Contexte Géopolitique Mondial » Asie & Océanie

Année 18xx. Jusqu’au milieu de ce siècle, la Chine n’a que peu de relations avec le reste du monde. À cette époque, ses échanges sont influencés par l’idéologie confucéenne qui place la Chine comme un pays supérieur à tous les autres et où ces derniers lui doivent un respect absolu. Véhiculé par la dynastie Impériale en place à cette époque, le commerce avec les étrangers et très limité et soumis à une réglementation importante. Pourtant, c’est dans ce même pays qu’a lieu un des plus gros trafics du monde : celui de l’opium.

Les fumeries d’opium sont très nombreuses à cette époque et croissent de jour en jour. Il s’agit d’établissements qui peuvent aller du plus sordide au plus luxueux et où la consommation de cette denrée se fait en abondance. Contre toute attente, ce sont les Anglais qui favorisent ce trafic en important de l'opium depuis l’Inde pour l’échanger principalement contre du thé, de la soie et des cotonnades. On observe alors la décadence de l’économie chinoise qui, jusqu’alors s’était toujours révélée excédentaire. Or, l’importation d’opium la fait presque chuter le pays vers la pauvreté par le fait de son prix mais aussi de sa consommation en excès par les hauts dirigeants.

À ce stade, les choses vont alors très vite dégénérer. Pour tenter d’enrailler le trafic, l’un des hauts fonctionnaires chinois donne l’ordre de faire brûler tout l’opium détenu à Canton par les étrangers pour ensuite interdire complètement sa commercialisation. Les Anglais vont alors immédiatement riposter, en envoyant un corps expéditionnaire au nom de la liberté du commerce. C’est le début de la Première Guerre de l’opium.

Malheureusement pour la Chine, le fait de ne pas s’ouvrir au reste du monde ne lui a pas permis de connaitre la révolution industrielle. Ayant plus de matériel, une armée mieux organisée et une réel avance sur l’Empire du Milieu, les Anglais prennent rapidement l’avantage sur les autorités chinoises. Résulte de cette guerre le traité de Nankin qui met fin à la guerre, ouvre cinq ports chinois pour le commerce avec les étrangers (Shanghai, Ningbo, Canton, Amoy et Fuzhou) et accorde le droit aux Britanniques de s’établir dans ces ports avec leurs familles. Une lourde indemnité financière est également exigée.

Malgré tout, dans les années qui suivent, les Occidentaux peinent encore à s’imposer politiquement comme interlocuteurs « égaux » avec les Chinois qui se voient toujours comme une civilisation supérieure. Les clauses obtenues à la suite du traité ne sont pas interprétées de la même façon par les deux parties. Pour les Chinois, il s’agit de tenir en quarantaine dans des ghettos les étrangers qui sèment le trouble dans leur pays. Pour les Occidentaux toutefois, il s’agit de commercer en égaux avec les Chinois. Ce malentendu débouche alors sur la Seconde Guerre de l’opium. Guerre que les Occidentaux gagnent à nouveau et qui, grâce au traité de Tianjin leur permet d’obtenir ce qu’ils exigent.

Toutefois, le climat entre les différentes nations présentes sur le territoire reste sombre, vous incitant à faire attention et à subir différentes brimades si vous n’êtes pas chinois.

Année 18xx. À cette époque, l’Inde est sous domination Britannique tout comme le Pakistan et le Bangladesh. Toutefois, même s’il s’agit d’une des nombreuses colonies que possède la Grande-Bretagne, leur autorité n’y est que partielle, laissant ainsi une grande autonomie au pays. En effet, les Britanniques, bien que très présents sur le territoire, firent le choix lors de leur implantation via la Compagnie des Indes Orientales de laisser le souverain actuel en place et de ne pas interférer dans les sphères religieuses que comporte l’Inde, s’occupant essentiellement de leurs propres négoces.

Toutefois, certains mouvements de résistance continuent de refuser de se plier à la colonisation propageant de nombreuses émeutes à travers tout le pays. En représailles, vers le milieu du siècle, l’Empire Britannique fait le choix de retirer l’autonomie qu’avait gardée l’Inde pour transférer le pouvoir politique à la Couronne. Ainsi, c’est la Grande-Bretagne qui administre la majeure partie de l'Inde, contrôlant le reste du pays par des traités signés avec les dirigeants locaux. S’ensuivent alors une production et une exportation importante de thé qui profitent au monde entier.

Actuellement, on observe de nouvelles mesures d’autonomie mises en place. Des nominations permettent à des conseillers indiens de travailler aux côtés du vice-roi britannique. Il met en place l’établissement de conseils provinciaux comprenant des membres indiens mais également un élargissement de la participation des locaux aux conseils législatifs. C’est là une révolution importante qui entraîne bon nombre de désagréments dans le pays. Ces réformes ayant du mal à s’installer, les Indiens peinent à trouver leur place dans leur propre pays, ce qui échauffe les foules.

Dans les capitales,où se trouvent les avant-postes britanniques ainsi que les cultures de thé, des émeutes et des incidents éclatent. Les champs sont brûlés, des convois attaqués alors qu’en ville, ce sont certaines personnalités qui se retrouvent confrontées à la violence des rues et aux attentats. Tentant d’endiguer ces troubles, l’armée sur place fait front contre le peuple provoquant ainsi davantage de troubles alors qu’un sentiment d’injustice grandit de plus en plus.

C’est un pays en pleine réformes mais surtout au climat trouble et incertain que vous connaissez aujourd’hui. Espérons que les choses s’arrangent avec les années…

Année 18xx. À cette époque, l’Australie qui est une des nombreuses colonies de la Grande-Bretagne, connaît tout comme les États-Unis une importante ruée vers l’or, provoquant ainsi une rapide expansion de la population sur le territoire. Cet important accroissement de la population permet un enrichissement ainsi qu’un développement certain du pays. Toutefois, et sans surprise, cette rapide implantation d’étrangers provoque une grande tension sociale qui parfois, débouche sur des rébellions, la plus célèbre étant celle d’Eureka Stockage.

Et tout comme l’expansion démographique, les bushrangers sont également de plus en plus nombreux. Hors-la-loi évadés des bagnards, ils parcourent et survivent dans le bush, se cachant des autorités du pays mais surtout s’attirant l’estime de certains milieux anticolonialistes étant donné qu'ils se présentent comme des rebelles politiques.

Au cours des dernières années, les six colonies britanniques qui occupent l’Australie deviennent chacune autonome, les unes après les autres, gérant par elles-mêmes leurs propres territoires. De ce même fait, l’Empire Britannique autorise chacune des colonies à se doter de son propre gouvernement responsable qui évolue à travers le temps bien qu’il soit battit sur la loi britannique en grande partie. Toutefois, malgré cette nouvelle autorité, le gouvernement britannique garde le contrôle sur de nombreux domaines comme les affaires étrangères, la défense ou le commerce international.

Même si son économie est principalement rurale, la population australienne reste fortement urbaine, se regroupant autour des villes principales comme Melbourne et Sydney.

Quoi qu’il en soit, si le pays se construit petit à petit, ces derniers mois, les habitants se retrouvent confrontés à un problème de taille : une importante chaleur s’est instaurée sur l’Australie rendant la vie sur le territoire insupportable. Troupeaux et cultures meurent rapidement sous la chaleur et le manque d’eau, créant une pénurie mais surtout une panique importante chez les locaux.

D’où vient ce changement climatique important ? Ça, personne ne le sait. Mais on espère qu’il prendra bientôt fin.

Année 18xx. A cette époque, le Moyen-Orient est appelé Empire Ottoman. Il doit son nom à la dynastie musulmane en cours dont le premier représentant, né plusieurs siècles auparavant, se nommait Osmän. Cet Empire est composé d’un impressionnant territoire qui englobe une importante partie du bassin méditerranéen.

Son territoire s’étendant sur bien des pays et des kilomètres, l’Empire gère sa vie politique d’une façon toute particulière. Ainsi, pour plus de facilité et de clarté, le tout est découpé en provinces nommées welayet, confiées aux bons soins des beylerbeys, équivalent de gouverneurs, qui se voient attribué cette importante charge par le sultan lui-même. De même, parfois, ces welayet peuvent se trouver à nouveau découpées en circonscriptions inférieures. Mais quoi qu’il en soit, si les beylerbeys veillent au bon fonctionnement de leur province, toute décision importante se doit d’être approuvée par le sultan en personne.

Au cours, du siècle précédent mais également de nos jours, l’Empire Ottoman se trouve un attrait important pour les pays étrangers, notamment l’Europe qu’il juge avoir un important et rapide progrès. Curieux, le sultan envoie bon nombre d’ambassadeurs et autres diplomates afin de nouer des relations diplomatiques à travers tout le continent. Ces échanges ont pour but principal de favoriser des partenariats commerciaux mais également de s’informer du mode de vie qui s’est établi en Europe et de comprendre les nombreuses avancées techniques. Cet attrait prend une telle ampleur qu’il a une influence non négligeable sur l’Empire, s’insinuant même jusque dans la cour Ottomane qui adopte petit à petit certains usages de pays extérieurs, notamment la France.

Toutefois, peu à peu, la population ne voit pas ces influences d’un très bon œil et les changements opérés partout ne sont pas approuvés par une importante partie de la population qui aimerait revenir à leur gloire passée, sur leurs bases traditionnelles. Malheureusement, malgré les nombreux mouvements allant dans ce sens, l’Europe –notamment la France, à nouveau-, continue d’exercer une importante pression sur l’Empire afin de solidifier son influence sur certaines régions.

On voit alors, tout doucement, s’opérer un démembrement territorial de l’Empire opéré par les pays Européens avec pour prétexte de protéger les minorités religieuses et ethniques, de favoriser des intérêts diplomatiques et commerciaux. Seulement, en réalité, il s’agit là d’une démarche colonialiste visant à fragiliser l’Empire. Ainsi, tout au long de ce siècle, de nombreuses révoltes secouent le territoire pour tenter de lutter contre ce mouvement colonial. Malheureusement, cela ne fait que renforcer la fragilité de l’Empire qui, aujourd’hui, semble être destiné à un avenir incertain.

La prudence est conseillée si vous vous rendez dans cet Empire fragilisé.