(end this destiny)
rien qu’une fois
Tu finis par reconnaître le nom du café tu y entre sans le moindre intérêt sinon celui qui t’a porté jusqu’ici à savoir: échanger avec la descendance de Noé et obtenir (peut-être) des informations sur Apocryphos c’est bien là la seule raison qui t’a amené jusqu’ici c’est qu’entre l’Angleterre et le France il y a quand même pas mal de jours de différence et tu soupires déjà à l’idée de devoir faire le chemin inverse enfin au moins ici
le temps n’est pas si gris
c’est toujours mieux au soleil
ça au moins tu peux le ressentir
c’est toujours mieux au soleil
loin des neiges éternelles
de ton enfance
Ton rendez-vous du jour n’est pas difficile à détacher du reste du monde: elle a un bouc avec elle et — tu ne savais pas que ce genre d’endroits acceptait ce genre d’animaux mais tu n’iras pas questionner ce choix — tu t’avances vers elle avec calme et lenteur cette ataraxie qui ne te quitte presque jamais et lorsque tu l’atteins enfin tu tires doucement ta chaise et t’y assieds
« Good morning,
politesse est de mise
on ne sait jamais avec les noés
et tu te rappelle un peu tard
qu’elle n’a pas signé son nom
prudence est de mise
quand on se met à nu
— I’m Pilar. Bookman, if you prefer. To whom do I own the honour ? »
Ton regard s’arrête sur le bouc
tu as toujours préféré semble-t-il
les animaux aux bêtes sauvages
je veux dire les hommes et
leurs ravages