[quête] Paradis insulaire ft. Xuan & Yuki

paradis insulaire

début août 189X+1 | Tes cheveux étaient soufflés par le vent marin, fouettant ton visage et laissant l'odeur du sel te titiller les narines et s'imprégner dans ta chevelure sombre. Ta silhouette se promenait le long du chemin menant vers la plage, et tu percevais déjà sans mal le bruit des vagues s'échouant sur le sable, les cris amusés de quelques enfants dont les parents incitaient parfois à la prudence – comme si la vie continuait de s'écouler et que les habitants tentaient de ne pas s'enfoncer dans une psychose face à cette affaire de disparition qui s'était doucement ébruitée au sein de la population de Belle-Île-en-Mer. De ce que tu savais, le corps d'une femme avait été retrouvé au large de l'île et il n'y avait aucune piste. Des renforts avaient été demandés, quand d'autres individus s'étaient volatilisés.

Par un intérêt de la part du camp que tu servais, l'on t'avait alors envoyé fouler les terres de cet archipel pour jeter un œil à cette affaire et pour mener à bien ta mission, tu te devais désormais de retrouver sur le ponton de cette plage le capitaine qui te servirait de guide sur ces vagues innombrables. Tes chaussures continuaient de s'enfoncer dans tous ces grains de sables et tout en époussetant dans ta marche ton pantalon noir où les poils de Olga et Anya s'étaient accrochés – tu les avais confiées à Haku avant de partir mais il y avait toujours un souvenir d'elles qui traînait avec toi –, ton regard finit par s'élever à nouveau vers la mer et le bruit des vagues venait accompagner chacune de tes enjambées. Aucune information intéressante n'était parvenue à tes oreilles lorsque tu avais interrogé quelques personnes à ce sujet-là. Tous semblaient décontenancés par le peu d'explications des autorités locales et des indices trouvés – tout semblait caché aux yeux du monde comme un trésor enfoui sous ces grains dorés qui s'écrasaient sous tes pieds.

L'air marin se fit toujours plus présent alors que tu parvins finalement au ponton, repoussant une mèche de cheveux qui était venue entacher ta vue sur cet océan immense. Cette étendue paisible et gardant en son sein sans doute quelques secrets – et peut-être certains liés aux circonstances de la mort de cette jeune femme – mais tu gardais tes réflexions pour toi et ton regard se porta à l'horizon. Tu gardais les mains dans les poches de ton pantalon, ton haut continuant de se tordre dans tous les sens alors que le bruit des vagues rythmait désormais l'attente du capitaine. Au loin, le moteur d'un bateau résonna jusqu'à tes oreilles, tes yeux bleu-vert scrutant l'étendue marine.