that makes you glad you are alive "
maisie adorait tellement Halloween.
c'était un jour où elle pourrait être elle-même.
sans que personne lui dise quoi que ce soit.
tout le monde était bizarre ce jour là.
ainsi, personne ne trouverait bizarre, aujourd'hui, que maisie assiste madame struart en tenue de sorcière. tenue, qu'elle avait évidemment créée. tenue cousue par sa mère. elle en était très fière, comme pour chacun de ses vêtements. elle se fichait des bonbons. de toutes les sucreries données aux enfants. elle avait juste envie d'être une sorcière. faire peur aux gens. claquer un dab sur la place du village. elle était une enfant, maisie. dans son coeur, elle avait toujours dix ans.
elle s'était appliquée toute la journée auprès de madame stuart. de plus en plus de personnes avaient confiance en son jugement de futur médecin. de plus en plus de personnes laissaient maisie les examiner. et pour ça, elle était reconnaissante. cela voulait dire que malgré que les gens la prennent pour une folle, ils la jugeaient suffisamment compétente. madame struart était fière. ses parents seraient fiers. carson et archie également. cela lui faisait du baume au coeur. mine de rien.
mais la journée chez madame stuart touchait à sa fin.
liberté.
halloween l'attendait.
un petit panier en main.
un grand chapeau de sorcière.
une robe lui arrivant au genou.
des bottes.
espiègle, la petite maisie.
dans son élément.
elle avançait. progressait dans les rues du village. riant avec les enfants. dans son élément ? c'était un euphémisme. elle sautait partout, accompagnait des enfants chez des voisins. le village était d'humeur festive. et au milieu de la place du village, maisie dansait. sans musique. la voilà lever les bras, bouger les hanches, les jambes. sans musique. les enfants se prêtent au jeu. son attitude lui aurait peut-être valu d'être insultée de sorcière. il y a des siècles. mais elle était fière. si fière de ce qu'elle était. peu importe les dires des médisants.
maisie était libre.
n'en déplaise.
et puis, elle s'arrêta finalement. remarquant un inconnu un peu plus loin. semblant être perdu, au milieu de ces villageois qui faisaient la fête. sans se soucier de lui. il n'était pas perdu en réalité. il semblait contrarié plus que perdu. descendant de la fontaine, s'avançant doucement vers le jeune homme. elle tournait sur elle-même, dansant légèrement, se laissant porter par le vent.
et finalement,
elle arrivait à hauteur du jeune homme.
un grand sourire aux lèvres.
espiègle.
« bonsoir monsieur ! »
monsieur.
il ne devait pas être plus âgé qu'elle.
mais elle avait tout de même quelques manières.
n'est ce pas...?
« qu'est ce qui vous rend si contrarié ? c'est jour de fête, ne faites pas la tête ! »
un rire.
elle secoua légèrement son panier, en sortant une friandise.
un clin d'oeil à l'intention du jeune homme.
« des bonbons ou un sort ? »
allons bon,
ne faites pas la tête.