On crie de toute part, on panique et on bouscule, on trébuche et on piétine, on appelle ceux qui nous sont chers et on cherche du regard un proche, une sortie, un abris ou l’ombre d’une menace, l’ombre de l’un de ces monstres qui se déchaînent sur la ville depuis de longues minutes maintenant, réduisant en cendres ceux qui croisent leur route, couvrant d’étoiles leurs corps et souillant leurs âmes avant qu’il ne reste plus rien, qu’un peu de poussière dans l’air qui empoisonne et créé de nouvelles étoiles — et de nouvelles poussières (et de nouvelles étoiles). Et toi, Oskar, tu cours parmi ces passants, tu cours malgré les coups que tu reçois, malgré ce masque qui t’empêche de respirer correctement — mais te sauve la vie, Petit Prince (comment ferais tu avec toute la poussière (comment ferais tu avec toutes les étoiles)) — tu cours pour accomplir la mission qui t’a été donnée et sauver ce (et ceux) qui peut encore l’être. Tu cours jusqu’à enfin les apercevoir, ces ombres de monstre, créatures mécaniques qui flottent dans le ciel et tirent sans chercher à comprendre — simple objet de destruction qui ne fait qu’accomplir la mission qui lui a été donnée (comme quoi, Oskar, vous n’êtes pas si différents que cela). Dans un souffle, tu donnes un premier ordre à ton innocence et voilà qu’un blizzard froid mais purificateur souffle dans les rues de la ville anglaise, chassant le poison et les cendres, et abîmant ces premières machines qui se tiennent au dessus de toi. Si l’une d’entre elle finit par se détruire, n’ayant pas eu le temps de fuir, ce n’est pas le cas des autres et il te faut ruser pour abattre tous ces ennemis. Oh ce n’est pas tant une difficulté pour toi, Oskar, qui es habitué aux combats mais maintenant que tu te sais mortel, tes actions sont réfléchies et tu perds un temps précieux — et tu gâches de précieuses vies. Encore de longues minutes s’écoulent avant que toutes ne disparaissent et que le ciel anglais ne retrouve son calme. Enlevant enfin ton masque, tu soupires de soulagement et t’étires (dans une grimace), une seconde à peine, avant de reporter ton attention sur la foule qui t’entoure, craignant qu’un monstre ne s’y cache encore. Tu as fait suffisamment de missions pour savoir qu’un danger n’est jamais loin, même lorsque tout semble terminé, alors tu restes concentré. |
GASMASK |
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Célou