voulait pas qu'un Souvenir s'empare de lui, le dévore de l'intérieur et fasse de lui un meurtrier. Son palpitant battait un peu plus vite dans sa poitrine au fur et à mesure qu'il parlait de cela. Olav se rappelait de ces moments passés à côtoyer des Noés qui n'avaient aucun scrupule à accomplir ce que le Comte leur ordonnait de faire. Il se rappelait de ce dégoût qui avait pris place dans son cœur et qui gisait encore aujourd'hui dans sa carcasse dès lors qu'il sentait la Lassitude remuer en lui. Et aujourd'hui, il fallait survivre. Ce n'était pas simple, ça ne l'avait jamais été et Ayden soulignait le fait qu'Olav était accompagné d'une humaine. Une humaine ordinaire, certes, mais c'était Solveig et l'Arpenteur ne quitterait jamais son côté. « Si vous pensez que nous allons mettre fin à notre voyage à deux, vous vous trompez. Je continuerai avec elle. Je n'ai pas le temps de vérifier ce que vous nous avez dit, mais dites moi comment vous nous avez trouvés. » dit-il, toujours un peu méfiant malgré tout. Il lança un regard à Solveig, hésitant quant au fait de dévoiler ce pourquoi ils se battaient aujourd'hui, et ses doigts se resserrèrent un peu autour de ceux de sa partenaire et amie. Ses yeux bleus se tournèrent vers le Noé, et il laissa à nouveau la parole à Solveig. Complémentaires jusqu'au bout.

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Jeu 9 Juil - 17:04
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Les réponses élusives de l’inconnu ne te rassurent pas le moins du monde. Tu n’as jamais espéré qu’il vous confie tous ses secrets dès votre première rencontre (il serait bien stupide de le faire (ou terriblement naïf (ou les deux))), mais tu aurais apprécié qu’il vous donne quelque chose ; un tout petit bout de lui pour vous assurer qu’il n’a pas de mauvaises intentions. En l’état, tu restes terriblement méfiante, Solveig ; l’étranger vous regarde de ce regard suffisant et presque moqueur qui te hérisse le poil et tu n’as vraiment pas la patience (ou les nerfs suffisamment solides) pour supporter trop longtemps une telle situation. Tu serres la mâchoire, tu ronges ton frein. Sous l’effet de l’impatience (et de l’inquiétude), tu suggères naïvement que vous pourriez (Olav et toi) mettre fin à cette rencontre qui n’a (pour l’instant) ni queue, ni tête. Tu es très bonne pour cela, Solveig, prendre la fuite … Mais voilà, l’inconnu t’interrompt, te rappelle à cette réalité un peu trop lourde à porter. « Je ne vous conseille pas, non. Vous allez partir, d'accord, et ensuite ? Faire comme d'habitude à vous cacher jusqu'à ce que quelqu'un de moins bien intentionné que moi vous tombe dessus ? C'est comme ça que vous avez fonctionné jusque là, non ? » Tu serres la mâchoire si fort que tes dents grincent. De quoi je me mêle ? ne dis-tu pas alors que les mots te brûlent le bout de la langue. Tu te mords l’intérieur des joues, cependant, peu désireuse de rendre votre situation bien plus délicate que ce qu’elle est. Tu ne dis rien, mais tu le cloues sur place avec un regard furieux et sombre. « Je ne vais pas directement me présenter tant que je ne suis pas sur de vos objectifs. Vous inquiétez pas, je m'attends à ce que vous fassiez la même chose. Pour l'instant, appelez moi Fortuna. » Tu restes silencieuse, pas certaine d’être prête à faire des concessions.

Tu laisses tout le loisir à Olav de prendre le contrôle de la conversation comme il le souhaite. Tu lui jettes un coup d’oeil en coin, inquiète et nerveuse. Tu restes silencieuse et docile, mais pas moins agacée par le comportement (à tes yeux) plein de mépris et de dédain de Fortuna. Ça t’horripile, ça te retourne l’estomac parce que ça te rappelle ce qui t’a poussée à partir, à quitter le confort de ta propre situation ; ça te rappelle Agatha et sa douleur. Agatha que personne n’a jamais voulu entendre, Agatha que tout le monde (sauf toi) a méprisé. Un nœud se forme dans ta gorge (et tu étouffes brutalement (l’agonie et la peine te tuent à petit feu). Tu bats frénétiquement des paupières, chassant les larmes qui brouillent ton regard. « Weariness. » C’est la voix de ton compagnon qui te tire de tes tristes contemplations. Tu trésailles sur ton siège, comme électrocutée par le son si familier de cette voix que tu aimes tant. Et, alors que ton regard croise le sien, tu te rends compte que c’est à ton tour de te présenter. Enfin, te présenter. Comme ton compagnon, tu ne déclineras pas ta véritable identité, mieux vaut rester prudents, uh. Alors tu réfléchis. Veig te vient alors en tête, mais le surnom qu’Olav t’a attribuée si librement te semble bien trop intime. Fortuna ne mérite nullement d’obtenir l’autorisation d’utiliser ce surnom. Tu réfléchis quelques instants et … « Bellyache. » finis-tu par lâcher froidement, comme le vent d’hiver. Bellyache, ça te convient très bien ; tu as tout le temps l’estomac noué douloureusement, ces temps-ci. Tu ne regardes qu’Olav, lorsque tu prononces ce pseudonyme un peu étrange, toute ton attention portée sur ton compagnon d’infortune. La réaction de l’inconnu t’importe peu, dans tous les cas. Dans ton petit monde, il n’y a que Olav qui importe.

« Et oui, c'est comme ça qu'on a fait. On ne peut rien faire d'autre pour l'instant. » finit-il par dire. Pour l’instant. Un jour viendra certainement où vous pourrez vivre plus librement, où vous n’aurrez pas besoin de vous inquiéter de tout et de rien. Mais pour l’instant, il vous faut être méfiants, prudents et discrets. Tu portes toute ton attention sur ton compagnon, tant et si bien que tu n’entends pas vraiment ce que Fortuna peut bien vouloir vous dire. Ce n’est, de toute façon, pas à toi qu’il s’adresse, tu en es sûre. À ses yeux, tu ne doutes pas que tu ne dois n’être qu’un simple accessoire ; tu n’es qu’une humaine, après tout, tu ne devrais rien savoir de cette Guerre terrible qui ravage le monde en silence. « Si vous pensez que nous allons mettre fin à notre voyage à deux, vous vous trompez. Je continuerai avec elle. Je n'ai pas le temps de vérifier ce que vous nous avez dit, mais dites moi comment vous nous avez trouvés. » Et tu perçois qu’Olav a terriblement besoin de soutien, en cet instant. Tu le vois au fond de son regard, quand il se tourne vers toi. Sous la table, ta main dans la sienne, tu serres tendrement sa paume contre la tienne. Je suis là, que tu ne dis pas, mais qu’il peut entendre malgré tout. Sourire un peu timide que tu lui offres, mais sourire malgré tout. Finalement, tu finis par te tourner vers Fortuna, ton sourire fané et le regard dur. « Écoutez, je trouve que vous avez du culot de venir nous trouver et d’exiger des réponses à vos questions, tout en refusant de répondre aux notres. » Tu as toujours cet air sombrement réprobateur, cette mine déconfite sur tes lèvres. « Nous ne sommes pas stupides, ni imprudents. Si vous voulez qu’on soit honnêtes, vous devez l’être aussi. » C’est sans la moindre hésitation que tu voles au secours de ton compagnon, exigeant que votre interlocuteur soit tout aussi honnête que vous. Un échange de bons procédés, c’est ce que tu exiges. Sans cela, vous resterez muets et Fortuna repartira sans la moindre réponse.

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Sam 29 Aoû - 16:10
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Un père de famille qui vit avant tout pour ses enfants - quitte à se battre, à se sacrifier, à tuer, à affronter le monde entier.
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Je le sens, qu'ils se méfient, qu'ils ont peur. Avec raison, hein, après tout je suis un Noé, je pourrais très bien essayer de ramener monsieur à l'Arche.
Enfin ça, c'était si j'étais vraiment un Noé encore. Mais je ne le suis plus. Fortuna, je ne l'entends plus. L'humain a pris le dessus sur le Souvenir. L'humain peut le faire.
On peut devenir libres.

Voilà qu'ils se "présentent" à leur tour, ou en tout cas, se donnent des pseudonymes. A bien y réfléchir, j'aurai du réfléchir plus longtemps pour en choisir un plus classe, finalement.

-Weariness.
-Bellyache.

Bellyache, hein ? Drôle de surnom. Elle devrait surement prendre un médoc.

D'ailleurs, ils me confirment ce que je craignais : c'est comme ça qu'ils ont fait jusque la. Tout simplement. Bah tant mieux pour eux si ça a marché jusque là mais bon... J'ai un petit doute que ça continue comme ça quand même. Même moi qui suis la chance, je m'en suis ramassé des belles...

-Si vous pensez que nous allons mettre fin à notre voyage à deux, vous vous trompez. Je continuerai avec elle. Je n'ai pas le temps de vérifier ce que vous nous avez dit, mais dites moi comment vous nous avez trouvés.

Alors ils sont soudés à ce point là ?
Je me vois un peu avec Virginia. C'est... exactement la même situation. Et au fond, ce n'est pas plus mal. Central a été jusqu'à retrouver Virginia et Colin en mon absence pour essayer de les ramener. Ce qui n'aurait jamais été permis en ma présence...
En admettant que ce gamin puisse la protéger.

-Ok. De toute façon je ne suis pas là pour vous dire quoi faire, hein ? C'est même mieux comme ça.

En tout cas je m'attendais à récolter de la méfiance, de la peur et peut être de l'hostilité, mais, ouh, pas autant de mépris ! Je vois que la gamine me regarde avec un mélange de... tout ça. Sa voix, ses gestes, son expression traduisent toute l'angoisse qu'elle essaie vainement de dissimuler.
Pourtant je ne suis qu'un gentil petit vieux...

-Écoutez, je trouve que vous avez du culot de venir nous trouver et d’exiger des réponses à vos questions, tout en refusant de répondre aux notres. Nous ne sommes pas stupides, ni imprudents. Si vous voulez qu’on soit honnêtes, vous devez l’être aussi.

Cette fois j'arque un sourcil, parce que quand même, j'ai l'impression qu'ils sont soit sourds, soit qu'ils n'ont rien compris, ou même qu'ils veulent me carotter.

Ah, j'ai la gorge sèche. Putain ça fatigue, d'essayer de rassembler du peuple à la cause.
Mais je n'abandonnerai pas.
Je reprends une gorgée, avant de me relancer.

-Ma p'tite dame, tu te trompes là. Je suis honnête avec vous depuis le début. Je suis parti vous retrouver parce que je sens qu'on peut avoir des objectifs communs, et que face à une famille aux pouvoirs ridiculeusement puissants, l'union ne peut que faire la force. Je ne vous force à rien, libre à vous de refuser, mais n'oubliez pas qui vous, et moi aussi d'ailleurs, fuyez.

Ça me ferait bien chier en réalité s'ils refusaient. Ils ont tous les deux du potentiel. Ils sont tous les deux dans la merde sans en avoir pleinement conscience. Et je ne voudrais vraiment pas qu'ils tombent aux mains des Noés.

-Pour vous retrouver, je vous l'ai déjà dit là, même si ça peut paraître incroyablement simple : rumeurs, comme la bonne vieille époque. En plus de ça, c'est votre pays natal, non ? C'est un endroit assez évident à chercher. Même si je dois admettre qu'en étant Fortuna, j'ai utilisé mon don de Chance pour tomber sur vous.

Au moins ça c'est clair. Peut être qu'ils se rendront enfin compte d'à quel point ils sont exposés.

-Vous avez de la chance pour l'instant : une innocence a pété à Edimbourg, causant beaucoup de dégâts. J'imagine que les Noés sont encore occupés avec ça et n'ont pas trop l'oeil pour les traîtres.

Ce fameux jour... où j'ai tout perdu.
Putain de guerre de merde. Si je le pouvais, j'écraserai tous les camps...

Je tire alors une pièce de ma poche. Faisons un lancer, avant de dire n'importe quoi. Alors, petit lancer de Chance, est ce que je dois leur faire confiance pour en parler, ou non ?
La pièce est lancée dans les airs. Elle atterrit dans la paume de ma main.
Pile.
J'imagine que je vais leur en parler, dans ce cas.

-Nous ne sommes pas les seuls. Il y a d'autres personnes comme nous, qui veulent se débarrasser d'eux pour pouvoir être juste libres. J'imagine que vous le savez déjà ?

J'espère que tu m'as montré le bon choix, petite pièce.





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Sam 12 Sep - 19:15
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C'est même mieux comme ça. avait répondu l'homme au teint halé et Olav hocha doucement la tête, assuré. Oui, c'était mieux ainsi et dans tous les cas, jamais il n'hésiterait sur un choix entre continuer avec son amie ou sans elle. C'était avec elle, ou rien du tout, et Ayden semblait l'avoir compris, n'insistant pas là-dessus – et si cela avait été le cas sans doute la tension aurait grimpé d'un cran encore – et le sourire timide que lui offrît Solveig en retour à ce regard que l'Arpenteur lui avait lancé suffît à assurer au garçon qu'il pouvait à nouveau compter sur elle comme il l'avait toujours fait. Je suis là. Il n'y avait qu'à presser sa main contre la sienne ou s'échanger un regard, un sourire pour qu'ils se comprennent, pour qu'ils se rassurent et pour qu'ils pensent dans une même direction. Et cette douceur qu'elle lui réservait disparût soudain lorsque Bellyache détourna son attention vers Fortuna, les yeux bleus d'Olav scrutant désormais cette figure imposante qui renfermait en elle la Chance.

Solveig ne pouvait être on ne peut plus claire. Elle posait cartes sur table, intimait à leur interlocuteur d'être honnête et en silence, le garçon aux cheveux blanc écouta l'hôte de la Chance reprendre la parole. Avec attention, Olav le scrutait et laissait les mots prononcés résonner en écho dans sa tête. Le Noé face à lui aurait bien pu perdre patience, mais il gardait son calme et si l'Arpenteur ne pouvait pas encore être sûr à cent-pour-cent de sa fiabilité (il n'y avait que Solveig qui pouvait s'en vanter), il ne sentait ni la présence d'autres Noés ou Akuma autour, ni une quelconque nervosité de la part de l'homme et père de famille à leur égard, qui continuait d'argumenter sa réponse. Il semblait vouloir faire de son mieux pour les rallier à lui, et Olav réfléchît davantage, pesant le pour et le contre. Ils semblaient effectivement avoir le même objectif commun et le porteur de la Chance les mettait à nouveau en garde face à la menace qui pesait sur eux trois tous les jours, à chaque instant. Les Noés jamais ne les laisseraient en paix, jusqu'à ce qu'ils aient pu se venger de la traîtrise de deux frères – la Chance et la Lassitude dans les entrailles, prisonnières dans des esprits qui ne s'accordaient pas avec les idéaux du Comte et du reste de ses Apôtres.

Que faire, alors ? Olav gardait cet air mêlant nonchalance et méfiance sur ses traits, mais son cerveau était totalement préoccupé par le fil de son destin qui s'entremêlait à celui du Noé face à eux. « Je ne l'oublie pas. » dit-il d'une voix calme, ses yeux bleus fixant Ayden. Il savait ô combien il était dur de faire face à ceux qu'il avait été dans l'obligation de côtoyer pendant quelques temps, et la sécurité de Solveig était de mise. Retourner en Norvège n'était peut-être pas la meilleure idée que Olav avait eu mais il s'était dit que maintenant qu'il avait déserté depuis longtemps, sans doute ses ennemis s'étaient-ils dit qu'il ne pourrait se retrouver à nouveau sur ses terres natales. Et dans tous les cas, il ne comptait pas y rester plus longtemps. Les nouvelles chaussures qu'il avait acheté avant de revenir à l'auberge remplaceraient celles, usées, qu'il portait aux pieds et qui lui feraient sans doute plus de dommage s'il continuait de voyager avec. Ayden avait enfin révéler un peu plus que « de simples rumeurs » et Olav se demanda si sa capacité à utiliser la chance lui avait été utile lors de sa fuite. « Assez évident, peut-être, mais sans doute un peu trop pour qu'ils s'en soient doutés. » dit-il avant de se tourner vers son amie. « Men vi blir ikke her lenge. Er det ikke ? » Mais nous ne resterons pas longtemps. N'est-ce pas ? demanda t-il en tenant toujours la main de Solveig dans la sienne, son cœur se serrant en entendant ce qui s'était passé à Edimbourg. L'hôte de la Lassitude détourna à nouveau son attention vers la Chance. La guerre. Le conflit. Olav ne voulait pas vivre davantage dans un monde qui ne connaissait que les batailles et les pertes, et c'est pour cela qu'il avait rejoint les idéaux du Quatorzième. Solveig avait fini par le suivre et peut-être que cet homme qui se tenait devant eux allait devenir leur allié – un allié de taille, sans doute – avec toutes ces autres personnes qui étaient comme eux.

Olav hocha doucement la tête, contemplant son interlocuteur sans encore s'être dépêtré d'une certaine prudence, toujours attentif. « Oui, nous sommes au courant. Vous êtes en contact avec les autres ? » demanda t-il avant de se pencher légèrement vers Bellyache. « La oss prøve ? » Essayons ? Essayons de lui faire confiance ? demanda t-il, souhaitant avoir son avis – parce qu'il ne prenait jamais plus de décision seul maintenant qu'elle faisait route avec lui. Sa chère et tendre 'Veig était désormais un repère, une source de conseils dans laquelle il puisait.

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Début juin 18XX

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Ven 6 Nov - 19:03
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Tu ne te sens pas à ta place au sein de ce bien étrange échange, Solveig, sans pour autant parvenir à te détacher d’Olav. Le myocarde s’affole, sans trop que tu ne saches pourquoi (ou peut-être bien que si, tu sais (tu ne veux pas l’avouer, c’est tout)) ; l’homme qui vout fait face ne semble pas représenter une réelle menace, même si ses motivations ne sont pas ce qu’il y a de plus claires. Et si Olav t’a parlé de cette fameuse Guerre Sainte dont il refuse de faire partie, et si Olav a fait de son mieux pour se montrer le plus transparent possible, il y a encore bien des choses que tu ignores, Solveig, il y a encore bien des choses que tu ne comprends pas. Ce n’est pas réellement de ta faute, ce n’est de la faute de personne vraiment. C’est juste que ce monde est, des fois, un peu trop complexe pour toi ; le tableau n’est ni blanc, ni noir, il est uniquement constitué de différentes nuances de gris que tes yeux ont parfois du mal à distinguer les unes des autres. Tu aimerais tant pouvoir tout comprendre, saisir toutes les nuances qui constituent ce monde dans lequel tu vis. Mais tu dois bien te rendre à l’évidence. T’obstiner à saisir l’insaisissable ne serait qu’une terrible perte de temps et d’énergie. Cependant, cela ne veut pas dire que tu montres une telle faiblesse à l’homme qui est venu vous accoster. Tu ne sais pas trop ce qu’il veut, tu ne sais pas trop d’où il vient. Tu sais juste qu’il est et qu’il cherche quelque chose. Tu ne perds pas de temps, tu lui fais vite comprendre que tu es du côté d’Olav, qu’Olav est de ton côté et que rien qu’il puisse dire ne changera la chose.

C’est d’une oreille plus que distraite que tu écoutes la réponse du brun. Il parle d’objectifs communs, d’une famille terriblement terrifiante et d’une possible union. Tu ne sais pas trop quoi en penser, dans le fond. Tu ne sais même pas si tu as ton mot à dire (tu aimerais bien (mais peut-être qu’Olav a déjà pris sa décision)), alors tu restes silencieuse (comme une tombe). Il parle de votre pays, de ses pouvoirs (vaguement (mais voilà ta curiosité piquée)), de cette chance qui est la votre (en voilà une situation bien ironique). Puis vient l’Innocence et Édimbourg. Toujours, tu ne dis rien. Parce que tu ne sais pas quoi dire, parce que tu ne te sens toujours pas à ta place. Le seras-tu seulement un jour (à ta place) ? Tu en doutes un peu. Ce n’est, encore une fois, de la faute de personne. Sauf peut-être de la tienne ; c’est sans réfléchir que tu as damné tout ce que tu as connu jusqu’à ce jour pour Agatha. Que tu as tout quitté pour elle (sur un coup de tête (sous l’effet d’une colère fulgurante)), que tu as tourné le dos au monde pour préserver ce bijou d’amie (que tu as ensuite bien trop vite perdu (sans Agatha, le monde te semble bien fade (même si Olav t’aide chaque jour un peu plus … la perte n’en reste pas moins douloureuse))). Tu rumines sombrement alors que les hommes parlent. Ce n’est que lorsque l’incarnation de la Lassitude s’adresse à toi en norvégien que tu es tirée de tes funestes pensées. « Men vi blir ikke her leng. Er det ikke ? » Mais nous ne resterons pas longtemps. N’est-ce pas ? Et tu le fixes de tes grands yeux incertains, tu le fixes avec cet air perdu (Oh Agatha, comme tu me manques …). Puis tu hausses nonchalamment des épaules, ton regard se faisant fuyant. « Her eller andre steder spiller det ingen rolle. » Ici ou ailleurs, ça n’a pas d’importance, que tu lui réponds dans un norvégien timide. Plus rien n’a vraiment d’importance, dans le fond. Alors que ce soit en Norvège ou ailleurs, tu n’en as plus rien à faire (tant qu’Olav ne lâche jamais ta main).

Puis la discussion reprend sans toi. Ça te dérange un peu, mais pas vraiment. Tu n’as rien de bien constructif à apporter, tu n’as rien de bien intéressant à dire. Tu es juste terriblement perdue, soudainement bien fatiguée. Tu n’as plus le coeur à te battre, à te défendre. Tu es juste terriblement lasse et tu n’as plus envie d’être ici, piégée par le regard scrutateur de l’inconnu. Pourtant (il aurait été si facile de se lever et partir (de te perdre dans la masse d’inconnus)), tu restes assise. Ce n’est pas pour lui que tu restes, mais pour Olav. Doux et terriblement gentil Olav, qui jamais ne t’oublie. Tu en pleurerais presque (parce qu’après Agatha, tu étais persuadée d’avoir tout perdu (après Agatha, vint Olav (et tu ne sais toujours trop quoi en penser))). « La oss prøve ? » Et tu ne sais pas trop ce qu’il demande, mais il te le demande à toi, Solveig. Ton coeur se fait bien lourd dans ta poitrine, alors que tu te rends compte que le Noé estime l’avis que tu peux avoir sur la question (que tu ignores (tu n’as pas écouté, stupide que tu es)). Tu secoues doucement la tête, te forçant à te concentrer sur la situation. Tu lances un regard méfiant à l’étranger, incapable de formuler une réponse véritable. « Some du ønsker. » Comme tu veux. Sincèrement, tu laisses Olav faire à sa guise. Pas que tu te fiches complètement de ton avenir, juste … tu lui accordes une confiance presque aveugle. Quel que soit son choix, tu ne doutes pas une seule seconde qu’il sera le bon.

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Dim 8 Nov - 16:18
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Un père de famille qui vit avant tout pour ses enfants - quitte à se battre, à se sacrifier, à tuer, à affronter le monde entier.
Quitte à comploter pour détruire les cerveaux de cette guerre.
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Ayden Hyde
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Waaaah c’est frustrant. Ok, je devrais avoir l’habitude, parce que bon, avec toutes les missions que je me suis trimbalées, j’ai voyagé dans plusieurs pays étrangers. Mais se retrouver dans une conversation, où d’un coup on te parle dans une langue que tu ne connais pas pour te dire en gros « ouais toi ferme ta gueule on parle entre nous » j’me sens vachement exclus… Même s’ils doivent de toute façon en parler entre eux. Et le pire, c’est que je ne peux même pas leur rendre la pareille, hé. Déjà, parce que je suis seul, et me parler à moi-même, ça ferait con. Et je connais quoi moi, à part l’anglais et Guten tag ?
Bon, en tout cas, ils ont l’air de plus m’écouter. Enfin, le bonhomme en tout cas. La demoiselle ne m’aime pas trop j’ai l’impression. Mon vieux cœur saigne.

-Oui, nous sommes au courant. Vous êtes en contact avec les autres ?

Ah. J’ai l’impression que ça les intéresse de plus en plus. On dirait qu’on va entrer dans le vif du sujet, hein ?
Alors là, c’est à moi d’assurer.
Mais d’abord, on s’hydrate la gorge.

-Je suis dans le réseau depuis quelques mois seulement. Je suis entré en contact avec une poignée d’entre eux. J’ignore la vraie étendue du réseau d’ailleurs, on n’est surement pas très nombreux, mais chacun est déterminé à rencontrer Néah. Moi aussi d’ailleurs, je pense qu’il a la clef pour qu’on puisse enfin être libre de ce que ces Souvenirs veulent faire de nous.

J’en dis beaucoup, non ?
Mais je ne livre pas totalement ma confiance à n’importe qui non plus. J’ai l’habitude de me battre, de me mettre en danger depuis le temps. Je ne suis pas invincible, je le sais.
Mais j’ai appris à déceler rapidement la faiblesse des gens.

-Je ne vais pas te balancer des noms comme ça. Je dois d’abord m’assurer que vous-même, vous êtes de confiance… Si vous voulez intégrer le réseau, au début, vous serez en contact uniquement avec moi. A vous de voir si vous acceptez maintenant.

Ouh, j’ai l’impression d’être le parrain de petits nouveaux, alors qu’il y a quelques mois, c’était moi le petit nouveau. Que d’émotions.
Sauf s’ils me mettent la carotte. Mais je n’espère pas.

Je finis ma soupe, les scrutant tous les deux.

-J’vous propose d’en parler tous les deux ! De toute façon, je vais rester dans une auberge pendant une nuit. C’est court, mais ça vous laissera le temps d’y réfléchir. Si vous avez décidé, je vous propose qu’on se revoit ici, le lendemain, même heure !

Et je me lève, m’éloignant. Ils ont surement besoin de longuement discuter, sans moi.
Même si dans tous les cas.
Je ne peux pas laisser quelqu’un connaissant mes vrais motifs dans la nature.





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Lun 28 Déc - 15:46
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Olav n'était pas le plus renseigné concernant l'étendue des Disciples de Néah à travers le monde. Peut-être qu'ils n'étaient que quelques-uns. Peut-être qu'ils étaient bien plus qu'une simple poignée, et Ayden semblait en savoir davantage. La curiosité qu'il éprouvait à l'égard de l'hôte de la Chance se renforça lorsque celui-ci reprit la parole, leur donnant plus de détails. Ils n'étaient pas nombreux – supposément – et chacun était déterminé à rencontrer le Musicien mais ce fût les derniers mots prononcés par Ayden qui retinrent le plus son attention. Lui aussi voulait retrouver cette liberté qui lui avait été arrachée au moment où son Souvenir avait pris forme en son sein. Lui aussi voulait se libérer de ces chaînes et empêcher la Chance de le dévorer, d'en faire un monstre comme tous ces autres Noés résidents à l'Arche. Ils avaient le même but. Ce même désir ardent de se débarrasser du poids de leur Souvenir et à l'intérieur de ses entrailles Olav ressentait la Lassitude – omniprésente et monstrueuse. « Si nous sommes peu nombreux, il sera peut-être plus simple d'agir vite tout en étant efficace. » souffla t-il d'une voix toujours aussi calme, favorisant le petit nombre à une densité qui pourrait être problématique pour mener à bien leurs actions tout en restant coordonnés. Qui plus est, mieux valait être sûr de pouvoir faire confiance à tout le monde en ayant l'opportunité de les connaître plus personnellement.

Du moins était-ce comme ça que l'Arpenteur voyait les choses, et au fond de lui résidait encore une certaine prudence à l'égard de cet homme. Pourtant, Ayden se dévoilait un peu plus et il leur faudrait vite faire un choix. Solveig. Olav s'était tourné vers elle, à nouveau, lui demandant conseil. Autrefois solitaire il avait pris les décisions de manière individuelles, mais maintenant que la jeune femme faisait route avec lui, il était primordial de choisir leur voie d'un commun accord et jamais – ô grand jamais – le garçon aux cheveux de neige ferait l'impasse sur les dires de celle qu'il aimait appeler 'Veig. Celle-ci semblait lui laisser le loisir de choisir cependant, et Olav hocha doucement la tête, son regard attendri envers elle se faisant un peu plus sérieux lorsque ses prunelles océan se tournèrent vers le grand gaillard. « Nous allons y réfléchir, mais votre proposition se tient. Rendez-vous demain, à la même heure. Et tâchez de ne pas nous faire de faux bond. » dit-il en lui faisant un signe d'adieu, se redressant de sa chaise pour monter à l'étage en compagnie de son amie. Malgré son apparence nonchalante et maigrichonne, Olav était plein de ressources et n'hésiterait pas à les protéger elle et lui-même.

La soirée s'était passée calmement. Le garçon avait continué à parler de tout cela avec sa partenaire qui, tout comme lui, restait méfiante envers Ayden. Cependant, s'ils voulaient avancer et faire changer les choses, nul doute que prendre le risque de faire confiance était peut-être la meilleure solution. Qui plus est, Olav avait bien entendu les paroles de l'hôte de la Chance. Tous deux étaient prisonniers d'un destin qu'ils n'avaient jamais désiré. Tous deux avaient des objectifs communs et l'Arpenteur se livra encore et encore à Solveig, pour tenter de lui assurer que quoiqu'il arrive, ils s'en sortiraient et finalement, le lendemain arriva. A la même heure, à la même table, Olav attendait Ayden aux côtés de Solveig, sa main posée sur la sienne alors que l'autre écrasait sa joue sur laquelle reposait sa tête. Bientôt, l'homme aux cheveux bruns arriva et Olav le scruta de ses yeux bleus, sentant la présence de Fortuna remuer dans le corps de son interlocuteur comme remuait Weariness dans sa carcasse à lui. « Nous avons pris notre décision. » dit-il, souriant en coin avant qu'il ne redresse sa tête, tournant son attention vers Solveig à qui il laissait l'honneur de lui annoncer la nouvelle – un départ, un nouveau chemin semé d'embûches mais qui jamais ne parviendrait à les faire tomber.

Halloween
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Jeu 25 Mar - 21:12
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« Du vet at jeg vil følge deg.» que tu dis avant qu’il ait la chance de dire quoique ce soit. Tu sais que je te suivrai, annonces-tu aussi simplement que possible, pour l’encourager à prendre une décision sans se soucier de toi. Évidemment que tu le suivras sans protester, évidemment que tu iras là où il ira; sans la présence familière et rassurante d’Agatha, tu es perdue, tu es seule ... Et c’est quelque chose que tu n’es pas prête à accepter – le seras tu seulement un jour. Mais plus que cela encore, Olav s’est révélé être un ami – et tu n’hésites plus tant que cela à le considérer comme tel, en ton for intérieur – plus que précieux lors de tes heures les plus sombres. Le jeune Norvégien fut comme une bougie au travers des ténèbres les plus épaisses; sa lueur tremblotante t’a peu à peu ramenée sur ce que l’on pourrait appeler le droit chemin. Et tu es faible, Solveig, car tu ne peux plus te passer de cette présence si étrangère et si rassurante à la fois. Même quand il t’a avoué toute la vérité de ce qu’il est – de l’étrange présence qui sommeille en lui, de la Guerre, de l’Innocence – tu n’as fait que battre des paupieres et tu n’as vu que lui; Olav et cette main qu’il continue de tendre dans ta direction. Olav et son sourire nonchalant. Olav et ses mèches aussi pâles que la neige. Tu ne sais pas grand-chose de sa situation, tu ne sais pas grand-chose des obstacles qui se dresseront sans le moindre doute sur votre route. Et cela t’importe peu, dans le fond, car tu sais que tu es capable de tout surmonter, tant que tu n’es pas seule. Tant que tu as Olav à tes côtés. C’est aussi simple que ça, vraiment.

Tu ne dis pas grand-chose, Solveig. Tout simplement parce que tu n’as pas grand-chose à dire, parce que tu ne sais pas quoi dire pour aiguiller Olav dans la bonne direction. Alors tu te contentes d’écouter, tu te fais silencieuse et attentive. Bien plus attentive que lorsque ce n’était que l’homme qui vous parlait. Tu ne l’apprécies pas particulièrement, non plus, il a une façon de parler un peu abrupte et ça ne te plait pas trop. Puis, tu es de nature assez méfiante aussi, Solveig. Aussi tu n’es pas prête à lui accorder ta confiance immédiatement, tu préfères rester sur la réserve. Il ne mérite rien de plus de ta part, en tous les cas. Il n’est qu’un simple inconnu à tes yeux ... Mais un inconnu qui peut avoir de bons conseils à vous prodiguer et, même si cela ne t’enchante guère, tu l’avoues sans peine. Ta fierté n’est pas si grande qu’elle t’empêche de voir les choses telles qu’elles le sont. Tu soupires lourdement, avant de reprendre la parole dans un murmure incertain. «Bedre å ikke være alene.» Mieux vaut ne pas être seuls. Tu le sais. Tu le sais comme tu sais que le ciel est bleu et que l’eau mouille. Vous n’êtes vraiment pas en position de refuser des alliés, surtout si ceux-ci se présentent à vous de leur plein gré. Tu secoues doucement la tête, tu hausses nonchalamment des épaules. Puis, finalement, une décision est prise. Et vous redescendez tous deux pour annoncer la nouvelle à l’hôte de la Chance. Et si Olav lui annonce ouvertement que vous êtes prêts à lui partager votre décision, il te laisse tout le loisir de développer celle-ci. «C’est bon pour nous. On veut être dans le coup.» que tu énonces sobrement, sans frémir, ni hésiter. Et tu es un peu fière de toi, de ne pas défaillir sous le regard scrutateur de l’inconnu. «Qu’est-ce qu’on doit faire ?» demandes-tu ensuite. Parce que c’est bien beau, de parler comme ça. Mais toi tu n’oublies pas qu’il y a tout un tas de trucs à faire.

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Sam 3 Avr - 14:39
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Je baille à m'en décrocher la mâchoire. Putain ce que je suis crevé. Faut dire que, même si une nuit s'est écoulée depuis mon petit entretien avec les potentielles nouvelles recrues, j'ai pas fermé l'œil de la nuit. Peut-être que c'est de la paranoïa, perso j'appelle plus ça de la prudence. Parler comme ça, cash, dans une auberge, du quatorzième, c'est coton quand même. Ça aurait pu attirer l'oreille de brookers ou pire. Alors ouais, j'ai veillé toute la nuit - et putain qu'est-ce que j'aime roupiller pourtant. Alors j'ai fait le tour de l'auberge, j'ai gardé l'œil ouvert, et surtout, j'ai développé des cernes de deux kilomètres, pour que dalle. Tu me diras, c’est mieux que ce soit pour rien plutôt que pour quelque chose qui se serait vraiment passé.

Donc quand ils arrivent, même heure même endroit - alors ils sont venus, hein...- je les accueille pas très frais. Mais je suis là, c'est déjà bien, non ?

-Nous avons pris notre décision.
-C’est bon pour nous. On veut être dans le coup.

Et malgré ma fatigue.
J'affiche un sourire. Soulagé, et plus assuré. Parce que même si, il y a quelques mois, je faisais cavalier seul, et je voulais faire cavalier seul.
Aujourd'hui, face à tant d'ennemis, je sais que c'est impossible. Je sais qu'on va devoir s'unir pour pouvoir affronter l'ennemi, et surtout, survivre.

-Je suis ravi de l'entendre ! Bienvenue dans le groupe alors, Olav, Solveig.

Je leur tends la main. Libre à eux de la serrer ou pas. Mais bon, maintenant qu'on est buddies, car briserait mon petit cœur qu'ils ne le fassent pas.

-Qu’est-ce qu’on doit faire ?

Ha, passer directement aux choses sérieuses, hein ? Au moins ils ont l'air de s'investir, mais ils sont trop tendus là.
...et c'est moi qui dit ça.

-Quoi faire ? Rien.

Je laisse un petit silence avant de reprendre. Ouais, j'ai l'air de blaguer.
Mais au fond, c'est pas une si grande blague que ça.

-Je vous demanderai principalement de faire ce que vous avez toujours fait : chercher le quatorzième. C'est ce qu'on fait tous, dans le réseau. Même s'il est insaisissable. La seule différence par rapport à d'habitude, c'est que je vous demanderai de communiquer. Il faudra qu'on se communique des adresses fréquentes ou alors trouver des moyens de communication pour s'échanger entre nous les indices. Au début, vous passerez par moi. Mais une fois convaincu de votre confiance et de votre investissement, alors je vous introduirai aux autres.

Ouais parce que mine de rien j'en ai recrutés pas mal dans le réseau. Ouh j'ai presque l'impression d'être chef quand je parle comme ça ~
Chef d'une organisation fantôme, hein...

-Vous voyez, c'est pas bien méchant. Pas de gros plans d’attaque pour l’instant, ce serait du suicide. J'veux pas vous lier à quoi que ce soit, à part le secret, bien entendu... J'vais pas vous mentir, on va pas vivre ensemble, j'vais pas vous infliger cette torture. Mais ce serait pas mal de pas être trop loin. Que ce soit dans votre intérêt, dans le mien, et aussi pour les autres. Surtout pour le gamin et moi. On y a peut-être échappé jusque-là, mais les Noés nous recherchent. Ça, j'vous l'assure.

Et il n'y a qu'à voir mon pansement sur la gueule pour en être convaincu.

-On n'est peut-être pas toujours ensemble, mais avec les autres, on est un même groupe. Ça veut dire qu'il va falloir tous se protéger. On est trop peu pour laisser tomber un seul d'entre nous. Ça, les autres et moi-même le savons, j'espère que vous l'assimilerez aussi.

Je mets mes bras derrière la tête, plus tranquille, relax.
En soit, mon boulot ici est fini. Je peux m'en féliciter.
Et leur souhaiter bon courage.

-Pour ma part, j'vais retourner en Grande-Bretagne. Une bonne partie des disciples se trouve dans l'Europe de l’ouest et du centre. Comme j'vous l'ai dit, à part le moyen de communication, j'vous force pas à venir. Mais si vous voulez m'accompagner, alors vous êtes les bienvenus à bord.

Nan, je souhaite surtout pas être comme la famille Noé à forcer les autres à faire semblant de s'aimer et à se menotter entre eux.
Mais pour un combat commun, l'union fera notre force.
J'espère juste qu'ils comprendront.





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Mar 20 Avr - 21:46
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I tried so hard and got so far

Mieux vaut ne pas être seuls. Solveig avait raison. En rejoignant les Disciples, en aidant Ayden et tous ceux qui pouvaient être à la recherche du Musicien, Olav pourrait participer plus amplement à la construction d'un monde qu'il voulait paisible et dénué de guerre, et cela avec le soutien de cette amie chère qui se tenait à ses côtés, face à l'hôte de la Chance. Ils s'étaient mis d'accord ensembles, et feraient route ensembles, encore et encore. Son palpitant battait de sentiments entremêlés – allégresse, appréhension – et lorsque Solveig prit la parole à son tour pour annoncer au réceptacle de Fortuna leur décision, les yeux bleus de l'Arpenteur se posèrent sur lui, sentant cette part monstrueuse en lui remuer davantage en faisant face à la Chance dont l'hôte devenait ainsi l'allié et non plus l'ennemi. Olav avait beau rester méfiant, il savait qu'ils ne pourraient pas y arriver seuls et quelque part, Ayden et lui-même menaient le même combat contre leurs propres Souvenirs.

Un sourire s'afficha alors sur le visage de cet homme au teint halé et Olav, dont la peau était si pâle – aussi blanche que ses cheveux – observa un instant cette main tendue avant de la lui serrer, relevant ses prunelles pour les plonger dans celles du père de famille, une lueur décidée dansant à l'intérieur. Comme un pacte scellé, comme un accord qui ne pouvait plus être brisé, l'Arpenteur s'engageait à faire de son mieux et l'interrogation qui dépassa la barrière des lèvres de Solveig résonna dans l'esprit de Olav, attentif. Chercher le Quatorzième. Leur objectif restait le même, à la différence qu'il leur faudrait désormais communiquer et le garçon hocha doucement la tête, assimilant une à une les informations. Voyageant d'abord en solitaire, Olav devrait désormais veiller sur chacun des Disciples de Néah et entretenir des contacts réguliers avec eux. « C'est noté. » dit-il, les mains dans les poches en lançant un regard à sa partenaire. Ils seraient entourés, et s'ils devaient veiller les uns sur les autres, il savait que Solveig serait alors davantage protégée – et n'était-ce pas l'une des choses les plus importantes à ses yeux ?

Tout n'était plus que question de temps, et si Ayden leur faisait confiance – Olav espérant qu'il n'y ait pas d'entourloupe – ils pourraient rencontrer les autres. Les Noés à ses trousses – à leurs trousses – ils devaient redoubler de prudence mais l'Arpenteur était certain qu'ils réussiraient à atteindre leurs objectifs. Ensembles. « S'ils sont davantage au centre et à l'ouest, il serait peut-être plus judicieux de nous rapprocher. Accompagnons-le. » proposa t-il calmement, détachant ses yeux d'Ayden pour venir les poser sur le faciès de Solveig. Il ne voulait pas la forcer à quoique ce soit et surtout, il savait que quitter la Norvège ne serait pas simple – après tout Agatha et elle avaient grandi ici, comme lui avait passé une partie de sa vie à fouler ces terres.

Halloween
Début juin 18XX

i tried so hard and got so far ; (ayden & olav) Empty Re: i tried so hard and got so far ; (ayden & olav)

Dim 27 Juin - 14:53
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i had to fall, to lose it all

 







Et peut-être que tu fais fausse route, Solveig, à lui faire si aveuglément confiance. Ça ne fait, après tout, pas si longtemps que ça que tu connais Olav, ça ne fait pas si longtemps que vos chemins se sont croisés pour ne plus – jamais, semble-t-il dans l’instant – se délier. Néanmoins, tu ne penses pas que cela soit le cas. Olav s’est montré, dès le départ, plein de bonnes intentions, plein de bonne volonté. Et toi, Solveig, tu es terriblement faible ; coeur brisé dont les morceaux semblent impossibles à recoller, jeune fille égarée qui n’a besoin que d’une main tendue dans sa direction … La gentillesse apparente d’Olav, tu t’y es raccrochée comme une noyée à une bouée, tu y a planté tes ongles pour ne plus jamais lâcher prise. Tant pis si un monstre innommable sommeil au fond de son âme, tant pis si tu finis par te perdre dans ce monde trop vaste pour toi. Tant que tu ne t’y perds pas seule, tant qu’Olav reste doux à ton égard … tu es prête à tout, ou presque. Tu le suivrais jusqu’en Enfer, si c’est ce qu’il te demande. Et la réalisation te coupe un peu le souffle, te donne légèrement le tournis ; dans quoi t’embarques-tu, Solveig ? Pour quelqu’un que tu connais si peu ? Tu l’observes discrètement, du coin de l’oeil. Tu guettes ses réactions, le moindre de ses mouvements. Au fond de ton être, tu es bien incapable de te mentir. De te voiler la face, de dissimuler cette vérité si douloureuse. Vos destins à peine croisés, tu sais que tu seras bien incapable de les délier. Ce n’est pas comme si tu en avais véritablement envie, ce n’est pas comme si tu en ressentais le besoin. Toujours est-il que, en cet instant, la vérité t’apparait et t’aveugle presque. Tu en oublies presque cet homme étrange qui vous fait face, ce futur que vous avez décidé à deux.

Presque étant le mot clef. Car tu n’es pas stupide, Solveig. Et tu sais que tu ne peux pas te permettre d’ignorer ce qu’il a à dire, que tu ne peux te permettre d’avoir l’air distraite. Alors tu mets toutes ces pensées (réalisations et vérités) de côté, te promettant intérieurement d’y revenir plus tard. Alors tu écoutes attentivement ce que l’autre Souvenir peut bien vous dire, t’imprégnant des nouvelles informations. Tu ne comprends pas tout, Solveig, parce que tu es encore nouvelle dans ce monde de monstres, de Guerre soit-disant Sainte. Alors tu restes silencieuse ; tu as bien plus d’une question qui te tourne en tête, mais ce n’est guère le moment opportun pour interroger ton compagnon. Tu gardes tes lippes crispées en une moue contemplative, laissant tout le loisir à Olav d’intervenir si le besoin s’en fait ressentir. Comme toi, il reste un moment silencieux avant de prendre la parole. C’est tout doucement que tu l’entends parler, qu’il confirme à votre interlocuteur que vous comprenez votre nouvelle situation. Tu ne dis pas un mot de plus, parce que n’as rien à apporter à discussion, parce que quoique tu dises, cela ne changera en rien votre situation, votre futur. Mieux vaut le silence plutôt que de révéler ton statut de gamine écervelée et perdue. Alors. Tu ne dis rien, tout simplement. Et quand Olav se tourne vers toi, te propose de quitter la Norvège, tu sens ton coeur qui se soulève. Il faut dire que tu n’as jamais quitté le pays, ces terres qui t’ont vu naitre. Ces terres qui t’ont vu grandir, puis souffrir. Peut-être qu’un changement d’horizon te fera le plus grand bien, peut-être que tu trouveras, ailleurs en Europe, quelque chose qui fera à nouveau battre ton coeur comme il le faut. Peut-être, car tu ne peux pas en être sûre.

Tu hésites, Solveig, car c’est une grande décision que tu t’apprêtes à prendre. Rester ou partir, oui ou non. Et si Olav ne pose pas réellement de questions, s’il semble sûr de la marche à suivre, tu vois au fond de son regard qu’il attend quelque chose de ta part ; quelques mots pour lui dire que tu le suivras jusqu’au bout, quelques mots pour lui partager ton hésitation ou ton refus. Refus qui ne viendra jamais, car tu ne peux plus imaginer une existence sans lui. Refus qui ne viendra jamais, car tu ne te mentiras pas. Alors, tu soupires lourdement. Tu croises les bras sous ta poitrine et ton regard fuit celui de ton compagnon. Un hochement de tête un peu sec. « Soit. En Europe, nous irons. » acquiesces-tu simplement. Et à nouveau, tu te fais silencieuse. Faute de savoir quoi dire de plus, faute d’être réellement informée sur ce qui se passe autour de toi. Il y a encore tant de choses que tu ignores, Solveig. Tant de secrets que ton compagnon ne t’a pas encore dévoilé. Mais cela importe peu, dans le fond, car il aura très certainement le temps de tout te dire durant votre voyage.

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Sam 20 Nov - 18:09
Ayden Hyde
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pjpersonality : Juste un gars normal, accroc aux jeux, et aux bières d'après le boulot. Un type un peu trop familier, qui peut devenir votre meilleur ami en une soirée - ou un insupportable casse-pieds que vous ferez tout pour l'éviter.
Un père de famille qui vit avant tout pour ses enfants - quitte à se battre, à se sacrifier, à tuer, à affronter le monde entier.
Quitte à comploter pour détruire les cerveaux de cette guerre.
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Ayden Hyde
Mauvaise troupe
Ayden & Solveig & Olav




J’affiche un sourire lorsque Olav serre ma main. Bien. Ca veut dire qu’il accepte. Ca veut dire qu’ils acceptent. Je n’ai pas fait tout ce chemin pour rien.
Enfin, surtout.
Je ne suis pas seul, maintenant. On n’est plus seuls. On ne doit pas être seuls. On est face à des ennemis beaucoup trop nombreux, beaucoup trop puissants. Seuls, on est morts. A plusieurs, on peut se débrouiller. On peut se démerder. On peut pas encore vaincre. Mais on peut faire quelque chose.
Alors ouais, j’étais content qu’ils acceptent quand même. Faut dire que ça m’aurait fait mal au cul qu’ils refusent après tout le trajet que je me suis tapé, même si je peux pas les forcer.

Et ils écoutent mon discours, aussi. Je sens qu’ils sont toujours sur leurs gardes, mais au moins ils m’écoutent. Et c’est bien, de toute façon. Comment ne pas être toujours sur leurs gardes, vu la situation dans laquelle ils sont.
Mais malgré ça, ils acceptent. Malgré ça, ils ont décidé de rejoindre le groupe. Et de me suivre.
Je leur adresse un nouveau grand sourire.

-Eh bien dans ce cas, en route, mauvaise troupe !

Mauvaise troupe, hein…
Ça nous va si bien, hé. Une troupe pourchassée par tout le monde entier, avec un but en tête : retrouver le type qui a presque éradiqué un clan entier.
Une vraie mauvaise troupe.





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Takk Nau pour ce vava trop perf ♥️

Takk ❤️:


Aesthetic:


Ayden le + bg:

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