Entrée en scène || Andraste

Paris

D’un pas sec et rapide, tu traverses les rues de la capitale française. Ces mêmes rues que tu connais par coeur, pour y avoir vécu de longs mois, il n’y a pas si longtemps que cela. Ça te fait bizarre de revenir ici, oui vraiment bizarre. À chaque croisement, tu t’attends à apercevoir l’une de ces frimousses qui t’accompagnaient ou entendre ton prénom. Mais non, ce n’est que le brouahaha habituel qui te parvient – à quoi t’attendais tu, imbécile.

De toute façon, ce n’est pas comme si tu avais le temps de flâner. On t’attend à l’Opéra de Paris, pour un interrogatoire et après ça tu dois retourner en vitesse à Central. Tu sais très bien que cette première mission en solitaire est un test, ils n’ont pas choisi de t’envoyer à Paris par hasard. Il s’agit là de tester ta loyauté alors même que tu pourrais partir en courant pour rejoindre les tiens – même si tu n’as aucune idée d’où est-ce qu’ils se trouvent. Malheureusement pour eux, non seulement tu es loyal mais tu es aussi extrêmement fière. Alors ce test, tu comptes bien le réussir haut la main.

« Hola gamin, où tu te diriges comme ça ?
J’ai rendez vous avec l’une de vos ballerines, Mademoiselle Bedfert. »

Surpris par ton aplomb et ta voix féminine, le gardien ne répond pas et tu en profites pour passer. De toute façon, s’il tente de t’arrêter, tu as tout un tas de papiers prouvant de ta bonne foi et un entraînement militaire sûrement plus avancé que le sien. Mais il n’en fait rien, réagissant trop tard, une fois que tu as disparu de sa vue.

Après avoir demandé ton chemin deux fois – quel dédale cet opéra, même si tu es déjà venue, impossible de s’y retrouver – tu finis par atteindre l’endroit tant cherché : la loge de la danseuse. Sans attendre ton reste, tu toques alors de deux coups secs et entres lorsqu’on te le demande.

GASMASK

usrjoined : 23/06/2019

Entrée en scène
ft. Maxence Fournier

La répétition avait été monstrueusement éreintante. La vieille chouette n'avait pas laissé une seule minute de répit à la jeune danseuse. Selon la vieille femme, sa performance trois jours plutôt avait été médiocre bien que tout le monde pense le contraire. La blonde avait tenu 3 heures avant de demander une pause. Ses jambes lui faisaient mal, son dos semblait aussi raide qu'un manche a balais. Sa souplesse semblait être partie tellement la fatigue prenait le dessus. Les petits rats la regardaient avec pitié, n'enviant plus sa place de diva. Andrée savait pourquoi la femme la traitait ainsi, c'était la deuxième interview qu'on lui organisait. L'Opéra avait peur qu'elle ne dévoile les noirs secrets de cet endroit. Tout le monde parlait des rumeurs sur le foyer mais aucun n'avait de véritable preuve. L'établissement se protégeait, en brisait ses danseuses pour être sûr qu'elles n'auront jamais l'envie de parler.
La femme lâcha Andrée après deux heures supplémentaires d'entrainement. La première chose que fit la jeune femme fut d'aller dans sa loge, maintenant privée, et de s'asseoir. Elle ne bougea pas pendant un moment, essayant de détendre chaque muscle douloureux de son corps. Elle fut coupée par deux coups secs contre le bois de la porte. Se remettant droite, elle inspira un grand coup.
" Entrez."
Elle s'attendait à refaire face au jeune homme de la dernière fois mais aucunement à voir un enfant devant elle. Elle crut un moment à une blague et eut un léger sourire.
" Bonjour, que puis-je faire pour toi ? Tu es perdu ?"

Codage par Libella sur Graphiorum

Interview

La jeune femme fait de son mieux pour ne rien montrer, mais tu sais qu’elle est surprise de se retrouver face à toi. Sûrement s’attendait elle à se retrouver face à un adulte plutôt qu’une gamine dans ton genre. Mais quand on croise ton regard, Maxence, on dirait que tu as déjà vécu mille vies. Peu importe. Tu la salues en silence d’un simple geste de tête, attendant qu’elle se mette à parler – ce qu’elle ne tarde pas à faire.

« Bonjour, que puis-je faire pour toi ? Tu es perdu ?
Vous êtes mademoiselle Bedfert ? » Ta voix n’est plus aussi dure qu’auparavant, correspondant plus à l’Enfant que tu es – et que tu dois jouer. « Je suis envoyée par l’école élémentaire Jean de la Fontaine. Je ne sais pas si on vous a expliqué, mais avons notre petite revue et nous pensions faire un article sur vous. » En vérité, tu te moques bien de la jeune femme. Ce qui t’intéresse vraiment, c’est l’un des bienfaiteurs de l’Opéra qui a souvent passé du temps en sa compagnie. « ainsi qu’un article sur monsieur de Vellany, l’un des fidèles spectateurs de cette institution ! Il est le parrain de notre école cette année, alors c’est un peu notre façon à nous de lui rendre hommage vous savez ! »

Tu souris timidement – Petite Fille imbécile et sans histoires (masque ridicule) – et lui laisses un peu de temps pour voir de qui tu parles. Alexandre de Vellany, bienfaiteur connu de Paris, mais surtout brooker à la solde du Comte, qui n’hésite pas à sacrifier des vies – vos vies – pour son propre intérêt.

« Si vous êtes prête on peut peut-être commencer ? »

GASMASK

usrjoined : 23/06/2019

Entrée en scène
ft. Maxence Fournier

Elle sourit en entendant son nom, maudit, sortir de la bouche d'une enfant. Elle avait l'âge des petits rats, mais avait la chance de pas finir en cage, ce qui fit sourire Andrée doucement. Elle se décala pour la laisser rentrée mais fût bloqué dans sa dernière phrase.
" Oh, M. De Vellany ? Je ne peux pas te dire grand-chose à ce sujet. C'est un spectateur et même s'il finance l'Opéra avec M.Bedfert, nous ne les côtoyons pas." Elle se retient de rajouter ' en tant normal', ce qui se passait hors de la scène et au foyer devait rester secret. L'image de l'Opéra était plus importante que leur vie. Et ça la tuait petit a petit.
" Mais si tu veux, je peux te montrer l'Opéra et les coulisse ? Peut-être qui sait, je pourrais te délivrer plusieurs secrets sur cet endroit ?" Elle fit un léger clin-d 'œil, essayant de paraitre détendue face à la jeune fille. " Et tu pourras me poser toutes tes questions le temps que l'on se balade ?"
Elle ne voulait pas la forcer mais elle ne voulait pas non plus rester assise sur une chaise à répondre à des questions. Pas une nouvelle fois. Elle attendit la réponse de l'enfant, observant du coin de l'œil un groupe de petits rats passer en riant près d'elles.
" Elles ont ton âge. Dommage qu'elles n'aient pas la même chance que toi." Elle maronna dans sa barbe inexistante avant de se baisser vers toi. "Alors ? Ces questions ?"

Codage par Libella sur Graphiorum

Questions

La jeune femme te sourit, avec une douceur à laquelle tu n’es plus habituée. Il y avait bien Célania – plaie dans ton coeur – et Maé – sourire doux sur ton visage – pour te traiter de la sorte, mais c’est tout. Les autres cherchent soit à te détruire pour sortir le meilleur de toi-même soit à t’éviter car tu représentes tout ce qu’ils détestent, le Vatican. Alors, son sourire te réchauffe doucement le cœur, même si ce n’est qu’éphémère.

« Oh, M. De Vellany ? Je ne peux pas te dire grand-chose à ce sujet. C'est un spectateur et même s'il finance l'Opéra avec M.Bedfert, nous ne les côtoyons pas. »

Pendant un court instant, une ombre passe sur ton visage. Vos informations seraient donc fausses ? Te voilà bien ennuyée, Maxence, puisque cette mission serait inutile mais que, surtout, tu ne peux rentrer bredouille. Enfin, ce n’est pas fini pour autant, et tu attends patiemment de voir ce que te réserve la suite.

« Mais si tu veux, je peux te montrer l'Opéra et les coulisse ? Peut-être qui sait, je pourrais te délivrer plusieurs secrets sur cet endroit ? » Tu réponds à son clin d’oeil avec un sourire enjoué faux, ne pouvant pas lui dire que tu es déjà venue ici. « J’en serais ravie, merci Madame » te contentes tu donc de répondre. « Elles ont ton âge. Dommage qu'elles n'aient pas la même chance que toi. Alors ? Ces questions ? »

Tu restes silencieuse un instant, ne sachant quoi lui répondre. Oh, ces gamines ont beaucoup plus de chance que toi et, fut un temps, tu aurais tout donné pour être à leur place, bien au chaud dans un lieu magnifique plutôt qu’au fond d’une mine poisseuse – que tapie dans un coin, pleurant sous les coups de ton père (que mourante de froid dans un ruelle (qu’enfermée dans un placard noir pour t’apprendre à être plus résistante (que dans toute ta vie, donc))). Mais ça, tu ne peux le lui dire, n’est-ce pas ?

« Pardon, j’étais ailleurs. Hm, les questions. » tu farfouilles ton carnet où tu as griffonné quelques phrases sans importances au milieu de celles qu’on attend de toi « Eh bien, hm … Quelle est votre pièce préférée ? »

GASMASK

usrjoined : 23/06/2019

Entrée en scène
ft. Maxence Fournier

La danseuse vit bien l'absence de la jeune enfant à sa remarque qu'elle avait espérée discrète. Elle ne devait pas faire mention de quoi que ce soit concernant leur statut ou bien de leur traitement au sien de cette "magnifique" troupe. Mais souvent, les mots passaient la barrière de ses lèvres plus rapidement qu'elle ne pouvait les arrêtés. Elle laissa à la petite brune le temps de se reprendre, fermant la porte de sa loge, se mettant en route, en espérant que la jeune fille la suive. Elle se fit la remarque qu'elle avait une gestuelle particulière, peu commune pour une enfant, mais qui était-elle pour juger ?

"Eh bien, hm... Quelle est votre pièce préférée ?"

La question la surpris quelque peu, mais finalement, c'était une question banale, presque essentielle, mais elle se fit la remarque qu'elle n'avait jamais réfléchit profondément à cette interrogation. Les spectateurs la connaissaient pour son rôle, sublime, d'Odette dans le Lac des Cygnes. Ses autres rôles bien que tout aussi marquants, n'avait pas eu la même popularité.

"Hm, je n'y avais jamais réfléchi. Je pense que mon ballet préféré est Le Casse-Noisette. Peut-être même tous les ballets russes, ils sont élégants, dynamiques et transmettent une magie que je trouve magnifique, ce genre de ballet permet de me sentir plus..." Elle ne pouvait pas finir sa phrase, pas devant l'enfant. "Pardon , je parle, je parle, mais je viens de me rendre compte que je ne connais même pas ton prénom."

La blonde les avait menées sur la scène, personne n'était présent et le lourd rideau de velours rouge était fermé contre le bois clair de la scène. La blonde fit signe à la demoiselle de rester au milieu de la place en bois alors qu'elle allait actionner la corde permettant au lourd tissu de se dégager, offrant une vue plonger dans les ténèbres.

Codage par Libella sur Graphiorum

Questions

Pendant que la jeune femme réfléchit à ta question, tu laisses ton regard glisser sur la somptueuse salle qui t’entoure. Si un air émerveillé se dessine sur ton visage, tu ne portes, en réalité, aucune importance à la beauté des lieux, cherchant simplement l’emplacement des portes et leur proximité avec la loge du Brooker sur lequel tu enquêtes.

Qui sait, si cette interview stupide ne porte pas ses fruits, peut être iras tu lui rendre une visite ? Il te faudrait une place pour cela, afin d’être certaine de n’éveiller aucun soupçon et être certaine de pouvoir aller et venir à ta guise. Tu pourrais aller en voler une à l’entrée tout à l’heure, en repartant, ou alors la danseuse pourrait t’en offrir une, si tu arrives suffisamment à rentrer dans ses grâces.

La danseuse.

Toute à tes pensées, tu l’avais presque oubliée. Heureusement, lorsque tu reportes ton attention sur elle, la jeune femme commence à peine sa réponse — tu as eu de la chance, Maxence.

« Je pense que mon ballet préféré est Le Casse-Noisette. Peut-être même tous les ballets russes, ils sont élégants, dynamiques et transmettent une magie que je trouve magnifique, ce genre de ballet permet de me sentir plus. » Tu la sens qui marque une pause, se retenant de terminer sa phrase, mais ne cherches pas à la forcer à parler. De toute façon, cela ne t’intéresse pas — et puis, tu ne voudrais réveiller les squelettes dans ses placards. « Pardon , je parle, je parle, mais je viens de me rendre compte que je ne connais même pas ton prénom.
Oh non, c’est ma faute, j’ai oublié de me présenter ! » réponds tu, tout en agitant tes mains dans les sens. « Je m’appelle Hélène. Hélène Dubois. » reprends tu, tout en lui tendant ta petite main couverte de cicatrices.

Difficile de croire que tu puisses être une simple écolière en voyant tes mains, l’une abîmée par les entraînements et les missions, l’autre à cause de lui. Heureusement que tes manches et vêtements cachent le reste de ton corps, où de nombreux bleus plus ou moins récents s’éparpillent comme d’inélégantes constellations. Heureusement, aussi, qu’ils sont assez amples pour ne pas porter l’attention sur tes muscles, qui se dessinent de plus en plus précisément au fil des jours. Il t’aurait été bien difficile de tenir ton rôle dans de telles conditions.

« Merci pour votre réponse » reprends tu, tout en griffonnant distraitement ton carnet « On m’a dit que vous aviez commencé les cours très jeune. C’est impressionnant ! Et ça n’a pas dû être facile, oh la la » Ce dernier commentaire, s’il est bien entendu joué, reste sincère. Tu as remarqué la façon dont elle se déplace et les muscles fin de ses bras, ses jambes et son dos, témoignant des heures d’entraînement et de travail — et c’est une chose que tu respectes, bien que tu ne comprennes rien à la danse classique. « Vous connaissiez déjà Mr de Vellany à l’époque ? J’imagine qu’il devait s’intéresser aux prochaines recrues de la troupe, lui qui aime beaucoup la danse ! »

C’est une question sans intérêt, mais avec un peu de chance, elle te permettra de changer subtilement de sujet, afin récolter quelques informations sur ta cible.

GASMASK

C. V.

B. O’C.

C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Notre Poulain...

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