D.gray'man HEART - Le Réveil du Coeur
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le revéil
du coeur
D.Gray-Man Heart
la carte
Bon retour, Invité
X
Rechercher
Résultats par :
Recherche avancée
Derniers sujets
première page
deuxième page
Dernières infos !
08.04.2024
Intrigue — L'Intrigue IX se profile à l'horizon ! Veillez à être à jour dans vos inscriptions, FP, FT et compagnie si vous souhaitez prendre par à cette nouvelle aventure super chillax !
07.04.2024
Recensement — C'est l'heure du ménage de printemps ! L'occasion de dorloter vos personnages en les gardant à vos côtés ou de les virer à coup de botte dans le derrière... Pour peut-être laisser la place à de nouveaux protagonistes à traumatiser ! par ici !
28.03.2023
Dix ans déjà ! — Si Heart existe depuis si longtemps, c'est avant tout grâce à vous. Pour fêter les (plus de) 10 ans, la team vous offre une refonte totale du forum ! Nouveau skin, nouvelles fonctionnalités, nouvelles intrigues et bien plus au programme par ici ! MERCI ! ♥
28.03.2023
Il est enfin là ! — Le générateur de combats promis depuis si longtemps est enfin disponible ! Oserez vous remettre votre destin au hasard ? Cliquez ici !
28.03.2023
Ils sont de retour ! — Les PPs bien-sûr ! Laissez-vous tenter par des personnages aussi divers qu'originaux. Vous connaissez le chemin, c'est par ici !
28.03.2023
Nouvelles quêtes ! — Vous voulez partir à l'aventure ? Résoudre des mystères ? Risquer votre vie ? Les nouvelles quêtes sont faites pour vous, et ça se passe ici !
28.03.2023
Bribes d'Aléas — Vous vous demandez ce que deviennent les choses après les intrigues ? Vous trouverez toutes vos réponses ici !
La team !
...besoin d'aide ?

C. V.

B. O’C.

C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Le monde vit des heures sombres. Peuplé d'Akumas, machines meurtrières créées par le Comte Millénaire, l'Humanité touche à sa fin. C'est là qu'entrent en scène les Exorcistes : combattant au service du Vatican, ils se dressent sur la route du Comte et du Clan Noé dans le but de ramener la Paix dans le monde grâce à l'Innocence, une arme céleste. Cette Guerre Sainte est tenue secrète aux yeux du Monde : pour la comprendre, il faut prendre part au combat... Lire le contexte complet
Les annonces & co.
Fragments du passé
Une mystérieuse lumière est brièvement apparue dans le désert d'Atacama.
Mirage d'un Miracle
Intrigue IX
Recensement de Printemps
Pensez à vous recenser ici avant le 22 avril ! /
Clôture des FTs
Du nouveau se prépare, si vous voulez vivre l'aventure, pensez à faire valider vos FTs avant le 22 avril ! /
Les PPs à l'honneur !

Kanda YuuMaréchal
Exorciste et Maréchal, Yuu Kanda est de retour dans les rangs de la Congrégation. exorciste de seconde génération, son passé est trouble et nul ne peut prédire son avenir.

Tyki MikkDescendant de Noé
Souvenir du Plaisir de Noé, il est le Troisième Apôtre du Clan Noé. Il s'est auparavant livré à une terrible bataille contre les exorcistes. Reprendra-t-il part à la bataille ?

Archibald GuillemetExorciste
Orateur né qui parle trop pour son propre bien. Utopiste et pacifique. Idées controversées qui lui ont valu les foudres de Central, et une mémoire modifiée et effacée.

AtemCivil
Ancien mercenaire et espion, il fait partie d'une troupe d'artistes. Pour protéger ses amis et sa troupe, Atem a tourné le dos à la Guerre Sainte. Mais elle pourrait le rattraper.

Dolores GarcíaDisciple de Néah
Fervente religieuse qui a grandi dans un foyer très croyant, Dolores rêve d'un monde en paix. Elle rejoint les Disciples de Néah dans l'objectif de travailler pour son idéal.

Nunes MaseAkuma
Ancienne boule de colère et de violence, Mase est désormais une machine de guerre solitaire et réservée. Il a tissé des liens très forts avec l'Apôtre du Savoir.

Jax « Asahi » HarrisPacificateur
Vagabond qui ne reste jamais bien longtemps au même endroit, Jax est un informateur pour les Pacificateurs, ainsi qu'un ancien Noé désormais exorcisé.

Ahyoka VannDescendant de Noé
Douce poupée de porcelaine aux yeux constamment perdus, renaissance de l'Oublie, princesse du sommeil éternelle aux liens perdus entre les notes d'Orphée.

Rumeurs...
et faits divers...
Tempête de Sable. —Dans le Sahara, une importante tempête de sable fait rage depuis plusieurs jours. Les locaux sur place sont cloitrés chez eux et certains parlent déjà de colère divine. La Mort du Prince. —Depuis le dernier affrontement sanglant qui a eu lieu dans l'Arche, les Noés semblent se faire plus discrets. Presque calmes. L'Arche ayant été détruite, une étrange rumeur commence à circuler dans les couloirs. Et si le Comte Millénaire avait péri dans l'attaque. Et si c'est bien le cas, pourquoi la guerre n'est pas stoppée ? Idéalistes Perdus. —Si jusqu'ici Central n'avait pas fait des traîtres sa priorité, ses plans paraissent avoir changé. La traque des exorcistes en fuite prend de l'ampleur, d'important moyens sont déployés. Au vu des derniers combats, Célania Vaillant semble être sa cible principale. Rayé à l'Encre. —Lavi Bookman Junior a fuit la Congrégation. Il est maintenant considéré comme un traître et semble faire parti du groupe des pacificateurs. Aurait-il abandonné ses devoirs de Bookmen ? Jeune Maréchale. —Auparavant en apprentissage, la jeune Maréchale Destiny Richards voit son unité se remplir doucement. Beaucoup se questionne sur sa légitimité au vu de son jeune âge. Une paraît plus tenace que les autres : est-elle assez mature pour tenir son unité, compte tenu des derniers affrontements et des désertions. L'Amour et le Printemps. —Dans les couloirs de la Congrégation, il y a une rumeur qui circule en gloussement. L'on dit que Sevket Dečkih et Persephone Athanasis seraient plus proches qu'ils ne devraient l'être. Y a-t-il de l'amour dans l'air ? Liens étroits. —Auparavant discret, ça ne semble plus vraiment être un secret. Central renforce ses liens avec la Congrégation. Dans les couloirs, beaucoup sont maintenant obligés de se côtoyer, donnant presque l'impression d'être surveillé. Des tentions pourraient-elles éclater ? Vatican't. —De nombreux civils ont perdu la vie dans une mystérieuse explosion, d'origine inconnue, qui a entièrement soufflé le Vatican ainsi que les quartiers environnants. Les mots sur les pages. —Des bruits commencent à se propager sur ce mystérieux groupe hors du temps, les Bookmens. Certains les disent étrangement plus présents ces derniers temps, moins discrets, alors qu'ils semblaient presque ne pas exister jusqu'ici. L'étendu d'un Empire. —Les attaques d'Akumas et les disparitions inexpliquées de traqueurs semblent survenir de plus en plus fréquemment en Pologne. La Congrégation craint que le pays ne soit en train de tomber entre les mains du Comte et de ses alliés. L'envolée d'un Corbeau. —Une semi-Akuma prénommée Madalia Cuervo aurait disparu après l'attaque de la Congrégation. Cependant, les recherches n'ont permis de trouver aucun corps sur le champ de bataille. Les recherches ont été interrompues après plusieurs semaines d'enquêtes. Bateau Fantôme. —A New York, on raconte qu'un bateau aurait été plusieurs fois aperçu, passant devant les côtes, vers minuit. Du style de la Renaissance, on raconte qu'il s'agit d'un bateau fantôme d'explorateurs qui errerait, n'ayant jamais pu atteindre les côtes américaines. Complot Mondial. —Des destructions ainsi que des phénomènes étranges semblent se tenir partout dans le monde sans schéma précis. Petit à petit, des foules paraissent se rassembler pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. Chasse au Trésor. —Une lumière dans un désert au fin fond du monde semble avoir été aperçu. De bouches à oreilles, la rumeur se perd et se transforme mais on raconte qu'elle serait source d'un grand trésors.

Notre Poulain...

Les Chroniques d'Elysia Après des siècles de guerre et de désolation, un climat de paix s'installe sur le Continent Blanc. Les habitants apprennent à panser leurs blessures et à cohabiter ensemble.
Le Deal du moment : -29%
DYSON V8 Origin – Aspirateur balai sans fil
Voir le deal
269.99 €

Aller en bas

Le lutin farceur Empty Le lutin farceur

Jeu 13 Avr - 11:41
Anonymous
Invité
Invité


Lutin Farceur



C'était en Bretagne que je devais donner un concert, cette fois, laissant Emy sous la garde de Basile – c'était un voyage trop long, et par trop grand froid. Je restais au sein de la France, au moins… Et puis, le concert en valait la peine : les plus grands musiciens du pays seront réunis, d'aucuns faisant savourer leur art en solo, d'autres en duo, et les derniers en orchestre. Si mon talent était largement reconnu, je n'arrivais pas à la cheville des maîtres de la musique, et je me délectais déjà de ces représentations.

Cependant, il me fallait faire halte pour la nuit, dans un village bordant la forêt de Brocéliande. J'étais habitué à des milieux de vie plus luxueux, mais je n'y accordais que peu d'importance : j'aimais les styles de vie décontractés, simples, comme en témoignait ma tenue habituelle, et les murs contenaient admirablement le froid de l'Hiver. De plus les contes dont m'abreuvait l'aubergiste étaient intéressants, parfois passionnants. L'un d'eux, cependant, me laissa de marbre : une légende sur un nain farceur, nommé Nifleur. Ce type de récit, chaque village en avait un, toujours avec un nom de ce goût. Il suffisait qu'une personne égare l'un de ses biens et tous maudissaient le fieffé petit être, alimentant la légende qui sera brandie avec plus de conviction encore à la prochaine disparition, dans un cercle fantasque et crédule. Et si je n'y croyais guère plus, je préférais de loin l'histoire de la fée Soline, dont on avait entendu le chant mélodieux au cœur des bois. Deux personnes avaient, un jour, témoigné l'avoir entendue au même instant, toute proche. Deux personnes qui se tenaient alors chacune à un coin opposé de la forêt, comme si le chant ne connaissait nulle distance, seulement des cœurs à atteindre…

La légende n'était pas bien plus inspirée que celle du lutin, mais elle avait le mérite d'être belle. Et puis… je l'avais rencontrée, moi, ma fée Soline. Alors, je ne pouvais m'empêcher d'imaginer Abigail, au cœur des majestueux arbres, laissez aller sa superbe voix, solitaire…

Et finalement, malgré mon scepticisme, je cédai à la curiosité. Chaque légende avait un fond de vérité, et si les êtres féeriques étaient réellement doués pour se cacher, quelle preuve avais-je qu'ils n'existaient pas ? Dans le pire des cas, je profiterai d'une agréable promenade dans cette forêt enneigée : j'avais des vêtements chauds, et l'amour du calme apaisant de l'Hiver.

Le temps passait et, si aucun lutin ne pointait son nez, je ne regrettais pas ma décision. La forêt dormait, tranquille, et mes pensées suivaient cette voie sereine. L'angoisse qu'Emy m'accepte un jour s'apaisait, le chagrin de mon deuil s'envolait, mon âme était emplie de la beauté des lieux. Et puis…

Mon cœur rata un battement, alors qu'à mes oreilles tintait une voix douce. Je crus un instant être saisi d'hallucination, porté par la magie du moment, mais je me trompais. Le chant était bien réel, et plus beau que je n'aurais pu l'imaginer… Mon cœur battait à tout rompre à présent, alors que je me dirigeais presque timidement vers l'origine. Je craignais que ma curiosité fasse fuir la fée, comme le sot de la fable se privant d'œufs d'or, et peut-être me serais-je assis pour simplement en profiter si la mélopée ne me rappelait Abigail de façon si éclatante. Un espoir fou naissait dans mon cœur, que je n'avais pas la force d'étouffer….

Et quand je vis la créature, mon souffle se coupa. Elle était brune, au cœur d'une région si froide, et ses cheveux avaient la teinte des anémones. Une crainte superstitieuse me figea mais, folie plus absurde encore, j'avais la certitude qu'une si belle voix ne pouvait appartenir à une personne mal intentionnée. Alors, je m'avançai lentement, hésitant, songeant que j'étais peut-être en plein rêve. Elle ne me vit pas, absorbée dans son art, et je ne parlai pas. Et quand son chant s'éteignit, je laissai un souffle traverser mes lèvres :
 - … Soline ?
Et je priai pour que ma présence ne l'effraie pas…

© Halloween

Le lutin farceur Empty Re: Le lutin farceur

Ven 14 Avr - 15:54
Anonymous
Invité
Invité







Shiva avait longtemps vagabondé en France et elle était toujours là, même si c'était temporaire. Elle s'entichait à demeurer en ces terres beaucoup trop aguicheuses à ses prunelles et son coeur épris de ses pâtisseries. Elle s'était arrêtée à un parc où un akuma avait osé détruire sa sérénité. La métisse l'avait renvoyé néanmoins pour retrouver sa paix extirpée. Elle n'y resta pas longtemps car Shiva était le genre de femme à toujours se déplacer d'un endroit à l'autre. Elle était un peu trop curieuse de tout. Elle allait et venait sans vraiment réfléchir à sa destination finale. Elle aimait bien la surprise de la découverte. Elle se laissa d'ailleurs tellement aller qu'elle ne comprit qu'au dernier moment qu'elle s'était énormément éloignée de la ville. Il fallait s'y attendre à force d'être autant perchée dans sa propre bulle ...

La noé regarda calmement autour d'elle. Les rayons du soleil peinaient à venir réchauffer son épiderme et même si elle était un peu couverte, ce n'était pas vraiment suffisant pour supporter ces basses températures. Il faisait vraiment plus froid dans cette forêt et la constante fraîcheur véhiculée par la dense végétation n'arrangeait en rien la situation peu profitable de l'indienne. La pauvre se mit rapidement à grelotter un peu sur place mais continua à se déplacer. Elle devait surtout se dépêcher de sortir de cette forêt et regagner la ville. Mais depuis combien de temps était-elle en train de marcher pour se retrouver aussi loin ? Elle ne s'était vraiment pas rendue compte d'avoir parcouru une telle distance. C'était la première fois qu'elle avait autant été dans la Lune.  

Fatiguée de se déplacer pour s'enfoncer encore plus dans cet amas de végétation et s'y perdre, la demoiselle s'assit sur un tronc coupé. Il y avait-il des bûcherons dans les parages ? Peut-être et elle espéra que quelqu'un finisse par venir la trouver, une femme. Elle s'était certes bien rempli l'estomac mais ne pourrait pas tenir éternellement sans manger dans un endroit pareil. La métisse finirait certainement par mourir de froid plus rapidement qu'on pouvait le penser. Elle devait trouver un moyen de se faire remarquer et le plus vite possible. Quoi de mieux que d'utiliser sa voix majestueuse et douce. Elle était certaine que celle-ci atteindrait inéluctablement le coeur de quelqu'un s'il se trouvait dans les parages. La noé de la quintessence inspira alors profondément et commença calmement à chanter. Sa voix se répandit à travers les arbres, en quête d'un coeur à toucher avec délicatesse.

Une petite brise glaciale balaya la longue chevelure de Shiva tandis qu'elle continua à chanter paisiblement, les yeux fermés car elle était apaisée par sa propre mélodie. Un petit sourire apparut doucement sur ses lèvres tandis qu'elle ouvrit lentement les yeux. Elle avait cessé de faire vibrer ses cordes vocales et d'autres prirent le relais à sa place. Une voix masculine qui fit aussitôt raidir son corps de méfiance et de surprise. La métisse se figea sur place, incapable encore de répondre à la question de l'inconnu qui était venu à sa rencontre. Elle recula simplement son buste et le regarda avec un peu d'effroi. Un homme ... Pourquoi ? Une larme au coin de son oeil droit apparut.



Le lutin farceur Empty Re: Le lutin farceur

Sam 15 Avr - 12:44
Anonymous
Invité
Invité


Lutin Farceur



Ma simple voix suffit à faire disparaître le sourire sur son visage, et son corps se crispa. Je craignis un instant qu'elle ne s'échappe ou ne me lance un sort, mais elle resta immobile, pétrifiée : aucune autre réponse que son regard terrifié ne me vint. Elle avait tout de la fée des contes qui avait appris à se méfier l'humain, à craindre sa curiosité destructrice et sa cupidité égoïste, et elle n'avait pas tort : je sentais naître l'envie de tout savoir sur elle, sa façon de vivre, ce qui se cachait derrière la légende. Sans parler du désir d'entendre à nouveau ce chant sylvestre et le rêve fou de le garder pour moi…

Mais j'étais un adulte, capable de réprimer ses caprices pour permettre des liaisons saines avec autrui, dusse-t-elle être une fée. Aussi, quand je vis une larme perler à ses yeux, j'allai doucement chercher un mouchoir propre dans ma poche, presque par réflexe. Je le lui tendis sans m'avancer, tout en essayant de calmer ses craintes.
 - Je vous présente mes plus humbles excuses pour vous avoir surprise. Votre voix me charma, et je ne pus résister à l'envie de découvrir si la légende était vraie… Je ne vous veux aucun mal, croyez-moi.
Je gardai le bras tendu, attendant patiemment qu'elle prenne le morceau de tissu, sans la brusquer. Je plongeais mon regard dans le sien, espérant qu'elle y lise ma sincérité. Si elle s'enfuyait, la frustration me rongerait, je le savais : je n'étais pas homme à pouvoir savourer un moment fugace et magique. Il me fallait le découvrir, et peut-être me l'accaparer. C'était un triste défaut, en un sens, particulièrement pour un musicien… mais sans cette ténacité, jamais je n'aurais convaincu Abigail de mon amour et connu cette période de béatitude à ses côtés. Et Emy… je m'étais promis de tout faire pour que ce ne fut pas une erreur, pour moi et surtout pour elle.

Alors, malgré l'aspect surréaliste de cette rencontre et ma raison qui me susurrait que j'étais pris d'hallucinations, je ne me laissai pas dépasser par la situation. Je devais rester calme et la rassurer. L'idée qu'elle ne comprenne pas le français me vint – n'était-elle pas censée vivre en marge de toute communauté ? –, mais parler n'était pas inutile pour autant : le ton doux et posé de ma voix pouvait attiser sa confiance.
 - Je m'appelle Lysandre, je suis un simple violoniste de passage. Je vous jure de ne parler de cette rencontre à personne, si vous craignez pour votre paix.
Pourquoi l'aurais-je fait ? Les curieux écumeraient les bois pour la trouver, et si ce moment ne pouvait appartenir qu'à moi, si la rencontrer pouvait rester un privilège unique, je n'en serai que plus heureux. Et puis, ceux qui ne me prendraient pas pour un fou me harcèleraient pour en savoir plus, et être le centre de l'attention n'avait jamais été un plaisir pour moi.

Si seulement j'avais pris mon violon ! Peut-être la musique aurait-elle su l'attendrir, comme son chant m'avait fasciné. Et puis, cela ajouterait un peu d'originalité à la légende, que Soline soit accompagnée d'un instrument…

© Halloween

Le lutin farceur Empty Re: Le lutin farceur

Lun 17 Avr - 19:15
Anonymous
Invité
Invité







Shiva était pétrifiée par la stupeur. Elle n'en revenait toujours pas que quelqu'un était venu aussi rapidement à elle après avoir entendu sa mélodie se propager à travers cette végétation si dense. Son corps s'était vraiment figé de torpeur. Un homme ... Pourquoi un homme ? Elle savait qu'il y avait des risques de tomber sur l'un d'entre eux mais malgré ses efforts pour surmonter les vestiges de son traumatisme, elle se sentait encore mal à l'aise en leur présence. L'indienne se souvint toutefois de la première parole prononcée par l'individu. Il s'agissait d'un prénom et elle fit aussitôt le rapprochement avec la légende de cette fameuse fée à la voix enchanteresse qui habitait mystérieusement dans les bois. L'inconnu l'avait certainement confondue avec elle et cette pensée aux allures candides réchauffa un peu son coeur. C'était assez adorable de sa part.

Les prunelles de la noé se rivèrent vivement sur le moindre mouvement que le blond réalisa. Elles s'accrochèrent à sa main tendue vers elle qui tenait un mouchoir. Il le lui offrait généreusement ? Moins méfiante car l'homme comprit sa certaine crainte à son égard et prit soin de ne pas réduire la distance qui les séparait, la métisse descendit de son tronc d'arbre et se rapprocha doucement pour le prendre et essuyer délicatement son visage. La demoiselle fut surprise par les paroles suivantes de l'individu qui fut apparemment très touché par sa voix. La noé avait attisé sa curiosité par la beauté de celle-ci. Il avait vraiment l'air doux et attachant pour un homme mais Shiva resta tout de même sur ses gardes. Elle avait appris avec le temps qu'il ne fallait pas se fier uniquement aux apparences qui pouvaient parfois être trompeuses.  

Merci pour le mouchoir. Vous ne m'avez en effet pas l'air d'être méchant ou brutal, je dois vous l'accorder.

La brise voulut s'immiscer au sein de leur conversation et s'éleva alors légèrement.
Elle rappela aussitôt à l'indienne les raisons de son chant. Elle ne put s'empêcher d'entourer ses bras autour d'elle-même et de grelotter un peu sur place. Si elle s'était mise à chanter, c'était effectivement pour attirer quelqu'un à elle et susciter son aide. Même s'il s'agissait d'un homme, il ne fallait pas faire sa difficile. Il était peut-être son unique chance de regagner une ville et surtout un endroit chauffé et plus confortable que celui-ci. Shiva comprit que l'inconnu était un violoniste et qu'il ferait l'effort de garder leur rencontre secrète si cela s'avérait être nécessaire. Elle ne savait pas pourquoi il se montrait aussi attentionné envers elle et trouva cela un peu étrange. Ils ne s'étaient jamais rencontrés auparavant et pourtant,
l'autre individu clama haut et fort faire faire tout ce qui était en son possible dans un sens pour éviter de la tourmenter.

Je ne m'attendais pas à rencontrer quelqu'un d'aussi aimable. C'est dommage que vous n'avez pas votre violon. J'aurais aimé écouter votre mélodie à vous.
J'ai besoin de votre aide à vrai dire. Connaissez-vous un endroit où je pourrai me réchauffer ? Tout ce froid devient presque insupportable pour moi.


La demoiselle resserra doucement son étreinte sur elle et ancra ses prunelles dans les siennes. Elle espérait pouvoir recevoir un peu de son aide même si pour le coup, elle serait un peu une gêne pour lui. Elle ne savait pas vraiment ce qu'il était en train de faire dans ce genre d'endroit mais contrairement à elle, il devait avoir le sens de l'orientation car il ne donna pas du tout l'impression d'être perdu.



Le lutin farceur Empty Re: Le lutin farceur

Mer 19 Avr - 23:51
Anonymous
Invité
Invité


Lutin Farceur



Mes mots semblèrent l'apaiser. Ses yeux me fixaient, comme un animal effrayé, mais elle restait immobile. Je retenais mon souffle, attendant sa réaction… Et me posant mille questions. Dans cette légende, quels éléments étaient réels, et lesquels avaient été inventés ? Je ne pouvais nier la voix, ni l'air féerique de la femme : des cheveux d'une telle couleur n'existaient pas, sans parler de son teint sombre, en France. Et même les explications les plus tordues ne pouvaient tenir la route : quand bien même elle n'eut été qu'une étrangère aux cheveux teints, venue chanter dans les bois suffisamment de fois pour devenir une légende, sans jamais avoir été plus que vue de loin… le récit, l'aubergiste le tenait de son grand-père ; et celle qui me faisait face avait encore toute sa jeunesse. Il serait stupide de chercher à tout prix à prouver qu'elle était humaine, et je n'en avais aucune envie.

Mais était-ce réellement son nom ? Si ce l'était, comment le savions-nous ? Comment vivait-elle ? Pourquoi avait-elle peur ? Des questions que je mis de côté, attendant sa réaction…
Ses yeux se posèrent sur le tissu que je lui tendais, elle osa enfin s'approcher pour le saisir et l'utiliser. Soulagé, je me permis de respirer à nouveau, mais sans que ma curiosité ne diminue. Mais patience… une partition ne se découvrait pas d'une traite ni ne s'apprenait pas dans l'empressement. Pas à pas, elle semblait se détendre. Jusqu'à ouvrir la bouche…
- Merci pour le mouchoir. Vous ne m'avez en effet pas l'air d'être méchant ou brutal, je dois vous l'accorder.
Alors, elle savait parler français. Et fort bien, encore… A vrai dire, hormis ses cheveux, elle avait tout d'une humaine ordinaire. Et pourtant, j'y voyais un signe de plus : s'ils existaient et nous ressemblaient autant, il n'était pas si étonnant que leur existence reste secrète.

Elle restait prudente, je le lisais dans sa façon de se tenir. "Brutal", certes non… mais méchant, d'aucuns me le pensait. Des êtres qui ne valaient que rarement mieux, si bien que leurs accusations ne me touchaient guère : je n'allais lui faire aucun mal, rien qui ne pourrait permettre à ma conscience de me tourmenter. Mais si je ne voulais aucun remords, il en allait de même pour les regrets, dans une mesure légèrement moindre… Quels seraient-ils ? Je ne savais pas vraiment. Ne pas avoir pu la découvrir autant que je le voulais, garder des questions sans réponses, avoir l'impression que j'aurais pu profiter davantage de cette rencontre magique.
- Je ne m'attendais pas à rencontrer quelqu'un d'aussi aimable. C'est dommage que vous n'avez pas votre violon. J'aurais aimé écouter votre mélodie à vous.
Dans ces mots, je vis une occasion. C'étaient les promesses qui maintenaient les liens entre les êtres, celles qu'on se faisait avec émotion ou celles qui se donnaient sans un mot. La promesse d'un soutient quand il en sera besoin, de moments heureux, de fidélité...
Alors, je répondis simplement :
- J'en suis marri de même. Mais je puis vous promettre de revenir avec l'instrument, et vous remercier de votre chant superbe par le son le plus mélodieux qu'il me sera possible de vous offrir.
Une nouvelle rencontre était scellée, du moins, je l'espérais. Mais elle fit alors une requête qui bouleversa ce que je croyais avoir compris.
- J'ai besoin de votre aide à vrai dire. Connaissez-vous un endroit où je pourrai me réchauffer ? Tout ce froid devient presque insupportable pour moi.
Surpris, je restai un instant coi. Parlait-elle d'un village ? Ne voulait-elle pas rester à l'abri, dans ces bois ? Et surtout, si elle était habituée des lieux depuis des décennies, ne devait-elle pas connaître mieux que moi les moyens d'échapper au froid ? Mais plutôt que de me creuser l'esprit en déductions complexes, je devais laisser aller les choses et les réponses viendraient d'elles-mêmes.
- Bien sûr. Il y a, dans le village duquel je viens, une auberge fort bien chauffée. Permettez-moi de vous y conduire.
Allait-elle m'arrêter ? Refuser de se montrer hors des bois ? Se transformer peut-être, et prendre apparence plus humaine ? J'étais comme un enfant à qui on lisait un conte…

Mes pensées allèrent à Emy. J'avais juré de ne rien dire de cette rencontre, mais conter le récit à une jeune enfant ne pourrait causer de tort à cette femme. Ou créature. Ou Soline, peut-être… elle n'avait ni confirmé, ni infirmé. Emy… comment réagira-t-elle ? Je la connaissais encore si peu, et je n'arrivais même pas à comprendre ce qu'elle pensait réellement de moi. Un instant, elle me détestait, et l'autre, elle faisait preuve d'une gentillesse touchante à mon égard…

Et toi, Abigail ? Comment aurais-tu réagi ? Tu aurais été fascinée, et n'aurait pas pris autant de précautions que moi pour cacher ta curiosité. Ou tu m'aurais menacé de me confisquer mon violon si je continuais à attacher autant d'attention à cette "fée". Sur un ton de plaisanterie, mais avec cette lueur inquiète dans les yeux ; encore trop complexée par ce que tu appelais laideur, alors qu'Hélène en personne n'aurait pu détourner mes yeux de toi. Abigail…

Ma main se porta machinalement au médaillon pendant à mon cou, au cœur duquel reposait une photo de ma famille. Mais… elle ne rencontra rien. Etonné, je passai ma main sur ma nuque, et un long fluide glacé me traversa le dos. Il avait disparu…

© Halloween

Le lutin farceur Empty Re: Le lutin farceur

Mar 25 Avr - 17:44
Anonymous
Invité
Invité







Shiva remarqua qu'elle tenait encore délicatement le mouchoir que le jeune homme lui avait tendu. Elle le lui rendit avec cette tension s'étant emparée de son bras et se recula un peu. Il lui fallait toujours garder une certaine distance physique avec la gente masculine pour se sentir en sécurité. L'inconnu lui fit étrangement la promesse de revenir dans ces bois glaciaux et légèrement lugubres pour accompagner sa voix de la mélodie de son violon. L'indienne esquissa un faible sourire. On pouvait voir que son corps s'était plus détendu depuis qu'ils s'étaient rencontrés même si elle ne lui accordait toujours pas sa confiance pour le moment.

Shiva n'eut pas d'autres choix que de lui demander de l'aide. Elle n'aurait pas eu à le faire si elle connaissait cet endroit comme sa poche. Ce n'était malheureusement pas le cas pour elle et l'indienne soupira de soulagement à la réponse de l'homme. Il connaissait une auberge chauffée située dans un village qui se trouvait à proximité de cette forêt. La noé avait encore un peu d'argent sur elle. Une somme qui serait suffisante pour se payer une chambre et un repas. Elle en profiterait pour demander quel serait le chemin le plus rapide et facile à emprunter pour retourner d'où elle venait.

Merci beaucoup. Je n'aurai pas fait long feu ici si jamais je ne vous avais pas rencontré.

La demoiselle se leva et passa machinalement une main dans sa chevelure. C'était un certain réflexe dont elle ne connaissait toujours pas l'origine. Son corps se raidit de nouveau subitement. La broche en forme de fleur qui y était accrochée avait complètement disparu. Shiva l'avait sans doute perdue au cours de sa longue route. Mais comment avait-elle fait pour se décrocher toute seule ? La noé était persuadée de l'avoir bien positionnée dans ses mèches. L'indienne se mit tout de suite à paniquer et à regarder un peu partout sur le sol. Elle s'accroupit même parfois pour fouiller quelques petits recoins. Elle ne supporterait pas de perdre un objet ayant une valeur autant sentimentale à ses yeux. C'était le premier cadeau que ses parents adoptifs lui avait offert.

Non ... Ce n'est pas vrai. Elle n'est pas là. Là non plus. Ici non plus.

Shiva se surprit elle-même à avoir des larmes commencer à lui couler le long des joues. Cette journée commença vraiment à tourner un peu au cauchemar à ses yeux.



Le lutin farceur Empty Re: Le lutin farceur

Jeu 18 Mai - 12:04
Anonymous
Invité
Invité


Lutin Farceur



Je sentis la panique naître en moi, mais j'inspirai profondément : je devais rester calme, l'agitation ne mènerait à rien. Réfléchir avant tout… D'abord, comment avais-je pu le perdre ? Il était attaché à mon cou et solidement fermé. Et s'il m'arrivait de le retirer – pour mes ablutions, par exemple –, je me rappelais l'avoir porté sur moi ce matin, avant de partir. D'ailleurs, il était coincé sous mes vêtements ; même détaché, il n'aurait pas dû chuter… Mais inutile de répéter que c'était impossible quand le fait s'était accompli. Aussi, mieux valait enchaîner sur une autre question : où était-il ? Quelque part sur le trajet, si personne ne l'avait ramassé entre-temps. Mais serais-je capable de me rappeler exactement les voies que j'avais prises ? J'en doutais, mais cela en valait la peine… même si cela signifiait arrêter le voyage et rater le concert, je devais retrouver ce médaillon. A tout prix.

Ce n'était pas tant le bijou que je voulais récupérer que la photographie en son sein. Bien sûr, j'avais d'autres photos et même des tableaux d'Abigail et moi. Mais Alexandre n'était pas né depuis bien longtemps, et de nous trois, c'était la seule trace qu'il me restait. Le dernier mirage de cette époque bénie… Sans cette photo, aurais-je réussi à supporter le deuil ? La perdre maintenant, ce serait voir Alexandre disparaître une nouvelle fois. J'oublierai son visage, il ne restera plus qu'un nom et une idée. Ce serait comme s'il n'avait jamais existé…

J'allais retrouver cette photo, dussé-je examiner chaque feuille de cette forêt.

Mais je n'étais pas le seul à avoir perdu mon bien.
  - Non ... Ce n'est pas vrai. Elle n'est pas là. Là non plus. Ici non plus.
La dame était dans tous ses états, et se remit à pleurer. Plutôt que de m'émouvoir stérilement, j'en tirai une conclusion : deux pertes précieuses simultanées, c'était trop pour être une coïncidence. Et en voyant les cheveux féeriques de la femme, preuve de la magie de ces bois, je dus me rendre à l'évidence : la légende du lutin, aussi convenue était-elle, recelait un fond de vérité. Et pour me soutirer mon médaillon, il ne pouvait s'agir d'un simple voleur : il devait avoir quelque capacité surnaturelle capable de subtiliser les biens les plus dissimulés…

Je m'approchai de la supposée fée, tout en me demandant comment une créature censée habiter ces bois pourrait ne pas y faire long feu et ignorer la présence d'un autre habitué fantastique des lieux. Je lui tendis une novelle fois mon mouchoir, tout en expliquant, d'une voix sereine et destinée à calmer ses pleurs :  
 - Séchez vos larmes, et n'ayez crainte. J'ai moi-même égaré un bien précieux : nous pourrons sûrement retrouver ce qui nous a été volés, ensemble. Malgré le froid…
Je me rendis compte alors de ma discourtoisie, et me morigénai intérieurement. Sous l'effet de cette rencontre étrange, j'en avais oublié les règles les plus élémentaires de la galanterie ; et, rattrapant mon erreur, j'ôtai ma veste et la posai sur ses épaules. Le froid sauta sur moi comme sur une proie à découvert, mais peu m'importait : la politesse était le fondement d'une société civilisée, et du respect. Un substitut au manque de moral de la plupart des individus…
Et puis, je n'étais pas dépourvu d'empathie : la voir frissonner ne m'était pas agréable, loin de là.

Puis, ceci fait, je continuai :
 - Avez-vous entendu parler d'un dénommé… "Nifleur" ? Selon les villageois, il s'agirait d'un nain farceur, ayant pour passion de délester ses victimes de leurs possessions. Pour récupérer ces dernières, je suppose que nous devons trouver un moyen de l'attraper, mais je n'en sais pas plus. Et vous donc, chère… Soline, c'est bien cela ?
Tout en parlant, je laissais aller mes yeux sur le sol,  jusqu'à repérer ce que je cherchais : des traces de pas dans la neige. Je ne pouvais jurer qu'elles ne s'y trouvaient pas quand j'étais arrivé, mais cela me semblait une piste raisonnable… d'autant plus que leur taille était celle d'un enfant. Alors, je proposai :
  - Nous pourrions suivre ces traces, si cela vous convient.
Si j'étais prêt à rompre mon engagement avec l'orchestre pour récupérer la photographie, je comptais bien faire en sorte que cela ne soit pas nécessaire : il nous fallait trouver le voleur avant la tombée de la nuit…

© Halloween

Le lutin farceur Empty Re: Le lutin farceur

Sam 20 Mai - 20:35
Anonymous
Invité
Invité







Lysandre avait également perdu un objet précieux à ses prunelles mais Shiva ne l'avait pas remarqué car elle était beaucoup trop paniquée à propos de sa perte à elle. Cette broche à cheveux possédait une très grande valeur sentimentale et ne quitterait pas la forêt tant qu'elle n'aurait pas remis la main dessus. Elle représentait la première fois qu'on lui avait offert quelque chose. La toute première fois qu'elle connut la bonté de quelqu'un d'autre. Elle ne pouvait pas s'en aller emplie de remords pour avoir osé l'égarer. Elle s'était donc sur le champ attelée à fouiller les recoins les plus proches pour tenter de la retrouver et ignora en conséquence légèrement l'homme qui était à ses côtés. Mais il lui rappela rapidement sa présence en lui tendant une énième fois son mouchoir car quelques unes de ses larmes avaient de nouveau coulé. Shiva le remercia et les sécha rapidement.

C'est étrange ... Vous avez raison mais nous devons nous hâter car nous allons sûrement attraper froid si nous demeurons trop longtemps dans la forêt.

La demoiselle se remit aussitôt à farfouiller un peu partout à quatre pattes, se fichant complètement de salir ses habits. Si cela lui permettrait de retrouver sa broche alors elle les souillerait sans avoir la moindre hésitation mais elle sursauta doucement en sentant quelque chose être posé sur ses épaules. Elle tourna la tête et constata qu'il s'agissait de la veste de l'homme. Il était très aimable mais il allait également mourir de froid et peut-être même attraper un vilain rhume à se découvrir aussi brusquement. L'indienne se remit donc vivement debout. Elle écarta un pan de cette dernière et enroula sans réfléchir Lysandre avec celui-ci. La Noé se retrouva alors en quelque sorte emprisonnée dans la veste avec lui et se surprit à ne pas paniquer d'être aussi proche d'un homme sans doute car elle était trop préoccupée par ses priorités en premier que par ce fait.

Shiva se mit à écouter attentivement Lysandre qui lui parla d'un certain nain farceur qui s'amusait à dérober des objets de valeur. Nifleur ? Elle ne savait pas que ce genre de créature se trouvait dans les parages et si cela avait été le cas, elle aurait pris davantage de précautions. Elle ne pouvait que s'en vouloir à elle-même de ne pas avoir été assez prudente en chemin.

Je suis désolée, je n'ai jamais entendu parler d'une telle créature. Mais vous devez certainement avoir raison car je ne vois pas d'autres solutions ... Pardonnez-moi de ne pas m'être présentée plus tôt. Je ne suis pas Soline en vérité mais Íris. Je ne suis navrée de ne pas être la fée que vous admirez tant. Vous devez être déçu ... Je n'ai aucune idée de comment on pourrait attraper ce petit fauteur de troubles à part tenter de le retrouver.

Les yeux de Lysandre avait viré dans une autre direction ce qui attira la curiosité de Shiva qui décida également de les suivre du regard. Elle remarqua à son tour des empreintes de pas dans la neige et en arriva à la même conclusion que l'homme. Ils devaient très certainement appartenir au nain pour être aussi réduits en taille. Le violoniste proposa de les suivre et l'indienne hocha de la tête avant de l'entraîner avec lui sans demander son reste. La noé les suivit durant quelques minutes et fut menée à une clairière. Elle regarda autour d'elle et aperçut que les traces s'arrêtaient en face d'un arbre trônant en son milieu. Elle se rapprocha alors de lui et leva la tête. Ses prunelles s'écarquillèrent de bonheur lorsqu'elle vit sa broche fièrement rangée sur une branche et ce n'était pas le seul objet que l'arbre possédait. Il y en avait de nombreux autres disposés un peu partout sur chaque branche.

Je vois ma broche ! Vous voyez votre bien ? Il doit sûrement être là lui aussi.



Le lutin farceur Empty Re: Le lutin farceur

Jeu 22 Juin - 19:18
Anonymous
Invité
Invité


Lutin Farceur



La femme, une fois ma veste sur les épaules, se colla à moi pour m'en couvrir en partie. Je n'aimais guère la proximité, loin d'être tactile, mais je ne me dégageai pas. C'eut été fort impoli, et puis si cela pouvait m'éviter une maladie, c'était un désagrément mineur. La priorité, avant tout, était de retrouver mon médaillon, et le bien de la demoiselle.

Malheureusement, elle n'avait jamais entendu parler de ce nain. Et pour cause : elle n'était pas la Soline de la légende.
- ... Pardonnez-moi de ne pas m'être présentée plus tôt. Je ne suis pas Soline en vérité mais Íris. Je ne suis navrée de ne pas être la fée que vous admirez tant. Vous devez être déçu ...
Je restai muet un moment, alors que la rencontre défilait devant mes yeux, à la lumière de cette révélation. Je dus rougir légèrement, et remerciai l'obscurité de le cacher. Peste… Elle devait me considérer comme un idiot, crédule comme un enfant. J'en venais presque à espérer que ce nain exista, auquel cas croire en une fée n'apparaîtrait plus si fantaisiste.

Mais, ne voulant rien montrer de ma gêne, je répondis simplement :
- Ma foi, ce ne fut pas la fée qui me fascina, mais votre chant. Et lui est bien réel, au moins…
Heureusement, la découverte de la piste mit fin au sujet. Je me demandai un instant si elle ne faisait pas semblant de croire à cette histoire de nain pour ne pas me vexer, mais la disparition inexpliquée de son propre bien – dont j'ignorais encore la nature – devait donner un certain crédit à la théorie. Et dans le pire des cas, je n'allais de toute façon plus la voir après cet événement : son opinion de moi n'importait guère, au final.

Après un temps de marche, une clairière s'ouvrit devant nous. Et les traces menèrent à un arbre colossale… ou plutôt, une réserve. Des dizaines d'objets ornaient les branches, comme un sapin de Noël. Je cherchai mon bien du regard, mais…
Contrairement à ma compagne de mésaventure, la fortune ne me sourit pas : nulle trace du bijou. Un soupir contrit passa mes lèvres, alors que mes yeux cherchaient désespérément le précieux souvenir. Finalement, me rendant à l'évidence de son absence, je me tournai vers la femme et répondis :
- Je crains que non. Il va me falloir chercher encore… Malheureusement, cela signifie que je ne pourrai vous conduire au village. Je vous en présente mes excuses, mais je peux vous donner la direction à suivre. Cependant…
Je cédai à la curiosité. Après tout, si je l'avais confondue avec la fée de la légende, ce n'était pas sans raisons ; et je voulais éclaircir ce mystère.
- Puis-je vous demander ce que fait une étrangère, perdue au cœur de ces bois ? Votre teint hâlé et votre chevelure… peu commune en ces régions attisent ma curiosité, presque autant que votre chant.
Peut-être était-ce trop osé de me permettre ces questions après lui avoir déclaré que retrouver mon bien comptait plus que la conduire au village, mais je n'avais rien à perdre. Et puis, le vol de mon médaillon et le faux espoir qui venait de m'être infligé ternissait mon humeur, me poussant à délaisser quelque peu la politesse.

Tout en parlant, j'inspectais l'arbre, cherchant un indice. Et puis, j'eus une idée : si je ne pouvais saisir le nain… lui allait venir à moi. Je commençai à grimper sur l'arbre, retombant presque en enfance. Si j'étais plutôt sage – docile – en temps normal, enfant, ce cher Basile me poussait souvent à tenter plus risqué, moins obéissant. Comme grimper aux arbres. Peut-être que sans son initiation à la liberté, je n'aurais osé prendre ma propre voie qu'était la musique…

Je décrochai d'abord la broche d'Iris, et m'accroupis pour la lui tendre. Et quand elle l'eut pris, je commençai à décrocher les trésors, un par un. Si ce maudit voleur tenait à son butin, il allait devoir se montrer. Peut-être sera-t-il suffisamment intelligent que pour accepter un simple échange. Et sinon… nous verrions bien.

© Halloween

Le lutin farceur Empty Re: Le lutin farceur

Jeu 21 Sep - 14:03
Anonymous
Invité
Invité







Lysandre semblait déçu d'apprendre que Shiva n'était en rien une fée de contes et de légendes mais tout simplement une jeune femme au physique un peu extravagant. Elle voulait lui éviter de faux espoirs et même si la vérité était blessante, elle était toujours plus appréciable que les mensonges. Il devait peut-être être embarrassé suite à cette révélation mais l'indienne n'eut pas l'indécence de le juger. Il était libre de croire ce qu'il désirait après tout et il eut d'ailleurs l'amabilité de complimenter sa voix. Ses mots parvinrent alors à la faire esquisser un sourire car c'était la première fois que quelqu'un la flattait sincèrement mais il s'éclipsa rapidement car elle ne pouvait s'empêcher de demeurer un peu sur ses gardes. Puis il y avait aussi sa précieuse broche et le bien de l'homme qui devaient absolument être retrouvés et sur le champ.

Ils s'étaient tous les deux attelés à traquer le nain. S'il paraissait invisible aux premiers abords, il y avait un détail qu'il ne pouvait pas dissimuler et qui était ses empreintes de pas. Elles les conduisirent jusqu'à une clairière et Shiva eut la joie d'apercevoir sa broche accrochée à une des branches d'un arbre centenaire. Lysandre ne put pas jouir de ce bonheur car son précieux objet manquait toujours à l'appel. Il lui avait avoué qu'il ne pourrait pas l'emmener au village mais qu'il pouvait tout de même lui indiquer la direction car il serait occupé à le retrouver. La Noé n'allait cependant pas l'abandonner dans la forêt à essayer de chercher seul ce qui lui appartenait. Elle n'était pas ingrate de nature et avait envie de lui venir en aide à lui aussi.

C'est gentil mais je veux vous aider également à retrouver votre bien. Vous m'avez aidée pour le mien et ce n'est pas dans ma nature de laisser quelqu'un en difficulté.

Lysandre s'empressa d'ailleurs de décrocher sa broche et de la lui tendre. Elle la prit au creux de ses mains et le remercia chaleureusement au passage. Le blond eut ensuite l'idée de décrocher un à un tous les objets dérobés et suspendus aux branches pour tenter de provoquer le nain farceur et de l'attirer jusqu'à lui. Sa technique sembla fonctionner puisque Shiva ressentit et entendit une présence passer furtivement et plusieurs fois derrière elle à l'instar d'une ombre sournoise. Elle se retourna vivement à chaque fois que cette dernière se manifesta pour tenter de voir à quoi ressemblait le fautif de tout ces vols car il ne pouvait s'agir que de lui. Elle en était persuadée. Mais rien ... Il était trop rapide.

Vous n'allez peut-être pas me croire mais j'étais normalement à Paris et à force de vagabonder sans trop réfléchir, je me suis retrouvée perdue dans cette forêt. Il m'arrive d'être trop distraite ...

Shiva ne continua pas ses explications car quelqu'un tira soudainement sur sa broche qu'elle tenait encore dans une de ses mains. Ses doigts se crispèrent automatiquement sur l'objet alors qu'elle se retourna brusquement vers le voleur. Elle se retrouva alors nez à nez avec un tout petit homme trapu, au nez proéminent,
à la barbe blanche encadrant son menton et ses joues et au chapeau pointu et rougeâtre. Son accoutrement était une salopette de la même couleur et il portait aux pieds des bottes blanches. Pourtant démasqué, il ne se tapit pas dans l'ombre et continua de tirer sur la broche de l'indienne qui s'empressa de riposter en la tirant également vers elle.

Arrête ça tout de suite espèce de voleur !

La demoiselle parvint finalement à extirper son objet de son emprise qu'elle dissimula dans sa poche avant d'attraper dans la foulée le fauteur de troubles par les épaules et le soulever. Il se débattit silencieusement dans les airs ce qui pouvait paraître amusant pour un regard extérieur, à l'observer faire du sur place tout en piquant une crise de nerfs. Shiva lui demanda aussitôt où était l'objet de Lysandre et malgré que ses lèvres bougèrent furieusement, aucun son ne sortit de sa bouche. Il était muet ce qui surprit Shiva avant qu'elle ne poussa un soudain cri de douleur à cause de la morsure inattendu du nain à sa main droite. Elle eut le réflexe de le relâcher automatiquement et il s'éclipsa aussi rapidement qu'il était venu. La métisse ne le coursa pourtant pas à cause de la douleur lancinante qui lui tirailla la paume. Elle s'accroupit plutôt au sol en la tenant de l'autre restée intacte et sa tête se baissa vers le sol alors que ses prunelles se crispèrent violemment. Cela faisait vraiment mal.



Le lutin farceur Empty Re: Le lutin farceur

Lun 25 Sep - 0:21
Anonymous
Invité
Invité


Lutin Farceur



Je craignais qu'elle ne s'énerve et ne me rappelle à ma parole, celle de l'aider à trouver le village. Je n'aimais guère revenir sur mes offres, mais il était hors-de-question d'abandonner mon bien ; et si elle ne pouvait le souffrir, ma foi… tant pis pour elle. Elle ne pourrait me forcer à le faire, et puis, avec mes indications, elle devrait pouvoir se débrouiller seule. Malgré tout, je n'aimais guère la confrontation ; aussi, je fus légèrement soulagé quand, loin m'en vouloir, elle répondit simplement :
 - C'est gentil mais je veux vous aider également à retrouver votre bien. Vous m'avez aidée pour le mien et ce n'est pas dans ma nature de laisser quelqu'un en difficulté.
Ma foi… elle n'avait grande gratitude à avoir. Jusqu'ici, aucun de mes actes n'avait été guidé par l'altruisme, je n'avais cherché qu'à récupérer mon propre trésor, et même cette dernière offre d'aide ne servait qu'à éviter son ire. Mais plus que la reconnaissance, elle se disait guidée par un altruisme naturel. J'étais trop sceptique sur l'humanité que pour ne pas y soupçonner des dessous moins nobles – orgueil d'avoir quelqu'un dépendant d'elle, attente inconsciente d'une récompense quelconque, etc. – mais je n'allais pas protester : en l'occurrence, cela m'arrangeait bien. Pour ma part, si la situation avait été inverse, je ne savais si j'aurais eu cette noblesse d'âme… Enfin. J'avais appris à ne pas me perdre dans d'hypothétiques situations : il n'y avait qu'un présent, autant m'y tenir.

Je continuai mon œuvre de dépouillement, et j'eus la désagréable impression d'être observé. Le petit voleur me fixait-il, ou l'espérais-je au point de le ressentir ? Ma foi, à moins que le lutin ne décide de faire une croix sur son butin, j'allais vite le savoir… Iris, de son côté, répondit à ma question.
 - Vous n'allez peut-être pas me croire mais j'étais normalement à Paris et à force de vagabonder sans trop réfléchir, je me suis retrouvée perdue dans cette forêt. Il m'arrive d'être trop distraite...
A vrai dire, je fus plus surpris que vexé : elle ne m'avait pas semblé, jusqu'ici, de nature à répondre par de sarcastiques répliques. Peut-être commençait-elle à être suffisamment à l'aise en ma présence que pour dévoiler de nouvelles facettes, moins courtoises. J'haussai les épaules :
 - Moquez-vous donc… Mais peut-être devriez-vous élucider le mystère de ce lutin avant de railler les moins cartésiens.
Et elle s'y mit sans attendre… involontairement. Son cri attira mon attention, dévoilant une lutte entre elle et un petit être barbu digne des légendes les plus classiques. Je n'avais guère le temps de me demander si les légendes étaient à ce point fondées ou si je faisais preuve d'un manque d'imagination déplorable dans ce qui pourrait bien être un songe : je descendis de l'arbre aussi vite que possible pour prêter main-forte à Iris, mais elle semblait s'en sortir assez bien, récupérant l'objet et attrapant le voleur. J'allais pouvoir négocier tranquillement…

Ou peut-être que non. Mordant son adversaire, le lutin réussit à se dégager et s'enfuir. Peste… Iris souffrait visiblement, mais je ne pouvais nier que mon plus grand désarroi était de ne pas avoir encore récupéré mon médaillon. Cependant, je m'approchai d'elle et, prenant un ton rassurant :
 - N'ayez crainte : la douleur ne devrait pas tarder à passer, et nous pourrons désinfecter au village.
Je ne pouvais guère faire plus pour elle. Aussi, d'une voix forte, je déclarai :
 - Ecoute, Lutin. Tu ne peux l'emporter par la force physique, comme tu l'as remarqué : nous pouvons prendre tes biens sans que tu ne puisses rien faire et, pire, indiquer la position de cet arbre aux villageois. Mais ces bijoux ne m'intéressent guère… Rends-moi mon médaillon, et je te jure de ne pas toucher à tes trésors, ni te faire du mal. Quant à mon silence… quel intérêt aurais-je à risquer de passer pour un fou ?
Si Iris n'avait pas encore décelé mon égoïsme, ce devait être chose faite. Non seulement je n'envisageais même pas de rendre justice pour la blessure qu'il lui avait infligée, mais j'étais aussi prêt à sacrifier les biens de toutes ses victimes pour le mien propre… Et puis ? Je n'aggravais pas les choses : sans moi, ils auraient été tout aussi perdus. Je n'avais aucune raison d'échanger mon trésor pour celui d'inconnus : ils ne l'auraient guère fait pour moi, très probablement, et j'avais appris à ne pas supposer de la gentillesse d'autrui. Quant à rendre justice pour ses vols et ses coups… qu'est-ce que cela changerait ? De toute manière, la loi s'adressait aux humains, et celui-ci n'en était peut-être pas un…

Mais serait-il assez censé que pour accepter ce marché ?

©️ Halloween

Le lutin farceur Empty Re: Le lutin farceur

Contenu sponsorisé
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

nos affiliés

Skin by Entourage
Skin réalisé exclusivement pour Le Reveil du Coeur par Entourage Themes. Tout le contenu des parcelles, l'historique, les fichiers et plus d'informations est le travail de notre personnel. Merci de le respecter! Dites non au plagiat.

Merci à Adven Codes pour le code multicompte. Et à l'artiste ケチャ pour les belles images qui décorent le forum. D.Gray-man (ディー・グレイマン, Dī Gureiman) est un manga écrit et illustré par Katsura Hoshino.