D.gray'man HEART - Le Réveil du Coeur
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08.04.2024
Intrigue — L'Intrigue IX se profile à l'horizon ! Veillez à être à jour dans vos inscriptions, FP, FT et compagnie si vous souhaitez prendre par à cette nouvelle aventure super chillax !
07.04.2024
Recensement — C'est l'heure du ménage de printemps ! L'occasion de dorloter vos personnages en les gardant à vos côtés ou de les virer à coup de botte dans le derrière... Pour peut-être laisser la place à de nouveaux protagonistes à traumatiser ! par ici !
28.03.2023
Dix ans déjà ! — Si Heart existe depuis si longtemps, c'est avant tout grâce à vous. Pour fêter les (plus de) 10 ans, la team vous offre une refonte totale du forum ! Nouveau skin, nouvelles fonctionnalités, nouvelles intrigues et bien plus au programme par ici ! MERCI ! ♥
28.03.2023
Il est enfin là ! — Le générateur de combats promis depuis si longtemps est enfin disponible ! Oserez vous remettre votre destin au hasard ? Cliquez ici !
28.03.2023
Ils sont de retour ! — Les PPs bien-sûr ! Laissez-vous tenter par des personnages aussi divers qu'originaux. Vous connaissez le chemin, c'est par ici !
28.03.2023
Nouvelles quêtes ! — Vous voulez partir à l'aventure ? Résoudre des mystères ? Risquer votre vie ? Les nouvelles quêtes sont faites pour vous, et ça se passe ici !
28.03.2023
Bribes d'Aléas — Vous vous demandez ce que deviennent les choses après les intrigues ? Vous trouverez toutes vos réponses ici !
La team !
...besoin d'aide ?

C. V.

B. O’C.

C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Le monde vit des heures sombres. Peuplé d'Akumas, machines meurtrières créées par le Comte Millénaire, l'Humanité touche à sa fin. C'est là qu'entrent en scène les Exorcistes : combattant au service du Vatican, ils se dressent sur la route du Comte et du Clan Noé dans le but de ramener la Paix dans le monde grâce à l'Innocence, une arme céleste. Cette Guerre Sainte est tenue secrète aux yeux du Monde : pour la comprendre, il faut prendre part au combat... Lire le contexte complet
Les annonces & co.
Fragments du passé
Une mystérieuse lumière est brièvement apparue dans le désert d'Atacama.
Mirage d'un Miracle
Intrigue IX
Recensement de Printemps
Pensez à vous recenser ici avant le 22 avril ! /
Clôture des FTs
Du nouveau se prépare, si vous voulez vivre l'aventure, pensez à faire valider vos FTs avant le 22 avril ! /
Les PPs à l'honneur !

Kanda YuuMaréchal
Exorciste et Maréchal, Yuu Kanda est de retour dans les rangs de la Congrégation. exorciste de seconde génération, son passé est trouble et nul ne peut prédire son avenir.

Tyki MikkDescendant de Noé
Souvenir du Plaisir de Noé, il est le Troisième Apôtre du Clan Noé. Il s'est auparavant livré à une terrible bataille contre les exorcistes. Reprendra-t-il part à la bataille ?

Archibald GuillemetExorciste
Orateur né qui parle trop pour son propre bien. Utopiste et pacifique. Idées controversées qui lui ont valu les foudres de Central, et une mémoire modifiée et effacée.

AtemCivil
Ancien mercenaire et espion, il fait partie d'une troupe d'artistes. Pour protéger ses amis et sa troupe, Atem a tourné le dos à la Guerre Sainte. Mais elle pourrait le rattraper.

Dolores GarcíaDisciple de Néah
Fervente religieuse qui a grandi dans un foyer très croyant, Dolores rêve d'un monde en paix. Elle rejoint les Disciples de Néah dans l'objectif de travailler pour son idéal.

Nunes MaseAkuma
Ancienne boule de colère et de violence, Mase est désormais une machine de guerre solitaire et réservée. Il a tissé des liens très forts avec l'Apôtre du Savoir.

Jax « Asahi » HarrisPacificateur
Vagabond qui ne reste jamais bien longtemps au même endroit, Jax est un informateur pour les Pacificateurs, ainsi qu'un ancien Noé désormais exorcisé.

Ahyoka VannDescendant de Noé
Douce poupée de porcelaine aux yeux constamment perdus, renaissance de l'Oublie, princesse du sommeil éternelle aux liens perdus entre les notes d'Orphée.

Rumeurs...
et faits divers...
Tempête de Sable. —Dans le Sahara, une importante tempête de sable fait rage depuis plusieurs jours. Les locaux sur place sont cloitrés chez eux et certains parlent déjà de colère divine. La Mort du Prince. —Depuis le dernier affrontement sanglant qui a eu lieu dans l'Arche, les Noés semblent se faire plus discrets. Presque calmes. L'Arche ayant été détruite, une étrange rumeur commence à circuler dans les couloirs. Et si le Comte Millénaire avait péri dans l'attaque. Et si c'est bien le cas, pourquoi la guerre n'est pas stoppée ? Idéalistes Perdus. —Si jusqu'ici Central n'avait pas fait des traîtres sa priorité, ses plans paraissent avoir changé. La traque des exorcistes en fuite prend de l'ampleur, d'important moyens sont déployés. Au vu des derniers combats, Célania Vaillant semble être sa cible principale. Rayé à l'Encre. —Lavi Bookman Junior a fuit la Congrégation. Il est maintenant considéré comme un traître et semble faire parti du groupe des pacificateurs. Aurait-il abandonné ses devoirs de Bookmen ? Jeune Maréchale. —Auparavant en apprentissage, la jeune Maréchale Destiny Richards voit son unité se remplir doucement. Beaucoup se questionne sur sa légitimité au vu de son jeune âge. Une paraît plus tenace que les autres : est-elle assez mature pour tenir son unité, compte tenu des derniers affrontements et des désertions. L'Amour et le Printemps. —Dans les couloirs de la Congrégation, il y a une rumeur qui circule en gloussement. L'on dit que Sevket Dečkih et Persephone Athanasis seraient plus proches qu'ils ne devraient l'être. Y a-t-il de l'amour dans l'air ? Liens étroits. —Auparavant discret, ça ne semble plus vraiment être un secret. Central renforce ses liens avec la Congrégation. Dans les couloirs, beaucoup sont maintenant obligés de se côtoyer, donnant presque l'impression d'être surveillé. Des tentions pourraient-elles éclater ? Vatican't. —De nombreux civils ont perdu la vie dans une mystérieuse explosion, d'origine inconnue, qui a entièrement soufflé le Vatican ainsi que les quartiers environnants. Les mots sur les pages. —Des bruits commencent à se propager sur ce mystérieux groupe hors du temps, les Bookmens. Certains les disent étrangement plus présents ces derniers temps, moins discrets, alors qu'ils semblaient presque ne pas exister jusqu'ici. L'étendu d'un Empire. —Les attaques d'Akumas et les disparitions inexpliquées de traqueurs semblent survenir de plus en plus fréquemment en Pologne. La Congrégation craint que le pays ne soit en train de tomber entre les mains du Comte et de ses alliés. L'envolée d'un Corbeau. —Une semi-Akuma prénommée Madalia Cuervo aurait disparu après l'attaque de la Congrégation. Cependant, les recherches n'ont permis de trouver aucun corps sur le champ de bataille. Les recherches ont été interrompues après plusieurs semaines d'enquêtes. Bateau Fantôme. —A New York, on raconte qu'un bateau aurait été plusieurs fois aperçu, passant devant les côtes, vers minuit. Du style de la Renaissance, on raconte qu'il s'agit d'un bateau fantôme d'explorateurs qui errerait, n'ayant jamais pu atteindre les côtes américaines. Complot Mondial. —Des destructions ainsi que des phénomènes étranges semblent se tenir partout dans le monde sans schéma précis. Petit à petit, des foules paraissent se rassembler pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. Chasse au Trésor. —Une lumière dans un désert au fin fond du monde semble avoir été aperçu. De bouches à oreilles, la rumeur se perd et se transforme mais on raconte qu'elle serait source d'un grand trésors.

Notre Poulain...

Les Chroniques d'Elysia Après des siècles de guerre et de désolation, un climat de paix s'installe sur le Continent Blanc. Les habitants apprennent à panser leurs blessures et à cohabiter ensemble.
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Lun 22 Fév - 20:59
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L'étoffe métamorphosée d’un souvenir chimérique incertain, à la magie perdue mais bien réelle, elle porte l’odeur forte des mousses taquines, des champignons amusants et des pommes de pin rebondies. Deux immenses yeux vides et brillants d’une berceuse chantée par des truites oubliées mais, presque semblables à ceux originels, et des cornes transformées en oreilles touffues pivotant sous les appels de la Lune pour l’instant improbable. Rachitique sous sa longue cape, un sac qui paraît trop lourd -et pourtant d’apparence vide- pour lui, il semble aussi maladroit que les petits becs bruyants mais aussi vif et silencieux que les souffles qui font tomber les feuilles un peu trop hardies.



LOST WOODS



Klok ramasse.

Avec ses petits bras de suie sans mains et ses petites mains de cendre sans doigts, Klok ramasse tout ce qu’il peut trouver et tout ce qui pourrait servir avec un entrain qu’elle seul supporte et qui parfois fait croiser les grenouilles d’agacement. Klok ramasse, tourne sur elle-même, chante mais surtout, il aide. Klok aime bien aider -elle pense d’ailleurs qu’il est toujours d’une très bonne aide et est toujours très fier de son travail, quoi que puisse en dire Loupé-, surtout lorsque l’aide devient si importante. Klok sait -comme tout ce qui vit et qui peuple le bois- que lorsque le vent apporte trop de nouvelles des Terres du Nord, que les feuilles rougissent d’indignation de ne pas être appréciées à leur juste valeur et que certains de ses amis se préparent à des voyages bien différents -certains aiment bien aller rêver de nourriture plutôt que d’en manger et d’autres partent manger mais rêvent de se reposer-, qu’il est temps de se préparer aux larmes gelées du ciel. Et puisque tous ses amis d’un jour -heureusement ses amis ne lui en veulent jamais d’oublier et ils savent autant qu’elle que son crâne est trop vide -et certains pensent même que l’on pourrait y dormir-- s’affairent dans la rapidité, Klok aide.

Alors Klok ramasse.

En chantant toujours cette comptine des fleurs rouges appelées les Demoiselles -par elles-mêmes parce qu’elles sont légèrement vaniteuses mais elles chantent merveilleusement bien- et que seul le Monde, le Haut, l’arrogant Soleil -et bientôt sa chère Amoureuse- peuvent entendre, Klok s’empresse d’aider avec amusement -elle adore vraiment ça, aider et généralement on le remercie avec des histoires, pleins pleins pleins d’histoires, et alors, Klok est heureuse-. Sous les conseils d’une Longue Queue Noire, elle prend quelques piquants tombés au sol pour les lui tendre. Sous les conseils des Petites Oreilles, il attrape des coques sur les branches des arbres et file les ranger entre les racines. Sous les conseils d’un sympathique Quatre Pattes Rouges, il cueille des baies et les place sous terre. Mais des fois, Klok est distraite -parce qu’elle n’a pas beaucoup de mémoire et qu’un rien peut capter son attention avide de curiosité- et il veut aussi se préparer -à quoi, elle ne sait pas mais il se dit que juste au cas où, ça serait bien qu’il soit prête-. Alors des fois, Klok prend une pierre qui essaie de s’enfuir en roulant et la pose sur son crâne d’os pour être encore plus belle. Des fois, c’est sur son amie la mousse qu’il jette sa curiosité et elle la place gaiement sur ses cornes pour se donner des airs d’arbres -les arbres, Klok les aime bien parce que souvent, ils restent longtemps et ne l’oublient pas-, deux branches coopératives dans ses mains absentes pour être encore plus un des leurs.

Et d’un coup, Klok arrête de ramasser.

Klok écoute la toute petite Six Pattes qui est venue le trouver. La Six Pattes parle très vite parce qu’elle n’a pas de temps à perdre -surtout pas avec des choses aussi dérisoires -et ça, Klok ne sait pas ce que ça veut dire mais elle se doute que ce n’est pas un mot qui sonne bien-- et qu’elle a encore pleins de choses à faire avec sa grande famille. Mais la Six Pattes est formelle, elle a trouvé du sucre et ce n’est pas ça qu’elle voulait lui dire. Non, elle a trouvé aussi, quelque chose qui dérange tout le monde ici et puisqu’elle ne peut pas -et de toute façon la chose n’entend pas -ou plutôt elle n’écoute pas--, il faut bien que quelqu’un s’en occupe. Alors Klok penche sa tête sur le côté et la pierre roule au sol, enfin soulagée d’être descendue de là et tape une fois sur chacune de ses petites jambes de nuit avant de lever les bras vers le Haut. Il ne sait pas trop pourquoi il a fait ça mais il sait que la petite Six Pattes l’a surprise et aussi un peu agacée à lui demander un service pareil. Parce que Klok aime aider mais là, elle est occupé -à aider justement-. Et Klok dit que ce n’est pas à lui de s’occuper des choses qui dérangent mais plutôt aux Veilleurs Nocturnes. Et Klok n’est pas très satisfaite parce que la Six Pattes insiste et qu’une coque résonne contre son crâne pour l’inciter à s’occuper de la chose. Alors Klok agite un peu les bras parce qu’elle n’est toujours pas satisfait mais finit par accepter parce que la pierre, la coque et la Six Pattes attendent.

Alors Klok repose ce qu’il tenait.

Dans un petit coin, dans le creux d’une écorce un peu ronchonne, pour ne rien perdre -même si, en fait, il va surement oublier- et suit la Six Pattes, sautant de rochers en branches et d’arbres en mousse en prenant soin de ne rien déranger dans les préparatifs mais en faisait tomber volontairement une feuille rouge qui a osé se moquer de sa drôle de façon de se déplacer. Et à force de marcher, de sauter et de gesticuler, la Six Pattes et Klok arrivent près de la chose. Et ce n’est pas une chose, souligne Klok, c’est un humain. Mais la Six Pattes ne s’y intéresse pas plus, elle a tellement d’autres choses à faire. Et puisqu’il faut aider les Veilleurs Nocturnes, Klok retire maladroitement les jolies décorations sur ses cornes pour sortir du buisson qui l’avait camouflé jusque-là.

Et d’un coup, Klok change de forme.

Parce que l’humain le regarde. Et Klok n’aime pas trop ça quand ça fait ça -et elle ne sait même pas pourquoi ça fait ça, il sait juste qu’elle doit faire avec- mais il essaie tout de même de marcher correctement, avec ses jambes devenues si longues. Et Klok, avec sa curiosité maladive et ses bien trop nombreuses questions regarde l’humain avec intérêt, essayant de comprendre ce qu’il fait ici, si loin dans les bois. Il y a une petite flaque verte à côté de Klok, qui pense que l’humain cherche quelque chose. Et il y a un Grandes Oreilles un peu plus loin qui pense qu’il s’est perdu. Et puisque personne ne sait et que Klok veut une réponse, il décide de lui poser la question. Alors Klok grimpe sur un petit rocher pour être bien voyant, agite ses nouvelles oreilles pour bien entendre et écoute.

« Pourquoi tu es ici ? »


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Dim 7 Mar - 1:57
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Adriel R. Arnarsson

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Ft. Klok



Tu ne voyais plus cette étendue devant toi. Tu n'effleurais ni l'écume qui se dessinait dans la mer, ni ne sentais le sel se greffer sur ta peau et le froid de l'eau mordre ta chair et pourtant tu avais l'impression de te noyer comme si tu étais emporté dans les profondeurs de l'océan. Mais ton océan à toi n'était pas fait d'eau, ni de sable, ni de toutes ces choses qui constituaient une mer. Le souffle qui te manquait, l'oppression qui te dévorait et qui te poussait à t'éloigner de la ville c'était parce que tous ces cauchemars te frappaient sans cesse, te faisaient courber l'échine et te hantaient sans scrupules. Tu étais déchiré de l'intérieur et le petit Adriel avait perdu sa sœur après avoir perdu père et mère – tu errais alors comme un fantôme, brisé, la honte et la culpabilité pesant sur tes épaules sans que tu ne puisses rien y faire. Il n'y aurait que lorsque tu retrouverais ta sœur que les choses pourraient changer, mais où était-elle ? Où était celle que tu aurais voulu remercier plutôt que défier ? Où était celle que tu voulais étreindre et demander pardon ? Chaque battement de cœur était douloureux mais malgré cette allure misérable que tu traînais avec toi, tu entretenais cet espoir comme tu pouvais – celui de recroiser sa route, de retrouver sa trace et d'être sûr et certain qu'elle était encore là, vivante, saine et sauve. Tu gardais espoir, chaque jour, que malgré tes erreurs on ne te l'aurait pas enlevé comme on t'avait enlevé tes parents.

Pourtant, il y avait des moments où tu te sentais totalement désemparé – des moments où tu te demandais si un jour tu la retrouverais vraiment – et c'était dans ces instants que tu coulais, le bruit environnant ressemblant de plus en plus à cette voix au refrain interminable – la tienne – qui t'accablait sans cesse pour ce que tu avais fais. S'il y avait bien une personne qui pouvait te haïr plus que quiconque, c'était toi-même et comme si tu avais espéré t'échapper de ce brouhaha devenu insupportable et apaiser ces tourments qui devenaient trop étouffants, tu t'étais précipité hors de la ville londonienne, hors de ces ruelles décorées de maisons, et tu avais couru, tes cheveux courts voletant à chaque foulée que tu faisais, ton souffle saccadé par les sanglots que tu retenais. Un moment plus tard, essoufflé, tu vis finalement ces arbres – cette forêt qui s'étendait devant toi, plongée dans la lumière d'un après-midi qui touche à sa fin – et sans te poser davantage de question, tu t'engouffras dedans, cherchant de l'air, cherchant de quoi te reprendre et souffler, laisser tes émotions se libérer. Il ne te suffît que de quelques pas pour que tu sentes tes yeux s'humidifier toujours plus et les larmes finir par couler. Voilà quelques mois maintenant que le sommeil était de plus en plus difficile à trouver. Tu étais sans cesse assaillis par ces choses que tu avais faite et voilà quelques temps que l'on avait refusé de te donner davantage de travail, tes interactions sociales déjà bien faibles se dissipant totalement – tu avais trop mauvais caractère disait on et ton agressivité les poussaient à te rejeter et même si c'était douloureux c'était mieux que de t'attacher pour ensuite les décevoir et voir la déception dans leurs yeux.

Les yeux humides et remplis de larmes, tu traversais la forêt, ton ventre gargouillant quelques fois et tu passas une main sur ton visage pour tenter de chasser ta peine et repousser les quelques mèches de cheveux qui te tombaient sur le visage. Tu étais misérable et tu finis par t'asseoir contre une souche, tentant de te concentrer sur le chant des oiseaux, le bruissement des arbres et le grincement des troncs. Tu ne te doutais pas que l'on t'avait repéré et que l'environnement tout entier découvrait ta présence, cherchait à savoir qui tu étais et pourquoi tu étais là. Tu ne te doutais pas qu'une créature t'observait, et tu séchas tes larmes, tes yeux rougies par les pleurs mais aussi par la fatigue qui te tiraillait autant que la faim. Pourquoi tu es ici ? Tu redressas vivement la tête, les sourcils froncés, la mine agressive – tu étais sur la défensive, les muscles instantanément tendus. D'où venait cette voix ? Tes yeux émeraudes ne cherchèrent pas bien longtemps l'individu et tu sentis ton cœur se soulever dans ta poitrine, ta silhouette reculant d'un mouvement vif. La créature était étrange – comme tu n'en avais jamais vu elle avait cette allure irréelle comme celles qui relevaient du mirage et ces grands yeux blancs qui t'observaient ne te rassuraient pas. Tu avais peur de cette chose et tu te redressas, manquant de vaciller. « Qu'est-c'que vous voulez ?! » crachas-tu  comme tu avais pris l'habitude de le faire, de ta voix éraillée, pestant comme un chat qui arrondit son dos en espérant impressionner et faire peur à son tour. La voix de l'être chimérique n'avait pourtant rien eu d'agressif mais tu ne savais pas de qui il s'agissait et puis tu rejetais tout ce qu'on pouvait te donner. Pourtant, ici c'était la forêt qui te donnait un toit et un endroit où t'extirper de tes hantises. C'était ici, dans ces bois, que Klok venait à toi.
         
          Halloween


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Sam 20 Mar - 14:57
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LOST WOODS



Et Klok attend.

Sur le rocher pas très content de devoir supporter ses nouveaux pieds -et ce ne sont pas vraiment des pieds mais Klok est très contente de voir qu’il y a quand même des choses qui ressemblent un peu à des doigts au bout-, aussi patiemment qu’il le peut. Mais tout le monde ici soupire dans un souffle de vent qui s’engouffre entre les arbres car tout le monde ici sait que Klok n’est pas patiente et puisque ce n’est pas vrai -Klok est très patient, Klok n’a que des qualités et elle en est très fier-, Klok trépigne sur place parce qu’il attend avec beaucoup de patience. Et le rocher n’est toujours pas très content parce que maintenant Klok trépigne sur lui mais Klok ne pèse pas plus lourd qu’une fleur à robe rouge alors elle sait que ce n’est pas dérangeant qu’il trépigne, c’est juste le rocher qui est rochon comme la plupart des autres rochers -et ça c’est juste parce qu’ils ne bougent pas beaucoup et qu’ils n’ont pas de pieds, eux-.

Alors Klok attend.

Il regarde -avec patience et non pas impatience, ce n’est pas parce qu’elle trépigne qu’il est impatiente, elle profite juste de ses nouveaux pieds qui lui plaisent beaucoup- le nouveau venu de la Forêt et se demande s’il lui racontera bientôt des jolies histoires -et comme ça, Klok pourra les chanter à son Amoureuse dès qu’elle viendra-, dès qu’il lui aura dit pourquoi il est là alors que visiblement, il ne participe à aucun préparatif que ce soit pour lui ou pour les autres. Non, pour les autres, parce que le rocher un peu ronchon lui rappelle que les humains ils ne dorment pas pendant longtemps et Klok hoche rapidement la tête parce que Klok avait oublié mais maintenant elle va s’en souvenir. L’humain n’aide pas et ne prépare pas alors Klok veut savoir ce qu’il fait là et ensuite, il veut entendre des nouvelles histoires.

Klok trépigne et attend.

Mais l’humain -Klok ne sait jamais s’il s’agit d’humain ou d’humaine mais heureusement, les Grandes Écorces sont bienveillantes et lui répondent sans le juger que cet humain-là, ça semble être les deux, comme les Nageurs Rouges et Blancs et ça, Klok ne pensait pas que c’était possible mais en fixant bien l’humain avec ses grands yeux brillants, c’est vrai qu’il a l’air d’être les deux-. Mais Klok n’est pas très d’accord avec les Grandes Ecorces. Parce que les Nageurs Rouges et Blancs, ils sont gentils et amusants. L’humain, lui, il n’a pas l’air gentil et amusant. Parce qu’il regarde Klok et recule -pourtant Klok ne ressemble pas aux Grandes Dents, du moins il croit, et une feuille approuve de loin, elle ne ressemble pas aux Grandes Dents et elle est ridicule -et Klok n’est plus très contente, c’est la feuille qui est ridicule à être toute plate et orange et elle s’offusque mais c’est bien fait pour elle--, avant de lui parler aussi méchamment que les Nez Trompettes lorsque Klok s’approche de leurs terriers.  

« Qu'est-c'que vous voulez ?! »

Alors Klok s’arrête de trépigner parce que l’humain qui est aussi une humaine mais qui en fait parle comme les Nez Trompettes -les Mulots, lui rappelle le rocher- semble très agressif. Et Klok ne comprend pas sa réaction parce que Klok pense qu’elle n’a rien fait de mal et qu’il n'a pas vraiment dérangé le Mulot Grogneur -et en plus, Klok ne voulait même pas aller voir le Mulot Grogneur, c’est la Six Pattes qui a insisté pour qu’elle aille le voir avant les Veilleurs Nocturnes-. Alors Klok fronce ses grands yeux lumineux -et elle ne sait pas vraiment si ça marche mais en tout cas il aimerait bien- et essaie de comprendre la question méchante du Mulot Grogneur. Car Klok ne comprend pas pourquoi le Mulot Grogneur veut savoir ce qu’elle veut et il n’aime pas cette habitude qu’ont les humains de répondre à des questions par d’autres questions et de laisser la question sans réponse et ça, ils le font tous et ce n’est pas bien -c’est même frustrant- et cette fois la feuille est d’accord avec lui.

« Je voudrais me souvenir, » répond Klok comme si c’était une évidence -parce que tout le Monde le sait- mais sans comprendre la question. Et puisqu’il n’a toujours pas eu de réponse à sa première question, Klok la repose -et elle n’aime pas faire ça-. « Pourquoi tu es là ? »

Et Klok attend.

Mais aussi, Klok pense que le Mulot Grogneur est tellement agressif qu’il ne voudra sans doute pas lui raconter des belles histoires à raconter à son Amoureuse et que du coup, il n’a pas grand-chose à demander au Mulot Grogneur. Les Veilleurs de Nuit auraient dû s’occuper de lui, Klok n’aime pas être le seule à comprendre les humains -et elle ne sait même pas pourquoi il les comprend- et Klok voudrait juste savoir ce qu’il est, en réalité.

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Mar 20 Avr - 21:36
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Adriel R. Arnarsson

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Ft. Klok



Tu avais été surpris par cette forme qui semblait venir tout droit d'un autre monde – celui des rêves ou des cauchemars, de l'imaginaire et du surnaturel – et les battements de ton cœur s'étaient accélérés, la crainte pulsant dans tes veines alors que tu avais réagis avec cette agressivité qui paraissait si naturelle chez toi – comme si tu avais toujours été exécrable, comme si tu avais toujours été sur la défensive. Pourquoi ne pouvais-tu pas profiter de cette tranquillité que t'offrait la forêt ? Pourquoi fallait-il que cette créature se présente à toi ? Tu ne te doutais pas que ces bois constituaient l'abri de cet esprit aux grands yeux lumineux, et lorsque ceux-ci se froncèrent, tes muscles se tendirent davantage. Tes prunelles le détaillaient minutieusement. L'esprit était vêtu d'une sorte de cape recouvrant ce corps animal et mince, et sa voix résonna jusqu'à toi, prononçant des mots qui t'intriguèrent. Je voudrais me souvenir. De quoi ? De qui ? Pourquoi ici ? Toi, tu cherchais à oublier, tu voulais que ta souffrance s'apaise, que ta peine se dissipe pour au moins quelques instants mais cette arrivée chimérique t'avait tiré de ce repos que tu avais tenté d'effleurer.

Pourquoi tu es là ? La question revenait – cette interrogation à laquelle tu n'avais pas répondu, préférant pester pour le faire déguerpir mais la créature était restée sur son rocher, et elle te posait à nouveau la question. Pourquoi tu es là ? « Qu'est-c'que ça peut bien vous faire ?! » grognas-tu, toujours sur la défensive, toujours l'air renfrogné mais tes yeux rougis et fatigués contrastaient avec ton faciès et toutes les émotions qui te traversaient se reflétaient à travers eux. « Vous voulez vous souvenir, moi je veux oublier. Maintenant laissez-moi tranquille ! » dis-tu, répondant finalement à cette question – peut-être parce que tu craignais que l'esprit ne se mette en colère et tu avais trop longtemps été imprudent, tu ne voulais pas revivre ces choses qui te hantaient – alors tu lui avais dis pourquoi tu étais là. Tu voulais souffler, essayer de trouver du répit quelque part et la ville avait soudain été trop bruyante, trop oppressante, trop étouffante. Et que pourrait faire cette créature de tout ça ? Elle semblait te comprendre, parler cette langue qui glissait sur tes lèvres mais tu rejetais sa présence comme tu rejetais celle de tous les autres.

Tu doutais que qui que ce soit puisse calmer la tempête qui te tiraillait de l'intérieur – car il n'y aurait que lorsque tu retrouverais ta sœur que tu ferais un pas en avant et il n'y aurait que lorsque tu la saurais saine et sauve, que lorsqu'elle t'aurait pardonné que tu te sentirais enfin revivre. Et pourtant, au milieu de ces bois, ce n'était pas ta sœur qui te faisait face mais Klok et Klok faisait partie de cette forêt – cette forêt dans laquelle tu t'étais réfugiée pour t'extirper.
         
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LOST WOODS



Et toujours.
Klok attend.

Klok attend que le Mulot Grogneur lui réponde -et Klok, elle aime pas attendre, il voudrait jamais attendre parce qu’il trouve qu’attendre c’est comme une perte de temps mais on lui a déjà dit qu’attendre c’est laisser le temps au Monde de vivre alors c’est important d’attendre et Klok aimerait bien être totalement d’accord et savoir attendre mais elle ne sait pas parce qu’elle aime pas ça- mais le Mulot Grogneur préfère grogner que répondre avec ces mots bizarres que seuls les humains parlent -et quelle idée de parler de cette façon alors que la façon du Monde est tellement plus facile, c’est juste que les humains aiment bien se compliquer la vie pour rien, du moins c’est la conclusion à laquelle Klok est arrivée et il est fière de lui d’avoir percé ce mystère-. Le Mulot Grogneur, il porte bien son nom -encore une fois, Klok est plutôt fier de l’avoir trouvé- et il semble se défendre comme s’il défendait son terrier -et Klok se dit que peut-être il défend réellement son terrier mais elle n’a pas vu de trou à proximité. Enfin si, il en a vu, mais pas des assez grands pour un Mulot Grogneur de cette taille-.

Alors Klok attend toujours.

Mais Klok commence aussi à être envahi d’un autre sentiment qui se mélange à l’impatience et ce sentiment il ne lui plait pas beaucoup -un Grande Queue qui passait sur une branche lui rappelle comment il s’appelle ce sentiment ; c’est de l’agacement, voilà oui, c’est ça, Klok commence à s’agacer devant ce vilain Mulot Grogneur-. Et comme Klok repose sa question, qu’il s’impatiente et qu’elle s’agace, Klok claque ses petites pattes l’une contre l’autre -et Klok est vraiment contente d’avoir des doigts au bout de ses pattes, c’est un mélange un peu étrange mais il aime bien ça, en fait- comme pour s’occuper et essayer de canaliser l’impatience et l’agacement.

Et enfin, Klok n’attend plus.

Le Mulot Grogneur parle enfin avec ses mots d’humains mais le Mulot Grogneur est méchant, encore. Ses mots sont comme les coups de pattes des félins à collier quand ils veulent intimider. Et ça intimide un peu Klok, oui, parce qu’elle descend maladroitement -à cause de ce nouveau corps que les yeux rouges lui ont donné- de son rocher et que maintenant, il veut partir. Ce n’est pas son problème si le Mulot Grogneur veut mettre des coups de pattes. En plus, les yeux du Mulot Grogneur sont un peu rouges et ça lui fait un peu peur -parce que c’est bizarre d’avoir les yeux rouges comme ça et c’est loin d’être rassurant parce que ce n’est pas normal, non, non-.

« Qu'est-c'que ça peut bien vous faire ?! »

Et Klok n’est pas contente.

Parce que le Mulot Grogneur feule. Parce qu’il est agressif alors que Klok n’a rien fait de mal -le Grand Écorce est d’accord, Klok n’a rien fait de mal-. Parce qu’il répond encore à sa question par une autre question -et vraiment les humains font beaucoup trop ça-. Alors Klok claque à nouveau dans ses pattes parce qu’il est vraiment agacé -non, cette fois, elle est frustré, le Grande Queue qui repassait avec un trophée lui a dit- et qu’elle voudrait que ce sentiment s’en aille parce qu’il ne l’aime pas du tout. Et Klok voudrait vraiment partir -et du coup, le sentiment partira aussi- parce que le Mulot Grogneur est trop méchant mais le rocher sur lequel elle s’était installé l’encourage à rester encore un peu et lui dit que le Mulot Grogneur a peut-être juste peur ou peut-être aussi qu’il a mal. Alors Klok se souvient qu’effectivement, des fois, quand certains ont mal, ils mordent très fort -mais tout de même, Klok était très occupée et rester ça ne lui convient pas mais d’accord, il fera un effort-.

« Vous voulez vous souvenir, moi je veux oublier. Maintenant laissez-moi tranquille ! »

Et Klok est soudainement très attentif.

Ses oreilles se dressent en direction du Mulot Grogneur pour mieux écouter les feulements qu’il dira. Parce que le Mulot Grogneur veut oublier. Et que peut-être, le Mulot Grogneur est venu précisément ici pour oublier et qu’il sait comment oublier. Et s’il sait comment oublier, peut-être qu’il sait comment se souvenir. Et s’il lui dit, alors Klok pourra enfin se souvenir. Et Klok est précisément là aussi, alors il devrait pourvoir se souvenir. Alors Klok est d’un coup très contente. Et il est encore plus impatiente parce que maintenant, il est très excité. Klok fait deux tours sur lui-même pour encore essayer de se canaliser tellement elle est content et continue de claquer ses petites pattes. Il va peut-être se souvenir et alors elle pourra encore plus parler à son Amoureuse, il pourra enfin savoir ce qu’elle est, elle pourra enfin dire aux feuilles qu’il n’est pas si bizarre que ça. Alors, après ses deux tours, Klok reporte son attention sur le Mulot Agressif et fait deux pas dans sa direction, très intéressée -oh ça oui, il l’est-. Le Mulot Grogneur doit lui dire comment se souvenir avant d’oublier.

« Si tu sais comment oublier, tu sais comment te souvenir ? Tu peux me dire comment on fait pour se souvenir ? Moi, j’ai besoin de me souvenir ! »

Et Klok fixe.

Parce que Klok attend toujours. Mais cette fois, elle est très attentif.

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Le claquement des pattes de Klok te parvint, ton corps déjà tendu se raidissant un peu plus alors que ton visage restait grimaçant, ton expression agressive et renfermée encore étirée sur tes traits juvéniles. Tu voulais trouver le repos – respirer (respirer cet air pur) et laisser tes pensées se tourner ailleurs que dans ces ténèbres dévorantes qui ne cessaient de te hanter – mais le petit être était encore là, ses yeux luisant rivés sur toi et il semblait s'impatienter. Tu avais pesté, encore, rejetant cette présence et pourtant la créature était une créature de la forêt – de ces bois dans lesquels tu t'étais réfugié – alors tu avais finis par répondre à sa question, le cœur battant – le cœur pleurant – et soudain, les oreilles de Klok se dressèrent, comme si tu avais dis quelque chose qui semblait d'un coup avoir attiré son attention. De tes yeux émeraude, tu l'observas faire deux tours sur elle-même, l'entendant claquer des pattes avant qu'elle ne fasse deux pas vers toi.

Elle semblait avoir trouvé un intérêt en quelque chose mais tu n'avais pas confiance et instinctivement, tu fis un pas en arrière, fronçant davantage les sourcils alors que tu sentais cet entremêlement de sentiments pulser dans tes veines – le chagrin, la colère, la curiosité, la peur. Et la voix de Klok résonna finalement jusqu'à toi, te posant une question qui fit écho dans ton esprit sans cesse bouleversé par ces réminiscences qui te clouaient au sol, t'enterrant si pieds sous terre, décimant ton palpitant sans scrupule. Tu peux me dire comment on fait pour se souvenir ? La question t'avait surpris. « Comment ça, comment on fait ? » dis-tu d'un air bourru, alors que tes yeux rougis par les pleurs te piquaient encore, l'air de cette fin d'après-midi n'arrangeant rien à cette sensation désagréable. Comment faisais-tu, toi, pour te souvenir ? Tu n'étais pas très sûr de ta réponse – et puis pourquoi devais-tu lui répondre, d'abord ? Tu ne lui devais rien. Klok ne t'offrait pas la tranquillité que tu voulais mais pourtant l'interrogation continuait de défiler dans ta tête, comme si trouver la réponse te permettrait de te dépêtrer de ces tourments qui s'accrochaient férocement à toi.

Ton regard se détourna de celui de l'esprit qui semblait irréel et tu les abaissas vers tes mains, tes cheveux roulant légèrement sur tes épaules. Tu te souvenais tous les jours, toutes les nuits de ces jours qui avaient fait basculer ta vie – de la disparition de ton père, du chagrin dévorant de ta mère et de ce jour où ta sœur t'avait crié de fuir pour te protéger. Tu te souvenais de cet océan que tu avais profondément aimer avant de le haïr tout entier, de cette écume bordant l'extrémité de l'eau et du sable qui t'avaient fait rêver avant que tu n'en cauchemardes (et ces larmes que tu ne pouvais contrôler se logèrent au creux de tes yeux). « Il y a... Y'a ce satané port qui me ramène à la mer et.... » et je la déteste. « Puis y'a ces gens qui se pavanent avec leur famille. » et ça me fait mal et je les envie. « Je crois que c'est tout ce qui m'entoure qui me ramène à ça. » et je voudrais qu'ils arrêtent de défiler dans ma tête.

Pendant un instant, ta voix éraillée s'était presque fait murmure – murmure de douleur et de chagrin – et ta voix s'était faite moins désagréable alors que tu t'effritais toujours plus. Mais tu voulais oublier, non ? Partez. Partez ! Tu criais ces mots à tes pensées, alors que tu voulais te libérer pour un instant de ces fardeaux qui pesaient lourd sur ton cœur et tes épaules. Le poids de la culpabilité, le poids de la honte étaient si dur à porter. Si tu avais pu, tu aurais remonté le temps et fais les choses autrement. Si tu avais pu, tu aurais remonté le temps et à ce jour, les souvenirs qui te hantaient n'existeraient pas – tu n'aurais été bercé que par les sourires de ta sœur, ses étreintes rassurantes et cet amour qui vous liait et que tu avais perdu par ton imprudence. « Pourquoi vous voulez vous souvenir ? Ça sert à rien, vous perdez  votre temps ! » raillas-tu alors, reprenant cette allure de chat sauvage alors que tes yeux étaient brillant de larmes – toi qui étais désespéré.
         
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Sam 25 Sep - 15:10
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Et Klok attend toujours.

Klok attend avec une impatience qui ne lui est -vraiment- pas propre. Et devant les grincements moqueurs des branches des Grandes Écorces, Klok doit bien admettre que canaliser cette impatience est aussi désagréable que difficile et surtout, qu’elle ne sait pas vraiment comment faire. Alors, Klok trépigne sur place, il saute d’une patte à une autre, en espérant que l’impatience désagréable va partir d’elle-même, par l’une ou l’autre de ses pattes. Et Klok se dit que si le Mulot Grogneur lui disait enfin comment se souvenir, alors elle n’aurait plus à être impatient et à sauter sur place et que ça irait mieux. Et le Grande Queue qui est très curieux a déposé son trophée et est revenu juste pour constater et entendre -parce que si la créature retrouve sa mémoire perdue et oubliée, alors ça serait une grande joie pour tout le Monde- et puisqu’il est là, il dit à Klok de mieux se canaliser -mais c’est très difficile, Klok l’a déjà dit-.

Alors, Klok attend.

Et le Mulot Grogneur semble encore plus bizarre en entendant la demande de Klok -et pourtant, elle n’est pas si étrange que ça et c’est lui qui a dit qu’il voulait oublier et donc qu’il sait sans doute se souvenir alors non, vraiment, ce n’est pas une demande si bizarre que ça, le Mulot Grogneur aime juste tout exagérer-. Et Klok voit les yeux du Mulot Grogneur toujours aussi rouges -et ça c’est bizarre, c’est même un peu effrayant et Klok ne comprend vraiment pas pourquoi ils sont comme ça- devenir maintenant tout ronds -et à présent, ses yeux ressemblent aux baies rouges sur les buissons épineux -et ces buissons, ils apportent toujours pleins de problèmes alors peut-être que le Mulot Grogneur va apporter des problèmes aussi et que c’est pour ça qu’il est bizarre-. Alors Klok arrête de sauter sur place et recule d’un pas, juste au cas où, parce qu’elle ne veut pas de problème.

« Comment ça, comment on fait ? »

Et Klok est surpris.

Alors Klok penche sa nouvelle tête -qui ne semble pas aussi vide que l’autre mais peut-être que c’est juste une impression parce que le vent continue de passer dedans pour lui murmurer des secrets et les souvenirs ne sont toujours pas dedans donc elle doit être vide aussi -parce que Klok sait que les souvenirs devraient être dedans mais elle a beau la secouer dans tous les sens, pas un seul souvenir n’est sorti de sa tête vide-- pour essayer de comprendre le Mulot Grogneur -que personne ici ne semble comprendre -et c’est peut-être bien parce que c’est un Mulot des Buissons, en fait--. Et comme il apporte des problèmes, le Mulot Grogneur a encore répondu à sa demande par une autre question -et ça, c’est vraiment une manie humaine et Klok la trouve vraiment très pénible et pas polie- alors ça ne plait pas du tout à Klok. Parce qu’il suffit au Mulot Grogneur de juste répondre plutôt que de demander pourquoi, encore une fois, donc vraiment, c’est très pénible. Et le Grande Queue décide de faire remarquer quelque chose de très important à Klok. Klok a demandé comment on fait pour se souvenir mais le Mulot Grogneur a répété et demande aussi maintenant. Alors, peut-être, que le Mulot Grogneur à déjà oublié comment on fait pour oublier et se souvenir et, peut-être, qu’il ne sait déjà plus de quoi ils parlaient.

Alors, Klok est paniqué.

Devant cette possibilité que soumet le Grande Queue et alors, elle se remet à trépigner mais de mécontentement -et ça, ce n’est pas un sentiment qui lui plait et donc, il pense que le Mulot Grogneur apporte vraiment que des problèmes maintenant- en essayant de faire partir cette impression par une de ses pattes avant de fixer à nouveau et de ses deux grands yeux lumineux le Mulot Grogneur -en pensant qu’il n’a pas pu oublier si vite et surtout, sans lui dire comment faire car ça ne serait pas gentil parce que Klok était si impatiente-. Et en face, le Mulot Grogneur regarde ses mains -elles sont pleines de doigts, c’est un peu bizarre quand même, dix c’est beaucoup- et Klok ne comprend vraiment pas ce qu’il fait ni pourquoi il le fait mais dans le doute -et s’il a déjà oublié alors, peut-être qu’il fait ça pour se souvenir-, Klok l’imite rapidement et curieusement -et les yeux du Mulot Grogneur sont maintenant pleins de gouttes d’eau sans aucune raison- pour voir que lui, n'en a que quatre.

« Il y a... Y'a ce satané port qui me ramène à la mer et.... Puis y'a ces gens qui se pavanent avec leur famille. Je crois que c'est tout ce qui m'entoure qui me ramène à ça. »

Et Klok n’est plus surprise, ni paniqué.
Simplement.
Klok ne comprend toujours pas.

Le Mulot Grogneur dit pleins de mots qui n’ont aucun sens et qui ne vont même pas ensemble -et c’est toujours très frustrant- et ça, ça conforte le Grande Queue et Klok dans l’idée que le Mulot Grogneur a déjà oublié et qu’il ne sait même plus ce qu’il fait ici -parce que l’Immense Eau n’est pas ici et qu’il n’y a pas non plus d’humains donc comment ça pourrait lui ramener ses souvenirs-. Et le Mulot Grogneur semble aussi avoir oublié qu’il a sans doute un terrier à protéger parce que d’un coup, il grogne beaucoup moins et il arrête de déranger le Monde en parlant trop fort -décidément, le Mulot Grogneur oublie très vite et Klok voudrait se souvenir tout aussi vite-.

Alors Klok ne comprend toujours pas.

Et d’un coup, le Mulot Grogneur se remet à faire ce qu’il sait faire de mieux -grogner sans raison- alors que personne ne lui a parlé ou s’en est approché et que de toute façon, ici, personne ne le comprend, alors personne ne ferait ça. Et le Grande Queue confirme encore, l’Immense Eau est plus loin, elle n’est vraiment pas ici.

« Pourquoi vous voulez vous souvenir ? Ça sert à rien, vous perdez  votre temps ! »

Et Klok comprend.

Que le Mulot Grogneur sait effectivement comment se souvenir puisqu'il demande à Klok pourquoi elle veut se souvenir. Et puisqu’il sait, Klok comprend qu’il faut vite lui répondre, pour que le Mulot Grogneur lui dise vite comment faire, avant qu’il oublie encore -parce que le Mulot Grogneur oublie trop vite-. Et si oublier son terrier n’est pas trop grave -Klok l’aidera à le retrouver comme il aide à préparer contre le froid-, oublier comment se souvenir l’est beaucoup plus. Alors, Klok refait un pas rapide vers le Mulot Grogneur pour qu’il l’entende bien et que sa tête à elle, entende bien la réponse -et qu’elle n’en sorte pas -et le Mulot Grogneur ne doit plus répondre aux question par d’autres question--.

« Je veux me souvenir parce que j’ai oublié, » répond Klok avec assurance, parce que c’est une évidence. Pourquoi vouloir se souvenir, sinon parce qu’on a oublié.

Et tout de même, Klok a du mal à comprendre.

Pourquoi, et surtout, comment, elle pourrait perdre le Temps en voulant se souvenir. Ça n'a vraiment rien à voir et le Mulot Grogneur a vraiment des idées et des concepts bizarres qui sortent de ses grognements -et c’est vraiment très dur de le comprendre, malgré tous les efforts qu’il fait-.

« Le Temps, ça ne se perd pas, » rectifie Klok qui sait de quoi elle parle parce qu’il a déjà perdu pleins de choses mais jamais le Temps. « Ça ne se met pas au pied d’un Grand Écorce et ça ne disparaît pas des souvenirs parce que c’est sous la neige. » Et ça, Klok le sait très bien parce que les Grandes Queues font ça tout le temps avec leurs trophées et ils oublient tout le temps où ils les ont mis. Mais on ne peut pas faire ça avec le Temps, c’est évident.

Le Temps, ça ne se perd pas.


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Ven 22 Oct - 14:54
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Les souvenirs. Ton esprit y était noyé et ton cœur aussi – car tout te ramenait à l'océan, à tes parents et à ta sœur. Les réminiscences te dévoraient sans cesse, sans jamais te laisser un quelconque répit. Toi, tu continuais d'assimiler le port au sable, aux vagues, à l'écume et au sel – à la mer qui avait dévoré ton père – ; les mains entrelacées et les enfants aux côtés de leurs parents à ta famille décimée – ta sœur disparue. Chaque jour, sans relâche. Alors comment cette créature ne pouvait-elle pas se souvenir ? Tu avais cherché à répondre à sa question dans l'espoir, au fond, de trouver un moyen d'étouffer ces réminiscences qui étaient les tiennes mais ton cœur pleurait encore et c'était finalement tout ce qui était autour de toi qui nourrissait tes tourments. Tu étais piégé dans le passé et qui pourrait te sauver ? Peut-être ta sœur – en fait c'était elle sans aucun doute – mais tu ne savais pas où elle était et tout ça c'était ta faute – et parfois tu avais espoir d'oublier un peu pour apaiser ta peine et respirer hors de l'eau. Et si se souvenir faisait si mal, pourquoi ce qui semblait être un mirage aux yeux blancs comme neige voulait se souvenir ?

Tu ne le comprenais pas, et lorsqu'il fit à nouveau un pas vers toi, ton regard brilla d'un peu plus d'hostilité à son égard. « N'approchez pas ! » pestas-tu d'un air désagréable, tes yeux émeraude figés sur l'apparence animale. Elle ne semblait pas dangereuse, mais peut-être était-elle comme la mer – celle que tu avais aimée puis reniée – et comme les autres – ceux qui t'avaient attrapés pour essayer de t'étouffer dans ce torchon imbibé d'eau – alors tu refusas encore que la distance se réduise doucement, la voix de la créature résonnant jusqu'à toi. L'animal qui semblait chimère n'en avait que faire de ton attitude sauvageonne : il avait oublié et il voulait que tu lui dises comment faire pour se rappeler de toute cette mémoire envolée. Mais ce fût ses derniers mots qui te restèrent en tête. Le Temps, ça ne se perd pas. Tu n'avais pas tout compris de son histoire avec un Grand Écorce – mais les arbres qui se dressaient tout autour de toi s'y apparentaient bien –, et pourtant, cette phrase sonnait comme un rappel important, comme si peu importe le temps que tu passais à espérer retrouver ta sœur ou à te souvenir de ces jours qui te hantaient, cela te permettrait tôt ou tard d'avancer.

Tu grognas, essayant de calmer les larmes naissantes au creux de tes yeux, tes muscles raides dévoilant cette prudence persistance – ton cœur mêlé entre peine, méfiance et colère – et peut-être que si tu essayais de répondre à sa demande la créature te laisserait finalement seul ? Tu détournas ton regard vers les arbres qui vous entouraient, les bruits de la forêt se faisant un instant plus perceptibles. « Vous avez qu'à regarder autour de vous. Les arbres, les feuilles. Les derniers rayons du soleil. La lune devrait pas tarder à arriver. Ça vous rappelle rien, tout ça ? » dis-tu d'un air  bourru, les sourcils toujours froncés, le cœur battant rapidement derrière ta cage thoracique. Tu voulais oublier et lui voulait se souvenir mais cela faisait si mal et si la vie de Klok n'avait pas été si belle que ça alors tu verrais peut-être la douleur dans ses yeux et dans un coin de ton cœur tu redoutais de voir cette même peine qui t'assaillait tous les jours – toi qui te dévorait toi-même en nourrissant ta culpabilité et ta honte.
         
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Et Klok attend. Toujours.
Mais maintenant -plus que jamais-, Klok veut comprendre.
Apprendre.
Et savoir.

Et à la simple -et pourtant si importante et cruciale- éventualité d’enfin savoir comment se souvenir, Klok peine à rester en place -se contenir est très compliqué quand on a deux pattes, mais pas vingt doigts, qui dansent d’impatience -et le Grande Queue lui répète encore de se calmer mais Klok ne peut pas -ou plutôt, elle ne veut pas- l’écouter parce que ses deux grandes et nouvelles oreilles -et peut-être qu’elles n’existaient pas vraiment mais en tout cas, elles lui donnaient un air attentif et aussi, le faisaient paraître plus grande qu’avec juste ses cornes alors finalement, elles n’étaient pas désagréables, même si elles n’étaient pas vraiment là- pointaient en direction du Mulot Grogneur pour mieux l’entendre expliquer comment faire pour se souvenir--. Et pour encore mieux l’entendre expliquer, Klok fait un pas en avant, vers le Mulot Grogneur, avec toujours autant d’impatience dans ses immenses yeux brillants d’ignorance.

« N'approchez pas ! » grogne encore le Mulot Grogneur, parce que vraiment, c’est ce qu’il sait faire de mieux alors qu’il n’y a aucun terrier à protéger derrière lui -ce n’est donc pas ça qu’il protège en étant agressif -mais alors pourquoi il grogne comme ça et si ce n’est pas un terrier, qu’est-ce qu’il protège ? -lui-même, peut-être, souffle le Grande Queue qui a aussi vérifié l’absence de terrier et qui pense que quelque chose ne va pas avec l’étrange humain---.

Alors Klok n’approche pas.

Mais c’est très difficile pour Klok de ne pas s’approcher. Surtout quand elle ne comprend pas pourquoi -et ce n’est définitivement pas le seule à ne pas comprendre, aucun être du Monde autour de lui ne comprend le Mulot Grogneur -les Grandes Écorces avaient soulevé leurs branches comme un haussement d’incompréhension quand Klok leur avait demandé, une pierre avait roulé plus loin avec l’aide du vent parce que tout ça, ça la fatiguait beaucoup et le Grande Queue essaye toujours de comprendre pour aider la créature à la tête creuse et sans identité mais n’a encore aucune réponse--. Et si rien ne comprend, le Mulot Grogneur grogne toujours. Même si Klok n'approche pas et maintenant, il frotte ses yeux rouges comme les baies des buissons à problèmes et vraiment, il ne fait que des choses bizarres ce Mulot Grogneur -et pourquoi, lui, quand il frotte ses yeux, il ne passe pas à travers ? Klok, elle, peut enfoncer ses petits bras charbonneux dans les trous de son crâne et ne rien toucher derrière -Écorce la Nageuse dit toujours que c’est très drôle de le voir faire mais Clac Clac la Pince dit que c’est dégoutant et que, peut-être, Klok est une simple mue qui bouge. Mais Klok sait que ce n’est pas le cas parce qu’il peut bouger justement et qu’elle aime le travail des Rayures Bourdonnantes et ça, les anciennes peaux n’en sont pas capables alors c’est vraiment bête de dire ça--.

Et puisque le Mulot Grogneur grogne mais que Klok ne s’approche pas.

Klok décide d’essayer de calmer le Mulot Grogneur -et ça, ce n’est pas trop tôt, affirme le Grande Queue depuis sa branche-. Alors, pleine de bonne volonté, Klok ramasse un des trophées des Grandes Queues qu’ils n’ont pas encore enterrées et le lance vers le Mulot Grogneur pour le lui offrir -et le Grande Queue s’indigne d’avoir laissé ce trophée seul mais maintenant, il est devant le Mulot Grogneur et il ne peut plus aller le chercher parce qu’il ne veut pas aller devant lui et aussi parce que de toute façon, il va sans doute le ramasser pour le manger ou bien l’enterrer -il va en faire ce qu’il veut puisque c’est un cadeau mais maintenant, il ne devrait plus grogner--. Et, tout fière de lui, Klok refait un pas en avant, plein d’impatience. Klok lui a offert un cadeau et elle a été gentille alors maintenant, le Mulot Grogneur peut lui dire comment se souvenir.

« Vous avez qu'à regarder autour de vous. Les arbres, les feuilles. Les derniers rayons du soleil. La lune devrait pas tarder à arriver. Ça vous rappelle rien, tout ça ? »

Et Klok est perplexe.
Regarder autour d’elle pour se souvenir.

Klok regarde toujours autour de lui mais elle ne se souvient jamais. Ce qu’évoque le Mulot Grogneur n’a jamais permis à Klok de se souvenir -pas qu’ils ne le voulaient pas, au contraire, mais ils n’avaient rien à dire à Klok à ce sujet-. Alors Klok est perplexe. Car soit, le Mulot Grogneur lui ment -malgré son cadeau !-, soit il ignore comment se souvenir en réalité, soit il ne lui a dit que la première étape pour se souvenir. Et en réfléchissant avec son cerveau qui n’existe pas, Klok se dit que c’est sûrement ça. C’est forcément ça. Il faut regarder et après, faire autre chose. Le Mulot Grogneur ne lui a pas menti -ça aurait été bien trop grave de mentir sur un sujet pareil-. Alors Klok dresse ses oreilles vers le Mulot Grogneur pour encore mieux l’écouter et relève ses lèvres nouvelles pour montrer ses dents -les Hurleurs de Meute font ça pour avertir et prévenir mais les humains font ça pour être gentils alors même si c’est bizarre, Klok veut essayer d’être gentil comme un humain pour que le Mulot Grogneur lui parle -et ses dents dévoilées en plus du cadeau, il ne peut que lui parler maintenant--.

« Ça me rappelle le soleil de maintenant. Et peut-être le soleil d’avant. Mais pas ce que j’ai oublié, » répond Klok, en montrant bien ses dents pointues pour être bien gentille. « Qu’est-ce que je dois regarder d’autre pour me souvenir de qui je suis ? »  


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Ven 11 Mar - 22:49
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Adriel R. Arnarsson

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Ft. Klok



Les mots, les lieux, les odeurs. Tout cela pouvait marquer l'être vivant et il y avait tellement de choses dont tu te rappelais qui te hantaient jour après jour. Tirez-le par là. Des mots. L'océan. Des lieux. Le sel. L'odeur de la mer. Tu ne faisais que te souvenir tandis que la créature en face de toi ne faisait que tenter de se rappeler. Et comment l'y aider, si ce n'est de la même façon que tu te remémorais ce que tu avais vécu ? Le présent tomba à tes pieds, faisant bondir ton cœur derrière ta cage thoracique alors que tu fronças les sourcils – autant que tu le pouvais encore – tes yeux émeraudes abaissés vers le gland. « Pourquoi vous m'donnez ça ? » demandas-tu, méfiant – prudent – alors que ta voix encore légèrement brisée par les larmes que tu avais versées résonna une fois de plus entre tous ces arbres feuillus. Et ces dents blanches dévoilées devant toi te firent reculer, tes muscles se tendant encore davantage – autant qu'il était possible –. Tu étais prêt à pester contre elle, à le fuir et à quitter cette forêt dans laquelle tu avais espéré avoir un peu de répit, mais alors que tu avais finalement répondu à sa question, Klok te répondit avec la même expression étrange – et s'il souriait, tu ne le comprenais pas, car elle avait l'air plus menaçante et alors tu restais davantage sur tes gardes, comme un chat apeuré.

Klok ne parvenait pas à se rappeler, même en regardant autour de lui. N'était-il familier à aucune chose en ce bas monde ? Tu l'observas, alors que ce qui ressemblait davantage à un mirage qu'à toute autre chose de réel te demanda à nouveau de l'aide. Tu avais du mal à interpréter ses mots, à comprendre ce qu'il voulait dire exactement et quelque part, tu craignais que se souvenir lui apporte souffrance et peine comme cela était le cas avec toi – toi qui te dévorais toi-même, te culpabilisant sans cesse de ce que tu avais fais subir à ta sœur (cette sœur que tu cherchais encore et encore, avant d'être un peu désemparé puis de recommencer).  « Le soleil d'avant ? Qu'est-ce que vous racontez ?! » demandas-tu d'un air bourru, les yeux encore un peu embués. Que devait-il regarder d'autres, pour se souvenir ? Prudemment, tu laissas tes mirettes s'égarer autour de toi, essayant de réfléchir, essayant de trouver quelque chose qui suffirait à l'inconnu. Mais se souvenir faisait mal et ta réflexion était mise à mal par la tempête intérieure qui jamais ne semblait se calmer dans ta poitrine.

Tu voyais des feuilles à perte de vue, de la mousse à foison et des broussailles tout autour de toi, le sol décoré de roches éparpillées çà et là venant nuancer toutes ces couleurs verdoyantes.  Puis tu baissas les yeux vers ces vêtements un peu usés que tu portais et relevas tes prunelles sur l'apparence chimérique aux yeux blanc comme neige. « Dans votre manteau. Regardez dedans. Dans vos poches, s'il y a quelque chose d'écrit, par exemple. Sinon, j'en sais rien ! » dis-tu d'une voix éraillée, ronchonne, désagréable comme tu l'étais à chaque fois. Et si tu restais bloqué dans le passé, la créature était prisonnière de son présent, incapable de se rappeler de sa vie d'antan.
         
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Mar 5 Avr - 17:56
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???
Forme Altérée
L'étoffe métamorphosée d’un souvenir chimérique incertain, à la magie perdue mais bien réelle, elle porte l’odeur forte des mousses taquines, des champignons amusants et des pommes de pin rebondies. Deux immenses yeux vides et brillants d’une berceuse chantée par des truites oubliées mais, presque semblables à ceux originels, et des cornes transformées en oreilles touffues pivotant sous les appels de la Lune pour l’instant improbable. Rachitique sous sa longue cape, un sac qui paraît trop lourd -et pourtant d’apparence vide- pour lui, il semble aussi maladroit que les petits becs bruyants mais aussi vif et silencieux que les souffles qui font tomber les feuilles un peu trop hardies.



LOST WOODS




Grand sourire.
Qu’il veut aussi aimable que possible.
Klok attend.
L’impatience de rythmer ses pattes qui peinent à rester en place.

Et Klok a fait de son mieux. Elle a offert au Mulot Grogneur un précieux présent ainsi que la plus belle imitation qu’il parvient à faire -et surtout, à presque comprendre -et pour elle, ce n’est pas rien, toute la Forêt peut le dire--. Seulement, ses babines relevées se font légèrement crispées -parce qu’il se force à imiter mais n’aime pas vraiment ça -et surtout ne comprend pas vraiment ça -il veut juste bien faire -même si c’est un peu mal fait -il ne faut pas lui en vouloir pour autant -la tentative est plus appréciable qu'un abandon----- lorsque que Klok constate la réaction du Mulot Grogneur à son cadeau et son imitation. L’animal -l’humain, oui, pardon- craintif regarde son cadeau d’un air douteux, comme s’il ne comprend ni son geste, ni sa valeur -une honte, à l’avis du Grande Queue -et si c’est pour réagir ainsi, alors il peut bien le laisser à d’autres !--.

« Pourquoi vous m'donnez ça ? » demande-t-il, comme une défense alors même que l’évidence est évidente, justement -vraiment, il est étrange ce Mulot Grogneur, Klok ne le comprend pas-. Et comme pour vexer davantage -pour toujours faire en sorte qu’on ne le comprenne pas-, il recule prudemment -sur ses gardes- lorsque Klok lui offre sa plus belle imitation.

Alors Klok est très déçu.
Elle arrête d’imiter.
Reprend son air curieux.
Devant tant d’incompréhension.
Et attend.

Pourquoi les humains sont si étranges, dis ?
S’il y avait une réponse à cette question, alors ça ferait longtemps que-


Et malgré toute sa bonne volonté de bien faire et d’essayer, Klok est un peu déboussolée. Il ne comprend pas ce que le Mulot Grogneur ne comprend pas et se demande maintenant comment le lui expliquer. Et si elle se donne la peine de le faire, alors est-ce qu’il comprendra ? Le Mulot Grogneur doit juste lui dire comment se souvenir mais au lieu de ça, il continue de défendre un terrier qu’il a perdu et qui ne se trouve pas ici -et peut-être que Klok devrait juste le lui dire, ainsi il cesserait peut-être de grogner-.

« Parce que c’est important, » répond Klok, essayant au maximum de se faire comprendre par le Mulot Grogneur -et avec des mots simples, il devrait être en mesure de l’écouter correctement -voilà, le cadeau est important -pour beaucoup d’Êtres ici, alors pour lui aussi--. « Mais ton terrier n’est pas ici alors tu vas devoir l’emmener ailleurs. »

Là où il se trouve vraiment. Voilà, c’est compréhensible maintenant. Et en plus, il va forcément se rendre compte qu’il n’a rien à protéger ici. Klok est fière de lui, elle l’a bien aidé de cette façon -et quoi que puisse en penser le Mulot Grogneur, son imitation était très belle et ressemblante-.

Alors Klok est un peu moins déçue.
Parce que sous son regard aussi vide que curieux.
Il attend toujours.
Que le Mulot Grogneur le remercie avec la réponse à sa vraie question.

La plus importante.
Oh, qu’est-ce que Klok a hâte de se souvenir.
De comprendre ce qu’elle est et qui il est.
De savoir ce qu’elle doit faire et pourquoi.
Et de, peut-être, retrouver des êtres comme lui, à qui elle manquerait terriblement.
Une vraie famille.
Oh, oui, Klok a vraiment hâte.

Alors, lorsque le Mulot Grogneur ouvre sa bouche pour lui répondre, Klok le regarde faire avec énormément d’impatience, entremêlant presque nerveusement ses petites pattes poilues les unes dans les autres.

« Le soleil d'avant ? Qu'est-ce que vous racontez ?! »

Oh. Klok est encore un peu déçue par sa nouvelle question. Déjà, parce qu’il n’arrête pas de poser des questions à ses questions et vraiment, ça, Klok n’aime pas. À une question, on répond une réponse, justement. Il n’y a bien que les humains pour apporter toujours plus de questions à des questions plutôt que d’y apporter des réponses simples, qui faciliteraient la monotonie de tout le Monde. Ca, Klok n'arrête pas de le remarquer et pourtant, rien ne change jamais. Et ensuite, parce que le Mulot Grogneur ne lui a toujours pas dit comment se souvenir et l’impatience commence à prendre une autre forme dans son petit cœur qui ne bat sûrement pas et Klok n’aime pas ça. Parce que ça ressemble au sentiment désagréable qu’est celui qui accompagne le fait d’avoir quelque chose de précieux mais que l’on perd finalement -de la frustration, lui dit une petite pierre, qui elle le ressent tous les jours, ce sentiment de ne pas pouvoir se déplacer à sa guise -frustration, oui, Klok s’en souviendra -peut-être---. Alors, un peu contrariée, Klok souffle de son long museau.

« Le soleil, » lui explique Klok, qui, elle, sait expliquer et qui répond aux questions par une réponse -voilà, ce n’est pas si compliqué !-. « Mais pas celui d’aujourd’hui. Celui d’avant aujourd’hui. Je crois que je m’en souviens mais c’est parce qu’il n’est pas éloigné. »

Mais en face de lui, le Mulot Grogneur ne semble toujours pas comprendre -et vraiment pourquoi il fait si peu d’efforts alors qu’elle en fait autant et agit comme s’il voulait absolument garder secret la façon de se souvenir -c’est vraiment très égoïste--.

« Dans votre manteau, » finit par dire le Mulot Grogneur -et Klok s’empresse d’écouter, maintenant qu’il ne répond pas à sa question par une autre question mais bien par une vraie réponse- « Regardez dedans. Dans vos poches, s'il y a quelque chose d'écrit, par exemple. Sinon, j'en sais rien ! »

Et définitivement.
Klok est maintenant contrariée.
Et ses grands yeux vides se froncent sans l’aide de sourcils.
Alors qu’il regarde l’intrus dans la Forêt.

« Mais il n’existe pas ! » s’indigne Klok, dont l’impatience se transforme petit à petit en tristesse -de comprendre-.

Que finalement, le Mulot Grogneur n’a pas dit la vérité. Et que malgré tous ses efforts à elle, il ne pourra finalement pas répondre à sa question et l’aider à se souvenir -et l’idée de trouver une famille disparaît finalement aussi vite qu’elle est apparue dans sa petite tête vide-. Parce que ce manteau n’est pas réellement là, ce sont les yeux du Mulot Grogneur qui le font apparaître sans raison et dès qu’il les détournera alors il s’en ira -parce qu’il n’existe pas -et donc, il n’y a rien dedans--. Et que sinon. Il en sait rien. Et s’il en sait rien, alors il ne peut pas lui dire comment faire.

« Il y a rien dedans parce qu’il n'existe pas. Il ne parle pas non plus, » souligne Klok, comme une nouvelle évidence, pour bien lui prouver qu’il n’existe pas. Parce que les autres choses que les humains appellent des objets -ça, il s’en souvient-, ils ont toujours pleins d’histoire à raconter.

Mais pas son faux manteau.
Alors Klok.
Ne peut pas se souvenir avec lui.



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