Les fumeries d’opium sont très nombreuses à cette époque et croissent de jour en jour. Il s’agit d’établissements qui peuvent aller du plus sordide au plus luxueux et où la consommation de cette denrée se fait en abondance. Contre toute attente, ce sont les Anglais qui favorisent ce trafic en important de l'opium depuis l’Inde pour l’échanger principalement contre du thé, de la soie et des cotonnades. On observe alors la décadence de l’économie chinoise qui, jusqu’alors s’était toujours révélée excédentaire. Or, l’importation d’opium la fait presque chuter le pays vers la pauvreté par le fait de son prix mais aussi de sa consommation en excès par les hauts dirigeants.
À ce stade, les choses vont alors très vite dégénérer. Pour tenter d’enrailler le trafic, l’un des hauts fonctionnaires chinois donne l’ordre de faire brûler tout l’opium détenu à Canton par les étrangers pour ensuite interdire complètement sa commercialisation. Les Anglais vont alors immédiatement riposter, en envoyant un corps expéditionnaire au nom de la liberté du commerce. C’est le début de la Première Guerre de l’opium.
Malheureusement pour la Chine, le fait de ne pas s’ouvrir au reste du monde ne lui a pas permis de connaitre la révolution industrielle. Ayant plus de matériel, une armée mieux organisée et une réel avance sur l’Empire du Milieu, les Anglais prennent rapidement l’avantage sur les autorités chinoises. Résulte de cette guerre le traité de Nankin qui met fin à la guerre, ouvre cinq ports chinois pour le commerce avec les étrangers (Shanghai, Ningbo, Canton, Amoy et Fuzhou) et accorde le droit aux Britanniques de s’établir dans ces ports avec leurs familles. Une lourde indemnité financière est également exigée.
Malgré tout, dans les années qui suivent, les Occidentaux peinent encore à s’imposer politiquement comme interlocuteurs « égaux » avec les Chinois qui se voient toujours comme une civilisation supérieure. Les clauses obtenues à la suite du traité ne sont pas interprétées de la même façon par les deux parties. Pour les Chinois, il s’agit de tenir en quarantaine dans des ghettos les étrangers qui sèment le trouble dans leur pays. Pour les Occidentaux toutefois, il s’agit de commercer en égaux avec les Chinois. Ce malentendu débouche alors sur la Seconde Guerre de l’opium. Guerre que les Occidentaux gagnent à nouveau et qui, grâce au traité de Tianjin leur permet d’obtenir ce qu’ils exigent.
Toutefois, le climat entre les différentes nations présentes sur le territoire reste sombre, vous incitant à faire attention et à subir différentes brimades si vous n’êtes pas chinois.