rise from the ashes (cassidy)

Un échec. Encore et toujours cette chose qui hante Mordred jour et nuit sur ses plans de vengeance, d'avenir et de tranquillité. Après Néah, c'est au tour de l'un de ses frères de lui donner une bonne correction. Dominus est venu pour trouver Mordred à propos d'une querelle qui dure depuis bien trop longtemps. Il a été plus malin, plus fourbe, plus puissant. Le Savoir triomphe sur la Révolte. Mais en s'aidant de sa grosse tête, de son orgueil, pour terrasser son ennemi, il oublie de vérifier si sa sœur est réellement morte. Dommage pour lui, l'hôte de la louve est détestée de la mort elle-même. Grâce à l'humaine, la Noah est en vie en se rattachant à un tout dernier fil qui la garde auprès des vivants. Cependant, la colère et la tristesse de Cassidy Danvers sont si déchirantes que Mordred n'arrive pas à éviter ces choses. Le cœur de cette chair humaine est fissuré après être témoin d'une perte. La faucheuse vient de voler une personne importante pour la cowgirl : Scarlet, l'ancienne danseuse. Morte par la faute du Savoir, cet ignoble frère. Son cadavre gît dans un coin du manoir, recouvert de sang avec une expression de terreur. La Noah n'ose même pas retourner près du corps. Le chagrin et la déprime de Danvers est si imposants que cela écrase sans retenu la prédatrice. Deux jours viennent de passer depuis l’affrontement, deux jours à tenter de cicatriser ce corps…deux jours de grandes souffrances…

Rampant sur le sol en y laissant son liquide rougeâtre présent dans son organisme, Mordred n'arrive pas à retenir ses plaintes de douleurs. Elle gémit légèrement, grogne, tousse beaucoup et crache du sang. L'avocate du Diable serait même impuissante d'empêcher Cassidy de reprendre le contrôle du corps. Pour une raison inconnue, l'albinos ne fait rien, pour l'instant. Une goutte de sueur froide tombe depuis sa tempe. L'affamé comprend subitement une chose. Il est impossible de gagner contre son hôte qui depuis un petit moment l'étudie de A à Z. La Révolte entend les murmures de la Comtesse qui à la grande surprise de la pleureuse, dévoile son véritable visage.

« Tu te dis d’être la personne sauvant les gens de leurs prisons, que le monde entier n'est rien pour toi, mais en réalité, sous mes yeux, tu es la plus misérable. Tu ne fais que pleurer, de te plaindre, de prétendre être la plus forte, d'être la Révolte incarnée alors que tu montres le contraire. Je ne compte aucunement me laisser consumer par une poulette qui crache sur la vie en restant pessimiste. Tu oses porter le nom du fils du Roi Arthur alors que lui a réussi à s'assoir sur un trône. Honte à toi ignoble parasite, fausse représentante de la Révolte. Je vais te dire la même chose que tu signales à tout le monde. You ! Are ! Nothing !! »

Mordred écarquille ses iris qui dévoilent une grande frayeur. Elle hurle de douleur encore une fois, vomi du sang, et sent l'emprise de son hôte la torturer à petit feu. La louve est en train de subir petit à petit l'immense cruauté que Mordred a servie sur un plateau d'argent au défunt Sam. Les larmes deviennent rougeâtres, les narines recrachent la même chose et ses blessures ont arrêté de se guérir. Subitement, le Souvenir perd l'usage de l'intégralité de son bras droit qui arrache l'ongle du pouce gauche, comme Mordred l'avait fait sur un des ongles du Brouillard. La torture se poursuit quand Cassidy use de sa volonté pour fabriquer un colt et tirer sur son épaule. Une autre vengeance de commise pour avoir blessé la gamine de la Chance. Pour continuer, la rebelle se tire dessus une nouvelle fois, dans le ventre afin d'entendre les cris de son parasite. La Reine du Crime souhaite continuer mais s'arrête quand tout à coup, des supplices sortent des ravissantes lèvres de Mordred.

« Arrête...je...je t'en supplie...arrête...je ne veux pas revoir les ténèbres une deuxième fois. Je ne pourrais plus revoir Angsthasia qui est tout pour moi !! » Les sanglots de tristesse éclatent dans la pénombre du manoir. « Néah m'a tout pris...le Comte me déteste...tu as raison...je ne suis rien...mais avec elle...avec Angsthasia...je trouve...enfin une raison...de vivre...de survivre... »

Le chien du pistolet s'actionne et le canon se pose sur la tempe de la chair humaine disputée entre deux entités choisies pour incarner la Révolte.

« Cette balle va nous tuer. Toi et moi. Mordred n'existera plus et je connaîtrais le même sort. Tu as dézingué Sam. Tu as menacé de t'en prendre à ma princesse. Tu souhaites buter devant les yeux de Hyde sa propre famille. Et maintenant, tu pleures comme une madeleine pour que je t'épargne ? Toi ! La grande prédatrice toujours affamée. Scarlet est morte par ta faute. Tu n'as pas pu la protéger. M'entends-tu Mordred ?! Tu as échoué ! Moi, j'aurais pu la protéger mais à cause de ton emprise, des chaînes que tu as montées exprès pour me rendre prisonnière, j'ai dû revoir encore une fois, la mort me voler un être cher !! »

Les deux êtres se regardent dans les yeux quand soudain la plus forte des deux emprisonne l'autre d'alliage de fer immonde et froid. Mordred baisse le regard et admet sa défaite face à l'humaine indomptable et détestée de la mort. Plus rien, l'Avocate du Diable n'a plus rien en réserve pour protester, remettre l'albinos à sa place ou bien la torturer comme à son habitude. Chaque jour, chaque nuit, la désespérée se rendait compte que son hôte ne faiblissait jamais. Toutes ses tentatives pour dévorer Danvers furent inutiles, inefficaces.

« Je me fous de qui sont les personnes qui te détestent, te méprisent, souhaitent ta mort. À présent, la patronne c'est moi. Si ces gens veulent te tabasser, ils devront s'occuper de moi. Si le merdeux de Millénaire désire te parler, il devra me le dire à moi. Voici le deal, ma chérie. Désolé mais je ne suis pas une faiblarde comme les autres bidules que tu as dévorés avant moi. Maintenant, tu te couches, tu te la boucles, et tu me laisses gérer. Espèce de stupide gamine mal aimée ! Victime ! »

La confrontation ne dure pas plus longtemps, laissant la perdante dans l'ombre et la gagnante dans la lumière. Malgré la victoire de Cassidy, de ce combat acharné depuis la mort de Sam, la rebelle est prise de remords pour le monstre se trouvant en elle. Cette Mordred souffre tout le temps, alors pour faire oublier sa peine, les jugements sur elle, sa destinée tragique avant le massacre de Néah, la louve dévorait les agneaux pour se sentir supérieur à eux. En vérité, l'albinos se dit que ce parasite n'est peut-être pas aussi mauvais qu'il le prétend être. Son désespoir l'empêche d'ouvrir les yeux pour comprendre que la vie offre un tas de possibilités pour combler les manques de la pleureuse. Plus tard, après quelque temps, Danvers engagera un sujet de discussion pour mieux comprendre cette chose qui lui a permis de rester en vie lorsque ses propres parents ont voulu la tuer.

« Pardonnez-moi pour mon intrusion my lord. » s'excuse une voix familière proche de la cowgirl. Cette dernière se lève difficilement et sent ses blessures disparaître petit à petit. « J'ai voulu m'assurer que votre santé n'était pas en danger. » Il place sa main sur son cœur et sourit à la Comtesse Danvers.

Fronçant les sourcils, Cassidy se souvient maintenant que Raven Williams son meilleur Majordome a reçu la mission d'escorter en lieu sûr la famille du Noé de la Chance.

« Au lieu de t'occuper de mon état de santé, rassure-moi plutôt que nos otages vont bien. » répond froidement la femme du wild western en crachant sur le sol un mollard de sang.

« Ils vont bien. Madame et monsieur Hyde attendent sagement dans les sous-sols. Je tenais également à vous préciser que j'ai repéré une femme entrer dans la cour du manoir. » Ses orbes de sang s'éclaircissent d'une dangereuse envie de meurtre. « Dois-je m'en occuper ? »

La hors-la-loi soupire désespèrent en voyant sa tenue complètement détruite, dévoilant au passage son soutien-gorge noir appartenant à une collection de lingeries très coûteuses. Beaucoup de temps s'est écoulée pour avoir une guérison suffisante afin de pouvoir marcher et voilà qu'une autre intruse pointe. Ça fait la queue pour rendre des comptes à ce que le vampire constate.

« Je vais l'accueillir. Personnellement. » grogne la criminelle tout en essuyant le sang sur ses lèvres avec sa chemise blanche. « Va me chercher des vêtements Raven, si ça continue je risque de me retrouver complètement dénudé à cause de ma tenue bon marché. »

« Oh ? Je ne pense pas que ce genre de situation vous mets si mal à l'aise que ça. » se moque gentiment l'homme qui s'arrête immédiatement en apercevant le regard assassin de Danvers. « Je cours vous chercher des vêtements, my lord. »

Chaque pas est une souffrance digérée en silence pour la femme qui espère trouver bien vite la petite fouine. Son arme, sa Winchester, sa précieuse Calamity sert à présent de béquille pour éviter à la blanchâtre de tomber, de glisser comme une vulgaire débutante apprenant à marcher. La bâtisse, l'intérieur appartenant à ses salopards de parents est complètement ravagé par cette rancune entre la Révolte et le Savoir. À présent ce nouveau décor est mieux apprécié par Danvers qui voue une immense haine pour les bourgeois sans cœur et à sa grande surprise l'inconnue qui est une femme ne montre pas l'image de la noblesse. Sans avoir le temps de dénicher une phrase pour le ravissant petit oiseau, ce dernier pialle déjà. Plissant ses rubis aux phrases de la femme, la fumée pourpre de son don naturelle émanant de ses pensées révolutionnaires sort de sa main valide qui ne contient pas l'arme à feu. Le brouillard malfaisant entoure l'albinos qui y dévoile un sourire manipulateur.

« Tu es qui ? » demande subitement la voleuse d'un ton menaçant. « Une demoiselle d'un soir dont j'ai oublié le nom et le visage ? »

Une couleur dorée s’illumine et disparaît aussitôt dans le rouge diabolique des cristaux de Cassidy. Elle se tient le menton, se met à réfléchir et entend la Révolte lui mentionner qu'il s'agit du Châtiment.

« Je te remercie pour ton inquiétude mais vois-tu, la mort ne m'apprécie guère, ma jolie. » La femme peste lorsque sa mauvaise vue revient à la charge et l'empêche d'admirer, de contempler le Châtiment. Le karma préfère prévenir à l'albinos de se concentrer sur sa petite princesse plutôt qu'une autre. « Raven ! Apporte-moi mes lunettes je vois que dalle. Prépare également une boisson chaude pour la petite curieuse. » dit-elle en faisant en sorte que sa voix s’entente aux oreilles de Raven.

Impossible pour l’hôte de Mordred de voir ce sourire amusé qui apparaît en coin sur le visage du Châtiment. Même en plissant ses iris de sang pour tenter de corriger sa vue de taupe, Cassidy ne voit absolument rien à part un monde flou. Elle espère que son majordome se dépêche de trouver ce trésor qui permet à la femme d’être égale aux autres ne disposant aucun problème de vision. La louve ne peut s’empêcher d’avoir un rictus de colère et de dégoût de ne pas avoir la chance de reluquer les courbes féminines de sa nouvelle invitée, puis un rire sec et amusé se dégage de ses poumons en entendant la réponse de l’inconnue à propos d’une expérience d’un soir. Cette remarque est beaucoup appréciée par la cowgirl.

« C’est possible. Mais beaucoup de femmes ressemblant à des perles rares ne valent parfois rien dans des soirées intimes. » avoue sincèrement l’amoureuse de la chair humaine. « Peut-être fais-tu partie de ce genre de personne, ma chère demoiselle. »

Lorsque la soi-disant perle rare se présente, Cassidy lève sa main pour l’inciter à se stopper, à s’arrêter sur cette présentation.

« Il est inutile de te présenter, j’aurai oublié ton nom, ton prénom et ce que tu es, dans quelques minutes. » dit-elle d’un ton sincère mais aussi moqueur. « Je ne me souviens que des personnes qui en valent le coup et c’est assez rare en ce moment. Pour te dire, je ne me souviens même plus de l’identité de la planche à pain qui vient de détruire la baraque de mes géniteurs. » Cassie hausse les épaules et préfère ne pas cacher son défaut de ne jamais retenir l’identité des personnes. C’est quelque chose d’énervant, de difficile mais la rebelle a décidé de ne pas détruire cette mauvaise chose en elle. Après-tout, son gang n’existe plus, les membres de son groupe sont tous morts par le Savoir, donc la Reine du Crime se sent heureuse ne pas avoir retenu les noms de ces gars. Cependant, le nom de la fille qu’elle appréciait se nommant Scarlet, reste en travers de la gorge. Elle est morte à cause du gamin Noé désireux de se venger de Mordred. Du coup, il est évident que la vengeance du vampire va arriver très bientôt. « Mais autant me présenter à mon tour. Je suis la Comtesse Cassidy Danvers, hôte de la Révolte, propriétaire de ce manoir décédé, ancienne chef de gang, et la Reine du Crime. »

À son tour, Cassidy fait une révérence en tirant son chapeau à la manière d’un gentleman. Cependant, cette action n’est pas exagérée et très professionnelle, trahissant ses origines de sang qu’elle déteste tant. Surtout lorsque la criminelle mentionne son fameux titre de noblesse acquit durant sa naissance. Normalement, suite à la mort de ses parents, Cassie doit hériter du titre de son père. Si jamais l’envie lui prend de rendre visite à la Reine d’Angleterre, la Comtesse va devenir Duchesse. C’est en tout cas, ce que compte réaliser l’Américaine dans quelque temps. Autant user de ce titre pour réaliser un projet qu’elle a concocté en étant prisonnière de Mordred. Grâce à son pouvoir, grâce au Comte Millénaire, grâce à sa future alliance avec la Reine Victoria, la manipulatrice va pouvoir faire trembler plus d’un, dont essentiellement ses pourritures de nobles abusant de la pauvreté des classes inférieures.

Raven arrive enfin en tenant un étui où repose une de ses paires de lunettes. Il l’ouvre soigneusement pour que la monture soit saisie délicatement par sa propriétaire. Une fois la vue retrouvée, le monde s’offre une nouvelle fois pour la rêveuse de liberté. Sans gêne, la femme du Wild West regarde de la tête aux pieds son invitée surtout en insistant sur les courbes de cette dernière. La Révolte se comporte à la manière d’une prédatrice qui n’a pas mangé depuis plusieurs jours. Cependant, son instinct lui dicte de faire attention à cette femme qui représente un danger pour elle. Les crocs de la louve ne sont donc pas dévoilés, du moins pour l’instant. Subitement, une nouvelle douleur s’ajoute aux autres et fait presque tomber l’albinos sur le sol. Heureusement que Calamity, sa Winchester adorée lui sert de canne, de béquille pour rester debout. Elle plaque sa main sur son front en sentant cette migraine infernale provoquée par son Souvenir du nom de Mordred. La désespérée tente une dernière fois de reprendre le corps de la femme mais est violemment repoussée par l’hôte. Inutile, Cassidy est la dominante, Mordred est la soumise. Point final.

« Je sais juste, que Mordred et la planche à pain se détestent depuis toujours. » révèle froidement Danvers en s’adossant contre un des murs de sa bâtisse. « Pour des raisons qui m’échappent, mais ce que je peux t’affirmer, c’est que Mordred est une traitresse pour vous. Je crois qu’elle a voulu s’allier à Néah. » Un regard provocateur et également menaçant se dégage de la révolutionnaire. Ses rubis disparaissent quelques secondes pour laisser placer à l’or pur. « Cette chose pourrait très bien se reproduire, si les membres de la secte du Millénaire continuent à piétiner mon territoire. Oh oui, ma petite, je ne suis aucunement ton allié, ni même ton ennemie. Mais si tu souhaites me faire reculer, détruire mes biens, assassiner les gens que j’aime… » Elle se tut un instant, se rapproche d’Adelheid, son visage est à quelques centimètres du sien et son don naturel qui est sa fumée pourpre englobe sa silhouette pour lui donner un côté elfique. « Je te briserais, petit à petit. » menace-t-elle en ayant tout à coup sa voix sous forme d’écho comme le fait Mordred.

Soudainement, la tension provoquée par l’hôte de la Révolte s’apaise quand Raven arrive avec un plateau contenant deux tasses de thé. L’albinos se recule et fait disparaître instantanément son don naturel aux yeux de son majordome, ne souhaitant aucunement lui montrer son réel visage de louve Alpha assoiffée de sang.

« Tu en as mis du temps Raven. » s’exclame-t-elle en indiquant à la Noah deux chaises et une table encore debout dans cet endroit en ruine. « Je t’en prie, asseyons-nous, ma tendre sœur. Tu verras, mon majordome dispose d’une compétence inouïe pour préparer de succulent thé, bien que mon palais gustatif préfère le goût du Whisky. » La Comtesse se met à rire doucement. « Sache aussi que je gagne toujours quand il s’agit de se battre pour avoir l’homme ou la femme que je souhaite obtenir. Je ne connais pas la défaite sur ce genre de chose. Et toi ? Mademoiselle j’ai oublié le prénom et le nom. Tu t’es déjà battu pour obtenir l’homme ou la femme que tu apprécies ? »

La louve montre directement ses crocs devant l’une de ses sœurs. Elle est blessée, boite en se déplaçant, est extrêmement fatiguée et abattu de survivre sans être avec celle que la prédatrice aime. N’oublions pas le mal de tête, oui ce mal de crâne assez horrible qui montre à la Révolte que Mordred souhaite encore prendre le contrôle du corps de Danvers. Ses tentatives sont vaines, désespérantes et la rebelle commence déjà à avoir des regrets pour cette gamine se nommant le Souvenir de la Révolte. À cause de cette petiote, Sam qui est ou plutôt était son Akuma personnel est décédé des propres mains de l’Apôtre. Par la suite, son gang a été exterminé, il ne reste plus personne. Enfin peut-être que son groupe n’est pas encore mort, une ombre est toujours en vie et porte les couleurs de Danvers. Quel est son nom déjà ? Se promenant toujours avec cette petite bestiole dont Raven aime tant et cache souvent dans sa chambre quand la Comtesse est absente. De toute manière, ce gamin, ce membre de ce gang détruit, ne pourra pas se cacher indéfiniment. Lui qui est le seul à avoir résisté à l’appel de la Noah. Lui qui est le seul à avoir tenu tête à la cowgirl. L’identité revient subitement : Rhys Bleddyn.

La tasse de thé de l’albinos se brise en plusieurs morceaux et éclabousse la Révolte de la boisson chaude. Tenant toujours la queue de l’objet entre ses doigts, les verres des lunettes qui sont si précieux et vitaux pour Cassie se détruisent également. Est-ce dû au fait que Cassidy est enfin maîtresse de son corps qui provoque de telle réaction en se remémorant des sentiments et des événements colériques au cours de sa vie ? La Reine du Crime se sent subitement bien plus forte avant sa rencontre avec Ayden Hyde. Comme-ci ses sentiments négatifs, agressifs, néfastes sont devenus des armes pour ses pouvoirs de Noah dont elle connaît très peu. La fumée pourpre ressort de ses doigts et l’Américaine contemple sa main en remplaçant le rouge de ses yeux en or.

« Je vais devoir apprendre à maîtriser cette puissance qui bouillonne à présent dans mes veines. » s’exclame la noble d’une voix satisfaite. « Je suis désolée pour le petit accident avec la tasse de thé et de mes lunettes. » s’excuse Danvers en priant qu’aucune goutte ne soit tombée sur les vêtements de sa sœur. « Ce n’était pas du tout prévu. »

La Reine Révolutionnaire se réjouit d’apprendre que Rosenwald est une battante, un pseudo guerrier qui déteste la défaite et préfère la victoire. Adelheid devient tout à coup intéressante et encore plus attirante pour la Révolte.

« Le goût de la victoire écrasante ? » demande-t-elle en tant que question. « Tu es encore plus impressionnante que je ne l’aurai pensé. D’habitude les femmes de ta tranche d’âge pensent déjà à se marier, avoir des enfants et les observer grandir chaque jour. » La femme aux cheveux de neige remue son index de haut en bas et le place tout à coup en direction du Châtiment. « Je t’ai sous-estimé, demoiselle, néanmoins beaucoup de personnes se sont présentées comme tu l’as fait et ont tenté de me poignarder derrière le dos. Pourquoi un intérêt aussi soudain pour moi ? »

Lorsque Raven tend une serviette pour proposer à Cassidy de s’essuyer, cette dernière refuse poliment la proposition du jeune homme. Elle pose Calamity, sa winchester adorée sur ses genoux et arme brutalement l’engin en actionnant le levier de l’engin mortel. La manipulatrice fait exprès de faire ce genre de chose. C’est à la fois une provocation mais aussi une précaution d’armer son joujou au cas où la petite déesse montrerait ses griffes de lionne. Une goutte de sueur froide perle le long de sa colonne vertébrale. Cette sensation est très désagréable et Cassie espère que le scénario d’un affrontement entre la Révolte et le Châtiment n’aura jamais lieu aujourd’hui et à l’avenir. Danvers doit le reconnaître, à cause de son état qui est limite très inquiétant, Adelheid peut tuer Cassie en une bouchée. La louve est mal en point, désarmée, à l’aguet d’une prochaine attaque. Ce Dominus a réussi son coup et il a intérêt à profiter de sa victoire du mieux qu’il peut avant la revanche de la Seigneuresse du Mal. L’Avocate du Diable compte détruire mille fois plus l’hôte du Savoir et réduire en miettes l’esprit de Dominus. La Révolte est comme ça. Quand on la cherche, quand on la blesse, elle rapplique très vite et provoque un chaos encore plus violent que son ennemi. En fait, cette description représente en réalité Cassidy Danvers et non Mordred. La différence entre les deux c’est que Mordred n’est pas capable de franchir les barrières qui se dressent devant elle.

« Je me suis battu pour protéger la femme que j’aimais. » annonce la cowgirl après avoir entendu les dires de sa sœur. « Je rectifie mon tir, je n’ai pas pu protéger la femme que j’aimais à cause du parasite en moi. » avoue-t-elle en tapotant son index au milieu de sa poitrine pour désigner Mordred. « Je n’ai pas pu non plus protéger une personne que je considérais comme un parent, à cause et toujours de la saloperie. » Ses pensées se tournent sur Sam. Oui, elle parlait à l’instant de son Akuma adoré disposant du corps et de l’âme du couple de domestiques que Cassidy aimait tant. « Je vais donc arrêter de te provoquer pour éviter de subir ton courroux ma jolie. Mais je ne m’inclinerais aucunement, et je ne baisserais pas le regard devant une femme comme toi ou venant d’un autre individu. Je reste et resterais indomptable. » ajoute la rebelle d’un petit clin d’œil.

Bizarrement, la noble est intéressée aux derniers propos, les dernières phrases, les derniers mots de sa sœur ; elle sait les punir à sa manière. La Noah est curieuse de savoir ces méthodes et il n’y a rien de sous-entendu sur sa curiosité. Est-ce que derrière ce visage d’ange, se cache en réalité un démon infernal qui n’accorde aucune clémence à ses proies ? Si c’est le cas, Adelheid Von Rosenwald est honnêtement une femme à respecter. La criminelle pourrait même être sa plus grande admiratrice sauf que la place est déjà prise par la prétendue Calamity Jane dont bon nombre d’Américains, cow-boy, chasseurs de primes, parlent tant. C’est d’ailleurs à cause des nombreuses histoires au sujet de cette légende vivante que Danvers a baptisé son fusil ainsi. Si seulement ces légendes étaient vraies, Cassidy aimerait la défier en duel pour voir qui est la meilleure femme qu’abritent ces États-Unis.

« Tu sais les punir à ta manière ? » questionne la louve bien trop curieuse. « C’est-à-dire ? Comment t’y prends-tu ? Moi par exemple je laissais Calamity broyer le crâne des salopards qui souhaitaient rabaisser les femmes. Nombre d’hommes ont goûté à la crosse bien solide de mon bébé. C’était un plaisir d’entendre leurs supplices, les os qui se brisent, et les hurlements d’espoirs des gens qui réclamaient la justice. »

La discussion entre les deux sœurs continues dans le calme, et la tension vient de redescendre depuis que la Révolte s’est décidée à arrêter d’embêter, de provoquer, voire de menacer le Châtiment. Mieux vaut éviter de dégrader les nerfs d’acier, la patience et la bienveillance de cette femme qui souhaitait tout d’abord s’assurer et s’inquiétait de l’état de santé de la Révolutionnaire. C’est touchant. Elle ferme son œil gauche à moitié à cause des douleurs encore présentes suite à la punition du Savoir. Elle serre les dents en constatant que sa guérison n’y va pas de mains mortes pour réparer son corps féminin meurtri par la vengeance aveugle de Mordred. Si jamais des cicatrices seront présentes, Cassidy va devoir faire une croix sur son corps de rêve. Au moins, depuis son réveil, l’albinos a soupiré de soulagement en constatant qu’aucun morceau de sa silhouette s’était séparé. Un malheur se serait abattu si la Comtesse avait remarqué une main en moins ou une jambe ou alors un œil crevé comme cet Exorciste d’il y a plusieurs jours. C’est très énervant pour Danvers d’avoir été absente un bon moment et de laisser ce qui lui appartient aux mains de cette gamine se faisant appeler Souvenir de Noah. Une fille capricieuse, arrogante, désespérante et qui n’a absolument rien compris de la vie. Heureusement que cette planche à pain est venue pour lui donner un coup de main. Si Scarlet n’aurait pas été tué par cette dernière, Cassidy n’envisagerait aucunement de se venger contre le Savoir. Tant pis, c’est chose faite. Cassie va entamer sa vengeance au centuple et faire regretter ce geste à la jeune fille Néerlandaise.

La Noah retourne à la réalité quand Adelheid avoue que la violence physique est une méthode moins efficace pour la torture, la punition. Les châtiments psychiques ou sur le long terme sont nettement plus adéquats. La cowgirl ne partage donc pas le même avis que sa nouvelle rencontre. Ce genre de procédé ne correspond pas du tout à la rebelle. Pour elle, la punition doit être efficace et rapide pour bien marquer le coût. La crosse de Calamity est une méthode très réjouissante car nombres de ses ennemis ont dévoilé leur plus grande peur en fixant de leurs petits yeux de victimes l’arme fétiche de la noble.

« Les tortures à long terme ne m’intéressent pas. Enfin, j’aime écouter les racontars des gens sur ce sujet mais je ne suis pas patiente pour exécuter ce genre de choses. » dit la Révolte en essuyant le thé sur Calamity avec la serviette de Raven. Elle exécute le nettoyage avec soin, comme-ci l’arme était son propre enfant. En vérité c’est son jouet favori et sa meilleure amie quand les discussions musclées arrivent. C’est toujours une joie pour la personne ressemblant à un vampire de faire gronder le bruit de la poudre et d’admirer les balles s’enfoncer sans respect dans le corps de ses ennemis. « Lorsque je décide de punir quelqu’un, c’est toujours rapide. Surtout quand sa famille ou ses amis observent sans pouvoir rien faire le corps de ma proie s’abîmer à chaque fois que mes coups s’écrasent sur sa sale gueule. » L’Avocate du Diable s’enfonce dans sa chaise. « Mais je t’en prie, raconte-moi ton histoire qui me semble très croustillante à écouter. Peut-être trouverais-je des idées pour corriger mon angle de tir sur les prochaines punitions que je donnerais à mes proies. »

Silencieusement, avec attention, en savourant le récit de l’histoire de sa sœur, les cristaux d’or de la femme du wild west s’illuminent d’une passion étrangère pour la bourgeoise. Cette découverte, cette nouvelle de la part de Rosenwald est du génie. Retirer le titre de noblesse de ce traître, de ce salopard préférant courtiser une servante au lieu de chérir sa tendre épouse est une astuce totalement merveilleuse. Ce pouvoir, de retirer les titres des bourgeois d’un seul claquement de doigt, la Révolte rêve de l’obtenir. Si seulement c’était possible, le monde changerait bien vite aux mains de Danvers qui déteste cette inégalité séparant les pauvres et les riches. Les roturiers et les nobles. De toute manière, la seule solution pour réaliser une histoire presque similaire à Adelheid, c’est d’accepter ce destin, cette voie qui doit conduire la dernière représentante des Danvers à endosser le titre de Duc pour être aux côtés de la Reine Victoria. L’héritière de cette famille qui ne peut pas enfanter va devoir entrer dans un monde qui la répugne énormément…

« Je pense que c’est le destin qui t’a fait conduire jusqu’à moi, ma très chère sœur. » La Comtesse se lève de sa chaise et ne peut s’empêcher d’émettre une plainte de douleur. « Je répugne ouvertement les classes supérieures, ces nobles qui critiquent le bas peuple et jouissent de leurs richesses et pouvoirs pour apporter le désespoir en ce monde. » Elle désigne Raven avec un geste de main. « Il a été une victime de ces bourges assoiffés de pouvoir. » Cassie plaque sa main entre sa poitrine pour se pointer également en tant que blessée de ses truands. « Pareillement pour mon sort, je détiens encore une belle cicatrice de la cupidité, trahison, et vengeance de mes parents à mon égard. Tout ça parce que je refusais toujours de me plier à leurs ordres, de ce mariage arrangé, de m’habiller comme eux, d’insulter et de cracher à la figure des pauvres qui n’ont rien demandé !!!!! » hurle de colère la Révolte qui vide en moins d’une fraction de seconde le chargeur intégral de sa Winchester sur le mur d’en face. Un seul orifice est visible car toutes les balles sont entrées dans le même endroit. La précision et la rapidité de la cowgirl ne sont pas du tout à prendre à la légère. « Et pourtant ! Je suis née pour arborer le titre de Duchesse et servir de conseillère à cette mamie se nommant la Reine d’Angleterre. »

Raven reste de marbre, imperturbable, même si être désigné en tant que victime des classes supérieures ne l’enchante pas vraiment. Mais il garde confiance en sa chère et tendre maîtresse, sa Sauveuse. Il se contente de resservir si elle le souhaite, du thé à Adelheid von Rosenwald.

« Dis-moi, cette histoire. Ça semble du vécu. » La louve se retourne pour être face à sa sœur. « Est-ce toi l’auteur du désespoir de cette enflure ? Si c’est le cas, j’aurai des conseils, des questions à te demander. Je pense qu’il est temps que je me réveille pour de bon, pour accomplir le rôle de la Révolte : créer la Révolution qui va détruire le système infâme en Angleterre. Mon pays de sang, ma patrie où mes sujets m’attendent. »

Le canon de la winchester de Cassidy porteuse d’un nom d’une légende qui est Calamity Jane, fume après avoir évacué les douze balles du chargeur. Agrippant la poignée, le levier de chargement de son arme, la rebelle fait tourner son arme à la manière d’un révolver faisant les 180° par l’intermédiaire d’un cow-boy. L’arme disparaît par la suite dans un nuage de fumée pourpre, elle compte se reposer dans le trésor de la Révolte tout en attendant sa prochaine mission, sa prochaine utilisation pour aider la Noah dans ses folles aventures. Fixant le trou béant où les douze balles sont entrées à l’intérieur, l’albinos se rapproche de ce dernier et constate en se réjouissant qu’elle n’ait pas perdu la main depuis sa petite absence à cause de Mordred. Grâce à sa nouvelle de nature d’Apôtre de Noah, sa mauvaise vue n’est plus un élément gênant pour sa petite vie. Il suffit juste de changer le rouge en jaune pour obtenir une vision de pilote d’avion de chasse. Oh, elle en profite la rebelle de ce petit cadeau tombé du ciel. Sans gêne, la Reine du Crime a déjà testé sa petite vision pour reluquer les jolies formes féminines de Scarlet, malheureusement ça ne lui permet pas de voir à travers les vêtements, autant ne pas donner trop d’avantages et puis ce serait ennuyant de tout voir d’un seul coup d’œil. D’autant que la Révolte n’a pas hésité une seule seconde à faire la même chose sur cette nouvelle connaissance du nom d’Adelheid. C’est une poupée assez rare que la louve aimerait dévorer. La luxure qui est le péché mignon de Danvers prend trop le dessus sur l’albinos. À un moment donné, ça va lui retomber dessus sans qu’elle s’en aperçoive. Est-elle vraiment l’incarnation de la Révolte ou bien celle de la Luxure ? En réfléchissant bien, Cassidy n’a pas vraiment endossé le rôle de meneuse pour des révolutions. La demoiselle préfère passer du temps dans le lit avec une partenaire ce qui n’est pas du tout le terme de se révolter. Ah là là, Cassie doit changer son comportement qui devient vraiment trop gênant. Se remettant de dos à Adelheid, un sourire malicieux et sournois se dessine sur les lèvres envoutantes du vampire. L’étrangère mentionne que les deux seront des collègues lorsque la Comtesse deviendra Duchesse au côté de la Reine d’Angleterre. Donc, si la logique de la criminelle ne fait pas défaut, une bourgeoise se tient devant elle. Comme c’est…appétissant tout ça.

« J’ai hâte que nous parlions affaires, ma très chère sœur bourgeoise. » dit-elle d’un ton plaisantin mais tout de même sérieux à propos de fonder à l’avenir un échange, une alliance entre les deux. Car oui, Cassidy aime beaucoup parler biseness, de projet d’avenir pour fonder quelque chose de très intéressant qui rapporte gros, qui apporte le jackpot. Elle est ensuite surprise sur la relation de la famille des Rosenwald à propos de ce grand monsieur d’Empereur d’Allemagne. La louve se retourne, heureuse d’apprendre cette nouvelle croustillante. « Comme c’est intéressant ma jolie. Le destin semble farceur en donnant cette rencontre si soudaine. L’héritière des Danvers détenant une grande relation de confiance avec cette vieille peau de Victoria. De l’autre, l’héritière des Rosenwald qui peut chuchoter à l’oreille de l’Empereur. » La cowgirl fait apparaître une dynamite dans sa main, attrape une cigarette de l’autre qui est restée intacte dans sa poche. « Tu sembles être née dans une famille parfaite. Mais moi… » Cassidy se met à rire, fronce ses sourcils et la mèche de la dynamite s’allume dangereusement. « Je trace ma route pour me créer une famille bien à moi. » Mordant le bout de sa cigarette, la révolutionnaire allume le devant de cette dernière grâce à la mèche de son explosif. Cassie inspire puis expire la fumée de sa drogue. « Une fois que c’est fait, tout devient possible, si chacun y met du sien. » La demoiselle adresse un clin d’œil à Raven, lui qui fait partie désormais de la famille de la Noah. Elle qui est prête à le protéger au péril de sa vie car ce dernier fait tout son possible pour aider la cowgirl à avancer dans ses rêves d’avenir. De sa main droite, Danvers jette l’explosif tout en usant de sa force monstrueuse appartenant en réalité à Mordred. La dynamite fonce à toute vitesse dans un coin au fond du restant du manoir pour exploser d’une manière chaotique. Heureusement, les compagnons ne sont pas en danger et la poussière n’arrive pas jusqu’à eux. « Oups…j’ai peut-être un peu trop dosé la charge de ma dynamite. Quel plaisir de pouvoir détruire un peu plus de cette maison que je déteste tant… »

Cassidy se rassoit sur son siège, croise sa jambe droite sur la gauche, reprend une tasse de thé et se met à rire en apprenant ou plutôt en se réjouissant d’avoir eu raison sur l’identité de la fiancée ayant été trompé par son mari bourge. Elle tourne la cuillère pour touiller le breuvage qui rend toute chose l’odorat de la louve. Ce précieux thé est une merveille et la Comtesse pourrait limite créer un restaurant, un bar à thé pour se remplir les poches d’argent grâce au talent de Raven. Cet homme est une exception, dommage qu’il soit déjà amoureux d’une autre car la louve aurait aimé voler son petit cœur quand son deuil serait terminé pour Scarlet. Elle n’apprécie guère de passer du bon temps avec un mâle mais il y a des exceptions à la règle. Fermant ses paupières, la rebelle inspire une nouvelle fois le parfum du thé pour se changer les idées, elle grogne ensuite à cause de sa guérison toujours douloureuse.

« J’aurai dû parier une grosse somme d’argent que tu étais la fameuse fiancée trompée. » Elle rouvre ses paupières pour dévoiler l’or de ses cristaux qui vaut beaucoup plus que la richesse de ce monde. « Je ne comprends pas ton ex-fiancé. Franchement, pourquoi aller voir ailleurs alors tu es…une véritable beauté. J’aurai été à sa place, tu n’aurais jamais manqué de bonheur, d’attention, et j’en passe car la liste est trop longue. » Elle lève ensuite son index après les dernières paroles de Rosenwald. « Cependant je dois t’arrêter sur une chose, te contredire malheureusement. Il y a des exceptions chez les hommes. Comme la personne qui te sert en ce moment son meilleur thé. » Elle boit une petite gorgée de la boisson de Raven et se remémore sa toute première rencontre avec cet Anglais. « C’est la première fois que j’ai rencontré un garçon aussi respectueux, attentionné envers les autres, qui pense d’abord à aider son prochain au lieu de s’occuper de sa propre vie. Raven Williams, orphelins, adopté par une famille de bourgeois pour être battu car il ne désirait pas se plonger dans les ténèbres de ses parents adoptifs. » Cassidy dépose la petite assiette portant la tasse sur la table encore vivante après la confrontation de Mordred et Dominus. « Je suis d’accord que beaucoup d’hommes cherchent à soumettre, étouffer les femmes, mais tu devrais plus observer ce monde, ma très cher Adelheid. Ils existent aux alentours des demoiselles qui sont encore plus répugnantes que ces prétendus hommes. En fait, en règle générale, l’espèce humaine est méprisable, c’est un virus, mais heureusement il y a des exceptions qui apportent de l’espoir en ce monde. » Elle pointe son doigt, son index, en direction de la Noah du Châtiment. « Un jour, tu seras étonnée de rencontrer un homme qui arrivera à voler ton palpitant que je n’ai pas réussi à dérober lorsque tu es venue t’assurer que j’allais bien. » La prédatrice s’étire en levant ses bras au ciel, dévoilant son tatouage sur son bras gauche représentant une ronce de rosier avec deux roses dessinées dessus, sans oublier le symbole de son gang qui n’existe plus à cause de Dominus qui se trouve légèrement plus haut du premier tatouage. « Je ne vais pas y aller par quatre chemins, conseillère de l’Empereur. J’ai besoin de ton aide, car tu me ressembles… » L’albinos rapproche son index à son pouce. « …un tout petit peu. Je n’y arriverais pas toute seule et à mon avis, toi seule peut m’aider. Qu’en penses-tu ? Souhaites-tu parler affaires avec moi ? Ou nos chemins se séparent déjà ? »

Le silence refait surface quand Adelheid informe Cassidy qu'elle est prête à écouter les dires de la révolutionnaire qui a besoin d'une aide. Le regard doré Noah de Danvers lui permettant d'avoir une excellente vision ne quitte pas un seul instant les magnifiques cristaux de la femme en face d'elle. Si envoûtant, si jolie, si rare, si attirant que la louve serait prête à lui voler au moins ses resplendissants orbes pour les admirer nuit et jour. Pinçant le bout de sa cigarette avec ses lèvres, l'Avocate du Diable aspire la drogue pour étouffer ses poumons avec cette dernière. Chaque bouffée de sa cigarette lui apporte un désir bienveillant. Heureusement, le goût du tabac ne détériore aucunement l'arôme rare et unique du thé de Raven. D'habitude, c'est le café qui se marie avec la cigarette ou le cigare mais pas pour Cassidy. Quand on a la chance d'avoir le merveilleux thé du majordome, on préfère remplacer le café infect par la création de Williams. Clignant ses paupières quelquefois pour humidifier le blanc de ses yeux, la prédatrice garde le silence, faisant durer le petit suspense de son appel à l'aide. Cassie prend un malin plaisir à reluquer sans gêne Adelheid mais la luxure reste impassible. On ne sait pas à quoi peut penser Danvers en ce moment même. Si c'est une envie de passer du bon temps avec elle, si c'est un désir de la tuer car Adelheid est une noble. Si depuis tout ce temps Cassidy se moque de sa sœur en la prenant pour une imbécile. Si en fait, Mordred joue le rôle de Cassidy en bluffant facilement le Châtiment. La Révolte devient subitement mystérieuse et augmente la pression. Ça pourrait être comme une bataille de regard entre deux cowboys, mais il n'en est rien. L'albinos hésite sur une chose. C'est de confier à la douce et belle Adelheid que Cassidy détient en ce moment même dans la baraque de ses parents, la famille Hyde. Du moins juste la mère et le fils.

Que c'est risqué de dévoiler une telle information alors que Ayden Hyde est recherché aussi bien pour le Clan Noah que par l’Ordre Noir. À lui tout seul, la Chance s'attire comme ennemi les deux camps rivaux. Franchement, il devrait être fier d'être autant populaire sur une simple fuite, une simple désertion. Cassidy est même jalouse de ne pas avoir autant de regards braqués sur sa personne. Ne pas vouloir être une Diva serait mentir pour la Révolte. Rien de tel que de frimer un peu et avoir une meilleure occasion pour se remplir les poches en signant des autographes. Une nouvelle fois, la cupidité de la Comtesse reprend le dessus dans sa personnalité de rebelle. Grâce à cette célébrité, la cowgirl pourrait vendre le précieux thé de Raven et avoir encore et encore plus d'argent.

Le toussotement de Raven perce, éclate la petite bulle rêveuse de Cassie qui retombe immédiatement à la dure loi de la réalité. Le majordome s'est permis de réaliser son petit geste pour éviter de trop faire patienter la charmante invitée. Après-tout, c'est un grand manque de respect, de courtoisie. Mais la Comtesse à la manière d'une gosse aime bien s'amuser surtout envers les gens. Que c'est marrant de les voir rager de savoir qu'il s'impatiente, etc. Malheureusement, le majordome a raison.

« J'ai fait une promesse envers une personne, un Noé plus exactement. » commence lentement la bourgeoise en se caressant les lèvres avec son index, le regard dans le vide. « Il est connu pour être un traître. Tu dois savoir de qui je parle non. » Elle calque des doigts. « Je ne parle pas de Néah mais de...Ayden Hyde. » Délicatement, la tasse vide contenant auparavant du thé est posée sur la petite assiette. « J'ai récupéré sa femme et son fils, je tente par tous les moyens de lui ramener sa famille entière et vivante. Oui, je suis peut-être trop gentille envers lui, Adelheid. Mais crois-moi. Quand j'ai sondé ses sentiments, il n'avait rien d'un traître mais plutôt d'un père aimant sa famille et désireux de les retrouver. » Cassidy soupire grandement, se lève de sa chaise, se met dos à sa sœur et croise ses mains derrière sa taille. « Ce n'est pas de la pitié. Mais un besoin de lui apporter un espoir. Ayden détient une famille, sa propre famille, une chose que je ne pourrais jamais faire et avoir. Il est donc normal...que je souhaite l'aider... » avoue-t-elle d'une voix emplie de tristesse.

De la méfiance s’installe en la Révolte car elle ne sait pas vraiment comment va réagir le Châtiment. Il faut tout de même rajouter une chose, une précision, une certitude pour la rebelle. Mordred qui est actuellement enchaînée et à moitié morte ne ressent aucune frayeur, aucune rancune envers Poena. Peut-être que l’elf éprouve un sentiment frôlant l’amitié avec cet Apôtre qui se présente devant Danvers. Le passé est flou pour le Souvenir de la Révolte. La louve blanche ne sait pas quoi en penser et l’infime partie de son histoire qu’elle a pu observer après la mort de son Akuma lui montre que le parasite n’est aussi dangereux qu’elle le prétend. Mordred, la louve ténébreuse et solitaire semble bien plus humaine que Cassidy et cela perturbe énormément la cowgirl. Pourquoi donc chercher à détruire Cassie alors que Mordred n’a jamais voulu réaliser une telle action ? Pourquoi se voiler la face avec des mensonges au lieu de dire la vérité ? Mordred, le Souvenir de la Révolte, reste un mystère bien difficile à déchiffrer pour Danvers. Sans oublier que depuis que la désespérée à rencontrer Amorem, Mordred a littéralement…changé son fusil d’épaule.

Pourquoi avoir besoin de l'aide d'Adelheid ? Pourquoi se confie ouvertement au Châtiment ? Est-ce tout simplement pour tenter de plaire aux yeux de la beauté ? Est-ce pour trouver un allié parmi les Descendant de Noé ? Est-ce une erreur involontaire de Cassidy d'être trop bavarde ou d'avoir un côté trop humain ? En vérité, Cassie ne sait même pas pourquoi elle avoue une telle chose à sa petite sœur. C'est sans aucun doute de la stupidité de dire une telle révélation. Danvers se met cruellement en danger mais pourtant, son instinct féminin, sa chance de joueuse prennent le dessus et pointent du doigt cette poupée comme la grande solution à son problème de promesse pour Ayden Hyde. L'Avocate du Diable garde le silence, réfléchit encore et encore alors que ce genre de procédé n'est pas vraiment sa spécialité bien qu'elle soit née comme une grande manipulatrice. Son coude est posé sur l'accoudoir de sa chaise, sa tête tombe sur sa paluche et un haussement d'épaules devient une réponse pour les questions de sa sœur.

Cela dit, le regard fixe de la prédatrice ne quitte pas l'Allemande. Ses rubis tentent même de percer une chose qui se cache dans l'ombre de son invitée. Puis, un sourire mauvais et pas du tout rassurant se dessine sur les lèvres envoûtantes de la Reine du Crime. C'est comme-si la Révolte venait de découvrir le lien entre Saphira et Adelheid. La louve est mauvaise, la louve est menaçante, la louve montre à sa proie que même blessée elle peut broyer la gorge de sa camarade. Ses babines s'entrouvrent, des mots, des phrases vont peut-être en sortir pour menacer ouvertement le Châtiment ou bien réaliser du chantage dont la Révolte est passée maîtresse. Elle dévoile, montre, rien qu'avec son regard de sang qu'il est maintenant trop tard pour Rosenwald de faire marche arrière. Oh toi, ravissante déesse, tu viens de rentrer dans le piège tendu d'une très grande prédatrice amoureuse de la chair humaine et surtout de celle qui se trouve devant ses cristaux.

Elle sait, la Révolte connaît le secret, Cassidy l'a deviné, Mordred a tout vu. Désormais Adelheid doit avouer oh oui...elle doit dire...que...sa petite sœur est juste en train de créer une tension pour tester la résistance de cette dernière. Car au final, Cassidy bluff sur l'expression de son regard. Elle ne sait rien sur son invitée et a juste usé d'un stratagème de joueuse professionnelle de Poker pour faire tomber ses adversaires. Elle ne fait que bluffer…elle se remet à jouer mais pas pour embêter Adelheid mais pour la tester, voir si elle sera ou non une alliée sur qui compter.

« Pardon, je n’ai pas pu m'en empêcher. » finit-elle par dire en se moquant de Rosenwald. « J'ai besoin de ton aide car tu me ressembles. Tu es le genre de femme, le genre de prédateur à toujours avoir le dernier mot. C'est peut-être pour cette raison que je suis tombée folle amoureuse de toi au premier coup d'œil. » Raven fixe un instant la future Duchesse et cette dernière se reprend en se raclant la gorge de manière professionnelle. « Oups, je suis encore désolé, parfois je dis des choses franches sans m'en rendre compte. Je recherche Saphira Hyde et la dernière fois que je l'ai vu...Mordred lui a tiré dessus...à l'épaule...c’était à Édimbourg. Je m'en veux cruellement de ne pas avoir réussi à stopper le parasite en moi, cette saloperie qui a bousillé une grande partie de mon moral et de ma famille... » La Seigneuresse du Mal frappe son poing sur l'accoudoir avec une grande rage. « Si tu arrives à la trouver pour moi, je tenterais de te donner ce que tu souhaites. Je n'ai pas grand-chose à t'offrir...mais je pourrais au moins te tendre la main si tu souhaites une quelconque aide... »