Le monde vit des heures sombres. Peuplé d'Akumas, machines meurtrières créées par le Comte Millénaire, l'Humanité touche à sa fin. C'est là qu'entrent en scène les Exorcistes : combattant au service du Vatican, ils se dressent sur la route du Comte et du Clan Noé dans le but de ramener la Paix dans le monde grâce à l'Innocence, une arme céleste. Cette Guerre Sainte est tenue secrète aux yeux du Monde : pour la comprendre, il faut prendre part au combat... Lire le contexte complet
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Fragments du passé
Une mystérieuse lumière est brièvement apparue dans le désert d'Atacama.
Les entrailles de Paris étaient sombres et généralement calmes, seule agitation existante étant l'eau perlant le long des parois. Parfois, un couinement brisait le silence et une petite forme sombre quittait les ombres pour détaler à toute vitesse dans les boyaux remplit d'os.
Une personne saine d'esprit n'oserait pas descendre dans les catacombes, et l'ambiance du lieu n'était pas la seule raison. Cependant, les désespérés savaient qu'ici, ils pouvaient trouver une aide providentielle et ils se fichaient bien que leur sauveur ne soit pas du "bon" côté de la balance morale mise en place par l’Église.
Dans le silence de l'ossuaire souterrain, un bruit de pas raisonna, discret et lent, et une silhouette apparue, brandissant une torche qui éclaira faiblement son chemin, faisant luire le masque de métal qui ornait son visage.
Au détour d'un couloir, il se stoppa, immobile, impassible, comme attendant un invité opportun dont il avait prédit la venue.
Bienvenue dans les catacombes [PV Maxence Fournier]
Comment t’es-tu retrouvée ici, Max ? Dans les tréfonds de Paris, ceux que tu ne fréquentes jamais. Milles et une histoires circulent sur cet endroit et ses habitants. On parle d’un homme, on parle de démons et sorcières, on parle de Mort. Tu n’es pas du genre à croire les rumeurs de bonne femme, mais maintenant que tu es ici, toutes te reviennent en tête et la peur te tord les entrailles.
Et pourtant, tu n’as pas le choix, tu dois continuer d’avancer. Derrière toi, dehors, il y a des hommes. De simple badaud, de simples mendiants comme toi, qui cherchent à voler le peu que tu as gagné. Et comme à chaque fois, tu ne t’es pas laissé faire, mordant l’un d’eux au sang, avant de fuir en courant. Ils sont un danger bien trop important, que ce soit pour toi ou tes Garçons Perdus, pour que tu ne fasses simplement demi-tour. Non, tu vas devoir traverser, peu importe ce qu’il se trouve sous terre.
Tu ne tardes pas à le découvrir, à ton grand désarroi. L’homme face à toi est grand et massif, et tu ne peux voir son visage. Impossible donc de savoir s’il te veut du mal ou non. C’est pourquoi tu te mets immédiatement sur tes gardes, prête à te battre encore et encore. Tu es bien mal en point pourtant, et le sang coule toujours de ton nez, tachant tes vêtements et le sol. Mais tu t’en fous bien. Tu es attachée la vie, Petite Max, et tu comptes bien lutter pour la garder.
« Qu’est-ce qu’vous m’voulez ? » Ta voix est dure, froide. Tu ressembles presque plus à une bête sauvage qu’à un être humain. Une louve prête à défendre sa vie, pour rejoindre sa meute « Z’êtes ‘vec les autres ? J’ai pô peur, v’savez. J’chuis prête à m’défendre. »
Bon, peut-être pas une louve. Disons plutôt un gros chaton.
La fille face à lui était jeune, trop peu être pour être abandonné seule dans la rue. S'il n'en laissa rien paraitre, le cœur du sorcier se pinça à sa vue. Elle devait avoir plus ou moins le même âge que sa fille. La voir ainsi, le nez en sang, si misérable... Ça le toucha même si rien ne se voyait à travers son masque de métal.
Elle était forte pourtant, ça, il pouvait le voir aussi. Elle n'hésiterait pas à se défendre, à frapper, cogner ou mordre pour sauver sa vie et le peu de choses qu'elle possédait. Mais le sorcier n'était pas là pour la voler au contraire. La fillette avait beau se montrer fauve, elle n’apparaissait que chaton perdu aux yeux de l'adulte, et il lui parut impossible de se détourner pour la laisser seule.
"Ceux qui ont besoin d'aide n'ont rien à craindre de moi.", dit-il d'une voix bienveillante bien qu'étouffé et déformé par son masque.
Il se tourna vers l'un des couloirs qu'il éclaira de sa torche, fixant la gamine une dernière fois en lui demandant d'un geste courtois de le suivre avant de se mettre à marcher à travers le boyau. L'endroit était un labyrinthe, elle risquerait de se perdre et de ne pas rejoindre la surface en toute sécurité, mais il était disposé à la guider vers une sortie sûre, si elle acceptait l'aide qu'il lui offrait. Après tout, les couloirs sombres n'avaient plus aucun secret pour lui.
Bienvenue dans les catacombes [PV Maxence Fournier]
Le temps s’écoule, lentement. Quelques secondes ? quelques minutes ? Tu ne saurais le dire, oubliant une chose pareille. Au lieu de ça, tu es concentrée sur l’inconnu face à toi et ses éventuels mouvements. Ton cœur bat à tout rompre, venant résonner dans tes oreilles et ton esprit. Tu n’entends rien d’autre que ce bam-bam-bam incessant et grandissant.
« Ceux qui ont besoin d'aide n'ont rien à craindre de moi. »
Ses mots pourraient sonner creux, s’ils n’avaient pas été prononcés sur un tel ton. Malgré la voix déformée par le masque, tu peux sentir une forme de bienveillance, qui rend vrai ses paroles. C’est pourquoi tu décides de lui faire confiance, pour l’instant.
Alors, lorsqu’il te demande silencieusement de le suivre, tu le fais sans protester. Tu n’as pas de temps à perdre et ne peux pas refuser une telle aide. Toute seule, tu es sûre de te perdre à un moment ou un autre. Et ça, c’est tout simplement hors de question.
En quelques pas seulement, tu te mets au niveau de ton guide de fortune, ne voulant pas être à la traîne. Et puis, être à ses côtés te permet de voir devant toi, et donc de repérer un éventuel piège. On n'est jamais trop prudent.
Milles questions t’envahissent l’esprit, mais tu ne sais comment les aborder. Tu as bien trop peur pour cela. Malgré tout, deux d’entres elles parviennent à franchir la barrière de tes lèvres.
« Mi c’est Max. Et vous, z’êtes qui ? » Ta voix n’est ni agressive ni froide. Au contraire, on peut entendre ta curiosité « Pourquoi v'faites çô ? »
La jeune fille choisi de croire le sorcier, de lui faire confiance, même temporairement. Elle le suivit sans un mot lorsqu'il l'invita à avancer avec lui à travers les long tunnels remplis de vieux restes humains. Il éclaira la voie pour la guider, la rassurer un peu aussi et lui montrer que rien n'allait lui sauter dessus, l'attaquer ou quoi que se soit du genre.
Lui non plus ne dit pas un mot lorsqu'elle se plaça à ses côtés pour marcher à sa hauteur. Elle semblait curieuse, bouillonnante de questions bien qu'elle s'abstînt de les poser. Il devina rapidement que même si elle acceptait de le suivre, elle n'était toujours pas rassurée pour autant. Il se douta que sa peur provenait sans doute des lieux, des événements qui l'avaient mené ici et surement un peu de lui aussi.
Ils marchèrent un peu, quelques secondes, quelques minutes peut être, avant que la voix de la petite ne vienne finalement briser le silence. Le sorcier, sans pour autant s’arrêter, tourna la tête vers elle, curieux et un peu surpris de l'entendre poser des questions, à moins que ce ne soit les questions en elle-même qui l'ai surpris. Il prit le temps de reposer son regard face à lui, vers son chemin, avant de lui répondre calmement, sans aucune agressivité.
"On me surnomme Roi des Rats, ou Sorcier..."
L'espace d'un instant, il hésita à ajouter "mais je me nomme Nathanaël" mais taire ce point. Il ne tenait pas à ce que les gens connaissent son nom, même une enfant. En choisissant de devenir ce qu'il est aujourd'hui, il avait choisi d'abandonner son identité, du moins aux yeux de la plupart des gens.
"Je sais ce qu'est la vie dans la rue.", ajouta-t-il après quelques secondes. "Surtout pour les enfants.", finit il en murmurant à demi-mot.
Bienvenue dans les catacombes [PV Maxence Fournier]
Il tourne la tête en ta direction, et la présence de son masque te dérange un peu plus. Tu ne peux pas savoir ce qu’il pense, s’il est surpris par tes questions ou en colère par ta curiosité. Tu ne peux pas savoir si tu es en danger ou non à cause de tes mots. Bien sûr, si tu voyais son visage, peut être que tu ne pourrais pas plus savoir. Mais malgré tout, ça serait plus simple d’après toi.
« On me surnomme Roi des Rats, ou Sorcier... »
Ses mots, bien qu’étrange, sont prononcés avec douceur et calme. Ils t’apaisent encore un peu et te font oublier pendant quelques instants les ossements qui t’entourent. Ce surnom qu’on lui donne, il te semble que tu l’as déjà entendu. Mais tu es incapable de te rappeler ce qu’on en disait. Quelque part, c’est une bonne chose. Si c’était dangereux, tu t’en rappellerais sans l’ombre d’un doute.
« Je sais ce qu'est la vie dans la rue. Surtout pour les enfants Non vous ne savez pas »
Tu n’as pas le temps de retenir tes mots et regrettes immédiatement ce que tu viens de dire. Car après tout, peut-être qu’il sait très bien. Peut-être qu’il vit dans ces catacombes depuis toujours. Et tes mots sont blessants, insultants. Tes mots sont chargés de ce dédain que tu hais tant chez les autres.
« J’voulais pas dire ça, pardon » Il faut que tu te rattrapes. Car être méchante, ce n’est pas toi. « C’est juste que …. Beaucoup d’adultes me disent ça. Beaucoup d’adultes ont trop pitié et nous font la leçon sans savoir la vérité. » Tu fais des gestes avec les mains, sans t’en rendre compte « Ils pensent savoir, parce qu’ils lisent des livres. Mais ils ne savent rien. Rien du tout. »
Tu redeviens silencieuse, la gorge nouée par l’émotion. Malgré ton âge, tu as enduré bien plus que beaucoup des adultes qui te prennent de haut. Et tu es fatiguée, Maxence. Fatiguée de voir les tiens souffrir. Fatiguée de recevoir des coups chaque jour. Fatiguée d’être ignorée et oubliée par les gens. Alors, même si tu détestes paraître faible, aujourd’hui tu craques un peu. De toute façon, tu ne reverras jamais le Sorcier, alors à quoi bon porter un masque.
Le Sorcier tourna à nouveau son regard vers la jeune fille lorsque cette dernière lui répondit sèchement. Il n'était pas en colère loin de là, juste surpris, et cela se serait vu sur son visage si son masque ne l'avait pas couvert. Il se détourna à nouveau, laissant échapper un gloussement amusé en entendant la jeune fille s'excuser et essayer de s'expliquer. Ce n'était pas drôle certes, ni même compréhensible, mais... Il comprenait.
Quand elle stoppa ses paroles, il ne se rendit pas compte tout de suite que quelque chose n'allait pas. Il avança encore de quelques pas, fixer la noirceur face à lui.
"Tu n'as pas à t'excuser."
Il se retourna une troisième fois vers la jeune fille, curieux puis surpris en voyant son visage et son expression et il comprit très vite ce qui se passait dans la tête de la jeune. Trop de souffrance pour une si courte vie. Tant d'effort à essayer de survivre, maintenant, c'était la fatigue qui la frappait.
Il se stoppa, se rapprochant d'elle pour venir s'accroupir près d'elle. Son instinct paternel reprenait le dessus, elle lui rappelait trop sa petite fille et puis... S'il n'arrivait pas à la calmer... Lui-même risquerait de se briser.
Il posa sa torche au sol et, après une seconde de réflexion, il retira son masque. Si le masque agressif de la jeune fille se brisait devant lui, il se devait de lui aussi retirer son masque de fer, même si cela voulait dire montrer son visage à une parfaite inconnue. De plus, il ne voulait pas faire peur à l'enfant avec son visage mortuaire en ferraille.
Doucement, il prit les mains de la petite dans les siennes sans pour autant la retenir, il ne s'agissait que d'un geste compatissant, un geste de soutien. Il se força même un petit sourire, pour essayer de la rassurer un peu plus avant de prendre la parole d'une voix douce et calme, presque murmurante.
"Je sais ce qu'est la vie dans la rue.", murmura-t-il a nouveau."Je suis né entre ces murs et ces crânes... Et j'ai été fatigué. Et j'ai été seul."
Il se stoppa un instant alors que certains douloureux souvenirs d'enfance lui revenaient. Autrefois, cette vie avait été un enfer, même avec sa mère qui se contentait de lui apprendre arts occultes, pas de le nourrir, de l’héberger ou même de le soutenir. Il avait été terriblement seul enfant, et il ne souhaitait à personne d'être perdu ainsi.
"Mais tu dois être forte. Tu es forte. Et si un jour, tu es trop fatiguée ou trop seul, les catacombes te seront toujours ouvertes. À toi ou à n'importe quels enfants."
Bienvenue dans les catacombes [PV Maxence Fournier]
Cédant à la fatigue et à l’abattement, ton allure s’est ralentie, avant que tu ne te stoppes pour de bon. Tu devrais avancer pourtant, reprendre ta route et sortir de cet endroit détestable. Tes garçons perdus t’attendent et comptent sur toi. Sauf tu n’en as plus la force. Ça finira par revenir, comme à chaque fois. Mais ça, tu l’oublies à chaque fois. Tu ne vois le verre qu’à moitié vide. Tu ne vois que le vide, presque.
Le Sorcier retire son masque et tu lèves les yeux pour scruter son visage. Il a l’air doux, gentil, si bien que tu lui souris. C’est un sourire triste, mais un sourire tout de même. Il prend tes mains et tu le laisses faire, ne réalisant pas bien. Tu es trop concentrée pour retenir tes larmes, pour ne pas céder pour de bon.
« Je sais ce qu'est la vie dans la rue Je suis né entre ces murs et ces crânes... Et j'ai été fatigué. Et j'ai été seul. » Tu regrettes un peu plus tes mots de tout à l’heure, ainsi que l’agressivité qui les accompagnait. « Mais tu dois être forte. Tu es forte. Et si un jour, tu es trop fatiguée ou trop seul, les catacombes te seront toujours ouvertes. À toi ou à n'importe quels enfants »
D’un geste un peu brusque, tu ramènes tes mains vers toi. Ça fait longtemps qu’un adulte ne t’a plus touchée – si ce n’est pour te frapper. Et c’est une habitude qui ne t’a pas tant manquée que ça. Tu es Peter Pan, celle qui n’aime pas les grandes personnes. Celle qui ne leur fait pas confiance. Et pourtant… Pourtant, certains comme le Roi des Rats ou Célania ont réussi à t’apprivoiser.
« Merci. Je n’oublierai pô » Non tu n’oublieras pas, mais ce n’est pas sûre que tu le fasses pour autant. Tu ne voudrais pas le déranger, troubler son quotidien. « Ça m’parait peu probable, mais si un jour z’avez b’soin d’mi ou d’quoi qu’ce soit, ce s’ra ‘vec plaisir. »
Tu n’as pas grand-chose à lui apporter. Presque rien même. Mais qui sait, peut-être que ce presque rien peut lui être utile un jour.
« Pourquoi …. Pourquoi z’êtes jamais sorti ? Si vous étiez fatigué et seul, pourquoi vous avez jamais quitté les Catacombes ? » Tes mots dépassent ta pensée et – encore une fois – tu regrettes de les avoir prononcés « Ça m’regarde pô, pardon »
La jeune fille retira ses mains de celle du sorcier, un peu précipitamment, brusquement. Il ne lui en voulut pas bien évidemment, il comprenait. Une enfant dans les rues avait sans doute plus connu des coups que des gestes de soutien.
Elle lui avait souri, un petit sourire triste, fatigué, mais bien présent et cela rassura l'adulte. Il ne lui faisait pas peur, elle reprenait du poil de la bête. Il ne voulait pas la voir pleurer, l'entendre crier, il n'aurait pas su la réconforter et l'aider, il aurait plutôt paniqué qu'importe son calme et sa maitrise de soi. Les cris et les pleurs d'enfant... Depuis... Ce jour... Il ne pouvait plus les entendre sans se rappeler les larmes et les appels à l'aide de sa propre petite fille.
Il se reprit lorsque la petite face à lui lui parla, lui promettant qu'elle n'oublierait pas les paroles du sorcier, et plus étonnant, que si un jour l'adulte avait besoin d'aide, il pouvait compter sur l'enfant. Il se doutait qu'elle n'eût que peu à offrir, et même ce peu à offrir, il ne l'aurait pas accepté, car elle en avait bien plus besoin pour sa propre survie que le sorcier en aurait l’utilité. Dire que le sorcier préférait mourir plutôt que de priver une enfant du peu qu'elle avait n'aurait pas été un euphémisme.
Le sorcier lui sourit à nouveau, faiblement. Il avait perdu l'habitude de le faire depuis bien longtemps, mais il tenait à montrer à l'enfant qu'il ne lui voulait aucun mal, qu'il était de son côté.
"Pourquoi …. Pourquoi z’êtes jamais sorti ? Si vous étiez fatigué et seul, pourquoi vous avez jamais quitté les Catacombes ?"
Le sorcier fut surpris par la question, il mit quelques secondes à régir, seconde pendant lesquelles l'enfant s'excusa d'avoir osé demander une telle chose, après tout, elle n'avait pas à s'immiscer dans les affaires et la vie du sorcier. Quand le sorcier lui répondit, ce fut toujours avec calme et douceur bien que la tristesse pointât timidement le bout de son nez malgré ses tentatives de ne rien laisser paraitre :
"Tu n'as pas à t'excuser, tu as le droit de poser des questions.", commença-t-il comme pour la rassurer et lui montrer qu'il n'était absolument pas en colère qu'elle le questionne. "J'ai..."
Il se stoppa un instant, le temps que la vague d'émotion qui l'assaillait en repensant à sa vie hors des catacombes passe sans le faire craquer.
"Pour aller où ? Enfant, je pensais que c'était normal de vivre ainsi.", avoua-t-il."Mais quelqu'un m'a aidé à voir plus loin, à sortir d'ici. J'ai eu une vie loin de cet endroit. Et à présent, je cherche à mon tour à aider les autres."
Il voulait donner une chance à ceux qui n'en avait jamais eu parce que lui, cette chance, il l'avait vécu pendant dix ans avant qu'on la lui reprenne.
Bienvenue dans les catacombes [PV Maxence Fournier]
Il ne répond pas, restes silencieux durant quelques secondes, et tu redoutes de l’avoir blessé. A force de poser des questions, de vouloir savoir et comprendre, tu as posé celle de trop. Celle que tu aurais dû garder pour toi. Pourtant, tu sais très bien ce que ça fait de ne pas vouloir parler de soi, de ne pas vouloir révéler tous ses secrets. Mais les mots en entraînant d’autres, tu t’es faite avoir comme une débutante.
« Tu n'as pas à t'excuser, tu as le droit de poser des questions. » Il est toujours aussi doux, toujours aussi calme alors que tu l’as bousculé tu le sais. L’espace d’un instant, tu regrettes de ne pas avoir eu un parent tel que lui, pour t’aider quand tu en avais besoin. « J'ai... »
Tu devines l’émotion qui semble l’étouffer et tu voudrais lui dire qu’il n’a pas à te répondre. Qu’après tout, tu n’es personne, qu’une gamine trop curieuse qui se mêle de ce qui ne la regarde pas. Oh oui, tu voudrais t’excuser qu’il soit obligé de revivre ces choses qui le rende triste, alors qu’il ne devrait pas. Mais tu n’as pas le temps, car déjà il reprend.
« Pour aller où ? Enfant, je pensais que c'était normal de vivre ainsi. Mais quelqu'un m'a aidé à voir plus loin, à sortir d'ici. J'ai eu une vie loin de cet endroit. Et à présent, je cherche à mon tour à aider les autres »
Tu ne dis rien, ne sais pas quoi dire en vérité. Consoler les autres – les adultes qui plus est – ça n’est pas ce que tu fais de mieux. Non, toi tu restes silencieuse, tu guides et tu grondes. Tu prends les coups et tu protèges. Mais tu ne réconfortes pas. Pas comme il faudrait en tout cas.
Tout doucement, avec une crainte évidente, tu viens poser ta main tordue sur la sienne. C’est ta façon à toi de dire que tu es désolée, et que même s’il est triste, tout ira bien. Ce que tu n’arrives pas à mettre en mots, tu espères le faire comprendre par ce simple geste.
« Merci d’être revenu dans les Catacombes pour les gens comme moi »
Des gens comme toi qui, tu en es certaine, ne méritent pourtant pas qu’on prenne le temps de les aider ou de les apprécier.
Le sorcier lui dit la vérité. Peut-être pas tout, mais cela restait la vérité. Il avait vécu hors de ce lieu, loin d'ici. Il avait été heureux et s'il avait pu choisir, il serait resté là-bas, loin de la crasse et de la misère. Ce n'était pas l'argent, ni même la noblesse, qui avait emplit son être de joie et qui lui avait donné une raison de vivre. Non, ceux qui avaient été... Qui était toujours chère à son cœur avait été sa femme, sa merveilleuse femme, l'amour de sa vie, puis sa fille, sa petite fille chérie.
On lui avait tout pris. Il pouvait très bien vivre sans titre, sans héritage, sans monnaie ou même sans maison, mais sans famille cela lui été impossible. La mort d'Isolde et la disparition de sa Claire avaient laissé un trou béant dans sa poitrine qu'il tentait de combler en venant en aide aux autres.
Ce n'était pas uniquement par charité qu'il prodiguait des soins aux nécessiteux, ou qu'il apportait de la lumière aux perdus. Non, même s'il avait une bonne âme et un bon fond, s'il avait commencé son œuvre de sauveur, c'était uniquement pour combler ce vide en lui, pour s'occuper, pour espérer oublier ne serait-ce que quelques instants leur absence.
Cependant... Les enfants... Avait toujours eut une place de choix dans ses priorités. Avec eux, il se sentait revivre un peu, et qu'importe son humeur et son état, le sorcier viendra toujours aider les enfants. Il le devait non seulement pour sa petite Claire, mais aussi pour l'enfant que lui avait été, seul et misérable dans ces galeries.
Le sorcier perdu dans ses pensées revint à la réalité en sentant la petite main abimée de l'enfant devant lui venir se poser d'un air hésitant sur la sienne, dans un geste manifeste de réconfort. Il n'osa pas bouger, de peur de lui faire peur, mais il fut réconforté par ce simple geste.
"Merci d’être revenu dans les Catacombes pour les gens comme moi."
Il leva les yeux sur elle, lui offrant un petit sourire en guise de remerciement. Elle n'avait pas besoin de la remercier, elle n'avait pas à le remercier au contraire, c'était plutôt lui qui devait le faire, car sa simple présence permettait d'éloigner un peu ses propres démons, même l'espace de quelques instants. Le jour où son aide ne sera plus nécessaire sera le jour où il sombrera et touchera le fond, et il ne voulait vraiment pas savoir ce qu'il pourrait faire lorsque ce jour viendra.
"Tu n'as pas à me remercier.", lui dit-il, toujours aussi calme et gentil bien qu'essayant de prendre un ton plus gai et moins dépressif, avec un succès mitigé. "Je me sacrifie volontiers si cela permet à des gens, des enfants comme toi, d'avoir une chance de vivre."
Lentement, pour ne pas l'effrayer, il se redressa, ramassant sa torche pour apporter d'avantage de lumière dans le couloir.
HRP:
T’inquiète pas, ta réponse était parfaite!
Bienvenue dans les catacombes [PV Maxence Fournier]
Tu ne sais pas si c’était la bonne chose à faire, si c’était la bonne réaction à avoir. Mais l’homme ne tarde pas à te sourire, te rassurant un peu. Il a compris ton geste, il ne t’en veut pas le moins du monde. Timidement, tu réponds à son sourire, avant de l’écouter parler.
« Tu n'as pas à me remercier. Je me sacrifie volontiers si cela permet à des gens, des enfants comme toi, d'avoir une chance de vivre. »
Ses mots te rendent triste, mais tu ne peux pas lui faire le moindre reproche. Tu n’as pas envie qu’il meure ou qu’il souffre, mais tu te reconnais dans cette logique. Toi aussi, tu es prête à souffrir ou à mourir, si ça peut offrir une voie de sortie à tes Garçons Perdus.
Le Sorcier se redresse et tu te recules d’un pas. Oh, tu n’es pas effrayée. Tu mets simplement fin à cet espèce de rapprochement. Tu te refermes un peu sur toi-même. Pas totalement cependant, puisqu’il a réussi à gagner ta confiance.
« J'devrais m'dépêcher, mes Garçons m’attendent. » Tu n’es pas bien à l’aise en disant ça, ayant le sentiment d’être malpolie – ce qui est une première en soit – mais c’est pourtant la vérité. Tu n’as pas autant de temps que tu le souhaites « T'à l’heure, j'vous ai dit qu’on vous donnerait quoi qu'ce soit si z'en aviez b'soin. On peut vous donner un peu d'temps, aussi. Du temps en dehors d'ces murs. On n’est pô l'meilleure des compagnies, mais Marie pourrait vous faire d'jolies tresses. Et puis Eugène raconte bien les histoires. » Un dernier sourire, avant que tu te remettes en route « Ça pourrait vous donner l’envie de ... Non, laissez tomber »
Tu n’as pas à lui donner des conseils comme « Ça pourrait vous donner l’envie de vivre à leurs côtés, plutôt que de se sacrifier pour eux ». Ça serait ridicule que tu fasses une chose pareille et parfaitement déplacée.
La petite s'était reculé lorsque le sorcier s'était redressé. Il ne voyait aucune peur dans son regard ou dans ce geste, juste une réaction normal signifiant que la proximité dont ils faisaient preuves quelques secondes plus tôt était terminé. Elle semblait plus rassurée à présent par sa présence, il comprenait qu'elle lui accordait sa confiance tout en remettant le masque de dureté qu'elle portait quotidiennement pour survivre dans les rues sales de Paris.
Le sorcier quant à lui, ne remit pas son masque de métal, devenu inutile puisqu'il avait révélé son identité, ou tout du moins son visage, à l'enfant. De plus, il restait calme, presque impassible sans pour autant faire partir la mélancolie dans son regard fatigué. Il avait choisi de se révéler, un peu, mais il ne voulait pas se montrer faible ou larmoyant. Il avait laissé entrevoir sa tristesse l'espace d'un instant, son trouble, mais il se reprenait, préférant dévoiler cacher à nouveau ses émotions sous la douceur et la compréhension. Il était l'adulte ici, c'était à lui de montrer l'exemple et de réconforter, guider et aider les plus jeunes. Il ne voulait pas montrer à quel point il était faible en réalité, déchiré, blessé, mort à l’intérieur de sa tête et de son âme.
Les mots de la petite le ramenèrent à la réalité alors qu'il l'invita à avancer à ses côtés maintenant qu'il éclairait à nouveau le chemin de sa torche. Il n'y avait rien de malpolie dans ses paroles, il comprenait parfaitement qu'elle veille se presser à sortir de ses tunnels oppressants. Il se retint cependant de lui demander, par curiosité, qui était "ses Garçons". Il connaissait déjà la réponse au fond de lui : d'autres enfants abandonnés dans les rues.
Il continua de l'écouter dans un silence presque religieux, surpris par ce qu'elle lui proposait. Du temps avec eux, des moments à passer avec les enfants pour le faire sortir un peu des ténèbres de sa tête et des catacombes. Intérieurement, il était heureux qu'elle lui propose pareille chose. Il avait toujours aimé les enfants et se rapprocher d'eux lui permettrait de mieux s'occuper d'eux, de leur prodiguer des soins ou même leur offrir une certaine protection face à la rue et aux autres adultes. Cependant, il avait peur aussi. Si les enfants avaient toujours été source de joie pour lui, un simple cri, un simple pleur et il se remettait à se remémorer la nuit de cauchemar, la nuit où sa bien-aimée l'avait quitté, ou sa propre fille avait été emmener... Qu'importe le temps qui passe, ou même ses efforts pour oublier, il n'arrivait pas à surmonter cette épreuve. Et puis, il connaissait sa réputation, il connaissait le sort que l'on réserver encore aux hérétiques, aux personnes de son espèce. Il ne voulait pas mettre les enfants en dangers en passant du temps avec eux.
"Ça pourrait vous donner l’envie de ... Non, laissez tomber. "
Il ne répondit pas tout de suite, il hésitait et surtout, il ne savait pas quoi répondre. Il comprenait ce que voulait dire la jeune fille, il appréciait son offre et il n'avait pas envie de la décevoir en refusant catégoriquement. Au fond, il n'avait pas envie de refuser, il était las de vivre cacher dans les ombres mais...
Il était un sorcier, un hérétique, un criminel... Un meurtrier. Du moins, c'est ce que l'on disait sur lui, le fils de la sorcière, sur Nathanaël D'Amaranthe le rat des rues devenu noble pour mieux tuer sa famille. Cela faisait depuis plus d'un an à présent qu'il avait arrêté de se considérer comme un mari fidèle, un père aimant, un protecteur... Il n'avait pas pu sauver sa propre famille, comment pouvait, il sauver d'autres personnes ? Pire même... Comment oser t'il essayer de fuir sa culpabilité ? D'échapper aux remords ? D'essayer d'être, même pour quelques instants, heureux ?
"Je...", il hésita encore un instant avant de reprendre."Je te remercie. Je ne peux rien promettre, mais j'essayerai."
Même s'il lui offrit un petit sourire qui se voulait rassurant, cela se voyait qu'il était mal à l'aise à l'idée de sortir, à moins que ce ne soit l'idée d'être heureux.
"Vous êtes nombreux dans votre groupe ?", demanda t'il, curieux mais surtout désireux de ne pas aborder d'avantage le sujet bien que le tout soit assez maladroit.
HRP:
Désolé c'est un peu long XD J'étais inspiré à blablater pour rien dire faut croire XD
Bienvenue dans les catacombes [PV Maxence Fournier]
Le Sorcier reste silencieux et cela te met mal à l’aise. Tu as peur de l’avoir offensé, en te permet-tant de faire cette remarque. Même si tu n’es pas allée au bout de ta pensée, il a dû comprendre ce que tu voulais dire – il n’est pas un imbécile. Mais il semblerait que ce soit autre chose, que l’homme soit simplement perdu dans ses pensées. Alors tu ne dis rien toi non plus, lui laissant le temps dont il a besoin.
« Je… Je te remercie. Je ne peux rien promettre, mais j'essayerai. »
Un sourire franc barre ton visage. Tu es ravie à l’idée qu’il puisse venir passer du temps avec vous, commençant sincèrement à l’apprécier. Et puis, il pourrait apporter quelque chose de plus à tes Garçons. Leur apprendre des choses que, toi, tu ne sais pas. Il pourrait les protéger, s’il devait t’arriver quelque chose un jour. Non, ça c’est impossible tu le sais bien. Et puis, il a dit qu’il essayerait, pas qu’il le ferait. Mais qu’il puisse y penser te rends réellement heureuse.
« Vous êtes nombreux dans votre groupe ? Plus beaucoup. »
Ces mots t’échappent sans que tu ne t’en rendes compte. Léon est mort quelque jours auparavant, et son absence – ainsi que ton impuissance – te pèse énormément. Et puis, Marie commence à être malade elle aussi, et Eugène tousse encore un peu. Alors oui, votre petite troupe s’amoindrit à vue d’œil, mais tu as bien l’intention d’empêcher d’autres décès.
« Ya Eugène et Marie, comme j'vous ai dit. Et après, y a encore Joe, Audrey et Simmon. Ça fait six, 'vec mi. Un peu comme une grande famille, en quelque sorte. »
La réponse de l'enfant fut franche, rapide, trop peut-être. Elle n'avait pas hésité un seul instant avant de répondre, deux petits mots qui glacèrent et serrèrent un peu plus le cœur du sorcier trop sensible au sort de ces enfants. Sur le cœur de l'enfant, cela devait aussi peser, car elle en perdit son sourire, le grand sourire que les quelques mots du sorcier avaient apportait seulement quelques instants plus tôt.
Il continua d'écouter attentivement la jeune fille décrivant son petit groupe. Six étaient à la fois peu et déjà trop nombreux pour des enfants vivant par leurs propres moyens dans la rue. Eugène, Mary, Joe, Audrey, Simmon et Maxence. Une grande famille sans parent, sans protecteur, sans défense dans ce monde trop cruel. Le sorcier se douta, à l'entente des mots de l'enfant, qu'ils avaient été plus nombreux, mais que certaines circonstances avait sûrement mener certain à partir, dans les rues seul ou dans la mort.
Si cela ne tenait qu'à lui, le sorcier les aurait recueilli même si lui-même était sans le sous et ne vivait dans un endroit pas forcément adapter pour des enfants, mais il était bien trop gentil pour les laisser seuls. Mais il ne pouvait adopter tous les enfants perdus et abandonnés de Paris, pas plus qu'il ne pouvait subvenir à leurs besoins autres que leur offrir un endroit chaud où dormir et des soins. Sans compter sur sa folle de mère qui, si elle tolérait les allait venue des désespérés venant guérir l'aide de son fils, ne laisserait jamais autant d'enfant gambader dans son sombre repère. Mais encore une fois... C'était des enfants bon sang, même si le sorcier bataillé pour ne pas s'y attacher, pour se dire que la vie était ainsi faite, cruelle, il ne pouvait les abandonner à leur sort.
"N'hésite pas à les amener ici.", commença le sorcier, presque surpris lui-même par ses paroles avant de continuer, toujours aussi bienveillant. "Si vous avez besoin de quoi que se soit, de soins, d'un endroit chaud où dormir, d'un endroit sûr, ou même si vous voulez juste un peu de compagnie, n'hésite pas à les emmener ici ou à venir me chercher."
Bienvenue dans les catacombes [PV Maxence Fournier]
Tu t’en veux, Maxence. Tu lui as parlé de tes problèmes, les rajoutant aux siens. Car tu vois bien que ça le travaille cette histoire, qu’il veut trouver une solution pour tes Garçons Perdus et toi. Et même si tu aimerais qu’il trouve en effet quelque chose, qu’il sauve tes compagnons, tu ne veux pas l’embêter plus que de raison. Il y a une différence entre vous rendre visite et vous héberger.
« N'hésite pas à les amener ici. Si vous avez besoin de quoi que se soit, de soins, d'un endroit chaud où dormir, d'un endroit sûr, ou même si vous voulez juste un peu de compagnie, n'hésite pas à les emmener ici ou à venir me chercher. J'n’oublierai pô, merci beaucoup »
Bien sûr que si, tu oublieras. Avec tous ces soucis, avec toute ta fatigue, tu ne t’en rappelleras que trop tard, c’est évident. Lorsque tu auras déjà rejoint Central, lorsque tes gamins seront laissés à l’abandon. Mais eux, peut-être qu’ils s’en rappelleront. Peut-être qu’ils se souviendront de cette histoire et de cet homme qui t’es venu en aide, une fois que tu seras partie.
Mais ça, tu n’en as aucune idée pour l’instant. Au contraire, tu crois sincèrement avoir trouvé une solution – même si elle ne sera que provisoire, refusant encore et toujours d’être un poids. L’inconnu t’offre une bouffée d’espoir, et tu en avais grandement besoin.
D’ailleurs, ça n’est plus vraiment un inconnu, maintenant que tu y penses. Il ne te fait plus peur, ne te met plus mal à l’aise. Au contraire, tu voudrais passer plus de temps en sa compagnie, le comprendre pour de vrai. Comme Célania avant lui, le Sorcier t’a apprivoisée pour de bon.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin, tu le sais très bien. Et voilà que de la lumière apparait au loin. Bientôt tu seras de nouveau dehors, et lui restera à l’intérieur.
GASMASK
HRP:
C'est pas bien fameux comme post, pardon Je me suis permise d'amener la fin, si ça te dérange dis le moi ! *u*
Le sorcier avait sûrement déjà bien trop de soucis et de problème pour que ses épaules les supportent. Il commençait même à plier l'échine devant l'ampleur de la solitude, de la tristesse, des recherches infructueuses et des échecs. Cependant, c'était avec plaisir qu'il assumerait et prendrait un peu des peines de la jeune fille pour la soulager. Lui, il pouvait supporter, il pouvait vivre avec, ou au moins survivre. Une enfant n'avait pas à subir tout ça, la dureté de la rue, la peur des adultes, la faim, le froid... Le sorcier voulait vraiment l'aider et c'est ce qu'il pensait faire en lui proposant de venir se réfugier dans les catacombes dès que le besoin s'en fait sentir, sans savoir si elle le ferait réellement ou non.
Et malheureusement, le sorcier ne pouvait proposer plus. Il ne pouvait les recueillir indéfiniment, ni même subvenir à leurs besoins. La vie dans les catacombes n'était pas faite pour des enfants et puis, il avait déjà une fille, une fille qu'il recherchait encore et toujours malgré le manque de résultat. Il ne pouvait l'abandonner, même pour prendre soin d'autres enfants. Cela lui était impossible, de choisir la vie de plusieurs orphelins plutôt que celle de sa propre chair. Il savait que c'était mal de penser ainsi, qu'il fallait s'occuper du plus grand nombre plutôt que d'un fantôme absent, mais c'était plus fort que lui. C'était tout ce qu'il lui restait de sa femme, c'était ce qu'il avait de plus précieux en ce monde et sûrement la seule chose qui encore lui permettait de se lever le matin.
La lumière de la sortie apparue à la fin d'un énième tunnel. Ils se rapprochaient de la rue, de l’extérieur et de leur adieu. Leur rencontre avait sans doute était courte, mais le sorcier aimait déjà l'enfant et n'avait qu'une envie, la garder sous son aile pour l'aider et la protéger, elle et les autres petits qu'elle connaissait, et ce, même s'il savait la chose impossible.
"La sortie est droit devant., dit calmement le sorcier bien que c'était déjà l'évidence même. "Ce fut un plaisir de te rencontrer Max."
Non, décidément, il n'était pas doué pour les "au revoir", pas plus qu'il l'était pour la conversation en général à vrai dire. Un an de solitude n'a fait qu'aggraver son incapacité à "être normal" mais en même temps... Il devait dire adieu à une enfant qu'il voulait protéger de la rue, c'est normal de ne pas savoir dire au revoir dans un cas comme celui-là. Elle, elle partira rejoindre ses congénères, amis peut-être, à la surface quant à lui, il resterait terrer sous terre avec pour seule compagnie les crânes et ses rats. Il avait l'habitude à présent.
Bienvenue dans les catacombes [PV Maxence Fournier]
« La sortie est droit devant. Ce fut un plaisir de te rencontrer Max. »
Ses mots te sortent de tes pensées, pour la dernière fois. Tu la trouves la situation étrange, car ce n’est pas la première fois que tu dis adieu à quelqu’un. Encore moins à un adulte. Mais aujourd’hui, ces mots se semblent un peu plus lourds que d’habitude. Et puis, ceux qui devraient venir après, ceux qui devraient exprimer ton ressenti vis-à-vis du Sorcier, c’est comme s’ils étaient tous envolés. C’est pour ça qu’il te faut de longues secondes, voir minutes, avant d’enfin lui répondre.
« Merci. Pour tout. S’fut mon plaisir aussi » Aussi bizarre que ça puisse te paraître « Prenez soin d’vous, M’sieur l’Sorcier. »
Tu lui adresses un sourire franc, croisant son regard une dernière fois. Puis ton reprends ton chemin, seule. Une fois sortie, tu presses le pas – autant que ton corps te le permet. Tes Garçons Perdus attendent, et tu as hâte de leur raconter l’histoire de l’Homme des Catacombes.
GASMASK
HRP:
Et voilou *u* Comme prévu, je verouille tout ça ! Merci énormément pour ce RP omg, c'était un bonheur de le faire avec toi
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