Tu étais déjà bien en retard sur le planning que tu étais censée suivre, et qui plus est, un des deux jeunes hommes supposés t’aider à transporter tes plantes était malade. Rien n’était prêt pour la jeune Rosenwald qui pouvait arriver maintenant d’une minute à l’autre. Tu courais sur la grand place quand tu aperçu la voiture de la jeune fille, et cette dernière qui en sortait, accueillie par le maire. Ton oeil était attiré par cette jeune fille, tu ne saurais dire pourquoi, mais elle en imposait. Elle était fière la jeune fille, avec sa posture irréprochable et ses vêtements immaculés.
Vite tu repris tes esprits, si elle était déjà arrivé, c’est qu’il ne te restait plus qu’une vingtaine de minutes pour tout préparer a l’intérieur de l’hôtel. La plupart des plantes étaient arrivées, il ne fallait que les placer et les arranger, peut-être aussi replacer certains bouquets et autres compositions qui avaient été amenées pour rendre l’espace plus vivant. Tout devait être parfait pour la jeune fille. Et tout devait être fait avant qu’elle n’arrive ici. Tu ne voulais pas spécialement croiser la jeune fille. Sa réputation au sein de l’Empire te faisait peur, t’effrayait même. Ce sont les gens puissant qui décide du sort des gens comme toi Nausicaa. C’est a cause d’eux que tes grands parents ne pouvaient pas se marier. Tu ne voulais pas faire quelque chose de travers qui pourrait ne faire qu’empirer la situation.
Tout semblait être en place. Il ne restait plus qu'à placer deux petits bouquets sur la table basse, et tout serait parfait. Mais voilà. Où étaient-ils ? Tu en avais besoin, c’était urgent. Il ne te restait que quelques minutes avant que la jeune héritière arrive ici. C’est dans un éclat de génie (ou de stupidité), que tu te souviens que tu les avais posé sur le comptoir de ta boutique, afin de ne « pas les oublier » très intelligent ne trouves-tu pas ? Tu ne pouvais décemment pas laisser cette petite table sans rien dessus, alors dans un élan de courage tu te mis a courir en direction de la boutique. Il te fallait une minute en courant pour y arriver, deux pour ouvrir la boutique et trouver les bouquets, une pour revenir à l’hôtel, et une autre pour les placer et partir avant de pouvoir croiser la jeune femme.
Sauf que voilà Nausicaa, tu n’as jamais été très bonne en math. Tu te retrouve à courir, encore, tu jettes un coup d’oeil vers la mairie, les gens sont devant, regrouper tous ensemble et tu ne vois pas les cheveux blancs de la jeune fille, elle doit être encore à l’intérieur du bâtiment, rien à craindre.
Tu montes l’escalier quatre à quatre, les précieux bouquets de fleurs dans tes mains. Tu ne t’arrêtes pas de courir, il ne faut pas être en retard.
Tu ouvres la porte de la suite en trombe, prête à déposer les précieuses fleurs sur la table quand tu te stoppes. Tes yeux se retrouvent face à face avec celle que tu ne voulais pas croiser. Pendant un instant tu te figes; tu ne veux faire plus qu’un avec le sol et disparaître dans les murs afin et ne plus jamais en ressortir.
Finalement tu te rends compte de ton idiotie, et de l’air profondément stupide que tu dois avoir en ce moment précis. Tu ne sais pas réellement quoi faire. Alors tu fais la première chose qui te vient à l’esprit: tu t’agenouilles et balbutie un timide « Mademoiselle »