no more destination no more pain
i say kill your heroes
(Chaos est bien éveillé en toi, lui aussi se prépare au pire.)
(Montrer les griffes et les crocs vous est habituel lorsque l’affrontement se dessine à l’horizon.)
(Tu n’as pas peur, Chaos non plus. Mais l’appréhension accélère les battements de ton coeur.)
Portail de Road passé, tu ne perds pas de temps. D’un pas assuré et rapide, tu te diriges au coeur de la capitale italienne. Tu te fraies un passage à travers les badauds, tu joues des coudes et tu piétines des pieds sans jamais t’arrêter. Tu marches, tu marches, tu marches. Puis voilà la Colisée qui se dessine à l’horizon, vestige pitoyable d’un empire autrefois légendaire. Tu ne le quittes pas des yeux, t’approchant de ses racines poussiéreuses et anciennes. Encore une fois, tu ne t’attardes pas. Tu pénètres dans le monument sans chercher à te faire discrète, tu passes les barrières mises en place pour protéger l’intégrité de celui-ci sans la moindre hésitation. Et si quelques natifs te jettent des regards noirs et furieux, tu les ignores. Tu as bien mieux à faire que d’accorder ton temps si précieux et ton attention à ces quelques mortels sans importance. Et si tu commences par faire le tour dans les couloirs sombres et poussiéreux de l’impressionnante construction, il ne te faut pas longtemps pour te rendre compte qu’il n’y a rien de bien intéressant entre ces murs. Alors, avec tout autant d’assurance qu’auparavant, mais avec un poil de prudence, tu te diriges vers le coeur du Colisée, là où le sang a coulé de bien trop nombreuses fois. Tu observes d’abord le sable léger qui revêt le sol de l’édifice. Puis, tu passes l’arche qui se trouve au-dessus de ta tête pour arriver sur le champs de bataille. Et là, là, tu aperçois une silhouette, petite et fine. Une gamine, une adolescente. Elle n’a rien de bien remarquable, si ce n’est l’uniforme qu’elle porte. Sombre avec une croix de rosaire. Oh, Chaos rugit en toi. Et là, l’étrange se produit. Tu sursautes quand un champ de force s’abat autour de vous, vous empêchant formellement de quitter les lieux. Et, petit à petit, des spectateurs apparaissent dans les gradins du Colisée, la musique résonne bien trop fort à tes oreilles … Si fort que tu en rates presque le claquement sec du fouet. Surprise, tu es surprise. Le plus étonnant, cependant, est ta tenue qui change. Te voilà à présent vêtue d’une tenue de gladiateur qui dévoile un peu trop ton corps à ton goût. La colère monte en toi, ainsi que le dégoût. Ah, ainsi est l’Innocence ; vile et perverse. Tu poses un regard furibond sur la Porteuse, lui offrant un sourire sinistre et trop plein de dents.
Si c’est ainsi que tu dois combattre, ainsi tu combattras. Tu joueras le jeu de l’Innocence pour mieux la détruire.