D.gray'man HEART - Le Réveil du Coeur
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08.04.2024
Intrigue — L'Intrigue IX se profile à l'horizon ! Veillez à être à jour dans vos inscriptions, FP, FT et compagnie si vous souhaitez prendre par à cette nouvelle aventure super chillax !
07.04.2024
Recensement — C'est l'heure du ménage de printemps ! L'occasion de dorloter vos personnages en les gardant à vos côtés ou de les virer à coup de botte dans le derrière... Pour peut-être laisser la place à de nouveaux protagonistes à traumatiser ! par ici !
28.03.2023
Dix ans déjà ! — Si Heart existe depuis si longtemps, c'est avant tout grâce à vous. Pour fêter les (plus de) 10 ans, la team vous offre une refonte totale du forum ! Nouveau skin, nouvelles fonctionnalités, nouvelles intrigues et bien plus au programme par ici ! MERCI ! ♥
28.03.2023
Il est enfin là ! — Le générateur de combats promis depuis si longtemps est enfin disponible ! Oserez vous remettre votre destin au hasard ? Cliquez ici !
28.03.2023
Ils sont de retour ! — Les PPs bien-sûr ! Laissez-vous tenter par des personnages aussi divers qu'originaux. Vous connaissez le chemin, c'est par ici !
28.03.2023
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28.03.2023
Bribes d'Aléas — Vous vous demandez ce que deviennent les choses après les intrigues ? Vous trouverez toutes vos réponses ici !
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C. V.

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C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Le monde vit des heures sombres. Peuplé d'Akumas, machines meurtrières créées par le Comte Millénaire, l'Humanité touche à sa fin. C'est là qu'entrent en scène les Exorcistes : combattant au service du Vatican, ils se dressent sur la route du Comte et du Clan Noé dans le but de ramener la Paix dans le monde grâce à l'Innocence, une arme céleste. Cette Guerre Sainte est tenue secrète aux yeux du Monde : pour la comprendre, il faut prendre part au combat... Lire le contexte complet
Les annonces & co.
Fragments du passé
Une mystérieuse lumière est brièvement apparue dans le désert d'Atacama.
Mirage d'un Miracle
Intrigue IX
Recensement de Printemps
Pensez à vous recenser ici avant le 22 avril ! /
Clôture des FTs
Du nouveau se prépare, si vous voulez vivre l'aventure, pensez à faire valider vos FTs avant le 22 avril ! /
Les PPs à l'honneur !

Kanda YuuMaréchal
Exorciste et Maréchal, Yuu Kanda est de retour dans les rangs de la Congrégation. exorciste de seconde génération, son passé est trouble et nul ne peut prédire son avenir.

Tyki MikkDescendant de Noé
Souvenir du Plaisir de Noé, il est le Troisième Apôtre du Clan Noé. Il s'est auparavant livré à une terrible bataille contre les exorcistes. Reprendra-t-il part à la bataille ?

Archibald GuillemetExorciste
Orateur né qui parle trop pour son propre bien. Utopiste et pacifique. Idées controversées qui lui ont valu les foudres de Central, et une mémoire modifiée et effacée.

AtemCivil
Ancien mercenaire et espion, il fait partie d'une troupe d'artistes. Pour protéger ses amis et sa troupe, Atem a tourné le dos à la Guerre Sainte. Mais elle pourrait le rattraper.

Dolores GarcíaDisciple de Néah
Fervente religieuse qui a grandi dans un foyer très croyant, Dolores rêve d'un monde en paix. Elle rejoint les Disciples de Néah dans l'objectif de travailler pour son idéal.

Nunes MaseAkuma
Ancienne boule de colère et de violence, Mase est désormais une machine de guerre solitaire et réservée. Il a tissé des liens très forts avec l'Apôtre du Savoir.

Jax « Asahi » HarrisPacificateur
Vagabond qui ne reste jamais bien longtemps au même endroit, Jax est un informateur pour les Pacificateurs, ainsi qu'un ancien Noé désormais exorcisé.

Ahyoka VannDescendant de Noé
Douce poupée de porcelaine aux yeux constamment perdus, renaissance de l'Oublie, princesse du sommeil éternelle aux liens perdus entre les notes d'Orphée.

Rumeurs...
et faits divers...
Tempête de Sable. —Dans le Sahara, une importante tempête de sable fait rage depuis plusieurs jours. Les locaux sur place sont cloitrés chez eux et certains parlent déjà de colère divine. La Mort du Prince. —Depuis le dernier affrontement sanglant qui a eu lieu dans l'Arche, les Noés semblent se faire plus discrets. Presque calmes. L'Arche ayant été détruite, une étrange rumeur commence à circuler dans les couloirs. Et si le Comte Millénaire avait péri dans l'attaque. Et si c'est bien le cas, pourquoi la guerre n'est pas stoppée ? Idéalistes Perdus. —Si jusqu'ici Central n'avait pas fait des traîtres sa priorité, ses plans paraissent avoir changé. La traque des exorcistes en fuite prend de l'ampleur, d'important moyens sont déployés. Au vu des derniers combats, Célania Vaillant semble être sa cible principale. Rayé à l'Encre. —Lavi Bookman Junior a fuit la Congrégation. Il est maintenant considéré comme un traître et semble faire parti du groupe des pacificateurs. Aurait-il abandonné ses devoirs de Bookmen ? Jeune Maréchale. —Auparavant en apprentissage, la jeune Maréchale Destiny Richards voit son unité se remplir doucement. Beaucoup se questionne sur sa légitimité au vu de son jeune âge. Une paraît plus tenace que les autres : est-elle assez mature pour tenir son unité, compte tenu des derniers affrontements et des désertions. L'Amour et le Printemps. —Dans les couloirs de la Congrégation, il y a une rumeur qui circule en gloussement. L'on dit que Sevket Dečkih et Persephone Athanasis seraient plus proches qu'ils ne devraient l'être. Y a-t-il de l'amour dans l'air ? Liens étroits. —Auparavant discret, ça ne semble plus vraiment être un secret. Central renforce ses liens avec la Congrégation. Dans les couloirs, beaucoup sont maintenant obligés de se côtoyer, donnant presque l'impression d'être surveillé. Des tentions pourraient-elles éclater ? Vatican't. —De nombreux civils ont perdu la vie dans une mystérieuse explosion, d'origine inconnue, qui a entièrement soufflé le Vatican ainsi que les quartiers environnants. Les mots sur les pages. —Des bruits commencent à se propager sur ce mystérieux groupe hors du temps, les Bookmens. Certains les disent étrangement plus présents ces derniers temps, moins discrets, alors qu'ils semblaient presque ne pas exister jusqu'ici. L'étendu d'un Empire. —Les attaques d'Akumas et les disparitions inexpliquées de traqueurs semblent survenir de plus en plus fréquemment en Pologne. La Congrégation craint que le pays ne soit en train de tomber entre les mains du Comte et de ses alliés. L'envolée d'un Corbeau. —Une semi-Akuma prénommée Madalia Cuervo aurait disparu après l'attaque de la Congrégation. Cependant, les recherches n'ont permis de trouver aucun corps sur le champ de bataille. Les recherches ont été interrompues après plusieurs semaines d'enquêtes. Bateau Fantôme. —A New York, on raconte qu'un bateau aurait été plusieurs fois aperçu, passant devant les côtes, vers minuit. Du style de la Renaissance, on raconte qu'il s'agit d'un bateau fantôme d'explorateurs qui errerait, n'ayant jamais pu atteindre les côtes américaines. Complot Mondial. —Des destructions ainsi que des phénomènes étranges semblent se tenir partout dans le monde sans schéma précis. Petit à petit, des foules paraissent se rassembler pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. Chasse au Trésor. —Une lumière dans un désert au fin fond du monde semble avoir été aperçu. De bouches à oreilles, la rumeur se perd et se transforme mais on raconte qu'elle serait source d'un grand trésors.

Notre Poulain...

Les Chroniques d'Elysia Après des siècles de guerre et de désolation, un climat de paix s'installe sur le Continent Blanc. Les habitants apprennent à panser leurs blessures et à cohabiter ensemble.
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Mer 27 Sep - 22:13
Madalia
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Madalia

Madalia
Cuervo

Rhian
Llewellyn

「 Réflexion 」
On t'a appelée. Enfin. Depuis le temps que t'es enfermée entre 4 murs... sortir ne te fera pas de mal. Et puis, tu es bien préparée maintenant. Tu n'as pas arrêté de t'entraîner depuis ta dernière sortie -de toute façon, tu n'as que ça à faire. En pleine force physique et mentale, tu es prête à tout affronter, à tout braver. Tu l'as toujours été.

Tu t'étires en marchant, fais tourner tes poignets, plies tes doigts. Tu entends tes articulations craquer. Il est temps de les réveiller, ainsi que tous tes muscles. Tu es encore un peu engourdie par la nuit que tu viens de passer ; une nuit affreuse pour changer, mais tu en as l'habitude. Ca fait 20 ans que tu fais ces cauchemars presque chaque nuit alors ton esprit s'est adapté. Mais il t'en veut. Tu t'en veux. De ne pas avoir su être à la hauteur. Avec ce que tu as maintenant, tu aurais pu les éliminer. Mais c'était trop dur. "Tu étais trop jeune" te diront les gens. Alors, quand le bon âge arriverait? Est-ce que si les Akumas seraient venus maintenant, tu aurais pu les combattre? Non. Car tu n'aurais pas eu ce bras, ces cellules, qui font de toi ce que tu es aujourd'hui, une semi-akuma.

Tu penses, tu penses et tu te diriges vers le lieu du rendez-vous. Tu dois te rendre à Venise, avec un autre semi-akuma et son nom, tu le connais. En même temps, vous êtes tellement peu que tous les retenir est facile.
Cette mission est un rendez-vous entre Semi puisque la tâche qui vous a été confiée est de ramener un semi-akuma traître. Tiens donc. De quoi régler ses comptes? La simple idée de trahir Central est pour toi impensable. Ce sont eux qui t'ont sauvée, qui t'ont élevée, qui ont fait de toi la femme que tu es aujourd'hui. Et puis, comment ont-ils pu se faire embobiner de la sorte par le Comte... puéril. Un signe de faiblesse.

Tu arrives enfin. Tu croises les bras. Encore en avance. Tu as cette manie de toujours arriver en avance, pour être sûre de ne pas arriver en retard. Tu es comme ça, tu es organisée. Tu penses à ce qui risque de se passer durant cette mission. Il y aura des combats, c'est sûr. Tu vérifies une dernière fois que ta panoplie de corbeau est complète, et elle l'est. Tu l'as vérifiée 4 fois déjà, alors s'il manquait quelque chose, tu l'aurais remarqué...

Rhian Llewellyn... ce type était grand. Bien plus grand que toi. C'est ce qui t'avais frappé, la première fois que tu l'as vu. Tu frôles déjà le mètre 80 mais alors lui... il te dépasse encore d'une tête. Le deuxième détail frappant chez lui sont ses yeux. Rouges, ils respirent de... quelque chose. Est-ce une émotion? Un sentiment? Toi qui as d'habitude si facile pour décoder les sentiments de chaque personne, analysant chaque trait, chaque crispement... c'est la seule personne qui reste pour toi, un grand mystère.

Tu l'apprendras dans quelques minutes. Toi, tu ne changes pas. Toujours cet air dur, un peu froid en apparence qui cache ta véritable personnalité. De quoi repousser les plus invasifs. Tu n'es toujours pas coiffée, en tout cas très rapidement. tes cheveux sont longs, alors pour qu'ils ne te gênent pas, tu les attaches vers les pointes. Une petite astuce que tu as apprise. S'ils étaient détachés, ils vagabonderaient partout sur ton visage et ton corps, ce qui t'empêcherait de bouger correctement.

Tu changes de position, posant un poing sur ta hanche. Il ne devrait plus tarder, dans une minute il est l'heure. Une minute. Tu frémis intérieurement à l'idée de partir à nouveau en mission et de pouvoir accroître ton expérience. De pouvoir devenir de plus en plus forte, pour enfin gagner cette guerre.

Trente secondes. Que feras-tu après cette guerre? Tu ne sais pas. Tu n'as été faite QUE pour ça. Pour te battre, au nom de Central et du Vatican. De toute façon, tu as encore du temps devant toi. Tu n'es pas assez puissante pour gagner encore.

Il est l'heure. Il ne va pas tarder à arriver, maintenant.

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Lun 2 Oct - 0:25
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Course au bord de l'eau



Ceux qui me côtoyaient le savaient : si cela faisait trop longtemps que je n'avais plus été en mission, je devenais comme un fauve en cage, irascible et impatient. Parce que je ne rêvais que de faire mes preuves à Central en bon chien-chien, pensaient mes ennemis. Parce que je voulais aider à mettre fin à cette guerre autant que possible et protéger les civils, devinaient les rares qui m'appréciaient. Mais très peu savaient que la pire des tortures, c'était la tentation d'aimer cette trêve…

Contrairement à ce que laissait supposer ma nature… passionnée, j'appréciais les moments de calme. Ne plus penser à la guerre, à la douleur, aux Noé, akumas, exorcistes, missions… Juste me vider l'esprit et ne plus penser à rien d'important, me reposer mentalement. Chose qui m'avait été impossible jusqu'à il y avait peu : le moindre instant passif me rejetait alors mes fautes à ma figure, mon deuil, ma culpabilité, mon désespoir, toutes ces choses peu sympathiques qui gâchaient légèrement le moment. Mais je retrouvais une certaine sérénité, à présent… Confiance en moi, en notre cause, en mes nouveaux liens. Ho, ils n'étaient pas bien nombreux, mais… ils étaient forts. Sofia, qui était comme une grande sœur, par exemple. Et puis… et bien, il n'y en avait pas vraiment d'autres. Si j'appréciais Célania, elle devait me prendre pour un taré. Et puis, il y avait cette paire de lunettes fantaisiste dans ma chambre, mais je savais bien que je ne reverrais jamais celle qui me l'avait donnée… Quelles chances y avait-il ? Il m'avait fallu des décennies de recherche active pour trouver Caroll, alors retrouver cette gamine par hasard…

Enfin, cela pour dire que je n'étais pas qu'un idiot qui ne vivait que par l'action : j'étais un idiot qui appréciait le calme aussi. Sauf que, maintenant plus encore qu'avant à cause de mes nouvelles responsabilités, après quelques jours sans mission… je culpabilisais d'apprécier ne rien faire. Alors que mes yeux suivaient le trajet doux d'un nuage, combien d'âmes le traversaient pour hanter ce monde ? Combien d'appels à l'aide s'élevait en vain vers lui ? Combien d'akumas se cachaient en son sein ? Alors, je me forçais à limiter ces moments, m'entraînant encore et encore. Je m'autorisais ces pauses paisibles de temps en temps, conscient qu'elles étaient nécessaires pour ne pas devenir fou, mais céder était aussi tourmenteur que m'en refuser. Et de là venait ma mauvaise humeur et mon impatience de briser ce paradoxe en allant en mission…

En attendant, je m'entrainais encore à la lance. Grâce à cet essai sur le terrain contre les akumas, même si j'avais failli y passer contre la gamine aux cheveux rouges, je commençais à maîtriser l'arme. Enfin… disons qu'elle devenait plus utile qu'encombrante, et encore. Mes mouvements restaient brouillons, brutaux, peu précis, mais au moins, je ne me blessais plus moi-même avec. Aussi, quand l'énoncé de la mission me fut transmis, ma première question fut : devais-je la prendre avec, ou non ?
La mission était directement en lien avec mon nouveau rôle – vaincre un traître, avec une semi – et je voyais cette lance comme un symbole de mon commandement. L'intention n'avait pas été celle-là au départ, mais la coïncidence était intéressante… D'un autre côté, elle risquait surtout d'être un gêne. Son rôle, c'était de pouvoir attaquer sans être en contact direct – fort utile contre les Noés et leurs étranges pouvoirs – et de me donner un atout, ne pas laisser mes anciens adversaires connaître mes mouvements.  Sauf qu'il s'agissait d'un semi, sans capacités inconnues et ne connaissant pas ma manière de me battre. Mieux : à force d'en combattre moi-même, par entraînement mais surtout contre l'autre foutu assassin, je connaissais vraisemblablement mieux que mon adversaire comment surpasser un autre semi avec mes capacités sans arme. Et puis, Venise… J'allais devoir faire preuve d'agilité pour ne pas tomber à l'eau, et la lance était extrêmement lourde.
Finalement, avec un soupir, je décidai que l'efficacité serait meilleur symbole d'autorité qu'une arme, et décidai de la laisser de côté. Hors de question de m'humilier avec mes connaissances trop basiques du maniement de la lance devant ma nouvelle subordonnée…

La mission, donc. J'en étais plus qu'heureux : d'abord, parce que j'allais travailler avec une exorciste de troisième génération. Enfin, une mission sans un de ces élus trop sentimentaux et sans connaissances militaires ! Et surtout, l'un des miens, ayant vécu la même formation et accepté la même expérience, l'élite de l'élite ! Elle s'appelait Madalia. Ne la connaissant guère, j'avais lu son dossier, comme celui de tous les autres semi après ma nomination. De caractère, elle semblait beaucoup me ressembler... Je ne savais si c'était une bonne chose ou pas, avais-je alors songé avec ironie. Et puis, son histoire… j'avais hésité à la lire. Je détestais qu'on évoque mon passé, alors savoir que quelqu'un avait fouillé dedans m'aurait braqué contre lui, voire pire. Alors, au final, j'avais décidé de ne pas le faire. Je commençais à comprendre une chose : laissons aux têtes de Central la manipulation. J'avais essayé avec le mioche et avait craqué après deux échanges… Non, malgré tous mes efforts, je ne pouvais changer radicalement ma nature. Alors, j'allais tenter de tenir mon rôle à ma manière. Un peu de naturel, un peu de forcé, et on verra le résultat… Mon but était de me faire reconnaître par eux pour asseoir mon autorité, et par elle servir d'exemple autant que possible et les motiver à être fiers de ce qu'ils étaient, à les souder. Très ambitieux, mais avais-je le choix ? C'était cela, mon rôle, et je l'avais accepté. Personne ne suivrait un hésitant visant trop bas… Enfin, je tâtonnais encore, mais le tout était de ne rien montrer. Et c'était aussi pour cela que j'étais heureux de travailler avec une semi : connaître mes subordonnés et qu'ils me connaissent était important.

Et puis, l'autre aspect de la mission : l'ennemi. Un traître… Parfait. Je les méprisais mais, surtout, il fallait laver l'honneur des exorcistes de troisième génération. Ce serait un excellent premier acte en tant que chef, le message serait lancé : nous relèverons la tête et deviendront la fierté de la Congrégation, et non le cheval de Troie abominable. Et cela commençait par éliminer ceux qui avaient trahi ce que nous étions…

C'était donc d'un pas satisfait et assuré que je me dirigeais vers le point de rendez-vous. Pile à l'heure : n'était-ce pas la marque des plus grands chefs que d'être d'une ponctualité effrayante ? Il me fallait faire bonne impression… Je n'étais pas aussi confiant que je n'allais le montrer, loin de là. A vrai dire, j'avais déjà pas mal joué et rejoué la scène dans ma tête, depuis hier soir, pour savoir comment agir en tant que chef le mieux possible. Comme un écolier avant un contrôle oral. "Un peu de forcé", avais-je dit… Mais je ne devais pas montrer mes hésitations : si je me montrais convaincu que mon autorité était légitime, elle ferait de même plus facilement, même moi comprenais cela. De toute façon, cacher mes faiblesses et doutes jusqu'à l'exagération, je le faisais déjà avant. Alors, c'est d'une voix ferme que je l'abordai, en tendant la main, usant de mots soigneusement choisis :
 - Bonjour, Madalia. Heureux de partager cette mission avec toi.
Et puis, la suite… je n'avais rien prévu. Comment savoir comment elle répondrait ? Qu'avait-elle entendu sur moi ? J'avais déconné plus d'une fois, avait-elle une image de moi basée sur ça ?
Ou plutôt sur mes exploits ? Et sur le coup, je me rendis compte que ça ne valait guère la peine de me creuser la tête pour aboutir à ces dix uniques secondes calculées. De toute façon, j'avais toujours été spontané : j'étais devenu expert en l'art de cacher mes faiblesses, mais beaucoup moins en celui de cacher mes vraies pensées… Ma foi, "un peu de naturel", non ? Peut-être qu'un chef franc et plutôt fonceur plairait plus. Du côté calculateur, ils avaient déjà Central…

©️ Halloween

Course au bord de l'eau { PV Rhian } Empty Re: Course au bord de l'eau { PV Rhian }

Mer 4 Oct - 22:02
Madalia
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Madalia

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Llewellyn

「 And I Say 」
En apparence, tu n'étais pas soignée. Être ordonnée ne signifie pas qu'on prend soin de soi. Qu'est-ce que ça pouvait bien t'apporter, de toute façon? Tu n'étais pas ici pour devenir "Miss beauty number one" donc tu t'en fiches complètement.

Et puis, tes traits te donnaient l'air fatiguée. Mais tu l'es. Tu es fatiguée car tu ne dors que très peu, même si ton métabolisme s'y est habitué à la longue. Tu te souviens que les premières fois à Central étaient horribles, dures. Tu as hésité à craquer, à tout laisser tomber, à abandonner même. Mais est-ce qu'on pouvait t'en vouloir? Tu as vu des choses que personne n'oserait s'imaginer. Pas même toi, un seul instant, tu ne t'étais imaginée pareille histoire. C'était digne d'une histoire d'horreur, que les adolescents se racontent pour s'effrayer. D'une légende urbaine qui traîne dans le quartier sur la maison que personne ne veut acheter depuis 3 ans.

Mais toi, tu savais que c'était on ne peut plus vrai. L'horreur de ce monde, tu l'as découverte bien trop tôt, brisant tout ce qu'il restait d'enfant chez toi. C'est en y repensant que tu perds foi en l'humanité, en tout. Tu te demandes, pendant un court instant, si les gens méritent vraiment d'être protégés. Ils jouissent d'une paix superficielle tandis que vous, vous oeuvrez dans l'ombre. Vous mourrez pour eux mais ça, personne ne le saura jamais. Vous êtes "ceux qui n'existent pas". Quelle serait leur réaction s'ils découvraient la vérité?

Et puis, tu te rappelles combien la vie est précieuse. Combien elle est dure à acquérir mais si facile à enlever. Que personne n'a le droit d'enlever la vie aux autres. Même le meilleur des justiciers n'en a pas le droit. Pourtant, tes camarades le font bien parfois. Tuer des gens. Ils appliquent la loi du Talion "Oeil pour oeil, dent pour dent".

Toi, tu ne saurais pas. Ôter la vie. Depuis tes 5 ans, depuis l'accident, tu as ce "traumatisme" de la mort. Tu ne supportes pas que des gens meurent, que le sang coule. C'est une promesse que tu t'étais faite ; personne ne mourra devant toi. Plus jamais. Tu ne le supporterai pas. Quitte à mettre ta propre vie en danger, tu empêcheras que la mort arpente les rues en ta présence. Tu trouves que tu as déjà bien assez souffert, que tu as assez vu de morts dans ta vie.

Tu réfléchis, tu réfléchis, tu penses et tu vois une silhouette qui se dessine. Ton coéquipier serait enfin arrivé? Tu te redresses, tu vérifies encore que tu es plus ou moins présentable -en tout cas, de ton point de vue. Il ne faudrait pas faire mauvaise impression à ton chef dès les premières secondes. Tu réfléchis vite à ce que tu vas bien pouvoir lui dire. Tu n'es pas quelqu'un de très bavard alors la discussion ne serait peut-être pas très riche. Tu ne veux pas commencer à étaler ta vie, mais pourtant, c'est un des seuls sujets de conversation qui se présente à toi actuellement.

Et le voilà, il se trouve juste devant toi. Il est vraiment grand en fait, mais ce n'est pas ça qui va t'intimider. Il te tend la main et tu lèves la tête vers lui pour le regarder dans les yeux. Ils sont bien rouges, ça c'est sûr.

- Bonjour, Madalia. Heureux de partager cette mission avec toi.

Il te parle d'une voix ferme. Il a l'air sûr de lui. Tu décides de faire pareil. Tu caches tout ce que tu as pu ressentir avant qu'il n'arrive, gardant ton air impassible, presque froid. C'est comme ça que tu as toujours parlé, que tu as toujours été. Enfin, c'est plutôt ce qu'on t'a dit d'être, alors tu as adopté cette façon d'être et elle fait partie intégrante de toi maintenant.

- Le plaisir est partagé.

On repassera pour l'originalité de la formule de politesse. Que pouvais-tu dire d'autre? L'originalité et la personnalisation, t'en fera preuve une autre fois. Tu te dis que tu réfléchis trop parfois et que ce n'est pas bon. Tu devrais être plus spontanée, comme en combat. En combat, tu ne réfléchis même pas. Tu fonces et c'est dans l'action même que tes pensées s'enchaînent rapidement, piochant dans tes enseignements pour te mener à la victoire.

En attendant, un silence s'installe entre vous deux. C'est extrêmement gênant pour un premier contact, il faut vite que tu arrives à combler ce vide avant qu'un malaise ne s'installe complètement. Même si ce n'est pas ton fort, essaye de faire un effort pour une fois. Il vaut mieux ne pas paraître associale, la façon dont tu regardes les gens ne faisant qu'augmenter cette sensation. Tu cherches tes mots pendant quelques secondes.

- On devrait y aller, je ne pense pas que l'autre semi nous attendra.

Et une remarque ironique, une. Tu ne peux pas te retenir, c'est dans ta nature. mais au moins, tu ne te forces pas, tu restes toi-même. Simplement dans ces moments, où ta vie t'appartient encore un peu.

Tu commences à marcher, tes cheveux traînant presque à terre tellement ils sont longs. L'on pourrait croire que tu te déplaces au gré du vent car tes pas, sans le vouloir, sont presque gracieux, translucides. Ta manière d'être en devient... poétique, charmante. Une jeune fille qui se cache, une réalité que tu ne veux pas affronter.

Une personne que tu n'es pas.

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Jeu 5 Oct - 23:22
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Ok, premier contact fait. Bravo, mon cher Rhian, tu avais réussi à ne pas faire de stupidités pendant la première minute… Encore environ 720 fois cela et ce sera bon. Enfin, juste pour cette mission.
Je n'allais jamais tenir.
 - Le plaisir est partagé.
Et bien, elle ne s'embarrassait pas d'originalité non plus. Je me demandai alors si elle jouait aussi le jeu, ou si cet air froid et sérieux était habituel chez elle. Après tout, c'était ce qu'on nous avait enseigné à la formation ; et certains avaient si bien appris qu'ils étaient devenus ça, une machine qui ne voulait plus réfléchir. J'avais jamais été très bon à cet exercice, et sans ma ténacité, ma loyauté et mon talent au combat, je ne savais pas s'ils m'auraient laissé devenir corbeau… encore moins semi. Encore moins leur chef. Ou alors, ils espéraient que je sois devenu meilleur depuis le temps. Quelque part, il y avait de ça : j'avais appris à me contrôler, plus qu'avant, en tout cas. Les conséquences de laisser ses sentiments prendre le pas et le contrôle, j'y avais déjà goûté…
Enfin. Pour autant, mes efforts pour étouffer ma personnalité et devenir l'archétype parfait du chef m'avaient fait comprendre que c'était vain : je resterais moi, que je le veuille ou non. Autant faire avec ce que j'avais, alors…

Et elle ? Bha, il était bien tôt pour dire que son cerveau avait été lavé. Même moi, j'affichais cet air par défaut, neutre, impassible, sans sympathie. En un peu plus soigné, peut-être… Maintenant que je l'avais remarqué, dur de ne plus le voir : elle ressemblait moins à un garde bien apprêté qu'une mercenaire tout juste levée. J'avisai un moment de faire une remarque : non seulement c'était un manque de respect envers moi, mais surtout, redorer le blason semi passerait par la preuve que nous pouvions nous contrôler. Et comment convaincre que le Comte lui-même ne pouvait pas faire plier notre volonté quand on ne trouve même pas la force de prendre soin de nous-mêmes ?

J'avais déjà songé à la façon dont je prendrais mon rôle. Avec force et en annonçant qu'il y aurait du changement d'un air autoritaire et en bravant les moues appréhensives – bien cachées vu qu'il s'agissait d'anciens corbeaux –, ou sans grands remous, seulement quand il le fallait ? A vrai dire, j'avais vite compris qu'il y avait un problème à la première option : elle nécessiterait de rassembler tous les semi, et ils étaient occupés. Et puis, si Central avait voulu de grands changements, ils m'en auraient avisé ; je supposais qu'ils cherchaient juste un élément plus responsable chargé de limiter les dérives. Allez savoir ce qu'ils pensaient… Nous voyaient-ils comme une petite armée hiérarchisée, ou un groupe avec un leader ayant le dernier mot mais juste un peu plus haut que ses compatriotes ? Comme une bande de gamins et leur petit chef, en quelque sorte…

Dans le doute, à moi de décider. Alors, j'avais réfléchi en partant de moi : qu'aurais-je préféré comme chef, qu'est-ce qui m'aurait le plus motivé, rendu efficace ? Partant de cela et de la petite taille de notre groupe qui rendait possible l'idée de l'importance individuelle, j'avais choisi la seconde option. Plutôt que de les traiter encore un peu plus comme des pions, j'allais favoriser leur autonomie et leur fierté individuelle tout en tentant de renforcer l'esprit de groupe, l'honneur d'être semi.
Tout un programme, oui. Mais qui se traduisait par : j'avais le dernier mot et j'étais responsable de leurs actes, mais j'allais leur faire confiance et leur laisser un large libre-arbitre. Et, par de conversations d'abord puis par des actes ensuite, redorer le blason semi, aux yeux de l'Ordre mais surtout aux nôtres.
Mais bien sûr, l'objectif premier, le plus important, restait d'être efficace dans la Guerre.

Conclusion de ce laïus : je n'allais pas la reprendre sur son apparence. Qu'elle fasse comme elle le voulait, du moment qu'elle était efficace et loyale. Et ce premier point, j'allais en avoir une idée lors de cette mission…
Par contre, mon hésitation avait tué la conversation – enfin, le début de dialogue. Et le silence planait, désagréable. Je me creusai la tête pour chercher une phrase correcte, mais elle lança :
 - On devrait y aller, je ne pense pas que l'autre semi nous attendra.
Petite pointe, comme je les aimais. Ho et puis, à quoi bon me prendre la tête ? Si je partais sur l'idée du "leader", je n'avais pas besoin de jouer les généraux de fer.

Mine de rien, rien que songer à cette politique me rassurait. Au début, je m'étais instinctivement imaginé dans le rôle du directeur face à ses employés, et cette idée me foutait un poids au fond du ventre que je peinais à ignorer. Tandis qu'en jouant le "leader", et bien… D'une part, je pouvais bien plus rester moi-même. Pas besoin de maintenir une autorité basée sur un titre et de refuser toute opposition de peur qu'elle ne s'ébrèche, pas besoin de craindre la moindre faille qu'ils exploiteraient. Non, il me suffisait de leur montrer qu'indépendamment de la décision de Central, je pourrais être un bon chef grâce à mes compétences. De faire appel à leur bon sens plutôt qu'à leur loyauté aveugle. Enfin… tout cela était encore confus dans ma tête, mais les choses se précisaient peu à peu.
Et puis, d'autre part, je pouvais garder une relation plus proche avec eux. Je n'aurais pas changé d'avis pour cette raison bien sûr, mais… je ne pouvais nier être soulagé. Ils étaient les seuls à ne pas avoir cette "différence", à être des "monstres" comme moi. Ils avaient les valeurs que j'affectionnais, enseignées par Central. Comme une petite famille, raillai-je intérieurement.

Bref, plus j'y pensais, et plus j'aimais cette idée. Alors, je décidai de répondre plus naturellement :
 - Ça, s'il était courageux, il n'aurait pas retourné sa veste. Au final, le Comte s'occupe de faire le tri… on devrait le remercier.
Le plus agréable, quand on aimait les bonnes répliques, c'était d'avoir un partenaire qui partageait cette passion. C'était comme une petite danse en duo, entre lutte et harmonie, l'un faisait son pas sur celui de l'autre pour le surprendre et le forcer à en faire un plus beau encore pour ne pas tomber. Le sarcasme était la seule musique sur laquelle j'étais bon danseur…

Elle commença à marcher vers l'arche, et je regardai ses longs cheveux. Un peu insensible peut-être, ma première réflexion fut que ce ne devait pas être pratique pour combattre. Et puis, en voyant cette silhouette forte, cette démarche particulière et cette détermination dans ses pas, juste après cette réponse originale…
Je songeai que, décidément, les limiter, uniformiser et rabaisser sous un pouvoir autoritaire serait stupide. Chacun d'eux valait une petite armée, avait ses forces et faiblesses, sa façon d'être. Et mon rôle serait de les guider, pas de les forcer à marcher sur une route précise…

Par chance, il n'y aura pas besoin de prendre le train : Venise étant une ville culte, plusieurs portes de l'Arche y menaient directement. Alors, tout en traversant cette dernière, je tentai d'engager la conversation. Autant mieux la connaître, non ?
 - Tu la sens comment, cette mission ? T'as déjà combattu un semi traître ?
A vrai dire, j'étais légèrement inquiet. Et si elle connaissait notre proie ? Semi ou non, elle pourrait faiblir face à un ancien ami, ou plus encore. D'autant plus que c'était une femme, plus sensible et sentimentale. Si Célania et Sofia m'avaient prouvé que les femmes n'avaient rien à envier aux hommes en matière de courage et de talent au combat, elles avaient aussi confirmé une sensibilité plus grande. Sans cette dernière, dans les deux cas, l'issue aurait été plus heureuse… Alors pour cette mission, je n'osais même pas imaginer. Et j'étais bien placé pour savoir que l'entraînement de Central ne pouvait empêcher totalement les sentiments de nous guider sur une mauvaise voie…

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Mar 10 Oct - 22:12
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Madalia

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Rhian
Llewellyn

「 Never 」
Tu ne savais pas trop quoi penser de cette mission, ce que tu devais ressentir par rapport à tout cela. Ce n'était pas une bête requête comme tu as déjà pu en avoir par milliers... non, ici, il s'agissait de traquer un semi tombé du mauvais côté. Un ancien frère d'arme. Ca aurait sûrement été plus facile si votre relation s'était arrêtée à cette appellation. "Frères d'armes". Mais malheureusement pour toi, tu le considérais comme bien plus.

En arrivant à Central, tu n'étais qu'une toute petite fille, froide et silencieuse, complètement renfermée sur elle-même, qui ne parlait pas, ne ressentait pas. Tu n'avais plus rien. Plus personne. Tout t'avait été enlevé d'un coup, comme une poussière que l'on balaie dehors, sur le seuil de sa porte. Tu avais peur d'être abandonnée à nouveau, d'être seule. Alors, tu faisais ce qu'on te demandait. Même si ça te paraissait difficile, tu le faisais, tu essayais.

C'est sûrement ça qui a plu aux formateurs. Ta détermination. Eux, ils voyaient une lueur qui brillait dans tes yeux, une détermination qu'on ne pouvait faire taire, tellement ton envie de devenir Corbeau était grande. Ils n'avaient pas tout à fait tort. La lueur qui brillait dans tes yeux était la détermination... mélangée à la peur. A chaque nouvel obstacle, tu te demandais "Et si je rate? Que vont-ils me faire? Que va-t-il se passer? Où irais-je?". Tu ne voulais plus être seule, abandonnée, tu avais trop peur de tout ça.

Ta confiance en toi n'était vraiment pas élevée à cause de cette peur. Tu avais vraiment peur de rater, tellement peur que tu finissais par échouer. Et cette peur restait, te tenaillait le ventre, s'accrochait, elle te pourrissait...

C'est resté longtemps. Jusqu'à tes 15 ans. Tu restais jusque très tard le soir pour t'entraîner. Tu voulais réussir. Tu DEVAIS réussir. Tu ne voulais pas affronter une nouvelle fois ce monde cauchmardesque qu'est le monde de dehors. Tu voulais, devais rester ici car ta place était ici.
Lors d'une soirée étoilée, lorsque tu t'entraînais à finir un parcours sur lequel tu buttais à chaque fois, il est passé. Il t'a regardée essayer et il t'a vue échouer. Et tu as senti que lui, il l'avait comprise, la vraie lueur de ton regard. Quand il t'a parlée, quand il t'a rassurée, quand il t'a redonné foi. En Central, en la Guerre, mais aussi et surtout en toi. Il a réveillé cette flamme qui ne s'était encore jamais éveillée au fond de toi. C'est lui qui t'a appris la loyauté, l'honneur envers Central. C'est grâce à lui que tu es ici, que tu es celle que tu es. Que tu n'as pas abandonné. Que tu n'es pas juste une machine.

- Ça, s'il était courageux, il n'aurait pas retourné sa veste. Au final, le Comte s'occupe de faire le tri… on devrait le remercier.

Tu ris, un peu jaunement malgré tout. Mais même s'il était ton ami, Rhian a raison. Il n'a jamais été vraiment courageux, même en tant que Corbeau. Il faisait toujours des promesses en l'air, toujours des paroles qui ne signifiaient rien pour lui... mais auxquelles tu tenais, pourtant. Lui aussi, il avait cette manière de toujours être ironique, cynique... peut-être que tu as fini par le copier, pour finir?

Enfin, tu es heureuse que Rhian soit pareil que toi au niveau de l'humour. Certains Corbeaux, nonchalants et sans intêrets n'auraient même pas considéré tes paroles et se seraient tus, sans rien ajouter de plus, laissant un froid dans la discussion. Ca te donne déjà confiance sur la suite de cette mission mais aussi sur ton nouveau chef.

Tu avais peur qu'il ait la grosse tête, égo surdimensionné et toute la panoplie qui va avec... le bon gros cliché du chef un peu lourd qui t'aurait vraiment fait chier. Chef ou pas chef, si Rhian avait été ainsi, tu n'aurais pas hésité à te foutre de sa gueule. Tu fais ça avec toutes les personnes qui t'énervent alors tu ne te serais pas retenue.

Vous arriviez à l'Arche. Venise... tu as hâte de voir à quoi ça ressemble. Etrange ville construite sur l'eau tout de même. Il allait falloir que tu fasses attention à ce que tu fais, au risque que toute la ville ne s'effondre. Ne pas foncer dans le tas comme tu en as la si bonne habitude.

- Tu la sens comment, cette mission ? T'as déjà combattu un semi traître ?

Traître... comment avait-il pu faire cela? Ca te dégoûtait, lui qui semblait si loyal, lui qui était un si bon combattant, lui qui était un si bon allié... tu avais carrément la haine contre lui.
Car lui, il t'a abandonné aussi. Il ne valait pas mieux que tes géniteurs. Il t'a laissée toute seule, encore. Mais le pire, dans tout ça, c'était qu'il te connaissait bien. Une relation de confiance s'était installé entre vous mais il l'avait brisée, en un instant, comme si rien n'avait existé. Il allait sûrement essayer d'exploiter tes faiblesses, mais tu n'étais pas faible. Tu ne l'étais plus. Maintenant, tu étais forte, et tu pouvais tout affronter. Même lui.

- Jamais. C'est la première fois.

Devais-tu lui dire? Que tu le connaissais? Qu'il te connaissait aussi?

Bien sûr que oui. Tu n'allais pas mentir, ou même le cacher. Tu détestais ça, c'est ce qui t'horripiles le plus alors pourquoi toi, tu pourrais le faire aux autres? Il n'y avait aucune raison valable et tu ne te le pardonnerais pas. De plus, cela pourrait entraver au bon déroulement de la mission.

- Je ne vais pas te mentir ; je connais ce semi. Je le connais, il me connaît, voilà. Mais ce n'est pas pour ça que je ne vais pas lui casser la gueule, ou que je vais reculer. Ce n'est plus mon ami, maintenant.

Les hommes ont tendance à penser que les femmes sont plus sensibles. Pour toi, c'était faux. On était tous sensibles au fond. Il y en a qui le cache juste plus que d'autres, dont toi. Tu n'as pas envie qu'on te juge, ou qu'on te fasse une quelconque remarque.

Devant lui, tu n'allais pas reculer. Tu allais montrer que tu étais forte. Tu allais LUI montrer que tu étais plus forte que lui.


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Sam 14 Oct - 0:08
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Parfois, je me demandais ce que vivaient les autres semi. Que pensaient-ils de leur condition ? Comment supportaient-ils la peur et le dégoût des autres ? Étaient-ils heureux de cette puissance, effrayés à l'idée de se faire laver le cerveau, répugnés par ce qu'ils étaient devenus ? Fiers d'être l'élite, ou indifférent, ne se voulant rien de plus que des pions ? Que pensaient-ils de l'innocence ? Bien sûr, je devinais que ce ne devait pas être très différent de moi, dans le fond ; nous avions suivi la même formation, avions vécu généralement les mêmes choses. Quiconque avait été choisi pour cette expérience faisait partie des meilleurs et, si l'inné jouait un certain rôle, impossible de se hisser à un tel niveau sans faire d'incroyables efforts. Sans avoir cette volonté profonde au fond du ventre, qui permettait bien plus que toute la loyauté du monde envers Central ne le pourrait, qui permettait de s'entraîner des dizaines d'heures d'affilées avec la même flamme… Alors, si nous n'avions pas directement eu le choix lors de la sélection pour devenir exorciste de troisième génération, nous avions fait celui de devenir assez puissant que pour être choisi. Bref, je doutais de trouver un semi qui eut préféré ne pas l'être, car ce changement ne pouvait que suivre le chemin qui les avait menés si loin.

Mais quel était-il ? Pour ma part, c'était un mélange de plusieurs choses. Ma haine pour ma faiblesse, ma peur qu'elle ne m'empêche encore de protéger quelqu'un. Mon orgueil, vouloir toujours être plus fort que les autres, leur montrer que j'étais le meilleur. Ou envers moi-même, faire taire les doutes et la culpabilité qui m'assaillaient. Ma loyauté envers Central, qui allait peut-être plus loin que simplement adhérer à leur cause et actes, comme si je voulais leur montrer à eux aussi ce que je valais. Et puis… ma haine pour le Comte et son armée, et ma conscience, mon sens de la justice qui me hurlait que je devais protéger l'humanité. Voilà la rage qui avait fait brûler mes tripes, qui avait tant permis. Et eux, alors… ? Elle ? Jusqu'à il y avait peu, je ne m'étais posé ces questions sur les autres que par curiosité. Mais à présent… c'était une information importante. Mais je refusais de la leur arracher ; j'allais mériter de le savoir avant de demander. Ou le deviner…

Mais chaque chose en son temps ; je n'allais pas tout savoir d'eux du jour au lendemain, je n'allais même jamais vraiment le faire. Mais petit à petit… Et elle répondit à ma question :
 - Jamais. C'est la première fois.
Dommage, songeai-je un instant. L'expérience était toujours un plus… sans parler du fait qu'elle allait être face à la situation concrète pour la première fois. Entre la façon dont on s'imaginait réagir et celle dont on le faisait vraiment, il y avait un monde d'inconnu… Comment s'imaginait-elle cette mission ?

J'eus la réponse rapidement.
 - Je ne vais pas te mentir ; je connais ce semi. Je le connais, il me connaît, voilà. Mais ce n'est pas pour ça que je ne vais pas lui casser la gueule, ou que je vais reculer. Ce n'est plus mon ami, maintenant.
Ho. Au moins, elle était franche. Une qualité que j'admirais beaucoup, même si je n'en étais pas toujours capable moi-même. Et je l'étais même rarement, en fait. L'orgueil, la peur de me dévoiler… et peut-être une mesquinerie pure, juste ne pas donner la vérité à l'autre pour le plaisir de l'agacer. Et lancer une bonne réplique à la place.

Mais il y avait plus important que me remettre en question, pour le coup.
Alors, elle le connaissait. Qu'elle le dise était rassurant en un sens, et elle semblait vraiment convaincue que cela ne poserait pas problème. Mais… je restais légèrement inquiet. "Lui casser la gueule" ? Ça sonnait comme ce que je pourrais dire d'un ami qui m'avait fait une crasse. Ce n'était pas lui "casser la gueule" qu'on allait faire mais peut-être bien le tuer… Enfin. Je n'avais jamais dû me battre contre un ami, à part à l'entraînement de Central, mais c'était déjà très différent. Moi, comment réagirais-je… ?

Mais je ne dis rien de mes craintes, évidemment. Je me contentai d'un léger sourire et d'un :
 - Et je serai là pour t'aider. Pour ma part, j'ai déjà combattu un traître… Enfin, c'était loin d'être un ami.
"Pour t'aider". Je ne parlais pas forcément que d'un point de vue martial… mais le sous-entendu n'allait pas plus loin. Ce n'était pas une menace, style "je t'y forcerai", plutôt l'encourager, la convaincre. Et pourtant, si elle n'y arriverait pas… qu'allais-je faire ? Avant, je me serais contenté de la laisser derrière et de combattre seul. Mais maintenant, mon rôle avait changé. Beaucoup avait changé…

Nous arrivions enfin à la fameuse ville inondée. Je passai la porte, et remerciai la saison : il ne faisait pas trop chaud, en hiver. Je me tournai vers la semi et commentai :
 - Quoi de plus adapté que Venise pour démasquer quelqu'un ? Enfin, évitons de faire tomber la mission à l'eau, terminai-je avec un regard vers la ruelle engloutie.
Était-ce l'air du dehors ? La sensation familière de début de mission, hors de Central, sans tous ces regards d'autres membres ? Le soulagement de sortir de ce cercle interminable d'entraînement, de besoin de calme et de culpabilité ? Quelle que fut la raison exacte, je laissais tomber sensiblement le sérieux formel et forcé que je m'étais imposé, laissons mon amour du jeu de mot m'arracher ces répliques. Bas les masques, Carnaval était terminé, hein ?

Chose rare venant de moi, j'avais envie de relancer la conversation. Et pas uniquement dans l'optique d'en apprendre plus sur elle en tant que chef… Non, simplement, c'était spécial d'avoir une autre semi en compagnon. J'avais l'impression de ne travailler qu'avec des exorcistes… Elle, elle était comme moi. Avec le même passé en grande partie. La même formation. Les mêmes valeurs, style pragmatisme et motivation hors du commun. Ce rapport singulier aux autres, entre distance et absence d'hypocrisie. Ce même corps, entre bénédiction et malédiction… Bref, sa compagnie me plaisait. Alors, j'ajoutai :
 - Je me demande ce qu'il est venu faire ici, tiens. Faire un tour en gondole avec son amour de Comte ?
Ce n'était pas merveilleux comme début de conversation, mais… j'évitais d'oser plus. Après tout, peut-être ne partageait-elle pas mon sentiment d'être avec ce qui se rapprochait d'un "vrai" compagnon d'arme. Peut-être voyait-elle les autres semis au même titre que n'importe quel autre soldat, sans impression de proximité… La familiarité braquait facilement les membres de Central, ils avaient appris à garder une distance avec tout le monde.

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Dim 12 Nov - 12:41
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Madalia

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Rhian
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「 Life and water 」
Cette expérience était vraiment nouvelle pour toi. Pas parce que tu n'étais jamais partie en mission, oh que non. Durant toutes ces années, tu l'as eu, le temps pour partir. Première mission en semi-akuma? Non plus. Tu avais déjà accompagné des Exorcistes dans leurs missions.C'était ta première mission en temps que semi AVEC un semi. Vous n'étiez que très peu, et tu supposes qu'on évitait de vous mettre ensemble. Ah bah oui, les semi-akumas, si on les met ensemble, ça fait des dégâts, c'est bien connu !

Tu ne saurais énumérer toutes les rumeurs que tu as déjà entendues sur les semi, ces "monstres" créés pour gagner la guerre. D'odieux sacrifices humains, une mort avancée, les gens ne sont pas en manque de terme pour vous définir, d'une manière ou d'une autre, aussi péjorative soit-elle. Car oui, ils ne voyaient que le péjoratif. Tu sentais les regards se poser sur toi, tu sentais qu'on te jugeait, qu'on t'observait. Tu entendais les chuchotements, les murmures, les ragots. Parfois, il te suffisait d'un seul regard pour faire taire tous leurs mensonges. Aucun mot, tes yeux seuls suffisaient à calmer leurs paroles.
Il y avait les jours sombres aussi. Tu étais de moins bonne humeur. La tristesse te reprenait, te pinçait, te compressait, le coeur hurlant sa douleur. Dans ces moments-là, tu passais simplement, rapidement si tu le pouvais. Aucun son ne sortait de ta bouche, aucune émotion dans tes yeux. Rien. Un enténèbrement.

Mais tu ne vas pas penser à toutes ces choses négatives car tu as bien mieux à faire que ça. Tu allais enfin prendre ta revanche sur quelqu'un qui t'a abandonnée. Et ça fait des années que tu attends ça. Tu es sûre de toi car toute la colère que tu contiens, toute ta haine, tu allais les passer sur ce traître qui méritait bien pire encore. Ca te mettait hors de toi, les trahisons, les mensonges, la manipulation... tout ça te répugnait.

- Et je serai là pour t'aider. Pour ma part, j'ai déjà combattu un traître… Enfin, c'était loin d'être un ami.

Ah, lui au moins, il avait de l'expérience. Rassurant dans un sens. Tu lui lâches un sourire, rempli d'ironie. Il savait déjà un peu comment les "sbires" du Comte se débrouillaient. Même si t'allais gérer. Tu ne comptais pas te laisser battre par un pauvre con qui ne trouve pas le courage de se battre contre le mal. Car oui, il est plus facile de s'allier au mal que de le combattre. Refuser d'ouvrir les yeux, de voir la réalité en face. Dégoûtant, lâche, malhonnête, égoïste. Tous ces mots qui te viennent à l'esprit te remplissent d'une rage énorme.
Combien de mots pouvais-tu mettre sur ce sentiment? Et lesquels? Introuvables. Ils étaient introuvables. Incompréhensibles.

Trève de bavardage Madalia, car tu arrives enfin dans cette ville mythique qu'est Venise. au cours de ta courte vie, tu as déjà beaucoup voyagé, mais jamais tu n'avais mis les pieds dans cette ville d'Italie. Et tu te demandes bien comment tu as pu passer à côté de ça. Toute cette eau, l'atmosphère... c'est vraiment charmant. Poétique. Tu regretterais presque d'être en mission... si ce n'était pas pour une bonne raison.

Et toi qui tenait tant à la vie, voir les gens vivre ainsi, sans se soucier de la guerre qui se tramait dans leurs dos... ça te mettait du baume au coeur et te redonnait espoir. Tu avais l'impression d'être importante car tu dois faire en sorte qu'ils gardent cette naïve joie. Tu vois les enfants qui s'amusent ensemble à se chamailler, qui "joue à la guerre pour rigoler". Tu les vois avec un regard inconnu, mais tu adores contempler ce spectacle. Il est beau. C'est un rêve, pour toi qui n'a jamais connu tout ceci. Un rêve qui est resté rêve, et c'était mieux ainsi, en fin de compte.

Tu ne te rends pas compte que tu fixais les enfants jouer ainsi et c'est Rhian qui te sort de tes pensées avec une très belle réplique.

- Quoi de plus adapté que Venise pour démasquer quelqu'un ? Enfin, évitons de faire tomber la mission à l'eau.

Il était chaud on dirait. Deux jeux de mots en une phrase, et bah dis donc. Même s'ils étaient des plus basiques, ils étaient superbes. Il allait falloir que tu sortes le grand jeu pour ne pas paraître amatrice.

- Clair comme de l'eau de roche.

Hop, petit air naturel, tu lèves tes bras et t'étires pour faire comme si ça passait crème. Car là, la petite expression elle passe comme un poisson dans l'eau. Tu aimais bien "jouer" implicitement avec les autres. Ca créait une complicité, un feeling enfin y'avait un truc qui aparaissait, une compétition. Qui allait lâcher le plus de blagues, jeux de mots et compagnie en un temps record? Si seulement les membres de Central n'étaient pas aussi coincés du cul, ça serait bien mieux...

- Je me demande ce qu'il est venu faire ici, tiens. Faire un tour en gondole avec son amour de Comte ?

Tu ricanes car on peut bien se poser la question. Faut le connaître pour pouvoir y répondre. Et puis, "son amour de Comte", ça c'était vraiment bien trouvé. Venise la ville romantique, pff...

- Tsss, y'a des endroits faits pour ce genre de chose.

Oups.

- Non plus sérieusement, il est italien. Venisien ou pas, on s'en fout mais il a peut-être... je sais pas... retour aux sources?

En parlant de retour aux sources, tu aimerais bien aller en Espagne toi aussi. A Barcelone, voir comment c'est maintenant. Tu en as besoin pour véritablement tourner la page, tirer un trait.
Pour pouvoir te remettre à avancer sans tous ces obstacles qui te hantent et t'enchainent. Peut-être que ça t'aiderait.

- Et on en aura tous besoin un jour ou l'autre.

Enfin, pour retourner aux sources, il faut au moins les connaître. Combien de personnes ne savent même pas d'où elles viennent ? Qui elles sont ? C'en est même à un point où certains de tes camarades ont eux-mêmes choisis leurs prénoms car ils ne le connaissaient pas.
Tu les comprends. Toi tu as fait pareil avec ton nom de famille.
D'ailleurs ton coéquipier, d'où venait-il ? C'est vrai qu'à Central vous venez d'un peu partout... vu son apparence, il devait être européen ou nord-américain. Un des deux.

- En parlant de source, tu viens d'où ? si ça n'est pas indiscret... et que tu le sais.


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Jeu 16 Nov - 15:33
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Course au bord de l'eau



Par chance, nous étions en saison froide, ici. J'avais toujours du mal avec la chaleur, et j'avais eu souvent l'occasion de me frotter au soleil d'été des pays du Sud… Je m'en passais volontiers. A part cela, et bien… Venise était une belle ville. Je n'étais pas insensible au charme des endroits que je visitais : au moins, mon job me faisait voyager, autant en profiter. Déjà gosse, je rêvais de parcourir le monde, d'être un de ces aventuriers de romans. Ou un héros, un justicier invincible. On pouvait dire que j'étais devenu un peu des deux, finalement… Quelle chance j'avais, décidément : pouvoir réaliser mes rêves d'enfance, au coût de cette dernière !

Et à propos d'enfants… une troupe de mômes criards jouait non loin, sous le regard de la semi. Elle n'affichait rien, bien sûr, difficile de savoir si elle était attendrie, ou inquiète qu'ils soient dans la même ville que le semi, ou déterminée, ou… Bref. Pour ma part, je préférais faire comme si je ne ressentais rien, ignorer cette boule d'angoisse, de jalousie et de joie qui naissait. Voir les civils était toujours un rappel de la noblesse de mon combat, l'utilité de mes souffrances… mais me rappelait aussi la lourde responsabilité sur mes, nos épaules. SI nous échouions, voilà ce qui disparaîtrait… Et puis, j'y voyais ce que j'avais perdu trop tôt. L'insouciance, les jeux, les rires simples, les amis. Et cette sensation trouble, ce sentiment d'injustice, dès que je voyais quelqu'un d'heureux ; pourquoi n'avais-je pas droit à cela, et eux si ? J'avais trouvé beaucoup de réponses, ces derniers temps. Pour le reste, j'avais suivi la voie qui se traçait. Mais cette question, elle, ne me quittait pas… Impossible d'y trouver raison satisfaisante, que je ferais mienne. Pourquoi je devais souffrir, cela je l'avais compris et accepté ; mais pourquoi moi, et pas eux ? Parce que le monde était injuste, oui, mais cela ne m'aidait pas à l'accepter. Enfin… tant pis. Je ne pouvais que ravaler ma jalousie, et faire avec. J'essayais d'être heureux d'avoir évité mon sort à l'un d'eux, difficilement, mais c'était mieux que rien.

Et puis, ramenant mon sourire, Madalia répliqua :
 - Clair comme de l'eau de roche.
Alors, on partait sur les jeux de mots aquatiques, hein ? J'avais déjà fait cela il y avait quelques jours, contre cette akuma phénix, mais c'était toujours un plaisir. Et puis, l'humour tissait les liens et la complicité, non ? C'était peut-être la meilleure approche. Discuter de la pluie et du beau temps n'amenait pas grand-chose ; nous étions limités niveau ragots, les relations à Central étant extrêmement formelles ; quant à parler de nos vies personnelles, je n'en avais guère envie, et je doutais qu'il en soit autrement pour elle. Pas le genre de la maison, en quelque sorte…
 - Tsss, y'a des endroits faits pour ce genre de chose. Non plus sérieusement, il est italien. Venisien ou pas, on s'en fout mais il a peut-être... je sais pas... retour aux sources ?
Voilà qui était mauvais en soit, mais bon à savoir. Alors, il connaissait les lieux, peut-être. La culture et la langue, en tout cas… En combat, cela l'aiderait difficilement, mais le problème était de le trouver. S'il se fondait à merveille dans le paysage, il nous verrait bien avant que nous le voyions…

Je m'apprêtais à lui demander si elle avait un plan pour le trouver, mais elle continua :
 - Et on en aura tous besoin un jour ou l'autre.
Je faillis passer outre et parler de la mission. Je n'avais aucune envie de me plonger dans des pensées sur mon passé, mes origines, ou quoi que ce soit de personnel en fait. J'avais beau m'être relevé de mon deuil, disons que j'étais encore en… convalescence. Et puis, je ne voulais pas enterrer mes racines – sans mauvais jeu de mot –, mais était-ce nécessaire de s'y attarder ? J'étais un soldat avant tout, à présent, plus un gallois ayant perdu sa famille – par mort ou par séparation. A quoi bon y repenser…

Mais du point de vue de mon rôle, ne serait-ce pas mauvais d'ignorer cette "main tendue" ? Et même en-dehors de mon titre, j'avais envie de mieux la connaître. Elle était une de mes… "semblables", même si je n'aimais guère ce mot, trop souvent jeté à ma figure en référence aux traîtres. Alors, je répondis prudemment :
 - Je suppose que ça peut aider à trouver des réponses. se réancrer à bon port. Tu peux demander à Central une permission, si tu en sens le besoin. Cela dit, je ne voudrais pas trop me mouiller et ça risque d'être un coup dans l'eau, mais ils l'ont fait avec-
 Ha, crétin. J'avais évité volontairement d'évoquer mon propre "retour aux sources", il y avait deux mois, et je m'étais trahi tout seul. J'espérais tisser des relations moins formelles avec les autres semi, mais pas à ce point. Et pas aussi vite. Sauf que j'en avais trop dit, ou pas assez, et ma brève interruption n'aidait pas.

Je décidai que c'était trop.
 - Avec moi, entre autres.
J'aurais voulu simplement ne rien ajouter, comme si ce n'avait été qu'une simple ballade, mais j'avais trop vite ajouté les deux derniers mots, cachant mal que je voulais étouffer la première information. Décidément, j'avais surtout atteint ce grade à la force de mes bras, pas de mes neurones…

Mais c'était une vaine esquive. Manifestement, elle n'avait pas autant la mentalité Central que je le pensais, car elle revint à la charge.
 - En parlant de source, tu viens d'où ? si ça n'est pas indiscret... et que tu le sais.
C'était indiscret. Ou peut-être était-ce moi qui détestais trop parler de mon passé, peu importait au final. Bien sûr, qu'elle connaisse mes origines n'était pas un problème, mais c'était une porte ouverte sur le terrain – glissant – de la vie privée de chacun. Je n'aimais pas me dévoiler, je maintenais une carapace de sarcasmes et de suffisance et ce n'était pas pour rien. A part Sofia, je ne m'étais jamais confié à personne dans l'Ordre ; je n'allais pas dire que je le vivais bien, mais c'était nécessaire, à mes yeux. Et elle…

C'était à la fois pire et moins grave. Pire, parce que je voulais malgré tout garder une certaine image de leader, d'autorité, et que ce n'était pas en passant aux confidences que j'allais y arriver, au contraire. Sauf que je voulais aussi des relations de confiance… et que cela ne se faisait pas sans connaître l'autre.

J'allais devoir faire des sacrifices, c'était évident. Alors, je m'engageai sur le sujet, prudemment et à contre-cœur :
 - Je suis… j'étais gallois. Mais ça n'a pas d'importance à mes yeux ; je vais où me porte le courant – Central –, maintenant, c'est ce qui compte. Et toi ?
Dit-il, après avoir déclaré avoir eu une permission "retour aux sources" par Central. Abruti… Je n'avais pas menti : c'était ce fameux décembre qui m'avait fait définitivement couper les ponts – ou autant que possible. Mais du coup, elle pourrait ou me prendre pour un menteur, ou déduire le résultat de ce retour au Pays de Galle, c'était une base de la formation de corbeaux et elle semblait plus maligne que moi. Tant pis… Au moins, le retour de question pouvait lui faire penser à sa réponse plus qu'à la mienne.

Ensuite, j'en vins enfin à mon idée de base. Il ne fallait pas oublier la mission, on était là pour ça :
 - Tu aurais ne fut-ce qu'une vague idée d'où il pourrait se trouver ? S'il vient d'ici, il doit y être comme un poisson dans l'eau… On peut partir à la pêche aux infos chez les habitants, mais mon italien est très… trouble.
Décidément, je me débrouillais mieux en jeu de mot qu'en jeu de confessions...

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Mar 30 Jan - 22:04
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Madalia

Madalia
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Rhian
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「 Stay Alive 」
Sais-tu qui tu es vraiment, Madalia? Regarde ces civils, ils ont des amis, une famille, une vie privée, professionelle, sentimentale... ils vivent. Mais toi, tu ne vis pas. En tout cas, pas vraiment. Ta vie est un outil, c'est toujours ce qu'on t'a dit. Tu n'as qu'une seule vie, et c'est Central, seulement Central. Tu dois penser Central, te battre Central, manger Central, dormir Central, ressentir Central. Toujours, toujours, toujours. C'est ce qu'on te répétait, chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque année. Alors c'est ce que tu faisais, sans jamais te remettre en question. mais aujourd'hui... où en es-tu ? Tu as 25 ans, mais qu'as-tu vécu? Qu'as-tu ressenti, à part de la rancoeur, de la tristesse, de la joie, toutes refoulées au fin fond de tes entrailles? Tu n'as jamais eu d'identité, jamais eu de nom de famille, de papiers d'identité te disant qui tu es, d'où tu viens.

Tu te perds un peu trop, tu divagues. Tes pensées prennent le dessus, les mots t'échappent et ta spontanéité reprend le dessus. Tu n'aimes pas forcer les gens à te parler. Car toi, ça t'énerves aussi quand on t'oblige à parler alors que tu n'en as pas du tout envie. Tes paroles semblent trop sincères, trop humaines pour une semi. Tu ne devrais pas te demander qui tu es. Lors de ton arrivée, on t'a presque ordonné d'oublier ton passé, qui tu étais. Mais qu'a-t-on à oublier quand on vient de nulle part? Ces choses que tu devais oublier sont celles auxquelles tu t'accroches le plus. Elles font de toi quelqu'un qui est encore humain, quelqu'un qui se cherche, quelqu'un qui... arrive à penser par elle-même.

- Je suppose que ça peut aider à trouver des réponses. se réancrer à bon port. Tu peux demander à Central une permission, si tu en sens le besoin. Cela dit, je ne voudrais pas trop me mouiller et ça risque d'être un coup dans l'eau, mais ils l'ont fait avec-

Il s'arrête. Lui aussi, les mots semblent lui avoir échappés. Tu te sens moins seule, comme ça. Tu ne le regardes pas, tu devines déjà la fin de sa phrase. Ton regard plane, divague, quelque part devant toi. Tu ne finis pas sa phrase car tu sais que c'est extrêmement exaspérant. C'est un grand garçon, il sait le faire tout seul, et il le fait.

- Avec moi, entre autres.

Tu hausses les épaules, comme si tu t'en fichais. Tu places les mains dans tes poches et tu continues à regarder devant. Tu gardes cet air sérieux. Tu t'étais ouverte mais tu te rétractes. La petite fille au fond de toi te hurle pourtant de parler, d'en parler, d'essayer seulement... mais le Corbeau que tu es lui dit de la boucler et tu te refermes. Tu éteins à nouveau cette petite flamme intérieure, comme d'habitude, cette petite flamme qui, si tu ne la contrôles pas, te pousse à faire des choses qui ne plairaient pas à Central.

Mais c'est trop tard, tu avais déjà posé tes questions. Tu te sens mal à l'aise. Tu ne te rends compte que maintenant de ce que tu demandes. C'est quelque chose de privé et ce n'est pas forcément un sujet à aborder. Encore moins avec son chef. Mais bon, c'est trop tard, alors laissons couler. Soit il te remballera et ça ne sera pas trop grave pour toutes les fois où c'est déjà arrivé, soit il répondra à ta question et tout est bien qui finit bien.

- Je suis… j'étais gallois. Mais ça n'a pas d'importance à mes yeux ; je vais où me porte le courant – Central –, maintenant, c'est ce qui compte. Et toi ?

Prise de court. Tu ne t'attendais pas à ce retournement de question. Qui étais-tu? Qui es-tu maintenant? Tu te revois, adolescente, dans ta chambre de Central, en sanglots. Pleurant pour une identité que tu n'as jamais eue, crachant sa tristesse à plein poumons, ce ras-de-bol général que tu avais assez souvent, surtout entre tes 15-18 ans. Tu te remettais en question, te demandant ce que tu pourrais bien devenir si la Guerre se terminait. Et la réponse que tu trouvais était : rien. Tu ne savais que te battre. Tu ne savais pas coudre, faire la cuisine, conduire un bateau, rien.

Les autres membres de Central retourneraient sûrement dans leurs pays d'origine, ou quelque part où on demanderait de l'emploi. peut-être s'engagerait-il dans l'armée? Tu t'amusais à les imaginer avec des métiers tout aussi farfelus les uns que les autres lors de tes temps libres. Ton passe-temps, c'était d'imaginer les autres dans un contexte plus... normal?
Enfin, tu ne dois pas laisser un autre blanc dans cette conversation alors tu décides de répondre à ses deux questions en même temps.

- Ils pensent que je suis espagnole.

Drôle de réponse quand même. Evidemment, tu étais bien trop jeune pour savoir où tu étais exactement. Les différents traumatismes que tu avais accumulé t'avais rendue sourde et muette. Ce n'est pas que tu ne pouvais pas, c'est que tu ne voulais ni entendre, ni parler. Quand tu t'es enfin mise à parler, ce sont des mots espagnols qui sont sortis de ta bouche alors la boucle était bouclée, ILS -Central- n'avaient pas cherché plus loin.

- Et je ne peux pas retourner près de "ma source".

En même temps, quand on en a pas.

Tu te renfermes à nouveau, voilà, c'est fini. En même temps, tu te plains, tu te plains, mais c'est toi qui as lancé la discussion. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même, Madalia.
C'est pas tout ça, mais vous oubliez -tu oublies- la principale raison de votre présence ici, et Rhian te la rappelle bien vite. En même temps, tu n'as pas envie de revoir le visage de ce semi, qui ne va réveiller que colère et rancoeur, encore une fois.

- Tu aurais ne fut-ce qu'une vague idée d'où il pourrait se trouver ? S'il vient d'ici, il doit y être comme un poisson dans l'eau… On peut partir à la pêche aux infos chez les habitants, mais mon italien est très… trouble.

Tu réfléchis. Tu poses une main sur ta hanche et tu essaies de te remémorer vos dialogues passés. Vous ne parliez pas beaucoup de tout ça, et ta mémoire te joue des tours. Tu n'as pas envie de dire n'importe quoi juste pour combler, pour au final vous mener sur une mauvaise piste.

- Malheureusement, je ne me rappelle pas d'une mention spéciale à Venise ou quoi... on -enfin, il- ne s'embêtait pas avec ça, et je ne voyais pas ce que cette information pouvait me rapporter... à l'époque.

C'est malheureux, ça vous met dans un beau pétrin. Heureusement que tu te souviens encore de son visage, vous pourrez au moins le décrire aux habitants... si seulement Venise n'était qu'un petit village.
D'ailleurs, ton italien n'est pas fameux non plus. Tu connais quelques mots, quelques phrases à dire mais c'est tout. Il t'a même appris des phrases sans t'en dire le sens. Quand tu le lui avais demandé, il t'avait juste laissé sur un clin d'oeil. Très vexant.

- Interroger tous les habitants seraient bien trop long. S'il est ici pour se "prélasser", disons ça comme ça, il doit se faire discret. Il va donc éviter les rues pas trop fréquentées et privilégier les rues commerçantes et bondées, pour se fondre dans la masse.

Bien vu, bien vu. Tu sais utiliser ta tête en tout cas. Un vrai soldat, une vraie stratège. Tu te tournes et bouges sur la place où vous avez atterrit, cherchant le genre de rues que tu viens de décrire. Tu pointes une rue qui semble animée, plus à droite.

- Essayons par là?

La revoilà, la semi forte et robuste, la stratégique et adroite Madalia.


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Jeu 1 Fév - 16:17
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Course au bord de l'eau



Etonnement, elle parut désarçonnée par la question retour. Elle devait bien s'y attendre, non ? Peut-être avais-je surestimé ses compétences à ce niveau… Enfin, j'espérais qu'elle se remettrait de sa surprise et répondrait, j'apprécierais moyennement qu'elle ne rende pas l'information. Moins par curiosité que par fierté, en fait : soit elle se permettait de me prendre pour un idiot en noyant la question, soit elle me prenait prodigue naïf en espérant pouvoir obtenir sans donner en retour ; dans les deux cas, je le prendrais comme une insulte.

Heureusement, elle finit par répondre :
 - Ils pensent que je suis espagnole.
Ha… Oui. J'avais été pris assez tard, à huit ans, et il m'arrivait d'oublier que j'étais une exception. Vraisemblablement parce qu'ils avaient déjà senti mon potentiel, supposais-je, et l'avenir leur avait donné raison. Elle, elle n'était même pas sûre de ses origines… Était-ce mieux en tant que semi, en-dehors du bonheur personnel ? Pire ? Pour ma part, j'avais coupé volontairement les ponts avec mon père, et la mort de ma sœur ne m'avait apporté que douleur, failli me faire tout abandonner. Pourtant… ma motivation à détruire le Comte découlait de cette même source, non ? Quand la plupart n'agissaient qu'en obéissance à Central, orphelins-nés pris au plus jeune âge, j'étais un des rares à avoir eu une enfance saine et à avoir intégré des valeurs sincères d'altruisme et de protection du plus faible. Eloi aussi, d'ailleurs, et il avait aussi été formé relativement tard. Le résultat, c'était que nous nous étions hissés au sommet, poussés par nos émotions et non la contrainte. Central avait-il tort de vouloir des enfants sans Histoire ? Ou était-ce parce qu'Eloi et moi étions des exceptions, qu'il valait mieux en général des armes dont on pressait simplement la gâchette ?

Pourtant, je doutais que ce soit réellement possible, même pour les autres. Chacun avait sa personnalité propre, j'en avais eu maintes fois la preuve, et Central ne pouvait que tenter de nous rapprocher le plus possible d'un outil sans sentiments. Même eux avaient leurs limites…

Enfin, Central savait mieux que moi ce qui était optimal. Il suffisait de voir les exorcistes pour comprendre qu'un passé trop important faisait généralement de mauvais soldats, trop sentimentaux et désobéissants. Et Madalia était, à l'inverse, la preuve qu'on pouvait devenir l'élite même sans passé.
 - Et je ne peux pas retourner près de "ma source".
Elle cachait ses émotions, bien sûr, mais je crus deviner une certaine amertume. C'était l'autre aspect de cette stratégie : le bonheur de l'individu. Une donnée que Central ne prenait en compte que quand elle lui permettait de manipuler la personne, c'était-à-dire rarement… Et elle avait raison, bien sûr. Qu'était le bien-être d'une personne quand l'humanité était en jeu ? On pourrait me traiter d'hypocrite, moi qui avait 8 ans de souvenirs heureux qui me tenaient à cœur, mais ce serait oublier que ce n'étaient que des souvenirs. Mon avenir, lui… Je ne m'imaginais même pas vivre en-dehors de la guerre.

Tous des sujets dont il serait intéressant de parler entre semi, en fait. Mais que nous n'aborderons sans doute jamais, par peur de se dévoiler et, aussi, des réponses que nous découvrirons. Parfois, ne pas penser était la chose la plus prudente à faire. On ne pouvait être malheureux de ne pas avoir une chose dont on n'imaginait pas l'existence, alors autant continuer ainsi, non ?
En tout cas…

J'étais étonnement réfléchi, aujourd'hui. La présence d'une autre semi, sans doute, comme un miroir ou un écho. Mais après sa dernière phrase, elle s'était refermée imperceptiblement, mettant fin à cet épisode personnel. Autant se recentrer sur la mission, peut-être parlerons-nous plus ouvertement après…
 - Malheureusement, je ne me rappelle pas d'une mention spéciale à Venise ou quoi... on -enfin, il- ne s'embêtait pas avec ça, et je ne voyais pas ce que cette information pouvait me rapporter... à l'époque.
Comme un éclair, ou deux pièces se mettant ensemble, je compris un truc.
 - Si ça se trouve, il ne connaît pas mieux l'Italie que nous, s'il a été recruté très tôt. Enfin, sauf si Central lui a confié les missions dans le pays pour profiter de son apparence similaire, pour le cacher dans la foule…
 Un peu simple, comme déduction, mais c'était déjà ça. Même si au final, elle n'apportait rien. On n'était pas sorti de l'auberge… Je ne savais pas si Central nous faisait trop confiance ou s'ils n'étaient pas plus aidés, mais cette mission promettait d'être pénible !
 - Interroger tous les habitants seraient bien trop long. S'il est ici pour se "prélasser", disons ça comme ça, il doit se faire discret. Il va donc éviter les rues pas trop fréquentées et privilégier les rues commerçantes et bondées, pour se fondre dans la masse. Essayons par-là ?
Je réfléchis à l'idée un instant, puis secouai la tête. Je n'aimais pas l'idée de déjà la contredire, craignant de la vexer et de déjà passer pour tyrannique, mais je n'avais pas vraiment le choix. Et puis, peut-être reconnaîtrait l'intelligence de cette idée et ce serait alors un excellent premier pas pour m'affirmer en tant que chef.
 - Nous devons justement l'éviter avant d'avoir plus d'informations. Dans cette rue, nous serons repérés en un rien de temps par ma taille et nos tenues et il nous échappera, surtout s'il connaît la ville et comment y semer quelqu'un. A l'inverse, nous savons à peine à quoi il ressemble et auront du mal à le différencier des autres. Bref, nous devrions d'abord en apprendre plus sur son aspect, sa tenue, et surtout trouver un lieu plus isolé pour l'y attendre et le prendre en embuscade. Cela va prendre un temps fou et risque de ne mener à rien, mais chercher à l'aveuglette est perdu d'avance.
Je me demandais si Central m'avait injecté des neurones avec ma promotion ou si l'expérience commençait à payer, tiens. Et malgré tout mon professionnalisme, je ne pouvais empêcher une pointe de fierté d'attiser cette vieille arrogance qui, par miracle ou stupidité, avait survécu à toutes mes erreurs. Cependant, je n'en montrai rien : autant faire semblant que c'était normal pour moi, et pas un mini-exploit.

Alors, je continuai :
 - Nous devons commencer par des endroits discrets. Une taverne, par exemple : s'il est en mission, il y sera aussi passé pour s'informer. Et s'il est en détente, et bien… il y sera passé pour s'imbiber.
Songeant brusquement par ce dernier mot que nous avions tous deux oublié un point crucial, j'ajoutai rapidement :
 - Là où l'alcool coule à flots, les informations ne sont pas limpides mais, au moins, elles fuitent toutes seules. C'est un point d'ancrage un peu bateau, mais il devrait nous mener à bon port et sans trop de vagues.
Voilà un oubli de rattrapé. Sur ces mots, je m'engageai dans les ruelles peu fréquentées, cherchant un dessin évoquant un bar.

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Mar 18 Juin - 22:10
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Madalia

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Rhian
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「 I Am 」
Tu essaies, pendant que Rhian parle, de te remémorer les discussions que tu as pu échanger avec lui, son accent, sa façon d'être, sa posture, n'importe quel détail qui pourrait vous être utile pour le retrouver... pour au moins faire ça. Mais tu as beau te creuser les méninges, tu ne trouves rien. Cela remonte sûrement à trop longtemps, tu as la mémoire courte lorsqu'il s'agit de choses que tu préfères oublier... et puis, même si tu te souviens vaguement de son apparence, rien ne dit qu'il ne s'est pas coupé les cheveux, ou qu'il a perdu un bras, bref, tout peut arriver en dix ans. De plus, ça t'apprendra à jouer les associables lorsque tu te trouves à Central, tu loupes toutes les potentielles informations que d'autres auraient récoltées. Dommage.

L'atmosphère de cette ville était assez étrange. Tantôt joyeuse, tantôt mélancolique. Ville d'amour et de tristesse, tu te souviens en avoir surtout entendu parler pour son carnaval unique et extravagant. Quelle drôle d'idée d'aller se mettre derrière des masques pour jouer un rôle... tout de même, la plupart des personnes travaillant à Central font pareil.  Le masque ici est simplement fictif, ils se cachent derrière un visage neutre dénué d'expressions. Ils jouent tous un rôle qu'ils n'ont pas choisi au fond. Ils ont simplement intégré, ingéré ce rôle à la perfection, jusqu'à ce que le personnage prenne le dessus sur la vraie personne. Madalia, tu essaies le plus possible de rester humaine, de ne pas oublier ton semblant d'identié, de garder tes valeurs à chaque pas que tu poses, à chaque geste que tu fais au nom de Central. Cela fait vingt ans que ce carnaval dure chez toi... arriveras-tu à t'en débarrasser ou intégreras-tu ce masque comme tous les autres avant et après toi?

Ce genre de pensée ne t'aide pas, encore moins dans un moment pareil. Recentre-toi, et arrête d'être aussi lunatique que ça.

- Si ça se trouve, il ne connaît pas mieux l'Italie que nous, s'il a été recruté très tôt. Enfin, sauf si Central lui a confié les missions dans le pays pour profiter de son apparence similaire, pour le cacher dans la foule…

Tu soupires. C'est complètement ce que Central pourrait faire. Ces gens, qui semblent si éloignés de la réalité du terrain... mais ce n'était pas le moment de les critiquer. Ils avaient tant fait pour toi... ces gens t'avaient sauvé la vie. Tu auras beau dire tout ce que tu veux sur eux, malgré ton opinion divergente de la leur sur certains points, tu es et tu leur resteras reconnaissante, jusqu'à ce que la flamme qui anime tes yeux s'éteignent.

La petite fille au fond de toi s'interroge. Rhian semble extrêmement sérieux dans ces missions, et encore plus impassible que toi. En même temps, il n'est pas chef des semi-Akumas pour rien. Mais qu'avait-il bien pu vivre pour se trouver aussi attaché à Central? Vous étiez tellement peu de Semi, c'était bien pour une raison. Qui accepterait de devenir à moitié "monstre" pour servir une cause qui n'est pas forcément la sienne? Il fallait un lourd passé derrière soi pour tout abandonner de la sorte.

- Nous devons justement l'éviter avant d'avoir plus d'informations. Dans cette rue, nous serons repérés en un rien de temps par ma taille et nos tenues et il nous échappera, surtout s'il connaît la ville et comment y semer quelqu'un. A l'inverse, nous savons à peine à quoi il ressemble et auront du mal à le différencier des autres. Bref, nous devrions d'abord en apprendre plus sur son aspect, sa tenue, et surtout trouver un lieu plus isolé pour l'y attendre et le prendre en embuscade. Cela va prendre un temps fou et risque de ne mener à rien, mais chercher à l'aveuglette est perdu d'avance.

Néanmoins, il continue à te démontrer son expérience et ça t'impressionne un peu, car tu n'aurais absoluement pas pensé comme cela. Mais il a raison. Il a raison, et tu ne te sens pas vexée de ne pas avoir eu la bonne idée. Tu es comme fière d'avoir quelqu'un comme lui à tes côtés, dans cette mission mais également dans l'équipe. Ca te rassure surtout, car tu as moins peur de faire des erreurs. Il ne t'a pas mal parlé comme toutes les autres personnes avec qui tu as pu travailler jusque là, il a énoncé son hypothèse avec respect et calme, tout ce que tu peux apprécier chez quelqu'un qui doit t'apprendre des choses.
Tu hoches la tête, comme pour acquiescer et malgré tout, tu laisses un petit sourire s'échapper de tes lèvres, ce sourire qui laisse entrevoir ta fierté et ton apaisement.

- Oui, tu as raison.

Tu le laisses alors continuer sur sa lancée, l'écoutant attentivement, les bras croisés.
- Nous devons commencer par des endroits discrets. Une taverne, par exemple : s'il est en mission, il y sera aussi passé pour s'informer. Et s'il est en détente, et bien… il y sera passé pour s'imbiber.

Oh oui... une taverne. Tu n'avais jamais mis les pieds dans ce genre d'endroits, ou peut-être une ou deux fois dans ta vie. En même temps, ce n'est pas le genre d'endroits que tu aimes fréquenter. Sûrement rempli d'ivrognes gueulants des idioties à plein poumon... mais encore une fois, il a raison. C'est un endroit stratégique pour ce genre de mission.

- Là où l'alcool coule à flots, les informations ne sont pas limpides mais, au moins, elles fuitent toutes seules. C'est un point d'ancrage un peu bateau, mais il devrait nous mener à bon port et sans trop de vagues.

Tu ricanes. Tu avais complètement oublié cela. Heureusement, il est là pour te réancrer sur le bon chemin, tel un phare dans la nuit noire. C'était tout de même un joli enchaînement.
Il s'engage dans une ruelle et tu le suis alors. Ce n'est vraiment pas le genre d'endroits où tu aimes aller mais tu n'as pas le choix. Tu cherches un bar, essayant de t'aider des personnes squattant devant les établissements, des panneaux... bah oui, aucun de vous ne parle l'italien.

- Je n'apprécie pas du tout ce genre d'endroits... il faudra bien que je mette un peu d'eau dans mon vin pour cette fois. En espérant ne pas jeter une bouteille à la mer..

Sur ces mots, tu remarques un bâtiment d'où s'échappe des cris et des rires. En levant la tête, tu remarques un panneau avec ce qui semble être une bouteille. Tu pointes alors l'endroit du doigt en te tournant vers Rhian.

- Ici, peut-être.

Tu ouvres alors la porte et rentre dans la taverne. Remplie de gens, certains boivent entre amis tandis que d'autres sont plutôt là en solitaire, accoudés au bar. Lorsque vous rentrez, certains clients vous fixent, l'air méfiant. En même temps, deux personnes habillées de la même façon avec une allure assez anormale, ça attire l'oeil... tu te racles la gorge, observant un instant les personnes présentes avant de te tourner une nouvelle fois vers ton coéquipier.

- Comment procédons-nous maintenant? Je vais t'avouer que je ne parle toujours pas l'italien, même après 15 minutes.

Tu continues de fixer les gens, tout en réfléchissant. ça risque d'être compliqué de se faire comprendre, surtout que votre requête n'est pas simple du tout. Peut-être que l'un d'eux parle anglais? On peut toujours espérer...


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Dim 21 Juil - 14:19
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Bon, elle ne semblait pas vouloir s'opposer à ma suggestion. Enfin, c'était une semi : elle ne semblait pas, tout simplement. Pourtant, était-ce le sentiment d'être dans le même bateau, de la même espèce ? Était-ce ce concours de jeux de mots ? Je n'avais que rarement eu une telle sensation en mission, d'être avec un réel compagnon d'arme et non un allié à supporter. A deux petits riens près : la hiérarchie qui s'imposait, et le fait que je ne la connaissais pas du tout, au final. Difficile même de savoir si son aveu de faiblesse reflétait la réalité ou si sa phrase ne visait qu'à faire d'autres références au sujet.
 - Je n'apprécie pas du tout ce genre d'endroits... il faudra bien que je mette un peu d'eau dans mon vin pour cette fois. En espérant ne pas jeter une bouteille à la mer.
Elle, l'introvertie confirmée, ne pas aimer ce genre d'endroits ? Quelle surprise ! Pour ma part, ils étaient loin de me déplaire. Cette vie, ces soucis et plaisirs quotidiens, ces bagarres vite oubliées et ces amitiés forgées, ces amourettes naissantes et ces mariages mis à mal ; les tavernes n'étaient pas vraiment les lieux les plus glorieux de l'humanité, mais elle s'y retrouvait de façon… rafraîchissante, pour ajouter un nouveau jeu de mot. Comparés au silence de Central et aux relations professionnelles et froides qui y régnaient, ces endroits étaient un clair rappel de ceux que je protégeais réellement.

Nous en trouvâmes finalement une, assez rapidement d'ailleurs. Bien entendu, les habituels regards de méfiance et de crainte se firent sentir, et je ne doutais pas que certains cherchaient déjà la sortie la plus proche – ou leur arme.
 - Comment procédons-nous maintenant ? Je vais t'avouer que je ne parle toujours pas l'italien, même après 15 minutes.
 - Ne t'inquiète pas, il suffit de bouger rapidement les mains et laisser traîner les dernières syllabes. Pour le reste, nous avons notre petite fée polyglotte.
Je montrai discrètement le golem caché dans le col de l'uniforme, près de mon oreille. De l'autre côté de la connexion, un homme s'occupera de comprendre les réponses et nous dicter les nôtres. Le résultat, c'était que je n'allais pas comprendre mes propres mots, et je ne pouvais que compter sur le professionnalisme du traducteur pour ne pas m'insulter moi-même sans le savoir. A part cela, je n'étais pas tellement surpris que Central n'en ait rien dit à ma coéquipière : même pour les informations les plus simples, ils préféraient en divulguer le moins possible.
 - Tu peux attendre dehors si tu n'aimes pas cet endroit, tu feras le guet. Reste dissimulée cependant.
Je tentai de m'informer auprès du tenancier d'abord, contre une choppe vite avalée, puis auprès de plusieurs clients – toujours contre un verre ou l'autre dans leur gosier propre, s'ils ne crachaient pas au sol à ma seule approche. Être un étranger coûtait cher, par ici…  

La conversation manquait de fluidité, et mon accent devait être une insulte à la langue de… heu… de Vinci, mais je finis avec quelques renseignements intéressants. Je rejoignis la semi et expliquai :
 - Alors… Il est bien dans cette ville, apparemment. Le truc étrange, c'est qu'il est souvent vu avec une femme, présentée comme son épouse. Il doit s'agir d'une Noé ou d'une akuma, pour l'aider ou le surveiller… A part cela, j'ai aussi son adresse. Oui, c'est si facile que c'en est presque louche… mais peut-être le Comte apprécie-t-il particulièrement que nous nous entretuions avec nos anciens alliés, et n'a pas pris la peine de lui ordonner la discrétion.
 Ça, il devait bien s'amuser, cet enfoiré. L'Ordre qui s'échinait à créer des soldats à partir d'un œuf arraché au prix de sacrifice, pour que ces armes se retournent contre eux… On lui mâchait presque le travail ! Une erreur de notre part, et qui pourrait bien nous donner la victoire. Yep, la victoire ; j'aimais les paradoxes, surtout les créer, et celui-là avait toute mon affection. En bref, et pour faire preuve d'une originalité puissante : que le Comte s'amuse, mais rira bien qui rira le dernier.
- Tant mieux, pour cet akuma. A deux contre un, je me serais presque senti coupable… Allez, on y va. L'idéal sera de lui tendre une embuscade chez lui, et pour y arriver, passons par les ruelles : moins de risques de se faire repérer, moins de dommages civils en cas d'attaque.
Le combat restait inéquitable, cela dit : l'akuma sera détruit en une seconde, et il ne restera qu'un semi trop faible pour rester loyal…

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Dim 15 Sep - 22:41
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Madalia

Madalia
Cuervo

Rhian
Llewellyn

「 Everything from the inside 」
Tu es confortée depuis trop longtemps dans le dédain envers toi-même. Tu te détestes. Tu te maudis. Parce que tu ne sais pas ce que tu as fait pour mériter ce sort. Ce sort, cette non-identité. Cette carapace, qui n'abrite qu'un tout petit être, extrêmement fragile, prêt à se briser à n'importe quel moment, n'importe quel choc. Et oui, c'est toi ça. C'est bien toi. Et c'est pour ça que tu te détestes. Tu dois être forte, et tu l'es physiquement. Mais mentalement, tu n'es pas prête à affronter la guerre. Tu ne l'as jamais été. Personne ne l'est. Et personne ne le sera jamais.
Tu ne sais pas si Central se rend compte de la difficulté de la tâche qu'ils vous incombent à toi, aux corbeaux, aux autres semi-akumas. De ne pas ressentir, de simplement exécuter. De ne plus être. Tu ne sais pas si c'est toi, si c'est ta faiblesse qui t'empêche de ne pas ressentir, une faiblesse qui fait que tu ne veux pas sombrer dans la déshumanisation. Est-ce réellement une faiblesse? Ou une force? D'après Central, c'est une faiblesse. D'après les Exorcistes, cela semble être une force. De rester humain. Alors toi, tu t'embrouilles, et tu ne sais plus.

Mais tu reviens rapidement sur terre. Après avoir exposé le problème -gros problème- du langage, tu te sens bloquée. Comme souvent lorsque les choses t'échappent, tu ressens comme un bloquage, une impossibilité d'avancer. Comme si on venait de planter une énorme palissade juste sur le chemin que tu devais emprunter.

- Ne t'inquiète pas, il suffit de bouger rapidement les mains et laisser traîner les dernières syllabes. Pour le reste, nous avons notre petite fée polyglotte.

Et c'est là qu'il te montre un golem, caché. Oh, ce n'est pas bête du tout, c'est même très malin. Tu n'y aurais jamais pensé toi. Tu souris brièvement -parce que oui, tu peux sourire, tu n'es pas dénuée d'émotions comme tu essaies de le faire croire-, et tu hoches la tête. Tu comptes le laisser faire dans ce cas, et rester simplement un peu derrière, en essayant de ne pas paraître trop effrayante pour les clients de cette taverne. Ce qui risque d'être compliqué pour toi qui arbore toujours un air froid, sans aucun sentiment, telle une statue.

Déjà, engager une conversation dans ta langue maternelle ou en anglais te demande un effort considérable, alors dans une langue qu'on te dicte dans l'oreille? Bonjour la catastrophe, l'incident diplomatique, la fin du monde.

- Tu peux attendre dehors si tu n'aimes pas cet endroit, tu feras le guet. Reste dissimulée cependant.

Et là, c'est un soulagement pour toi. Tu opines du chef, le remerciant du regard pour ne pas t'infliger le supplice d'une taverne remplie de personnes que tu finirais par frapper si cela ne tenait qu'à toi. Tu te diriges rapidement -mais sans montrer trop de hâte non plus- vers la sortie. Ressentir de nouveau l'air frais te fait du bien. Être enfermée dans de petits endroits comme celui-ci, ça n'a jamais été ton fort Madalia.
Tu t'installes contre un mur et tu observes les gens passer. Tu analyses leurs visages, tu cherches quelqu'un ressemblant à ta cible -en tout cas, à quoi il ressemblait dans tes souvenirs.

Tu as beau dire ne ressentir que de la haine, au fond, tu ressens aussi une profonde tristesse. Chaque nouvel abandon, chaque nouvelle trahison te blesse un peu plus, te détruit un peu plus. Tu les ressens comme des abandons, et tu les prends très à coeur. Qu'as-tu fait pour finir seule ? Y-a-t-il quelque chose que tu as mal dit? As-tu mal compris quelque chose? Des signaux d'alerte t'ont-ils été envoyés, des signaux que tu n'aurais pas su intepréter à cause de ta trop grande méconnaissance des différents langages non-verbaux? Tu ne sais pas, et ça te tue à l'intérieur. Parce que tu es sensible, et que tu ne peux t'empêcher de penser que c'est de ta faute. Tous les malheurs du monde reposent sur tes épaules, et chaque catastrophe sera pour toi, le fruit d'un de tes actes.

Après quelques dizaines de minutes, Rhian ressort et te sort de tes pensées confuses. Tu te redresses immédiatement, comme par réflexe, reprenant une position plus convenable.

- Alors… Il est bien dans cette ville, apparemment. Le truc étrange, c'est qu'il est souvent vu avec une femme, présentée comme son épouse. Il doit s'agir d'une Noé ou d'une akuma, pour l'aider ou le surveiller… A part cela, j'ai aussi son adresse. Oui, c'est si facile que c'en est presque louche… mais peut-être le Comte apprécie-t-il particulièrement que nous nous entretuions avec nos anciens alliés, et n'a pas pris la peine de lui ordonner la discrétion.

Tu hoches la tête à chacune des nouvelles informations qui te parvient. Au final, le leader des Semi avait bien raison : les tavernes sont les meilleurs endroits pour dégotter des informations. Tu tâcheras de t'en souvenir pour une prochaine mission.
Il est effectivement étrange que vous ayez directement l'adresse. Tu te méfies de ce genre d'informations, données trop facilement. Néanmoins, ton boulot consiste à aller vérifier et tuer si ennemi il y a bien.

- Sûrement qu'il apprécie. C'est bien pour ça qu'il les envoie partout, n'est-ce pas? Et puis, c'est plus facile d'utiliser des combattants d'élite plutôt que de "simples" akumas.

Tu mimes les guillemets avec tes doigts. Parce que pour vous, qui connaissez la Guerre Sainte depuis tant d'années déjà, le concept d'akuma est acquis et assimilé depuis perpète déjà. Mais pour quelqu'un qui n'y connaît rien, on dirait qu'on leur fait découvrir une nouvelle langue. Alors imagine si tu devais leur expliquer les Semi-Akumas, les Exorcistes de Seconde Génération et tout le blabla qui va avec. Plutôt les laisser dans leur naïve ignorance -mais rien de négatif à cela, toi aussi tu aimerais bien être dans l'ignorance en vérité.

- Tant mieux, pour cet akuma. A deux contre un, je me serais presque senti coupable… Allez, on y va. L'idéal sera de lui tendre une embuscade chez lui, et pour y arriver, passons par les ruelles : moins de risques de se faire repérer, moins de dommages civils en cas d'attaque.

En soi, te faire repérer, tu t'en fiches un peu. Il est vrai que c'est plus efficace lorsque l'effet de surprise est là. Mais le plus important pour toi, c'est l'intégrité des civils. Il ne faut PAS qu'un seul civil soit blessé. C'est très dur, surtout si le combat se passe en extérieur mais tu as tendance à te fixer des limites que tu dépasses -toi, ou tes alliés- toujours. Tu ne veux pas impliquer des civils, tu veux que ces gens restent dans leurs routines quotidiennes, sans la Guerre, sans voir leur famille mourir, sans voir la Mort... non, non, tu ne veux pas, tu ne PEUX pas te résoudre à un quota de pertes civiles. Chez toi, c'est zéro ou alors la mission sera un échec pour toi, qu'importe ce qu'en dira Central.

- Je suis pour. Allons-y.

Quoi dire d'autre? Tu n'es pas du genre à t'étaler pour rien. Tu te mets en route, accompagnant l'autre semi. Tu ne dis rien : tu n'as rien à dire, alors pourquoi le ferais-tu? Tu empruntes des ruelles que tu n'aurais jamais soupçonné être aussi petite. Tu lèves le nez vers les plaques indiquant les noms de rue, vérifiant à deux fois si ce n'est pas celle que vous cherchez. Après tout, mieux vaut y regarder à deux fois. Dans une ville qu'on ne connaît pas, on se perd vite.

Après une petite marche, tu -vous- trouvez enfin la bonne rue. Tu observes la maison en question, rapidement. C'est une maison banale, passe-partout à Venise. M'enfin, l'architecture à Venise n'est pas tout à fait banale. C'est une petite maisonnette, tu n'estimes pas le nombre de chambres supérieures à deux. La rue est calme, peu fréquentée : parfait pour se cacher penses-tu.

Tu viens discrètement te coller contre le mur à côté de la porte, tendant l'oreille pour entendre ce qu'il se dit à l'intérieur de la demeure. Tu fronces des sourcils. Sont-ils accompagnés dans cette maison? Parce qu'effectivement, tu entends la voix de ce cher traître et de sa compagne de voyage comme te l'as précisé Rhian. Mais ils parlent à son akuma avec un ton, une affection que tu avais rarement -voire jamais- entendu chez lui. D'autres personnes seraient-elle présentes dans la maison, ce qui expliquerait le fait qu'ils jouent à leur jeu de deux personnes relativement proches l'une de l'autre?

Tu jettes un coup d'oeil à Rhian, indiquant bien dans ton regard ton air interloqué. Surtout que tu n'entends aucune autre personne à part eux... mais qu'est-ce qu'ils font?
Tu attends les instructions de ton chef, gardant tes ennemis en écoute d'une oreille. La suite des évènements risquent de te chambouler comme jamais, mais ça, il sera trop tard lorsque tu t'en rendras compte... le mal sera déjà fait.

Et peut-être que le mal ne viendra pas des personnes que tu penses.




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Ven 27 Sep - 21:26
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Elle approuva et ma théorie sur le sadisme du Comte, et le plan d'embuscade :
 - Je suis pour. Allons-y.
Parfait ! Plus efficace que bavarde, du pur Cuervo ! Autant qu'en talismans, elle avait toujours été plus forte que moi en contrôle des sentiments… enfin, en tout cas, en contrôle de leur expression. Difficile de savoir ce qu'elle ressentait vraiment, du coup – et j'avais connu trop de corbeaux pour croire qu'elle n'avait réellement plus d'émotions. Était-ce mon rôle de leader que de percevoir au-delà de ces masques ? Et comment ? Bah, pas besoin d'être un cerveau de Central pour le savoir : la seule bonne manière était de gagner leur confiance. Je n'étais pas un simple énième maillon de la chaîne de commandement, dont les ordres devaient être respectés parce que les dirigeants l'avaient décidé ; l'idée était d'être respecté par les miens, d'apporter plus qu'une autorité. Et bien, voyons ce que cette mission pouvait ouvrir comme occasions de remplir ce rôle… Jusqu'ici, je ne m'en sortais pas trop mal, supposais-je.

Nous marchions vers l'endroit désigné, redoublant de prudence, évitant les grosses avenues toujours. Si je ne baissais pas mes gardes pour autant, c'était assez rassurant d'avoir quelqu'un d'aussi compétent et au taquet : ça me changeait agréablement des petits moutons bleus dotés de la vigilance d'une taupe. Et de manière générale, j'étais sûr de deux choses : effectuer une mission avec un autre membre de Central, a fortiori une semi, n'avait rien de semblable avec une sortie accompagné d'un conscrit. La seconde chose certaine, c'était que je le répéterai encore quelques fois…

Je n'avais pas à craindre qu'elle hésite à se battre par peur ou pitié, se détourne de la mission pour une raison stupide ou sentimentale. Je n'avais pas à supporter sa haine de Central ou sa curiosité fouineuse. Je n'avais pas à me méfier de son innocence et de son contrôle instable de celle-ci ; et, à l'inverse, je n'avais pas à écoper de sa crainte envers ce que j'étais devenu – ou pire, sa fausse pitié. Bref… une belle confiance mutuelle ; terriblement militaire et extrêmement peu personnelle, mais une belle confiance mutuelle malgré tout !

Finalement, nous étions arrivés sans encombre au fameux repaire, prêts à leur sauter dessus. Ils discutaient : parfait, ils étaient tous les deux présents. Décidément, tout se passait merveilleusement bien… Beaucoup trop bien. Bon sang, ces imbéciles faisaient-ils un running gag que de me tendre des pièges de plus en plus évidents ? Si cet enfoiré de Comte nous attendait… Quelle ironie, vouloir punir un traître et en devenir de mêmes, tous les trois ! Pourtant, jusqu'ici, ces embuscades ne m'avaient pas réellement porté malheur ; elles s'étaient plutôt révélées l'occasion de détruire plus d'ennemis. Et si le Comte espérait nous laver le cerveau, il allait avoir une mauvaise surprise…

Je sentais le regard de Madalia sur moi ; je devais prendre une décision. Que ferait un bon leader, dans cette situation ? Préférer la prudence et la mesure, être la tête froide, quitte à perdre les occasions de motiver les siens ? Ou être le porte-étendard flamboyant, la première ligne montrant une voie directe, au risque de les jeter dans le chaos ? Quelle image de moi voulais-je donner ? Vers quelle mentalité amener notre étrange caste ? Exactement le genre de questions auxquelles j'allais trouver réponse en étant planqué derrière une bicoque, à deux pas de l'ennemi.

Tch. Tant pis. Ces enfoirés semblaient toujours avoir deux pas d'avance sur nous, ce n'était pas en jouant prudemment que nous gagnerons quoi que ce soit. Et ma cervelle n'avait jamais été mon principal atout…
"Tu attaques du Nord, moi du Sud : le talisman fera diversion et nous foncerons à la demi-seconde suivante", articulai-je sans parler. Elle savait lire sur les lèvres, comme tous les corbeaux.

Je déposai les bouts de papiers sur le mur Ouest et nous nous séparâmes, prenant la pièce principale en tenaille. Parfait ! Dans dix secondes, le talisman prouvera que la plume était littéralement plus puissante que l'épée en envoyant une vague de flammes contre les vitres, et nous attaquerons des deux autres côtés simultanément.

Effet de surprise dans 10…
9…
8…
...
1...
0.

Les flammes surgirent en un flash brutal, détournant l'attention de nos ennemis – du moins, je l'espérais. Sans attendre, je défonçai le mur, bras activé.

On avait déjà le feu, plus qu'à capturer de quoi faire un bon barbecue !

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Jeu 10 Oct - 23:13
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Madalia

Madalia
Cuervo

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Llewellyn

「 Revival 」
Comme à chaque fois, une étrange sensation te tiraille l'estomac. Avant chaque combat, cette même sensation revient, avec la même intensité. Certains l'appellent la peur. D'autres l'excitation. Tu as entendu beaucoup de versions différentes à propos de ce sentiment mais une chose est certaine : tu le ressens avant chaque combat. Tu ne penses pas que ça soit la peur : après tout, tu en as mené des combats, ce n'est pas celui-ci qui va te faire reculer. Peur ou pas, tu ne recules jamais. C'est une des seules promesses que tu t'es autorisée à te faire. Ne jamais reculer, ne jamais abandonner, ne jamais baisser les bras. Marche ou crève. Marche ou crève. Marche ou crève. Tu te le répètes lorsque cette envie te prend, cette envie de tout laisser derrière toi et de partir, de prendre la solution de la facilité. Tu ne veux pas mourir. Tu ne veux pas être abandonnée.

Non.

Non, pas encore, tu pries Dieu pour que jamais cela ne se reproduise. Deux fois, mais jamais trois. Tu ne sais pas si tu saurais tenir le coup psychologiquement. Sûrement car tu ne tiendras pas le coup. Pas si tu restes dans cet état-là, à pleurnicher sur une identité que tu n'as jamais eu. Si tu veux savoir qui tu es, tu dois te bouger Madalia, tu ne dois pas rester sans rien faire. Si tu veux avoir une réponse, si tu veux savoir pourquoi est-ce que tu te retrouves ici aujourd'hui, à tendre une embuscade à un ancien allié, tu dois le vouloir, tu dois le faire petite Cuervo.
Malgré toutes ces pensées qui te traversent l'esprit, tu restes concentrée sur la mission. Tu ne dois pas faire un pas de travers. Qui sait ce qu'il pourrait se passer si tu commettais une seule erreur? L'erreur fatale, celle qui détruirait tout. Que penserait-on de toi?

"Madalia Cuervo, celle qui a failli à sa mission. On ne lui demande qu'une chose et elle ne sait pas la remplir."
"Pathétique."
"Pauvre petite chose."
"Elle ne sert plus à rien maintenant, elle est bonne à jeter à la poubelle. A quoi bon garder une arme défectueuse?"

Non, non, tu ne seras pas jetée. Pas maintenant.

Rhian répond à ton regard et t'indique les instructions pour le déroulement de l'embuscade. Tu hoches la tête, silencieuse comme toujours et vous vous séparez. Tu te diriges vers le Nord, longeant les murs avec une extrême discrétion.
En vérité, tu ne sais pas comment il fait. Pour être chef. Toi, tu ne saurais pas. Oh, tu sais qu'il y a des caractères bien plus prononcés, des gens nés pour diriger. Mais Central doit lui faire assez confiance que pour le mettre à la tête de la petite équipe que vous êtes, vous, les Semi-Akumas, ceux restés loyaux à Central.
Ceux qui n'ont pas abandonné.

Marche ou crève.

Tu retiens ta respiration, tu attends que les talismans fassent effet. Tu actives ton bras -de monstre diraient certains- akuma et tu te tiens prête.

Marche ou crève.

Marche ou crève.

Marche ou crève.

Quelques secondes. Répète-le. Encore. Encore et encore. La sensation dans ton ventre devient plus forte, atteint presque son summum. Une fois embarquée dans le combat, elle se stabilisera et tu ne trembleras plus. Tu dois faire abstraction de tout sentiment humain, laisse simplement la rage, la haine envers tes ennemis t'envahir. Les émotions sont pour les faibles, pour les mauvais soldats.

Vas-y Madalia. C'est MAINTENANT.

La vague de flammes. Le signal. Plus une seconde à perdre. Tu te précipites à l'intérieur de la bâtisse, en défonçant le mur te séparant de la pièce principale. Tu te laisses quelques secondes pour observer rapidement où se trouvent tes ennemis. Grâce à tes sens en alerte maximale, tu les déniches facilement et tu vois une silhouette se saisir d'une lame, dans un tiroir.

Sans hésiter un seul instant, tu dégaines à ton tour tes lames cachées dans tes manches et te jettes sur lui. Tu attaques la première, tu ne lui laisses pas le temps d'avoir l'ascendant sur toi. Telle une ombre, tel un aigle prêt à foncer sur sa proie, tu tentes d'abattre ta lame droite sur sa gorge : après tout, mieux vaut viser les endroits stratégiques directement.

Malheureusement pour toi, ton ennemi ne compte pas se laisser faire aussi aisément et il pare ton coup, l'entrechoc entre les deux dagues créant un bruit bien connu des soldats. C'est celui qui sonne le début d'une bataille sans merci, où un seul vainqueur est autorisé.
Ton adversaire a paré ton coup et n'attend pas pour te rendre ce que tu viens de lui faire. A son tour, il envoie sa lame vers ton cou. Au mieux de parer, tu te décides à esquiver, grâce à ton agilité sans pareille.

Tu en profites pour jeter un rapide coup d'oeil à ton chef, voir s'il s'en sort de son côté. Bien que tu ne doutes pas, ni de lui, ni de ses capacités. C'est un semi, il est entraîné pour ce genre de choses.
Mais pour toi, une seule chose en tête, la seule chose qui te tient debout lorsque tu es à deux doigts d'abandonner.

Marche ou crève.




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Sam 19 Oct - 21:55
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Course au bord de l'eau



Wow, super courageuse et loyale, cette akuma : le mur n'avait même pas fini d'être détruit que je la voyais déjà, à travers la pluie de briques, s'enfuir par une porte. Sérieusement, même les exorcistes ne m'avaient jamais fait un coup pareil… Voyant Cuervo s'occuper du traître, je tentai de rattraper la machine : il ne me faudra qu'une paire de secondes pour l'éliminer, et je n'aimais guère l'idée de laisser une ennemie se cacher dans l'ombre.

Seulement, voilà : elle allait foutrement vite. Et, encore mieux, elle connaissait cette maison par cœur… Super. Le moment idéal pour un tour de la propriété.

Nous commençons donc la visite du domicile par le salon : une pièce large, décorée dans un style printanier fort rafraîchissant et mis en valeur par la lumière qu'apportent les nombreuses fenêtres sans croisions ; ces dernières cependant, pour qui favorise son intimité, sont munies de rideaux opaques et amples. Les deux ouvertures vers l'extérieur sont certes récentes et encore brouillonnes, mais ne manquent pas d'ajouter une touche sauvage ; de même le feu – littéralement – ouvert dans le fond de la pièce complète à merveille l'ambiance sereine et chaleureuse de cet havre de paix  ! Difficile de résister à l'envie de saisir un livre au sein de cette magnifique bibliothèque du 16e siècle pour s'installer dans l'un des trois confortables fauteuils présents ; plus encore de se munir d'un des nombreux outils – tournevis, bougies, dagues… – contenus dans l'armoire de chêne alliant superbe, praticité et solidité, pour se livrer à de moins paisibles – mais tout aussi intéressantes – activités de groupe !

Passons ensuite à l'entrée. La porte principale s'ose plus moderne : taillée par les outils apportés par la révolution industrielle, elle privilégie la sécurité, dénué de vitres et dotée d'un judas. De nombreux éclats de bois ornent le tapis, souvenir d'une porte reliant, autrefois, le salon et cette pièce. Point de temps à perdre cependant : enchaînons !

Si la salle à manger fut imaginée pour un ménage de deux à trois personnes, elle s'adaptera facilement à l'arrivée d'invités imprévus : d'un simple geste, vous pourrez saisir l'une des chaises en cèdre disposées contre le mur et l'offrir à votre invité ! Evitez cependant de les placer directement devant ses jambes : particulièrement résistante, elles pourront se révéler dangereuses pour ses jambes et sa course. Hormis cette légère précaution à observer, le reste de la pièce est exempte de tout danger, munie d'une table supportant sans mal le poids d'un adulte mûr et les chocs éventuels apportés aux murs et au sol carrelé.

La cuisine, à présent ! Madame Akuma appréciera sans aucun doute les multiples meubles de rangement et les crochets au mur, qui lui permettront de faire de cette pièce son domaine exclusif et personnalisé ! Bien entendu, nous n'ignorons pas les indispositions alimentaires de Madame : seules des provisions pour Monsieur ont été prévues. Comme vous pouvez le constater, les verres, casseroles et plans de travail se prêtent à merveilles à de balistiques exercices : solides et aérodynamique, l'effet sur votre cible humanoïde est garanti ! Vous gagnerez alors, mesdames, les précieuses secondes nécessaires au perfectionnement de votre maquillage.

Revenons, tant bien que mal, à l'entrée : l'escalier nous mènera alors directement aux chambres. Cependant, la visite devra reprendre un autre jour ; voilà l'intéressée qui s'échappe par la porte et disparait entre deux ruelles.


Bon. C'était un échec, et j'avais perdu une précieuse minute… tch. Inutile de la poursuivre : j'avais déjà assez gâché de temps, et l'ordre de mission avait été clair. Détruire le semi avant tout, ne pas le sous-estimer... Bref, je devais aider Madalia, surtout qu'elle semblait céder du terrain et perdre l'avantage.

J'aurais aimé pouvoir balancer un sort de restriction, mais je les maîtrisais encore trop mal. Si c'était pour bloquer ma compagne d'arme à la place… autant compter sur mes bons vieux coups de pattes et lui laisser les sortilèges : elle avait toujours été plus douée avec. Je rentrai dans la mêlée comme un taureau, envoyant valdinguer l'ennemi.
 - Cuervo ! Je m'occupe du corps-à-corps, utilise les papiers quand tu es régénérée !
Et de sauter sur le traître pour continuer la lutte. Enchaîner les parades et coups de poings, me prendre quelques sales coupures de dagues, lui casser quelques côtes – vite régénérées... Cet enfoiré n'était pas un semi pour rien, il se battait bien. J'étais légèrement plus puissant, mais dans un combat, le hasard jouait beaucoup.

En tout cas, entre ce mec et son couteau, Madalia et ses talismans et, enfin, moi et mes poings…

Une vraie partie de pierre-feuille-ciseaux.

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Jeu 19 Déc - 0:14
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Madalia

Madalia
Cuervo

Rhian
Llewellyn

「 When it all falls down 」
Tu tentes Madalia, tu essaies. Tu fais de ton mieux. Tu appliques les enseignements, ce qu'on te fait retenir depuis 20 ans. 20 ans et tu ne sais pas te battre? C'est pathétique Madalia, il faut que tu te reprennes, car tu es pathétique.

Tu ne dois pas perdre, tu dois à tout prix gagner. Sinon, que t'arrivera-t-il? On sait tous ce qui arrive aux soldats usagers, à ceux qui ne servent à rien, dont Central ne voit plus l'utilité. On les jette. Non, non, non, tu ne dois pas finir comme ça, c'est un fait. Tu ne t'en remettrais jamais. L'abandon te fait trop mal, bien trop mal. On t'a trop lâchée, comme si tu n'étais rien. Lorsqu'enfin, tu réussissais à t'attacher aux gens, ils finissaient par te laisser seule, chose inutile que tu es.
Pauvre petite semi.

Malgré tout, tu peines à garder le cap sur ton ennemi. Tu t'épuises rapidement -trop rapidement à ton goût- et ton ennemi semble prendre l'ascendant. Ca t'énerve, et tu ne peux que répliquer avec plus de rage et de force dans tes attaques. Tu le fixes, tu contrôles tes émotions, mais ton regard ne ment pas : tu le détestes. Il t'a abandonnée, lui aussi.

Vos lames s'entrechoquent, tu arrives à le toucher parfois mais il est plus rapide. Tu as clairement perdu au change en devenant une Exorciste de 3e génération mais comme on te l'a dit : ce n'est que temporaire. Tu dois redoubler d'efforts pour retrouver le niveau que tu avais avant, ce niveau qui t'a permis d'arriver si loin dans ton parcours à Central.
Mais avant que tu ne puisses lâcher, Rhian arrive par surprise, envoyant ton ennemi valser plus loin. Tu reprends ton souffle, prête à te battre avant qu'il ne te dise quoi faire.

-  Cuervo ! Je m'occupe du corps-à-corps, utilise les papiers quand tu es régénérée !

Cuervo? Ah oui, c'est vrai. Tu oublies que c'est devenu ton semblant de "nom de famille". Cuervo, ce mot qui n'est au final que ton statut, que ta situation actuelle.
Ce n'est que ce que tu as toujours été.

Tu reprends ton souffle, mais tu t'écartes rapidement du champ de bataille. Tu vois que ton chef reprend rapidement le relais, et qu'en restant là, tu ne pourrais être qu'une gêne. Tes blessures se régénères, petit-à-petit, trop lentement à ton goût, et pendant ce temps, tu cries à Rhian.

- Rhian !.. Je ne peux pas utiliser les talismans, il faut que tu le fasses toi !

Tu pousses un râle, pas de douleur, mais d'exaspération. Ta faiblesse t'énerve, et te donne encore plus l'envie de combattre et d'en finir. Tu n'es pas assez entraînée, tu ne le seras jamais. Tu devras toujours faire plus, car les autres ne cesseront d'évoluer pendant que toi, tu seras à la traîne.

Tu hésites un court instant sur ce que tu devrais faire. Aider Rhian à combattre le traître, avec le risque d'être plus une gêne qu'un soutien? Mais tu ne peux pas rester à rien faire... le doute te gagne, un très court instant.

Mais tu n'as pas le temps de faire ton choix. Un autre s'impose.
La femme que pourchassait Rhian fait son apparition, tentant les coups de lâche par derrière. Pas de bol pour elle, tu l'as entendue et malgré tes blessures non régénérées, tu ne perds pas de temps et tu réponds aux hostilités. Ton bras -monstrueux- activé, elle arrive à t'éviter une première fois.

Hors de question qu'elle vous échappe une nouvelle fois.
Tu arrives à la saisir et à la lancer plus loin. Tu espères l'avoir fait assez fort que pour la sonner.

Et tu te prépares à faire ton travail. Semi-akuma.
Tu sens ton coeur battre dans ta poitrine, alors que tu te diriges vers la femme, le bras activé.

C'est elle ou toi, et aujourd'hui, ça ne sera pas toi.




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Mar 28 Jan - 23:23
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Course au bord de l'eau



Les batailles étaient pleines de surprises, d'imprévus, de retournements de situation : tout pouvait se jouer à la seconde près, d'ailleurs, ou au mauvais geste. Mais de tous les petits cadeaux potentiels que pouvait m'offrir ce cher Hasard… je ne m'attendais clairement pas à celui qui m'explosa à la figure.
 - Rhian ! Je ne peux pas utiliser les talismans, il faut que tu le fasses toi !

Pardon ?
Je n'avais pas le temps de lui jeter un regard stupéfait entre deux parades, mais l'idée y était. Elle ? Qui m'avait souvent agacé malgré elle, parce que je n'arrivais jamais à la surpasser sur ce sujet ? Je ne savais pas ce qui me désespérait le plus, entre ce coup du sort en plein combat ou cet aveu de faiblesse de la part d'une semi. J'avais moi-même perdu ce que j'arrivais à faire lors de la transformation, perturbé par les cellules, mais je ne m'attendais pas à ce que cela touche les autres ; et encore moins à ce point !

Mais je n'avais pas le temps de pleurnicher. L'ennemi n'en démordait pas, et je craignais que l'akuma ne revienne avec des renforts ; il fallait en finir au plus vite, en tenant compte de cette nouvelle donnée – bref, fini, le pierre-papier-ciseau. Je maîtrisais tout juste les talismans de feu, je n'allais pas pouvoir non plus tenir ce rôle ; un corps-à-corps à six mains, alors ? Ou la laisser attendre le moment clé pour intervenir et porter un coup décisif ?

La réponse s'imposa d'elle-même, quand ma précédente proie ressurgit. Lâche dans la fuite, lâche dans ses attaques : pris par surprise, j'esquivai in extremis un tir de canon, laissant une ouverture énorme à l'ennemi. Bord-

Mais il ne la saisit pas. Interloqué, je rompis pour reprendre l'équilibre, et aperçu son expression.

Grave. Presque… inquiète. Il ouvrit la bouche, et ordonna d'un ton aussi sec que pressant :
 - Fuggi, Alessia !
Fuggi ? La première chose que cela m'évoquait, très honnêtement, c'était les champignons – mais une étincelle de génie me suggéra qu'il ne faisait probablement pas sa liste des courses. Ils préparaient quelque chose ? Encore une joyeuse surprise, alors ? Je songeai à hurler à Cuervo de se méfier, mais cet avertissement aurait l'utilité d'un de ces "ne te perds pas" qui recevaient généralement un "zut, je comptais justement le faire" plein de sarcasmes ; alors, je préférai lui faire confiance et me concentrer sur l'autre semi.

Lui pas. S'il esquivait mes attaques, son attention était désormais portée sur Madalia et sa future victime – ce qui lui coûtait quelques bleus. Si le fait qu'un adversaire croit  pouvoir se permettre de m'ignorer en plein combat avait l'inévitable conséquence de me taper sur les nerfs, c'était pour une autre raison que je n'aimais pas trop cette situation : en quoi l'akuma était-elle si importante ? Qu'avait-elle rapporté de sa fuite, que nous ne voyions pas encore ? Quelque chose clochait…

Et je compris à quel point quand l'Alessia, dos au mur et désespérée, hurla soudain :

 - Ti amo, Alceo !

… au temps pour les champignons. Là, je devinais le message.

"Je t'aime".

D'une machine à un pantin.

Accompagné d'un échange de regards qui ne laissait aucun doute sur cette vérité.

Je me ressaisis, agacé. "Aucun doute" ? Bien sûr que si. Ils cherchaient à nous attendrir, nous faire hésiter, empêcher Madalia de porter son coup final. Je commençais à en avoir tout doucement marre de ces tentatives de manipulation ; le camp du Comte ? Plutôt sa maison close, vu le manque d'honneur de ses membres ; et qu'un ancien des nôtres se prêta à cette mascarade me dégoûtait, dusse-t-il être contrôlé. Pitié, que mon alliée se montre digne de Central et élimine sa cible…

Sauf que l'autre ne semblait pas attendre sa réaction. Il me repoussa violemment – au prix d'un méchant coup dans ses propres côtes – et hurla :
 - SHIBARI BANE !
Et bien, en voilà un qui n'avait pas perdu cette maîtrise, bord-

Les talismans filèrent, mais je décidai de saisir l'occasion. Je fonçai vers lui, saisis son poignet – que le signe nécessaire au sortilège rendait vulnérable – et le tordis brutalement. La dague tomba et je shootai dedans, la jetant dans le brasier au fond de la pièce. J'avais l'occasion de lui porter un nouveau coup, mais il y avait plus urgent : si les talismans avaient porté, Madalia était à la merci de l'akuma. Je repoussai l'ennemi avec ma main libre et profitai de l'élan pour sauter en arrière, vers l'autre duo. Il essaya de se rapprocher aussi mais, déstabilisé, trébucha. Un grognement lui échappa alors – l'équivalent, pour un ancien corbeau, d'un hurlement de rage désespéré.

Aussi, alors que je me retournais pour libérer Cuervo si besoin était, le doute reprit sa place. Plus insinueux encore.

Allez jusque-là, se rendre aussi vulnérable pour faire semblant…

Pour sauver une simple akuma…

Vraiment ?

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Dim 16 Fév - 22:03
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「 Silent Running 」
Quelle plaie quand tu y penses Madalia. Les combats au corps-à-corps, ça n'a jamais été ton fort... enfin, pour un Corbeau tout du moins. Tu surpasses largement les autres, les humains dits "normaux" grâce à tes aptitudes, à ton travail et surtout, surtout grâce à ton acharnement. L'échec n'est pas une option chez toi. Si tu perds, c'est ton statut, ton honneur, ta dignité, tout qui sera remis en jeu.

et quel échec ça serait.

Mais tu ne peux pas. A défaut d'avoir une identité, à défaut d'avoir tout ce qu'un humain normal peut posséder, tu veux garder ton honneur, tu veux garder cette force qui a fait de toi celle que tu es aujourd'hui -car malgré ce que tu te dis, oui, tu es quelqu'un aujourd'hui, et demain aussi.
Et ça, tu vas le prouver Madalia ! Tu n'as fait que redoubler d'efforts dans ce court combat. Mais alors que tu arrives à saisir ta proie, que tu la lances à travers la pièce pour la déstabiliser et l'affaiblir, ton monstrueux bras déclenché, tu entends quelque chose, un cri qui te paraît plus qu'étrange.

- Fuggi, Alessia !

Tu fronces les sourcils. Tu ne comprends pas l'italien. Mais tu comprends plus que tout l'intonation, les émotions dans cette voix. Cela te déstabilise un peu au début, car tu t'attendais à tout sauf à une émotion de la part d'un ancien membre de Central. Tu ne restes perturbée qu'un petit temps seulement. Si ça se trouve, c'est un nom de code entre eux, et tu dois donc redoubler de prudence. Finalement, le fait de ne pas comprendre l'italien va te permettre de faire abstraction sur les émotions et les sentiments des autres.

Néanmoins, cet instant d'égarement aura permis à ta cible de se relever et de réattaquer. Elle tente de prendre la poudre d'escampette et de s'échapper. Réellement? Elle pense que c'est comme ça que cela va se passer avec toi? Naïveté, quand tu nous tiens.

Tu viens l'attraper par la gorge afin de la projeter plus loin, une nouvelle fois. Tu ne peux faire que ça : tes lames ne font pas le poids face à un akuma. Tu peux juste tenter de l'affaiblir et de la bloquer, pour pouvoir ensuite l'aspirer à l'aide de ton bras anti-akuma.
Et tu y arrives une nouvelle fois. Tu es plus que remontée, ce combat a assez duré à ton goût et ce jeu de cache-cache ne te plaît pas. Ta victime est bloquée, sans aucun moyen de s'échapper.

Il est temps de terminer ce pourquoi tu es venue.

- Ti amo, Alceo !

Regard désespéré. Rempli de chagrin, de tristesse.
Et toi, tu ne comprends pas.
Toi, tu es au milieu de tout ça, et tu es plus agaçée qu'autre chose. Alors que tu lèves ton bras, prête à comettre l'acte salvateur, un murmure s'échappe de tes lèvres.

- Ne me fais pas rire. Il n'y a pas de "Ti amo" dans cette guerre.

Mais alors que tu t'apprêtais à libérer cette ville de cette âme emprisonnée, tu te sens soudain, lourde, si lourde que tu en poses un genou à terre. Tes membres sont entravés, et tu comprends directement ce qu'il se passe : cette saleté de traître t'a lancé un sort.
Tu te retrouves dans la posture la plus humiliante possible pour toi, et surtout dans un sacré pétrin. Tu es à la merci de l'ennemi et ça, ce n'est pas bon du tout.
Tu es tout ce que tu as jamais détesté.
Une faible.

Tu ne dois ton honneur qu'à l'intervention de Rhian, qui vient déstabiliser le traître, te libérant ainsi des talismans t'ensserrant. Tu te relèves rapidement et t'éloignes, récupérant une de tes dagues qui était tombée au sol. Tu tentes de calmer ta colère, de garder le contrôle sur tes émotions, pour que rien ne fasse surface, pour qu'aucun faiblesse ne soit exploitable.

Mais. Tu te fais la même réflexion que ton coéquipier. Pourquoi?
Tout est trop humain. Tout est trop singulier.
Tu t'y connais en humanité, tu as tellement étudié sur celle-ci. Les Hommes sont fascinants. Et tu te sens tellement écartée d'eux que tu ne peux t'inclure dans cette humanité.

Parce que tu n'es qu'une arme.
Eux aussi ne devraient être que de simples armes. Sans sentiments. Sans amour.

Mais tu es trop agacée. Alors tu serres les poings sur tes dagues, tu te contiens.

- A quoi vous jouez?

Au moindre geste, au moindre mouvement, tu t'apprêtes à attaquer. Tu le vois, ils sont épuisés. Mais tu sais également qu'ils n'ont plus rien à perdre actuellement, et c'est ça qui t'effraie le plus.

- Je te pensais plus intelligente, Cuervo.

Et là, c'est trop. Tu le vois s'apprêter à lancer un nouveau talisman mais tu ne lui laisseras pas cette chance. Tu t'élances et tu envoies ton pied droit dans son flanc, avec toute la colère et la haine que tu ressens en ce moment-même. Tu ne te retiens pas : toi non plus, tu n'as plus rien à perdre.

- Ne m'appelle pas Cuervo.

Le dernier mot siffle, émerge tel un grognement entre tes dents.
Tu n'autorises pas ton ennemi à t'appeler avec ce terme déshumanisant.

Surtout lui.


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Mar 25 Fév - 18:34
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Une bonne chose : Cuervo s'était libérée et se tenait déjà prête à continuer la lutte, stable et efficace. Combattre avec un vrai soldat était décidément autre chose que se trimballer ces bombes à émotions d'exorcistes… D'ailleurs, même face à leurs étranges échanges, elle avait la même réaction que moi – quand la plupart des exorcistes auraient paniqué et compati après deux paroles faussement amoureuses.
 - A quoi vous jouez ?
Ce n'était pas la première fois que mes adversaires montraient des relations entre eux, et j'y avais toujours vu un jeu, effectivement. Et puis, il y a eu Lily. Lucie. Par contre, des akumas et des semis au cerveau lavé…

Dans le prochain épisode : le monde émotif des poignées de porte.
 - Je te pensais plus intelligente, Cuervo.
Dixit le crétin qui s'était fait avoir par le Comte. Et de toute façon, il n'y avait pas besoin de comprendre leur petit jeu stupide : il fallait les éliminer, point. S'il s'agissait d'un code ou autre, nous n'avions pas le temps de le décrypter, alors autant s'en tenir à la bonne vieille méthode. Enfin... c'était ce que je me forçais à penser, balayant les doutes qui ne cessaient de gagner en force, cette curiosité presque craintive de ce que je pourrais comprendre…

Et encore une fois, Madalia était sur la même longueur d'onde. Elle fonça sur lui et lui brisa une ou deux côtes d'un coup de pied dans les côtes ; et, manifestement, elle y avait mis quelques émotions. Ce n'était sûrement pas moi qui allais lui reprocher de mêler combat et colère, eh…
 - Ne m'appelle pas Cuervo.
Tiens ? Pourquoi cette réaction. Être appelé par un ennemi aussi misérable la dégoûtait ? Autant lui demander après, pour savoir si je ne gaffais pas en le faisant moi-même, histoire de…

… de ne pas heurter ses sentiments.
Parce que si toutes ces années d'entraînement et de combat m'avaient appris une chose, c'était que peu importe les efforts de Central, nous aurons toujours une humanité ; pour le meilleur ou pour le pire. Amoindrie, contrôlée, peut-être… mais c'était comme vouloir faire vivre un poisson hors de l'eau ; possible, mais jamais totalement. Sa nature profonde tendra toujours vers l'onde. Et même dans un bocal, il continuera à s'agiter dans ce peu de flotte, autant qu'il le pourra… Oui, il fallait se méfier des émotions. Ces trucs nous collaient aux tripes, intrinsèques, qu'on le veuille ou non… même, peut-être, une fois le cerveau lavé ou l'âme déplacée.


Non, c'était absurde. Le Comte avait d'autres moyens que Central pour supprimer ces sentiments, et il avait toutes les raisons de supprimer ces relations – pour empêcher un semi de se mettre en danger pour un simple akuma, par exemple.
… Ce qui venait pourtant de se passer. Voyons le bon côté de la théorie : que le Comte se heurte au même problème que Central, voilà qui serait délicieusement ironique…

Et encore une fois, comme face à Lily, j'eus ce besoin croissant de chercher. De titiller, de voir s'il n'y avait pas plus que ce que j'avais toujours cru – préféré croire. Eh… espérons que mon alliée ne me prenne pas pour un exorciste sentimental, cela ferait trop d'ironie pour la journée.

Je saisis l'akuma, la lançai sur l'ennemi qui tentait de se relever. Il la rattrapa avec efficacité, mais en lui évitant toute douleur ; me permettant de le rattraper et le plaquer contre le mur, main contre la gorge. En même temps, mon autre bras s'activa, pointa vers l'akuma tombée à terre. Si j'avais su que j'utiliserais un jour une machine à tuer comme otage… Mais c'était un autre moyen de tester sa sincérité.

Je plongeai mon regard dans le sien. Sans colère. Sans haine. Juste une autorité ferme.
 - Tu n'es probablement pas au courant, mais je suis Rhian Llewellyn, nouveau leader des exorcistes de troisième génération. Chargé de redorer leur blason, entre autres choses… et les traîtres n'y aident pas.
Je n'y mettais aucune animosité. Bien entendu, je ressentais encore un mépris inévitable pour lui, et l'envie était forte de lui demander si tuer des gosses innocents quotidiennement ne le freinait pas dans sa pseudo histoire d'amour… Mais j'avais besoin de réponses, pas de ces échanges d'insultes auxquels j'étais trop habitué. Pour avancer ; ou, du moins, pour éteindre mes doutes.
 - Tu n'as pas répondu à la question. Pourquoi jouer au couple amoureux avec une akuma, te mettre en danger pour elle ? Pourquoi as-tu cédé au Comte ? Haine envers l'Ordre, Central, l'Humanité ? Ou… manque de volonté ?
Je n'envisageais pas qu'il n'ait pas eu le choix, qu'il n'ait strictement rien pu faire. Ce serait trop… étrange. Des êtres aussi entraînés mentalement et physiquement devaient pouvoir lutter contre tout, c'était une évidence. Que le Comte balaie tout cela d'une simple pensée était une idée absurde.

Impossible.

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