[INTRIGUE, CHAP. VII. PHASE V. GROUPE VII] xuan, nausicaa & reynald

“It all goes away. Eventually, everything goes away.”― Elizabeth Gilbert, Eat, Pray, Love

Des mots et encore des mots, des mots qui forme une rumeur qui grandit encore et toujours. Une rumeur qui traverse les frontières et qui parvient à tes oreilles. Il est rare de voir l’Asiatique en dehors des frontières bien confortable de la Grande-Bretagne, en dehors même des frontières de Londres. Qu’est-ce qui avait bien pu prendre à l'Antiquaire pour quitter la calme sécurité de sa boutique et de sa ville. Peut-être était-ce à cause de ce vide ? Un vide profond inquiétant et qui l'attirait toujours plus proche de l'abîme. Un vide dont la présence restait incompréhensible impossible à combler. Était-ce son absence ?

Xuan s’était retrouvé à voyager peut être une des premières fois de sa vie qu’il posait le pied sur un sol étranger. Pas exactement, mais les autres fois, il était presque trop jeune pour s’en souvenir. Le changement de paysage était perturbant, adieu ville morose et blanche falaise. Les forêts allemandes étaient bien différentes de ce qu’il avait pu penser. Dense, sombre et impénétrable, un écho bien trop connu. Il quitta bien vite le confort de sa cabine dans le train pour une ville en ébullition. La rumeur venait d’ici.

Il voulait savoir, il voulait rencontrer la source de ces mots si intriguant, si mystérieux. En savoir plus, comprendre, apprendre, revendre. Il n’était pas là pour des vacances, il venait travailler. Il remarqua bien vite les visages tiré, l’incompréhension et l’indignation des habitants du coin. “Comment était-ce possible ? Que pouvait-on leur cacher d’autres ?” Que pouvait-il se cacher d’autre sous la bâche si douce de l’ignorance. Un rire amer, il savait beaucoup de chose et cela ne l'empêchait pas de manquer.

Une fois en ville, il avait quelque peu perdu le contrôle. Emporté par la foule, il avait perdu son objectif. Perdu la source des rumeurs dans le chaos de la ville. Quand tout se calma, il avait de la compagnie. Deux visages inconnus, deux individus particuliers qui ne venaient pas sûrement pas d’ici. Il ne savait pas vraiment s’il avait envie d'engager la conversation. Il était clair qu’il n’était pas non plus d’ici. Sa tenue le vendait. Même s’il semblait habillé plus sobrement et adapté pour le voyage, ses tenues étaient toujours d’inspiration chinoise. Au lieu de leur parler, Xuan les regarda un air suspicieux sur le visage. Que voulaient ils ?



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“It all goes away. Eventually, everything goes away.”― Elizabeth Gilbert, Eat, Pray, Love

Rien, elle ne voulait rien de particulier. Si ce n’était que partir de cette ville. Elle avait de l’espoir, venir semblait bien plus simple que partir. Cela semblait être une saine idée. Mais elle ne semblait pas plus perturbée par l’idée de la guerre sainte. Elle ne posait pas de question, n’était elle pas curieuse de ces rumeurs ? La gare…

Xuan regarda autour de lui, comment aider alors qu’il n’était pas vraiment sûr comment la foule l’avait attiré jusqu’ici. Une ville inconnue dont les directions étaient écrites dans une langue qu’il ne maîtrisait pas assez. Il n’avait pas envie de l’aider, pas envie de se rendre utile alors qu’il avait autre chose à faire dans cette ville. Il n’avait pas de temps à perdre en nounou pour jeune femme égarée. Ce choix lui fut retiré des mains. Le jeune homme aux lunettes cassés prit le temps de répondre à la question. S’il pouvait se montrer plus utile que de vagues directions. Il avait marché longtemps et ne pensait pas que la gare était aussi proche qu’il ne le laissait pas entendre.

Il avait marché longtemps et ne pensait pas que la gare était aussi proche qu’il ne le laissait pas entendre. Sa réaction face à ses informations qui ébranlait toute la ville était différente. Plus calme, calculatrice, il avait face à lui un rival. Une personne qui cherchait comme lui à savoir. Son regard se fit perçant alors qu’il essayait d’un savoir plus sur lui. Il semblait honnête, pas pressé et plus concerné par la jeune femme.

Un simple rictus méprisant fut la réponse à sa question. Comment pouvait-il croire qu’il était avec elle ? Comment pouvait-il croire qu’il aurait laissé une personne l’accompagnant demander de l’aide ? Pourtant, il allait le suivre, non pas que la gare était l’endroit qui l'intéressait, non le jeune homme bien qu’un peu simplet l'intéressait. Le garder dans son champ de vision alors qu’il ouvrait les oreilles pour retrouver son objectif et source du chaos régnant en ville. Il lui emboîta le pas ne regardant pas si la jeune femme aux cheveux roses et son encombrante valise les accompagnait. Il n’était pas d’humeur à lui tendre la main.  




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“It all goes away. Eventually, everything goes away.”― Elizabeth Gilbert, Eat, Pray, Love

Il n’avait pas plus envie de l’aider que de faire la conversation. En quoi savoir son nom allait, il changer quelque chose ? Ce n’était qu’un mot parmi d’autres, il ne la reverrait sûrement jamais. Un visage parmi la foule d’inconnu qu’il croisait chaque jour. Jeune et insignifiante, elle n’avait que peu d’importance. Nausicaa.. Il avait son nom et celui de l’homme également, Ulrich.

De vraies pipelettes qui parlaient pour ne rien dire. Commenter sur des cheveux qui bien que hautement inhabituel, n’était que d'inutile parole. Il n’avait pas envie de savoir la routine de soins de cette jeune femme ni les produit qu’elle utilisait pour rendre sa chevelure rose. Et puis la question. Elle avait demandé sur les rumeurs, elle cherchait à savoir. Son regard se dirigea tout de suite vers l’homme. Celui qui en savait beaucoup plus qu’il ne laissait pas en dire. Celui dont le visage resta neutre. Comment pouvait-il rester neutre alors que le visage de Xuan laissa traîner un rictus dégouter.

Une trop bonne maîtrise de son visage et beaucoup trop de choses à cacher. Était-il l’un d’eux ? L’absence de la moindre trace de rosaire l'exclut de l’ordre. Un Noé ou un Akuma. Comptait-il les attirer dans un piège sous couvert de les conduire à la gare. Un léger mouvement du poignet pour délogé son arme et le manche tiède de son poignard tomba dans sa paume le réconfortant.

Trop curieux, trop persistant. Il savait quelque chose, il connaissait cette guerre avant que les rumeurs ne se répandent. Il savait sinon comment pouvait-il en parler sans aucune anxiété dans la voix, aucune peur ni crainte réelle. Il allait ouvrir la bouche, il allait dire quelque chose, l’accuser d’en savoir plus qu’eux. Il allait se faire passer pour un ignorant et anxieux touriste, mais non.

Des murmures et des noms trouvèrent chemin jusqu'à ses oreilles. Il referma sa bouche une nouvelle fois silencieux. Ses yeux trouvèrent la source de ces voix, la source de la perturbation. Un groupe, des locaux, des gens qui réagissaient comme il pouvait penser à la vérité. Des gens en colère qui faisait d’eux, ce qui ne ressemblait à personne, ceux dont le physique était différent, la cible de leur haine. L’Asiatique se tourna vers eux en claquant la langue agacée. Ils l’interrompaient.


-Vous vous croyez malin? Du bist dümmer als sein Schwein hoch hüpft.Du Arschsgesicht, vous pensez que nous attaquer changera quelque chose? Rentrez chez vous.

Il n’avait pas élevé la voix, il avait mis dans son ton tout le mépris et l’agacement qu’il ressentait, évidemment antagoniser des racailles n’était pas une idée des plus saine.
 

traduction:

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Accusations

“Ulrich” & Xuan & Nausicaa

 

 
Tu es curieux, Ulrich, mais en même temps, qui ne le serait pas ? A entendre pareille rumeur, n'importe qui tendrait l'oreille (et moi désormais je peux mieux voir qui est parmi nous, qui est contre nous).
Mais voilà, vous n'êtes pas les seuls, Ulrich. Les rumeurs se répandent partout, surtout aux oreilles des civils. Et donc, voilà qu'un petit groupe vient se détacher de la foule pour s'avancer vers vous.
Un regard haineux sur le visage (j'ai l'habitude de ce regard).

-Sie da ! Wir wollen euch hier nicht, Dämonen.

Et tu comprends tout Ulrich (même et surtout ce mot. Démon. Comme c'est familier). Et tu gardes toujours ton air neutre sur ton visage, n'étant pas vraiment affecté par tout ça (j'ai l'habitude).
Mais l'asiatique agit avant toi, et tu entends sa voix pour la première fois.

-Vous vous croyez malin? Du bist dümmer als sein Schwein hoch hüpft.Du Arschsgesicht, vous pensez que nous attaquer changera quelque chose? Rentrez chez vous.

"Tête de cul" c'est stupide mais tu plaques ta main devant ta bouche pour ne pas rire. Tu es encore sans doute un gamin au fond, Ulrich.
Une fois ce moment hilare passé, tu retires ta main, affichant à la place une petite moue.

-Oh c'est peu courtois.

C'est vrai après tout les insultes n'ont jamais réglé les problèmes. Et c’est peu flatteur pour le monsieur. Et Nausicaa semble furieuse contre l’homme.
“Akuma”. Voilà le premier mot qui lui vient à la bouche. Et sa remarque est tout à fait pertinente et vraisemblable.
(Ce qui veut dire qu’elle doit savoir. Que les akumas peuvent ressembler à n’importe qui).
(Ce qui veut dire qu’elle doit en savoir bien plus qu’elle n’y paraît).
Et Nausicaa essaie finalement de calmer la situation.

-Excusez mon ami, il ne sait pas ce qu’il dit, il est un peu fatigué. Nous hum, nous ne voulons de mal a personne. Nous allons partir justement
-Ja, entschuldigen Sie, wir werden Sie nicht länger stören.

Et tu t'inclines légèrement, montrant tes sincères excuses.
Et tu la vois sur le visage de la jeune fille.
La Peur.

-Moins nous passerons de temps ici, mieux ce sera, nous devons partir vite.

Elle a sans doute raison, n'est ce pas, Ulrich ? C'est ce que ferait tout citoyen sain d'esprit (mais on m'a souvent dit que je ne l'étais pas).
Et tu te redresses (et je suis définitivement trop curieux).

-Vous avez raison. Je vais juste leur demander quelque chose, mmh ? Je reviens de suite.

Et tu ne bouges pas, t'adressant cette fois aux gens qui vous avaient adressé la parole.

-Kann ich wissen, was oder wer dich denken lässt, dass wir "Dämonen" sind ?

A part ton apparence naturelle donc.

Merci google trad:

“It all goes away. Eventually, everything goes away.”― Elizabeth Gilbert, Eat, Pray, Love

Évidemment qu’après la tirade qui sembla stopper la populace, ce fut à son tour de se manger remarque et critique. Il croisa ses bras sur sa poitrine gardant sa langue et son venin pour lui. il grommela que s’ils voulaient qu’il soit diplomate, ils avaient qu’à agir autrement. Le rire retenu et caché derrière une main d’Ulrich lui tira un sourire triomphant.

-Ils ont qu’a l’être s’ils attendent de moi que je sois courtois.

Puéril, peut-être, mais comme dit le proverbe traite les autres comme tu veux être traité. Non cela ne s’appliquait pas à lui. Il était bien au-dessus de ses basses considérations et puis ce n’était pas lui qui avait commencé à se montrer hostile. Même si le manche de sa dague reposait au creux de ses doigts. Il n’était pas doué pour ça, mais pour certain, c’était suffisamment dissuasif.

Il haussa un sourcil en reconnaissant le mot ami dans la tirade de la jeune femme. Comme si. Pourquoi le couvirr? Elle pourrait le jeter aux loups, le laisser derrière et sauver sa peau. Il ne comprenait pas comment pouvaient ils essayé de le sortir de la lui un parfait inconnu. Et puis elle partit, prenant une direction aléatoire tant qu’elle était loin de ces gens. Mais surtout la peur, une simple réalisation et des mots qui franchissent la barrière de ses lèvres.

-Vous avez plus peur de pauvre idiot que des rumeurs de la guerre.

Ce n’était pas vraiment une question, elle pouvait y répondre si elle le souhaitait. Mais il n’attendait rien d’elle, une simple constatation, un nouveau point au mystère qu'étaient ses compagnons du moment. Il emboîta le pas à la jeune femme, si les idiots avaient été stoppés, autant ne pas rester dans le coin. Pensant être débarrassé de la populace bien collante, Xuan replaça son poignard là où il se trouvait quelque temps avant. Mais non, il avait fallu que le gamin leur parle. En allemand, évidemment, il ne comprit pas vraiment ce qu’il avait pu dire. Une histoire de démon, sûrement une curiosité mal placé. Pendant l’espace de quelques secondes, l’Asiatique se demanda s’il n'allait pas rallumer la flamme combative des civils.
 


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“It all goes away. Eventually, everything goes away.”― Elizabeth Gilbert, Eat, Pray, Love

Rien ne s’était produit avec les civils qui les avaient laissé partir sans broncher. Il ne savait pas ce que le gamin avait pu leur dire, mais ils avaient paru un peu confus et désolé de la réaction qu’ils avaient eut. Tant mieux, ils ne les suivraient pas pour leur mettre un couteau dans le dos. Il avait d’autres soucis devant lui. La demoiselle ne sembla pas apprécier sa remarque. Lui non plus ne l'apprécie très peu. Comment pouvait-elle faire un jugement sur sa vie. Elle ne le connaissait pas, elle ne savait rien de ce qu’il avait vécu et de ce qu’il pouvait savoir sur la guerre et la bêtise humaine. Sa voix se fit aussi froide et polaire que son regard lorsqu’il s’adressa à elle.

-Je vous prierais de ne pas surestimer mes connaissances et encore moins vous faire des idées sur ma vie. Je ne vous connais pas et je vous prierais de garder vos idées pour vous. Je connais la bêtise humaine et les plus sombre travers bien plus que vous pouvez imaginez. Vous ne savez rien.


Il lui tourna le dos pour reprendre son chemin, il avait aperçu le jeune homme revenir vers eux. Il l’entendit également et ce n'était pas pour autant qu’il allait y répondre. Pourtant, il garda une oreille sur ce qu’il pouvait dire. Il était au courant oui.. Il n’avait pas besoin de sa confirmation, il était assez intelligent pour le comprendre tout seul. Puissant ? Effrayant ? Oui, il y avait de ça. Mais certain de leurs membres étaient d'incroyables idiots. Il secoua la tête en repensant au saccage de sa boutique quelques mois plus tôt.

Ils faisaient face à l’avenue noire de monde. La source des rumeurs ne devait plus être si loin… Non ? Il balaya du regard la foule pour se faire une idée du nombre de personne protestants. Alors qu’il essayait de trouver un moyen de traverser la foule, une explosion retentit. Un son qui lui rappela Edimbourg et son volcan crachant cendre et rocher incandescent. La lave et sa chaleur, ses bras se souvenait de la douleur et la marque indélébile se marquait sur sa peau. Si son voyage n’avait pas croisé le chemin d’une de ces créatures mécanique, il savait très bien ce qu’elle pouvait faire. Il attrapa par réflexe ses deux compagnons pour les pousser dans une ruelle. Autant ne pas rester à découvert, il fallait mettre le plus de bâtiment entre eux et cette chose.




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“It all goes away. Eventually, everything goes away.”― Elizabeth Gilbert, Eat, Pray, Love

Le bruit d’un mur qui s’effondrait et la disparition du peu de couverture qu’ils avaient pu obtenir. Ils devaient bouger, ils devaient fuir, il ne souhaitait pas se retrouver encore une fois enseveli sous des décombres. Il aurait dû s’en douter ne venant ici que ces monstres seront présent. Mais il ne pensait pas qu’ils se montreraient. Pas comme ça au milieu des civils pas sans avoir trouvé la source des rumeurs. L’avaient ils déjà trouvé ? Ou alors l’Ordre avait mit la main sur la source… Xuan se retourna pour faire face à ses compagnons. Ils ne les connaissaient pas, mais allait-il les laisser derrière.

Le choix lui fut retiré des mains quand l’akuma reconnu Ulrich et l’appela par un nom qui n’était pas le sien. Allen Walker. Il ne savait pas qui c’était, il avait juste eut vent de rumeur… Techniquement, il était ennemi au Comte. Même s’il lui prouvait qu'Ulrich n’était pas Walker, cela ne mènerait pas à leur survie. La créature avait déjà tiré dans la foule, qu’est ce qui l'empêcherait de tuer trois “innocents” civils ?

Il avait une idée, stupidement risqué peut-être, mais c'était toujours mieux que de mourir sans essayer. Il fit signe au gamin de rester derrière lui et murmura.

-joue le jeu.

Xuan regarda la jeune femme, essayant de lui faire comprendre de ne rien dire, de ne pas ruiner sa tentative. Il prit une longue respiration.

-Je crois qu’il y a erreur sur la personne, de plus, je suis désolé de vous l’apprendre, nous sommes dans le même camp. Nous ne sommes peut-être pas comme vous, mais nous avons le même.. Employeur et objectif. Relâchez-la si vous ne souhaitez pas subir la foudre du Clan quand ils apprendront que vous avez tué ses informateurs.

Il avait tenté le tout pour le tout, s’il demandait des noms… Il allait devoir préciser… Mais les deux civils n’avaient pas besoin de connaître des noms et ils n’avaient pas besoin de savoir jusqu’où allait ses propres connaissances de la guerre. Il fallait maintenant que ça passe et que ses petits camarades jouent le jeu et ajoute des argument à sa tentative, s’il en avait les moyens.


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Marche à Suivre:

Et il grogne le monstre derrière toi. Il aboie, il bave, il hurle dans tes oreilles. Tu as la tête qui tourne, si fort. Tu ne sens plus tes pieds sur le sol, touches tu encore au moins le sol ? Tu ne sais pas, tu ne sais plus. Tu vis tes derniers instant Nausicaa. Et si tes camarade essayent de convaincre le monstre que vous n’êtes pas qui vous prétendez être, cela ne marche pas. Le voilà qu’il s’énerve encore plus, Et il grogne, il aboie, il bave et il hurle encore plus fort. Et ta tête tourne encore, et tu peines a respirer.
Et enfin le monstre se calme.
Et enfin tu respires de nouveau l’air poussiéreux.
Et quand tu pensais que tout était enfin fini, que tu étais libre et que tu pouvais partir
Tu ne l’étais pas, tu ne pouvais pas.
Les griffes acérées du monstre attrapèrent ton poignet et d’un geste vif coupa ton auriculaire droit.
Tout s’était passé si vite, mais si lentement. Le sang avait déjà commencé à couler le long de ton poignet, tâchant tes vêtements, et la douleur n’arriva que bien après, suivi d’un hurlement venant du plus profonds de toi, vidant l’air de tes poumons. Les gens quelques rues au dessus entendirent sans doutes la douleur dans ce cri, et la peine aussi. La peine de s’être fait prendre si honteusement par un monstre, la peine de n’être, en soit qu’un pantin dans cette guerre qui te faisait si peur lorsque ton ami te l’avait racontée.
Alors que l’emprise du monstre sur toi se resserrait, tu prenais enfin confiance de ce qui t’entourait et essaya de te débattre, de sortir de l’emprise de la bête qui te retenait. Les larmes coulaient Nausicaa, tu essayais de donner des coups, de t’échapper. Mais rien n’y faisait, le monstre ne te lâchais pas, et Dieu seul sait ce qu’il pourrait faire de toi après cela.
Tout cela, car le monstre refusait de vous croire. Vous n’étiez que de simples personnes, censées vagabonder dans cette petite ville d’Allemagne. Vous n’étiez même pas censé vous rencontrer, mais le destin en à choisi autrement, et en cet instant le destin choisissait pour toi. Tu n’avais rien fait Nausicaa. Tu avais vécu une vie simple sans demander grand chose a qui que ce soit. Et maintenant il n’y avait que toi et cette machine qui n’allait sûrement pas te laisser en un seul morceau.  Tu savais que tu allais mourir Nausicaa, alors c’était maintenant ? Tout était fichu pour toi désormais, tu n’allais plus revoir Basile, ni Charlotte, ni Gwennie. Plus personne. Plus rien.
Mais s’il fallait mourir, autant que cela en vaille la peine. Alors si tu avais abandonné tout espoir de te libérer, voilà qu’ils étaient revenus. Ça ne peut pas finir comme ça, tu ne peux pas finir comme ça. Tu recommenças Nausicaa, a te débattre, a essayer de donner des coup, a crier pour t’en aller.
Car tu n’allais pas mourir, pas aujourd’hui, et si tu mourrais ce ne serait pas en te laissant faire., et surtout pas de la main d’un monstre tel que lui.
Tu voulais revoir tant de monde avant de mourir.
Tu voulais revoir Basile.

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Même s’il avait essayé, même si Ulrich l’avait suivi dans son mensonge, cela n’avait pas marché. L’Akuma ne les avait pas crus. Que voulait-il de plus ? Que pouvait-il faire de plus ? Malgré son agacement, malgré son envie de crier, il ne pouvait rien faire de plus. Le silence terrifié de la jeune femme et le babillage du jeune homme n’avait pas suffi. Même si les rouages de son cerveau fonctionnaient à plein régime. Tournant, grinçant brûlant dans l’espoir de trouver une solution à cette issue.

Xuan allait ouvrir la bouche, dire quelque chose. Il la referma aussi sec lorsque le sang coula. Il ne sembla pas plus affecté par le sang, il n’était pas un justicier. Il ne se révoltait pas de l’injustice. Personne ne lui avait tendu la main, personne ne l’avait sorti de sa misère. Personne ? Vraiment ? Ce n’était qu’un doigt. Un doigt parmi tant d’autres, parmi 10. On peut vivre sans un doigt, on peut vivre avec beaucoup moins, il le savait. Mais on ne peut vivre sans cœur battant et il n’avait pas l’intention de laisser la gamine mourir. Il n’était pas un justicier, mais sa mort n'arrangeait pas ses plans.

Alors il emboîta le pas à la créature. Il le suivait parce que ça aller calmer la bête. Il n’était pas vraiment qualifiable d’humain dans l’état actuel. Cette chose avait peut-être une âme, elle restait une arme de destruction massive. Si la gamine ne suffisait pas rien ne lui disait qu’il n’était pas le prochain sur la liste. Il valait tous ses doigts et sa vie également. Mais il n’allait pas rien faire, il espérait bien essayer de trouver une échappatoire.

-Nous vous suivons… Avons-nous un moyen de vous faire comprendre que nous ne sommes pas des menteurs. Vous voulez peut-être un nom.

Un signe pour le gamin, un regard : si t’as un nom balance le. Si cela pouvait suffire à faire en sorte que la créature les lâche. Ils avaient toujours le choix de trouver un exorciste. Il n'avait aucune idée de comment en trouver un… Dans le cas actuel, il serait bien utile d’en avoir sous la main.



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