Into the Unknown •• [Pv. Lily Pennyworth]

Seul

" On meurt seul. On vit seul. On rêve à une vie partagée. Le rêve est bon à cela. Lui seul. "

Lorsque la jeune femme lui souffla de ne pas avoir peur, l'intéressé releva doucement la tête en sa direction. Comment ne pouvait-il pas avoir peur ? Il n'y avait plus son frère pour le protéger, il était sans doute terriblement loin maintenant, peut-être même terriblement mort aussi, dévoré par une autre bête sauvage de la forêt. Non, son frère était fort, il avait du s'en sortir ; il devait le chercher aussi. Mais ce que cherchait actuellement la Bête, ce n'était pas son frère, mais quelque chose d'autre. Quelque chose qu'il n'arrivait pas à comprendre. Seul. Il ne savait pas ce que ça voulait dire.

Alors, Lily finit par dessiner quelque chose ; de la même manière qu'Emy avait dessiné une famille un jour. Une famille, c'était au moins trois dessins : un Beastie, un papa, une maman. Sauf que sur le dessin de la blonde.. il n'y avait qu'un Beastie. Qu'un tout petit lui au milieu d'un gros vide. Voilà ce qu'il était.

" Seul ? " lui demanda-t-elle.

La tête penchée de côté, l'enfant sauvage s'approcha alors doucement de son interlocutrice, avant d'oser tendre une main vers elle ; un peu à la manière qu'aurait eu un chat sauvage d'approcher un inconnu. Tout ce qu'il voulait, c'était toucher le dessin, effleurer la feuille du bout des doigts, se rendre compte de tout ça ; et ça, tout en essayant d'éviter un éventuel contact avec l'australienne.

" S.. Seul. " répéta-t-il alors, " Beastie.. seul. "

Et là, il ne put s'empêcher de relever les yeux vers la jeune fille ; une expression indéchiffrable sur le visage. Triste ? Oui. Mais il ne savait pas comment l'exprimer.

L’Enfant s’approche de toi et de ton dessin. Son geste est lent presque timide. Ce n’est pas vraiment toi qu’il veut toucher, mais la feuille. Alors tu ne bouges pas, retenant presque ta respiration. Il ne faut surtout pas l’effrayer et briser le tout petit peu de confiance qu’il a mis en toi. Il faut qu’il se sente en sécurité, autant que possible.

« S.. Seul. Beastie.. seul. »

Il lève les yeux vers toi, et tu croises son regard si triste. La solitude du Petit semble lui peser. Et ça te révolte. Oh oui, tu voudrais prendre Beastie dans tes bras immédiatement et le serrer contre ton cœur. Tu voudrais lui répéter qu’il n’est pas seul, que tu es là maintenant et que tu es prête à prendre soin de lui.

Mais tu ne peux pas bouger, ce serait le meilleur moyen de l’effrayer et de le perdre pour toujours. Et c’est hors de question. Alors pour l’instant, tu te contentes de lui envoyer tout ton amour par le regard. Et puis, tu peux toujours rassurer l’Enfant.

« Beastie n’est pas seule. Beastie est avec Lily. »

Et d’un coup de crayon rapide, tu rajoutes ta silhouette gribouillée à côté de la sienne. Tu ne seras peut-être pas à ses côtés pour toujours, mais tu peux déjà être à ses côtés pour la journée. Et puis, qui sait, peut-être réussiras-tu à l’apprivoiser ?

Ensemble

" Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite. "

La jeune femme ne bougeait pas, semblant calme, bien plus que lui ne l'était ; le petit brun, lui, était prêt à s'enfuir au moindre mouvement suspect, toujours aux aguets. Moins que l'animal qu'il avait pu être, mais toujours beaucoup trop pour un enfant normal. Toutefois, l'air qu'eut la blonde le calma un petit peu plus, le mettant comme en confiance : elle n'avait pas l'air dangereuse, elle avait son regard, peut-être qu'il était même plus doux encore.

" Beastie pas seul. Beastie avec Lily. " comprit-il.

Il était avec elle ? Oui, bien sûr, il était à ses côtés ; mais qu'est-ce que ça pouvait bien dire d'autre ? Ça, l'australienne ne tarda pas à y répondre en dessinant une silhouette aux côtés de celle de Beastie. Cela lui rappela les dessins d'Emy. Qu'est-ce que c'était déjà ? Un papa. Une maman. Mais quoi exactement ?

" F.. Famille. " souffla-t-il alors.

Ceci dit, l'enfant recula à nouveau, avant de tracer des formes dans le sol boueux, avec ses doigts. Quatre silhouettes grossièrement dessinées, comme il avait vu Emy faire ; mais ce n'était pas aussi beau. C'était brouillon, mais c'était ce qu'elle lui avait apprit. Une famille, une famille. Une maman, un papa, une Emy, un Beastie. Et là, il ne restait qu'un Beastie.

Alors, il effaça les trois autres silhouettes juste après les avoir dessinées.

« F.. Famille. »

Tu hoches doucement la tête. Si tu avais encore un doute, il est maintenant parfaitement impossible que tu repartes en laissant l’enfant tout seul ici. Alors vous serez une famille. Tu ne sais pas vraiment où, tu ne sais pas vraiment comment, mais vous serez ensembles à partir d’aujourd’hui. Il ne reste plus qu’à espérer que le Petit veuille bien de toi.

D’un air curieux et attendrie, tu le regardes commencer à dessiner dans la boue. Bien vite, tu reconnais ce qui pourrait être des silhouettes. Il y en a deux grandes et deux petites. Est-ce la famille du Petit Garçon ? Tu regardes d’un peu plus près, au moment même où l’Enfant efface tous ses dessins sauf un. Il ne reste que Beastie, tout seul.

Alors tu poses ta feuille sur ton sac et de nouveau, tu viens dessiner Lily à côté de Beastie. Tu te moques d’avoir les mains pleines de boue, ce n’est qu’un détail comme tant d’autres. Ta silhouette n’est pas beaucoup plus belle que la sienne, mais peu importe. Puis, d’un dernier mouvement de doigts, tu viens dessiner un toit au-dessus de leurs têtes.

« Beastie veut être une famille avec Lily ? »

Peut être que c’est un peu prématuré. Sûrement même. Mais tu n’as jamais été patiente, Lily. Encore moins quand ça te touche autant qu’à l’instant présent.

Famille

" Si la liberté grise, la famille rassure. "

Une nouvelle fois, lorsque la blonde se mit à bouger, l'enfant ne put s'empêcher de reculer tout en penchant la tête de côté. Que faisait-elle ? Vraisemblablement, elle se mit à dessiner à côté des gribouillis. Une silhouette aussi, semblable à celle qu'elle avait fait sur le papier, mais dans la boue. Et autour d'eux deux, une sorte de boite, comme le carton.

" Oh ? "
" Beastie veut famille Lily ? "

Qu'est-ce que cela voulait dire ? Qu'était-ce cette chose autour des silhouettes ? D'une petite main tremblante, la bestiole chercha alors à retracer le contour de la chose ; comme si ça allait l'aider à mieux comprendre. Mais pas du tout. Il se dut alors de poser la question.

" Qu-Quoi, quoi ? " fit-il en désignant la drôle de maison.

Emy ne lui avait pas montré ça, elle lui avait simplement montré ce qu'était une famille ; et encore, cela restait quelque chose de flou pour l'enfant sauvage. Qu'est-ce que cette chose pouvait bien être ? Une cabane dans les arbres ou une grotte, comme il avait eu avec son frère ?

Tout était si compliqué.

Tu retiens ta respiration et attends de voir sa réaction. S'il refuse, tu ne pourras rien faire. Oh bien sûr, tu seras triste. Mais tu ne pourras pas le forcer à venir avec toi, Lily. Tu tiens à ta liberté alors il est hors de question que tu voles celle des autres.

Il n'a pas l'air de comprendre et tu t'en veux alors de lui avoir lâché ça sans plus d'explication. Ce qui est clair pour toi est loin de l'être pour le Garçon, tu le sais maintenant. Et tu feras attention, autant que possible. Tu es tête en l'air Lily, et très rêveuse, mais pour un petit garçon comme Beastie, tu peux bien faire un effort.

" Qu-Quoi, quoi ? "

Oh, c'est donc ça qui l'inquiète. Un sourire étire tes traits. C'est vrai que ton espèce de rectangle pas vraiment rectangle n'indique pas trop ce qu'il est censé représenter. Mais quel mot choisir pour lui dire ? Quel mot va t'il comprendre ? Foyer ? Refuge ?

" Maison. "

C'est le plus simple, non ? Alors tout doucement, tu plonges ton regard dans celui de l'Enfant et tu lui répètes, presque dans un murmure.

" Beastie et Lily dans la Maison. Une Famille. "

Maison

" Si la base est solide, la maison est solide. "

L'air interloquée, incapable de comprendre ce que pouvait être une maison, l'enfant sauvage avait alors tenté de redessiner le contour de cette drôle de boite. Cela faisait un peu penser à sa forêt de fer, lorsqu'il avait été enfermé par les gens du cirque. C'était effrayant. Pourtant, Lily n'avait rien de terrifiant, pas comme les gens hauts en couleurs qui l'avaient enfermé.

" Maison. "
" Mai.. maiz.. maison ? "

Sans mieux comprendre, la Bête pencha la tête de côté tout en faisant une drôle de grimace. Une maison ? Qu'est-ce que c'était ? C'était carré, c'était bizarre, mais cela semblait rassurant, comme la jeune femme.

" Beastie et Lily dans la Maison. Une Famille. " souffla-t-elle.

Elle avait beau le regarder, tenter de lui faire comprendre, cela ne changeait rien pour l'enfant sauvage : tout cela restait un immense mystère pour le petit monstre. Pourtant, il essaya de mettre une explication derrière ce mot. Alors, il leva les yeux vers son carton, vers cette chose carrée qui ressemblait aussi à ce carré étrange. Peut-être que c'était ça, une maison ? Alors, il leva ses petites mains pour toucher le plafond de sa cabane improvisée et humide.

" Beastie. Lily. Maiz.. Maison ? Ça ? Maison ? "

Est-ce que Lily voulait venir vivre avec lui dans cette boite ?

Malgré ton dessin, tout ça semble très étranger au Petit Garçon. Depuis combien de temps est-il si seul ? A-t’il seulement connu une famille et un foyer ? Tu n’en as aucune idée et quelque part, tu t’en moques. Ce ne sont pas ces réponses qui te feront changer d’avis.

Il bouge et tu relèves les yeux vers lui, pour voir ce qu’il compte faire. A-t-il l’intention de partir ?  De fuir ? Mais non, l’Enfant reste à tes côtés. Il t’indique son carton du bout de la main, cherchant à mettre des images concrètes sur le mot « maison ». Pour seule réponse, tu souris doucement, te retenant de rire.  Oui, une maison c’est comme ce carton. Mais non, vous n’allez pas vivre dans cette petite boîte. Il n’y en aurait pas la place de toute façon.

« Ça, petite maison. »

Tu reportes ton attention sur le dessin dans la boue et ajoutes un tout petit carré à côté des gribouillis déjà en place. Puis tout doucement, tu montres tour à tour les deux dessins, pour les comparer. Pour les opposer.

« Maison Beastie. Et là, maison Lily. Maison Lily et Beastie. »

Tu espères que cette fois-ci est la bonne. Oh, non pas que tu perdes patience. Tu pourrais lui expliquer tout cela pendant des jours encore. Mais le fond de l’air semble se rafraichir et le petit garçon est toujours presque nue. Il est toujours en danger.

Boîte

" La vie, c'est une boite d'instruments qui piquent et coupent. A toute heure nous nous ensanglantons les mains. "

Est-ce que la jeune femme voulait venir vivre dans son carton ? Ce n'était pas très grand, ce n'était pas très chaud et en plus c'était exposé aux autres bipèdes ; mais c'était tout ce que l'enfant sauvage avait comme maison pour le moment. Ce n'était pas comme sa cabane dans les arbres que son frère avait construis mais.. c'était toujours mieux que rien. C'était soit ça, soit la mort dans le froid. Enfin, malheureusement, cette dernière ne tarderait pas à arriver si le petit brun restait là.

" Ça, petite maison. " souffla-t-elle avant de gribouiller une nouvelle boite aux côtés des gribouillis de boue, puis d'opposer les deux dessins, " Maison Beastie. Et là, maison Lily. Maison Lily et Beastie. "

Un instant de silence, et le petit homme ne put retenir un éternuement ainsi qu'un frisson de froid. Brrr ! C'est qu'il commençait vraiment à faire froid maintenant que la nuit avait commencé à tomber ; les températures n'allaient pas tarder à être négatives, mais ça, l'enfant ne s'en rendait pas vraiment compte. Il avait juste froid, et il y avait de la buée qui s'échappait de sa bouche, puis un peu de morve de son nez : et tout ceci montrait qu'il faisait trop froid pour son propre bien.

Toutefois, il n'y fit pas attention sur le coup, trop captivé par les dessins de son interlocutrice. Alors, il finit par rapporter son attention vers les immenses bâtiments qui les entourait, et en désigna un de ses petites mains tremblantes et glacées.

" Maize.. Maison, Lily, Beastie ? " demanda-t-il finalement.

Peut-être avait-il enfin compris.

Il éternue et tu t’avances de quelques centimètres en sa direction. Il n’y a vraiment plus de temps maintenant, il faut qu’il te fasse confiance. Il faut que tu le mettes au chaud, une bonne fois pour toute. Que tu le protèges. Tu as envie de lui jeter ton manteau dessus, mais le faire serait le braquer définitivement. Tu dois prendre ton mal en patience et accepter d’être impuissante. Pour l’instant seulement.

«  Maize.. Maison, Lily, Beastie ?
Oui, Beastie ! »

Ton sourire se fait immense, heureuse que l’Enfant t’ait enfin comprise. Ça y est, vous allez pouvoir partir d’ici et vous réchauffer. Tu n’es pas certaine de réussir à créer une maison digne de ce nom ce soir. Et en même temps, ce n’est pas comme si tu avais le choix. Il est hors de question d’emmener ton petit Compagnon dans une auberge, les autres personnes pourraient l’effrayer. Et bien entendu, il est formellement interdit d’aller dans l’Arche.
Dans un geste lent et délicat, tu tends ouverte en direction de l’Enfant.

« Tu viens avec moi ? On rentre à la maison. »

Venir

" Attendre et voir venir. "

Lorsque la jeune femme tendit sa main vers l'enfant, ce dernier ne put s'empêcher d'avoir un léger mouvement de recul ; inquiet, toujours, qu'on veuille chercher à l'attraper ou bien tout simplement à le frapper. Encore. Mais non, ce n'était pas le même genre de gestes qu'au cirque ; là, les mouvements étaient doux, tout autant que sa façon de parler. Il n'y avait pas de colère ni quoi que ce soit de ce genre. En plus, elle ne pouvait pas l'attraper de force, sa veste était par terre.

" Tu viens avec moi ? Maison. " comprit-il dans ses paroles

Venir avec elle à sa maison à elle ? Non, à leur maison à eux, à Lily et à Beastie ? Le petit homme n'avait pas de cabane dans les arbres par ici pourtant, et ce carton était trop petit pour qu'ils rentrent dedans. Alors.. Est-ce qu'il pouvait la suivre ? Le petit brun ne savait pas vraiment, mais ce fut son instinct de survie qui répondit à sa place : le froid et la faim lui rongeaient le corps, il ne pouvait pas rester là plus longtemps pour rien pour se couvrir. Il devait prendre la décision la plus juste afin de passer l'hiver. S'il devait se cacher dans un terrier avec des renards, alors il le ferait.

Doucement, la Bête sortit un peu la tête de son carton, tout en trainant sa patte folle derrière lui. D'un petit coup de tête prudent - il mit encore bien des secondes à oser s'approcher un peu plus - l'enfant sauvage vint alors pousser placidement la main de la blonde.

" Merrrrrrci. " grogna-t-il alors.

Quand on reçoit quelque chose, il faut dire merci ; mais il fallait aussi donner en retour. Qu'est-ce que le petit homme pourrait bien offrir à Lily ?

Il sort doucement de son carton, à petits pas, alors tu restes immobile. Il te fait confiance, ça y est. Mais est-ce suffisant pour qu’il accepte de te suivre ? On dirait. Et voir une telle chose te remplit de bonheur. Un vrai bonheur, qui fait danser les papillons dans le ventre et vient mettre des larmes dans les yeux.
Il vient taper tout doucement dans ta main et tu la ramènes vers toi, comprenant qu’il ne la prendra pas – et ça t’importe peu.

« Merrrrrrci. »

Une larme roule le long de ta joue et c’est l’émotion dans la voix que tu lui réponds un timide « je t’en prie ». Il n’a pas à te remercier. Tu as fait ce que n’importe qui aurait fait. En tout cas, c’est que tu penses, mais il faut bien reconnaître que si n’importe qui avait fait une chose pareille, Beastie ne serait plus à la rue depuis longtemps.

Lentement, vous vous mettez en chemin et tu attrapes ta veste avant de partir. Mine de rien, tu l’aimes bien ce manteau et ce serait dommage de t’en séparer. Et puis, il fait froid. Et si tu ne peux forcer l’enfant à le porter, alors autant le mettre toi.

Les gens vous regardent mais tu ne t’en rends pas compte. Tu ne vois pas ce qu’il y a de bizarre dans le duo que vous formez. Jamais les regards n’ont été importants pour toi. Sur le chemin, tu continues à parler doucement à Beastie, comme pour t’assurer qu’il est bien à tes côtés, que tu as toujours son attention.

Et c’est ainsi que vous allez jusque-là lisière de la forêt, où tu pourras construire votre nouveau foyer. Oh, il sera bien rudimentaire au début. Quatre murs, un sol et toit, sans oublier une cheminée pour faire du feu. Tu feras également un rapide aller-retour jusque l’Arche, pour aller chercher tout un tas de couvertures et de quoi manger, avant de t’endormir lamentablement sur les couettes, épuisée par la création de votre nouveau chez vous.

Foyer

" Le foyer c'est le royaume des illusions, la source des rêves de bonheur. "

En silence, le petit homme avait alors suivi sa sauveuse en marchant - et en boitant un peu - dans ses pas. Même après tout ce temps, le froid continuait à mordre ses mains et ses pieds, pourtant, il ne s'arrêta pas de la suivre et continua à regarder autour lui ; ils n'étaient pas jamais à l'abri d'une attaque de la part d'un prédateur, surtout pas lui. L'enfant sauvage était tout petit et tout faible, en plus de sa patte folle. Mais bien vite, il pourrait reprendre des forces grâce à la drôle de cabane que Lily ne tarda pas à construire. Ce n'était pas une forêt de fer, ni un carton froid, ni même une cabane dans les arbres. Non, ce n'était rien de tout ça. C'était une :

" Maison. " finit-il alors par souffler.

Là, il allait pouvoir s'enrouler dans une couverture bien chaude et s'endormir sur un coussin douillet au coin du feu, le tout réchauffant son corps comme son âme après toutes les terribles aventures qu'il avait vécu au cours de sa minuscule vie. Il sourirait même, sans doute, dans son sommeil.

Il avait enfin un véritable foyer à nouveau.