( once upon a boy ) Bien qu’elle doive s’avouer que la curiosité lui rongeait petit à petit l’estomac et qu’elle sautillait parfois sur place pour se retenir d’aller mettre son petit nez en trompette dans l’entrebâillement de l’infirmerie pour essayer de comprendre la présence de cet homme. Les seules personnes de sexes masculins qu’Ellyn ait vu étaient ceux du marché ou les rares Pères ou Frères qui passaient par ici. Et encore, peu d’entre eux avaient l’autorisation de déranger la piété vertueuse de ce lieu. Père Pierre venait régulièrement discuter avec la Mère Supérieur, mais il était garant du couvent auprès de l’Eglise Orthodoxe et les Sœurs avaient pris soin d’expliquer Ellyn qu’il était important qu’il s’assure du bon déroulement des choses en ce lieu saint. Alors pourquoi ce garçon, cet homme, en particulier avait le droit de pénétrer en ces lieux et de recevoir les soins des Sœurs ? Qu’est-ce qui le rendait si spécial ? Ellyn se balançait en avant pour cirer une étagère qui lui semblait être hors de portée, une petite moue sur son visage qui tardait à perdre ses traits d’enfants. Peut-être que c’était un lépreux ? Il fallait être miséricordieux avec les lépreux. Même si un frisson remonta le long de l’échine d’Ellyn … C’était un spectacle qu’elle n’appréciait guère. Mais Klok lui avait appris que le cœur d’une personne ne dépendait pas de son apparence. Laissant ses talons retomber sur le sol, elle regarda par l’immense fenêtre qui conduisait au balcon, laissant son regard se perdre dans l’horizon étendue, dans cet immense monde où se trouvait sa chère Klok. La petite chose au cœur si pure qu’ils étaient restés seuls ensembles, dans ce monde où elle n’était qu’une fourmi. Et pourtant elle avait adoré chaque seconde et chaque instant, malgré la souillure de ses vêtements et ses doigts de pieds tout noir de crasses. Cet homme savait-il danser avec les feuilles comme le lui avait appris Klok ? Non. Surement pas. Peut-être qu’il s’agissait d’un moine qui avait fait une mauvaise rencontre avec un sanglier ? Ce n’était pas rare que les gens soient blessés par les sangliers, mais c’était de leurs fautes … Ils ne comprenaient rien à ces animaux. Ils étaient naïfs de penser connaître tout le savoir du monde. Peut-être que c’était simplement un petit garçon et pas véritablement un homme ? Après tout, les petits garçons n’étaient pas encore touchés par le péché originel d’après les Sœurs. Donc il pourrait avoir le droit de venir, n’est-ce pas ? Elle se remit à frotter doucement en énonçant toutes les possibilités dans sa tête avant d’entendre un son dans le lointain. Et ce qu’il devait arriver, arriva … La maladroite petite damoiselle en fut surprise au point de sursauter, se cogner le bout du nez contre une tranche de livre dur pour finir par glisser et se cogner le front « Aieuh ! » lâcha la jeune fille en se tenant le front dans le silence de son antre en entendant le bois craquer des étagères. Ellyn gonfla ses joues et regarda en gonflant ses joues, ses sourcils froncés en espérant paraître sévère. « Ce n’est pas bien de se moquer de moi alors que je te frottais de cire. Attention, je vais me fâcher. » Comme si c’était possible. | ( Pando ) |
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Re: once upon a boy ○ oskar
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— 1490 ptsRang B dans 10 pts et 4 conditions• Topic name — Irene 15
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Les yeux fermés, tu écoutes les voix autour de toi et cette langue chantante que tu ne comprends pas. Elle ne t’inquiète pas pour autant, cette mélodie inconnue, car tu sais qu’elle est inoffensive — tu ne serais plus là pour l’entendre sinon, non ? C’est pourquoi, bien vite, tu ne lui prêtes plus attention et essaies de rattraper ces souvenirs de rêves, comme s’ils pouvaient t’aider à retourner auprès de Morphée. Mais malgré tes efforts, ta longue nuit est bel et bien terminée et il est temps de te réveiller, Oskar. Dans une grimace — faute à la lumière mais aussi ces bandages qui parcourent ton corps — tu ouvres les yeux et te redresses dans le lit moelleux aux lourdes couvertures. La mélodie des voix s’arrête un instant puis reprend, un peu plus fort cependant. Tu comprends alors sans mal qu’on donne des ordres et qu’on appelle celle qui est censée s’occuper de ton cas, et que tu attends patiemment tout en regardant autour de toi. Tu reconnais sans mal une infirmerie et te rappelles alors de ta mission d’hier, de ces akumas embusqués, et du traqueur qui t’a amené jusqu’ici pour te faire soigner. Sans doute a t’il prévenu vos supérieurs de la situation mais la peur de les inquiéter pour rien se fait plus grande et tu cherches des yeux ton golem, sans doute caché dans l’un des plis de tes vêtements sur la chaise — mais alors que portes tu, Oskar ? — afin de les contacter et de les rassurer. On t’interrompt cependant, pour te saluer, contrôler ces blessures qui n’ont de grave que le nom, et t’expliquer la situation. Tu es bien amoché mais rien de sérieux, rien qui ne t’empêchera de repartir, demain, auprès des tiens. Il te suffit d’une bonne journée de repos, entre ces lourdes couvertures rassurantes, et demain tu pourras repartir. Mais voilà aussi vrai que l’eau mouille et que le feu brûle, Oskar est Oskar et il ne saurait rester en place, bien au chaud dans un lit, à attendre que le temps passe et que ses blessures se referment. Alors, après avoir prévenu la Congrégation, te voilà en train de déambuler dans les couloirs frais du monastère, Loustic à tes côtés, à peine couvert de ton pantalon d’uniforme et d’un maillot léger, prêté par les sœurs, tes bandages apparents et les pieds nus. Plusieurs regards se tournent à ton passage et tu les salues de ton plus beau sourire, pensant simplement être poli — n’imaginant pas un seul instant l’émoi pour ces jeunes filles de te savoir parmi elles (oh si tu savais, Oskar, tu rougirais autant qu’elles, à n’en pas douter). Sentant les regards se faire insistants, tu décides de quitter les couloirs et de te diriger vers l’extérieur ou un jardin, qu’importe, tant que tu pourras t’allonger dans l’herbe et sentir le soleil estival te réchauffer les os. Tu prends donc un couloir à gauche, puis à droite, puis on parle un peu trop fort et on fait de grands gestes alors tu fais demi tour, comprenant ton erreur. Un nouveau couloir, une nouvelle porte et … Rien. Ni arbres, ni herbe, ni jardin, rien d’autre qu’une immense bibliothèque qui, si elle n’était pas le but premier de ton excursion, fait naître un sourire sur ton visage et un éclat curieux dans ton regard. Tu aimes les bibliothèques, Petit Prince, et toutes les histoires qu’elles renferment. Un bruit cependant, détourne ton attention des livres, et attise ta curiosité — et ton inquiétude. Les sourcils froncés, et Loustic toujours sur les talons, tu entres dans la pièce et cherches des yeux la personne qui s’est faite mal — car c’est ce qu’il s’est passé, non ? — entre les rayons. Ton chemin croise finalement celui d’une jeune fille en train de faire les gros yeux à l’étagère devant elle, c’est donc la mystérieuse inconnue source de bruit. « Est-ce que tout va bien ? » demandes tu alors doucement, avant de rajouter dans un sourire « J’espère que ce n’est pas moi qui t’ai fait peur en entrant. Désolé si c’est le cas ! »Ce serait bien dommage et, déjà que tu vas sans doute te faire gronder pour avoir vagabondé dans les couloirs au lieu de rester allongé, puis pour avoir détourné l’attention des jeunes sœurs, ce serait ennuyeux d’ajouter coups et blessures à la liste. « Je cherchais les jardins, mais il faut croire que l’orientation ce n’est pas bien mon fort aujourd’hui. Enfin. C’est toi qui t’occupes de tous ces livres ? » |
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Re: once upon a boy ○ oskar
( once upon a boy ) Et puis il se mit à parler. Il parlait une chanson qu’Ellyn n’arrivait guère à saisir … Elle voyait un sourire et une chanson étrange qui ne lui appartenait aucunement. Elle ne connaissait pas le sens de ces notes de musiques. Ellyn, la si petite Ellyn ne comprenait pas un traite mot de ce qu’il venait d’essayer de communiquer. Ellyn regarda autour d’elle, comme pour chercher un moyen de comprendre : est-ce que l’étagère pouvait l’aider ? Ou peut-être juste la dissimuler pour qu’elle disparaisse au regard de l’inconnu. Aucune échappatoire. Et Ellyn ne pouvait pas parler. Pas devant cet inconnu, pas devant cette personne qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Il n’était pas Klok. Il n’était pas les rares sœurs qui avaient la chance de l’entendre chantonner le matin la chanson des oiseaux. Il était autre, il était blanc. Et si elle ne comprenait pas ce qu’il se disait, comment réagir ? Comment entendre les mots derrière la chanson de ce garçon aux cheveux blancs. Et puis des cheveux blancs … Qui avait des cheveux blancs ? A moins qu’il ne soit un voyageur venu du grand nord, porteur de merveilleuses histoires fabuleuses. Et cette petite chose. Cette toute petite chose qui ressemblait à une fée. Ellyn posa immédiatement ses deux mains sur son visage, l’air ravie en voyant la petite quenotte voleter autour de l’illustre inconnu. « Aaaaaa » laissa échapper très faiblement sa bouche, presque dans un murmure attendri alors que ses yeux étincelaient de mille feux. Le voyageur des Terres du Nord avait une fée. Une véritable petite fée. Etait-il un envoyé de Klok pour Ellyn ? Un émissaire magique ? Ellyn ne connaissait que peu de choses à la magie, condamné comme satanique par l’Eglise, mais Klok lui avait appris la magie de ce monde, doucement mais surement. Et cet homme était seul, en face d’elle. Ellyn se mit à déglutir : même s’il était un être fabuleux, il lui serait impossible. Alors elle essaya de se faire comprendre : la petite étoile posa doucement ses deux mains sur sa gorge en tournant lentement la tête. Je ne peux pas parler Puis vers son oreille elle acquiesça doucement. Mais j’entends. Même s’il s’agissait d’une bien étrange chanson qu’il lui chantait là. Comme si certains sons chantaient faux. Ellyn ne connaissait peut-être pas encore assez le monde pour comprendre toutes ses musiques. Pour l’instant, elle ne connaissait que celles de la nature et des étoiles. Doucement l’enfant posa sa main sur son petit sac de lin qui pendouillait sur le côté, où se trouvait son précieux cadeau du ciel. | ( Pando ) |
Re: once upon a boy ○ oskar
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La jeune fille se recule lorsque tu t’adresses à elle et tu comprends alors sans mal que tu l’intimides sans doute, avec ta grande taille d’asperge et ces gestes que tu fais sans cesse lorsque tu prends la parole. C’est pourquoi, après avoir parlé, tu l’imites et te recules d’un pas, puis ramènes tes bras contre toi, espérant ainsi faire taire sa peur. Ton plus doux sourire aux lèvres — et l’ombre de l’inquiétude toujours dans ton regard — tu attends maintenant qu’elle te réponde, avec patience. Ce n’est pas la plus grande de tes qualités pourtant, mais lorsqu’il s’agit de rencontrer une nouvelle personne – de découvrir de nouvelles histoires – tu es prêt à tous les efforts. Sa réponse ne vient jamais, cependant. L’Enfant reste silencieuse encore un long moment — qui te paraîtrait presque être une éternité, pour toi, l’Ancien Éphémère — alors que ses yeux vagabondent de ton visage à tes cheveux en passant par l’étagère à ses côtés. Un instant, tu hésites à rester, sentant bien que tu es de trop ici (un instant, ton sourire se fane, de te savoir la source de son trouble (de sentir que tout ceci n’aurait pas lieu et qu’une personne pourrait ne pas t’apprécier)), mais un miracle se produit et un léger rire quitte tes lèvres. Loustic, qui voletait toujours à tes côtés, s’est manifesté et a su intriguer la jeune bibliothécaire, qui ouvre de grands yeux et ne peut retenir un joli aaah d'admiration. Le golem fait toujours cet effet à ceux qui ont la chance de le voir — tu as souvent si peur qu’il s’abîme que tu le caches tout au fond de ton manteau — et plus encore lorsqu’il s’agit d’enfants (les adultes, eux, raillent souvent son apparence enfantine et loin de la solennité attendue des Moines de l’Ombre). Petit Golem — petite fée — qui s’approche d’ailleurs de son admiratrice, intrigué à son tour. Pour ta part tu ne dis rien, te contentant de les regarder faire connaissance avec tendresse, jusqu’à ce que la jeune fille reporte son attention sur toi. Lentement, la voilà qui pose ses mains sur sa gorge, puis indique l’une de ses oreilles. Tu mets de longues secondes (de longues minutes) à comprendre ce qu’elle essaie de te dire, durant lesquelles tes sourcils se froncent inélégamment, avant d’enfin connecter les points — et alors ton sourire retrouve sa place. « Très bien. Merci de m’avoir prévenu. » lui réponds tu, avant de reprendre « La Petite Fée là, c’est Loustic. Et je crois qu’il t’apprécie déjà » rajoutes tu dans un rire. « Quant à moi, je m’appelle Oskar. » et en même temps que tu parles, voilà que tes mains se mettent à bouger, avec une grâce qui traduit l’habitude et, en quelques signes, Oskar prend forme entre tes doigts. « Et je sais signer, si tu le veux. »Même si tu n’as plus pratiqué depuis quelques mois maintenant — et encore, ce n’étaient que quelques jours à peine, cela fait bientôt quatre ans que tu n’as plus eu une réelle discussion en langue des signes — ce n’est pas quelque chose qui s’oublie, et tu ne doutes pas un seul instant être capable de suivre ce que pourrait te raconter la jeune fille. Sauf que voilà, malgré ton sourire, ta voix douce et ces mains qui bougent en rythme, l’enfant ne semble pas comprendre un seul mot de ce que tu lui racontes. Enfin, tu n’en es pas tout à fait certain, mais ce n’est pas non plus bien compliqué à voir. Pourtant, elle t’a dit bien entendre — à moins que tu aies mal interprété ? C’est étrange. Très étrange. À moins que. « Mais bien sûr quel imbécile ! » t’exclames tu, soudainement, tout en te frappant le front du plat de la main. « Loustic, tu veux bien ? En grec, s’il te plaît, et demandes lui aussi si elle s'est faite mal. » Et, sans que tu n’aies besoin d’en dire plus, voilà que le golem fait entendre sa petite voix aux accents mécaniques « Mais bien sûr, quel imbécile ! Très bien. Merci de m’avoir prévenu. La Petite Fée là, c’est Loustic. Et je crois qu’il t’apprécie déjà.Quant à moi, je m’appelle Oskar. Est-ce que tu t'es faite mal ? »Puis satisfait, il revient se poser sur ton épaule, attendant ton prochain ordre. |
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- En italique c'est lorsqu'Oskar signe, et Loustic parle en #99cccc
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Re: once upon a boy ○ oskar
( once upon a boy ) Car oui, désolée Monsieur qui fait rougir les Nonnes mais sa priorité restait la petite créature. Mais elle entendit un autre mot. Oskar. Oskar. Le garçon s’appelait Oskar. C’était un prénom qu’elle fit glisser dans sa tête, prononcer avec différent accent, chantant ou non. Mais le « k » sonnait bien dur pour un garçon au visage si doux et à la voix si posée aux tonalités chantante. Il parlait en mi mineur. Ellyn fixait cet inconnu qui soudainement se mit à jouer de ses mains bien étrangement ? Etait-ce là une nouvelle danse à la mode ? A moins que c’était une danse pour accueillir les fruits d’été ? Vraiment, Ellyn avait envie d’apprendre cette étrange danse donc, lentement et maladroitement, elle tenta de reproduire ses mouvements et ses gestes. Et soudainement, la petite fée se met à parler. D’une voix saccader, faisant sursauter Ellyn et ouvrir grand les yeux. Oh mon dieu. La petite fée parlait. Et la petite fait parlait sa langue. Et la petite fée parlait de manière si étrange … Elle avait au moins bien retenu les noms. Loustik et Oskar. Bien. Soit. Elle cligna des yeux avant de sourire, attrapant un papier et un crayon, plongeant sa plume dans l’encrier avant de prestement souillée un papier de sa douce écriture rédigeant une courte missive. « Je suis Ellyn ! C’est une vraie petite fée que tu as là ? Elle est adorable ! Où est-ce que tu l’as trouvé ? Est-ce qu’elle veut bien jouer avec moi ? Est-ce que tu faisais une danse bizarre ? C’était pour quoi, en l’honneur des fruits ? Des olives ? Est-ce que tu peux m’apprendre ? » Elle lui tendit doucement le papier, les yeux pleins d’étoiles après avoir mimer ainsi. Est-ce que Klok était comme Loustik ? Une magnifique petite fée qui l’avait touché de sa bonté avant de disparaitre ? | ( Pando ) |