[Aout 18xx+1] Là où les rayons du soleil se reflètent [ft Ivana]

Là où les rayons du soleil se reflètent

Le soleil brille, le ciel est bleu. Apollinaire a un peu trop chaud, effet secondaire de son Innocence -et surtout du fait d'avoir été prisonnier de la glace pendant si longtemps- sur son organisme. Il ne s'en plaint pas, il s'agi d'un aléa de la vie comme un autre. Il a de toute façon déjà prévu d'aller faire un tour dans l'eau.

Le Maréchal ne se souvient pas de la dernière fois où il a pu observer un paysage aussi magnifique. Il aurait aimé le voir avec sa défunte famille. Ses pieds, nus, laissent une trace dans le sable blanc après chaque pas. Depuis combien de temps notre homme n'a-t-il pas marché pieds nus ? Il apprécie ce bol d'air frais, cette sensation si longtemps oubliée qui le ramène à son adolescence. Il laisse l'air maritime emplir ses poumons.

Hélas, il n'est pas venu là pour se prélasser bien que certains lui aient recommandé de profiter de ce moment pour se détendre et profiter un peu de la vie. Le Prince des Glaces ne se préoccupe que trop peu de lui. Il ne prend des jours de repos que lorsqu'il y est contraint par des blessures, normalement. Combattre le Comte Millénaire et s'occuper de l'éducation de la nouvelle génération d'exorcistes passe avant tout, selon lui. Et c'est d'ailleurs pour cela qu'il dédie cette journée à une exorciste, disciple du Maréchal Amak Nauja.

Des pas viennent piétiner et fouetter le sable. Le bleuté se retourne. Les manches de sa chemise, retroussées, laissent apparaître ses cicatrices aux reflets bleus. Il incline légèrement le buste pour saluer la demoiselle qui se présente à lui.

"Mademoiselle Staliko ?"

Il marque une courte pause, attendant que la jeune femme confirme ou infirme la chose. Puis, il l'invite à s'assoir sur le sable, à côté de lui. Son visage est impassible, sa voix se veut froide et pourtant l'homme agit avec bienveillance.

"J'ai ouï-dire que vous ne saviez pas nager et, il se trouve que certains m'ont forcé la main pour que je prenne ne serait-ce qu'un jour de repos... C'est pourquoi vous avez été conviée ici."

Apollinaire n'est pas un nageur de compétition, mais il se débrouille. Nager fait partie intégrante de son éducation en tant que noble. Il fut aussi pêcheur. Et maintenant, il passe sa vie à combattre tout en enseignant à ses cadets comment survivre et vaincre. Mais, avant de passer aux choses sérieuses, l'homme compte prendre son temps pour en apprendre plus sur la demoiselle afin d'adapter sa méthode d'enseignement à celle-ci.

"Pardonnez cette question abrupte, mais avez-vous peur de l'eau ?"

KoalaVolant

usrjoined : 12/02/2021

Une belle journée d'été cela va sans dire, la chaleur ravissait tes sens, c'était assez amusant étant donné que tu as passé plus de la moitié de ta vie dans le pays du froid : la Russie . Une journée idéale pour s'entraîner dehors, ton mentor t'avais envoyée vers son confrère : le maréchal De Buzancy. PUTAIN DE DOSSIER, c'était marqué que tu ne savais pas nager, impossible qu'il le sache autrement elle ne l'avait dit à personne. Tu soupire, le maréchal Apollinaire de Buzancy, un homme dont on ne tarissait pas l'éloge, qui avait prouvé sa valeur au combat de nombreuses fois. On le disait froid comme la glace, tel un homme russe c'était facile comme blague mais il fallait bien se détendre. Tu étais arrivée moins discrètement que ce que tu ne pensais sur cette plage, tu sentais et entendais le crissement du sable sous tes bottes que tu enlevas, le contact du sable entre tes orteils étaient plutôt agréable .

"Mademoiselle Staliko ?"

Tu t'incline rapidement bien que les formalités ça n'est vraiment pas ton truc. Néanmoins ton mentor t'avais recommandée et confiée à cet homme, par respect envers le phare tu te promets de ne pas lui faire honte. Tu te relèves avec un léger sourire, t'étirant et appréciant la chaleur. Bien que ce soit un jour d'entraînement tu appréciais le cadre.

-Maréchal Apollinaire de Buzancy, bonjour, vous pouvez m'appeler Ivana. Merci de prendre sur votre temps pour me former, j'ai amené des en-cas pour après. Si toutefois mon humble cuisine trouve mérite à vos yeux, Jerry est très doué cela va sans dire.

Tu avais déposé le panier qui comportait divers mets que tu avais cuisiné dont quelques pâtisseries. C'était un moyen de destresser et tu aimais la cuisine mais pas autant que les combats ou la danse ou encore la lecture et le dessin. Trêve de mondanités tu n'étais pas là pour bavarder ni faire mumuse. Tu acceptes l'invitation et t'assois dans le sable, froid dans ses paroles mais bienveillant par ses gestes, le maréchal de Buzancy était un homme contradictoire mais intéressant possédant du charisme et une certaine beauté intemporelle maintenant que le contact visuel s'était établit. Le rappel sur ton incapacité te fis plisser le nez, tout en te débarrassant de ta veste d'uniforme révélant un chemise blanche nouée au dessus de ton nombril, les manches remontées au dessus des coudes, ainsi qu'un pantalon avec un ceinturon, tu avais insisté pour avoir un uniforme masculin, au début tu en voulais un beau avec des collants etc mais ça n'était pas pratique en plus les religieux aimaient pas ça du tout . Donc einsistant tu as obtenu l'uniforme masculin.

-Oui...mon mentor m'a fait l'éloge de vos capacités à enseigner..grmf comment ils ont pu savoir que je ne sais pas nager..on m'a espionnée ou quoi ?

La peur de l'eau. Oh ça te traquait, tu aimais l'eau dans les bains, mais l'eau dans la mer, l'océan ? Tu en étais terrifiée, ça n'était pas étonnant, lors d'un de tes voyages pour une mission tu avais faillis te noyer depuis tu ne voulais plus toucher à une seule étendue d'eau, tu n'avais jamais appris à nager, la mafia considérait cela comme inutile puisqu'elle ne pensait pas que tu survivrais. Puis t'étais arrivée à l'âge adulte sans savoir nager avec ce traumatisme, traumatisme qui se reflétait dans tes prunelles améthystes. La peur était fatale, cela pouvait causer la mort. Mais l'incapacité encore plus, tu avais honte terriblement honte de cette faiblesse, toi qui veut être forte à tout prix.

- Vous tapez directement dans le mille..c'est un truc de maréchal ou quoi ? Je déteste l'eau hormis dans les bains..hmph l'océan je n'y suis allée qu'une fois et je n'en garde pas un bon souvenir. Là où ..j'étais avant on considérait que c'était pas utile que j'apprenne à nager parce qu'on pensait que je survivrais pas. Pas de bol pour eux j'ai survécu, j'suis arrivée à l'âge adulte sans savoir nager, je suis ridicule, et puis un jour ...j'ai dû traverser l'océan pour une mission..je suis tombée par dessus bord, fort heureusement on m'a sauvée mais depuis..je suis incapable de toucher l'eau salée. C'est ridicule n'est-ce pas venant d'une personne atroce comme moi d'avoir peur de ça ? Je ferais de mon mieux pour ne pas vous décevoir.

L'eau, tu retenais un déglutissement, tu espérais pouvoir vaincre ta peur.

Là où les rayons du soleil se reflètent

-Maréchal Apollinaire de Buzancy, bonjour, vous pouvez m'appeler Ivana. Merci de prendre sur votre temps pour me former, j'ai amené des en-cas pour après. Si toutefois mon humble cuisine trouve mérite à vos yeux, Jerry est très doué cela va sans dire.

Le regard d'Apollinaire se pose sur le petit panier que porte la jeune femme. Il est vrai qu'il n'a pas pensé à amener quoique ce soit à boire ou à manger. C'est qu'il se contente de peu. Mais en ces circonstances, il considère qu'il s'agit là d'une erreur de sa part étant donné qu'il n'aura pas forcément pris en compte les besoins de son élève d'un jour.

"J'apprécie votre attention."

L'homme est surpris d'apprendre que certains font l'éloge de ses capacités à enseigner. Il est vrai qu'il a surement eu plus de disciples que d'autres Maréchaux et qu'il fait de son mieux afin de leur dispensé le meilleur enseignement possible. Cependant, plusieurs de ses élèves ont également trahi la Congrégation.

"Pourquoi cette question ? Souhaitiez-vous cacher votre incapacité à nager à tout prix ?"

Comme toujours, le Maréchal se montre franc, peut-être un peu trop. Mais, il ne connait pas bien Ivana et préfère la questionner directement afin de commettre le moins d'erreur possible dans son enseignement de la nage. Le Prince des Glaces écoute attentivement l'histoire de la demoiselle, le visage toujours aussi impassible. Un soupir s'échappe de ses lèvres alors que l'histoire de l'exorciste vient de s'achever. Il lève la main droite pour porter une gifle à son interlocutrice puis garde le silence pendant quelques secondes avant de donner un début d'explication.

"Tout d'abord, je souhaiterais que vous cessiez d'employer des mots tels qu'atroce, ridicule ou décevoir en parlant de vous."

Il marque une courte pause pour laisser le temps à la disciple du Maréchal Nauja d'enregistrer les informations nouvellement acquises. Apollinaire fronce les sourcils et réprimande ouvertement la demoiselle. S'il veut le bien des autres exorcistes et qu'il est prêt à leur apporter autant de soutien que possible, l'homme reste assez vieux jeu dans sa façon de faire.

"Vous autoflageller ne vous aidera certainement pas à devenir plus forte. Je suis prêt à vous inculquer cette leçon par la force si cela s'avérait nécessaire."

Il comprend que cela n'a pas toujours du être facile pour elle cependant, il refuse de la laisser continuer à se faire du mal. La vie est assez dure pour que personne n'ait à s'infliger ça. Il pause une main bienveillante sur la tête de celle qu'il vient tout juste de gifler et reprend la parole d'une voix douce, le regard emplit de tristesse.

"Apprendre à accepter ses erreurs et savoir avouer ses faiblesses est une force en soit. Vous n'avez pas à avoir honte de ne pas savoir nager tout comme vous n'avez pas à avoir honte de vivre et d'être qui vous êtes."

Certainement aurait-il pu lui poser tout un tas de questions pour tenter de comprendre la raison pour laquelle elle a une si petite estime d'elle même et chercher un moyen de résoudre ce problème. Cependant, ce n'est pas là la raison pour laquelle il est venu et, il dispose de bien trop peu de temps devant lui.

"Vous m'apparaissez comme une jeune femme tout à fait respectable et d'une grande bienveillance malgré la douleur qui semble vous habiter."

KoalaVolant

usrjoined : 12/02/2021

Les paroles du maréchal de Buzancy étaient agréables à entendre, t'as pas l'habitude d'avoir des vrais compliments sauf de la part de Silvio autrefois mais tu ne savais même pas si il était encore en vie. Tu souris simplement donc au compliment, tu apprendras plus tard à savoir les apprécier. Voyant que le maréchal réfléchissait après que tu aies répondu à ses questions, voilà que tu te prends tout bonnement une baffe. Une baffe ? Tu n'en avais pas eue depuis que tu étais enfant, des coups de poings ? Parfois dans les bagarres quand on reconnaissait ton identité et que tu devais donc éliminer les salauds qui allaient te buter. Faut dire que ta tête avait son pesant d'argent.

"Tout d'abord, je souhaiterais que vous cessiez d'employer des mots tels qu'atroce, ridicule ou décevoir en parlant de vous."

Clignant des yeux tu enregistres les informations que tu viens d'entendre tout comme la gifle que tu viens de recevoir, une seule et unique larme s'échappe de tes yeux améthystes, pas un seul cri de douleur, pas un gémissement, la larme coula jusqu'à ton menton. À quoi bon l'essuyer de toute façon ? Tu espères seulement ne pas en lâcher une de plus, pleurer c'est être faible et quand on est faible on meurt, c'est ce qu'on t'a toujours enseigné Ivana. Vas-tu briser tes chaînes ? Probablement. Dans combien de temps ? Tu sais pas. Mais un truc est sûr, ta vie change, tu peux pas retourner en arrière, nan tu peux juste avancer maintenant. Tu assimiles petit à petit les explications de ton mentor du jour, mentor canon soit dit en passant mais aujourd'hui tu es déterminée à apprendre. Tu es emmerdée Ivana, il a su toucher pile où ça n'était pas censé toucher. Tu t'autoflagellais et ça t'emmerde de l'admettre mais il a raison, toi qui pourtant étais une meurtrière sans remord, sans émotions, un monstre comme l'avait bien définit Akira. Mais le maréchal lui te fais entrevoir une possibilité d'amélioration, même pour les gens comme toi. Tu as du mal à le reconnaître mais pour faire de tes faiblesses des forces il faut entamer ce processus et obéir même si tu détestes recevoir des ordres. En l'occurrence l'homme avait beau être vieux jeu tu comprenais facilement, il était déjà bien meilleur que ce que tu as connu dans la mafia. Pour être honnête la première chose que tu apprécies chez lui est sa grande franchise comme pour Akira, sauf que Akira est un autre cas...
Inculquer par la force ? Voilà un langage que tu connais bien voire très bien, pourtant tu ne ressens pas de peur, plutôt de la curiosité, curiosité qui se reflète sur ton visage.
La femme aux yeux améthystes, leva les yeux vers son interlocuteur et posa cette question, une question d'enfant mais qui pourtant avait son importance pour elle.

- Donc si je comprends bien, avoir peur n'est pas une faiblesse ?Vous êtes pas le premier et sûrement pas le dernier à m'apprendre par la force .Je ferais en sorte d'être forte, vous avez contrôlé votre force dans cette baffe nan ?

La main posée sur ta tête te donna une sensation étrange, qu'était-ce ? D'habitude les hommes ne te touchent pas à cet endroit là ? Que veut-il ? Hélas Ivana les connaissances des codes d'affection te sont inconnus, toi qui ne connaît que malice, luxure, arnaque et meurtre, presque à l'instar d'une succube il ne te manque plus que les ailes, les cornes et la queue. Néanmoins les mots du maréchal créent une sorte de sensation de bien-être. Oui aujourd'hui tout va bien, ça va bien se passer, c'est un des premiers pas vers ta future nouvelle toi mais ça tu ne le sais pas encore Ivana, un long chemin t'attends toi qui crois avoir déjà tout vu, tu es loin de te douter de ce qui t'attends. Doucement tu retires la main du maréchal avec un léger sourire taquin, tu te sentais mieux à présent, tu te sentais un peu enfantine d'avoir eu besoin d'être réconfortée, du nerf Ivana, tu te dis que tu dois appliquer les enseignements de ton mentor, cela allait prendre du temps, pour l'instant tu fais le vide dans ta tête et tu réponds au maréchal.

- Eh bien vous êtes plutôt tactile en fait, vous êtes un rigolo vous !? Étrange vous êtes le premier homme fin être humain en tout cas à me faire ce genre de choses, votre truc là de poser la main sur ma tête et d'être gentil...vous voulez quoi ?

"Vous m'apparaissez comme une jeune femme tout à fait respectable et d'une grande bienveillance malgré la douleur qui semble vous habiter."

Y a pas à dire, il est vraiment bienveillant ce gars là, ça te fait étrange, le peu de gens bienveillants que t'as croisé c'était des petiots plus jeunes que toi, tu sais pas pourquoi t'as fait ça mais tu les as prit sous ton aile, pis y a Ayden aussi, il est plus vieux que toi et il t'a plumée au poker mais pas grave, t'auras ta revanche. Tu te reconcentre sur le maréchal de Buzancy et tu marches doucement vers la mer, elle te fait peur et te fascine en même temps, tu retrousse ton pantalon qui t'arrives à mi-mollet et inspire, les vaguelettes s'écoulent jusqu'à tes orteils, tu frissonnes mais tient bon. Tu arrives quand même à répondre à ce cher mentor que tu commences à apprécier avec une note d'humour pour oublier ta peur un court instant.

-Dites, les religieux vous êtes tous comme ça à être bienveillants ? Le maréchal Nauja et le gamin qui m'a recrutée étaient ..ouais bienveillants, c'est bizarre, vous prenez un truc pour être comme ça ? J'déconne, z'êtes sympa maréchal mais..vous me connaissez pas mais c'est gentil j'm'en souviendrais, pas étonnant que la Congrégation vous aime. Bref trêve de papote j'ai une phobie à vaincre, on a pas que ça à faire, ALLONS BOTTER LE CUL DES VAGUES ! Vous pouvez manger les sandwichs hein ils sont pas empoisonnés promis, sauf si vous êtes allergique au gluten.

Là où les rayons du soleil se reflètent

Une larme s'écoule le long du visage de la femme. Apollinaire ne montre pas de réaction particulière, mais il ressent comme un pincement au coeur alors même qu'aucun son ne s'est échappé des lèvres de la jeune exorciste. Lever la main sur un confrère n'est jamais agréable, même si cela est fait pour son bien. Il y a tant de choses tristes dans ce monde, la violence est partout et pourtant, jamais il ne s'y habitue. Est-ce là une preuve de faiblesse ? Ou bien un signe qu'il n'a pas abandonné son humanité et qu'il demeure fort en dépit de l'adversité ?

Un sentiment de satisfaction s'empare du Maréchal lorsque son élève du jour lui répond, balayant ses craintes. La demoiselle semble forte et volontaire, elle ne se plaint pas et se permet même de commenter la baffe du noble. Elle lui fait penser à un enfant. C'est assez attendrissant et, si les traits de son visage n'avaient pas été figés par la glace, alors peut-être aurait-il souri face à cette réaction.

"Cette baffe n'avait pas pour but de vous blesser, mais d'éveiller vos sens."

Il se laisse aller à caresser la tête d'Ivana et laisse dernière retirer sa main lorsqu'elle le juge nécessaire. Il n'y a pas de jugement, pas de mécontentement. Juste de l'acceptation et de la bienveillance. Il écoute les mots de la brune. Il la laisse s'exprimer et embrasse ses propos, profitant de chaque syllabe prononcée pour tenter d'améliorer sa connaissance de la demoiselle. Il l'accompagne jusqu'au bord de l'eau, trempant ses pieds dans la mer. Il regarde à l'horizon, écoutant en silence la disciple du Maréchal Nauja, et prend finalement la parole lorsqu'elle a fini.

"Si bienveillant et meurtrier vont de pair, alors où va le monde ?"

La voix du Prince des Glaces est légèrement teintée d'un sentiment de tristesse. Bien qu'il se batte pour le salut de l'humanité et qu'il est persuadé de se battre pour la bonne cause, il se considère comme un meurtrier. Prendre une vie est toujours mal, selon lui.

"Ce que vous appelez gentillesse ou bienveillance est un concept subjectif qui varie d'un individu à un autre. Je n'attends plus rien de cette vie. Je me bats simplement pour offrir un meilleur avenir aux jeunes générations. Si cela avait été à ma portée, je me serais assuré que vous n'ayez pas à porter une arme. Vous ne le savez pas encore, mais la jeune génération est l'espoir des aînés et des ancêtres."

S'il n'a pas réellement vécu si longtemps que cela, Apollinaire a cependant déjà été père. Et puis, il vit dans une époque qui n'est pas la même, alors le décalage est évident.

"Si je suis incapable de vous prêter main forte, alors je ne suis pas digne de votre attention."

Sur ces mots, l'homme achève de déboutonner sa chemise et l'envoie dans le sable. Puis, il s'avance de quelques pas, jusqu'à ce que l'eau atteigne ses genoux avant de se retourner pour faire face à la jeune exorciste.

"Essayez déjà de me rejoindre, puis nous essaierons d'avancer un peu plus loin. Ne vous inquiétez pas, vous vous tiendrez à moi et nous progresserons lentement, par étapes."

KoalaVolant

usrjoined : 12/02/2021

LÀ OÙ LES RAYONS DU SOLEIL SE REFLÈTENT

Un pas en avant

Feat Apollinaire de Buzancy

Après avoir rapidement essuyé cette maudite larme qui coulait le long de ta joue, tu es soulagée que ton mentor du jour ne la relève pas ou n'y montre pas de réaction particulière. D'ailleurs il ne montrait pas beaucoup ses émotions lui, tu as vaguement entendu son histoire au détour de quelques couloirs, .Il aurait été piégé dans la glace à une époque qui n'est pas la tienne, à cause d'une innocence apparemment, tu calcules l'âge qu'il devrait avoir, bon y a pas photo il ne serait plus de ce monde à ton époque, décidément "l'innocence" avait de sacrés pouvoirs. Il avait une triste histoire comme la plupart des membres de la Congrégation, la vie lui a pas fait de cadeau . C'était à croire que l'innocence porte la poisse. Pour la baffe t'as rien lâché, tu lui en aurais bien collé une mais au fond tu l'avais mérité, pis si tu fais de la merde bye bye le casier judiciaire vierge et bonjour la potence. Il t'écoutait commenter la baffe, et tu crois même voir un semblant de lueur d'intérêt dans les mirettes du général. Il avait l'air plongé dans ses pensées pendant un moment, évidemment tu mets les pieds dans le plat.

- Vous avez l'air pensif, vous avez des emmerdes à régler général ?

"Cette baffe n'avait pas pour but de vous blesser, mais d'éveiller vos sens."

Tu répliques théâtralement en te frottant la joue, tout en fronçant tes sourcils, tu es chaotique, c'est à se demander pourquoi l'innocence t'as choisie.

- Ouais ben vôtre baffe ça peut réveiller un mort hein, encore heureux qu'ça me réveille les sens...EH QU'EST CE QUE ÇA VEUT DIRE ÇA JE PIONCAIS PAS !

Ah Ivana, en réalité il t'as bel et bien réveillée en te giflant, te faisant oublier ta monstruosité pour se concentrer sur l'essentiel. D'ailleurs à propos d'essentiel, c'était plutôt agréable de sentir sa main sur ta tête, tu regrettes un peu de l'avoir retirée et avec une question stupide en plus ! Putain Iva tu es seule avec un homme, un homme hyper bien foutu, et tu romps le contact ? Y a pas à dire tu t'es ramollie, faut dire que t'as pas eu le temps de jouer les Casanova avec le travail qu'on te passait. Hormis son physique plutôt avantageux, le maréchal de Buzancy possédait la qualité d'écoute et de bienveillance, en plus de celle de ne pas juger, il t'as laissée finir de parler, tu n'as même pas eu à élever la voix pour te faire entendre ou autre. C'est banal pour certains mais pour toi c'est exceptionnel, faut dire que t'as rarement vu des hommes civilisés, le voilà qu'il t'accompagne dans l'eau. Tant mieux, t'aimes pas être seule face à cette chose houleuse qui a faillit te coûter la vie.

"Si bienveillant et meurtrier vont de pair, alors où va le monde ?"

Tu respires profondément, les vagues te léchant les mollets, tout va bien, t'es sur la plage, ton mentor est là, ça va bien se passer. Là t'es sur le cul, il t'as posé une colle, tu restes silencieuse pendant quelques minutes.

(Oh putain non pas la voix triste, pas ça pas ça, j'suis à chier pour réconforter les gens...vite faut que je réponde un truc...P'tain pourquoi il se pose ce genre de questions, notre taff c'est d'éliminer les akumas et les noés c'est pas compliqué..puis bon moi ça me change pas de mon ancien boulot..). Tu inspires à nouveau profondément puis lui répond du fond de ta pensée.

- Un jour le maréchal Nauja m'a dit qu'en exorcisant les akumas, on sauve les âmes donc ça peut combiner meurtre et bienveillance nan ? Ouah vous avez l'air affligé..vous vous prenez vraiment la tête, pour avoir croisé pas mal de gens de mon ex-carrière j'peux vous dire que vous êtes pas un meurtrier nan, vous êtes trop pur pour ça..

Pur c'était le premier mot qui te venait à l'esprit en voyant le maréchal de Buzancy, un homme droit, pur et bienveillant. Son discours t'impacte tout de même, il ne va même pas tirer profit de sa seconde vie ? Il va la sacrifier ? Pour la génération de cette époque ? Il doit vraiment beaucoup perdu, mais contrairement à toi, il ne se voile pas la face lui, mais tu te rendras compte tôt ou tard de la gravité de tes méfaits, et malgré tous tes efforts tu tomberas de haut. Mais passons, tu n'y es pas encore, les paroles de ton mentor, te fit faire automatiquement ce geste : tu lui caresses sa chevelure, t'es à chier avec les mots pour être réconfortante Iva, tu es bien plus douée avec les actes. Tu lui poke le front, tes prunelles violettes plantées dans celles du maréchal.

"Ce que vous appelez gentillesse ou bienveillance est un concept subjectif qui varie d'un individu à un autre. Je n'attends plus rien de cette vie. Je me bats simplement pour offrir un meilleur avenir aux jeunes générations. Si cela avait été à ma portée, je me serais assuré que vous n'ayez pas à porter une arme. Vous ne le savez pas encore, mais la jeune génération est l'espoir des aînés et des ancêtres."

-Stop une personne aussi belle et intelligente que vous ne peut pas dire des trucs pareils, primo même si vous aviez pu faire quelque chose, j'aurais quand même eu une arme, deuzio vous êtes là donc vous avez une seconde chance d'avoir une meilleure vie donc n'y renoncez pas au profit des autres, l'être humain est la créature la plus ingrate que je connaisse, tercio je suis tout sauf un espoir, vous pouvez me donner autant de baffes que vous voulez ça reste vrai, je vois pas en quoi je suis un truc positif pour les vieux.

Encore cette franchise Ivana, tu n'y vas pas par 4 chemins, tu soutiens le regard du maréchal sans sourciller, l'écoutant en retour après tout c'est le principe d'un dialogue. Il dit quand même des choses intéressantes et sensées tu ne peux pas le nier, ça change ! La discussion te fait oublier les vagues, cette peur de se noyer, naturellement un sourire se peint sur ton visage à la réplique du noble. Puis surtout autre chose détourne ton attention suite à cette réplique. Tu n'as pas honte Ivana ? Non tu n'as pas honte, tu aimes apprécier les belles créations de mère Nature et visiblement le maréchal était bien gâté par celle-ci, oh l'entraînement rigoureux devait y être pour quelque chose aussi. Faut dire que t'es une jeune adulte, des hommes, des femmes t'en as vu passer mais alors lui, il a une beauté intemporelle, tu le regardes tout de même discrètement. Pensant à voix haute, heureusement en russe, sinon tu te serais faite taper sur les doigts, quoique si c'est le maréchal de Buzancy pourquoi pas !

- Il a vraiment tout pour lui, l'intelligence, la force, le charisme, et un corps de dieu..on dirait une tablette de chocolat, il a fait combien d'exercices pour avoir ça ? Il est trop sexy, obligé qu'il ait du succès !

"Si je suis incapable de vous prêter main forte, alors je ne suis pas digne de votre attention."

Absorbée par le maréchal, tu réponds quelques minutes plus tard, avec un regard malicieux.

- Mmmh vous disiez ? Pardon je n'ai pas pu résister à votre joli minois, ah oui sacrée philosophie maréchal, votre présence ça aide déjà bien, si j'étais toute seule pour être honnête je n'aurais pas approché cette plage.

Il avait avancé jusqu'à avoir l'eau au niveau des genoux, ne voulant pas mouiller ta chemise neuve tu la défit également révélant ta peau porcelaine, aucune pudeur, tu as l'habitude que l'on te regarde puis du peu que tu connais le maréchal de Buzancy il n'allait pas se comporter de manière vulgaire. Tu déposes ta chemise sur le sable, pis de toute façon c'est pas un pauvre soutif qui allait perturber ton mentor, même si tu es bien faite effectivement, serrant les dents, le sable file entre tes doigts de pied, allez Ivana tu vas vaincre tes peurs ! Tu te fixes un point : la tête du maréchal, ouais c'est bien ça, tu avances lentement, tu étais bien crispée mais ta détermination est plus forte.

"Essayez déjà de me rejoindre, puis nous essaierons d'avancer un peu plus loin. Ne vous inquiétez pas, vous vous tiendrez à moi et nous progresserons lentement, par étapes."

- Je..suis pas inquiète..d'abord j'ai pied, comment je peux avoir peur..j'arrive ! J'espère que je nagerais plus vite que vous après !

Aaah Ivana tu joues la comique, celle qui reste assurée mais tu es morte de peur face à cette masse qui ondule continuellement, pour l'instant tu as pied, ensuite tu apprendras à nager, au pire le maréchal est là. Tu refixes ton point de repère et continues d'avancer, faisant fi des algues et des quelques éventuels poissons qui te frôlent, puis tu arrives à destination c'est à dire aux côtés de ton aîné, tu t'accroches quelques secondes à son bras, un contact humain ça rassure, bon tu t'en es pas trop mal sortie : pas de crise d'angoisse, pas d'évanouissement. La sensation de l'eau sur ton teint c'était pas si désagréable, on dirait un massage, tu l'admets un peu plus facilement : la présence du noble te fait du bien. Tu lèves la tête vers lui, exprimant à nouveau ta pensée.

- Je vais bien, en fait l'eau c'est plutôt agréable quand c'est calme..on peut y aller je suis prête.

Tu es déterminée, même si t'as la peur au ventre, tu vas apprendre à nager et vaincre ta phobie, tu ne veux pas être un poids. Tu entames un pas, prête à suivre les instructions de ton aîné.

notes

awful

C. V.

B. O’C.

C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Notre Poulain...

[Aout 18xx+1] Là où les rayons du soleil se reflètent [ft Ivana]