( autour d'un macaron ) Alors quand le vieux détective eut vent du retour temporaire du jeune Armand sur Paris, Cyrus bondit sur l’occasion. Sans une once d’hésitation, il envoya une missive par l’un de ses petits employés pour inviter Basile à le rencontrer, se présentant tout d’abord comme un admirateur avant de se présenter correctement comme étant Cyrue Delarue, détective parisien en quête de vérité. Qui sait quand l’occasion se représenterait ? Il l’ignorait. C’était donc après avoir ébouriffé un Amaury qui grogna avant de se rendre à son apprentissage que Cyrus enfila sa redingote la plus professionnelle et se rendit avec plaisir dans un petit café qui venait de s’ouvrir sur le modèle américain. Un bien merveilleux endroit où on servait le breuvage de la vie, ce qui permettait à Cyrus de restait éveiller plusieurs heures d’affilé : le café. Une décoction qui méritait toutes les récompenses du monde ! Ah ! Les Américains avaient bien fait de jeter le thé à l’eau et de déclencher une révolution il y a plus d’un siècle si cela permettait aujourd’hui à Cyrus de boire à n’en plus pouvoir cette boisson des dieux, qu’il en soit ainsi ! Et si en plus c’était une révolution contre les rosbifs … Il s’était donc installé tranquillement, sa tasse de café chaude laissait s’échapper un doux fumet des plus alléchants, une assiette de macaron en face. Oh, il avait enquêté sur le jeune homme bien entendu : un détective ne part jamais rencontrer quelqu’un sans n’avoir rien dans sa poche, et il avait entendu parler de son petit péché mignon. Les macarons. Au moins, là-dessus, il pourrait s’entendre avec Amaury. Mais Cyrus n’était pas là en tant que simple fan. Non. Bien au contraire. Cyrus ne pouvait que reconnaître le talent du jeune Armand. Et c’était pour cela qu’il voulait lui proposer une collaboration. Un échange d’informations, une lutte commune pour la vérité … Et qui sait, peut-être que justement, il aurait des choses à lui apprendre, ce qui rendrait cette petite pause gourmande tout ce qu’il y aurait de plus délicieux. Relevant la tête en entendant la cloche sonner, Cyrus se leva prestement pour indiquer sa position. « Monsieur Armand ! Un plaisir, un véritable plaisir. Enchanté, je suis Cyrus Delarue » dit-il en tendant sa main. « Je suis bien heureux de vous revoir dans notre belle capitale et je vous remercie d’avoir accepté de me rencontrer. Je me flatte d’être friand de votre plume. » | ( Pando ) |
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Tout cela lui avait manqué, pendant ce mois de mai passé à Londres. La présence de Nausicaa, bien sûr, le réjouissait suffisamment pour qu’il ne ressente pas trop le mal du pays, mais il ne s’était pas encore fait à la vie dans la capitale anglaise. Ses amis étaient à Paris, son travail aussi. Il s’était renseigné auprès de différents éditeurs de journaux londoniens, pour voir s’il pourrait éventuellement y trouver du travail ; mais ses recherches n’avaient pas été très concluantes. Son accent français avait eu tendance à amuser ses interlocuteurs, qui ne prêtaient pas vraiment attention à ce qu’il leur racontait, et finissait par lui proposer un poste qui n’avait rien à voir, ou bien par lui promettre de le recontacter. Il ne se faisait pas trop d’illusions. Pour autant, il ne concevait pas sa vie sans Nausicaa. Londres était son rêve, et il voulait la soutenir autant qu’il le pouvait et l’aider à le réaliser. Mais il ne pouvait s’empêcher de se demander ; où était sa place, dans tout ça ?
Sortant de la poche de son manteau la petite carte où était inscrite l’adresse du salon de thé, Basile vérifia qu’il se trouvait au bon endroit, avant de pousser la porte. La petite cloche tinta, et il pénétra dans le lieu, qui semblait à première vue fort chaleureux. Un homme, la quarantaine, cheveux bruns un peu hirsutes, pas vraiment rasé de la veille mais tout de même plutôt propre sur lui, se leva de sa chaise et vint à sa rencontre.
« Monsieur Armand ! Un plaisir, un véritable plaisir. Enchanté, je suis Cyrus Delarue » Basile serra la main qui lui était tendue « Je suis bien heureux de vous revoir dans notre belle capitale et je vous remercie d’avoir accepté de me rencontrer. Je me flatte d’être friand de votre plume. »
« Tout le plaisir est pour moi Monsieur Delarue. Je dois bien admettre que vous avez attisé ma curiosité ; vous n’êtes guère rentré dans les détails dans le mot que vous m’avez fait parvenir. »
Son regard tomba sur l’assiette de macarons qui trônait sur la table, et il laissa échapper un sourire. Ce Monsieur Delarue était apparemment bien renseigné sur lui. Cela ne l’étonnait pas plus que ça, lui aussi s’était un peu renseigné sur son interlocuteur, et il avait appris que ce dernier exerçait en tant que détective privé dans la capitale. Il n’avait fait que rendre honneur à sa profession.
Basile pris place à la table, devant l’assiette de macarons.
« Magnifiques, vraiment magnifiques... »
Il se saisit d’une petite merveille, qu’il porta aussitôt à ses lèvres. Il croqua à pleine dents dans le petit gâteau et se laissa quelques instants pour profiter des douces saveurs qui comblaient déjà ses papilles. Cyrus avait bien choisi le salon de thé, c’était une adresse dont il ne manquerait pas de se souvenir. Une fois le premier macaron terminé, Basile reprit la parole (ainsi qu’un autre macaron) :
« Alors dites-moi… je peux vous appeler Cyrus ? De quoi souhaitiez-vous vous entretenir avec moi ? Vous avez toute mon attention. »
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( autour d'un macaron ) Et nul doute que messire Basile Armand s’était renseigné sur le nom Delarue. Après tout, il possédait une forme de curiosité des plus exquises de ce que Cyrus avait pu lire dans ses divers articles. Quel gâchis de le voir entre les mains des anglais. Cyrus se réinstalla confortablement, croisant les jambes alors que ses doigts se joignaient et s’entremêlaient, observant le plus jeune déguster la petite friandise de paradis. Il semblait savourer, preuve évidente que le perfide Albion ne savait guère comment gâter le palais délicat des français …. Etait-ce étonnant ? Cyrus en doutait. Et Cyrus doutait rarement. « Alors, dîtes-moi … je peux bous appeler Cyrus ? De quoi souhaitiez-vous vous entretenir avec moi ? Vous avez toute mon attention. » Oh, il espérait bien. Cyrus décroisa les jambes et se rapprocha légèrement, tentant de prendre une des plus sérieuses malgré un sourire qui ne faisait que de s’agrandir face à ce cher monsieur Armand. Plus les secondes s’écoulaient, plus il avait l’impression de croiser une version plus jeune, peut-être plus tenace ? Il espérait simplement que ses espoirs se voyaient confirmaient. « Je ne vois là aucun inconvénient, si vous me permettez de vous appeler Basile. » fit il avant de prendre une gorgée de son café. « Voyez vous Basile, je tenais déjà à vous souhaiter un bon retour sur nos merveilleuses Terres Françaises, en priant pour que les Anglais aient conscience de la petite perle qui se trouvait sur leur territoire. Même si je dois vous avouer que je doute qu’ils aient assez de nez pour reconnaitre le talent quand il se trouve devant eux. » Il déposa sa tasse et s’essuya la bouche avec une serviette avant de lancer un regard environnant, s’assurant qu’aucunes oreilles indiscrètes n’oseraient écouter leur conversation d’une quelconque manière. Il en allait pour leur protection, à tous les deux. C’était essentiel. Prenant un visage beaucoup plus sérieux, Cyrus se réinstalla correctement, collant son dos au dossier de sa chaise. « Voyez-vous, Monsieur, je suis en quête de vérité. Il s’agit là non seulement de mon métier mais aussi d’un trait de ma personnalité » commença-t-il. « Et je me flatte de savoir reconnaître des gens de la même trempe que moi. Et je pense, Basile, que vous êtes un de ces hommes qui aiment la vérité. Moi, ce que je souhaite, c’est exposé la vérité au grand jour, dévoilé au monde entier ce qui lui a été caché pendant des années. Au dépends de bien des risques bien entendu. » Il risquait sa vie, à chaque instant, à chaque seconde qui le poussait dans ses recherches. Et si Basile souhaitait ne pas mettre son existence en danger, il était dans son bon droit et Cyrus ne pouvait lui imposer plus qu’il ne le devait. « Avant de vous parler plus honnêtement, Basile, j’ai besoin de savoir si vous partager ces idéaux. Dans le cas contraire, il m’aura été un plaisir de vous rencontrer, mais cette collaboration s’arrêtera là. » Il ne pouvait prendre aucun risque. | ( Pando ) |
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Reprenant un air sérieux, Cyrus se pencha vers lui, tout en jetant un coup d’œil aux alentours pour s’assurer que personne ne prêtait trop d’attention à leur conversation.
« Voyez-vous, Monsieur, je suis en quête de vérité. Il s’agit là non seulement de mon métier mais aussi d’un trait de ma personnalité. Et je me flatte de savoir reconnaître des gens de la même trempe que moi. Et je pense, Basile, que vous êtes un de ces hommes qui aiment la vérité. Moi, ce que je souhaite, c’est exposé la vérité au grand jour, dévoilé au monde entier ce qui lui a été caché pendant des années. Au dépends de bien des risques bien entendu. »
Basile prit une gorgée d’eau pour laisser aux mots du détective le temps de s’imprégner dans son esprit. En quête de vérité oui, assurément. Le Parisien n’était pas du genre à se contenter de demi-réponses à ses questions. Il lui fallait la vérité, oui, pleine et entière. Et ses expériences récentes avaient jeté un éclairage nouveau sur cette notion. Depuis sa rencontre avec Mil, qui avait fait irruption dans son appartement pour l’interroger au sujet de mystérieux « manteaux noirs », et la conversation avec l’un d’entre eux qui avait suivi, Basile avait fait de nombreuses découvertes sur les sombres rouages qui animaient leur monde. Les pièces d’un puzzle qu’il ne parvenait pas à résoudre s’étaient accumulées, jusqu’à ce que Nausicaa, si précieuse Nausicaa, lui apporte la clé de l’énigme. Elle avait partagé avec lui tout ce qu’elle savait. Les Noés, les Akumas, les Exorcistes. La Guerre Sainte et ses enjeux dantesques, dont la plupart des gens ne soupçonnaient même pas l’existence. Le concept de vérité avait, depuis ce jour, pris pour Basile une toute autre dimension.
Nul besoin d’interroger Cyrus ; son regard suffisait à convaincre Basile que lui aussi avait parfaitement conscience des dangers qui guettaient celui qui s’intéresse de trop près à ce genre de mystère. Peut-être même encore plus que lui, qui après toutes ces révélations, s’était surtout rendu compte de l’étendue des choses qu’il ignorait.
« Avant de vous parler plus honnêtement, Basile, j’ai besoin de savoir si vous partager ces idéaux. Dans le cas contraire, il m’aura été un plaisir de vous rencontrer, mais cette collaboration s’arrêtera là. »
« Cher Cyrus, nous sommes sur la même longueur d’ondes. » il appréciait le franc-parler du détective ; pour le genre de mystère dont il était question, ils ne pouvaient se permettre de tourner autour du pot. « J’ignore quelle est l’étendue de vos connaissances concernant.. » la guerre sainte ? La face cachée du monde ? Il opta pour une formulation plus neutre, qui le protégerait davantage si jamais leur conversation parvenait à des oreilles mal intentionnées « cette vérité que vous évoquez. Mais si vous êtes aussi sérieux que vous le dites, vous prenez un énorme risque en me rencontrant aujourd’hui, n’est-ce pas ? Rares sont les vérités cachées sans raison. »
Il ignorait beaucoup de choses, certes, mais il pressentait bien le danger qu’on courrait à trop s’intéresser à ce genre de questions. Il n’avait pas vraiment envie qu’on retrouve un beau jour son cadavre au fond de la Seine, ou bien chez lui, baignant son sang, une balle fichée à l’arrière de la tête. C’était généralement le sort que l’on réservait aux journalistes trop curieux, qui avaient posé trop de questions sur des sujets trop sensibles. Jusque là, Basile s’était toujours débrouillé pour rester du bon côté de la ligne ; mais il sentait bien que s’il envisageait une collaboration avec Cyrus, ce n’était pas seulement sa réputation qui serait en jeu.
Une pensée lui vint au sujet de Nausicaa. Que ferait-il si on venait à la menacer, elle ? Devrait-il la prévenir avant, lui demander son autorisation ? Mais Nausicaa venait d’ouvrir sa boutique, elle n’avait certainement aucune envie de s’embarquer dans ce genre d’aventure. Ne pas écouter Cyrus jusqu’au bout reviendrait à se trahir lui-même ; il en était hors de question. Il ne quitterait pas ce salon de thé avant d’avoir entendu le détective et posé toutes les questions qui lui viendraient à l’esprit. Mais s’il acceptait de collaborer avec lui … quels seraient les sacrifices auxquels il devrait consentir ?
« Parlez-moi de vous, Cyrus. Qui vous êtes, comment vous en êtes arrivé à enquêter sur des mystères qui semblent si dangereux. Je veux tout savoir. »
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( autour d'un macaron ) Rares sont les vérités cachées sans raison. Cyrus avala une gorgée de son breuvage, se délectant du goût tant qu’il le pouvait en l’écoutant d’une oreille attentive. Il était vrai. Les puissants cachaient tant de choses dans leurs propres intérêts égoïstes. C’était d’une injustice des plus effroyables, bien loin de ses convictions. « Parlez-moi de vous, Cyrus. Qui vous êtes, comment vous en êtes arrivé à enquêter sur des mystères qui semblent si dangereux. Je veux tout savoir. » Hm. Cela semblait être une requête raisonnée. Après tout, il fallait être fou pour dévoiler ses secrets à un homme qu’on ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, sans connaître ses objectifs. Ici, chaque visage amical pouvait devenir un ennemi, pouvait renverser tout ce que vous avez toujours aimé, chéri, une information maladroitement communiquée pouvait conduire à des guerres dont seuls les grands avaient connaissances des raisons, laissant le bas peuple dans l’ignorance et continuer à jouer les pantins. Cyrus était un pion. Et il acceptait de jouer son rôle, c’était un fait. Un petit pion qui décidait de son propre itinéraire jusqu’à être rattrapé. Mais il se refusait d’être un pantin. Jamais. Le visage souriant et rayonnant de son adolescent. Et tous les secrets qui l’entouraient …. Il ne pouvait pas laisser l’unique héritage de sa femme devenir l’un de ces assassins, non pas sans avoir toutes les cartes en jeu et être prêt à les abattre pour remettre les compteurs à zéro. Cyrus déposa sa tasse et fixa son jeune interlocuteur. Il lui enviait presque sa jeunesse. « Et bien … Je me nomme Cyrus Delarue, humble détective parisien depuis maintenant plus de vingt-ans, » et par les dieux, il ne rajeunissait pas au fil des jours, bien au contraire. « J’ai eu la chance de me marier avec une femme merveilleuse et d’un caractère particulièrement fort. Elle n’était pas de celle qui se laisse abattre par le destin … plutôt à se relever, qu’importe le poids sur ses épaules et à se battre contre sa propre destinée pour obtenir ce qu’il désirait. » Il repensa à sa Prunelle. Si forte, si vaillante, si courageuse Prunelle. Il ne serait pas un tier de l’homme qu’il était sans elle. Une femme qui se redresse, la tête haute et qui n’accepte pas l’échec, qui le méprise même et qui s’accrocha à son existence de toutes ses forces. Cyrus était persuadé que sa défunte épouse l’aurait soutenu dans son choix. L’ancien garçon manqué aurait juré comme une poissonnière et aurait remué ciel et terre pour connaître la vérité. Il avait toujours fallu que Cyrus tempère ses ardeurs. « Malheureusement, » commença-t-il en fermant les yeux « la vie me la repris non sans un combat acharné. Mais même la plus courageuse des femmes est obligé parfois de plier le genou face à la maladie. Elle me laissa cependant un fils que j’aime tendrement. Un véritable petit rayon de soleil, à mon humble avis ! Mais … et bien, tous ces éléments de ma vie font que je ne peux plus faire marche arrière. » Comprenait-il ? Il était père de famille, il avait perdu sa femme … Son combat, sa vie entière était totalement dédié à s’assurer d’offrir à ce qu’il avait de plus beau un avenir meilleur. « Voyez-vous cher Basile … L’Humanité a toujours été les pantins des plus grands … Comme si les dés étaient faussés, nos décisions ne nous appartenant pas véritablement. Nous ne sommes que les outils pour que d’autres puissent atteindre leurs objectifs … Mon but est très simple : je veux rendre à l’Humanité ses dés, je veux que toutes les cartes soient entre ses mains pour que l’Humanité puisse choisir seule de son destin. Pas de manipulation, pas de mensonges … Juste les faits, la vérité sur cette guerre qui se passe dans l’ombre et qui écrit notre histoire à notre place. » Rendre les dés et qu’importe le résultat. Créer une avalanche … au dépend de sa propre vie. Qu’était-il à côté de la future génération déjà enchainée à une destinée qu’elle n’avait pas choisi ? En y regardant de plus près, ce jeune Basile aussi faisait parti de cette nouvelle génération. « J’ai le pistolet, je n’attends qu’une chose, avoir la balle pour le charger et tirer. » | ( Pando ) |
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Ils se ressemblaient beaucoup, Cyrus et lui. Malgré leur différence d’âge, il y avait quelque chose dans le regard du détective qui rappelait à Basile ses propres rêves de réussite, de grandeur, de vérité. Son désir brûlant, cet impératif qu’il ressentait au plus profond de lui même, de renverser la table, de comprendre le hasard et trouver un sens à cette vie, emprunter un chemin différent de celui qui avait été tracé pour lui au moment de sa naissance. Vaincre ce déterminisme était la raison de vivre du jeune Parisien, et il ne faisait aucun doute que Cyrus était lui aussi un homme de cette trempe. Un individu improbable, un original qui se lançait dans une quête qui le dépassait de très loin. Basile lui accordait toute son attention.
« Et bien … Je me nomme Cyrus Delarue, humble détective parisien depuis maintenant plus de vingt-ans. J’ai eu la chance de me marier avec une femme merveilleuse et d’un caractère particulièrement fort. Elle n’était pas de celle qui se laisse abattre par le destin … plutôt à se relever, qu’importe le poids sur ses épaules et à se battre contre sa propre destinée pour obtenir ce qu’il désirait. »
Cette description n’était pas sans lui rappeler quelqu’un d’autre, mais ce n’était pas vraiment le sujet. Les mots de Cyrus laissaient déjà entrevoir la suite de l’histoire, et Basile craignait qu’elle ne soit pas des plus heureuses. Les yeux du détective se fermèrent, comme pour le protéger de souvenirs douloureux.
« Malheureusement, la vie me la repris non sans un combat acharné. Mais même la plus courageuse des femmes est obligé parfois de plier le genou face à la maladie. Elle me laissa cependant un fils que j’aime tendrement. Un véritable petit rayon de soleil, à mon humble avis ! Mais … et bien, tous ces éléments de ma vie font que je ne peux plus faire marche arrière. »
Basile hocha la tête, désolé pour son interlocuteur. Du haut de ses vingt-cinq ans, il ne pouvait sans doute pas réaliser pleinement à quel point Cyrus devait tenir à son fils, seul héritage laissé par sa défunte épouse. Restait à savoir comment s’articulaient ces différentes informations, et quel rôle tenait le fils dans la folle quête de son père.
« Voyez-vous cher Basile … L’Humanité a toujours été les pantins des plus grands … Comme si les dés étaient faussés, nos décisions ne nous appartenant pas véritablement. Nous ne sommes que les outils pour que d’autres puissent atteindre leurs objectifs … Mon but est très simple : je veux rendre à l’Humanité ses dés, je veux que toutes les cartes soient entre ses mains pour que l’Humanité puisse choisir seule de son destin. Pas de manipulation, pas de mensonges … Juste les faits, la vérité sur cette guerre qui se passe dans l’ombre et qui écrit notre histoire à notre place. »
Cette guerre qui se passe dans l’ombre. Enfin, les mots étaient prononcés. Basile tendit une main vers l’assiette de macarons, seulement pour tâter la surface blanche et froide de l’assiette en céramique, sur laquelle il ne restait que des miettes. Un instant de consternation – était-ce vraiment lui qui avait englouti tous les macarons, sans même s’en apercevoir ?- puis quelques secondes de silence, le temps que les mots du détective fassent leur chemin dans la tête de Basile. Et Cyrus de conclure sa tirade :
« J’ai le pistolet, je n’attends qu’une chose, avoir la balle pour le charger et tirer. »
Basile planta son regard dans celui, si semblable, du détective. Et c’est avec un ton sérieux qu’on ne lui connaissait pas beaucoup qu’il répondit ;
« Comment puis-je vous aider, Cyrus ? »
Il n’y avait pas davantage de temps à perdre en bavardages. Les propos, la personne même de Cyrus, avaient fini par le convaincre qu’ils jouaient dans la même équipe. Il ignorait comment le détective avait réuni suffisamment d’informations à son sujet pour lui accorder sa confiance - il s’agissait là d’un secret professionnel, sans nul doute – mais leurs efforts convergeaient dans la même direction, Basile n’avait aucun doute à ce sujet.
« En fait, nous devrions peut-être avoir la suite de cette conversation dans un endroit plus tranquille. Je peux vous proposer mon appartement, qui n’est pas très loin… ou bien votre bureau, si vous préférez ? Vous devez forcément avoir un bureau. Un cabinet ? Une agence ? Enfin, vous avez compris l’idée. »
Joignant les gestes à la parole, Basile se leva de sa chaise, pris son manteau, et pendant qu’il l’enfilait, fit signe à un serveur qu’il prendrait une boîte à emporter de ces délicieux macrons. Une boîte de 12 s’il vous-plaît. Puis ils quittèrent le café, pour rejoindre un endroit où des oreilles indiscrètes ne risqueraient pas d’écouter leur conversation.
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( autour d'un macaron ) « Comment puis-je vous aider, Cyrus ? » Ah. Voilà ce qu’il espérait. L’ainé lâcha un sourire satisfait avant de décroiser les jambes. Ce qu’il attendait de ce jeune talent, de ce jeune prodige … Cyrus allait pour lui proposer d’aller dans un endroit bien plus tranquille, à l’abris des oreilles indiscrètes qui auraient pu mettre la main sur de précieuses informations ou mettre la vie en danger de ce jeune homme qui avait la vie devant eux. Mais l’esprit vif de Basile n’était visiblement plus à prouver que déjà, il faisait honneur à sa réputation. « En fait, nous devrions peut-être avoir la suite de cette conversation dans un endroit plus tranquille. Je peux vous proposer mon appartement qui n’est pas très loin … ou bien votre bureau, si vous préférez ? Vous devez forcément avoir un bureau. Un cabinet ? Une agence ? Enfin, vous avez compris l’idée. » Et le garçon ne perdait déjà pas de temps, il se levait et mettait son chapeau, action que l’ainé suivit avec un sourire amusé au visage. L’homme se leva et enfila son manteau et son chapeau avant de faire signe d’au revoir à l’équipe de ce merveilleux salon. Il mit les pieds dehors avant de s’étirer longuement, regardant à droite et à gauche, s’assurant qu’aucune oreille indiscrète ne trainait. C’était devenu là un rituel depuis qu’il s’était mis à fouiner là où les manipulateurs de ce monde n’appréciait guère. Montrant une direction d’un bras, Cyrus ouvrit la marche, bien familier de chaque pavé de cette merveilleuse ville qu’était Paris. « Je possède un bureau dans le cœur de Paris. Un endroit très agréable où je reçois mes clients et où je centralise les informations que je possède … Une agence aurait attiré bien trop l’attention. Après tout, un détective se veut d’être discret et de posséder toutes les ressources nécessaires pour s’échapper rapidement si le besoin s’en fait ressentir. » Et il aurait aimé se vanter que cela venait de son initiative. Mais c’était bien sa défunte femme qui lui avait tiré les oreilles pour qu’il dispose d’un endroit discret, là où lui ne désirait que faire étalage de son succès. Cette dernière avait visiblement eut une très bonne intuition quant aux évènements présents. Tournant la tête vers Basile, l’ainé eut un sourire bien aimable. « Je vous aurais bien proposé une association définitive, mais avec vous vivant sur le sol d’Albion, cela serait bien trop compliqué à mettre en place. » Et puis fricoter avec les anglais ? Non merci. | ( Pando ) |
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Et pourtant, Basile n’avait aucun regret. L’adrénaline, l’appel de l’aventure, le mystère et le danger, tout cela lui parlait, résonnait au plus profond de son être. Cyrus avait vu juste ; il n’était pas homme à se défiler devant le danger. Risquer sa peau pour percer les secrets de ce monde : si c’était le prix à payer, ainsi soit-il. Parce qu’une vie sans danger ne vaut pas la peine d’être vécue ; c’était sa conviction.
Mais c’était sans compter la petite voix dans sa tête qui lui susurrait ; Et Nausicaa dans tout ça ?
« Je possède un bureau dans le cœur de Paris. Un endroit très agréable où je reçois mes clients et où je centralise les informations que je possède … Une agence aurait attiré bien trop l’attention. Après tout, un détective se veut d’être discret et de posséder toutes les ressources nécessaires pour s’échapper rapidement si le besoin s’en fait ressentir. »
Basile hocha la tête, cela faisait sens. Lui-même devrait songer à sécuriser son appartement, s’il prévoyait de se reconvertir en agent secret. Pardon, détective. Dans le cas de Cyrus, la frontière entre les deux était floue. Ce dernier d’ailleurs, se tourna vers lui pour lui annoncer, avec un sourire :
« Je vous aurais bien proposé une association définitive, mais avec vous vivant sur le sol d’Albion, cela serait bien trop compliqué à mettre en place. »
Avec lui vivant sur le sol d’Albion. Trop compliqué à mettre en place.
« Ce n’est pas définitif. »
Lui-même était surpris par le ton assuré de sa réponse. Pas définitif ? et il voyait le regard vairon de Nausicaa se poser sur lui, il imaginait ce regard se voiler, les larmes apparaître au coin de ses yeux. Ce regard s’emplir d’une multitude d’émotions ; la tristesse, la colère, la déception ; l’amour, malgré tout. Il ne voulait pas la trahir, il ne voulait pas l’abandonner.
Il ne voulait pas vivre à Londres.
Il voulait vivre avec Nausicaa.
Il voulait suivre Cyrus.
Il voulait la protéger.
Il voulait la vérité.
Il voulait rester à Paris.
Basile, qui ne souhaitait pas s’étendre davantage sur le sujet, garda le silence. Si Cyrus était venu le voir, c’est qu’il sûrement parce qu’il avait besoin d’aide. Il avait besoin de quelqu’un de compétent, de quelqu’un qui saurait protéger ses secrets. Basile voulait être cet homme-là.
C’était l’occasion d’une vie.
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• Négocier la vérité — Hilda 40
• Miroir du passé — Disciple 10
( autour d'un macaron ) Cyrus se stoppa presque brusquement, surpris par le ton si assuré de son jeune acolyte, avant de sourire, enivré par cette situation. Ce n’était donc pas définitif … Voilà une grande nouvelle, n’est-ce pas ? Les diables rouges n’avaient pas encore corrompu et perverti son esprit. Cyrus eu un très léger rire en avançant dans ces rues qu’il connaissait sur le bout du doigt, jusqu’à ses histoires les plus fantasques, acquiesçant face à cette phrase. « C’est très agréable à entendre mon cher ami. Si vous êtes intéressé, je pourrai vous proposer mon modeste logis comme lieu temporaire. Il est vrai que renoncer à Paris et à ses charmes eut être particulièrement compliqué. Surtout quand on souhaite rester dans le feu de l’action et que l’on cherche à se fournir les informations nécessaires pour le bon déroulement d’une affaire. » Paris. La France. Cyrus pouvait se sentir fier de sa ville. C’était son terrain de jeu, de chasse. Il savait où trouver les informations, qui interroger … Et ce jeune homme ? Basile ? Il était une pièce unique, inimitable. Il avait l’apparence, l’esprit, le cœur et la jeunesse. Qui sait ? Peut-être que si monsieur Armand souhaitait se reconvertir, Cyrus pourrait en faire son apprenti ? Amaury ne semblait guère intéressé par l’affaire familiale après tout et il n’était guère le genre d’homme à forcer son garçon à faire quoique ce soit. Un tort pour certain, mais que voulez-vous ? Il était impossible pour le vieux bougre de dire non aux yeux célestes du jeune homme. Cyrus continua sa marche en silence, un fin sourire aux lèvres. Il ne voulait guère attirer l’attention en bavardage inutile, attirant de potentielles oreilles indiscrètes. La balade lui sembla bien courte alors qu’il arrivait au batiment qu’il ouvrit, souriant à la logeuse qui ne le connaissait que trop bien maintenant, derrière ses grandes lunettes. La vieille dame fut surprise de voir un garçon suivre son locataire mais ne dit rien. Tout le bâtiment avait connaissance du métier de ce cher Monsieur Delarue. Prestement il monta les marches avant d’ouvrir la porte de son merveilleux bureau. Des effluves de cafés et de cigarettes s’en échappèrent, ainsi l’odeur si particulière du papier. Cyrus pénétra son antre et laissa le garçon entrer avant de fermer la porte derrière lui. Ce bureau était un étalage de journaux, de livres, de carnets et de feuilles volantes. L’homme proposa un fauteuil en velours bleu à son invité avant de se mettre à faire du café. « Sachez monsieur Armand que j’ai connaissance des risques que nous prenons tous les deux » fit-il en faisant bouillir l’eau, de l’autre pièce qui servait de petite cuisine. « Et que je suis prêt à tomber pour cette vérité. Mais je ne veux imposer cela à personne … Je comprendrai donc si vous souhaitiez vous associer mais garder une échappatoire ou une place discrète. Vous êtes jeune, vous avez la vie devant vous, là où j’ai déjà vécu. Je connais l’amour avec un grand A, le bonheur de tenir son enfant dans les bras, une carrière relativement correcte … » Bien que les factures pussent se montrer salés. Il revint avec le café et le posa sur son bureau. « Mais je n’oserai jamais de vous proposer de vous arracher votre vie. » | ( Pando ) |
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