Tout était confus.
Sa tête lourde, ses oreilles sifflaient, sa vision était brouillée, et autour de lui, les lumières de Paris dansaient.
A chacun de ses pas, il luttait pour arracher ses pieds du sol, grognant sous l’effort du fardeau qu’il portait.
La pluie qui s’abattait avec fracas sur les pavés lui battait le visage, s’infiltrant dans ses vêtements, mêlant sa morsure glacée aux gouttes de sang qui suintait de ses plaies.
Protégés par ses lunettes, son regard défia les éléments pour scruter le panneau qui indiquait le nom de la rue. Depuis un temps qui lui paraissait s’élever à plusieurs heures, il tournait au hasard des ruelles, cherchant désespérément l’adresse que l’un des deux traqueurs qui l’accompagnait lui avait indiquée avant que tout dégénère.
La vue du nom tant recherché lui donna le regain d’énergie nécessaire pour qu’il se traîne de porte en porte, s’appuyant plus sur les murs que sur ses jambes. Chaque numéro lui semblait une promesse, le rapprochant de plus en plus d’un refuge qui le sauverait de la nuit.
Séparé d’Edgar, resté quelque part sur le lieu de l’accident l’exorciste se sentait plus vulnérable que jamais.
C’est pourquoi, arrivé devant la porte qui le séparait de son sanctuaire de fortune, il s’appuya de tout son poids contre elle, retenant difficilement sa collègue traqueur d’une main, tout en élevant l’autre pour frapper la porte à plusieurs reprises, appelant d’une voix forte et impatiente.
« Par tout les saints, ouvrez ! C’est une urgence ! »
Des pansements et du thé
Re: Des pansements et du thé
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Du sang. Des larmes. La mort, partout. Des cendres. Une horrible odeur de souffre. Des corps. Charles.
Eugénie se réveille en un sursaut, les yeux écarquillés de terreur. La sueur froide coule le long de son front et de son dos, la faisant frissonner. Elle regarde autour d'elle, paniquée. Puis enfin, petit à petit, elle se calme. Son souffle revient à la normale, quoi qu'encore un peu rapide.
« Ce n'était qu'un cauchemar ma chère ».
Saguamore la fixe, réveillé par le bruit. La petite Mamie se retourne, et remonte les couvertures. Combien de fois a t' elle déjà fait ce rêves ? Combien de fois a t' elle vu son fils mourir ? Un nouveau frisson la prend, et elle se blottit tant bien que mal dans ce grand lit froid.
Quelqu'un tape à la porte. Elle croit entendre hurler, mais n'en est pas certaine. Elle attrape sa robe de chambre et descend, une bougie à la main.
« J'arrive, j'arrive ! On n'a pas idée de réveiller les vielles personnes à - »
Elle s'arrête en ouvrant la porte. Son cauchemar l'a suivie jusque chez elle.
« Seigneur, que s'est il passé ? Entrez vite. Mettez la sur le sofa ».
Eugénie sort son visage par l'ouverture, vérifiant que personne ne les a vus, avant de fermer la porte d'un claquement sec. Elle se précipite ensuite auprès de la jeune femme et regarde ses blessures. Elle va avoir besoin de sa trousse de secours.
« Vous devriez vous asseoir vous aussi. »
Elle regarde le jeune homme et lui sourit chaleureusement, malgré l’inquiétude qu'elle a pour les deux blessés.
« Vous êtes en sécurité maintenant ».
- HRP:
- Si quoi que ce soit ne va pas, dis le moi !
Re: Des pansements et du thé
Son poing martela un peu plus la porte, jusqu’à ce qu’une personne vienne ouvrir. Une personne dans la force de l’âge, bougie à la main, qui réagit avec une vivacité d’esprit contredisant tout les pronostics.
- Seigneur, que s'est il passé ? Entrez vite. Mettez la sur le sofa.
Titubant du mieux qu’il pouvait, Guillaume s’engagea chez l’ancienne, semant de la boue, des gravillons, et Dieu seul savait quelles autres immondices sur son plancher, avant de laisser tomber sans ménagement son chargement à l’endroit indiqué. Avec de la chance, la jeune traqueur brune lui pardonnerait peut être son écart du à la fatigue.
Il soupira de soulagement, alors que la Dame se portait au chevet de la demoiselle pour constater ses blessures. D’une voix fantomatique, troublée par la fatigue, l’exorciste tenta de répondre.
- Écroulement d’une façade...un vilain coup à la tête et pas mal d’éclats de bois...
Il tentait de regarder plus attentivement le visage de son hôte, mais un halo blanc l’aveuglait par derrière les larges optiques qu’il gardait sur les yeux. D’une main hésitante, il tenta de trouver la petite molette permettant de régler la luminosité. Cassée.
Une voix le tira de ses complications mécaniques.
- Vous devriez vous asseoir vous aussi. Vous êtes en sécurité maintenant.
Aveuglé par son appareillage, il ne put voir le sourire bienveillant qui lui était adressé.
- Merci Madame, mais je dois encore...
Il tenta de faire un pas, sentit sa tête tourner, puis tomba lourdement à son tour sur le sofa.
- Spoiler:
Le coco est encore conscient, même si les lunettes IMAGE empêchent de voir s'il a les yeux ouverts ou fermés.
Re: Des pansements et du thé
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L’inquiétude de la vieille femme monte d'un cran, alors que l'homme s'effondre sur le sofa. Aurait-il perdu connaissance ? Impossible de le savoir avec ces drôles de lunettes qui lui cache le visage. Elle va devoir les enlever. Eugénie a le sentiment que ce n'est pas du tout une bonne idée, mais elle n'a pas le choix. Si elle veut vérifier que tout va bien, elle doit voir ses yeux.« Je vais chercher de quoi vous soigner, je reviens tout de suite ».
Elle regarde la jeune femme inconsciente, doute quelques instants, mais se décide finalement à quitter la pièce. Direction la cuisine, où elle prend plusieurs petites fioles, une bouteille d'eau de vie et un verre. Elle met tout ça dans un petit panier et continue de chemin. Elle file dans la buanderie prendre des draps propres et des linges de toilette. C'était une merveilleuse idée d'en laisser quelques un en bas, au cas où. Il faudra qu'elle pense à remercier sa fille. Une fois que tout cela sera fini.
Enfin, elle attrape son nécessaire de couture, et une nouvelle bougie. On ne sait jamais, elle pourrait en avoir besoin. De retour dans le salon, le jeune homme ne semble pas avoir bougé. La Mamie, ayant conscience de son âge, tire un chaise pour s'asseoir aux côtés de la blessée. Elle commence à la déshabiller, pour inspecter les plaies qu'elle a sur le ventre et la poitrine. Elle se moque de savoir qu'il y a l'homme à ses côtés. Ce n'est pas le moment d'être timide ou dieu sait quoi.« Si je veux vous soigner, je vais avoir besoin que vous enleviez vos lunettes. Vous sentez vous le de faire ? »
Re: Des pansements et du thé
La voix de la petite dame parvint à Guillaume, comme une susurration tirée du plus profond de ses rêves.
« Je vais chercher de quoi vous soigner, je reviens tout de suite ».
Il hocha la tête de manière à la remercier, et failli basculer en avant. Heureusement, son hôte était partie avant de voir ce semblant d’accident. Il inspira profondément tout en tâtonnant à l’aveugle pour réussir à ouvrir son gilet.
Les yeux fermés, il commença à renifler, sentant une odeur de brulé remplir la pièce. Avec horreur, il réalisa qu’il s’agissait de ses lunettes dont le réglage sur une luminosité optimale et la lumière ambiante commençait à surchauffer l’appareillage. Rassemblant ses dernières forces, il parvint à lever le bras agrippant du bout des ongles la molette pour éteindre l’appareil. Un petit claquement résonna, alors que les verres retournaient à leur couleur nuit.
Il rouvrit lentement les yeux, retrouvant le noir si rassurant tout autour de lui. Aussi absurde que se soit, la pression des lunettes contre ses optiques le rassurait dans les instants critiques.
« Si je veux vous soigner, je vais avoir besoin que vous enleviez vos lunettes. Vous sentez vous le de faire ? »
Il déglutit lentement. Il se sentait nu, totalement nu sans ses lunettes ni Edgar. Il n’osait pas l’avouer néanmoins, aussi se contenta t’il de répondre doucement :
« Je...je préfère pas. Non. »
Il hésita cherchant une échappatoire. Tout autour de lui semblait si confus. Tout tournait...
« Je dois retourner dehors...je dois... »
Puis sa tête bascula en arrière, alors que son esprit menaçait de l'abandonner. Sous ses lunettes, ses yeux demeuraient grand ouverts.
Re: Des pansements et du thé
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Le jeune homme refuse. Eugénie s'y attendait bien sûr, mais elle doit reconnaître que ça l'embête un peu. Comment va t' elle réussir à le soigner si elle ne peut voir la moitié de son vissage ? D'autant plus que c'est cette partie qui semble en mauvais état. Elle va devoir faire preuve de fermeté, mais surtout de douceur. En voilà un sacré défi pour la vieille femme. Mais elle relativise assez vite. En ayant eu cinq enfants et tout autant de petits enfants, elle s'est déjà retrouvée dans des situations pareilles. Et puis pour l'instant, le plus important reste la jeune femme. Alors la parisienne se concentre sur elle. Mais en même temps qu'elle soigne et fait ses pansements, elle réfléchit à un moyen d'enlever ces satanées lunettes.
Elle n'a pas besoin de chercher plus longtemps. La tête du blessé s'écroule sur le canapé. Pensant qu'il a perdu connaissance, Eugénie se précipite sur lui et écoute s'il respire toujours. Rassuré, elle approche ses mains du visage de l'homme. Ne sachant pas s'il a réellement perdu connaissance ou pas, elle préfère le prévenir.« Je vais vous enlever vos lunettes. Je... je sais que vous ne voulez pas, mais je n'ai plus le choix. »
Elle hésite un peu, ayant l'impression de violer son intimité. Une nouvelle goutte de sang quittant les lunettes vient la convaincre du bien fondé de son action. Alors elle colle ses mains sur la drôle de machinerie.« Vous êtes prêt ? »
Elle inspire un grand coup, et bouge enfin.
- Spoiler:
- Pardon, c'est pas top top ;w;
Re: Des pansements et du thé
La petite mamie avait beau dépoyer des trésors d'amabilité et de politesse, les oreilles de Guillaume ne lui offraient plus qu'un affreux sifflement rythmé par les battements de son cœur. Des limbes de ce qui lui restait de conscience, il faisait de son mieux pour ne pas refluer son dernier repas alors que son oreille interne avait semble-t-il décidé de l'abandonner. Il tente de se retenir, coûte que coûte, se concentrant sur l'obscurité insondable que lui offraient ses lunettes éteintes.
Et alors qu'il touche enfin l'apaisement du bout des doigts, la lumière revient, flou, agressive et blafarde dans le fond de sa pupille. Pour autant, ses yeux ne bougent pas, incapables de trouver un repère dans le champs blafard qui empli sa vue. Alors il se contente de grogner faiblement, tout en tentant de lever une main pour se cacher de la lumière. Mais au final, il n'arrive qu'a plier faiblement le poignet, puis abandonne.
Par delà le sifflement de ses tympans, il lui semble entendre des coups irréguliers, suivis d'un grincement sinistre. Un cri qu'il reconnaitrais entre mille.
Même s'il ne peut pas le voir, il devine l'affreux volatile perché sur le rebord d'une fenêtre, tapant de son bec d'ébène avant de croasser pitoyablement pour qu'on le laisser entrer, trempé par la pluie. Son plus vieux compagnons dans cette galère, peut être bien son seul ami.
L'animal est hideux, sadique, et cruel, mais c'est un ami. Il ne veut pas se résoudre à le laisser dehors. Alors il geint plus qu'il n'ordonne, presque suppliant, la vieille dame :
- 'sser. Oiseau.... 'dgar.... entrer....
Il part dans une quinte de toux violente, manquant de laisser échapper la bile de son estomac, et espère que son h^ote ne lui en tiendra pas rigueur.
- Spoiler:
Pardon pour l'attente et la qualité!
Re: Des pansements et du thé
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Tu as bien du mal à retirer ces foutus lunettes, ne comprenant pas comment elles sont accrochées. Mais après avoir donné du tien, et retenu quelques jurons, tu réussis à enfin les enlever de la tête du jeune homme. Ce qui ne semble pas le ravir du tout. Il grimace et tu sens qu’il cherche à bouger, mais n’en as pas la force.« Je suis désolée »Oui, tu l’es sincèrement. Mais tu ne regrettes pas ton geste. Il fallait que tu voies l’étendue des blessures de ton hôte. Et tu réalises que tu as bien fait en voyant tout ce sang, mêlé à la poussière. Il va falloir que tu nettoies ces plaies rapidement, avant qu’elles ne s’infectent bêtement.
Mais pour l’instant, on dirait que ce n’est pas si grave. Tu ne vois pas le crâne ou pire, ce qu’il contient. Et tu sais pertinemment que la tête, ça saigne toujours beaucoup, même lorsque ce n’est pas dangereux. Alors ton inquiétude baisse un peu.« 'sser. Oiseau.... 'dgar.... entrer.... »Tu sursautes, avant de te rendre compte que quelque chose frappe à la fenêtre. Un oiseau de mauvais augure, et pourtant ton blessé te demande de le laisser rentrer. Tu n’as pas d’autre choix on dirait. Mais après tout, ce ne serait pas le premier animal farfelu à entrer chez toi. Tu te précipites donc à la fenêtre que tu ouvres, avant de la claquer en vitesse et de tirer les rideaux.« Et beh mon vieux, on dirait que tu es en mauvais état toi aussi ! Je m’occupe des humains et promis, je reviens vers toi. »Avant de retourner en direction du jeune homme, tu vérifies que la femme allongée respirer encore, puis attrapes des serviettes.« Je vais vous laver le visage, pour voir de quoi il en retourne. Ça risque d’être un peu froid, je suis désolée. » Après l’avoir prévenu, tu t’y mets tout doucement « Je m’appelle Eugénie au fait, et vous ? »Il faut qu’il continue de parler, pour le maintenir conscient. C’est le seul moyen que tu as pour savoir qu’il va bien.
Re: Des pansements et du thé
Par delà la confusion qui règne dans son esprit, Guillaume essaie de se focaliser sur d'autres sons que le sifflement qui lui vrille les tympans. Il entend le mécanisme de la fenêtre qui tourne, le croassement misérable de l'animal, suivi d'un concert de battement de plumes alors qu'il saute à l'intérieur, suivi de la voix de la petite dame.
« Et beh mon vieux, on dirait que tu es en mauvais état toi aussi ! Je m’occupe des humains et promis, je reviens vers toi. »
L'animal la remercie de son cri rauque, puis avance dans le salon, le griffement de ses petites pattes à peine audible aux oreilles du blessé. Son exorciste ne pouvait le voir, mais il savait que l'animal s'approchait de la traqueur inconsciente, un nouveau bruit de vol lui confirmant que l'animal avait grimpé à ses côtés, l'examinant en même temps que son hôte. Cette dernière s'éloigne à nouveau, tandis que le corvidé commence à donner des coups de bec dans les bottes de la jeune femme, vérifiant s'il peut la réveiller par lui même. Et dans le cas contraire, s'il peut commencer à la becqueter.
« Je vais vous laver le visage, pour voir de quoi il en retourne. Ça risque d’être un peu froid, je suis désolée. »
Effectivement, songe le Rouergat en grimaçant légèrement, c'était froid. Mais pas non plus totalement désagréable. Le froid calmait la douleur qui le lancinait, la serviette chassait le sang et la crasse de son visage.
« Je m’appelle Eugénie au fait, et vous ? »
Il prend un peu de temps pour répondre, savourant le départ de l'affreux sifflement, remplacé par le frottement du tissu et les coups de bec d'Edgar sur une botte de cuir. Sa voix est encore un peu pâteuse mais elle revient peu à peu, bien qu'une bonne nuit de sommeil semble alors s'avérer indispensable.
« Verdier, Madame. Guillaume Verdier. »
Il s’interrompt quelques instant, tandis que Edgar grimpe sur la malheureuse traqueur pour commencer à donner des coups de bec sur sa joue. Il doit continuer à parler pour ne pas sombrer dans l'inconscience, et surtout ne pas s'effondrer sur la petite dame, même si c'est dur. Alors il lui dit la première chose qui lui passe par la tête.
« Z'êtes de la Grande Ville ? Z'avez pas d'accent... Moi... j'suis du Rouergue... »
Re: Des pansements et du thé
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Il ne te répond pas tout de suite, et tu t’inquiètes en silence. Serait-il inconscient ? Oh non, il ne faut pas. Surtout pas. Avec cette fatigue et tout ce sang qu’il a perdu, s’il s’endort ça pourrait lui être fatale. Tu n’es pas docteur Eugénie, mais des blessés, tu en as vu pas mal passer cette porte. Et tous ceux qui ont fermé les yeux ne les ont jamais rouverts.« Verdier, Madame. Guillaume Verdier. » Tu lui souris, même s’il ne peut pas te voir « C’est très joli. » C’est l’un de tes prénoms préférés, dommage que ton défunt maris ne pensait pas la même chose « Z'êtes de la Grande Ville ? Z'avez pas d'accent... Moi... j'suis du Rouergue... »Tout doucement, tu commences à rire de sa remarque. C’est vrai que tu n’as plus ton accent d’autrefois. Il a fallu que tu t’adaptes à la vie d’ici, et aux regards souvent méprisants qu’on te donnait devant ton patois. Les Dames cherchent n’importe quelle occasion pour rappeler que les gens comme toi n’ont pas leur place à la Capitale.
Mais ton rire s’éteint bien vite lorsque tu réalises que le corbeau est en train de s’en prendre à la jeune femme inconsciente. Bien vite, tu lâches tes instruments et t’avances en direction de l’animal, tout en faisant de grands gestes.« Oust ! Vas t’en de là ! Et bien, en voilà tes manières. » Les mains sur les hanches, voilà que tu lui fais les gros yeux comme s’il était humain « On n’a pas idée de s’en prendre aux blessés de la sorte. Tiens-toi bien ou je te remets dehors »Tu le fixes encore quelques secondes avant de retourner vers Guillaume. Maintenant que sa plaie est propre, tu peux commencer à la soigner une bonne fois pour toute. Tout comme tu peux répondre à sa question.« Je suis ici depuis suffisamment longtemps pour avoir perdu mon accent. Mais je viens du sud ouest, d’un tout petit village dont le nom ne vous dirait sûrement rien. » Il te manque parfois, ce tout petit village, lorsque la Capitale s’emballe « Et vous alors ? Ça se trouve où exactement le Rouergue ? »La géographie, ça n’a jamais vraiment été ton fort. Tu étais trop occupée à courir après tes enfants ou à tenir la boutique pour t’inquiéter de tels sujets.