✲ Wanted : en norske vendetta ! ✲ Ft. S. Abbott
Caëlum faisait face au paysage que – chaque jour – lui offrait sa fenêtre. Installé sur son siège comme un légume, vide de toute énergie, le jeune norvégien ne semblait pas plus vivant qu'un maudit cadavre en putréfaction. Son regard si vermeille paraissait paradoxalement éteint. Un regard de braise ne donnant plus signe de la moindre étincelle... C'était d'un triste, et cela reflétait parfaitement la vie du jeune garçon fraîchement différent. Si quelque chose se passait lorsque la colère et l'envie de solitude étaient trop présentes, Caëlum ne savait absolument pas ce que c'était, ni même qui semblait l'animer. Ne pouvait-on donc jamais le laisser en paix ? Fallait-il toujours que quelqu'un le tourmente, se prenne à jouer avec lui ? Avec sa vie et ses sentiments ? Avec ses Obsessions, qui faisait partie de sa vie.
D'ailleurs, le norvégien se gratta le derrière du crâne pendant plusieurs secondes, fixant toujours le même arbre décoré de neige aussi blanche que sa peau. Certaines petites peaux se fixèrent sous ses ongles qu'il ôta bien rapidement d'un geste automatique. L'envie de gratter prenant le dessus mais désormais sur le haut de son crâne, Caëlum frotta à l'aide de la paume de sa main avant de joindre sa deuxième main, et de gratter frénétiquement avec ses ongles. Ses cheveux, virevoltant sous les griffures, partirent dans tous les sens tandis que le jeune garçon s'énervait tout seul. Déclenchant tout seul une tempête de neige dans son salon, le norvégien piqua une colère noire suite à démangeaisons causées par ses propres doigts.
Sa pièce se retrouva bien vite enneigée et glaciale. Chose qui ne l'ennuyait pas le moins du monde. Il vivait seul, et comme si c'était depuis toujours tant cela faisait longtemps. Pourtant, après cette colère déchaînée qui passa bien vite... Caëlum se décida à sortir, comme si de rien n'était, parcourant les ruelles où personne n'était, que personne ne fréquentait.
Devant la tâche difficile, voire même impossible à exécuter, le norvégien abandonna sa quête et décida de parcourir les environs de sa petite demeure. A côté se situait un champ où une rivière le séparait d'un autre. Décorée par des arbres, la rivière, en ce lieu, était la plupart du temps presque qu'entièrement gelée. Ce qui donnait un charme fou au site. Caëlum se posa dans l'herbe glacée afin d'admirer ce paysage de plus prêt, celui qu'il regardait inexorablement par sa fenêtre incapable d'en détourner le regard.
« Hvor herlig*. » fit-il pour lui-même.
Quelle merveille*, en effet. La neige dans les plaines sublimait le tableau et donnait un charme sans limite. Quelque chose de fabuleux, de... Quelque chose qui fascinait le jeune homme depuis des jours, des nuits, des années... Depuis tout ce temps, jamais il n'était parvenu à détacher son regard de ce paysage, de ces arbres, de cette scène. Inlassablement. Chaque jour, c'était toujours la même chose, et il ne pouvait s'empêcher de changer cette maudite habitude qui le prenait chaque fois qu'il passait devait la fenêtre, chaque fois qu'il finissait de distribuer le journal.
« ... » soupira-t-il, seul.
Ainsi Caëlum sombre dans le Maelström qu'était ses pensées pour ne plus jamais en ressortir et se demanda... Ce qui pouvait pousser les gens à préférer la compagnie plutôt que la solitude. Qu'est-ce qu'ils ont a envié à ce moment de compagnie où tu ne sais pas si l'individu qui te fait fasse est sincère ou simplement poli ? Ils n'étaient tous que des Menteurs, et des Manipulateurs, Caëlum le savait plus que quiconque, et personne ne daignait à ouvrir les yeux. On n'était jamais mieux servi que par soi-même, le norvégien le savait ! Et celui-ci était décidé à ne jamais plus côtoyer qui que ce soit de manière répétée, et intime. Non jamais plus. Ce serait encore des plaies à panser, qui se rouvriraient face aux vagues de souvenirs, créant de la Douleur et du Désespoir...
De ses fins doigts, Caëlum créa un bonhomme de neige plutôt bien réussi. Cela faisait quelques jours qu'il s'entrainait concernant son don, et plus le temps passait, plus ce qu'il entreprenait était réussi. Quelque chose de valorisant pour le jeune garçon qui avait sans cesse la sensation de toujours tout rater.
Il transforma le bonhomme de neige en quelque chose d'un peu plus ressemblant à son père, et le réduit en miettes avec un mini pic de glace qu'il créa à partir de sa propre neige. Une scène dramatique dirait vous. Non, plutôt un fantasme non avoué concernant la mort imminente de son géniteur.
Soudainement, il entendit des bruits de pas venant doucement vers lui. Sans même tourner la tête, car assuré grâce à son dos, Caëlum plia ses jambes et les entoura de ses bras, toujours assis, collant ses genoux contre lui.
D'une voix peu assurée, et presque inaudible, le norvégien demanda à l'inconnu.
« Hvem er her ? » demanda-t-il en norvégien, pensant que l'individu venant à lui saurait qu'il demandait qui venait. Sans se douter une seule seconde que ce n'était nullement un villageois d'Oslo.
Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
J'avais recommencé les recherches que je menais afin de retrouver mes assassins. Et cela commençait à payer. Certes, je ne me souvenais toujours de rien ni de personne, si ce n'est de mon frère, mais en cherchant bien, j'avais peut être trouvé une piste.
En effet, en fouillant les journaux j'avais vu qu'une mafia norvégienne avait sévi dans Londres lors des années où j'avais trouvé la mort. Il était donc très probable que ce soit lié.
J'avais, informé les Noés de mon absence, et étais parti pour la Norvège
J'avais commencé par Oslo, et après avoir posé quelques questions, mais aussi torturé, voire tué, je me dirigeais vers un petit village plus au nord.
Alors que je traversais la grande place, les gens me dévisageaient. Rien de bien anormal, puisque je ne laissais jamais les gens indifférents, soit à cause de mon regard, soit parce que j'avais quand même l'air d'un cadavre ambulant. cependant, les regards étaient vraiment appuyés. Un enfant, me fixât alors du doigt et parlât à sa maman. Dans ses yeux brillaient des étoiles de respect. Je remarquais alors que je me promenais bras nus, sans manteau aucun, alors que chez la population, aucun espace de peau de paraissait. L'enfant devait me prendre pour un magicien capable de supporter le grand froid.
J'étais donc allé m'acheter un manteau et une écharpe, afin d'avoir l'air un peu plus normal, ce qui m'aiderait à poser des questions sans paraître plus suspect que je ne l'étais déjà.
Sans trop savoir comment, et ce malgré la petit taille du village, je m'étais perdu.
J'errais sans but réel, admirant la beauté du paysage. Toute cette blancheur était apaisante, et j'oubliais pendant quelques instants les raisons de ma venue.
Au détour d'un chemin, j'apercevais et me décidais à demander mon chemin. A la seule idée de parler à quelqu'un, je me sentais mal. Je n'aime vraiment pas les autres.
Je tapais à la porte, mais ne recevais aucune réponse.
Il me semblait entendre du bruit venant de derrière le bâtiment. J'en faisais le tour, et apercevait une silhouette, en train de jouer avec la neige.
Malheureusement, il semble qu'un squelette de métal vous prive d'une certaine discrétion, puisque la neige craquait sous mes pas.
Ce bruit effrayat le petit bout d'homme qui se recroquevillait. Il me parla:
« Hvem er her ? »
Même si je ne parlais pas norvégien, je devinais qu'il me demandait ce que je faisais ici.
J'essayais de réchauffer ma voix afin de ne pas l'apeurer d'avantage. En effet, même si je n'appréciais pas les gens, j'avais besoin de lui.
“Je suis désolé, je ne voulais pas vous dérangé, et encore moins vous effrayé. Je me suis perdu, pourriez-vous m'aider s'il vous plaît”
Je parlais doucement, espérant qu'il me comprenne. Et parlant, j'avançais pour me trouver à ses côtés.
Lorsque je vis son visage, j'eus un choc. J'avais l'impression de me voir moi. Des yeux tristes et vides, une pâleur presque cadavérique. Il n'avait pourtant pas l'air d'un akuma.
Je m'asseyais, les genoux ramenés contre ma poitrine, tout en gardant une distance respectable afin de ne pas l'effrayer.
“M'avez vous compris?”
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
✲ Wanted : en norske vendetta ! ✲ Ft. S. Abbott
Caëlum inspecta, par pur automatisme, l'homme qui venait de se présenter à lui. Cheveux noirs, yeux de la même couleur. Des traits tirés. L'individu paraissait totalement cadavérique, un peu comme le norvégien. En un sens, il vint à se retrouver dans l'inconnu qui se présentait à ses côtés. Celui-ci semblait gentil, et contrarié de l'avoir – semble t-il – effrayé. Le nouveau Noah ne supportait pas les gens, la sociabilité n'était pas son fort, car il n'avait plus aucune confiance en autrui. Confiance annihiler par sa propre famille qui l'avait traité différemment sous prétexte qu'il avait une maladie. Un comportement effroyable qui ne risquerait pas d'oublier, et encore moins celui de le garder dans l'enceinte de la demeure pour éviter une polémique et de noircir l'image de la famille aux yeux du peuple.
Se relevant et faisant désormais face à l'individu tout en gardant ses distances, Caëlum hocha la tête en signe de compréhension. Il parlait plus facilement norvégien c'était évident, mais dans ses heures vides, il s'était intéressée à la langue universelle qu'était l'anglais.
« Hva v- » commença-t-il dans sa langue, mais reprit avec la langue de son interlocuteur. « Que puis-je pour vous ? »
Replaçant son immense écharpe rouge, Caëlum repartit dans ses pensées. Que pouvait-il bien chercher en Norvège, dans un pareil endroit en plus, chez des gens immensément riches et avides de toute sorte de pouvoir ? D'autant plus qu'il avait carrément fait le tour pour le trouver, lui, un être de pacotille. Un être malade, et différent. Quelqu'un de dangereux qui plus est. Si seulement, cet homme le savait, alors il courrait, et fuirait, en prenant ses jambes à son cou. Ce serait tellement facile... Il suffirait à Caëlum de faire tournoyer de la neige autour d'eaux et l'inconnu partirait.
« Est-ce que vous vous êtes perdu ? »
Le plus discrètement possible, le norvégien recula de quelques pas encore, méfiant. L'individu semblait vraiment louche avec ce regard fatigué, et cette attitude. Pourquoi avoir fait le tour du domaine ? N'aurait-il pas pu frapper à une autre porte, si tenté qu'il l'avait fais ici ? Et s'il s'en prenait à lui pour une maudite rançon ? Est-ce que ses parents paieraient ou saisiraient l'occasion pour se débarrasser de lui ? Une légère panique.
« [color=#6495EDIkke drep meg* ![/color] » fit-il soudainement dans sa langue maternelle.
Tout ce qu'il voulait c'était vivre tranquillement. Il n'avait rien demandé à personne et ne voudrait plus jamais compté sur qui que ce soit. C'était terminé les efforts et les sacrifices. Il ne voulait plus jamais autant souffrir. Misérablement, Caëlum créa une boule de neige dans sa main dans un tourbillon de flocons, et se tenait prêt à réagir, pitoyablement apeuré par l'inconnu...
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Ne me tuez pas*
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
Le petit bout d'homme m'avait compris.
Il me fixa quelques instants, avant de se lever. Et voila, bravo Sebastian, il était effrayé. En même temps, qui ne l'aurait pas été ? La seule personne a avoir accepté mon vide sentimental était Michael. Comme il manquait... il aurait adoré venir ici. Il avait toujours aimé la neige. Lorsqu'il y en avait dans notre petit village, en Angleterre, ses yeux pétillaient et son visage s'illuminait d'un sourire. Alors que je m'enfonçais dans mes pensées, j'entendis la petite personne me parler.
« Que puis-je pour vous ? »
Sa façon de parler anglaise était jolie. Son accent durcissait les consonnes et faisait chanter les voyelles. Je voulais lui répondre, mais je remarquais qu'il s'était perdu dans ses pensées. Je ne voulais pas le brusquer, j'admirais donc un peu plus longtemps le paysage. Cependant, mes pensées me ramenèrent bien vite vers le jeune homme. Que faisait-il ici, alors que le froid semblait difficilement supportable pour les humains? Pourquoi était-il tout seul, alors qu'il était si jeune ? Jamais je n'aurais laissé Michael seul ici.
Il m' interrompit à nouveau.
« Est ce que vous vous êtes perdu ? »
Je m'apprêtais à lui répondre, mais vus qu'il reculait. Son mouvement était imperceptible pour le commun des mortels, mais désormais j'étais différent.
Qu'allais-je lui dire pour ne pas l'apeurer d'avantage? Je pouvais peut être me présenter? Lui dire qu'il n'avait rien a craindre, que je ne lui voulais aucun mal ?
Rah ! Pourquoi fallait-il que je sois aussi peu doué avec les autres ?! Reste calme Sebastian, s'énerver ne fera qu'empirer les choses.
Je me levais et époussetais le neige. Lorsque je relevai les yeux, je vis mon interlocuteur blanchir plus encore. À quoi pensait il ?
J'ouvrais la bouche pour lui parler, mais il fut plus rapide.
« Ikke drep meg »
La peur l'avait fait parler en norvégien. Je vis alors une chose étrange ( si tant est que quelque chose puisse être plus étrange que mon quotidien). Dans sa main se formait une boule de neige. Je fus sincèrement impressionné. J'en oubliais presque la raison pour laquelle le petit faisait ça.
Je décidais de reculer lentement du quelques pas, tout en lui montrant mes mains.
« Je ne te ferai rien ».
Je reculais encore, jusqu'à me prendre les pieds dans une pierre, ou je ne sais quoi, et tombai a la renverse. Était-ce une lueur d'amusement que je voyais dans ses yeux ? Parfait.
« Je m'appelle Sebastian » Je lui montrais ma poitrine.
« Je ne te veux aucun mal. Excuse moi de t'avoir effrayé, je ne voulais pas. Je me suis perdu. Sais-tu comment rejoindre le village ? »
En même temps que je lui parlais, mon esprit galopait. Qui était-il ? Exorciste? Je ne voyais pourtant aucune trace d'innocence. Akuma ? Dans ce cas la, pourquoi était il effrayé à ce point? Noah ? Je n'y connaissais pas grand chose, mais j'avais cru comprendre qu'ils ne naissaient pas tel quel, qu'ils le devenaient. C'était donc probable. A moins qu'il ne soit qu'un enfant un peu moins ordinaire que les autres.
Il semblait que mes paroles n'avait pas eu beaucoup d'effets sur lui. En même temps, il parlait très peu ma langue, et j'en avais beaucoup dit. Je me décidais à tenter une nouvelle fois:
« Tout va bien ».
Je luis souriais, y mettant toute la chaleur possible.
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
✲ Wanted : en norske vendetta ! ✲ Ft. S. Abbott
La situation était devenue tendue en quelques secondes à peine à cause de la paranoïa du norvégien. Tant de personnes avaient des raisons pour s'en prendre à lui. Pour finalement s'en prendre à sa famille, et à sa richesse. Il avait crée tant de scénarios possible dans sa tête qu'il en était devenu fou et après bloqué sa porte et ses fenêtres avec de la glace... Cela avait pris plusieurs jours en raison de sa très faible force, et endurance.
Devant la boule de neige de Caëlum, l'inconnu recula de quelques pas, totalement impressionné par le don du jeune homme qui s'était effrayé tout seul et pour rien. L'individu montra ses paumes, ce qui effrayant d'autant plus le jeune garçon qui se demanda si lui non plus n'avait pas un don comme lui. Et si c'était sa façon de l'attaquer ? Mais la phrase accompagnée du geste et de son comportement, Caëlum comprit rapidement qu'il ne lui ferait aucun mal. Cependant, cela ne suffit pas pour qu'il fasse disparaître sa création. L'inconnu, qui se présenta sous le nom de Sebastian, chuta sur le sol après s'être pris le pied dans quelque chose. Le norvégien, par pure gentillesse et pas pur réflexe, créa un tapis de neige afin d'amortir sa chute et lui éviter des blessures. Celui-ci précisa ne pas lui vouloir de mal, et s'excusa de l'avoir effrayé. Il avoua, par la suite, s'être perdu et désirait retrouver le chemin de la capitale qu'il qualifia de village.
Le visage légèrement amusé par l'action précédente ainsi que rassuré par le chaleureux sourire de Sebastian, Caëlum se décida à lui répondre.
« Vous cherchez quelque chose précisément, ou je dois simplement vous indiquer le chemin pour retrouver le centre de la Capitale ? »
Après tout, on ne venait pas à Oslo sans aucune raison. Les pensées du norvégien le happèrent sans qu'il n'ait chance de s'en sortir : que venait-il faire ici ? Il disait « village », au lieu de « Capitale ». Il n'était pas d'ici. C'était peut-être même la première fois qu'il mettait les pieds en Norvège. D'autant plus qu'il ne savait pas qu'Oslo en était la capitale. Quelle pouvait bien être la raison de sa venue ici ? Ce n'était pas le tourisme quand bien même il portait des vêtements d'ici pour se protéger du froid.
Le garçon se prit la tête entre ses mains torturé par un soudain mal dans son crâne. Ses pensées tourbillonnaient dans son esprit tel des flocons prit dans une tempête. Il voulait tellement savoir, tellement ! Ses ongles s'enfoncèrent dans son crâne, tandis que la neige qu'il s'était collé sur le crâne ( ndla : il n'avait pas détruit sa création ) retombait sur le sol. Il posa une main en avant pour signaler à Sebastian que cela allait aller, et soupira, prenant la décision de poser cette question qui le tiraillait tant.
« Que venez-vous faire ici ? Vous n'êtes pas Norsk*. »
Réflexion étrange, car c'était comme s'il lui avouait que ce pays n'était réservé qu'à ses natifs... Ce qui serait particulièrement xénophobe, quand bien même Caëlum n'était pas de ce genre. La réponse arriverait bientôt, alors l'esprit du norvégien pu être libéré. Il releva la tête et lui sourit avec un air désolé sur le visage. Il avait envie de se frapper tant il se haissait en cet instant-même. Il ne parviendrait jamais à se comporter normalement face aux autres. Il serait toujours traité différemment si cela continuait, s'il ne prenait pas sur lui.
Mais qui peut résister à ses Obsessions ? Personne n'en a le pouvoir malheureusement, et le jeune garçon était le premier à le savoir parmi tous les autres. Une obsession est un parasite, quelque chose qui sème le trouble dans l'esprit et qui déclenche un accès de rage lorsque l'on ne parvient pas à la retirer de son esprit, à la retiré... A l'annihiler. Caëlum pouvait en maîtriser quelques unes, mais bien souvent, la toute dernière ou avant dernière obsession venait se planter dans son psychisme, le taraudant, le tiraillant jusqu'à ce qu'il en perde la tête, déclenche une tempête de neige... Un environnement glacial quoiqu'il en soit.
C'était d'autant plus difficile de se comporter normalement alors qu'il souffrait anorexie mentale... Le norvégien était cadavérique, et cela ne symbolisait pas uniquement son teint. Il était beaucoup trop maigre, il était concrètement en dénutrition... Ses t-shirts étaient trop grand, parce qu'il ne parvenait pas à les remplir avec son maigre poids, et ses formes quasi inexistantes.
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Norvégien*
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
Finalement, il semblait que ses efforts avaient payé. Le jeune homme commençait à se calmer. Pourtant, il ne lâchait pas sa boule de neige pour autant. Certes, ce n'est pas une boule de neige qui allait me faire mal, mais qu'est ce qui sait ce qu'il peut faire en s'énervant.
Il me parla.
« Vous cherchez quelque chose précisément, ou je dois simplement vous indiquer le chemin pour retrouver le centre de la Capitale ? »
Et bien au moins, il m'avait compris du premier coup. Son anglais devait être meilleur que ce que je pensais. Je lui répondais:
“Je cherche...”
Je remarquais immédiatement qu'il ne m'écoutait déjà plus. Ses pensées semblaient le troubler. Il fronçait les sourcils, ce qui renforçait la blancheur de son visage. Soudainement, il fut comme pris d'un élan de folie, et commençait a se faire du mal. Je m'approchais, inquiet. Que ferais-je sans lui pour me servir de guide?
“ Que venez-vous faire ici ? Vous n'êtes pas Norsk*. ”
Cela se voyait à se point que j’étais un étranger ? Je m’apprêtais à lui répondre, mais il était à nouveau pris dans ses pensées. Certes, je respecte que les gens soient tourmentés et tout et tout, mais la je crois que ça commençait a devenir un peu long. Et je n'ai jamais réussi a faire preuve de patience. Cette question semblait l'obséder, et si je voulais pouvoir les retrouver, il fallait absolument que je le calme. Tant pis s'il fallait pour cela lui déballer ma vie et faire un semblant de sentimentalisme.
“Je veux bien te répondre, mais d'abord ne veux tu pas rentrer?”
en effet, il avait l'air faible. Il était pâle comme un mort, et chaque geste semblaient l'affaiblir plus encore. Ses habits étaient trop grand pour lui. J'avais peur qu'il s'effondre à n'importe quel instant. Attendez, j'avais peur pour quelqu'un ?! Que se passait-il? Je n'avais rien senti, et encore moins pour les autres ! Pourquoi cet petit bout d'homme était différent? Il ne ressemblait pourtant pas à Michael.
Puisqu'il ne semblait pas bouger, je commençais a me diriger vers le bâtiment, espérant que montrer l'exemple l'aiderait à se décider.
“Ecoute moi, petit homme. Je te répondrai avec plaisir, mais j'ai peur que tu tombes malade, tu n'as pas l'air d'aller très bien. C'est pour ça que je veux rentrer. Ce n'est pas un plan sournois ou je ne sais quel autre facétie. Votre mort ne m'apporterait rien, et je suis ici pour retrouver mes assassins”
Ces mots dits, je me rendais compte de leur stupidité. Retrouver mes assassins? Ça ne veut rien dire.
“Je voulais dire les assassins de mon frère. On peut rentrer maintenant ?”
Faites qu'il me croit, pitié, faites qu'il me croit .
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
✲ Wanted : en norske vendetta ! ✲ Ft. S. Abbott
Sebastian s'impatientait réellement. Derrière sa gentillesse, que se cachait-il réellement ? Au fond, Caëlum avait peut-être bien raison concernant sa première intuition. Et si l'homme en face de lui n'était animé que par de vieilles rancœurs et en avait vraiment pour sa famille, ou bien pour lui ? Qu'allait-il faire ? D'autant plus qu'il se dirigeait vers le bâtiment qui était la demeure de sa famille ainsi que sa maison. Ne savait-il pas que les gens se faisaient inviter et qu'ils ne s'invitaient pas eux-même chez quelqu'un ? Mais où diable ce type avait-il grandi ? Et bien comment dire ? Probablement que la neige tapissait sa maisonnette n'avait pas fondu. Qui savait vraiment avant d'y mettre les pieds ?
Le prenant plutôt mal, et le montrant parfaitement, Caëlum se retint de justesse quant à faire une réflexion cinglante. Peu de temps après sa question, vint un monologue qui surprit le Norvégien. Même si son anglais n'était pas très bon, il comprit parfaitement les inquiétudes du jeune homme lui faisant face.
Petit homme.
Malade.
Pas très bien.
Pas sournois.
Aucune facétie.
Mort. Apporterait rien.
Retrouver mes assassins.
Assassins de mon frère.
Tout cela fit tilte dans la tête du jeune garçon. Lui aussi était différent. Différent des autres. Inaccepté. Inacceptable. Tout n'était alors que douleur et solitude. Ce sentiment. Caëlum le ressentait. Cette solitude qui le dévorait. Qui le mordait aussi violemment que le froid du nord.
« Rentrons. » fit simplement.
Alors il prit le chemin de sa maisonnette et le fit rentrer, ouvrant simplement la porte qu'il n'avait pas fermé, qu'il ne fermait jamais. Qui pourrait bien vouloir entrer dans l'antre du monstre ? De cet être si différent ? Celui qui déclenche une tempête de neige, qui se gratte sans cesse, qui est si maigre... Qui fait peur à voir, et tant d'autres choses.
Lorsqu'il ouvrit sa porte, tout était parfaitement propre, il faisait froid, mais c'était toujours plus chaud que dehors. Il n'y avait que trois pièces. Un salon-cuisine, sa chambre, et sa salle de bain. En tout premier lieu, on entrait dans le salon, la chambre était derrière, et la salle de bain était accessible simplement en passant par l'univers personnel du norvégien. Il y avait une table, et des chaises, et des vivres, dans des placards, dans un frigo. C'était un carton de clochard aménagé et chauffé. Rien de plus, mais ça suffisait amplement. Caëlum prit sa chaise prêt de la fenêtre, première fois qu'il la bougeait depuis un moment.
Il s'y installa et plongea son regard dans celui de Sebastian, un peu plus à l'aise. Car ici, il était chez lui. Il lui demanda clairement, et de manière directe.
« Vous avez une piste sur vos assassins? »
Caëlum était un peu plus froid que dehors, car à l'aise, mais... Malgré tout, ce n'était pas un effet voulu. Il s'excusa avant de continuer.
« Je me nomme Caëlum, pas « petit homme. » et je vais bien. Merci. »
Malgré son assurance, on parvenait à sentir un gros mensonge pointer le bout de son nez. Car après tout, cela se voyait que le jeune garçon avait un problème. Physique comme mental d'ailleurs. Malgré tout, il continuait de le nier, quand bien même il avait été diagnostiqué par un médecin réputé.
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
Je l'avais vexé. Il est vrai que les personnes normales attendent d'être invités avant d'entrer chez les gens. Enfin, je crois. Car ce ne sont pas mes parents qui m'ont donné la meilleur éducation. D'ailleurs, je ne me souviens absolument pas d'eux.
L'enfant s'avançait. Oui ! J'avais réussi à le convaincre de rentrer. Merci! Pour dire la vérité, j’étais curieux de voir à quoi pouvait ressembler l’intérieur de mon compagnon. Curieux? Mais que m'arrivait-il bon sang! Tout cela me troublait au plus haut point. Mais je ne devais surtout pas laisser ma colère l'emporter.
Je le suivais jusque chez lui. Sa maison n'avait pas l'air très confortable. Dans ce qui semblait être sa chambre, une chaise se tenait devant la fenêtre. A en voir la trace de poussière, il devait la bouger que très rarement, et ne l'avait pas fait depuis longtemps. Quelque chose était étrange.
Soudain, je compris ce qui n'allait pas. Je n'avais vu aucune trace de vie en dehors du jeune homme. Il vivait tout seul. Pourquoi? Était ce à cause de son don ? Les gens devait le considérer comme un monstre. Le pauvre. Il m'était semblable à tout point de vue. Sauf que lui n'etait pas responsable de la mort de son frère.
Je m’assis sur une chaise et l'enfant fit de même en face de moi. Il était plus confiant. Normal puisqu’il est chez lui.
« Vous avez une piste sur vos assassins? »
Bon, au moins c'est clair. Il ne croit pas un seul instant à un lapsus de ma part. En même temps, il faudrait être débile pour croire une chose pareil...
comment lui expliquer. Le petit homme interrompait mes pensées:
« Je me nomme Caëlum, pas « petit homme. » et je vais bien. Merci. »
Caëlum? C'est joli comme prénom. Je sentais qu'il insistait sur "petit homme". Cela ne devait pas lui beaucoup lui plaire d'être appelé de la sorte, même si je trouve que ça lui va plutôt bien. Il m'assurait aller bien. Je me retenais de pouffer de rire.
"Tu vas bien?! J'ai l'air aussi débile que ça ? Ça crève les yeux que quelque chose ne va pas chez toi.”
Le voyant blanchir, je me rendais compte d'un coup de la dureté de mes mots.
« Excuse moi. Comprends tu, je ne suis pas très doué avec les relations, et je ne sais pas comment m'adresser correctement aux gens. Et en disant que je recherche mes assassins, je crois que c'est pire que tout ». Mon ton était las.
« Tu dois te dire que c'est vraiment étrange, mais je ne peux t'expliquer... Moi même je ne comprends pas tout.
Sinon, j'ai quelques pistes en effet. En épluchant les journaux, je me suis rendu compte qu'une mafia Norvégienne avait agi dans Londres a peu près au même moment ou j'ai perdu la vie. Hors, tout ce dont je me souviens a ce sujet, c'est que j'ai été tué par des hommes peu fréquentables pour lesquels je travaillais. Il se peut donc que tout cela soit lié. C'est pourquoi je suis ici. »
Pourquoi je me confiais à ce gamin. Je ne l'avais jamais fait avec personne, même pas avec Michael, je ne voulais pas l’inquiéter. Et encore moins avec des inconnus.
Confus, je baissais les yeux. Mais merde, que se passe-t'il ??
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
✲ Wanted : en norske vendetta ! ✲ Ft. S. Abbott
Sebastian s'énerva contre le jeune garçon qui avait fortement nié aller mal. Comme il avait pu s'y attendre, il n'en croyait pas un mot. Ce n'était pas étonnant, il fallait être aveugle pour ne pas voir la pâleur et la maigreur de Caëlum. Cela fut d'autant plus difficile à croire que le norvégien pu être encore plus blafard qu'il ne l'était déjà. Il baissa la tête, se sentant coupable. Ce n'était pas dans ses habitudes que de mentir. Enfin, il cachait volontiers des choses aux autres, comme son incroyable don, mais... Depuis qu'il était libre, Caëlum ne voulait plus mentir. A quoi bon ? S'il ne s'accepte pas lui-même, comment pourrait-il se sentir réellement libéré ? Sur l'instant, il avait été stupide, d'autant plus que Sebastian avait du être vexé qu'il tente de le prendre pour un pareil idiot.
Se grattant la tête, le jeune garçon soupira... Il se détestait. Il détestait les relations, c'était pire que tout. D'ailleurs, ce que dit son interlocuteur le surprit : le norvégien était dans la même galère que lui. Il ne savait pas quoi dire, il ne savait pas comment se comporter exactement avec les autres.
Quant à son histoire, il ne comprenait pas. Bon, eh bien, ils étaient deux. Car Caëlum ne comprenait pas non plus ce qui lui était arrivé.
« Jeg er...Je suis anorexique mentale. J'ai été diagnostiqué par un médecin célèbre en Norvège. Il est celui qui a nommé cette maladie dont je suis victime. » Après avoir lancé cette phrase, devoir faire face à cette sombre réalité. Ce fut difficile pour le norvégien. Il n'y avait pas que ça, évidemment, mais c'était bien tout ce qu'il avait besoin de savoir pour le moment.
Une question le taraudait. Ses membres tremblaient sous l'obsession qu'il tentait de masquer. Mais c'était difficile. Sebastian devrait rapidement terminer son histoire sur la mafia norvégienne. Ce qu'il fit d'ailleurs. La première question que Caëlum posa, fut la suivante.
« Comment se fait-il que tu sois toujours en vie, alors que tu as été assassiné ? »
Ce fut comme une libération. Tout son corps se détendit, mais malgré tout, le jeune garçon continua de triturer ses doigts. La mafia hein ? Ces hommes de l'ombre, ces fous, ces personnes sans cœur. Pourquoi vouloir s'y frotter ? C'était dangereux, d'autant plus qu'il risquait de perdre une deuxième fois la vie... Cela ne serait vraiment, vraiment pas drôle. Bien qu'il n'aurait sûrement pas peur d'une seconde mort. Non ? Après tout, maintenant, il sait à quoi cela ressemble.
« Vous feriez mieux de ne pas vous y frotter... Surtout pas une deuxième fois. Ces hommes sont sans pitié, et le gouvernement mit en place tente, tant bien que mal, de les arrêter. » Il marqua une pause. « D'ailleurs, je suis désolée que ma famille soit aussi lente... »
Voilà qui sortit. En effet, la famille Nygård était sous les ordres du roi lui-même. Son père était ministre... Et voilà qui en disait long sur la raison pour laquelle le jeune garçon vivait seul, dans l'enceinte de la famille mais à l'écart malgré tout. Moins il voyait de personnes, moins il y avait de risques que cela dérape et qu'il y ait polémique sur la véritable nature de Caëlum. Nature qu'il ne comprenait pas. Il ne savait même ce qu'il était. Restait-il un être humain malgré tout ?
Le norvégien rompit le silence.
« A vrai dire... Je ne sais pas non plus ce que je suis. Des journées et des nuits entières j'ai souffert de migraines... Parfois j'entends une voix dans ma tête, et... Je me suis réveillé un beau matin en ayant la possibilité de créer la neige... » Le jeune homme plaça ses mains devant lui, entre lui et Sebastian, mais les gardant proche de son visage. « Que... Que suis-je devenu... ? »
Ses mains se mirent à trembler tandis qu'il continuait à se questionner...
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
Il semble que le jeune homme n'a pas noté mon malaise. C'est une bonne chose. Je devais avoir l'air pitoyable.
Il se confiait à moi. Comme si c'était donnant-donnant. Au moins cette rencontre m'aura permis de comprendre un peu plus les populations autour de moi. Mais il est hors de question que je raconte ma vie à qui que ce soit d'autre !
Anorexie mentale ? Aucune idée de ce que ça peut désigner. Le terme a été inventé pour lui ? Certes, mais le mot anorexie devait sûrement existé avant. Et je me sens un peu débile de ne pas le comprendre. Cela semblait difficile pour lui à avouer. Je le comprends, ça fait toujours mal de se rendre compte que quelque chose ne va pas chez nous. Lorsque j'étais petit, il m'a fallu du temps avant que ma sociopathie et la haine ainsi engendré chez les autres me laissent parfaitement de marbre. Même maintenant il m’arrive de m’énerver de mon incompréhension.
Sa question me fit l'effet d'un coup de fouet, me tirant de mes pensées. Hum, pas bête. Comment lui expliquer ça? Comment lui expliquer que je vis maintenant au travers du corps de mon frère. Que je ne suis plus que l'ombre de moi même. Forcé a tuer des gens pour une guerre dont je ne connais ni les raisons ni les conséquences, et dont je me contrefous.
Perdu dans mon esprit, je ne me rendais compte du trouble de mon interlocuteur que tardivement. Il semblait que ma réponse était vital pour lui.
« Vous feriez mieux de ne pas vous y frotter... Surtout pas une deuxième fois. Ces hommes sont sans pitié, et le gouvernement mit en place tente, tant bien que mal, de les arrêter. »
Il a entièrement raison. Mais en même temps, il ne sait pas de quoi je suis capable sous ma forme d'akuma. Et il vaut mieux que ça reste ainsi, sinon je suis sur de ne plus jamais pouvoir lui parler... Il semblait sincèrement s’inquiéter pour moi. Cependant, il devait être aussi doué que moi pour les relations humaines. Et malgré tout, ça ne le troublait pas plus que ça.
A quoi t'attendais tu ?! Qu'il soit aussi gêné que toi de ressentir quelque chose pour un autre être humain ?! Mais quel imbécile tu fais...!
« D'ailleurs, je suis désolée que ma famille soit aussi lente... »
Attends! Il a parlé de famille. Alors il n'est pas orphelin? Mais pourquoi est-il seul? Et pourquoi s'excuse t'il ? Certes, les mafias sont insupportables, mais je doute que ce soit sa faute ou celle de sa famille. A moins qu'il ne fasse parti d'une famille mafieuse? Mon corps se tendit. Mais non voyons, il s'excuse de sa lenteur, ça n'a aucun sens s'il est mafioso...
Après quelques minutes de réflexions, j'en déduisais que sa famille devait avoir un poste important ici. Le froid me ralentissait. Perdu dans mes pensées, je ne me rendais pas compte du silence pesant qui s'installait. La phrase de Caëlum me surpris.
« A vrai dire... Je ne sais pas non plus ce que je suis. Des journées et des nuits entières j'ai souffert de migraines... Parfois j'entends une voix dans ma tête, et... Je me suis réveillé un beau matin en ayant la possibilité de créer la neige... Que... Que suis-je devenu... ? »
Oula non! Il recommence à paniquer. Je m'avançais et lui prenais les mains. Je le sentis sursauter et tenter de les enlever, mais je gardais prise. Il m'abandonnait ses mains. Elles étaient glaciales.
"Ecoute moi bien. Tu n'es pas un monstre. Ce que tu sembles considérer comme une malédiction est un vrai don. Je comprends que tu puisses être perdu. Je l’étais moi même. Je pense que tu es un Noé, mais je ne peux m'avancer sur ce point, pardonne moi.
Pour répondre a ta question, je vis aujourd'hui au travers du corps de mon petit frère, grâce au Comte Millénaire. Je suis ce qu'on appelle un akuma."
Au fur et à mesure que j'expliquais, je sentais le corps du petit homme se détendre. J'avais raison, il était vraiment vital pour lui de savoir.
"Je n'ai pas peur de la mafia, car j'ai moi même des pouvoirs. Et je dois vraiment les retrouver, car ils sont la cause de ma mort, du chagrin de Michael et de sa mort".
Je m’énervais et serrais plus fort les petites mains, ce qui tirait un gémissement à l'enfant.
“Excuse moi.”
Je les lâchais précipitamment et m’éloignais de lui. Une seule penser hantait mon esprit: TUER. J'ai besoin de tuer. Calme toi Sebastian. Calme toi.
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
✲ Wanted : en norske vendetta ! ✲ Ft. S. Abbott
Caëlum vit dans l’œil de Sebastian qu'il mit plusieurs minutes avant de comprendre son insinuation. C'était fait exprès, car il ne pouvait pas clairement lui avouer de quelle famille il était. Puis visiblement, qu'il soit un descendant d'une haute et riche famille ne lui posait aucun soucis. C'était une chance... Cela ne causerait que très peu de soucis, et c'était soulageant pour le norvégien.
Lorsque celui-ci se mit à paniquer quant à sa réelle nature... Le jeune homme lui faisant face eut une étonnante réaction. Il prit les mains du jeune garçon qui sursauta sous le contact. Depuis combien de temps est-ce qu'il n'avait pas été touché ? Depuis combien de temps Caëlum n'avait-il pas senti la douce peau d'un humain ? Cela lui paraissait être un éternité. Une douloureuse et longue éternité. Il tenta alors de se dégager : car même si la surprise l'avait emporté au début, ainsi que la nostalgie, le garçon ne supportait pas le contact sur le long terme. Mais Sebastian les serrait beaucoup trop fort pour qu'il puisse les retirer... Il abandonna alors. Ses mains gelées, dans celles de cet homme qu'il ne connaissait à peine.
Il se mit alors à lui parler. Il tenta de le rassurer. Mais tout ce qu'il fit fut presque bien pire. Car il lui révéla qui il était. Ce fut un choc pour le norvégien d'entendre ça. Sebastian connaissait les Noés ! Visiblement, il en savait beaucoup. Assez pour qualifier ses compétences de « dons », cela réchauffa le cœur du jeune garçon, qui sourit un peu suite à cela.
Quand bien même, le jeune homme face à lui n'était pas certain de sa nature à lui, ainsi qu'à son nouvel ami, cela ne changea rien dans le cœur de Caëlum. C'était comme s'il retrouvait son chemin. Il se sentait un peu moins perdu... Il... Pourrait bientôt se mettre à chercher ce qu'était ces « Noés », combien ils pouvaient être... Et leur but.
La révélation suivante fut également un choc. Sebastian vivait au travers du corps de son petit frère. Comment une pareille chose était-elle bien possible ? Ça semblait irréel. Porutant, c'était bien le cas, c'était un akuma... Un démon... Si la traduction est juste. Il en avait vaguement entendu parler par sa famille lors de dîners... Des fouteurs de troubles. Apparemment. Étonnement, lui qui aurait du avoir peur... Ne le fut pas. Sebastian venait pourtant d'avouer être un monstre, un de ceux qui tuent des innocents. Devrait-il lui aussi tuer des innocents ?
Comment pouvait-il faire un chose pareille ? Qu'il tue ses assassins, Caëlum comprendrait. Après tout, la vengeance anime beaucoup d'entre nous. Mais... Des innocents. Ceux qui vivent du mieux qu'ils peuvent et le plus légalement possible. Il ne comprenait pas...
Un écho dans son crâne résonna. « C'est pourtant ce que je suis, et ce que donc tu es : une créature du mal. Pour le commun des mortels, en tout cas, pas pour Père. »
Tandis qu'il pâlissait encore plus suite à cette voix, celle du Noé - visiblement... Shuunen, comme elle aimait le dire. Si elle pouvait lui parler, pourquoi ne pas lui avoir fait comprendre depuis le début ce qu'il était vraiment ? … – Sebastian continuait à parler. Serrant davantage les petites mains du norvégien, il commença à lui faire mal. Caëlum gémit doucement, ce qui alerta l'akuma, qui s'excusa et s'éloigna de lui. Il reprit sa place.
En voilà un comportement étrange...
« Alors je... Je suis un... Un Noé. Qu'est-ce qu'un Noé ? » fit-il alors, donnant presque l'impression de parler dans le vide, tant il semblait dans ses pensées. « Akuma... Comte Millénaire. » Il connaissait cet étrange bonhomme. C'était lui, son père, il était venu le voir à son chevet alors qu'il souffrait le martyre. « Je suis désolé pour votre frère, et vous-même. Quant à la mafia... Y'a-t-il quelque chose que vous désirez savoir en particulier ? »
Il ne savait pas grand chose, il fallait l'avouer, cependant, il en savait bien plus que lui, étant natif au pays...
Caëlum plongea son regard dans celui de cet homme étrange, de cet Akuma. Cela lui fit étrange de se dire qu'il avait le corps de son petit frère et pas le sien. Quel effet est-ce que cela provoquait ? De la gêne peut-être ? Après tout, il était intime avec le corps de quelqu'un d'autre... Il faudra que le norvégien songe à le lui demander, sinon, cette question deviendrait bientôt une nouvelle obsession...
« Est-ce que tout va bien ? » demanda le norvégien tandis que son interlocuteur se faisait silencieux...
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
TUER . J'en avais besoin. Je m’étais rassis en face de Caëlum, mais étais loin d'être calmé. Respire profondément. Essaie de penser à des choses plus calmes. Je tentais de me concentrer sur le visage du petit Noé. Il était lui aussi perdu dans ses pensées, et elles n'avaient pas l'air agréables. Il devait être à nouveau obsédé par une chose que j'avais dite. Le pauvre ce doit être insupportable de vivre sans cesse focalisé sur des détails.
C'est juste un enfant. Pourquoi faut-il qu'un enfant deviennent acteur d'une guerre aussi meurtrière ?
Je n'arrivais pas à me concentrer. Mon esprit était hanté par des images de mort. J'avais envie de tuer, de faire du mal. Il fallait que je parte, avant de faire du mal à Caëlum. Je n'arrivais plus a me calmer. J' hurlais. Mais mon cri ne dépassait pas ma gorge. Ma vue se troublait. Pourtant, l'enfant ne bougeait pas. Je devais avoir l'air impassible. Comme si cette bataille n’était qu'interne. Je t'en prie. Regarde moi. Regarde moi! Pars. Je vais te faire du mal. Je voyais ses lèvres bouger, mais n'entendais aucun de ses mots. Pourquoi mes membres ne bougent pas ? Pourquoi mes mots ne sortent-ils pas de ma bouche. Mon crâne me faisait mal.
Je devais me calmer. Me concentrer sur ce qu'il dit. Il parle du Comte. Je ne sais pas comment ça se passe, mais il est possible que le Comte l'ai déjà vu. Normal, puisque Caëlum est un nouveau membre de sa « famille ». Mais ces mots ne me semblaient pas destinés. Il était perdu dans ses pensées.
Soudain, il levait les yeux vers moi. Je les baissais sur mes mains, pour qu'il ne voit pas ma folie meurtrière se refléter dans mes pupilles. Je ne voulais pas qu'il se sente menacé. Mes veines étaient apparentes. Mes doigts étaient déjà en train de noircir, signe que j’étais sur le point de me transformer.
Reprends toi merde!
De sa phrase, je n'entendais qu'un seul mot: « frère ». Michael. Mon frère. Mon étoile du berger. Michael en train de pleurer. Un sourire cruel. Des mots : « tu n'aurais pas du essayer de te foutre de nous. Maintenant, c'est au tour de ton imbécile de frère ». A qui étaient ses paroles? Qui veut s'en prendre a mon frère? Qui ose vouloir lui faire du mal. Je vais le tuer. TUER.
« Est ce que tout va bien? »
Non, rien ne va bien! Pars je t'en prie! Pars! Mes mots refusaient toujours de sortir. Cependant, il était hors de question que je lui fasse du mal.
J'arrivais tant bien que mal à me lever, titubant, et sortais en courant de la maison. Le temps que j'atteigne l’extérieur, j’étais déjà a moitié transformé.
Mes jambes n'avaient plus rien d'humain. Elles luisaient de ce noir si particulier, comme si des bottes les recouvraient. Mes doigts étaient maintenant des griffes.
J'entendais le petit homme arriver.
“N'APPROCHE PAS!”
Ma voix n’était plus ni chaude ni rassurante. Mais au moins, elle était sortie.
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
✲ Wanted : en norske vendetta ! ✲ Ft. S. Abbott
Tout semblait être chamboulé pour Sebastian. Il paressait ailleurs tandis que son nouvel ami lui parlait. Il paraissait ne pas avoir écouté un seul mot de ce qu'il disait, à en voir son faciès et son manque de réaction. Peut-être que soudainement il ne comprenait plus rien ? Très peu de mots l'avaient fait réagir, alors que Caëlum avait sorti une énorme tirade. Seul le silence fut la réponse au Norvégien. Ce fut d'ailleurs ce qui le fit réagir. D'habitude, le jeune homme possédant le corps de son frère lui répondait avec une énergie qui semblait sortir de nul part. Comment pouvait-on en posséder une aussi puissante ?
Sur le moment, le norvégien le jalousa. Après tout, lui, il n'avait aucune force. Enfin, si, bien sûr que si. Mais elle était tellement minime que c'était comme s'il n'en avait pas, à ses yeux. C'était quelque d'abominable à vivre. Un rien le fatiguait... Un rien. C'était éprouvant, sans mauvais jeu de mots !
Quelque chose attira le regard du jeune garçon alors qu'il était parti dans ses pensées : ce fut le déplacement étrange de Sebastian qui titubait jusqu'à la porte de sa maison. Une fois la porte ouverte, il sortit en courant de la pièce arborant une étrange tenue. Les yeux de Caëlum s'écarquillèrent, son cœur manqua un battement, face à l'horreur qui vint à apparaître juste devant ses yeux. Par maladresse, le norvégien trébucha et heurta douloureusement le sol... Cet homme.. Non, cet akuma était vraiment horrible. Ce rictus sur son visage était effrayant, on parvenait à voir quelques côtes et la finesse de ses jambes laissait penser que seuls les bottes recouvraient ses os... Des larmes naquirent aux coins des yeux de Caëlum qui s'était figé au sol, paralysé par tant d'horreur.
« Vous... Vous... » tenta-t-il une première fois.
Mais il réfléchit. Qu'était-il pour le traiter de monstre ? Il n'était pas mieux. Il était vraiment très mal placé pour ça.
Les larmes roulèrent sur ses joies face à tant d'effroi. Son échine fut parcourue de frissons... Sa bouche s'entrouvrit. Son unique réflexe ne vint pas de lui.. Soudainement, son teint devint plus mate, des stigmates aussi noirs que les abysses apparurent le long de son front, et ses yeux vermeilles devinrent dorés... Il tendit le bras et fit apparaître des flocons qui fusèrent sur Sebastian. Uniquement pour le recouvrir.
Même si cela ressemblait à une attaque, Caëlum ne voulait en rien blessé cet homme... Il ne lui avait rien fait après tout... Il voulait juste ne plus voir ce visage, ce rictus, cette apparence hideuse. Bafouillant, encore sous l'emprise de la peur... Le norvégien balbutia quelques mots.
Il retrouva également son apparence humaine...
« U-Unnskyld*... Je suis désolé. Mais... Vous m'avez fais peur... Sebastian. »
Se sentant honteux, Caëlum détourna le regard et tourna même la tête.
Il est vrai qu'il avait eu peur, il n'allait pas le cacher. Mais c'était aussi et surtout beaucoup pour que sa famille... Des fenêtres de la maison devant celle du Noé ne l'aperçoive. Pour qui passerait-il après tout ça ? D'autant plus que sa situation était déjà délicate... Il ne pourrait pas endurer une nouvelle complication, c'était impossible.
« Ne recommencez plus, s'il-vous-plaît. » fit-il, faiblement...
Restant sur le sol, n'ayant la force de se relever, le jeune norvégien fit tomber la neige sur l'enceinte de la demeure familiale... Il la regarda tomber, émerveillé... Avant de fermer les yeux, un sourire aux lèvres.
Les yeux clos, il attendait que son corps retrouve des forces...
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Pardon *
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
Je n'avais pas réussi à me contrôler. Une bête sauvage, sans conscience. Sans libre arbitre. Je ne pouvais même pas décider de mes actions. Et c’était loin d'être fini: tant que je n'aurai pas tué, je ne pourrais pas me calmer.
Je levais les yeux vers Caëlum et eut un pincement au corps. Il était effrayé. Et encore, les mots ne suffisaient pas pour décrire son état. Et comme je le comprenais: j’étais un véritable monstre. C'est comme si ma peau avait fondu, laissant apparaître peu à peu muscles et tendons. Mais pas seulement, à partir du milieu du torse, la chair disparaissait pour laisser place à des os couleurs ébènes. Mes bras se terminaient par des mains fines avec de longs doigts. La chair reprenait ses droits au niveau du bassin, même si l'on devinait encore les os. À l'inverse du haut du corps ou les muscles étaient rouges, les jambes étaient sombres et semblaient putréfiées. A partir du genou, mon corps n'avait plus rien d'humain. Il semblait que mes «mollets» étaient faits de fer, comme des bottes..
Mais la partie la plus effrayante restait mon visage. Il était constitué d'un crane nu, qui comme les autres os, était noir. Mes dents ressemblaient à celles d'un requin. je n'avais pas d'yeux, mais deux orbites profonds, encore plus sombres que le reste du crane.
Enfin, mon visage était couvert de veines rouges, ressemblant aux masques tribaux africains.
Deux petites cornes achevaient le cauchemar.
Je ne savais que faire. Il était hors de question de me rapprocher de l'enfant. Il fallait que je tue. Mais comment? Et où? Je ne pouvais sûrement pas partir en disant « Excuse moi, j'ai besoin de tuer, je m'absente deux minutes et je reviens ».
Concentre toi, arrête de t'égarer inutilement! Essaie de reprendre possession de ton corps.
Certes, tuer, c'est agréable, mais perdre le contrôle comme ça, ce n'est pas moi.
Sebastian n'était plus le même. Il n’était plus le jeune homme sociopathe et blasé de tout. Non, il était devenu une créature assoiffée de sang. Face à lui, l'enfant pleurait. « pitoyable » pensa t-il. « un être aussi faible ne mérite pas de vivre. Son âme doit avoir un goût exquis. » Le monstre réprima in extremis un rire. Reprends toi mon vieux.
Soudain l'enfant changea. L'akuma put reconnaître les caractéristiques des Noés. Puis il fut recouvert de neige.
« Merci » .
Ses mots furent à peine murmurés. Le froid soudain, même s'il le ressentait à peine, lui avait permis de reprendre ses esprits.
Cependant, sa soif n’était pas étanchée pour autant. Il voyait l'enfant assis dans la neige, lui tournant le dos. Il inspira profondément. Puis essaya de reprendre son aspect humain. Après de longues minutes, il réussit.
Je gardais mes distances effrayé par une nouvelle crise. Je parlais donc suffisamment fort pour que Caëlum puisse m'entendre:
« je suis navré. Je ne fais que vous attirer des ennuis, veuillez me pardonner. De plus, vous êtes en danger. J'ai un besoin vital, si je puis m'exprimer ainsi, de tuer. Le plus simple, c'est que je parte maintenant. Je retrouverai mon chemin tout seul. »
Je me retournais et commençait à avancer, puis me stoppait et me tournais à nouveau:
“Mer...”
J'étais face à face avec le petit homme.
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
✲ Wanted : en norske vendetta ! ✲ Ft. S. Abbott
Il n'entendit pas les mots murmurés par son nouvel ami. Il n'entendit rien, Caëlum était ailleurs, il était dans ses pensées. Au fin fond de son être avec cette Shuunen dont il était l'hôte. Elle lui remontait les bretelles. Il était indigne, c'est vrai d'être son hôte. Mais cela faisait si peu de temps qu'il l'avait en lui, réellement. Il a toujours été obsédé. Toujours, depuis toujours, mais il avait l'habitude d'être seul en lui-même. Il faudrait un moment au norvégien avant de s'habituer à cette présence, tout comme à ce pouvoir qu'il aimait tant déjà...
Il se mit à sourire.
Enfin, pas lui, mais Shuunen.
Ses traits se noircirent à nouveau, les stigmates réapparurent. Elle reprenait le contrôle. Ce fut suite aux mots de Sebastian. Il allait partir. Il allait partir tuer des innocents. Caëlum comme Shuunen ne pouvait le laisser faire. On ne tuait pas ceux qui n'avaient rien demandé. Non. On tuait ceux qui nous faisaient du mal, ceux qui rentraient dans notre tête et ne voulaient plus en sortir. On tuait les êtres comme Sebastian... On tuait les monstres, les assoiffés de sang... Et on tuait les exorcistes, car Dieu est une pitoyable créature, une pittoresque invention qui les « guide » pour tuer des humains. Des Noahs. Ils sont sans pitié...
Caëlum, sans comprendre comment, retrouva ses forces et se présenta face à l'akuma alors qu'il se retourna. Sa soudaine apparition si proche de lui... Lui en fit perdre la parole. Le sourire de Caëlum s'étendit tout le long de son visage, rivalisant avec le rictus naturel de Sebastian...
« Tu... » murmura-t-il d'un voix grave.
Le vent souffla, et les flocons virevoltèrent à son grès. Masquant les environs, cachant les deux hommes dans un épais cercle de neige autour d'eux... Personne n'assisterait à cette scène et c'était tant mieux... C'était tant mieux. Personne ne devrait voir. Ca. Ce spectacle. Cette scène...
Personne ne devait voir Caëlum aussi changé, aussi méconnaissable. Cela attirerait des ennuis. Encore des ennuis.
« Tu n'iras nul part, Sebastian. » Ses iris dorés se figèrent violemment dans les orbites désertes de son interlocuteur. « Tu ne tueras personne. »
Recouvrant sa main de neige, puis de glace, Caëlum serra son poing. Que croyait-il faire, hein ? Que croyait-il tout court ? Que le norvégien le laisserait faire ? Non... Certainement pas. Pas tant qu'il aurait comprit pourquoi il agissait de la sorte.
Quelles raisons pouvaient bien le pousser à agir ainsi, hein ? Quelles motivations avait-il pour oser tuer des gens sans raison
Le frappant de son poing recouvert de glace, Caëlum mit Sebastian à terre. Sa colère se faisait sentir par le rythme de la tempête de neige qui, désormais, tournait autour d'eux. Il serrait des dents, tandis que ses yeux dorés renvoyaient des éclairs en direction de l'akuma. Soudainement, aussi brutalement, et rompant le silence, le norvégien s'écria.
« POURQUOI ?! » Haletant, étant déjà essoufflé par la colère qui envahissait son corps entier, le Noé ne termina pourtant pas. « Pourquoi agir de la sorte, SEBASTIAN?! » Il respira un grand coup, on le voyait tremblait et peiner... « Pourquoi tuer des innocents alors que des exorcistes existent pour ça … ? »
Voilà que le dénouement fut surprenant. Non pas que Caëlum se radoucissait, loin de là. Mais son obsession numéro une faisait surface... La compréhension du comportement des gens. Cela faisait un moment qu'il n'y avait pas été confronté.
Et cela ne lui avait pas manqué, loin de là.
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
Face à face. L'enfant n’était plus le même. À nouveau, il était devenu Noé. Mais cette fois ci, il avait l'air furieux. Qui aurait cru qu'un si petit être pouvait être envahit par la rage. Il avait pourtant l'air si calme. Il souriait. Même ce sourire n’était pas le même. Il n'était pas chaleureux. Au contraire, il semblait chargé d'ironie. Que me voulait-il?
Il leva une tempête autour de nous. Que voulait-il cacher? Avait-il l'intention de me faire du mal ? Ce fut comme une petite voix: « si c'est ainsi, on peut toujours le tuer, au cas ou … »
Non! Hors de question! Qui est-ce? D’où vient cette voix?
" Tu n'iras nul part, Sebastian. Tu ne tueras personne. ”
« Tu vois, il veut t’empêcher d'agir. Aller, tue! ». Non, je ne dois pas. Mes pensées me faisaient souffrir. Il ne faut pas. Je ne dois pas m'en prendre à lui. Il est un Noé, je serais détruit sur le champ. Et puis, je ne sais pas comment représenter cela, mais je ne peux pas l'imaginer mort. Il faut que je lui explique. Je peux toujours l’assommer ou je ne sais quoi et partir.
Soudain, je sentis une douleur dans mon abdomen et tombais violemment. Il m'avait frappé. Reste calme Sebastian. Ma tête me brûlait. Ma douleur était horrible. Je voulais crier, mais fut incapable de sortir le moindre son. Pour la première fois depuis longtemps, je souhaitais mourir. Rien de plus. Juste mourir. Tant pis pour mes assassins. Tant pis pour Michael. Mais faites que la douleur cesse, par pitié. Il me fallait tuer. L'akuma en moi prenait le dessus.
« POURQUOI ?! Pourquoi agir de la sorte, SEBASTIAN?! Pourquoi tuer des innocents alors que des exorcistes existent pour ça … ? »
Pourquoi? Je ne le sais pas moi même. Cela m'est nécessaire c'est tout. Soudain, tout devint trouble. Puis la douleur cessa.
De nouveau, Sebastian avait laissé la place à l'akuma en lui. Après que Caëlum lui ait hurlé dessus, il se relevait lentement, s'époussetait pour faire tomber la neige, et le fixait. Ses yeux luisaient sous l'effet d'une panique qui était inconnue à l'akuma. Pauvre petite chose. Il eut un sourire cruel.
« Tu veux m'en empêcher? Je t'en prie. Vas-y. Essaie seulement.
Pourquoi je tue ? Comment te dire ça.. hum... c'est juste hyper jouissif! »
Le monstre eut un rire cruel, avant de s’écrouler sur le sol, se tenant le crâne.
« LA FERME! »
Tant bien que mal, j'avais repris le contrôle de mon corps. Certes, l'akuma faisait partie de mon identité, et je ne voyais rien contre tuer. Mais je trouvais qu'il allait un peu trop loin. Et puis, j'ai horreur que l'on fasse les choses pour moi. Pour qui se prend-il ?? Bon maintenant, il faut expliquer au petit homme, avant qu'il me fasse du mal et que je le blesse ou pire encore.
« Ce n’était pas moi. Ou du moins, pas tout à fait. Je tue car cela m'est nécessaire. C'est la raison pour laquelle j'ai été créé. Si je ne le fais pas, je me sens mal. Je suis comme ça, un point c'est tout. Ça ne s'explique pas. Si tu refuses que je tue des innocents, je m'en prendrais alors à la mafia, fais moi confiance. Mais je ne sais où trouver des exorcistes, désolé. »
Je repartais, mais sentit comme un malaise derrière moi. Je me retournais alors et écartait grand les bras.
« Si tu refuses que je tue, dans ce cas là, demande moi de m'autodétruire, cela fait partie de tes pouvoirs. »
Je mettais ma vie entre ses petites mains, espérant qu'il me ferait confiance, et qu'il m'épargnerait. Après tout, je n'ai toujours pas vengé ma mort.
Re: Wanted : en norske vendetta [ PV. Sebastian Abbott ]
✲ Wanted : en norske vendetta ! ✲ Ft. S. Abbott
Une bataille intérieure débuta pour Sebastian. Torturé par sa part d'Akuma, il luttait tant bien que mal pour garder un minimum de contrôle. Mais il semblait que le démon était plus fort, et beaucoup plus. Il le surpassait nettement. Mais cela n'effrayait en rien Caëlum. Shuunen était à ses côtés, elle le guidait, et désormais, il n'avait plus peur. Du moins, il savait qu'il pouvait faire face à Sebastian sans rien craindre en retour... S'il était rassuré, finalement, c'était peut-être parce que son nouvel ami n'était pas agressif envers lui, tout simplement.
Sebastian hurla, tentant de reprendre le contrôle suite à un débordement de la part de l'Akuma. Quelque chose qui perturba le petit Norvégien. Il n'avait jamais eu à faire à une personne de cet acabit, et jamais il n'avait assisté à un pareil combat. C'était intense et déroutant. Si cela l'était pour Caëlum, alors cela l'était d'autant plus pour son ami...
« Stopp. » Il marqua une pause. « Hold opp med det. » Une nouvelle, mais cette fois-ci on sentait une colère montante. « Hvis du behage. »
Ce fut suite à cela que Sebastian expliqua concrètement ce qui lui prenait. Tout ceci n'était pas lui... Pas tout à fait. Son envie de tuer lui était nécessaire.... Mais qui peut réellement dire de pareilles choses ? Tout ce dont les humains avaient besoin était de manger, de boire et de respirer. Cela suffisait à la survie, tout bonnement. Le reste n'était que bonus. Caëlum ne comprenait pas... Il ne comprenait réellement pas comme cet être pouvait dire ça sans ciller, sans penser à ses innocents qu'il tuera... Qu'il veut tuer.
Autant tuer les meurtriers, et ceux qui font le mal dans ce bas monde. Laissons les autres vivre leur vie si banale...
Vint alors une phrase qui fit un écho douloureux dans l'être du norvégien. Il lui disait qu'il pouvait lui demander de s'auto-détruire. Que c'était dans ses pouvoirs.
Réellement ? Etait-il légitime de tuer un allié sans raison aucune ? En avait-il seulement le droit ? Qu'est-ce qui pouvait lui donner ce pouvoir ? Le fait d'être un Noé ? C'est ça, le pouvoir ?
Caëlum recula, ne voulant pas le frapper de nouveau suite à l'énormité qu'il s'était permit de sortir... Comment pouvait-il oser ainsi ? Quelle impudence ! Car si le jeune garçon avait bien comprit... Il était son supérieur hiérarchique... Sebastian n'avait ainsi donc aucune raison de s'en prendre à son « chef », comme tous les autres Akumas, parce qu'il était plus puissant.
« Vaer stille... TAIS-TOI ! »
Il envoya de la neige sur Sebastian pour le pousser en dehors de sa demeure tandis qu'il tendait simplement les mains vers lui... Détournant la tête, il fermait les yeux avec force pour ne pas avoir à assister à la scène...
« Les exorcistes sont partout. Balade-toi et tu les trouveras. Et débarrasse le pays de la mafia norvégienne, je te fais confiance. »
Une phrase percuta son coeur de plein fouet.
« J'espère te revoir... » fit son nouvel ami avant d'être totalement expulsé de son terrain.
Dans la tempête de neige, après avoir repoussé Sebastian au loin, lui permettant ainsi de s'en sortir vivant, et suivre le cours de sa vie, Caëlum perdit connaissance dans sa neige, trop épuisé par les forces qui lui ont été demandé afin de contrôler la neige. Il retrouva son visage humain.
Ce fut son frère, guettant la fenêtre, qui vint le coucher dans son lit. Celui-ci partit comme si de rien n'était, comme si tout était parfaitement normal.