Chartres : Ville en Lumière feat. Jean-Jean |
Nice regardait les rues vivantes de Chartres : c’était une ville de luxe, réputée pour s’enrichir grâce aux produits particulièrement couteux pour la gente féminine. Et c’était vrai que les parfumeries, les diverses peintures à lèvres et autres produits de beauté donnait envie à l’adolescente. Pourtant, à trop regarder à droite et à gauche, elle en était venue à vivre l’expérience la plus humiliante pour une bookwoman : elle avait perdu son chemin. Elle en rougissait de honte en se rendant compte qu’elle n’avait pas du tout prêté attention à son environnement et de ce fait, n’avait rien retenu. Oh évidement, elle pourrait facilement suivre le chemin des boutiques qu’elle avait suivis … Si elle y avait prêté attention. Les produits pouvaient la guider, mais une intersection restait une intersection.
Son mentor ne devait jamais l’apprendre. Jamais.
Et l’obscurité commençait à tomber pour son plus grand déplaisir : foutu saison hivernale. Etait-ce logique que le soleil soit si bas alors qu’il devait être à peine dix-neuf heures ? De plus, la température semblait baisser de plus en plus : elle n’avait plus qu’une hâte, rentrer rapidement dans le logement que le bookman avait réussi à leur trouver pour se réchauffer du mieux qu’elle pouvait.
Les lanternes à pétrole commençaient à être allumé une à une, faisant grogner la petite créature. Vite, vite elle devait se dépêcher avant de finir dans le noir le plus complet. Mais une vitrine attira son attention, une vitrine mise en valeur par l’obscurité des débuts de soirées de primaires. Ces vitrines fabuleuses qui offraient milles enchantements d’un simple regard, lumineuses et accueillantes, chaleureuses et époustouflantes. Petite, Nice ne pouvait s’empêcher de se stopper devant les vitrines de fabriquant de jouets, rêvant de posséder une de ces jolies dames de porcelaine et de jouer avec. Son mentor la laissait toujours faire, parfois même, il la surélevé pour qu’elle puisse mieux admirer. Juste admirer, jamais ne posséder.
Nice admira avec des yeux d’enfants une grande vitrine de jouets dont les détails étaient fabuleux. Les poupées de chiffons étaient aussi belles que celles de porcelaine, les trains de bois étaient peints avec une grande attention … Et les lumières mettaient terriblement en valeur les couleurs toutes plus éclatantes les unes que les autres. Nice aurait pu oublier le temps, se remémorant ses admirations passées quand un bruit attira son attention sur le côté. La blonde perdit immédiatement son air enchanté pour prendre un visage de petit bulldog agacé. La petite créature mit ses mains dans ses poches et s’en alla vers le bruit. « Oye ! Il se passe quoi là ? »
Charmant n’est-ce pas ? Toute la douceur féminine en un corps.