Always have an escape plan | Louis

usrjoined : 10/12/2019

Always prepare for the worst. And never trust people.

Première mission dehors. Incroyable.

Pas tant que ça en vérité, tu n'es impressionnée qu'à moitié. Ta mission ressemble plus à un simple contrôle de routine qu'à une mission extraordinairement extravagante. Dommage, tu aimes bien les idées fantaisistes, mais ça ne sera décidément pas pour aujourd'hui.

Mais bon, il y a quand même cette petite étincelle de la première fois, cette étincelle définitive du "vais-je aimer ce que je vais vivre? ou vais-je vivre une nouvelle fois en subissant ce sort qui m'est imposé?" Cette nervosité, cette excitation, tous ces sentiments qui se mélangent en même temps et qui s'entrechoquent. Drôle de cocktail.
Alors après avoir revêtu ton uniforme d'Exorciste, tu étais allée au réfectoire. Tu étais seule, pour une fois. Les moments des repas étaient les seuls moments où tu n'étais pas en équipe.

Lorsque tu n'étais pas en entraînement, tu avais pour habitude de laisser Aslan vagabonder dans la Congrégation. Tu sais bien qu'il n'attaquera pas le premier venu, c'est un petit chou ton chaton. Il est peut-être encore un peu brute, mais il ne ferait pas de mal à des innocents... enfin, supposes-tu. Les limites et capacités de ton Innocence te sont encore floues donc tu n'oses pas trop t'avancer à ce niveau.

Après avoir avalé ton repas, tu avais été invitée à te rendre dans le bureau du grand Intendant. C'était un homme très gentil, attentif et à l'écoute -très grand aussi, c'est la première chose qui t'a frappée chez lui- et tu vois dans son regard que lui, il se préoccupe réellement de ce que ressentent les gens. Il y a des choses dans le regard qui ne peuvent te tromper Asiye.
Et c'était avec une certaine appréhension, mais également avec une gentillesse sans égal qu'il t'avait confiée ta première mission. Tu lui avais sourit, parce que la gentillesse à ton égard te donne envie de sourire. Tu n'y es pas habituée, mais elle réveille ta douceur lorsqu'elle est correctement utilisée.

C'est donc toute apprêtée que tu t'étais dirigée vers la porte de l'Arche, passant rapidement vers tes quartiers pour aller y chercher tes sabres -après tout, on ne sait jamais, tu préfères être prudente. Tu n'es pas la seule affectée à cette mission, un traqueur t'accompagnera. Votre mission est simple : mener l'enquête dans un village où d'étranges phénomènes se produisent, disparitions, etc... d'après ce que tu avais pu entendre, c'était "la routine des missions" ce genre de choses.
Tu arrives au point de rendez-vous et ton compagnon est déjà là. Tu t'inclines brièvement devant lui, pour le saluer, avant de lui offrir un sourire, bref lui aussi, mais preuve de ta bonne humeur en cette matinée.

- Bonjour. Vous devez être Louis non?

Bien sûr qu'il doit être Louis, mais c'est une simple formalité, une simple politesse que de s'en assurer malgré tout. Tu te désignes alors, portant ta main droite sur le haut de ta poitrine, avec une douceur que tu ne peux que très rarement sortir dans ta vie.

- Je suis Asiye et... attends.

Tu avais failli l'oublier, il est pourtant la personne la plus importante, presque plus importante que toi à devoir être présent. Tu portes deux doigts à tes lèvres et tu souffles, provoquant un sifflement qui résonne dans le hall du QG de la Congrégation.
Et le voilà, le jeune chat qui court dans les couloirs pour rejoindre sa maîtresse. Il s'arrête près de toi et tu le fais monter sur tes épaules, le désignant lui par la suite.

- Et lui, c'est Aslan. Il sera notre troisième compagnon. Memnuniyetle, Aslan.

Et à ton sauveur d'émettre un miaulement, venant ensuite se frotter contre ta tête. Sourire en coin, tu poses sa main sur sa petite tête.

- Alors, vous êtes prêt? On y va?

mission de routine, oui, mais c'est une belle journée étant donné que tu souris.
et, on ne va pas se mentir, cela n'arrive pas si souvent.

Awful

Traduction:

Mexique

Louis & Asiye

Mexique.
Une mission, encore. Disparitions, phénomènes étranges, voyageurs qui ne reviennent plus, morts non résolues, deuils...
Tant d'évènements tristes, tragiques.
Pourtant, pour nous, c'est devenu le quotidien. Ce que l'on appelle les missions "de routine". Je n'aime pas cette appellation là. Ça ne devrait pas être banalisé. Des vies sont en jeu, à jamais chamboulées, à jamais détruites par ces missions "de routine".
Pour moi, ces missions sont les plus importantes. Car elles touchent directement les populations. Alors encore une fois, je ne laisserai rien passer pendant cette mission.

L'atmosphère du village et les rumeurs y circulant m'ont paru assez étranges pour demander à ce qu'un exorciste inspecte les lieux. Je suis donc retourné au QG afin d'accompagner directement l'exorciste sur place. Je ne sais rien de l'exorciste chargé de cette mission, à part que ce sera sa première mission. C'est donc une nouvelle recrue... J'imagine que c'est une bonne mission pour une nouvelle recrue, après tout le danger est peut-être complètement inexistent. Néanmoins, j'espère qu'elle se rendra compte de l'enjeu que ces "simples" missions impliquent, les enjeux souvent trop oubliés. Et, j'imagine que, depuis ma récente "promotion" c'est mon rôle de la guider. Même si un autre exorciste aurait été bien plus apte à ce rôle...
Mais tant pis. C'est moi qu'on a assigné à cette mission. Alors je ferai de mon mieux.

L'exorciste arrive à mon niveau. Je ne suis pas la depuis un an, mais je ne l'ai jamais vue, je pourrai dire qu'elle est nouvelle. Elle porte des sabres avec elle -j'imagine qu'il s'agit de son innocence.

-Bonjour. Vous devez être Louis non?

J'hoche la tête en signe de salutations. J'imagine qu'on a du lui faire le résumé de la situation, pas besoin de lui refaire un topo de la mission.

-Je suis Asiye et... attends.

Je ne comprends pas tout de suite lorsqu'elle se met à siffler. Mais aussitôt, quelque chose se dirige vers nous, et lorsqu'elle s'approche, je vois clairement le chaton au pelage roux, qui grimpe sur les épaules de Asiye. Alors ça doit être sa maitresse mais... Pourquoi ?
Oh... Cela doit être sa véritable innocence. Un peu comme la maréchale Nine avec son singe. Les innocences peuvent décidément être très diverses.

-Et lui, c'est Aslan. Il sera notre troisième compagnon. Memnuniyetle, Aslan. Alors, vous êtes prêt? On y va?

Et elle sourit, visiblement enthousiaste. J'espère qu'elle gardera cette bonne humeur sur le terrain... Les missions peuvent parfois être lassantes, voir même être de fausses pistes au final, ou au contraire être bien plus dangereuses que prévu.
Espérons que ce soit le premier cas.

J'hoche la tête pour indiquer que je suis prêt, et nous traversons la porte de l'Arche. Aussitôt, nous sommes transportés dans une région aride. Pourtant, au loin se détache une unique ombre, celle du fameux village. Même sa silhouette semble étrange, perdue au milieu de rien. Comme... pas à sa place.
Et pourtant... je n'ai pas su tracer la source de ces phénomènes inexpliqués. Espérons qu'Asiye fera un meilleur travail que moi.
Je lui indique d'un mouvement de la main le fameux village -en même temps, il n'y en a pas d'autres aux alentours. Il a l'air d'être loin, mais en vérité nous pouvons l'atteindre rapidement à un bon rythme.
Et puis nous nous mettons en route.

usrjoined : 10/12/2019

Always prepare for the worst. And never trust people.

La Congrégation, ça te plaît bien. D'après ce que tu en as vu -c'est à dire très peu, tu ne te leurres pas- les gens semblent gentils, accueillants, rassemblés ici pour une seule et même mission : le sauvetage de l'humanité. Et toi, maintenant, tu es fière de pouvoir affirmer que tu fais partie de ces gens. Alors qu'avant, tu étais condamnée à fuir ton salopard de mari dans ses missions de brookers, à balancer à tort et à travers, te voilà à te battre contre ceux que tu as jadis fréquenté.

Tu n'oublies pas les jolies personnes que tu as rencontrées pour autant. Il n'y a pas eu que des mauvaises rencontres, loin de là, très loin de toi cette idée. Tu n'oublies pas Yuki, qui a sûrement été ta bouée de sauvetage dans cette vie de misère. Tu n'oublies pas Hilda, qui t'a formée à survivre et grâce à qui tu as largement les capacités physiques d'un Exorciste, voire au-dessus même. Tu n'oublies pas ce simple civil infiltré, qui t'a montré la Troisième Voie, la Voie Cachée, celle que l'on ne dévoile pas. Celle dont tu fais partie.

Car malgré ton statut d'Exorciste, tu n'oublies pas ton réel but. Tu le gardes en tête, chaque seconde qui passe. Tu mettras fin à cette guerre, par tous les moyens.

Ton compagnon semble assez silencieux. C'est loin de te déranger : tu as l'habitude de parler sans que l'on ne te réponde, ou que l'on prenne la peine de te répondre. Tu as l'habitude de te confronter à des murs. Tu n'as fait que ça durant 14 ans, ce n'est que réitérer une routine déjà bien ancrée en toi.

Néanmoins, cela ne t'empêchera pas de parler et de faire tes petits commentaires parfois, comme tu aimes si bien le faire. On a déjà essayé de te rendre muette et ils n'y sont pas arrivés. Ils n'y arriveront jamais, malheureusement pour eux.

Tu traverses la porte de l'Arche, accompagnée de Louis ainsi que d'Aslan, toujours logé sur tes épaules. Un coup de chaud te traverse alors, la température ayant vachement augmenté. Effectivement, le Mexique, c'est différent de Londres.

Et puis, quelle excitation, tu ne peux cacher ton étonnement, les étoiles qui s'allument dans tes yeux face à ce nouveau lieu.
C'est la première fois que tu changes de continent aussi brutalement, et ta tête en tournerait presque tellement ton coeur n'était pas prêt. Il fait chaud, cela te rappelle Constantinople. Néanmoins, tout est différent. Tout est plus rouge, plus sableux, plus rocailleux. Tout est magnifique.
Aslan est aussi émerveillé que toi d'ailleurs, il ne bouge pas et observe avec attention le paysage qui s'offre à vous.

Mais Louis te sort de ta contemplation en t'indiquant une vague forme au loin, à l'aide de sa main. Tu hoches la tête et tu te mets en route : il n'y a pas de temps à perdre. Tu marches vite, te perdant un nouvel instant dans ta contemplation avant de tourner la tête vers ton compagnon de route, resté silencieux depuis le début de votre rencontre.

- Par contre, il faut que je te prévienne, je n'ai pas l'habitude de parler aux gens. Enfin, plutôt, je ne vais jamais vers eux, du coup... vous voulez bien me montrer pour la première fois?

Oh, ce serait mentir que de dire que tu ne le fais pas exprès. Tu es loin d'être une imbécile qui ne sait pas interroger les gens, à 31 ans ce serait triste.
Néanmoins, tu as envie de le voir parler ce petit Louis. Tu sais qu'il a des choses à dire, à te faire découvrir. Tu as envie de le découvrir lui-même, tu veux découvrir chaque personne de cette terre.

Car le monde a plus à t'offrir que ce que tu peux en penser.

Awful

Interrogations

Louis & Asiye

Nous nous dirigeons d’un bon pas vers le fameux village, celui de notre destination. Et si, avec le temps, j’ai fini par avoir l'habitude de ces voyages dans tous ces pays différents, de voir des paysagea si variés, de côtoyer de nouvelles cultures, j'imagine que c'est impressionnant pour une nouvelle recrue. D'autant plus que pour voyager, il suffit littéralement de traverser une porte. Si on m'avait dit que voyager serait aussi simple, je n‘y aurait pas cru avant de le voir par moi-même...
Et pourtant, tout cela n’est plus du voyage pour moi. J’y trouve à peine du plaisir. En sachant pourquoi j'y vais, en sachant ce que je vais potentiellement y trouver, en me demandent si je serai à la hauteur, en essayant de me détacher et de ne pas trop m'impliquer... sinon l'histoire risque de se répéter, n'est-ce pas, Mary ?
Non je... ne dois plus penser à ça. Rester concentré. Car si je baisse encore ma garde, si je faiblis, je ne réussirai pas à accomplir ma mission. S'il y a des disparitions, ce n'est pas pour rien, je ne dois pas l'oublier.
N'est-ce pas ?

La voix d'Asiye me tire de ma réflexion. Et, même si je n'aime pas vraiment parler -je n'ai jamais été doué pour la conversation- cela réussit à me reconcentrer sur notre mission.

-Par contre, il faut que je te prévienne, je n'ai pas l'habitude de parler aux gens. Enfin, plutôt, je ne vais jamais vers eux, du coup... vous voulez bien me montrer pour la première fois?

Lui montrer ? En effet oui après toit c’est aussi pour ça que je suis là, pour la guider dans sa première mission.
J'hoche la tête. Même si, à vrai dire, les premières enquêtes et interrogations n'ont rien donné de concret. Mais ce n’est pas grave je peux recommencer pour lui montrer, pour qu'elle apprenne comment marche le protocole pendant les missions.

Nous arrivons au fameux village, plutôt rapidement. Évidemment, rien n’a changé depuis que je l'ai quitté : les maisons sont toutes en terre cuite rouge, les tons sont plutôt colorés, la végétation se fait assez rare à part quelque cactus et autres plantes. Les montagnes qui entourent les habitations pourraient donner au tout une belle ambiance de village perdu au milieu de rien, un beau tableau coloré.
Et pourtant. Les villageois eux, semblent ternes. Il n'y a pas grand monde dans les rues, pas un animal, et les enfants ne sont pas si bruyants.
Je ne sais pas... L'ambiance de ce village... me gêne.

Je me retourne vers Asiye. Celle-ci semblait enthousiaste de prendre sa première mission. Enthousiaste d'être avec son premier coéquipier. Dommage... On m'a souvent fait la réflexion que je ne parle pas assez, que je suis un mur de glace. Qu'au final je suis juste un soldat -un parfait soldat.
Pourtant je comprends ce qu'elle ressent au fond. L’inconnu est à la fois effrayant et merveilleux. Mais je ne veux pas lui mentir en lui racontant des fables, ou juste lui faire peur.
Je vais lui montrer la vérité, tout simplement.
Tant pis si j’ai l'air juste d’un soldat... Même si je préférais être un "Fantôme" comme tu disais, Mary...
D'un signe, je lui indique de me suivre. Et j'accoste un homme qui se baladait, dans la rue.

-Bonjour. Excusez-moi de vous déranger. J’enquête pour l'Ordre Noir. Avez-vous entendu parler de rumeurs anormales ces derniers temps, ou de disparitions inexpliquées ? On raconté que les voyageurs qui entrent ici n'en ressortent pas.
-Des disparitions inexpliquées ? Ça ne me dit rien... Vraiment on ne se passe pas grand-chose ici. Et à vrai dire, il n'y a pas beaucoup de voyageurs qui passent par ici. Ces rumeurs ne sont pas vraiment fondées.
-Je vois... Merci beau...

Je n'ai pas l'occasion de finir ma phrase qu'un homme passe à côté de nous et me bouscule. Il ne se retourne pas et ne réagit même pas, continuant simplement son chemin. L'autre homme se gratte la tête, embrassé.

-Ha, sacré Pedro... Laisses le tomber, il est toujours dans la lune.

J’échange un regard avec Asiye.
Ça semble plutôt bizarre à vrai dire.

usrjoined : 10/12/2019

Always prepare for the worst. And never trust people.

Tu arrives dans le fameux village, accompagnée par le traqueur, le fameux Louis bien silencieux. Au final, cela ne te dérange pas vraiment : le silence ne t'a jamais empêchée de parler Asiye. Que du contraire même, le silence a toujours été le fruit de tes paroles parce que tu détestes le vide. Même si personne ne t'écoute, tu préfères que personne ne t'écoute que personne ne t'entende. Mais tu es sûre que tu vas réussir à le faire parler, c'est ton but du jour après tout, celui que tu t'es fixé et quand tu te fixes un but Asiye, tu n'abandonnes pas.

Et donc vous arrivez tous deux - tous trois ! n'oublions pas Aslan- dans le village. Drôle de village, tu t'amuses à observer les maisons de terre, tu n'avais jamais vu pareille architecture alors cela t'intrigue beaucoup. Tu es curieuse Asiye et si tu le pouvais, tu passerais ta journée à explorer ce drôle de pays qu'est le Mexique, drôle de pays que tu n'as jamais eu la chance de visiter et de découvrir -comme beaucoup d'autres-.
Néanmoins, toi aussi tu remarques cette ambiance tout à fait étrange. Tu aurais pu te dire que c'était normal, c'était un petit village sans vraiment beaucoup de bruit, ça arrive peut-être -tu ne connais pas grand-chose au monde après tout- tu sens une atmosphère lourde et pesante et tu es sûre que ça, ce n'est pas normal.

De plus, tu sens Aslan qui s'agite. Il refait la même chose qu'à Londres -et tu ne comprends pas Asiye pourquoi il bouge autant- et tu mets ça sur le coup du stress et de cette ambiance pesante. Après tout, tu sais que les chats sentent plus de choses que les humains. Ses poils s'hérissent et tu tentes de le calmer en lui apportant quelques caresses. Cela ne suffit pas alors tu l'ignores simplement, tandis que Louis te fait un signe de la main.

Il accoste alors un homme qui passait là dans la rue et une discussion s'engage, que tu suis attentivement -enfin, tu essaies de tout comprendre si seulement ton chat arrêtait de bouger-. Les disparitions inexpliquées ne lui disent rien, apparemment il n'y aurait pas beaucoup de voyageurs par ici. Tu fronces les sourcils. Comment est-ce possible? Vos informations viennent bien de quelque part pourtant. Et en tant qu'espionne, tu sais que sous les rumeurs, il y a toujours une part de vérité alors tu plisses les yeux, réfléchissant.

Tu réfléchis mais un homme vient bousculer ton camarade, te sortant de tes pensées. Il n'a aucune réaction, pas même un pardon. Alors que votre interlocuteur vous demande de ne pas y prêter attention, ton Innocence semble pourtant d'un bien autre avis et se met à feuler en direction du fameux "Pedro". Il feule comme il n'a jamais grondé avant, tu sens ses poils qui s'hérissent et ses griffes prêtes à sortir. C'est une étrange réaction pour ce chat qui est d'habitude si gentil et tu penses donc qu'il s'agit là d'un signal pour que tu interviennes. Tu portes alors deux doigts à tes lèvres, sifflant en direction de l'homme qui se retourne, tandis que tu marches à sa suite.

- Hep, monsieur ! Je pense que la moindre des choses serait de s'excuser lorsque l'on bouscule quelqu'un, tu crois pas?

- Je l'avais pas vu.

- Et alors, t'es malade ou quoi, je bouscule pas les gens dans la rue comme ça moi, excusez-vous ça vaut mieux.

Et malgré ton intervention, Aslan ne se calme toujours pas : pire encore, il se met à tenter de griffer l'homme, qui recule de justesse. Tu ne peux le voir Asiye mais il y a quelque chose qui brille dans les yeux de ton Innocence : c'est de la colère. Tu décides alors d'en jouer, le saisissant avec tes deux mains.

- Si vous ne vous excusez pas, je lâche la bête sauvage sur toi et quand il est en colère, il fait peur.

Pedro et l'autre homme s'échangent un regard que tu ne comprends pas, et tu en profites pour lâcher un regard et un sourire confiant à Louis. Tu ne comprends pas du tout ce qu'il se passe Asiye et pourtant : il faut toujours avoir un plan de secours.

Awful

Dispute

Louis & Asiye

Je trouvais cela bizarre, à vrai dire. Comme s'il... ne m'avait pas vu. Ce qui semble difficile vu que j'étais vraiment face à lui. Et sa presque non réaction est suspecte, aussi.
A moins que je ne me pose trop de questions ? Je ne peux de toute façon pas tirer de conclusions d'un "simple" accident.

Mais c'est Asiye et Aslan qui prennent les devants. Aslan semble en colère contre le bousculeur. Je m'approche pour tenter de le calmer, peut être qu'il ne s'agit vraiment que d'un malentendu. Et ce n'est pas grave si on me bouscule après tout.

-Hep, monsieur ! Je pense que la moindre des choses serait de s'excuser lorsque l'on bouscule quelqu'un, tu crois pas?
-Je l'avais pas vu.
-Asiye, ce n'est pas si grave...
-Et alors, t'es malade ou quoi, je bouscule pas les gens dans la rue comme ça moi, excusez-vous ça vaut mieux.

Et je baisse la tête, gêné. Ce n'était vraiment pas grave, et je... Je n'aime pas être le centre d'attention, j'ai l'impression de causer des problèmes, encore -comme avant, tout simplement parce que je n'aurais pas du être là- et je ne veux pas.

Et ce n'est pas fini, parce que cette fois Asiye saisit Aslan, toujours en colère, et le tend vers le perturbateur -en vérité j'ai plutôt l'impression que c'est moi le perturbateur...

-Si vous ne vous excusez pas, je lâche la bête sauvage sur toi et quand il est en colère, il fait peur.

La situation est tendue. J'ai l'impression que ça va trop loin...
Surtout que l'homme en question n'est pas du tout prêt à s'excuser. Ses yeux s'écarquillent étrangement en voyant Aslan. Il n'a vraiment pas l'air de l'aimer, ou d'apprécier sa réaction.
Tout ça part d'une bousculade, mais c'est sur le point de dégénérer.
Alors je m'interpose entre les deux. C'est ridicule, je ne veux pas qu'une bagarre naisse... parce que j'étais sur le chemin.

-Arrêtez, ce n'était rien...

Si seulement tout pouvait se régler comme ça, si seulement on pouvait utiliser simplement la parole pour tout régler...
Mais l'homme non plus ne semble pas -plus- vouloir en rester la. Ses yeux, si étranges, ne quittent plus Aslan depuis tout à l'heure. Et, alors même que je me suis interposé entre eux, il s'avance, au lieu de partir et reprendre sa route. Son regard reste fixe, ne le détournant pas une seule fois, s'avançant vers Aslan, fonçant sur moi qui suis sur le passage...

-! Para !

L'autre homme que nous avions questionné avait parlé, en espagnol sans doute pour s'adresser à l'autre mexicain. Et aussitôt, Pedro s'arrêta, et leva les yeux vers son camarade, comme s'il venait d'être tiré brusquement d'un songe. L'autre d'ailleurs vint se placer à côté de lui, s'inclinant légèrement pour s'excuser à la place de son camarade.

-Désolé pour lui, il est vraiment toujours comme ça... Allez viens suis moi, je vais te réveiller, hein !

Et, avec un dernier signe, celui qui semble plus lucide attrape Pedro par le bras et l'entraîne avec lui.
Loin de nous.

Pourquoi loin de nous ?
Je voulais éviter la confrontation, mais ce comportement est bien trop suspect. S'il y a des soupçons pour qu'ils soient akumas, alors la confrontation sera inévitable.
Car on doit les empêcher de faire plus de victimes.
Je me tourne vers Asiye, bien plus confiant cette fois ci, sans m'en être moi même rendu compte.

-Je pense que nous devrions les suivre discrètement. Leur comportement était très suspect.

J'attends son avis et sa réponse, car après tout, c'est certes la première fois qu'elle part sur le terrain, mais elle va devoir bien vite se mettre à prendre des décisions, elle aussi. Alors autant l'initier et l'accompagner tout de suite.

-Est ce qu'il y avait une raison particulière à la colère d'Aslan ?

Car je ne suis qu'un traqueur, je ne peux pas comprendre parfaitement les innocences, et ce n'est pas ce qu'on me demande.
Mais malgré tout, je veux savoir. Si je peux aider, d'une quelconque manière, alors je veux savoir.

usrjoined : 10/12/2019

Always prepare for the worst. And never trust people.

Oh Asiye, tu n'aimes pas que l'on te prenne pour quelqu'un de bête ou que l'on se paie de ta tête. Tu détestes cela et tu comptes bien à ce que l'homme s'excuse auprès du traqueur pour ce manque de respect monumental. Après tout, vous êtes là pour les aider eux? La moindre des choses serait de montrer ne serait-ce qu'une once de respect. Le respect c'est quelque chose qui te tient à coeur -les gens en ont tellement manqué à ton égard depuis tant d'années- et tu ne comptes pas laisser passer ça. Même si Louis t'assure que ce n'est rien, que ce n'est pas grave, tu n'es vraiment pas du même avis.

Alors tu avais saisi Aslan -tu l'avais senti bien remonté contre les hommes et tu comptais bien en profiter- et l'avait pointé face à eux, alors qu'il crachait et que ses poils s'hérissaient. Il le fait parfois. Louis vient se mettre entre vous et l'homme et tu baisses légèrement Aslan, interloquée par la réaction du traqueur.

-Arrêtez, ce n'était rien...

Tu secoues la tête. Non, ce n'était pas rien pour toi.

- Ce n'est pas rien, cet homme doit s'excuser pour cet affront. On vient aider ici, le minimum serait qu'on nous montre un peu de respect.

Et comme pour t'affirmer, tu hoches vigoureusement la tête. Mais tu remarques autre chose Asiye, tu remarques que l'homme n'est pas vraiment effrayé par Aslan mais plutôt attiré. Il ne le quitte pas des yeux et tu ramènes automatiquement ton chat vers toi qui lui, commence à tenter de se débattre et tu lui ordonnes de se calmer. Il semble même ignorer le traqueur, presque prêt à lui marcher dessus et à le pousser à nouveau mais avant que tu ne puisses intervenir, un de ses amis l'interpelle et semble le sortir de ses contemplations.

-Désolé pour lui, il est vraiment toujours comme ça... Allez viens suis moi, je vais te réveiller, hein !

Tu plisses des yeux Asiye. Quel étrange bonhomme. Sont-ils tous comme ça dans ces contrées? Tu n'as que très peu voyagé et tu ne connais que très peu de choses aux cultures des autres. Aslan semble s'être calmé mais il ne quitte pas les deux hommes des yeux. Tu te préparais déjà à le sermonner avant que Louis ne se tourne vers toi.

-Je pense que nous devrions les suivre discrètement. Leur comportement était très suspect.

Tu hoches une nouvelle fois de la tête.

- Je suis d'accord avec toi. Ils étaient vraiment étranges.

-Est ce qu'il y avait une raison particulière à la colère d'Aslan ?

Tu baisses la tête vers ton chat, réfléchissant un instant. Tu connais très bien ton chat Aslan et son caractère, mais tu ne connais pas encore vraiment bien le fonctionnement de l'Innocence qu'il abrite. Alors tu réfléchis, et tu décides de raconter toute l'histoire à Louis.

- Je ne sais pas. La dernière fois qu'il m'a fait ça, c'est lorsqu'Acanit est venue me chercher à Londres. Et quelques temps après...

Et quelques temps après, Acanit tombait sur une akuma et une Noé. Des ennemis donc. Tu plisses des yeux. Tout fait sens en fait. Tu saisis Aslan et le tends vers Louis, fière de ta nouvelle découverte.

- Quelques temps après, on tombait sur une akuma et une Noé ! Je sais que les chats ont comme un 6e sens, et détecte plus de choses que les humains donc... avec une Innocence en plus... je sais pas vraiment comment ça fonctionne, mais peut-être qu'il sait détecter la matière noire?

Tu reprends Aslan correctement dans tes bras, lui offrant une caresse. Tu as une théorie qui semble se confirmer pour ses colères, et cela t'enchante grandement. Sur ce, tu fais signe à Louis de te suivre, te faufilant discrètement à la suite des deux hommes.

- Du coup... ça voudrait dire que le Pedro serait un akuma ? ça expliquerait sa réaction de tout à l'heure... dis-tu en chuchotant alors, tentant de te faire la plus discrète possible. Il va falloir que je le tienne correctement, sinon il va ruiner notre plan.

Awful

Disparu

Louis & Asiye

Je trouvais son comportement bien trop suspect. Ce regard vide. Ce manque de réaction. Peut-être ce Pedro est-il un peu lent.
Ou peut-être est-ce un akuma.
C'est classique chez les nouveaux akumas de niveau un. Ceux qui n'ont pas encore de conscience, ceux qui ne font qu'obéir à leur instinct meurtrier et ne savent plus comment se comporter "humainement".
Mais si c'est le cas, il y a deux options.
Soit l'homme qui est venu le chercher est en danger, soit il est complice.

Alors si j'avais posé cette question à Asiye, c'était pour essayer de confirmer - ou non - cette théorie. Si Aslan a pu repérer quelque chose grâce à l'innocence en lui, ça nous permettra de rapidement déterminer si les disparitions ici sont la cause d'akumas ou non.
Et je crois que j'avais vu juste.
Asiye se met à réfléchir avant d'avoir un éclair d'illumination. Tout en expliquant l'expérience qu'elle a eue, elle tend Aslan devant elle, fière.
A vrai dire, à le voir comme ça, il a l'air d'un mignon petit chat... J'ai encore du mal à croire qu'il puisse devenir une innocence féroce. Enfin, les innocences sont toujours surprenantes. J'imagine que je ne pourrai pas le comprendre à moins d'être un exorciste moi-même.
Non pas que j'ai envie d'en être un, d'ailleurs...

Conformément au plan, on finit par suivre les deux hommes, qui s'éloignent d'un pas rapide. Il va falloir tenir le rythme aussi, quitte à être un peu plus à découvert, sinon on ne tiendra jamais le rythme...

-Du coup... ça voudrait dire que le Pedro serait un akuma ? ça expliquerait sa réaction de tout à l'heure...
-C'est possible. Nous allons vérifier ça.
-Il va falloir que je le tienne correctement, sinon il va ruiner notre plan.

Je jette un coup d'œil vers Aslan, qui effectivement s'agitait un peu trop. Il nous sera très utile pour confirmer ou non notre hypothèse, mais en attendant il faudrait qu'il se fasse discret aussi... Malheureusement, je ne sais pas comment calmer les chats. Je n'en ai jamais eu... Il vaut mieux laisser faire Asiye. J'essaie néanmoins de sourire pour l'apaiser.
Nous filons donc les deux compères. En journée et en plein soleil, au milieu de ruelles, c'est compliqué de ne pas se faire repérer ni par eux, ni par d'autres passants. Certains d'ailleurs nous voient, nous lançant des regards interrogatifs ou inquiets. Nous voilà déjà repérés et catégorisés comme bizarres au mieux... ou dangereux.
On ne peut pas trop s'attarder ici. Il faut faire vite.

Et comme si j'avais été entendu, nous arrivons enfin au but de la filature. Mais pas de la manière dont je m'attendais.

-Qu'est-ce que...

Un cul de sac.
Je reste un moment bouche bée devant ce mur vierge, sans personne.
Comment ont-ils pu disparaitre ? Je suis persuadé qu'on était en train de les filer, qu'ils étaient là, à quelques mètres de nous ! Ils n'ont pas pu faire de détour, on était juste derrière eux, et ils n'auraient pas pu prendre une autre direction que ce cul de sac.
Un autre détail m'inquiète.
Aslan est agité.

-Asiye, j'ai un mauvais pressentiment.

Il faut faire demi-tour. Maintenant.

C. V.

B. O’C.

C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Notre Poulain...

Always have an escape plan | Louis