( négocier la vérité ) Un réseau d’espionnage ou d’intelligence tout du moins. C’était quelque chose qui était tombé dans l’oublie rapidement pris par une marée d’autres informations mais aujourd’hui, il s’était avéré que lié ses forces avec d’autres – certainement bien plus documentés que lui, simple détective parisien – était la meilleure chose à faire. Cyrus s’était donc rendu un jour, glissant un papier sur le comptoir en commandant un Earl Grey avec sa demande. Une demande portant sur cette fameuse guerre sainte. Une envie de faire éclater au monde entier, de faire prendre conscience aux habitants du monde entier des menaces qui se trouvaient autour d’eux. C’était donc pour cette raison que, en cette fin juin, Cyrus sirotait un thé, les jambes croisés et le regard rivé sur le journal qu’il tenait de sa main libre, cherchant de son œil expert la moindre information, des petits macarons trônant sur une assiette peinte avec énormément de goût. Le thé était délicieux aussi … Comme quoi, cette agence aimait être caché derrière les enseignes de bon goût. « C’est un excellent alibi, à n’en pas douter … » se souffla-t-il a lui-même en laissant ses yeux se perdre sur les petites annonces. Certains auraient été à penser qu’un lieu lugubre aurait été une excellente cachette mais il n’en était rien aux yeux du détective. Cyrus avait appris avec soin que c’est derrière les plus belles robes que l’on cachait le plus de choses. La devanture du salon de thé sous entendait une clientèle aisée, personne ne pourrait penser qu’un salon où ces dames aimaient venir à raconter des cancans – et oui, Cyrus était déjà au courant que Monsieur de Montaigneux avait mise enceinte la cousine de sa femme, Mademoiselle de Presure, il n’y avait rien à glousser là-dedans – et ces messieurs fumer un cigare cachait en vérité un réseau d’espionnage bien ficelé. Pour être honnête, Cyrus n’avait aucune idée d’où se trouvait le quartier général de ce réseau, voire même s’il était originaire de France. Si ce n’était pas une preuve de talent … La clochette retentit, soulignant l’arrivée d’un nouveau client et les yeux de l’adulte se posèrent immédiatement sur celle-ci, se redressant et décroisant les jambes. Il était l’heure. | ( Pando ) |
négocier la vérité ○ hilda
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Ayant eu le coup de foudre pour un certain Malcolm Luverier, elle veut faire des Pacis son équipe de Totally Spies pour impressionner son amant, même si les Pacis trouvent ça légèrement trop flashy.
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La Guerre Sainte était un sujet particulièrement sensible, plus sensible que les autres affaires que l'agence avait traité. Bien trop important pour être ignoré, le message devait être lu et Hilda devrait prendre une décision. Elle n'avait pas oublié les divers tragédies de la Guerre Sainte, elle avait baigné dedans depuis son enfance. L'ancienne agence travaillait déjà pour la Congrégation, elle travaillait aussi pour eux d'une certaine manière. Mais aujourd'hui, elle vendait ses informations au plus offrant ou à ceux qu'elle avait choisi. Elle avait choisi son chemin après leur trahison et elle ne regrettait rien.
Rhea entra dans la pièce, avec la lettre. Celle-ci n'attendit pas pour la tendre à sa mère adoptive. Hilda attrapa la lettre soigneusement avant de l'ouvrir, écoutant les explications de sa fille. Cette lettre venait de Paris et les agents sur place avaient déjà fait un rapport sur l'expéditeur. Rhea quitta la pièce, le rapport également posé sur le bureau de la directrice. Elle savait qu'il fallait laisser Hilda en paix, pour qu'elle puisse réfléchir, peser le pour et le contre. Mais sa décision fut prise rapidement.
Elle rencontrerait cet homme.
Rendez-vous convenu, Hilda avait voyagé jusqu'à Paris, en bonne compagnie. Elle devait rencontrer l'expéditeur, Cyrus Delarue, dans un des salons de thé de l'agence, l'endroit le plus sûr et le plus discret pour qu'ils ne soient aucunement dérangés. La clientèle savait lorsqu'il fallait partir, lorsqu'il fallait laisser place aux négociations. Seule, elle pénétra dans le salon de thé. Monsieur Delarue était assis à une table. Elle sut tout de suite de qui il s'agissait, étant donné qu'elle avait eu une description physique détaillée de sa personne. À son entrée, les clients sortirent un à un, les employés s'éclipsèrent dans l'arrière boutique, laissant Hilda s'installer en face de l'homme.
— Monsieur Delarue
Dit-elle, pour le saluer respectueusement.
— J'espère que je ne vous ai pas trop fait attendre. Je serai votre interlocutrice, pour ce rendez-vous.
En dire un peu, pas beaucoup.
À voir ce qu'il en ressortirait.
Que les négociations soient ouvertes.
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( négocier la vérité ) « Si l’on m’avait annoncé que l’agence m’enverrait une Rose, j’aurai fait l’effort de mettre de bien plus jolis vêtements. » Une rose. Charmante en apparence mais redoutable avec leurs épines. « Sachez que je remercie chaudement l’agence d’avoir répondue à ma requête. Et l’intérêt de l’agence ne peut que confirmer, à nouveau, la véracité des faits qui m’ont été rapporté. » Cyrus se leva, poliment, distinctement pour l’inviter à s’asseoir en face de lui avant de lui tendre l’assiette de macarons. Après tout, ce n’était pas parce qu’ils étaient maintenant en affaire qu’il fallait se priver des gâteries de ce monde. Lui ne se priva pas pour en attraper un et le faire rouler entre ses doigts avant de croquer dedans, laissant le sucre émerveiller ses papilles et éveiller son cerveau grâce aux sucres rapides. « Bien. Je ne tournerai pas autour du pot, cela serait fort mal appris de ma part. Surtout que je ne doute aucunement que votre agence s’est donné plaisir à enquêter sur moi au préalable. » Amaury était certainement découvert. A moins qu’ils ne se soient limités à lui, ce qui l’arrangerait grandement. « Et je ne vais pas vous cacher mon objectif : je connais l’existence de la Guerre Sainte, ses enjeux … Mais je ne peux nier qu’il me manque quelques détails qui attirent particulièrement mon attention. Vous savez … Pour voir le tableau dans son ensemble. » Il imagea en levant sa main et la balaya sur le côté. Ces minuscules détails, ces sous-groupes, les organisations au sein des grands clans. Il lui manquait si peu et tellement en même temps. « Ce que je désire mademoiselle, c’est négocier avec vous la vérité. Je vais l’éclater au grand jour. Et après les évènements du Vatican cela ne devrait pas être bien compliqué … » Ce fameux Josef faisait partie de ses zones d’ombres néanmoins. Il joignit ses doigts entre eux, les coudes sur les accoudoirs. « Mon but ultime étant de dévoiler la vérité aux civils, aux gens de tous les jours qui sont en droit de savoir ce qu’il se passe, pourquoi est-ce que leur quotidien vole en éclat … et bon nombre d’akumas ne seraient guère créer si le peuple était au courant des manigances qui se trament dans l’ombre. » Il serra ses doigts entre eux, les sourcils se fronçant. S’il avait su avant … Peut-être qu’il aurait pu aider Amaury. Peut-être qu’il aurait pu mieux le comprendre au lieu de le laisser souffrir et lui offrir des sourires des faux semblants ; son précieux Amaury. « Je vous laisse le choix de décider si cet entretien peut continuer ou non. » ’arrivée d’un nouveau client et les yeux de l’adulte se posèrent immédiatement sur celle-ci, se redressant et décroisant les jambes. Il était l’heure. | ( Pando ) |
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Chaque détail que ce Monsieur Delarue laissait transparaître, Hilda le nota. Il ne se doutait même pas qu'il avait affaire à la directrice de l'agence qu'il avait contacté. Sans compter comment il l'avait appelée. Une rose. Etait-il juste poli ou cherchait-il déjà à lui soutirer des informations alors qu'elle venait seulement d'arriver ? Quoi qu'il en soit, elle prit place, décalant légèrement la chaise pour ne pas être tout à fait en face de lui. Un geste qui en disait beaucoup, si tant est qu'il arrive à déchiffrer ces intentions. Il prendrait un certain plaisir à chercher, elle avait cru comprendre. Elle avait, naturellement, lu son fichier avant d'arriver. Mais elle appréciait toujours voir de ses propres yeux. Elle préférait recueillir elle-même ses informations. Un peu compliqué, ceci dit, étant donné qu'elle doit gérer l'agence. Mais le sujet était bien trop important. Et il l'avait remarqué, il le savait. Il allait tout de même assez loin dans ses propos. Prétentieux ? Peut-être. Le temps le dirait. — Avez-vous seulement évoqué la possibilité que l'agence veuille admirer de ses propres yeux la bêtise d'un homme ? Le voir se planter en beauté n'était pas un objectif. Le freiner, en revanche, pouvait en être un. Elle ne fit aucune remarque sur ses premières paroles, il n'y avait aucune utilité à cela, elle avait déjà commenté dans ses pensées. Elle était là pour leur entretien, après tout. Même si elle venait elle-même de faire un écart. Un employé apparût discrètement pour déposer une tasse de thé devant Hilda, après l'avoir saluée, et repartit aussi vite qu'il était arrivé. Il ne tarda pas à annoncer la raison de l'entretien, ce qu'elle attendait. Il était naturellement évident qu'elle avait enquêté à son sujet, mais elle ne s'attarda pas sur cela, et continua de l'écouter attentivement. Elle porta à ses lèvres la tasse de thé pour en boire une gorgée. Et ce qu'il disait l'intéressait. Alors, elle ne le coupa pas. Elle attendait. Et elle fit bien d'attendre. Il voulait faire éclater la vérité. Il souhaitait négocier avec l'agence, la vérité. C'était audacieux de sa part, elle le reconnaitrait volontiers. Savait-il réellement dans quoi il s'engageait ? Savait-il qu'il risquait la mort à chaque mot qu'il prononçait ? Et si l'agence voulait le faire taire ? Etait-il seulement conscient ? Oh, elle ne le savait pas. Elle pouvait se lever et le tuer, sans que personne ne sache, personne ne s'en rende compte. Tout le monde garderait le secret. Elle écoutait son raisonnement. Mais il y avait plusieurs choses qu'elle ne comprenait pas, qu'elle ne tarderait pas à lui dire. Et il lui laissait le choix de continuer cet entretien ou non. Elle ne parla pas tout de suite. Elle prit une nouvelle gorgée de thé sans quitter Monsieur Delarue des yeux. — Je n'aurai que deux questions, à ce stade. Ne pensez-vous pas que dévoiler la vérité causerait une panique sans précédent ? Vous arguez que bon nombre d'akumas ne seraient pas créés si le peuple était au courant ; et si le nombre d'akuma augmentait, à cause de cette panique ? Pourrez-vous seulement assumer les conséquences de vos actes ? Pourrez-vous seulement vivre en sachant que vous êtes la cause de la panique qui régnera en maître dans les rues? Pourrez-vous seulement vous regarder dans le miroir et vous dire que vous avez fait le bon choix ? |
( quiet now, you're gonna wake the beast )
Re: négocier la vérité ○ hilda
( négocier la vérité ) Alors quand sa charmante interlocutrice ouvrit la bouche, Cyrus haussa simplement un sourcil. « Je n’aurai que deux questions, à ce stade. » Seulement deux ? Et bien, cela s’annonçait compliquer pour les affaires de Cyrus. « Ne pensez-vous pas que dévoiler la vérité causerait une panique sans précédent ? Vous arguez que bon nombre d’akumas ne seraient pas créés si le peuple était au courant ; et si le nombre d’akuma augmentait, à cause de cette panique ? » Cyrus pinça les lèvres avant de croiser les bras, réfléchissant … Serait-il assez fort pour choisir cette option ? Les chances n’étaient pas nulles, bien au contraire. Il n’avait pas besoin d’être un grand mathématicien pour le savoir. Et pourtant … Juste pourtant. « Qu’il en soit ainsi alors. » fit-il simplement en décroisant les bras, les posant sur les accoudoirs. « Mon but ici est de rendre aux mondes ses dés qui lui ont été volé. L’avenir, comme un jet de dé, est incertain … Que l’Histoire s’écrive comme elle doit s’écrire. Qu’importe la finalité, elle aura été décidée par le peuple et non par des forces supérieures. Je ne doute pas que vous puissiez travailler pour eux. Mais si je dois tirer une balle dans la fourmilière pour faire éclater la vérité, rendre à tout à chacun le droit de décider de son destin et d’aller à la rencontre de leur destin … J’accepte d’être le bouc émissaire. J’accepte d’être celui qui précédera le chaos. » Pourtant il leva l’index avec un sourire qui se voulait un tantinet arrogant. « Si chaos il y a … Car après tout, les dés n’ont pas été jeté depuis bien longtemps. Qui sait ce qu’il en résulterait ? » | ( Pando ) |
Re: négocier la vérité ○ hilda
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Questions posées, réponses attendues ; et monsieur Delarue se fit attendre. Et c'était compréhensible, après tout une réponse trop hâtive ne montrait qu'une chose : l'incapacité de réflexion. Et pour un homme dans sa position, la réflexion était primordiale ; il connaissait les risques, mais il fallait trouver de même réfléchir aux conséquences. Seuls les idiots ne prenaient pas le temps de la réflexion, peu importe la réponse qui sera donnée. Et c'était ce que voulait voir (savoir) Hilda ; était-il un simple fauteur de troubles ? Ce serait dommage qu'elle doive l'éliminer ; sans que personne ne le sache, sans que personne ne se souvienne de cet évènement. Accepter de prendre des risques était une chose, assumer les conséquences en était une autre. L'espionne était curieuse : quel serait le choix de Delarue ?
Et paraissait-il qu'il prendrait les risques qui s'imposaient. Un but bien noble qu'il décrivait ; mais se rendait-il seulement compte qu'elle pouvait le tuer de sang froid pendant cette entrevue ? Que personne ne saura ce qu'il s'était passé ici ? Elle pouvait l'assassiner, ici et maintenant ; elle avait été entraînée pour ça et elle n'avait pas besoin d'arme pour le faire. La mort ne lui faisait pas peur et cela cachait quelque chose ; comment avait-il découvert la Guerre sainte ? Par hasard ? Ou un de ses proches était potentiellement lié à la guerre ? Tant d'hypothèses, tant de questions sans réponses. Il acceptait d'être un bouc émissaire mais si elle souhaitait réellement l'arrêter, ici et maintenant, son combat aurait été vain. Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il avait pensé à cette éventualité ; d'être assassiné sans avoir l'aide de l'agence.
— Donc vous n'avez aucun problème à être la pièce de l'échec qui provoquera guerres civiles et chaos sur son passage ?
Dit-elle, réellement intriguée par son chemin de pensée. À la levée de son index, dans un autre contexte, le sourcil d'Hilda aurait pu se lever d'étonnement ; mais elle restait stoïque.
— Avez-vous assez foi en l'humanité pour penser à l'éventualité qu'elle se soulèvera contre les forces supérieures? La révolution est une chose, nous parlons de guerre dépassant l'entendement.
La directrice attrapa sa tasse de thé pour en boire une gorgée avant de la reposer, regardant son interlocuteur dans les yeux.
— Monsieur Delarue, vous vous doutez que je peux vous éliminer ici et maintenant, n'est-ce-pas ? Si vous êtes aussi déterminé que le montre vos paroles, vous avez pensé à cette éventualité et avez pris les mesures qui s'imposaient, n'est-ce-pas?
Avez-vous un deuxième plan, Cyrus Delarue ?
Dites moi que vous n'êtes pas juste un illuminé ;
Re: négocier la vérité ○ hilda
« Tout d’abord, Mademoiselle … Sachez que je vous remercie de me traiter d’égal à égal dans cette discussion. Si cela doit être ma dernière, elle aura été fort plaisante. »
Un petit rire, amusé, égayé.
« Malheureusement, je ne suis point encore assez vieux et sénile pour croire que venir ici et dévoiler mon plan serait sans aucun risque. Après tout, qui sait ? Vous travaillez peut-être pour mon ennemi et je perds actuellement mon temps. » Il haussa les épaules en commençant à énumérer sur ses longs doigts toutes les possibilités de morts. « Je mourrai peut-être empoissonné par ce succulent thé, ou égorgé en vous parlant ? La possibilité de me prendre une balle en quittant le lieu est aussi envisageable même si une attaque au couteau passerait bien plus inaperçu. Il serait alors facile de faire croire à un malheureux vol qui aurait mal tourné. »
Il cessa son petit jeu et retourna son intention sur la concernée, la principale.
« Comme je vous l’ai dit, Mademoiselle … J’ai accepté la possibilité d’être le pion qui engendrera le chaos. Je suis prêt à mourir pour cette cause et pour ce que je pense être juste. De ce fait, il aurait été fou de préparer un coup d’Etat mondial à moi-seul. J’ai des alliés. » Et quels alliés mon dieu. « Des gens particuliers, différents dirons nous … Haut en couleur. Si je venais à tomber durant cette entrevue ou durant une de mes missions, ils seraient là pour récupérer mon labeur et prendre ma suite. »
Il leva les bras en lâchant un énième rire gêner, commençant à se détendre malgré la tension évidente, ayant fait la paix avec son potentiel funeste destin.
« Le plan initial reste de vivre bien entendu. » Pour Amaury. Pour son futur. « Mais je ne suis pas assez naïf pour croire en un monde parfait sans sacrifice. Notamment le mien. » —