quelqu’un
quelque chose que tu ne sais pas nommer
un fantôme du passé (elle qui n’en a plus)
celle qui t’a sauvé (sans elle plus de tu)
un pont entre ciel et terre
entre paix et guerre
entre hier et demain elle qui
vit de lendemains enfin
Ksenia c’est (...)
ah
tu dois recommencer ton œil droit.
Des suicides à la pelle une unité complète de traqueurs ayant disparue (tu aimerais que leurs golem aient simplement cessé de fonctionner tous en même temps mais (tu n’es pas si naïf)) et alors que tu finis d’enfiler ton manteau tu jettes un dernier regard au dossier que Komui t’a confié et tu ne peux t’empêcher de questionner la pertinence d’envoyer d’autres traqueurs récupérer un bataillon manquant et une innocence potentiellement impliquée (et si innocence il y a alors (oh cela commence à te rappeler des souvenirs que tu voudrais oublier)) enfin
probablement que tous les exorcistes sont occupés ailleurs et
probablement que la vie d’un traqueur finalement
ne vaut pas tant
Dernier regard jeté au miroir (tu dois être impeccable irréprochable infaillible (oh qui se douterait des nombreuses fois où tu as failli lorsque tu sembles si parfait)) mais c’est terrible Sevket c’est terrible car chaque fois que tu fermes la porte de ta chambre derrière toi tu ne peux t’empêcher de penser que
c’est peut-être la dernière fois
et parfois
(parfois seulement !)
tu te dis pourquoi pas
« O-oh, you’re already here ! » t’exclames-tu en reconnaissant ton am– Ksenia près du portail alors tu accélères le pas tu trottines jusqu’à elle tout en finissant d’enfiler ton sac-à-dos (et tu serres bien fort tes doigts autour des lanières pour éviter que tes mains ne tremblent ou du moins (que cela se voit trop)) et tu te sais impeccable sur toi (save for the blood on your hand but (it never washes away no matter how many time you try)) alors tu lui lances un de tes sourires un de ceux qui font entrer un peu de soleil à travers les rideaux sombres enfin — tu es véritablement heureux de la voir, Sevket, et cela se lit sur ton visage. « So, um, ready ? »
La vérité je crois
je crains
que tu ne le seras jamais.