D.gray'man HEART - Le Réveil du Coeur
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D.Gray-Man Heart
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08.04.2024
Intrigue — L'Intrigue IX se profile à l'horizon ! Veillez à être à jour dans vos inscriptions, FP, FT et compagnie si vous souhaitez prendre par à cette nouvelle aventure super chillax !
07.04.2024
Recensement — C'est l'heure du ménage de printemps ! L'occasion de dorloter vos personnages en les gardant à vos côtés ou de les virer à coup de botte dans le derrière... Pour peut-être laisser la place à de nouveaux protagonistes à traumatiser ! par ici !
28.03.2023
Dix ans déjà ! — Si Heart existe depuis si longtemps, c'est avant tout grâce à vous. Pour fêter les (plus de) 10 ans, la team vous offre une refonte totale du forum ! Nouveau skin, nouvelles fonctionnalités, nouvelles intrigues et bien plus au programme par ici ! MERCI ! ♥
28.03.2023
Il est enfin là ! — Le générateur de combats promis depuis si longtemps est enfin disponible ! Oserez vous remettre votre destin au hasard ? Cliquez ici !
28.03.2023
Ils sont de retour ! — Les PPs bien-sûr ! Laissez-vous tenter par des personnages aussi divers qu'originaux. Vous connaissez le chemin, c'est par ici !
28.03.2023
Nouvelles quêtes ! — Vous voulez partir à l'aventure ? Résoudre des mystères ? Risquer votre vie ? Les nouvelles quêtes sont faites pour vous, et ça se passe ici !
28.03.2023
Bribes d'Aléas — Vous vous demandez ce que deviennent les choses après les intrigues ? Vous trouverez toutes vos réponses ici !
La team !
...besoin d'aide ?

C. V.

B. O’C.

C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Le monde vit des heures sombres. Peuplé d'Akumas, machines meurtrières créées par le Comte Millénaire, l'Humanité touche à sa fin. C'est là qu'entrent en scène les Exorcistes : combattant au service du Vatican, ils se dressent sur la route du Comte et du Clan Noé dans le but de ramener la Paix dans le monde grâce à l'Innocence, une arme céleste. Cette Guerre Sainte est tenue secrète aux yeux du Monde : pour la comprendre, il faut prendre part au combat... Lire le contexte complet
Les annonces & co.
Fragments du passé
Une mystérieuse lumière est brièvement apparue dans le désert d'Atacama.
Mirage d'un Miracle
Intrigue IX
Recensement de Printemps
Pensez à vous recenser ici avant le 22 avril ! /
Clôture des FTs
Du nouveau se prépare, si vous voulez vivre l'aventure, pensez à faire valider vos FTs avant le 22 avril ! /
Les PPs à l'honneur !

Kanda YuuMaréchal
Exorciste et Maréchal, Yuu Kanda est de retour dans les rangs de la Congrégation. exorciste de seconde génération, son passé est trouble et nul ne peut prédire son avenir.

Tyki MikkDescendant de Noé
Souvenir du Plaisir de Noé, il est le Troisième Apôtre du Clan Noé. Il s'est auparavant livré à une terrible bataille contre les exorcistes. Reprendra-t-il part à la bataille ?

Archibald GuillemetExorciste
Orateur né qui parle trop pour son propre bien. Utopiste et pacifique. Idées controversées qui lui ont valu les foudres de Central, et une mémoire modifiée et effacée.

AtemCivil
Ancien mercenaire et espion, il fait partie d'une troupe d'artistes. Pour protéger ses amis et sa troupe, Atem a tourné le dos à la Guerre Sainte. Mais elle pourrait le rattraper.

Dolores GarcíaDisciple de Néah
Fervente religieuse qui a grandi dans un foyer très croyant, Dolores rêve d'un monde en paix. Elle rejoint les Disciples de Néah dans l'objectif de travailler pour son idéal.

Nunes MaseAkuma
Ancienne boule de colère et de violence, Mase est désormais une machine de guerre solitaire et réservée. Il a tissé des liens très forts avec l'Apôtre du Savoir.

Jax « Asahi » HarrisPacificateur
Vagabond qui ne reste jamais bien longtemps au même endroit, Jax est un informateur pour les Pacificateurs, ainsi qu'un ancien Noé désormais exorcisé.

Ahyoka VannDescendant de Noé
Douce poupée de porcelaine aux yeux constamment perdus, renaissance de l'Oublie, princesse du sommeil éternelle aux liens perdus entre les notes d'Orphée.

Rumeurs...
et faits divers...
Tempête de Sable. —Dans le Sahara, une importante tempête de sable fait rage depuis plusieurs jours. Les locaux sur place sont cloitrés chez eux et certains parlent déjà de colère divine. La Mort du Prince. —Depuis le dernier affrontement sanglant qui a eu lieu dans l'Arche, les Noés semblent se faire plus discrets. Presque calmes. L'Arche ayant été détruite, une étrange rumeur commence à circuler dans les couloirs. Et si le Comte Millénaire avait péri dans l'attaque. Et si c'est bien le cas, pourquoi la guerre n'est pas stoppée ? Idéalistes Perdus. —Si jusqu'ici Central n'avait pas fait des traîtres sa priorité, ses plans paraissent avoir changé. La traque des exorcistes en fuite prend de l'ampleur, d'important moyens sont déployés. Au vu des derniers combats, Célania Vaillant semble être sa cible principale. Rayé à l'Encre. —Lavi Bookman Junior a fuit la Congrégation. Il est maintenant considéré comme un traître et semble faire parti du groupe des pacificateurs. Aurait-il abandonné ses devoirs de Bookmen ? Jeune Maréchale. —Auparavant en apprentissage, la jeune Maréchale Destiny Richards voit son unité se remplir doucement. Beaucoup se questionne sur sa légitimité au vu de son jeune âge. Une paraît plus tenace que les autres : est-elle assez mature pour tenir son unité, compte tenu des derniers affrontements et des désertions. L'Amour et le Printemps. —Dans les couloirs de la Congrégation, il y a une rumeur qui circule en gloussement. L'on dit que Sevket Dečkih et Persephone Athanasis seraient plus proches qu'ils ne devraient l'être. Y a-t-il de l'amour dans l'air ? Liens étroits. —Auparavant discret, ça ne semble plus vraiment être un secret. Central renforce ses liens avec la Congrégation. Dans les couloirs, beaucoup sont maintenant obligés de se côtoyer, donnant presque l'impression d'être surveillé. Des tentions pourraient-elles éclater ? Vatican't. —De nombreux civils ont perdu la vie dans une mystérieuse explosion, d'origine inconnue, qui a entièrement soufflé le Vatican ainsi que les quartiers environnants. Les mots sur les pages. —Des bruits commencent à se propager sur ce mystérieux groupe hors du temps, les Bookmens. Certains les disent étrangement plus présents ces derniers temps, moins discrets, alors qu'ils semblaient presque ne pas exister jusqu'ici. L'étendu d'un Empire. —Les attaques d'Akumas et les disparitions inexpliquées de traqueurs semblent survenir de plus en plus fréquemment en Pologne. La Congrégation craint que le pays ne soit en train de tomber entre les mains du Comte et de ses alliés. L'envolée d'un Corbeau. —Une semi-Akuma prénommée Madalia Cuervo aurait disparu après l'attaque de la Congrégation. Cependant, les recherches n'ont permis de trouver aucun corps sur le champ de bataille. Les recherches ont été interrompues après plusieurs semaines d'enquêtes. Bateau Fantôme. —A New York, on raconte qu'un bateau aurait été plusieurs fois aperçu, passant devant les côtes, vers minuit. Du style de la Renaissance, on raconte qu'il s'agit d'un bateau fantôme d'explorateurs qui errerait, n'ayant jamais pu atteindre les côtes américaines. Complot Mondial. —Des destructions ainsi que des phénomènes étranges semblent se tenir partout dans le monde sans schéma précis. Petit à petit, des foules paraissent se rassembler pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. Chasse au Trésor. —Une lumière dans un désert au fin fond du monde semble avoir été aperçu. De bouches à oreilles, la rumeur se perd et se transforme mais on raconte qu'elle serait source d'un grand trésors.

Notre Poulain...

Les Chroniques d'Elysia Après des siècles de guerre et de désolation, un climat de paix s'installe sur le Continent Blanc. Les habitants apprennent à panser leurs blessures et à cohabiter ensemble.
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Mer 4 Avr - 3:03
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Mal



L'humain avait une force d'adaptation… surprenante. Effrayante, même. Que son existence entière change et il trouvera un moyen de trouver de nouveaux repères, un nouveau quotidien. La "résilience", ça s'appelait, quelque chose comme ça.

Enfant, ma vie avait été réduite en ruines, j'avais tout perdu d'une vague : famille, enfance, foyer, bonheur... Et pourtant, loin de me briser moi-même, j'avais reconstruit. J'avais même donné le coup de grâce à cette vie en coupant volontairement les ponts avec mon père, en demandant à faire partie des corbeaux. En apparence, du moins… Là où était le piège, c'était que les fondations n'étaient autres que les ruines chaotiques de mon passé, de la vie dont je n'avais jamais vraiment accepté la fin. Retrouver ma sœur et me venger du Comte, avant tout… Comme s'il était alors possible d'effacer la tragédie et de revenir à mon existence heureuse d'autrefois.

Mais une seconde crise, des décennies après, m'avait détruit à nouveau. Cette fois, c'étaient les fondements mêmes de ma raison de vivre qui étaient sapés, brisés. Caroll morte… et ma vengeance vaine, plus que jamais. Le véritable coupable, ce n'était pas tant le Comte ou les Noés, aussi mauvais étaient-ils. Non, celui qui avait tué ma sœur, il y avait plus de vingt ans… c'était le bookman. Mais je ne pouvais lui faire payer ses crimes sans que Central ne me sanctionne du pire, et puis… comment trouver l'homme ? Si je le croisais, je pouvais deviner qu'il n'en sortirait pas indemne. Même avec toute ma volonté, je ne pourrais me retenir, et je ne voulais pas le faire. Et, au final…

J'avais décidé de ne pas le chercher. A quoi bon ? Je le savais à présent, mieux que jamais : la vengeance ne réconfortait pas. L'idée et le projet, sans doute, oui… mais si je m'y abandonnais et que je finissais par tuer le psychopathe, je n'en tirerai rien. Juste une sévère sanction de Central, voire pire. Ce n'était pas résolution facile à prendre et je craignais de ne pouvoir la tenir, mais il me fallait tourner la page. Construire, encore, sur autre chose. Non pas oublier mes racines… mais tendre mes branches dans une autre direction.

C'était pour cela que j'avais accepté ce rôle, embrassé la guerre, plus que jamais. Je ne me battais plus pour trouver Caroll, par vengeance ou par obéissance, mais pour… et bien, c'était encore flou. Sauver l'humanité ? Guider et soutenir les autres semi ? Faire justice en éliminant les monstres ? Tenir mes promesses, à Caroll, à Sofia, à Central et à d'autres ? Prouver mon utilité et ma force, au monde et à moi ? Avoir une place sur Terre ? Me venger du Comte et sa clique ? Tout simplement parce que je n'avais pas le choix ? Quelles qu'en soient les vraies raisons, si j'avais gardé le même chemin… le pas était différent, l'horizon de même. Et si ma "mauvaise passe" avait été profonde, brutale, sans demi-mesure, elle avait finalement duré peu longtemps ; la guerre ne laissait pas le temps de faire autre chose que se battre. Mais même en sachant cela, j'étais impressionné, effrayé par la vitesse avec laquelle je m'étais relevé. Avais-je réellement surpassé mon deuil ou se tapissait-il quelque part, failles dans mon cœur prêtes à se réveiller ? Bien sûr, j'étais encore sombre, triste, en colère, surtout quand je me laissais aller à y songer, mais rien de comparable à la tempête – ou plutôt le néant – qui m'avait habité depuis quatre mois, jusqu'à Noël…

Central avait aidé, il fallait dire. Enchaînant mission sur mission, comme pour ne pas me laisser le temps de réfléchir. Avec des semis surtout, pour me donner l'occasion d'en apprendre plus sur eux, et inversement. Chasse à l'akuma, au traître, au Noé, à l'Innocence, à l'information… Si j'aimais avoir l'occasion de combattre l'ennemi, les périodes de calme me manquaient. Voilà au moins un truc qui n'avait pas changé : je n'étais jamais content du rythme que je subissais.

Cette fois, la mission était à la fois moins dangereuse et plus difficile. Dans une ville scandinave, il y avait eu un... "vol" de nourritures. Bon, jusqu'ici, rien de bien spécial… Là où ça devenait intéressant, c'était d'une part que le vendeur affirmait avoir vu le coupable– ou sa silhouette en tout cas – sortir de la réserve par une porte, qui avait disparu juste après ; et de l'autre, que de l'argent avait été placé à la place des friandises, comme si le voleur n'avait simplement pas voulu attendre le jour et l'ouverture de la boutique. Bien sûr, Central n'envoyait pas un de leurs meilleurs éléments sur les racontars de la première victime de larcin venue ; mais celui-là était un de ses agents les plus fidèles, dont la fiabilité n'était plus à prouver. Le coupable avait décidément joué de malchance…

De ces événements, Central en déduisait qu'un exorciste se trouvait dans la ville. Pourquoi un Noé ou un akuma volerait-il, alors qu'ils avaient tout ce qu'ils voulaient ? Et surtout, pourquoi rembourser ? Eux qui incarnaient le Mal même, difficile de les imaginer avoir le moindre scrupule... Bref, tout portait à croire qu'il s'agissait d'un porteur d'innocence, découvrant sans doute ses pouvoirs, les testant. Du coup, ils m'avaient envoyé. Pourquoi moi ? Simple : il fallait amener le type à l'Ordre noir et vu le taux de désertion exorciste actuel, difficile de savoir qui convaincrait qui… Et s'il était puissant et peu coopératif, des corbeaux ne suffiraient pas. Bref, s'il s'agissait bien d'un "élu", me revenait donc la joyeuse charge de mettre la main dessus et de l'amener à la guerre, de force s'il le fallait. C'était plutôt une bonne chose : il me détestera avant même son entrée à l'Ordre Noir, on gagnera du temps ! A part Sofia, je n'avais que des ennemis chez les exorcistes, je n'allais pas rompre une seconde fois avec la tradition…

Enfin, je sautais trop vite aux conclusions. Qui savait ce qu'il se passait dans la tête des Noés ou des akumas ; l'un d'eux pourrait bien être le fameux "voleur". Dans ce cas, les choses seront bien plus simples, il me suffira une fois de plus de l'éliminer et l'affaire sera close. J'espérais presque que ce soit le cas, malgré l'utilité d'un exorciste…

J'avais fouillé le magasin, interrogé le commerçant, mais sans résultat. Que faire ? Qui interroger, où fouiller ? Pourquoi ce faux vol, pourquoi cet argent laissé ? Pour tester ces pouvoir, sans doute nouveaux ? Parce qu'il y avait urgence ? C'était concentré sur ces questions que je m'étais isolé dans une petite ruelle, plus ou moins à l'abri des regards. Je n'avais pas l'uniforme des semi cette fois, ma mission reposant sur la discrétion plus que la destruction, mais je commençais à être connu de l'ennemi, disons. Après avoir retourné leur tentative d'élimination personnelle contre eux et capturé l'un des leurs, entre autres…

Alors… où chercher ? La réflexion n'avait jamais été mon atout, et…

La solution n'allait pas me tomber dessus.

©️ Halloween

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Mer 4 Avr - 15:49
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Lily Pennyworth
Voleuse

« Maintenant vous partez, avant que je ne perde mon calme »
Ton calme, tu l’as déjà perdu depuis bien longtemps, Lily. Depuis que le Comte a décidé qu’il était temps pour toi de reprendre ta place dans la guerre et donc de retourner au combat. Après ce qu’il a fait – ce que tu as fait, pour lui – le voir revenir ainsi, comme si de rien n’était, te rend folle. Quelque part, ce n’est pas une mauvaise chose. La colère est une émotion puissante, qui te permet de trouver la force d’avancer, la force de te lever tous les matins pour affronter une nouvelle journée.
« Mais Madame Pen-
Au revoir »
Sans plus de cérémonie, tu fermes la porte sur l’akuma et retournes préparer tes affaires. Ce soir, tu pars de nouveau en Scandinavie. Là-bas, tu as encore plusieurs tâches à accomplir, plusieurs sourires à redonner. C’est stupide, tu le sais – et sûrement un peu illégal aussi. Aider quelques personnes ne ramènera pas tes parents à la vie, n’effacera pas ton geste. Mais tu as besoin de faire quelque chose, de ne plus te concentrer sur ce qui te fait mal.

Pour cela Oliver t’aide beaucoup. Le petit garçon fait tout pour que tu ailles mieux, pour que tu ne disparaisses plus jamais. Mais malgré ses efforts, ce n’est pas assez. C’est pourquoi tu as décidé de faire les choses toi-même. Et puis, comme ça tu peux reprendre ton tour du monde, créer de nouveaux souvenirs magnifiques, qui finiront par effacer les autres.

On frappe à la porte, et voilà que tu recommence à râler. Si c’est encore pour t’envoyer en mission, ça va barder. Mais dehors, ce n’est ni un Noah ni un akuma qui attend dans le froid. Ce n’est que la boulangère, venue pour ne pas laisser ton enfant tout seul. En temps normal, tu aurais demandé à Léon de venir t’aider. Mais, même si tu estimes grandement L’Horloger, tu refuses qu’une machine d’Adam remette les pieds chez toi.



Remontant ta besace sur ton épaule, tu presses la pas. La nuit est déjà bien avancée et tu aimerais avoir le temps de faire tout ce que tu veux avant que le soleil ne se lève. Pourtant, tu n’as plus grand-chose à craindre de lui maintenant, ta peau grise te protégeant. Mais les vieilles habitudes sont tenaces. Et puis, tu as promis à Oliver que tu serais de retour avant qu’il ne soit réveillé. Alors dépêches toi, Lily.

Courant presque, tu te prends les pieds sur une pierre – ou quelque chose comme ça, tu n’y vois pas grand-chose – et manques de tomber. C’est de justesse que tu te rattrapes, ne voulant pas t’étaler de tout ton long sur l’homme devant toi. Après un rapide constat pour être sûre que tout fonctionne encore comme il faut, tu décides de te remettre en chemin. D’autant plus qu’avec toutes tes aventures, tu as commencé à comprendre qu’un homme seul la nuit peut parfois représenter un danger. Tu prends tout de même le temps de t’excuser pour avoir failli lui tomber dessus.
« J’espère que je ne vous ai pas touché, je suis désolée p- » Un peu brutalement, tu redeviens silencieuse et observes l’inconnu devant toi. Inconnu qui ne l’est pas tant que ça, en vérité. « C’est amusant, j’ai l’impression de vous avoir déjà croisé. Attendez, je vais nous faire un peu de lumière »
Tu farfouilles alors dans ton sac et en sors un briquet. A aucun moment tu te dis qu’il n’est qu’un étranger en train de te prendre pour une folle, puisque tu n’oublies jamais aucun visage. Et ce soir en est encore la preuve, alors que tu reconnais enfin celui qui se tient devant toi.
« Rhian ? »
Que fait donc Le Chasseur de trésors ici ?
©️ GASMASK

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Sam 7 Avr - 4:13
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Invité


Mal



Quelques fois, les gens étaient face à des coïncidences telles qu'ils ne pouvaient y voir le simple fruit du hasard. Alors, c'était l'œuvre du Destin, de Dieu. Bien entendu : Dieu n'avait rien d'autres à faire que provoquer des quadruples six au dés ou des rencontres entre deux vagues connaissances dans des lieux improbables ! Bon, à la limite, les anges ; si chacun en avait bel et bien un pour le garder, ce serait déjà moins surprenant. J'étais impatient de rencontrer le mien, alors, pour lui expliquer ce que je pensais de son efficacité…

Il y en avait même quelques-uns pour affirmer que c'était nous qui forcions le hasard, comme si l'on avait un contrôle invisible sur les choses. Encore une fois, une théorie brillante : j'avais entièrement voulu toutes les conneries qui m'étaient tombées sur la gueule, sans aucun doute ! Mais à quoi bon se prendre la tête là-dessus ? Les choses arrivaient, il fallait y réagir, voilà tout. Sauf que… pour le coup, je me demandais réellement si le hasard suffisait à expliquer ces retrouvailles.



Alors que je réfléchissais encore sur la marche à suivre, une silhouette apparut dans la ruelle, manifestement pressée. Elle – une femme, supposais-je – était petite et fine, et je me demandai ce que faisait une personne si faible dehors, dans une ruelle aussi propice aux agressions nocturnes. Peut-être était-ce justement pour cela qu'elle courrait, pour fuir des assaillants ? Dans ce cas, ces derniers avaient mal choisi le lieu et le moment : le Grand Méchant Loup était tout prêt à bouffer ces porcs.

Je m'apprêtais à me lever pour lui proposer de la raccompagner chez elle, en espérant ne pas l'effrayer encore plus… mais c'est elle qui manqua de me rejoindre à terre. D'un geste vif, je tendis les bras pour la réceptionner, mais elle arriva à rester sur ses jambes.
 - J’espère que je ne vous ai pas touché, je suis désolée p-
Eeet bien, quelle fille polie ! Je n'étais pas très tactile, mais de là à en vouloir à une fille qui se cassait la tronche… Par contre, elle ne semblait pas savoir que dévisager quelqu'un était moins courtois. Il fallait dire que ma mémoire était bien moins performante : sa voix seule n'était pas un indice suffisant, elle ne m'évoquait encore rien…
 - C’est amusant, j’ai l’impression de vous avoir déjà croisé. Attendez, je vais nous faire un peu de lumière.
Je me crispai à ces mots. Merde ! Le contexte dans lequel je me gravais dans la mémoire des gens était pas toujours super chouette – destruction et combat –, et je ne voulais pas qu'elle s'enfuie en hurlant : j'étais censé être discret ! Alors, je commençai à grogner :
 - Fous-le c…
 Je me tus, remarquant tout juste ses cheveux. Ou plutôt, la silhouette étrange qu'ils offraient. Comment une masse chevelue pouvait faire de telles formes ? Simple : ils n'étaient pas seuls. J'étais tombée sur l'allumée du bocal de la ville, super… Ça me disait un truc, ça. Une femme… une gamine ? Dans un lieu désert… Argh, impossible de me rappeler. Comme si je ne me souvenais plus de quel puzzle venait une certaine pièce. Mais quand elle alluma son briquet, la lumière – sans mauvais jeu de mot – se fit.
 - Toi !
Evidemment ! La fille des ruines, la chasse aux trésors, cette nuit si paisible, ces lunettes fantasques ! Une des missions que je n'oublierai jamais, tant elle m'apportait de réconfort et d'encouragement. J'y avais plusieurs fois pensé, alors que j'étais au plus bas et me voyait comme pire que monstre. Tenter de me souvenir de son sommeil confiant sur mon dos, sa respiration sereine, ses yeux qui ne me traitaient pas d'abomination, sa chaleur morale et physique… Avec une pointe de succès, parfois. Rarement. Le plus souvent, je finissais par me rendre compte que je ne la verrai plus jamais, qu'elle était peut-être même morte, perdue dans ses ruines parce que je ne l'avais pas raccompagnée, que... Enfin. Seul le temps pouvait me faire sortir de cette "humeur", de toute façon. Bref, aussi glauque que cela sonne, cette nuit avec cette enfant chaleureuse restait inoubliable. Et là…

J'étais encore plus surpris qu'elle, la fixant avec des yeux ronds comme des billes. Je devais m'être endormi et rêver, ou être sous l'effet d'un pouvoir de l'ennemi ! Ou même l'innocence que je cherchais ! Quand je l'avais rencontrée pour la première et dernière fois, nous étions carrément sur un autre continent !

J'aurais pu me laisser aller à la joie de ces retrouvailles, mais elles étaient trop suspectes dans un monde trop dangereux. Je me levai lentement, et posai prudemment ma main sur sa tête et ce qui l'ornait, en apparence amicalement, en vérité pour tester sa réalité.
 - Tu es bien... Lily ?
Si je n'aurais pas retenu ce nom en temps normal, l'événement avait eu bien trop d'importance à mes yeux pour que je l'oublie. De même, elle n'avait pas oublié le mien... mais l'événement devait receler bien moins de force à ses yeux, non ? N'était-ce pas encore plus louche ? Je voulais bien admettre que ma mémoire n'était pas spécialement brillante malgré l'entraînement Corbeau, mais la sienne semblait tenir de l'inaltérable. Quoi que, elle m'avait déjà impressionné avec, la première fois… Mouais…
 - Qu'est-ce que tu fiches ici, à cette heure, dans cette ville ? Et surtout, dans cette ruelle sombre et déserte en pleine nuit ? Avec un homme massif et assis contre le mur, en plus ! Tes parents ne t'ont jamais appris qu'une jeune femme ne devait pas rester dehors la nuit en ville ?
Je ne savais pas trop si je l'interrogeais dans l'espoir de déceler une faille et percer l'illusion, ou pour lui faire la morale et l'inciter à la prudence. Traîner dans les ruines était déjà dangereux, mais là, elle était carrément inconsciente ! Enfin, peut-être était-ce aussi une façon de réagir à cet événement imprévu, déboussolant surtout. Je ne savais pas trop que faire d'autre...

La prudence me soufflait de m'écarter d'elle, de sa présence bien trop improbable pour ne pas cacher quelque chose de potentiellement dangereux ; mais soit tout n'était réellement que coïncidence et je n'avais aucune raison de le faire, soit… et bien, c'était un bon début de piste, aussi risqué était-il.
 - Je vais t'accompagner jusqu'à ta destination, mais il va falloir que tu apprennes la prudence une bonne fois pour toute, grognai-je.
 Quels parents irresponsables laissaient une jeune fille aussi inconsciente livrée à elle-même, dans des pays inconnus ? Je me rappelais – pour m'être souvent demandé ce qu'elle était devenue – qu'elle avait fugué, mais je pensais que les siens auraient réussi à la convaincre de revenir ou la retrouver. Enfin… j'étais bien mal placé pour parler de retrouver un membre de sa famille.

En tout cas, je n'avais pas le temps de m'occuper de ce genre d'affaires et d'éduquer les imprudents ! Et je n'avais pas envie que le souvenir de ce moment avec elle se ternisse, parodié par un pouvoir inconnu ou par une seconde rencontre plus tendue.

J'espérais presque que ce soit l'œuvre d'une innocence ou même d'un pouvoir ennemi…

Parce que sinon, le Destin commençait à me taper sur le système !

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Dim 22 Avr - 15:50
Lily Pennyworth
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Lily Pennyworth
Rhian

L’homme face à toi n’a pas la même mémoire et le voir ainsi hésiter te fait douter. Peut être qu’au final, tu n’es pas si douée que ça. Peut être que tes souvenirs se sont effacés, réécris, pendant que tu dormais sans cesse. Ce doit être un coup d’Ars, qui essayait de te protéger à sa façon. Penaude, tu restes malgré tout en place au lieu de fuir à toutes jambes en t’excusant bruyamment. C’est que, au fond de toi, quelque chose te hurles que tu as raison. Que c’est homme face à toi n’est pas qu’un inconnu croisé au détour d’une ruelle, mais qu’il est bien plus.

Mais peu à peu, son visage se transforme. Après son « toi ! » tonitruant, il s’approche et viens poser sa main sur ta tête – et toutes ces petites choses qui l’ornent encore, même si elles sont moins nombreuses qu’avant. Tu n’es pas effrayée par un tel geste et ne cherches pas à t’en défaire, devinant que c’est sa façon à lui de vérifier que tu es bel et bien celle qu’il croit.
« Tu es bien... Lily ?
Elle-même »
C’est avec un sourire soulagé que tu lui réponds. Non, tu ne perds pas encore complètement la tête ; et oui, tu avais raison en reconnaissant Rhian. En même temps, comment aurais tu pu l’oublier ? Lui et cette nuit d’aventures que vous avez passée, au milieu de ruines péruviennes, à la recherche d’un trésor bien étrange. En le voyant, tu te rappelles les pierres qui chantent, les fantômes qui vous accompagnaient et la douceur de ton ami. Impossible d’oublier une telle nuit.
« Qu'est-ce que tu fiches ici, à cette heure, dans cette ville ? Et surtout, dans cette ruelle sombre et déserte en pleine nuit ? Avec un homme massif et assis contre le mur, en plus ! Tes parents ne t'ont jamais appris qu'une jeune femme ne devait pas rester dehors la nuit en ville ? »
A l’évocation de tes parents tu te braques et c’est un peu trop sèchement à ton goût que tu lui réponds. Après tout, tu refuses que qui ce soit puisse leur faire des reproches – et encore moins une personne qui ne les a jamais connus.
« Mes parents m’ont toujours laissée faire. Ils me faisaient c- »
Ils te faisaient confiance. Cette simple idée te fait l’effet d’un coup de poing, et c’est avec une difficulté mal dissimulée que tu repousses toutes les pensées sombres qui peuvent l’accompagner. Ce n’est pas le moment. Tu as des choses à faire, des gens à aider, un ami avec qui tu dois renouer des liens. Allez vous en.
« Pardon, je suis un peu fatiguée je crois. » Tu te radoucis presque immédiatement, ayant bien conscience qu’il n’a rien à voir avec toute cette histoire. « Je suis ici pour continuer mon voyage, tu te souviens ? Et comme je ne peux pas sortir la journée, et bien me voilà obligée de côtoyer la nuit. Ce qui, d’ailleurs, est bien plus agréable tu sais. La nuit, tout est plus calme, plus reposant. C’est plus intime aussi, il n’y a que nous et le silence. » Comme à ton habitude, tu t’égares dans ces drôles d’images et d’idées qui te viennent. « Quant à cette ruelle, c’est simplement le chemin le plus court pour rejoindre ma destination. »
Logique imparable, qui surprend un peu lorsqu’on te connaît. Toi qui es toujours prête à faire milles détours pour voir d’autres choses, rencontrer d’autres gens, te moquant bien du temps que tu prends en plus ; voilà que tu fais au plus court. Ce soir, tu n’as pas assez de temps pour te permettre de le gaspiller à la légère.
« Je vais t'accompagner jusqu'à ta destination, mais il va falloir que tu apprennes la prudence une bonne fois pour toute.
C’est d’accord. »
Tu ne rajoutes rien, retiens l’amusement dans tes paroles. Si quelqu’un voulait vraiment s’en prendre à toi, tu n’aurais pas grand-chose à craindre en vérité. Il te suffirait de dessiner une porte pour pouvoir disparaître. Et puis, Ars ne laisserait jamais son hôte se prendre des coups – aussi casse pieds soit-elle.

Doucement, tu te remets en chemin, Rhian à tes côtés. C’est amusant, cette fois-ci c’est toi qui cherches désespérément quelque chose, et lui qui doit t’accompagner tout du long. A croire que vous faites une bonne équipe tous les deux.
« Et toi alors, que viens tu faire ici ? Tu dois retrouver un nouveau trésor, ou tu prends simplement des vacances ?  Surtout que toi, tu n’as aucune raison de traîner dans les rues la nuit. »
Tu n’as aucune idée si tu peux te permettre de le taquiner ou non, mais tu t’en moques bien. Malgré tout ce qu’il t’est arrivé, tu n’as pas l’intention de changer ta façon de faire. Se comporter comme il faut avec les autres – se comporter comme une adulte, en quelque sorte – ce n’est définitivement pas fait pour toi.
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Mar 1 Mai - 17:16
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Elle me laissa poser ma main sur ses cheveux, et répondit sans hésitation à ma première "question". Elle avait l'air rassurée, en tout cas, ce qui se comprenait assez bien : le géant de deux mètres était un ami, pas un roublard en quête de méfaits nocturnes. C'est du moins ce que j'aurais déduit avec n'importe qui, mais cette gamine était… herm… originale : elle n'avait pas été effrayée à notre première rencontre, dans un endroit encore plus dangereux. Quelque part, c'était une chance que certains puissent encore vivre en-dehors de toute peur : il fallait croire que l'Ordre merdait pas trop, eh ! Mais le grand méchant loup allait devoir apprendre la méfiance au Chaperon, avant qu'elle se fasse bouffer… Ouais ouais, j'aimais foutre les contes en boxon, une vilaine habitude. C'était con, j'avais bien commencé pourtant : le gamin qui vivait un drame et qui quittait son village en solo pour sauver sa sœur des méchants, c'était le début de toutes les histoires de héros. Qu'il pactise avec le Diable et frappe des gosses, par contre…

Elle, au moins, connaissait ses classiques. : la jeune imprudente rembarrait toujours l'adulte grincheux et moralisateur.
 - Mes parents m’ont toujours laissée faire. Ils me faisaient c-
Elle stoppa brusquement, comme sonnée par ses propres mots. Elle avait eu un problème avec eux… ? C'était bien une fugue, alors ? Sauf que s'ils la laissaient faire – triste éducation, il ne fallait pas se demander pourquoi elle était aussi bizarre et imprudente –, ce ne pouvait pas réellement être u- Tchhh ! Ça ne servait à rien de m'interroger, ce n'était pas mon affaire, j'étais pas détective Trouve-Gosse. Plutôt Trouve-Voleur, en ce moment, et il n'allait pas me tomber dans les mains.
 - Pardon, je suis un peu fatiguée je crois.
 - Ça tombe bien, il est justement grand temps que tu sois au lit, la taquinai-je.
 - Je suis ici pour continuer mon voyage, tu te souviens ? Et comme je ne peux pas sortir la journée, et bien me voilà obligée de côtoyer la nuit. Ce qui, d’ailleurs, est bien plus agréable tu sais. La nuit, tout est plus calme, plus reposant. C’est plus intime aussi, il n’y a que nous et le silence. Quant à cette ruelle, c’est simplement le chemin le plus court pour rejoindre ma destination.
Hem. Drôle de situation, oui. Donc, elle avait pris l'habitude d'errer dans les endroits les plus dangereux ou les plus déserts, seule, avec sa tête toujours dans la lune au sens propre et figuré. Et comment elle survivait économiquement ? Franchement, je n'arrivais pas à savoir si elle avait une chance folle ou si je devais sérieusement me pencher sur la théorie de l'ange gardien !
… Un ange gardien…
Ce serait le comble du hasard, mais au point où j'en étais…

Non, inutile de précipiter les conclusions. Je me contentai de répliquer avec humeur :
 - Ouais, le silence, l'intimité, juste lui et toi, c'est exactement ce que se dira le mec qui te voudra des misères. Et par misère, j'entends un enlèvement ou pire.
 Je détestais mettre à mal son innocence et la beauté qu'elle trouvait à la nuit, surtout que je ressentais la même chose, mais… je préférais ça que retrouver son corps sanglant dans une ruelle sale. En tout cas, si je croisais un jour ses parents, qu'elle les aime ou pas, je ne manquerai pas de leur dire deux mots sur leur façon de protéger leur gosse.

Elle accepta que je la raccompagne, heureusement, et demanda :
 - Et toi alors, que viens-tu faire ici ? Tu dois retrouver un nouveau trésor, ou tu prends simplement des vacances ?  Surtout que toi, tu n’as aucune raison de traîner dans les rues la nuit.
Des vacances, ha ha… Techniquement, j'en avais pris trois jours à Noël, mais je doutais que ça corresponde à sa définition de "vacances". Pouvais-je lui parler de ce que je voulais faire ? Je n'avais pas perdu mes doutes, au contraire : que l'on se retrouve par hasard était déjà difficile à croire, mais qu'elle ait réussi à venir jusqu'ici et en vie avec son comportement tenait du miracle. Aussi, je lâchai prudemment :
 - Je cherche une personne, cette fois. Toi et ta mémoire magique, vous n'avez rien entendu d'étrange à propos de cette ville ? Une personne qui fait des choses… herm… étonnantes ?
Je tombais peut-être dans la paranoïa, mais si Lily n'était pas Lily mais l'outil d'un ennemi ou du potentiel exorciste que je cherchais, je ne voulais vendre trop facilement le but de ma mission. Le second pourrait s'inquiéter et fuir, et les premiers pourraient finir par deviner ce que je cherche et essayer de le trouver avant moi…

Tandis que si Lily était Lily, elle ne devrait pas non plus avoir mille choses étonnantes à raconter, vu qu'elle ne faisait que passer : il me suffira de faire le tri ou suivre les pistes une à une.
Eh, quand je disais que Central m'avait greffé un cerveau…

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Mar 22 Mai - 15:21
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Lily Pennyworth
Histoires étranges



Il te ne répond pas tout de suite et tu ne lui en tiens pas rigueur. Rhian ne te doit rien et s’il ne veut pas te dire pourquoi il est ici ce soir, ou s’il tient à révéler quelques informations seulement, c’est son bon droit. Ça ne te blessera pas plus que ça, même si tu dois bien avouer que ça serait dommage. Mais en même temps, tu ne lui as pas dit la vérité quant à ta présence ici. Alors, de vous deux, qui dois-tu le plus gronder ?
« Je cherche une personne, cette fois. Toi et ta mémoire magique, vous n'avez rien entendu d'étrange à propos de cette ville ? Une personne qui fait des choses… herm… étonnantes ?
Oh, ma mémoire n’a rien de magique. Ce n’est qu’un outil que j’ai correctement affûté »
Comme à ton habitude, tu ponctues ta phrase d’un sourire avant de réfléchir à sa question. Des personnes qui font des choses étranges ? Et bien, tu en as vues des dizaines – et pourtant, tu n’es là que depuis quelques jours à peine. Mais parfois, les étrangetés avaient leurs explications et tu ne voudrais pas mener Rhian sur une fausse piste. Qui que soit la personne qu’il recherche, tu te doutes que c’est pour une bonne raison, alors il ne faut pas lui faire perdre de temps.

Fouillant toujours ta mémoire, tu tournes à droite – et manque de te prendre le mur, pour changer de d’habitude. C’est que, même si tu veux aider ton ami, tu as toi-même une mission à remplir il ne faut pas l’oublier. Et si tu peux te permettre de laisser tes pensées vagabonder dans tes souvenirs, ce n’est pas une raison pour te perdre dans ces ruelles.
« Je me rappelle de quelques personnes en effet. Il y a eu ce vieux monsieur un peu bougon qui s’est énervé contre une marchande l’autre soir. Pourtant, elle n’avait rien fait de mal, tu peux me croire. Et juste après, il s’est mis à hurler sur un enfant qui passait par là. Ce ne sont pas des choses qui se font, pas du tout même. »
Tu fronces les sourcils en te souvenant de la scène et te demandes si tu ne pourrais pas aller lui rendre visite, ce soir ou demain. Après tout, il avait d’être riche et lui prendre quelques billets ne lui ferait pas de mal. Ce n’est pas tout à fait pour ce genre de choses que tu es venue dans cette ville, mais être un agent du karma ce n’est pas mal non plus. Et puis, cet homme l’a vraiment mérité.
« Il y avait aussi cette femme qui changeait de tenue toutes les heures. Je l’ai croisée plusieurs fois la nuit passée, et elle arborait à chaque fois des robes et des chapeaux totalement différents. Je ne sais pas pourquoi elle a jugé important de changer autant, mais peut être que c’est une espionne qui veut être incognito. »
Un rire s’échappe de tes lèvres avant que tu ne te redeviennes sérieuse et que tu continues d’énumérer des faits, tous plus étonnants les uns que les autres – pour toi en tout cas. Il y a les enfants qui vivent abandonnés dans les rues, et les riches passants qui ne leur adressent pas le moindre regard. Cet homme, qui disait être magicien et vendre des potions contre tous les maux ; et cette femme, un peu plus loin, qui disait être sorcière et pouvoir lire l’avenir. Oui, tout un tas de personnes qui te semblaient toutes plus farfelues les unes que les autres. Mais à aucun moment tu ne penses à toi, la voleuse fantôme. Car après tout, tu fais ce qu’il faut et rien de plus.
« Je pense que tu devrais demander aux enfants des rues. Les gens oublient souvent jusqu’à leur présence et ils auront sûrement vu ou entendu plus de choses que moi. Ils se méfient un peu des inconnus, mais heureusement je suis avec toi. »
Même si tu as fait de ton mieux pour ne pas être vue, quelques enfants ont fini par t’attendre pour voir qui était ce mystérieux ange gardien qui leur ramenait à manger. Et, comme à ton habitude, il n’a pas fallu bien longtemps pour qu’ils finissent par vous apprécier, tes dessins magiques et toi.
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Lun 25 Juin - 1:50
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Contrairement à ce que beaucoup devaient penser de moi… j'aimais le calme. Je ne trouvais pas mon plaisir qu'au cœur de la bataille, je ne me sentais pas vivre qu'à travers le combat et l'affrontement, je n'étais pas un akuma pour lequel chaque seconde à ne pas tuer était une seconde perdue. Enfin… du moins, c'était ce que ressentait mon cœur. Peut-être aurais-je préféré qu'il en soit ainsi, que je ne vive plus que pour cette guerre, que tous mes autres désirs disparaissent et ne laissent place qu'à une arme implacable et rationnelle. Alors, j'aurais pu ne pas souffrir de la mort de ma sœur, j'aurais pu ne pas blesser inutilement Sofia ou Célania, ou même ce Soren… J'aurais fait tant d'erreurs en moins, tant de rages stupides auraient été épargnées, tant de conflits internes aussi vains que douloureux ne seraient jamais nés.

Mais les choses n'étaient si faciles. Je tempêtais, doutais, souffrais. J'étais parfois soulagé, heureux, impatient quelquefois. Je voulais agir pour le bien,par devoir et par âme, et craignais d'échouer à chaque seconde. Je me détestais à chaque faux pas, à chaque erreur. Je savourais cette nuit, j'espérais malgré moi qu'elle dure éternellement, j'appréciais la fraîcheur et la beauté du ciel étoilé. Je souffrais de ne pouvoir en profiter, obligé par ma mission. Je m'inquiétais pour cette enfant seule et en danger, j'appréhendais devoir forcer un compatible à rejoindre les rangs, j'étais en colère contre le Comte de m'empêcher de simplement vivre aujourd'hui, ce moment, de me laisser aller à ce calme et m'oublier à la nuit. Après tout, malgré ce qu'il se chuchotait dans l'Ordre, pour le meilleur et pour le pire…

J'étais humain. Un tas de chair mû par une série d'émotions allant dans tous les sens, une fausse "raison" qui ne pouvait que leur céder d'une manière plus intelligente, un ensemble de défauts qui tentait de laisser la place à quelques qualités.

Et c'était cet être faible, fragile, instable, si plein de failles qu'on pourrait ne le définir que par elles, qui était à présent à la tête d'une troupe qui pouvait sauver ce monde comme le condamner. Qui était peut-être l'être le plus puissant sur Terre en force, et pourtant aussi faible d'esprit que les autres. Ce dernier avait évolué, oui… si peu. Si superficiellement. Un masque de plus, mieux tracé, qui muselait un peu mieux l'enfant plein de désirs et d'émotions. Un mythe s'était effondré à mes yeux, depuis ma promotion : les dirigeants n'étaient pas une autre espèce.  Mr. Leverrier n'était pas qu'un cerveau, non. Lui aussi devait retenir à grand peine ses défauts, cacher ses faiblesses, douter chaque jour de ce qu'il faisait. Il avait perdu une certaine forme de respect de ma part… pour en gagner un plus profond. Encore et encore, j'avais ignoré mon cœur pour faire ce qui devait être fait. Encore et encore, j'en avais souffert, encore et encore j'avais retourné la scène mille fois dans ma tête pour savoir si je n'aurais pu avoir agi autrement. Dormir, souvent, était difficile… Et lui ? Il était le dirigeant de l'institution la plus détestée de l'Ordre, celui qui faisait les choix cruels… je ne pouvais imaginer le sacrifice qu'il faisait à chaque décision. Il était si facile de garder des mains propres et de s'assurer des visages souriants comme le faisait si bien l'Intendant, sauver son humanité au prix de l'Humanité…

Comme j'aurais aimé pouvoir le faire. Tant de fois, et aujourd'hui encore. Mettre Lily sur mon épaule et la reconduire chez elle, après l'avoir sérieusement sermonnée sur son imprudence. Lui proposer de simplement se balader, ou s'asseoir sur un banc et savourer l'instant. Utiliser ma force pour aider directement les gens en reconstruisant par exemple, récolter leur gratitude et leurs sourires émerveillés, être l'homme le plus aimé même d'un simple village. Convaincre Sofia de laisser tomber l'Ordre et de partir, de nous isoler avec sa famille et ne défendre que nous. Laisser filer l'exorciste quand je l'aurai trouvé, pour ne pas subir sa haine et ses insultes…

Mais je ne pouvais pas. Jamais je ne serai heureux, la culpabilité ne me lâcherait pas, je le savais. Et plus que mon plaisir… je devais le faire, tout simplement. Je ne pouvais sacrifier des milliards de personnes pour moi seul. La question ne se posait pas, en réalité… mais l'envie ne disparaissait pas. Et chaque mot que je prononçais pour poursuivre ma mission me semblait déchirer cette nuit, souffler sa beauté loin de moi. Je ne pouvais, ne devais que continuer…

Avec plus ou moins de mal. Ironiquement, ces pensées s'illustraient elles-mêmes : je n'avais pas de temps à perdre à philosopher et à me laisser prendre par l'ambiance nocturne, aussi inspirante était-elle.

J'aurai tout le temps de faire de la poésie quand je ramènerai à l'Ordre un compatible désespéré sur mon épaule. Bref. Lily répondit à ma question, d'une manière assez fidèle à elle-même... D'abord, un marchand qui aboyait sur son monde. Si je devais poursuivre tous les types qui s'énervaient injustement sur les autres, j'aurais une belle collection de miroirs… Non merci. J'avais enfin échappé au regard accusateur de la poupée de cire, je n'avais pas besoin d'une dizaine de paires en plus. Ensuite, une femme coquette. Je souris faiblement en entendant cette fille habillée de toutes les couleurs et les cheveux plus ornés qu'une œuvre d'art s'interroger sur les habitudes vestimentaires d'une autre femme, tout en songeant qu'elles feraient toutes deux les pires espionnes incognito au monde… ou les meilleures, du coup. Aurait-elle vidé sa coiffure de ses objets que je ne l'aurais sans doute même pas reconnue…

La suite n'était pas plus instructive, du point de vue de ma mission : juste des escrocs et des anecdotes. Mais finalement, elle eut une suggestion intéressante :
 - Je pense que tu devrais demander aux enfants des rues. Les gens oublient souvent jusqu’à leur présence et ils auront sûrement vu ou entendu plus de choses que moi. Ils se méfient un peu des inconnus, mais heureusement je suis avec toi.
Mouais… j'ai un souvenir plutôt mauvais d'une certaine rencontre avec une gamine de rue. Tomber dans un piège et s'en sortir de justesse, il y avait plus encourageant comme expérience… Pourtant, l'image de cette autre enfant aux yeux rouges, le jour de Noël, me revint aussi. Souvenir que je chassai rapidement : j'avais déjà atteint mon quota de pensées profondes pour aujourd'hui, je m'en voudrais de devenir trop mature…

Alors, songeur, je me contentai de répondre :
 - Mph… N'importe qui de sensé se méfierait d'un géant de deux mètres aux yeux rouge, appuyai-je d'un ton mi-moqueur, mi-moralisateur. Mais si tu en connais dans le coin, pourquoi pas. Je n'ai pas d'autres pistes, de toute façon, et j'ai de quoi les récompenser… Hem, oui, en fait, merci de m'avoir tout raconté, mais ce n'est pas vraiment ce que je cherche.
Puis je tournai le regard vers elle et ajoutai, à nouveau d'un mélange de sarcasme et de sérieux :
 - Mais tout n'est pas perdu, un de nous deux peut toujours tirer des leçons du spectacle de ces gens méchants, orgueilleux ou menteurs ! Crois-moi, gamine… Il y a des gens très mauvais et dangereux. J'en ai rencontré plus que tu ne peux l'imaginer, et tu en as sûrement croisé plus que tu ne le penses…
 Par exemple, un titan aux yeux rouges. Bon, je ne me considérais pas non plus comme profondément mauvais, mais… si elle savait tout ce que j'avais fait, continuerait-elle à rester sereinement à mes côtés ? Passages à tabac, meurtres, mensonges, dommages collatéraux… et encore, tout ça, c'était pour ma mission. Frapper au sang un gamin ou une amie par rage, voilà qui était mieux encore. Mais même si j'avais voulu le lui dire, autant pour lui faire intégrer que le mal était partout que par honnêteté… je ne pouvais pas. J'avais besoin de sa coopération, pas de la faire fuir. Alors, je me contentai d'ajouter :
 - Honnêtement, je me demande comment tu as réussi à arriver jusqu'ici sans graves problèmes…
Cela, je l'avais dit avec un intérêt apparent bien moins prononcé que ce que je ressentais vraiment. Après tout...

J'avais toujours mes doutes, sans vouloir éveiller les siens.

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Lun 30 Juil - 18:10
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Si tu es satisfaite de tes anecdotes et toutes ces observations que tu as pu faire pendant ton séjour dans cette ville, il semblerait que ce soit différent pour Rhian. Ton compagnon ne se montre pas aussi choqué que toi par ces histoires – et encore moins par le manque de douceur de leurs personnages. Tu ne t’en formalises pas, espérant simplement qu’il se rendra compte plus tard et que l’homme brusque se révélera être le méchant de l’histoire.  Alors peut être que vous pourrez aller lui rendre visite tous les deux, comme une équipe de super-héros. Tu utiliserais de ta magie pour lui donner une bonne leçon, et Rhian … Hm. Rhian n’aurait qu’à utiliser sa force ! L’Horrible Énergumène – c’est son nom de vilain – ne pourrait faire le poids face à vous.

Tu ne peux t’empêcher de sourire en vous imaginant affublés d’armures ou autres tenues de combat, comme celle décrites dans les histoires ou visibles dans les tableaux. Quoi que, la plupart des tableaux anciens – ou plutôt des fresques et vases – représentent des personnes nues. Et bien que Rhian soit ton ami, la nudité n’est pas une étape que tu es prête à franchir. Il ne faudrait pas pousser le bouchon trop loin non plus.
« Mph… N'importe qui de sensé se méfierait d'un géant de deux mètres aux yeux rouge » Tu souris amusée à sa remarque, comprenant bien ce qu’il essaie de te dire. « Mais si tu en connais dans le coin, pourquoi pas. Je n'ai pas d'autres pistes, de toute façon, et j'ai de quoi les récompenser… Hem, oui, en fait, merci de m'avoir tout raconté, mais ce n'est pas vraiment ce que je cherche.
Dommage. »
L’Horrible Énergumène dormira donc sur ses deux oreilles cette nuit. Tu pourras toujours lui rendre visite demain, si l’occasion se présente. Quoi que, tu n’es pas certaine de revenir ici demain. A force de disparaître ainsi, tu vas finir par inquiéter Oliver, et tu refuses de lui refaire vivre une telle frayeur. Tu dois être là pour lui, c’est la promesse que tu lui as faite, et arrêter de fuir ainsi dès que l’occasion se présente. Peu importe, ce n’est pas le bon moment pour y réfléchir.
« Mais tout n'est pas perdu, un de nous deux peut toujours tirer des leçons du spectacle de ces gens méchants, orgueilleux ou menteurs ! Crois-moi, gamine… Il y a des gens très mauvais et dangereux. J'en ai rencontré plus que tu ne peux l'imaginer, et tu en as sûrement croisé plus que tu ne le penses…  
Je le sais » murmures tu dans un souffle.
Oh oui, tu sais très bien que le monde est rempli d’horribles personnes. Tu en as fait les frais durant ton voyage, quelques jours à peine après avoir rencontré Rhian d’ailleurs. Et à d’autres occasions que tu préfères oublier. Et puis, tu es devenue une mauvaise personne toi aussi. Pas un Monstre, car les Monstres sont gentils et que tu les apprécies. Et ce que tu as fait est très humain lorsqu’on y réfléchit. Tu n’as pas tué par besoin primaire mais pour suivre un ordre, ou quelque chose comme ça.
« Honnêtement, je me demande comment tu as réussi à arriver jusqu'ici sans graves problèmes…
Hm hm » Ses mots arrivent enfin jusque ton esprit et tu rougis un peu, te sentant ridicule de ne l’avoir écouté que d’une oreille distraite « J’avais une idée un peu tenace en tête, pardon. Eh bien, je dois avoir une bonne étoile quelque part là-haut qui ne me lâche pas du regard. Enfin qui essaie. Car j’ai eu des soucis tu sais. »
Tu ne voulais pas spécialement lui en parler mais maintenant que tu as commencé, te voilà bien obligée de continuer. Rhian risque de s’inquiéter encore plus mais le laisser en suspens ainsi nourrira ses pensées et il va sûrement imaginer les pires horreurs alors que tu vas bien. Hm. Disons plutôt que tu es en sécurité. Non plus. Voyager n’est pas ce qui est le plus dangereux dans ton quotidien ? Meh.
« J’ai appris à mes dépens que l’humanité n’était pas toujours belle et douce, qu’il existe des personnes inhumaines aux idées tordues et au cœur de pierre. J’ai croisé la route d’un Fantôme, d’un Croque-Mitaine et d’un Manipulateur » Un frisson remonte le long de ton dos quand tu repenses à eux et leurs actes. Aniel, Goro et le Comte. Ce dernier n’est pas prêt de disparaître de ton tableau, malheureusement. « Mais pour une personne dangereuse, j’en ai croisé des dizaines, des centaines incroyables. »
Avant de continuer, tu tournes une nouvelle fois – à gauche cette fois-ci. Les enfants ne sont plus très loin, ce serait dommage de se perdre si près du but.
« Maugrim, Célania, Oliver, Mary, Sehrazat ou toi. » Tu lui adresses un coup d’oeil et un sourire « Vous êtes autant de preuves que voyager et continuer d’aller à la rencontre des personnes vaut la peine. Et si je devais rencontrer un nouveau Méchant, alors je trouverai bien le moyen de m’en sortir. Je m'en sors bien mieux qu'avant, tu sais. Parfois, il suffit simplement de faire preuve d'imagination. »
Ce devrait être plus facile maintenant. Tu te demandes parfois si les choses se seraient passées différemment si tu avais déjà eu tes capacités. Aurais-tu pu empêcher Aniel de tuer ces aborigènes ? Ou tenir tête face à Goro et protéger la ville ? Échapper au Manipulateur t’est impossible pourtant, quelque soit ta force ou ta volonté.  
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Mar 28 Aoû - 22:28
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Si mes paroles sur la méchanceté des gens eurent l'effet attendu, son "je le sais" ne me fit pas vraiment sauter de joie pour autant. Sans doute son voyage aura-t-il comme bon côté de lui faire comprendre qu'on était mieux chez soi, avec des gens de confiance… Si elle avait un tel chez elle. Était-ce la raison de ses péripéties ? Non, elle avait plusieurs fois mentionné ses parents au présent, et elle semblait les aimer. Enfin, pas que cela empêche de vouloir prendre de la distance avec eux. Je repensais à mon père, parfois, malgré moi… Mais les ponts étaient définitivement coupés. Et elle ?

Elle répondit à ma seconde remarque, après un temps. Rapidement, invoquant le bon sort, comme pour éluder la question. Ou étais-je paranoïaque ? Si elle avait réellement eu de la chance, que pourrait-elle dire de plus ? Évoquer certaines qualités de survie, quand même… Peut-être est-elle particulièrement douée pour fuir, par exemple. Mais non, juste sa bonne étoile… Il y avait un bon Dieu pour les idiots, apparemment, ou c'était bel et bien une fausse Lily. Mais à l'évocation de ses soucis, je fronçai les sourcils – sans mauvais jeu de mot. Je n'avais pas vu de blessures et elle ne semblait pas en mauvaise santé physique ou mentale, mais…
 - J’ai appris à mes dépens que l’humanité n’était pas toujours belle et douce, qu’il existe des personnes inhumaines aux idées tordues et au cœur de pierre. J’ai croisé la route d’un Fantôme, d’un Croque-Mitaine et d’un Manipulateur.
Alors, elle donnait des surnoms de monstre aux gens qu'elle rencontrait, hein. Je n'osais imaginer le mien : de tous les trucs d'histoires d'horreur, je ne devais pas évoquer le plus subtile et élégant. Massif, les yeux rouges… Eh, une sorte de boucher diabolique, non ?

D'autre part, je me demandais ce qu'avaient fait ces gens pour mériter une place dans sa liste noire. Cela dit, vu sa haine farouche pour un simple connard, difficile d'évaluer leur réelle méchanceté. C'était à la fois mignon… et triste. Comme si, de son mauvais caractère, cet homme peut-être victime d'une vie difficile se voyait transformé en monstre, purement méchant, dans ses yeux d'enfants. Pourtant, pourtant… il existait réellement des êtres dénués de bonté, d'humanité. Les Noés, les akumas. Et le trio qu'elle avait mentionné ? Étaient-ils de ceux-là ? Mais comment aurait-elle survécu ? Qu'avait-elle subi ? Je commençai, incertain par peur de lui rappeler de mauvais souvenirs :
 - Tu pourrais… m'en dire pl-
Mais elle enchaîna, sans doute faute de m'avoir entendu :
 - Mais pour une personne dangereuse, j’en ai croisé des dizaines, des centaines incroyables ! Maugrim, Célania...
Le premier nom attira mon attention ; le second n'arrangea pas ma surprise. Maugrim… C'était le nom d'un des Noés impliqué dans l'attaque, aux Bermudes. Était-ce un nom répandu dans certains pays ? Lily était-elle passé par ceux-ci ? Et Célania, et bien, on ne la présente plus… Aucun autre nom n'attira mon attention, mais je n'écoutai que d'une oreille le reste de son discours. Tout cela… commençait à faire beaucoup de coïncidences. J'arrivais dans une ville où un être doté de pouvoirs vivait ; je tombais sur cette gamine étrange qui avait survécu là où même un adulte mûr aurait été en danger ; et elle citait spontanément deux noms liés à la guerre sainte. Et si elle ne me menait pas à des enfants de rues… mais dans un piège ? Avec le flambeur et la gamine, je commençais à en faire une mauvaise habitude.

Ou alors… Un éclair de génie me traversa, me bouleversa. Je restai un instant sous le choc, les yeux ouverts, alors que les pièces du puzzle se fixaient à l'idée. Si elle survivait aux Noés et akumas et à d'autres problèmes ; qu'elle en rencontrait beaucoup, et des gens de l'Ordre aussi…

Serait-elle brooker sans le savoir ? Non... Impossible, le Comte s'arracherait les cheveux à cause de ses centaines d'informations peu pertinentes, ils s'en débarrasseraient...

Et pourtant… cela expliquerait aussi sa présence ici, pour enquêter. Et qu'elle voyage loin de son foyer malgré ses parents aimants, peut-être avaient-ils besoin de l'argent que cela rapportait. C'était pour cela qu'elle était triste d'en parler, qu'elle prenait mal mes critiques. Bon sang, c'était évident ! Il me semblait qu'un brouillard venait de se dissiper, révélant une vérité finalement simple. Ces foutues cellules d'Alma me rendaient réellement de plus en plus intelligent ?

J'étais à la fois angoissé et soulagé. Elle se mettait en danger et, si je lui révélais la vraie nature de ses "employeurs", elle se sentira horrible. Mais au moins… c'était bien Lily, cette enfant trop pure. J'avais l'impression de revoir seulement maintenant mon "amie", une vingtaines de minutes après nos vraies retrouvailles. Mieux : je pouvais l'aider. L'Ordre ne rechignera pas à lui fournir une bonne protection à elle et ses parents, ainsi que des fonds, contre ses informations précieuses. Et elle n'aura plus à fréquenter ces monstres, comme le fameux trio, et ce Maugrim qui cachait mieux son jeu.

Soulagé de pouvoir enfin lui faire confiance, d'être sûr que c'était bien elle, j'avouai enfin :
 - ... tu m'as manqué, tu sais. Ça fait plaisir de te revoir, et en aussi bonne forme. J'ai longtemps gardé les lunettes, d'ailleurs. Hem, bon... Finalement, je les ai... données à quelqu'un, rattrapai-je par mensonge.
En vérité, je les avais jeté lors de ma... "mauvaise passe". Leur présence me rappelait trop douloureusement ma solitude, à cette période. Mais elle n'avait pas besoin de le savoir, elle serait vexée, non ?

Malheureusement, je ne pouvais m'attarder sur le plaisir de la revoir. Une vie, et peut-être plusieurs, étaient en jeu, rien que ça...
 - Lily… Pourquoi tu es ici ? Il y a une autre raison, non ? Quelque chose que tu ne peux pas dire ? La raison pour laquelle tu as quitté tes parents, et pour laquelle tu es triste en en parlant…
Je m'étais arrêté, songeant brutalement qu'on pouvait lui avoir demandé de me conduire à un endroit précis, sans qu'elle sache le sort qui m'y attendait. De même, peut-être était-elle observée et allaient-ils tenter de l'éliminer si elle parlait. Je devais redoubler de vigilance…

Je ne supporterais pas de la perdre devant mes yeux, et par ma faute. Cette foutue malédiction qui semblait frapper tous mes proches, j'allais la retourner.

Elle, j'allais réussir à la protéger.

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Lun 29 Oct - 22:58
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Lily Pennyworth
Parents

Vous continuez à avancer en silence, et tu sens que quelque chose le tracasse. Tu ne dis rien de plus, ne voulant pas le couper dans ses pensées et interrompre quelque chose d’important, mais tu espères qu’il voudra bien t’en parler. Car ce sont tes histoires qui l’ont plongé dans une telle réflexion, et tu t’en voudrais s’il était maintenant pris au pièges d’idées noires par ta faute. Heureusement, tu n’as pas besoin d’attendre bien longtemps ou de te torturer la cervelle à ton tour, car le voilà frappé d’un éclair de génie à en croire son visage. Il ne devrait donc pas tarder à parler.

Du moins c’est que ce tu crois et tu as bien du mal à retenir une mine boudeuse – signe évident de ta déception – en te rendant compte qu’il est toujours aussi silencieux. Tant pis, ce sera pour plus tard sûrement. Ou alors il ne dira jamais rien, gardera ses pensées bien au chaud. Tu ne peux pas lui en vouloir, toi-même n’étant pas très bavarde tu comprends très bien son secret.
« ... tu m'as manqué, tu sais. Ça fait plaisir de te revoir, et en aussi bonne forme. J'ai longtemps gardé les lunettes, d'ailleurs. Hem, bon... Finalement, je les ai... données à quelqu'un. »
Un peu prise de court, tu mets quelques secondes avant de lui répondre, les joues colorées d’un joli rouge.
« Toi aussi tu m’as manqué. » Tu lui souris franchement avant de reprendre « Ce n’est pas grave pour les lunettes, ne t’en fais pas. J’espère qu’elles seront utiles à leur nouveau propriétaire. »
Tu te demandes quelles aventures ont pu mener à un tel échange. Rhian s’est il lancé dans une nouvelle Chasse au Trésor ? Il faut croire que c’est une habitude chez lui, et tu ne regrettes pas de l’avoir surnommé ainsi – Le Chasseur de Trésors. C’est bien simple, certes, mais ça lui correspond parfaitement on dirait. Maintenant que tu y réfléchis, tu pourrais trouver quelque chose de plus doux, de plus flatteur. Le Protecteur. Voilà un joli nom qui lui collerait encore plus, lui qui semble toujours inquiet pour toi.
« Lily… Pourquoi tu es ici ? Il y a une autre raison, non ? Quelque chose que tu ne peux pas dire ? La raison pour laquelle tu as quitté tes parents, et pour laquelle tu es triste en en parlant… »
Ses mots te font l’effet d’un coup de fouet et tu t’arrêtes, terrifiée. Qu’est-ce qu’il veut dire ? Est-ce qu’il saurait, lui aussi ? Non, c’est impossible, personne ne sait en dehors de l’Arche. Il doit y avoir autre chose, c’est certain. Une idée qui lui est passée en tête et qui expliquerait ses questions. Une idée, oui, mais laquelle ? Tu essaies de reprendre contenance, d’élaborer un mensonge qui tiendrait la route mais as bien du mal. Mentir à Rhian serait comme une insulte, un coup porté à votre amitié, ce que tu refuses de faire. Sans oublier la peine qui est revenue en moins d’une seconde et te sert le cœur, te faisant souffrir. Cette même peine qui teinte ta voix et alourdit chacun de tes mots quand tu prends la parole.
« J’ai quitté l'Australie car je voulais voir le monde. Je voulais découvrir tout ce que j’avais lu dans les livres et vivre ma propre Aventure. » Tu ouvres en grand les bras mais n’arrives pas à sourire. La suite de ta phrase ne te réjouit pas et, comme si tu étais épuisée soudainement, tu ramènes tes bras contre toi et les croises. Lorsque tu parles à nouveau, ce n’est qu’un murmure, un souffle qu’il est bien difficile d’entendre. « Et si je suis triste, c’est parce que mes parents … ne sont plus de ce monde. »
Je les ai tués, tu vois. Pour les protéger. Il voulait les faire souffrir. Il m’aurait fait du mal, s’en serait pris à mon Enfant. Il est le Manipulateur tu sais, je n’avais pas le choix. Alors je les ai tués, tout doucement. Je les vois encore. Je les entends encore. J’ai eu envie de mourir moi aussi. J’ai essayé de mourir, moi aussi. Mais même ça, j’en suis incapable. Les Horreurs doivent continuer à vivre, n’est-ce pas ? Elles n’ont pas le droit au pardon, n’ont pas le droit de disparaître à leur tour. Elles sont condamnées à rester et à souffrir, pour leur faire payer leurs crimes. Je suis une Horreur, Rhian. Tu ne peux pas, ne dois pas le savoir. Alors je t’en prie, ne pose plus de questions.
« C’est aussi pour ça que je suis ici. J’avais besoin de faire autre chose. Ces enfants, je les connais car je les aide tu sais. Je-
Mad’moiselle Lily ! »
Tu sursautes en entendant la voix derrière toi. Depuis combien de temps le jeune garçon vous a rejoints ? Il n’y a que quelques secondes à peine, sûrement. Il a entendu votre conversation et, intrigué, s'est approché. Muette, interdite, tu as besoin de quelques secondes pour retrouver ton sourire de façade avant de te retourner en sa direction.
« Bonsoir Lars. »
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Mar 20 Nov - 17:44
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Mal




Street, Horse, Smell Candle
Les lunettes, utiles à son nouveau propriétaire, hein… Elles devaient avoir été réduites en cendre depuis un moment. Central se débarrassait ainsi de ses déchets, les annihiler évitait les inconnues et donc les risques. Enfin, même s'il s'agissait sans doute de politesse, qu'elle me renvoie que je lui ai manquée me faisait plaisir. Ça me changeait, de ne pas juste rester un cauchemar traumatisant dans l'esprit des gosses. Quoi que, certains m'avaient regardé comme un Héros surpuissant, quand mon ennemi n'était pas un de leurs proches. En inspirais-je certains, comme un modèle ? Je m'imaginais bien sur des affiches, tiens : "rejoins les rangs de l'Ordre !" avec ma tronche en fond. Le seul hic, c'était la moitié que cela convaincrait de rejoindre les rangs du Comte…

Bref, là, elle m'appréciait, et c'était plutôt sympa. Et en même temps, sa situation que je devinais difficile ne m'était que plus pesante : il pouvait bien s'avérer que je fasse pire que l'aider. Ma priorité resterait Central… Et surtout, cette ambiance chaleureuse se dissipa vite, quand j'osai poser les questions délicates. Avant même qu'elle réponde, je compris que j'avais touché un point sensible… Allait-elle avouer ?
 - J’ai quitté l'Australie car je voulais voir le monde. Je voulais découvrir tout ce que j’avais lu dans les livres et vivre ma propre Aventure.
Ce n'était pas vraiment ce que je m'attendais à entendre. Pourquoi avait-elle l'air si triste, alors ? N'osait-elle pas prendre le risque de tout me dire ? Craignait-elle des représailles ? Peut-être… sur ses par-
 - Et si je suis triste, c’est parce que mes parents … ne sont plus de ce monde.

Ha.
Mon cœur se serra, alors que mes épaules s'affaissèrent de désespoir. Bon sang… même elle, elle n'échappait pas au malheur ? Putain de Comte… ou putain de Hasard, en fait. Incapable de savoir que dire, je lui donnai maladroitement une tape sur l'épaule et marmonnai :
 - Courage.
Que pouvais-je dire de plus ? Faire ? Réconforter les autres, ça ne se faisait pas vraiment à Central. Ni en mission. Devais-je lui demander comment ils étaient… partis ? Est-ce que ce serait retourner le couteau dans la plaie ? Devais-je lui servir un "ça ira" un peu sincère, un peu forcé ? Même mon soutien, je ne pouvais pas le lui promettre. Passée cette mission, nous ne nous verrons normalement plus jamais… J'hésitai à malgré tout lui dire que j'avais aussi perdu un parent et la rassurer sur le futur, qu'on faisait son deuil, mais elle continua, prouvant qu'elle le savait déjà :
 - C’est aussi pour ça que je suis ici. J’avais besoin de faire autre chose. Ces enfants, je les connais car je les aide tu sais. Je-
 - Mad’moiselle Lily !
Je songeais que noyer son deuil en se battant pour autrui, je connaissais, quand un mioche survint. Je laissai Lily répondre, ce qui ne vint qu'après un certain temps :
 - Bonsoir Lars.
Vu qu'elle ne me présenta pas, je pris l'initiative :
 - Salut, Lars. Moi, c'est Rhian. Un…ne connaissance de Lily.
"Un ami". Mais oui, mon petit Rhian, la gamine que tu avais vue deux fois et qui ne connaissait rien sur toi – et inversement – était ton amie, parfaitement… Bref. M'en tenir à la mission.

D'ailleurs, d'autres lutins arrivèrent vite, et Lars expliqua à son amie – me jetant toutefois des regards suspicieux :
 - On va… faire les courses. Karl a trouvé un… heu… panier pour faire ça. Mais heu, ajouta-t-il en me regardant, on le fera demain vu que c'est fermé, mais on se… prépare déjà.
Je levai les yeux au ciel.
 - T'embête pas, gamin. Je suis pas policier. Faites votre vol, mais juste de quoi manger et ne blessez personne, d'accord ? Et soyez prudents.
Je fus surpris par mes propres mots. Fut un temps, j'aurais plutôt désapprouvé cette atteinte à l'ordre et à la morale et aurais eu envie de jouer l'adulte responsable. Mais à force de voir des gens mourir ou vivre le pire… Sans doute relativisais-je un petit vol. Ou peut-être devenais-je encore plus pragmatique, on n'arrêtait jamais vraiment la formation corbeau, eh.

De toute façon, je devais gagner leurs faveurs, si je voulais avoir des informations intéressantes. C'était pas gagné, surtout pour celles du petit roux, là, qui était tendu comme s'il voyait un démon. Superstitieux à cause des yeux rouges, le gosse ? Marrant, venant d'un mec aux cheveux aussi bizarres…Tu savais qu'on te brûlait aussi, p'tit chou, quelques siècles plus tôt ? Bref. J'avais l'habitude, ça me faisait plus marrer qu'autre chose.
 - Et puis, niveau voleur, il y a plus doué que vous. L'aubergiste m'a parlé d'un mec capable de traverser le mur, ça en jette, hein ? 'Pourriez faire ça, vous ?
La provocation, le meilleur moyen d'obtenir quelque chose de petits mecs comme eux. Eh, j'étais bien placé pour le savoir… Et de fait, à ces mots, celui qui avait l'air le plus stup- le plus innocent jeta un œil rapide. Parfait, un indice. Il regardait…

Lily ?  Bon, ça ne voulait pas dire grand-chose, il se demandait peut-être juste si on pouvait me faire confiance. Plus intéressant, ce fut quand Lars répliqua, méfiant :
 - Tu crois à ces conneries ? 'Faut revenir sur Terre, Papi.
Ce petit mec me plaisait bien : il mentait mal, mais il avait un sens de la réplique qui révélait un grand potentiel. Cela dit, ça n'allait pas m'empêcher de lui apprendre à respecter ses aïeu- ses maîtres en la matière, s'il le cherchait. Enfin, au moins, une chose était claire : non seulement j'y croyais, mais lui le savait. Et il cherchait à le couvrir. Bref, c'était un des leurs. Bon, du moins, c'était la déduction logique que même un apprenti corbeau ferait, mais je devais rester prud-

Je sentis un mouvement, et me retournai brutalement. Dans mon dos, Carotte venait de sortir une lame noire de son bide et s'apprêtait à me la planter dans le mien. Bordel de merde, un akuma ici ? Bon, j'avais vraisemblablement trouvé ma cible, et j'allais l'éliminer sans mal. J'eus une pensée triste en songeant que Lily me verrait comme le tueur de son ami, mais bon…

C'était mon rôle et quotidien, être le monstre qui tuait les monstres.

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Dim 13 Jan - 19:02
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Akuma

Encore secouée, tu ne penses pas à présenter Rhian. En fait, tu ne dis rien de plus et te contentes de sourire tristement, les yeux perdus dans le vague. Oh, bien entendu tu es encore attentive à ce qu’il se dit, et ton sourire s’agrandit en écoutant ce qu’il raconte. Une connaissance, hein ? Du bout des lèvres, tu murmures le mot ami, inconsciente que personne ne l’entendra. Qui sait, peut être que cela aurait changé le déroulement de cette nuit ? Il est fort à parier que non, mais cette idée t’obsédera sans cesse lorsque tu seras rentrée chez toi.

D’autres enfants pointent le bout de leur nez et te sortent de ta torpeur. Tu t’avances vers eux, les salues d’un mouvement de tête et portes ton regard sur chacun d’eux, pour t’assurer qu’ils vont toujours bien. Ils n’ont pas bonne mine, c’est évident, mais ils sont tous là c’est déjà ça. Ils n’ont pas l’air d’avoir de nouvelles blessures, ce qui te rassure. Depuis ton arrivée, ils n’ont plus besoin de voler et, donc, ne se font plus attraper.
« On va… faire les courses. Karl a trouvé un… heu… panier pour faire ça. Mais heu … on le fera demain vu que c'est fermé, mais on se… prépare déjà. » Tu te mets à rire doucement devant l’embarras du garçon. Ça devrait être à toi d’expliquer tout ça, mais ton compagnon ne t’en laisse pas le temps. « T'embête pas, gamin. Je suis pas policier. Faites votre vol, mais juste de quoi manger et ne blessez personne, d'accord ? Et soyez prudents. »
Toujours parfaitement muette, tu jettes un coup d’œil surprise à Rhian. Bien sûr que tu ne t’attendais pas à ce qu’il arrête tout le monde ou sonne l’alerte. Mais le voir faire la leçon aux gamins – et à toi, une fois qu’il saurait – ne t’aurais pas surprise. Au lieu de ça, il se montre presque doux, comme une sorte de grand frère, en leur demandant de faire attention. Peut être que tout ça, tu l’imagines un petit peu, donnant des intentions qui ne sont pas les siennes à ton ami. Mais il n’empêche que ça te touche.
« Ils prennent seulement de quoi survivre, rien de plus. »
Ils, hein ? Tu ne sais pas pourquoi, mais tu n’arrives pas à lui dire la vérité, pas comme ça. Quelque chose en toi a peur de le décevoir, de devenir une criminelle à ses yeux, mettant ainsi fin à votre amitié. Ce serait tellement dommage. Et en même temps, tu ne fais rien de grave. Tu aides simplement des enfants des rues à rester en vie. Les vrais criminels, ce sont ceux qui les laissent dans leur état sans leur accorder la moindre importance. D’ailleurs, c’est là ta prochaine mission : leur trouver un vrai foyer, où ils seront bien traiter – les vols nocturnes ne sont qu’une solution temporaire.
« Et puis, niveau voleur, il y a plus doué que vous. L'aubergiste m'a parlé d'un mec capable de traverser le mur, ça en jette, hein ? 'Pourriez faire ça, vous ? »
C’est de justesse que tu te retiens de rire, car cela te trahirait immédiatement. Malheureusement, ce n’est pas assez, car un des petits te jette un coup d’oeil un peu inquiet. Tu lui adresses un sourire et un clin d’oeil avant de reporter ton attention sur ton ami. Ouf, il n’a pas l’air de croire que tu es une sorte de fantôme capable de passer à travers les murs. Non pas que tu aies honte de tes pouvoirs – au contraire, tu les trouves magnifiques et tout à fait incroyables. Enfin tu les trouvais. Peu importe – mais tu ne voudrais pas lui faire peur.
« Tu crois à ces conneries ? 'Faut revenir sur Terre, Papi.
Lars, ce ne sont pas des façons de parler. »
Dans une tentative – un peu ratée – d’être intimidante, voilà que tu mets tes mains sur les hanches et fronces les sourcils. Ça ne fonctionne pas, bien entendu, et tu abandonnes presque immédiatement, soupirant ostensiblement avant de t’excuser auprès de Rhian.

Du moins, c’est ce qui était prévu. Alors que tu ouvres la bouche, voilà qu’une voix hurle dans ton esprit. La douleur, subite, est intense et tu en perdrais presque le souffle. Les mains sur la tête, tu essaies de retrouver un semblant de calme et éviter ainsi de t’effondrer en larmes. Un akuma. Il y a un akuma ici. Ils t’ont retrouvée et vont détruire tout ce que tu as réussi à faire. Il faut que tu les mettes à l’abri avant de fuir. Ils te suivront toi, ils les laisseront.

Ils. Non. Il. Tu le vois, maintenant. Hans n’a plus rien d’un enfant timide et charmant. Comment as tu pu passer à côté de ça. Comment as tu pu être aussi aveugle et stupide. Tes yeux s’agrandissent d’effroi alors qu’ils se dirigent déjà vers Rhian. Non. Non non non. Il faut que tu fasses quelque chose, maintenant.
« stop. Stop. STOP ! »
Ce qui n’était d’abord qu’un murmure devient un vrai hurlement de panique. Un ordre, sans appel, que la créature métallique est obligée d’écouter. Tu détestes faire ça. Tu te détestes de faire ça. Priver quelqu’un de son libre arbitre, même s’il n’est plus qu’une âme accrochée à un squelette de fer, ça n’est pas acceptable. Mais tu n’avais pas d’autres solutions, n’est-ce pas.
« S’il te plaît » rajoutes tu, comme si cela allait changer quoi que ce soit. « Les enfants, allez vous en. Maintenant. »
Tu leur parleras plus tard, mais pour l’instant ils doivent aller se mettre en sécurité. Pour l’instant, tu dois expliquer à Rhian ce qu’il se passe. Pourquoi l’enfant est devenu monstre et pourquoi tu as réussi à le contrôler. Il faut que tu trouves une solution aussi, car il a l’air vraiment déterminé à tuer ton ami. Pourquoi ?

Et pourquoi Rhian te regarde comme ça ?

Il doit avoir peur, c’est évident. Cette fois-ci, c’est à toi de le protéger. Tout doucement, les mains devant toi comme pour bien lui montrer qu’il n’a rien à craindre, tu t’approches. Ton visage est détendu et tu essaies d’avoir l’air sereine, pour ne pas l’inquiéter d’avantage.
« Tout va bien. »
Oh, si seulement tu pouvais savoir à quel point tout ne va pas bien.
©️ GASMASK

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Sam 2 Fév - 2:03
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Quelle sera sa réaction ? Horreur ? Colère ? Terreur ? Dilemme insoutenable entre me croire ou me détester ? Etonnamment, voir un proche se faire annihiler favorisait mal les relations d'amitié… Super, excellent, parfait ! Et je n'osais même pas imaginer mon fameux surnom de Grand Méchant ! Cannibale ? Puériphage ? Voilà qui n'allait pas arranger les rumeurs à l'Ordre Noir, ah ah ah !

… Fuck. Putain de guerre. Enfin… je le savais depuis le début, que ça ne pouvait pas bien finir ; je l'aurais ou abandonnée dans le besoin pour ne plus jamais la voir, ou amenée au front. Au final… je devrais déjà être content de l'avoir revue, la petite. Pour ce qui ne devrait être qu'une arme, c'était déjà un beau cadeau… Presque un miracle.

Alors, adieu, Lily. Moi, je n'oublierai pas cette paire de bons moments, avant que cet enfoiré de Comte et ses sbires n'arrivent. Où j'avais pu ne plus être un soldat, pour un temps. Au moins, à défaut d'avoir sauvé ce début d'amitié… je t'aurai sauvée, toi. C'était ça, mon rôle ; préserver la vie des gens, pas en faire partie.

Bref. C'était pas exactement le moment pour une thèse philosophique, Platon, tu feras tes devoirs – sans mauvais jeu de mot – plus tard. Et puis, voyons les choses du bon côté, il y avait pire situation ; du genre, celle d'Orange. Ça sentait le roussi pour sa tronche. Il s'était fait carotte, elles étaient cuites pour lui. Déjà, mon bras s'apprêtait à le dé-roux-iller, et-
 - STOP !
Je n'y prêtai pas attention, vu que le danger n'aurait de toute façon pas le temps de nuire ; mais…
Sous mes yeux abasourdis, le "gosse" obéit à l'instant, arrêtant si brutalement sa course qu'il tomba à terre de la façon la plus ridicule au monde.

Que…

Quoi ?

Je songeai une stupide fraction de seconde qu'elle avait une sacrée autorité sur ces gosses, akumas ou non. Mais bien sûr, abruti ! Non, il devait avoir… trébuché, ou autre chose, songeai-je, tentant d'ignorer le sombre sentiment qui naissait dans ma poitrine. Eh… pour s'éc-roux-ler ainsi, il fallait être dé-roux-té ! Il se déb-roux-illait plutôt mal ! Trois roux-bles qu'il…

… Non.

Ça ne servait à rien de faire semblant. Je ne pouvais pas… simplement ignorer ce frisson glacial, alléger la situation par des mauvais jeux de mots, rejeter ces déductions qui me venaient. Je le savais, oui, mais…

Inutile d'imaginer le pire non plus, merde ! Au fond, il se pouvait réellement qu'il ait été surpris. Ou… peut-être un reste de son âme qui avait obéi ? Ou bien… c'était une brooker, alors il l'avait écoutée ? Peut-être que… Merde, c'était une amie, non ? Elle ne pouvait pas avoir…
Ça devait être…

N'importe quoi d'autre, putain ! Pas une innocence. Pas…
 - Les enfants, allez-vous-en. Maintenant.
Un ton ferme. Pas de surprise, pas de questions. Elle avait compris ce qu'il s'était passé. Si elle était brooker… c'était normal ? Mais… les machines n'obéissaient pas à de simples brookers. Il y avait d'autres possibilités, pourtant. Comme… ce n'était pas elle son vrai maître, mais il l'avait confondue…

Et tant qu'à faire, imbécile, tu pourrais imaginer très fort le monde  en paix et ça fonctionnera.

Ta gueule, putain ! Ta… gueule…

Merde…



… Ah ah. C'était si drôle, au final…

Si terriblement hilarant…

Elle approchait. Lentement, silencieusement. Un visage ouvert, rassurant. Des mains tendues, accueillantes. Elle s'avançait, pas à pas. "Tout va bien". Ce visage à l'air si innocent. Ces mains en apparence si pures. Que je fixais, visage baissé et impassible. Ces mains lisses qui, dix minutes plus tôt…

… étaient encore blessées de sa chute.
 - Eh, Lily… Ces mains…
Je relevai le visage, la fixant dans les yeux. Dans les siens, une douceur apaisante. Dans les miens…

Une haine profonde.
 - Combien d'humains elles ont tués, salope ?
Soudain bête enragée. Barbare. Précise. Puissance animale chargeant la poupée frêle, écrasant la gorge chétive contre le mur rêche dont les saillies crasseuses déchirèrent la nuque ténue. Second crochet implacable défonçant furieusement l'abdomen, broyant sans pitié tripes et côtes.

Pantin désarticulé férocement jeté au sol, dont le sang tâcha la botte fracassant violemment le fin visage. Forcené cruellement efficace, préparant les prochains coups destructeurs sur ce corps éclaté, sanglant et sanglotant, hoquetant de douleur.

Monstre sanguinaire, automate déchaînée, dont rien ne semblait pouvoir arrêter les rouages mortels...
 - CREVE !
La machine alertée esquiva l'autre, s'éloignant de sa proie et gémissante. et…


... Et tu avais oublié l'autre connard, abruti. Merde… l'adrénaline était rompue ; et, pour une fois, ce n'était pas la douleur qu'elle devait réfréner… mais les émotions. En voyant le corps fragile à terre, comme je le craignais, un profond haut-le-cœur me prit la gorge ; dans une tempête de sentiments contradictoires.

La colère d'être tombé dans son jeu de fausse amitié aussi longtemps, d'imaginer sa satisfaction à me voir danser dans sa paume et me bercer de doux sentiments. Le dégoût d'avoir démoli aussi sauvagement ce que mes yeux voyaient comme une enfant, ce que mon cœur n'arrivait à oublier comme une amie. La haine pour celle qui incarnait tout ce qu'il y avait de pire, ce que je voulais détruire plus que tout. La peur irrationnelle de m'être trompé, d'avoir tué la plus pure des innocentes. Mais non… Mon bras n'avait réagi à sa gorge, même la théorie impossible de l'innocence contrôlant les akumas tombait. Et j'avais senti sa force anormale…

C'était une Noé.

Mais, putain… Soldat surentraîné ou pas, je savais que je n'aurais pu la frapper de sang-froid. Alors, j'avais compté sur mes réflexes militaires pour faire son travail, sans trop réfléchir à ce qu'ils faisaient… et cet enfoiré d'akuma avait tout foutu en l'air. Le temps d'activer mon bras et de l'aspirer, ma conscience était revenue.

Je devais bondir sur le corps brisé, finir le travail autant que possible, le temps qu'un exorciste arrive. Tuer une Noé… quelle gloire cela me ferait. Le second, de plus. Et quelle réussite pour notre guerre…

Et je ne ressentais aucune joie. Juste une colère vacillante que je n'arrivais à consolider, à garder à flot… sur une mer d'amertume. Eh, c'était dans le nom, a-mer-tume, ce ne devait pas être un hasard… Ah ah…

Si seulement je pouvais m'arracher ce putain de cœur de la poitrine.

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Sam 30 Mar - 1:02
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Aïe

Tout se passe vite. Si vite. Trop vite. C’est toujours comme ça que commencent les combats, non ? Tout se passait bien et, un moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la situation dérape et tout n’est plus que chaos. Les mots dépassent les pensées, la haine s’installe dans les cœurs et la violence dans les gestes. La douleur arrive alors, les douleurs même, puis la tristesse. Tout ça, en quelques instants seulement. Quelques instants si précieux, qui vont mettre fin à une amitié. Quelques instants que tu regretteras pendant des jours, des mois, si ce n’est des années.
« Eh, Lily…
- Oui ?
- Ces mains… Combien d'humains elles ont tués, salope? »
La phrase te fait l’effet d’un coup et te coupe le souffle. Malheureusement, tu n’as pas le temps d’essayer de la comprendre qu’un coup, tout ce qu’il y a de plus réel cette fois-ci, te prend par surprise. Sans que tu ne puisses faire quoi que ce soit, tu te retrouves plaquée contre un mur, ta tête frappant violemment la brique. Une nausée violente te prend alors, et tout devient flou.

Et ce n’est que le début.

Rhian continue de frapper, encore et encore, ne te laissant aucun répits. Tu ne peux ni éviter, ni répliquer, encore à moitié sonnée. Maladroitement, par pur instinct de survie, tu tentes de te protéger, préférant sacrifier un bras qu’un visage. Si tu perds connaissance, tout est fini, tu le sais très bien. Enfin, Ars le sait très bien. Il trépigne d’impatience au fin fond de ton esprit, attendant que tu reprennes ton souffle pour prendre sa revanche.

Un hurlement déchire le silence, recouvre tes sanglots et fait taire tes pensées. Tu ne sais de qui il vient, si c’est Rhian ou le monstre métallique à vos côtés. Mais après ce hurlement, plus rien. Le combat continue, mais on te laisse de côté. On te laisse à part, une seconde à peine, mais c’est bien suffisant.

Tu inspires profondément, comme si tu étais en train de te noyer, comme si tu n’avais encore jamais respiré. Le goût et l’odeur du sang t’enivrent et viennent accentuer cette nausée qui ne te quitte pas. Tu essaies de te relever, poupée chancelante et ridicule, et manques de tomber. Ars râle et critique, te supplie de lui laisser le contrôle, mais tu tiens bon. Il est hors de question qu’il s’en prenne à Rhian. Tout n’est pas encore perdu, n’est-ce pas ?

A tâtons, tu attrapes ton carnet et gribouilles rapidement. C’est moche, ça n’est pas solide, mais ça t’offrira du temps. Et du temps, pour l’instant, c’est tout ce dont tu as besoin. Tes blessures sont déjà en train de lentement se refermer, il n’y a que ce bourdonnement dans tes oreilles qui ne veut pas te quitter.
« Aïe » est le premier mot à quitter la barrière ensanglantée de tes lèvres. Ni un râle, ni une supplique, mais un simple constat. Un fait. Aïe.
Tu voudrais lui dire mille autres choses, le sommer de reprendre son calme et de t’écouter. Vous n’êtes pas ennemis après tout, c’est impossible. Les autres, oui. Mais pas vous. Cette foutue guerre ne peut pas briser cette drôle de petite chose qu’il y avait entre vous. N’est-ce pas ? Mais que dire ? Quels mots réussiront à lui faire entendre raisons ? Quels mots te condamneront ?

Sans que tu ne puisses rien y faire, voilà ta peau qui grisonne alors tes yeux s’offrent une jolie teinte dorée. Tu ressembles maintenant aux membres de ton clan, ceux que tu détestes plus que tout. Ceux qu’il déteste plus que tout, lui aussi. Ca vous fait un point commun mais, ça aussi, tu ne saurais trouver les mots pour le lui dire.

Tu crois discerner un mouvement et décides alors d’agir, sans prendre le temps de réfléchir plus à la question. Un filet lesté de plomb apparaît au dessus de ton ami et s’abat sur lui, l’immobilisant pour, tu l’espères, assez de temps. Ton regard larmoyant peut alors se plonger dans le sien, si différent de celui que tu connais. Toutes tes questions, toutes tes idées et toutes tes suppliques prennent enfin la forme d’un mot, que tu ne tardes pas à prononcer, de ta voix douce où s’entend sans mal la peur.
« Pourquoi ? »
Qu’est-ce que je t’ai fait ? Pourquoi ne pas m’écouter ? Pourquoi ne pas m laisser une chance ? Ne suis-je plus qu’une étrangère ? Dois-je me battre moi aussi ? Pourquoi tu m’y forces ? Le désires-tu seulement ? Alors pourquoi ?

Un dernier sourire, et tu disparais derrière une porte, dans le mur à côté de vous. Ton cœur bat à tout rompre et te fait un mal de chien, mais tu n’a pas de temps à lui consacrer. Bientôt, tout bientôt, le filet va se briser. Bientôt, tout bientôt, tu auras un montre à tes trousses.
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Dim 21 Avr - 1:52
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Bien entendu, alors que j'étais forcé de prendre du recul sur la situation, Li- la Noé profita de la diversion pour faire de même – physiquement. Du coin de l'œil, encore occupé avec ce foutu akuma, je la vis saisir son bouquin. Météo du jour : pouvoirs vicieux à l'horizon… Merde ! Pourquoi n'avais-je pas pris cette satanée lance ? Elle était justement faite pour ce genre d'ennemis, ne pas devoir foncer poings levés sur des monstres inconnus ! Encore qu'ironiquement, c'était aussi parce que celle-ci était connue que j'aurais préféré l'arme d'hast ; moins difficile que de taper dessus directement, eh. Ce que j'allais pourtant faire sans la moindre hésitation, je n'en doutais pas… D'ailleurs, je devais agir vite, lui foncer dessus dès que ce foutu akuma aura disparu totalement ; chaque seconde était un cadeau pour elle, pour se régénérer et utiliser ses tours de magie. Je savais que je ne pouvais pas l'éliminer moi-même, évidemment, mais je ne doutais pas pouvoir la mettre hors d'état de nuire le temps qu'un exorciste alerté par mon golem arrive. J'essayais de me convaincre que je prendrai plaisir à me venger de cette connasse, à lui faire regretter de m'avoir pris pour un con… mais l'image de son corps brisé et ensanglanté me hantait. Le dégoût pour elle égalait celui pour ce que j'allais faire, sans que je ne puisse le contrôler… Putain, elle s'était bien foutue de ma gueule ; et le pire c'était que même en le sachant, ça continuait de fonctionner ! heureusement, ma raison l'emportait sur mon cœur perdu entre rage et faiblesse…

Seulement, un gros filet de plomb tomba du ciel, clouant ma détermination au sol et me mettant dans une sale situation. Tchh… Alors, c'était un de ces petits sortilèges ? Matérialiser des trucs ? Je vis son carnet, et compris assez vite qu'il était lié à cela. Si je l'en privais, ce serait un petit tour en moins ! Et surtout, dans le rayon bonne nouvelle en un coup de prunelle, mais sur un tout autre registre… la soi-disant petite fille révélait ses cornes. Cette peau corrompue, ces yeux supérieurs… Ses vraies couleurs pourrissaient sa face, sa réelle nature hurlait sa perversion, rongeant son corps et les restes d'affection que je lui portais malgré moi. Celle que je voyais comme une amie avait définitivement disparue : il n'y avait qu'une génocidaire, l'ennemi dont la destruction était ma raison d'exister… et tout mon être pouvait à présent vibrer de haine. Mes réticences ne trouvaient plus de face familière pour puiser leur force, et il ne restait que cette habituelle, saine et implacable résolution : je devais la tuer. Ce n'était même pas un choix, juste l'unique issue imaginable, une réponse automatique – d'autant plus puissante que j'avais une humiliation à venger. Elle était fondamentalement et inéluctablement mauvaise, l'ennemi absolu de l'humanité et du bien ; il fallait la détruire.

J'allais la détruire.
  - Pourquoi ?
Sa voix attisait ma colère, cette fausse douceur pleine du sang de ses victimes à laquelle j'avais pourtant cru. Sa peur et sa surprise, par contre, était une grande satisfaction : tu ne t'attendais pas à ce que je te perce à jour, imbécile ? C'était tout de suite moins agréable hein, quand la marionnette brisait ses fils et jetait son manipulateur à terre ?
 - Pourquoi ton petit mensonge n'a pas duré plus longtemps, serpent à deux balles ? Tu me prends réellement pour un abruti fini, hein ?  Putain, c'est même pas capable de mentir correctement et ça se croit la race supérieure… Enfoirés.
Je saisis le filet et tentai de briser une corde ; l'échec malgré ma force titanesque me fit rapidement comprendre que ses créations étaient totalement incassables. Merde, c'était quoi ça pour un pouvoir ? Je pouvais déjà déjà une petite dizaine d'usages puissants de ce truc et, s'il y avait une chose que je savais sur mon ennemie, c'était que mon imagination ne pouvait même pas se comparer à la sienne… Heureusement, le poids était normal, et je me dépêtrai du piège aussi rapidement que possible, tous sens aux aguets, sans la quitter du regard.

Un sourire. Auquel répondit mon regard plein de promesses sanglantes. Profite, sale monstre… Avant que je ne te fasse payer tes mensonges et chacun de tes crimes… Et elle disparut, par une nouvelle porte.

Malgré le désir de foncer directement après elle, je réussis à garder le sang-froid de me sortir totalement de ce filet avant. En plus, cette fuite était étrange : pourquoi abandonnait-elle une position aussi avantageuse ? Peut-être ne savait-elle pas tracer d'objets tranchants ou coupants avec ce crayon grossier, et un poids classique ne servirait à rien contre moi... Alors, était-elle réellement impuissante, n'avait-elle pas d'autres tours plus offensifs ? Ou alors… ce qui m'attendait après était pire encore. Une embuscade d'akumas ? Des armes et pièges dessinées plus soigneusement ? Mais je n'avais pas le temps pour la prudence : dans ce labyrinthe résidentiel, elle me perdrait trop facilement si je traînais. Et si elle avait eu les moyens de m'éliminer par surprise, elle l'aurait fait cette fameuse nuit aux ruines. Un souvenir que je voyais d'un tout autre angle à présent, légèrement moins enchanteur ; saloperie de monstre, elle ne voulait que m'utiliser... Tu m'étonnes qu'elle était aussi intéressée par cette innocence, bordel. Bref, tant pis pour la prudence : ma seule piste étant le fil rouge que laissait son sang par terre, et ses blessures ne tarderaient à se refermer totalement ; quant au risque de guet-apens, même si elle en avait les capacités, elle ne devait pas avoir eu le temps de préparer un vrai piège. Tout ce que je devais craindre, c'était une embuscade, et c'était une raison de plus pour l'attraper avant qu'elle n'y arrive.

La porte dessinée avait disparu... mais moi aussi, je pouvais me faire des passages. Je défonçai le mur qu'elle venait de traverser et suivai la piste de plus en plus ténue à travers les maisons, dans une course brutale et efficace. Il n'y avait plus de superbe nuit, de nostalgie, de relations... Juste une mission.

Je ne tardai pas à l'apercevoir. Tout en espérant qu'elle n'ait pas été capable de dessiner un double d'elle, je saisis un meuble proche en fer et, profitant de la ligne droite tracée par le couloir… jetai mon arme sur ma cible. Pas de chance, diablotin…

J'étais plutôt bon au boulingrin.

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Dim 26 Mai - 23:18
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Mur

Ses mots continuent de te hanter bien après que tu aies passé la porte. Tu as beau les retourner dans tous les sens, tu n’arrives pas à comprendre leur sens exact. Pourquoi t’accuse-t’il de mentir alors que tu n’as fait que lui dire la vérité, depuis toujours. Certes tu ne lui avais pas encore parlé de tes pouvoirs, mais tu avais bel et bien l’intention de le faire, lorsque l’occasion se présenterait. Le seul secret que tu comptes garder est celui de tes parents, tant la chose te dégoûte et t’horrifie. Personne ne doit jamais savoir.

Mais même sans ça, sa haine à ton égard est déjà immense. Une haine que, là encore, tu n’arrives pas à comprendre. Peut être ton cerveau a t’il cessé de fonctionner aujourd’hui. Peut être es tu simplement trop naïve. Naïve de croire que votre amitié pourrait continuer d’exister maintenant qu’il sait, que vous savez tous les deux. Vous êtes dans des camps opposés, que ça te plaise ou non, et vous devrez bien vous affronter un jour ou l’autre. Si ce n’est pas lui, ce sera l’un de ses collègues et si ce n’est pas toi, ce sera l’un des membres de ta famille.

Vous êtes comme ces deux imbéciles de Vérone, l’amour en moins. C’est peut être ce qui vous manque, d’ailleurs. Si vos sentiments étaient plus forts, alors peut être auriez vous pu surmonter ces différences. Mais c’est ce qui te plaisait dans votre amitié : quelque chose de simple, inattendue et presque d’incongru. Rien de prévisible, comme l’aurait pu être des sentiments amoureux. Une amitié bête et pure, gâchée par une Guerre qui vous dépasse.

Perdue dans tes pensées, ta tristesse et tes souvenirs, tu manques de peu de te prendre un mur en pleine face. C’est que, réfléchissant ou non, tu continues d’avancer à vive allure depuis tout à l’heure, t’enfonçant toujours plus loin dans le dédale de ruelles. Il faut que tu trouves un moyen de t’enfuir au plus vite, de quitter cette ville pour de bon. Mais avant, il faut être certaine que Rhian ne te suit pas. S’il découvrait la porte de l’Arche, vous seriez perdus.

La seule solution qui s’offre à toi, pour espérer le ralentir – ou même l’arrêter pour de bon – c’est de l’affronter. Utiliser tes pouvoirs qui, ce soir, te semblent si monstrueux et mettre fin à sa course en le combattant correctement. Ce ne serait pas bien différent des Bermudes, d’autant plus qu’Ars est prêt à prendre le relais dès que tu céderas. Mais, de nouveau, l’affronter lui ? Tu en es incapable.

Comme pour te prouver que tu n’as pas d’autre choix, voilà qu’un objet apparaît subitement dans ton champ de vision. Tu as à peine le temps d’essayer de te décaler que le meuble en fer te heurte de plein fouet. La douleur est indescriptible et tu es certaine d’avoir senti l’une de tes côtes – si ce n’est deux – craquer. Ta hanche, elle, s’est fêlée, ce dont tu te rends compte malgré toi en essayant de fuir à nouveau. À peine fais tu un pas que ta jambe cède sous ton poids, t’arrachant un énième cri de souffrance.

Te voilà à nouveau par terre, sans défense, le Gallois arrivant en ta direction. Tes blessures vont se refermer, mais dans trop longtemps pour que tu sois hors de danger. Il ne s’agit pas seulement de douleur, mais bel et bien d’un handicap t’empêchant d’avancer. Tant que ce ne sera pas un tant soit peu ressoudé ou remis en place – tu n’en as aucune idée puisque tu n’es pas médecin – tu seras clouée au sol. De longues minutes qui s’annoncent sans fin.

Attrapant ton carnet, tu commences à gribouiller. Ce n’est pas une arme, pas non plus un piège pour lui. Ce qui prend forme sur ta feuille de papier, ce n’est qu’une simple grille. Une barrière de plusieurs mètres de hauteur qui se matérialise en un rien de temps entre le semi-akuma et toi, allant d’un mur à l’autre. Ça ne le blessera pas et ne l’arrêtera pas non plus tu le sais très bien. Mais ça te fait gagner quelques précieuses secondes pour reprendre ton souffle. Peut être une minute ou deux, si tu as de la chance.

T’aidant du meuble à tes côtés et prenant appui sur ta seule jambe pour l'instant valide tu arrives à te remettre debout et t’assoies sur le rebord de ce que tu devines être une commode. Ainsi installée, le regard planté sur ton assaillant, tu attends. Tes mains courent à toute vitesse sur le papier, traçant ce qui sera ta prochaine attaque ou ton prochain moyen de t’enfuir. Tu ne sais lequel te sera utile en premier – aucun, tu espères.
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Sam 13 Juil - 0:58
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« Il est plus honteux de se défier de ses amis que d'être trompé par eux. »

Je fis mouche, au-delà de ce que j'avais même espéré. La satisfaction ne manqua pas de naître… et dans le même temps, en voyant ce corps en apparence frêle s'écrouler sous le poids du projectile, mon cœur eu un soubresaut incontrôlable. Un hurlement, réflexe effaré : "Lily" était cruellement blessée, souffrait, s'était peut-être brisé quelque chose ! Après tout… quelques minutes plus tôt encore, je me promettais de la protéger. De briser quiconque la blesserait. Et, absurdité trop humaine, alors même que les fondations de ce désir de la protéger s'étaient écroulées… ce dernier subsistait, comme une vieille braise brûlante sous la cendre d'un feu douché. A la lueur de la Lune, le blanc s'était révélé noir ; mais la rétine se refusait au changement, préférant l'illusoire spectre lumineux. Heureusement, mon cerveau n'était pas aussi aveugle. Il passait outre les stupides objections d'un sentiment dépassé. Il fallait l'éliminer… et j'allais le faire.

En tout cas, la résistance de l'ennemie semblait aussi dérisoire que celle de mes émotions. Elle s'écroula à nouveau, blessée à la jambe ; le jeu du chat et de la souris n'avait pas duré longtemps. Même Caroll me posait plus de problèmes à l'époque, eh ! Je n'avais pas droit aux meubles, certes… Enfin ! De ce jeu du chat, ce n'était que la première partie ; il restait celle par laquelle le félin torturait sa proie, longuement, avant qu'elle ne soit mangée. Quoi de plus normal : pour chasser un démon, je devenais semblable à un autre… Qu'allais-je faire ? L'attacher, au risque qu'un pouvoir la libère ? Lui briser les jambes à chaque fois qu'elles se resoudaient ? Quelle ironie… Prométhée, pour avoir aidé l'Humanité, s'était vu condamné à être torturé et soigné éternellement. Quelle belle revanche que d'infliger cela à son pire ennemi… si l'idée même ne me donnait pas des haut-le-cœur, bien malgré moi. Je devais rester concentré sur la Noé, sur ce teint mat et ses croix… Ce sang qui coulait sur ses mains…

Tch, bordel ! Je n'avais même pas à réfléchir à cela : il fallait suivre la mission, point. Négocier avec mes émotions était déjà un échec. La première étape était de la chopper, sans me faire avoir ; aussi, je m'arrêtai brusquement quand elle finit son dessin, tous sens aux aguets pour éviter une attaque… mais seule une grille apparut. Espérait-elle encore fuir, gagner du temps ? Et jusqu'où allait cette grille ? Un coup d'œil à travers une fenêtre me donna la réponse…

Uniquement le couloir. C'était… stupide. Il me suffisait de faire le tour à travers les murs, en une paire de secondes. Sans même la perdre de vue, avec la bonne méthode. Alors, je fondrai sur elle et ce sera fini… J'étais interloqué, presque sceptique. Était-ce réellement une erreur basique ? N'était-elle pas un soldat destiné à tuer ? Une erreur aussi… humaine, enfantine même ! Enfin, il était vrai que certains n'étaient pas des combattants… Peut-être réfléchissais-je trop. Peut-être avais-je réellement fait échouer son plan en la perçant à jour, et pouvais-je en finir avec elle en une paire de minutes. Cela semblait pourtant trop facile…

Et… si c'était un guet-apens, particulièrement élaboré ? Tomber sur cette Noé, purement par hasard, la seule capable d'endormir ma méfiance… Je ne doutais pas m'être fait un nom chez l'ennemi, il devait me redouter autant qu'un maréchal, si ce n'était d'avantage. J'avais songé à une embuscade, mais l'avait imaginée relativement improvisée, localisée ; mais sans doute l'échelle était-elle tout autre. Un véritable plan pour m'éliminer ou, pire… tenter de me convertir. Dans tous les cas, je doutais qu'elle ait prévu de se prendre cette armoire. Je pouvais rapidement la saisir et m'enfuir avec, pour m'en occuper plus tard. Oui, ça sembl-
 - Llewellyn, restez immobile.
Je tressaillis, peu habitué à cette voix. Le golem… Il me voulait quoi ? D'habitude, ils me laissaient faire sans intervenir ; pour mieux m'analyser ? Pour ne pas détourner mon attention ? Aucune idée, mais j'avais toujours apprécié ce silence. Bref, ce devait être important… Je grognai pour faire comprendre que j'entendais, le regard fixé sur la Noé qui dessinait, sans doute convaincue que j'étais bloqué. Peut-être entendait-elle que le golem parlait, mais de cette distance, elle ne devait pas saisir la teneur de ses mots.
 - Il se peut qu'une embuscade se prépare et, si ce n'est pas le cas, nombre des siens accourront à son secours : quand un descendant est en danger, l'ennemi fait preuve d'imprudence. Vous serez donc un appât, et continuerez à menacer la cible sans la capturer – autrement, votre immobilisme paraîtrait trop suspect. Par chance, beaucoup d'exorcistes se trouvent dans la région, un fait que l'ennemi ignore très probablement : nous tirerons parti de cette situation favorable en éliminant les renforts.
Si l'interdiction de simplement abattre la Noé était frustrante, je comprenais le bon sens de cette stratégie : vaincre l'un des leurs était symboliquement important, mais négligeable en termes pragmatiques. Peut-être tenions-nous l'occasion de nous venger des Bermudes, de faire de ce jour une réelle victoire, une élimination de groupe… Un point, pourtant, m'intriguait : pourquoi l'ennemi abandonnerait-il spécifiquement sa prudence ?

En réalité, ce n'était qu'un détail, par rapport à ce qui m'attendait…
 - De plus, nos informations témoignent des regrets, lors de la dernière bataille des Bermudes, de l'ennemie. Peut-être pour avoir infligé de la souffrance. Nous voulons que vous engagiez la conversation avec elle, pour analyser sa psychologie.
Je restai muet, ouvrant et refermant la bouche. Mon cerveau assimilait lentement l'information, peinait à se rappeler le sérieux de sa source.

… Quoi ? Parler avec une… Noé ? Discuter… avec ces tueurs, ces pourritures sanguinaires ? Bordel, et des regrets ? J'avais toujours considéré les Noés comme des akumas plus puissants ; qu'ils puissent ressentir même de la tristesse me semblait absurde… Mais pas autant que converser avec, bordel ! Ces enfoirés, ces démons ne méritaient que mes poings et ma rage, leur parler était leur accorder un honneur qu'ils ne méritaient pas, une reconnaissance qui n'avait pas lieu d'être, un temps qu'il fallait user à les détruire ! Ce n'était pas la mission la plus étrange que Central m'ait infligé, mais sans aucun doute la plus perturbante… et la plus écœurante, putain.
 - C'est un ordre, Llewellyn. Vous avez un certain grade à présent. Votre loyauté est profonde, et votre conviction que leur destruction est le seul objectif à suivre ne fait plus de doute, fort heureusement… mais pour cela, vous devez aussi ouvrir les yeux sur la nature de l'ennemi. Humaine, avec les faiblesses que cela implique, que vous ressentez en ce moment – et tous n'ont pas votre self-contrôle. Voyez : ils se considèrent comme une fratrie, non comme des soldats. Protéger les leurs est un objectif au même titre qu'emporter cette guerre, et nous pouvons en tirer parti, comme nous le ferons en utilisant la cible comme appât. Enfin, si les nôtres se sont révélés à plusieurs reprises susceptibles de prendre l'ennemi en affection… l'inverse n'est pas impossible.
Je restai un temps coi, incapable de savoir que penser. C'était… une plaisanterie ? Des sentiments ? De l'affection ? Ces monstres, qui tuaient par moisson sans le moindre état d'âme ? Bordel… Ils se foutaient de moi ? Je commençais à en avoir assez, des tests et analyses de Central. Si je leur étais loyal, qu'ils me foutent la paix, avec leurs mensonges et manipulations ! J'allais détruire cette crapule s'il le fallait, sans la moindre hésitation, c'était tout ce qui comptait. Cherchaient-ils à réveiller mon affection pour elle, ce simili grotesque d'amitié que j'avais ressentie, pour qu'il soit encore plus difficile de la surpasser ? Absurde. Elle avait le sang de centaines, de milliers d'innocents sur les mains. La mienne ne faillirait jamais.

Mais je devais obéir. Parce que nous, nous n'avions pas d'affection entre nous, contrairement à ces boules d'amour de Noé, ricanai-je amèrement. Juste un objectif commun, qui valait tous les sacrifices. Je saisis la grille et, tout en rejetant l'écœurement que m'inspirait cette comédie stupide, fis semblant de tester la résistance de la grille en frappant dessus. Parler avec elle… putain, c'était la dernière chose que je voulais faire. Allais-je devoir donner l'impression que son petit jeu avait pris ? Continuer volontairement cette danse pitoyable dans la main de ce serpent ? Agiter le simulacre d'amitié auquel j'avais stupidement cru, sous le regard satisfait de Central, comme un vieux patin que j'avais cru vivant ? Je ne savais ce qui était le plus humiliant, entre devoir rester victime apparente de cette tromperie ridicule… ou instrumentaliser ce que j'avais réellement vécu comme un moment doux, une rêverie affectueuse et personnelle, aussi illusoire se révélait-elle.

Bordel… La victoire avant tout, même et surtout mon orgueil. Je ne devais pas l'oublier.
 - T'as pas répondu à ma question, ordure. Combien ? Ton petit sourire innocent, combien sont morts en le voyant ? Combien de familles tu as brisées, hein ? Ces petits orphelins qui t'accompagnent, leurs parents sont morts à cause d'akumas ? Tu espérais qu'ils en deviennent à leur tour, tôt ou tard ?
Était-ce ce qu'attendait Central ? Je l'espérais pour eux. De toute façon, devenir brusquement conciliant serait trop suspect. Ce n'était pas la première fois que je lançais ces accusations à la tronche d'un Noé. J'avais cessé, car ils s'en foutaient, tout simplement. Autant déférer un couteau pour son meurtre : quoi qu'elle me dise, elle ressentirait en réalité la même indifférence, voire le plaisir de ces massacres.

Non, je n'attendais rien de sa réponse. Qu'elle réfute, et je n'y verrai qu'un mensonge de plus. Qu'elle avoue, et les ruines déjà inutiles de ses illusions seront balayées.

"Lily" n'avait jamais existé.

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Dim 27 Oct - 22:48
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Souvenir

Une voix te parvient, alors que tu ratures ton dessin et en commences un nouveau. Une voix qui t’est inconnue, mais surtout une voix qui n’a rien d’humaine. Ce n’est que lorsque tu relèves les yeux à la recherche de la source de ce bruit métallique que tu l’aperçois, la petite boule noire virevoltant à ses côtés. C’est donc là l’un de leurs golems, n’est-ce pas ? Tu en avais un toi aussi, avant que tu ne t’endormes pour, tu l’espérais, ne jamais te réveiller – avant que tu ne le détruises contre un mur, alors que tu entendais déjà une voix commencer à te féliciter. On ne t’en as pas encore proposé d’en reprendre un mais, au fond, en aurais tu vraiment l’utilité ? Tu ne veux plus avoir à faire aux autres Apôtres, à quoi bon garder un moyen de les contacter.

Concentre toi, Gamine.

Ars se rappelle à toi et rabroue, comme il le fait sans cesse. Il n’apprécie pas que tu sois si faible, comme à contre temps, depuis le début de cet affrontement et s’il n’avait rien dit jusque là – se contentant de râler et critiquer de façon incohérente (des sentiments plutôt que des mots, c’est ainsi que vous communiquez) – il ne peut rester silencieux plus longtemps. Alors le Souvenir verbalise, il laisse un temps les sentiments et l’Art pour devenir la Parole et le Jugement. Il voudrait, comme parfois, pouvoir sortir de toi et apparaître en chaire et en os à tes côtés. Il voudrait, comme souvent, pouvoir te prendre par les épaules et te secouer jusqu’à ce que tu reprennes tes esprits.

Mais ce qu’il voudrait avant tout, maintenant, c’est ce que tu te concentres sur ce qu’est en train de raconter la petite boule noire volante et que tu n’arrives à distinguer. Tu as beau y mettre toute ta volonté, la nuit a beau être silencieuse, il est trop loin. Tu pourrais toujours t’approcher mais le risque est trop grand et tu as vu de quoi est capable le semi-akuma au corps à corps. Te mettre à ta portée serait signer ton arrêt de mort.

Alors pour l’instant tu attends, essayant simplement de décoder les expressions de Rhian – ses émotions, peut être – alors que tes mains défilent encore sur ton carnet, rajoutant des boulons où il n’y en a besoin, rajoutant des détails sur des croquis déjà terminés pour leur assurer d’être solides – pour t’assurer de gagner, ce soir.

« T'as pas répondu à ma question, ordure. Combien ? Ton petit sourire innocent, combien sont morts en le voyant ? Combien de familles tu as brisées, hein ? Ces petits orphelins qui t'accompagnent, leurs parents sont morts à cause d'akumas ? Tu espérais qu'ils en deviennent à leur tour, tôt ou tard ?
Non, bien sûr que non  » commences tu à te défendre, profondément blessée par ses mots, alors que tu peux déjà sentir ton cœur se serrer à nouveau « Jamais je ne pourrais espérer une chose pareille. Les Akumas ne sont que tristesse, qui pourrait souhaiter un tel sort, un tel destin à des enfants ! Et à qui que ce soit, en vérité . » Tu repenses à Mary, puis Léon, puis Lion ou Sebastian – et ces voix, leurs voix, qui hurlaient dans ton esprit. « Non, à personne. Quant à mon sourire. Personne. Personne n’est mort en le voyant. Comment pourrais-je sourire dans une telle situation ? Comment et pourquoi. Comment pourrais-je tuer, tout simplement.  » rajoutes tu, la gorge nouée et le souffle court.
Comment pourrais tu, effectivement ? Et pourtant, Lily. Pourtant. Pourtant tu as bel et bien brisé une famille depuis que tu as devenue ton éveil. Aucun sourire n’étirait tes lèvres car plus rien ne t’habitait. Tu n’étais qu’un corps vide – qu’un cadavre avant l’heure. Mais ce n’était pas entièrement ta faute, n’est-ce pas ? Après tout
« Il les aurait »
Cette phrase, tu ne la termines jamais, car ton Souvenir s’est lassé. L’Art comprend ta peine et en est sincèrement attristé, mais il ne peut te laisser raconter plus. Il ne peut te laisser dénoncer cette famille que tu hais tant et qui constitue son monde.
« La Petite Souris allait encore tout raconté, c’est incroyable ça.  » Ars se redresse et se tient droit, n’ayant que faire des blessures qui parsème le corps de son hôte. La douleur n’est rien lorsqu’on n’est qu’un Souvenir « Pour répondre à ta question, Lily n’a jamais tué personne. Moi en revanche … Mais il faut croire que ce sont des choses qui arrivent lorsqu’on est aussi vieux que le monde.  » Un sourire faux étire ses lèvres. L’Art ne se rappelle de rien avant le Fratricide, comment pourrait il savoir ce genre de choses.  « Nous n’avons pas été présentés il me semble. Je m’appelle Ars et vous êtes ? Lily vous a appelé depuis le début de votre entrevue mais je ne sais si c’est votre vrai patronyme. Après tout, le Vatican est connu pour mentir comme il respire, je me trompe ?  » L’Apôtre se laisse aller et cabotine, ivre de cette liberté retrouvée « Hm, puis-je me permettre une dernière question à mon tour ? Vous avez demandé à Lily combien de personnes sont mortes en voyant son sourire. Mais votre Dieu ? Combien de personnes a t’il froidement massacré tout en leur répétant qu’il n’était qu’amour et miséricorde ? Combien ont cru à ce mensonge hypocrite et combien y croient encore, luttant aux côtés de l’Innocence – arme impure qui porte si mal son nom – en étant persuadé de faire le bien ? Lily n’a pas de sang sur les mains, pouvez vous en dire autant, Freak?  » crache t’il presque, tout en faisant apparaître une épée entre ses mains.

S’il y a une chose à savoir sur l’Art, une chose à retenir, c’est que s’il n’est ni profondément méchant ni même cruel, il ne supporte pas d’être insulté. Alors le traiter d’ordure ? Voilà une erreur bien grossière, petit homme.
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Jeu 7 Nov - 19:43
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Mal



« Qui me trompe une fois, honte à lui ; qui me trompe deux fois, honte à moi. »

Qu'avais-je envie d'entendre ? Question stupide : la vérité. Qu'elle n'était qu'une tueuse qui avait presté une macabre comédie. Si d'autres mots s'osent à traverser ses lèvres, ils ne seront qu'un mensonge de plus. Je n'étais plus à ça près, mais si Central me forçait à jouer les crédules, faire semblant d'en gober un de plus n'améliorera pas mon humeur…
 - Non, bien sûr que non.
Ho, par pitié ! Elle ne savait pas quand arrêter les mauvaises blagues, hein ? Ce sera quoi, la suite ? En appeler à cette fausse amitié créée de toutes pièces ? Jouer les pauvres gamines ? Ou retomber dans le classique, à savoir cracher des histoires de vengeance et de noblesse à détruire l'humanité ? Tant qu'à taper dans le traditionnel, je préférais… et bien, taper, justement. Elle était faible, avait déjà perdu le premier round et le second, c'était une opportunité en or ! Mais… je devais obéir. Mes supérieurs étaient plus malins, voyaient à plus long terme, et je devais leur faire confiance. Si cela permettait de donner un gros coup de filet, ça en valait la peine… supposais-je. Avec difficulté.
 - Jamais je ne pourrais espérer une chose pareille. Les Akumas ne sont que tristesse, qui pourrait souhaiter un tel sort, un tel destin à des enfants ! Et à qui que ce soit, en vérité. Non, à personne.
Spontanément, un ricanement m'échappa :
 - Bien entendu, tu ignorais que le gosse qui te côtoyait était un akuma. Crédible.
Tch. Pourquoi je me faisais chier à lui répondre ? Evidemment qu'elle crachait connerie sur connerie.
 - Quant à mon sourire. Personne. Personne n’est mort en le voyant. Comment pourrais-je sourire dans une telle situation ? Comment et pourquoi. Comment pourrais-je tuer, tout simplement.
Ce qui m'énervait le plus, dans cette histoire… ce n'étaient pas ses manipulations. Ce n'était pas le fait qu'elle ait tenté de se jouer de moi avec succès pendant tout un temps. Ce n'était pas qu'elle espérât encore m'avoir. Non…

C'était que je ne décelais aucune tromperie chez elle ; et que mon instinct me soufflait de la croire. Elle semblait sincère, en pleine détresse…

Bordel ! C'était vraiment si difficile d'accepter n'avoir jamais été qu'un pion à ses yeux et que cette simple soirée avec une gamine inconnue ait été fausse ? J'étais incapable de me rendre totalement à l'évidence, attaché à une ombre ? Pourtant... ces pensées faisaient écho à une autre. Lucie. Noé confirmée ; et pourtant, selon l'expert cerbeau, qui n'avait pas menti. Réellement amnésique, et sincère dans son comportement humain. Ouais… sauf que cette foutue Lily savait très bien ce qu'elle était, et m'avait utilisé sans remords pour tenter de mettre les griffes sur l'innocence.
 - Il les aurait-
Et elle se tut. Oups, manque d'inspiration, "Lily" ? L'envie de répliquer, démolir chacun de ses mots et l'envoyer paître me tiraillait, mais ce foutu golem avait été clair : je devais me prêter au jeu, gagner du temps. Parfait ! Après tout, ce n'était que lui rendre la monnaie de sa pièce, ce petit théâtre stupide. Que devais-je demander, à présent ? Si ses parents approuvaient son choix de vie – s'ils n'étaient pas morts ? Ce que cela faisait d'être la famille spirituelle de tueurs sanguinaires ? Comment elle survivait à une guerre sans tuer personne, surtout au sein d'un camp voué au génocide ?

Sauf que sa voix changea brutalement. Ha, voilà autre chose, encore un petit coup de théâtre…
 - La Petite Souris allait encore tout raconter, c’est incroyable ça. Pour répondre à ta question, Lily n’a jamais tué personne. Moi en revanche … Mais il faut croire que ce sont des choses qui arrivent lorsqu’on est aussi vieux que le monde.
Evidemment. Le bon vieux truc du Souvenir qui prenait possession ou que savais-je. Jusqu'ici, quand ce moment venait, ils se contentaient de quelques répliques et d'attaques plus puissantes ; mais cette imbécile semblait vouloir taper un discours.
 - Bien sûr ! Et toi tu est Ilyl, la jumelle maléfique de Lily, et du coup rien n'est de sa faute. Même pas le fait de côtoyer des gosses sans les prévenir qu'une tueuse psychopathe hante sa cervelle. Vous n'avez définitivement pas de psys de votre côté, hein ?
Pas de réponses ; trop concentré sur sa tirade, probablement. Elle avait intérêt à être originale ; tant qu'à perdre mon temps à tailler la bavette avec une bouchère, autant que cela me change de d'habitude. Allez, parions que j'aurai droit à de l'inédit, cette fois ! Il fallait savoir garder esp-
 - Je m’appelle Ars et vous êtes ? Lily vous a appelé depuis le début de votre entrevue mais je ne sais si c’est votre vrai patronyme. Après tout, le Vatican est connu pour mentir comme il respire, je me trompe ?
Et... c'était perdu. J'étais tombé sur la Noé de l'ennui. Elle faisait les présentations. Allait-elle évoquer le temps qui se refroidissait, ensuite ? Et puis, allez, pourquoi pas, une insulte totalement stupide sur le Vatican. Nous étions bien monstrueux de ne guère livrer à l'ennemi toutes nos informations, à n'en point douter !
 - "Ars" ? Et je devrais avoir un pseudonyme ? Kiss my Arse…
Voilà. De quoi pimenter, donner un semblant d'intérêt à cette conversation débile. Pas de raison que je sois le seul exécré par cette conversation....
Ok. Il y en avait une : ma mission. Devoir la faire parler. Merde… Trop tard. Tant pis.
 - Vous avez demandé à Lily combien de personnes sont mortes en voyant son sourire. Mais votre Dieu ? Combien de personnes a t’il froidement mass-
Ho bon sang, par pitié ! Sérieusement ? On atteignait des sommets en matière d'innovation !

L'ignorant très clairement, je lançai au golem :
 - C'est bon, maintenant ? Je ne peux pas d'abord la battre et puis discuter ?
 - Êtes-vous réellement incapable de tenir une simple conversation pour le bien d'une mission de grande envergure, Llewellyn ?
La voix était cassante. Douche froide.
J'ouvris la bouche. La refermai. Serrai les dents. Me retins de répliquer, de nier, de railler.

Merde… il avait raison. J'agissais comme un crétin, encore une fois. Toute cette scène m'horripilait et me répugnait ; et, même si je n'avais pas encore assez évolué pour me l'avouer, la trahison me secouait et me rendait particulièrement hargneux. La meilleure défense, l'attaque et le sarcasme...

Mais ça n'avait aucune forme d'importance : si la guerre exigeait que je m'y plie, je m'y pliais.

Je passai une main sur mon visage. Respirai.

Bienvenue au Rhian's show.
 - Elle n'a tué personne, hein, Arsenic ? Soit. Admettons que se faire posséder par une entité millénaire incarnant la destruction ne soit pas totalement aléatoire et n'implique donc pas un hôte déjà bien corrompu. Que cette invasion n'écrase pas non plus totalement le mental déjà présent. Et bien… et bien en fait, non. Ce sont des conneries. Des surêtres capables de transformer un corps investi en titan implacable, de massacrer des villages entiers et de transférer des âmes dans des machines de leur création, bloqués par un petit esprit humain ? Non seulement ça n'a aucune crédibilité, mais en plus, ce serait franchement risible…
Manifestement, cette Noé aimait avoir raison et se justifier. Alors, en la titillant un peu, peut-être que je pourrai la faire parler sans devoir jouer les pauvres victimes trahies…

Enfin, si elle savait faire deux choses à la fois, vu son intention claire d'engager le combat. Parfait : pas besoin de gagner du temps en conversant joyeusement, si elle préférait le combat. Au moindre mouvement, je défonçais le mur pour contourner la barrière et la prendre par surprise...

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Ven 10 Juil - 17:31
Lily Pennyworth
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Lily Pennyworth
Combat

La moitié d’homme — moitié de monstre — parle et insulte, alors que le Souvenir continue d’approcher, d’un pas décidé, son arme en main. Il n’a que faire de ses paroles ou de ses remarques sur des choses qu’il ne peut comprendre — mais ce n’est pas de sa faute, il n’est qu’une moitié après tout (un petit quelque chose imparfait (et s’il y a bien une chose que l’Art déteste, c’est l’imperfection)) — et si cela l’irrite un peu, ce n’est pas grand-chose face au dégoût que lui inspire la seule existence de cette expérience.

Ils ont voulu jouer à Dieu et ont échoué, lamentablement.

Puis, comme il l’avait prévu — car, sous ses airs cabotins et orgueilleux, le Souvenir prévoit (presque) toujours tout — voilà que la barrière cède, laissant l’homme (la moitié d’homme) à sa merci. C’est un sacré combat qui s’annonce, mais un combat qu’il est sûr de gagner, lui l’être millénaire. Assurance renforcée alors qu’il sent déjà ses os se ressouder et ses blessures disparaître. Non, vraiment, le semi-akuma n’a aucune chance face à lui, qu’importe sa force ou son entraînement — et si Lily aurait pu l’épargner, l’Art ne saurait être aussi clément avec ceux qui menacent sa famille et sa stupide (précieuse) hôte.

Alors il frappe, encore et encore, avec précision et agilité. Il frappe et évite les coups qui lui sont portés, reculant de quelques pas puis avançant de tout autant. Bien vite la petite rue norvégienne se transforme en un ring improvisé que les poings du semi akumas viennent briser à maintes reprises. Il est fort, c’est indéniable, mais le Souvenir est agile, patient et armé — sans parler de des nombreuses cartes cachées dans sa manche, dont celle qu’il sort maintenant, l’air de rien.
« Rhian, donc. Rhian je te reconnais et je te nomme. Rhian, moitié d’homme, petit homme, se pensant plus grand que le monde et que ceux qui le peuplent. »
Voilà que Ars commence à raconter une histoire, l’air de rien, laissant la magie faire le reste. Ses phrases sont courtes et pas aussi raffinées qu’il le voudrait mais il n’a pas le temps d’imiter Baudelaire ou Hugo, alors que son adversaire continue de l’attaquer, n’ayant absolument pas l’intention d’abandonner. D’ailleurs, c’est à cet instant que l’un de ses coups portent — sans doute l’Art était il trop distrait pas ses pensées et ses mots (sans doute, aussi, n’est il pas encore aussi fort qu’il le prétend) — forçant le Noah a tituber et lâcher son arme.
« Rhian, un sale petit con » ne peut il s’empêcher de marmonner tout en se massant la mâchoire. « Qui avait eu le mauvais goût de venir se perdre dans une ville plus grande que lui, petit chaperon rouge urbain. » Ça y est, il a trouvé son histoire. « On lui avait pourtant bien dit » un nouveau coup évité et l’équilibre qui s’absente une seconde alors que le Souvenir trébuche sur la besace de son hôte « On lui avait pourtant bien dit » reprend-t’il, irrité « de ne pas quitter les sentiers, de ne pas faillir à sa mission. Mais Rhian était ainsi, et alors, lorsqu’il s’éloigna un peu trop loin et croisa la route du grand méchant loup, il sut qu’il était trop tard. Tétanisé par la peur, il regrettait son imprudence et ses choix. »
Alors l’homme s’immobilise et le Souvenir jubile. Il est à sa merci, et un seul coup suffirait à mettre fin à ses jours. Un seul coup de cette épée qui a maintenant disparu et qu’il doit faire réapparaître, non sans grincer des dents devant ce léger contre-temps. La démarche lente, mais assurée, il s’approche alors de son carnet laissé au sol un peu plus loin et, cherchant un sketch adéquat, en tourne les pages en fredonnant comme si de rien n’était.

Ce n’est qu’une question de secondes avant que l’autre ne meurt de toute façon, alors il peut bien se permettre de choisir tranquillement comment agir. Enfin, il aurait bien pu se permettre de choisir tranquillement comment agir, si seulement Lily tu n’étais pas aussi têtue que lui — car, au fond, ils ne sont qu’un.

Alors voilà que les stigmates disparaissent et que l’Enfant de la lune revient à elle, plus pâle que jamais. Voilà que, lentement, tu attrapes tes affaires une à une sans jeter un seul regard à celui qui était, il n’y a que quelques minutes encore, ton ami. Puis, enfin, voilà que tu disparais par une porte qui jusque là n’existait pas et qui, une fois refermée, aura disparu.
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