D.gray'man HEART - Le Réveil du Coeur
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Tempête sur Uluru (P.V Lily) Parto512
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08.04.2024
Intrigue — L'Intrigue IX se profile à l'horizon ! Veillez à être à jour dans vos inscriptions, FP, FT et compagnie si vous souhaitez prendre par à cette nouvelle aventure super chillax !
07.04.2024
Recensement — C'est l'heure du ménage de printemps ! L'occasion de dorloter vos personnages en les gardant à vos côtés ou de les virer à coup de botte dans le derrière... Pour peut-être laisser la place à de nouveaux protagonistes à traumatiser ! par ici !
28.03.2023
Dix ans déjà ! — Si Heart existe depuis si longtemps, c'est avant tout grâce à vous. Pour fêter les (plus de) 10 ans, la team vous offre une refonte totale du forum ! Nouveau skin, nouvelles fonctionnalités, nouvelles intrigues et bien plus au programme par ici ! MERCI ! ♥
28.03.2023
Il est enfin là ! — Le générateur de combats promis depuis si longtemps est enfin disponible ! Oserez vous remettre votre destin au hasard ? Cliquez ici !
28.03.2023
Ils sont de retour ! — Les PPs bien-sûr ! Laissez-vous tenter par des personnages aussi divers qu'originaux. Vous connaissez le chemin, c'est par ici !
28.03.2023
Nouvelles quêtes ! — Vous voulez partir à l'aventure ? Résoudre des mystères ? Risquer votre vie ? Les nouvelles quêtes sont faites pour vous, et ça se passe ici !
28.03.2023
Bribes d'Aléas — Vous vous demandez ce que deviennent les choses après les intrigues ? Vous trouverez toutes vos réponses ici !
La team !
...besoin d'aide ?

C. V.

B. O’C.

C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Le monde vit des heures sombres. Peuplé d'Akumas, machines meurtrières créées par le Comte Millénaire, l'Humanité touche à sa fin. C'est là qu'entrent en scène les Exorcistes : combattant au service du Vatican, ils se dressent sur la route du Comte et du Clan Noé dans le but de ramener la Paix dans le monde grâce à l'Innocence, une arme céleste. Cette Guerre Sainte est tenue secrète aux yeux du Monde : pour la comprendre, il faut prendre part au combat... Lire le contexte complet
Les annonces & co.
Fragments du passé
Une mystérieuse lumière est brièvement apparue dans le désert d'Atacama.
Mirage d'un Miracle
Intrigue IX
Recensement de Printemps
Pensez à vous recenser ici avant le 22 avril ! /
Clôture des FTs
Du nouveau se prépare, si vous voulez vivre l'aventure, pensez à faire valider vos FTs avant le 22 avril ! /
Les PPs à l'honneur !

Kanda YuuMaréchal
Exorciste et Maréchal, Yuu Kanda est de retour dans les rangs de la Congrégation. exorciste de seconde génération, son passé est trouble et nul ne peut prédire son avenir.

Tyki MikkDescendant de Noé
Souvenir du Plaisir de Noé, il est le Troisième Apôtre du Clan Noé. Il s'est auparavant livré à une terrible bataille contre les exorcistes. Reprendra-t-il part à la bataille ?

Archibald GuillemetExorciste
Orateur né qui parle trop pour son propre bien. Utopiste et pacifique. Idées controversées qui lui ont valu les foudres de Central, et une mémoire modifiée et effacée.

AtemCivil
Ancien mercenaire et espion, il fait partie d'une troupe d'artistes. Pour protéger ses amis et sa troupe, Atem a tourné le dos à la Guerre Sainte. Mais elle pourrait le rattraper.

Dolores GarcíaDisciple de Néah
Fervente religieuse qui a grandi dans un foyer très croyant, Dolores rêve d'un monde en paix. Elle rejoint les Disciples de Néah dans l'objectif de travailler pour son idéal.

Nunes MaseAkuma
Ancienne boule de colère et de violence, Mase est désormais une machine de guerre solitaire et réservée. Il a tissé des liens très forts avec l'Apôtre du Savoir.

Jax « Asahi » HarrisPacificateur
Vagabond qui ne reste jamais bien longtemps au même endroit, Jax est un informateur pour les Pacificateurs, ainsi qu'un ancien Noé désormais exorcisé.

Ahyoka VannDescendant de Noé
Douce poupée de porcelaine aux yeux constamment perdus, renaissance de l'Oublie, princesse du sommeil éternelle aux liens perdus entre les notes d'Orphée.

Rumeurs...
et faits divers...
Tempête de Sable. —Dans le Sahara, une importante tempête de sable fait rage depuis plusieurs jours. Les locaux sur place sont cloitrés chez eux et certains parlent déjà de colère divine. La Mort du Prince. —Depuis le dernier affrontement sanglant qui a eu lieu dans l'Arche, les Noés semblent se faire plus discrets. Presque calmes. L'Arche ayant été détruite, une étrange rumeur commence à circuler dans les couloirs. Et si le Comte Millénaire avait péri dans l'attaque. Et si c'est bien le cas, pourquoi la guerre n'est pas stoppée ? Idéalistes Perdus. —Si jusqu'ici Central n'avait pas fait des traîtres sa priorité, ses plans paraissent avoir changé. La traque des exorcistes en fuite prend de l'ampleur, d'important moyens sont déployés. Au vu des derniers combats, Célania Vaillant semble être sa cible principale. Rayé à l'Encre. —Lavi Bookman Junior a fuit la Congrégation. Il est maintenant considéré comme un traître et semble faire parti du groupe des pacificateurs. Aurait-il abandonné ses devoirs de Bookmen ? Jeune Maréchale. —Auparavant en apprentissage, la jeune Maréchale Destiny Richards voit son unité se remplir doucement. Beaucoup se questionne sur sa légitimité au vu de son jeune âge. Une paraît plus tenace que les autres : est-elle assez mature pour tenir son unité, compte tenu des derniers affrontements et des désertions. L'Amour et le Printemps. —Dans les couloirs de la Congrégation, il y a une rumeur qui circule en gloussement. L'on dit que Sevket Dečkih et Persephone Athanasis seraient plus proches qu'ils ne devraient l'être. Y a-t-il de l'amour dans l'air ? Liens étroits. —Auparavant discret, ça ne semble plus vraiment être un secret. Central renforce ses liens avec la Congrégation. Dans les couloirs, beaucoup sont maintenant obligés de se côtoyer, donnant presque l'impression d'être surveillé. Des tentions pourraient-elles éclater ? Vatican't. —De nombreux civils ont perdu la vie dans une mystérieuse explosion, d'origine inconnue, qui a entièrement soufflé le Vatican ainsi que les quartiers environnants. Les mots sur les pages. —Des bruits commencent à se propager sur ce mystérieux groupe hors du temps, les Bookmens. Certains les disent étrangement plus présents ces derniers temps, moins discrets, alors qu'ils semblaient presque ne pas exister jusqu'ici. L'étendu d'un Empire. —Les attaques d'Akumas et les disparitions inexpliquées de traqueurs semblent survenir de plus en plus fréquemment en Pologne. La Congrégation craint que le pays ne soit en train de tomber entre les mains du Comte et de ses alliés. L'envolée d'un Corbeau. —Une semi-Akuma prénommée Madalia Cuervo aurait disparu après l'attaque de la Congrégation. Cependant, les recherches n'ont permis de trouver aucun corps sur le champ de bataille. Les recherches ont été interrompues après plusieurs semaines d'enquêtes. Bateau Fantôme. —A New York, on raconte qu'un bateau aurait été plusieurs fois aperçu, passant devant les côtes, vers minuit. Du style de la Renaissance, on raconte qu'il s'agit d'un bateau fantôme d'explorateurs qui errerait, n'ayant jamais pu atteindre les côtes américaines. Complot Mondial. —Des destructions ainsi que des phénomènes étranges semblent se tenir partout dans le monde sans schéma précis. Petit à petit, des foules paraissent se rassembler pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. Chasse au Trésor. —Une lumière dans un désert au fin fond du monde semble avoir été aperçu. De bouches à oreilles, la rumeur se perd et se transforme mais on raconte qu'elle serait source d'un grand trésors.

Notre Poulain...

Les Chroniques d'Elysia Après des siècles de guerre et de désolation, un climat de paix s'installe sur le Continent Blanc. Les habitants apprennent à panser leurs blessures et à cohabiter ensemble.
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Tempête sur Uluru (P.V Lily) Empty Tempête sur Uluru (P.V Lily)

Mer 17 Déc - 17:40
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Lily & Aniel

Orages sur Uluru





Présents sont les esprits. On les croit légendes voir mythes, mais ils prennent possession de nous et insufflent des courants que l'on croyait inconnus. Sur les terres rouges et sable parsemées de quelques buissons secs, ils flottent sous forme de vent et embrassent nos peaux d'humains, à la recherche de leur hôte parfait. Là sont les pensées de nombreuses cultures, qui certes se détachent chacune d'elles par un détail qui font leur identité. Et que dire quand poussières se lèvent en tempête, accompagnées des soubresauts du tonnerre frappant ce sol éphémère ? C'est en ce lieu que médite un bien étrange homme depuis quelques jours. Hors du temps, c'est ainsi que l'on pourrait qualifier sa présence car l'homme possède des cheveux blancs, un teint entre brun et blancheur ainsi que d'étranges marques sur le menton. Des passants dans les rues de quelques bourgades, des caravanes l'ont vu bouger, besace sur l'épaule. Ils ont d'abord cru voir un fantôme et ont pris peur. Et la rumeur se répandit comme la farine sortant de son sac crevé.

« Que trouvent-ils de bon à raconter cela ? »
Le mérite de dire que quelque chose a changé leur journée, sans nul doute
« Ha ! Et déformer pour mieux se rassurer. Sachant que l'abomination dans ce cas ce n'est pas moi. C'est eux. »

Ether soupire mais approuve. Ceci est un soupir de désolation, aussi désolé que la terre qui s'étend face à eux. Combien de jours avait marché son hôte, avec deux simples poses ? Deux, presque. Au vu de l'éclat sanglant de l'astre solaire et des sombres sillons violet s'emparant du ciel. Le jeune homme enfonce encore son bâton dans la poussière, faisant cliqueter des talismans décorés de divers joyaux et os dits nobles. Transpiration tombant le long de son torse, traînant son épaisse valise de son autre main, Aniel pourtant sourit dans sa souffrance. Tout ce qu'il a vu de ce pays jusque là encore inconnu pour lui l'émerveille. Passer des terres perdues entre mers et marécages où il a pu affronter les grands crocodiles à cet univers inhospitalier où règne cependant silence et changements exceptionnels de couleurs ... c'était un bonheur sans pareil. Mais la raison de sa venue est à double cause. Certes, il a le droit de méditer et étudier le lieu. Le travail est là aussi, malheureusement ... ou heureusement. Rapporter une Innocence a toujours quelque chose de grisant, sachant que ces dits fragments rapprochent un peu plus de l'eden parfait dont parle si souvent le Comte.

« Nous sommes arrivés. »

Gorge sèche, souffle coupé, le Noé reste en admiration devant cet édifice que la nature a forgé. Certes l'on la voit à un kilomètre d'ici, baignée par les reflets rougeâtres du soleil couchant et ponctuée de quelques lumières. Ses doigts armés de lames se resserrent et plantent sa chair tant il s'excite tout seul face à cette vision hors du commun. Et il sent, il sent que l'Innocence n'est pas loin. Alors ce sourire enfantin prend un accent sadique, macabre. Il sait qu'il devra tuer quelques âmes pour mener à bien sa mission. Ici, sur Uluru. Ses cheveux blanchis par d'innombrables décolorations flottent tels des filins de soie laiteuse, perdue au milieu de l'aride lieu, eux si purs mais si souillés par les levées du soir. Car oui, bientôt s'illumine le ciel et tombent les premières gouttes de pluie. L'orage déchire le sombre violet de sa lumière destructrice et frappe au hasard, sans se demander si sous sa pointe se trouvera une pauvre victime. Quelques montées faites sur les amas de roche de l'imposant golem, Aniel regarde ce qu'il se passe depuis que la pluie est tombée. Les aborigènes qui jusque là se trouvaient encore là où se trouve le métisse ont décampé. Et l'innocence avec eux.

« À quoi bon courir ... ils vont revenir.»

Sous la pluie battante et les vents chauds et secs de l'Australie se tient une nouvelle lumière. Elle a la forme d'un corps humains qui, de ses bras tendus attend. La foudre elle n'attend pas et vient le frapper mais ... durant cet affrontement de la nature, une surbrillance nait. D'étranges formes brillent d'une lumière bleutée puis c'est l'explosion. L'homme est toujours là. Parce qu'il est énergie et il la défie pour en devenir le maître. D'un simple rocher jeté la foudre fut déviée car elle a été attirée par l'énergie cinétique. Et maintenant que se sont calmés les tumultes du temps via cette concentration d'énergie, l'homme peut s'assoir en tailleur, fermer les yeux.

Les plumes de son armure son secouées par le vent. Son torse brille puis s'assombrit peu à peu. Ça y est le Sage se projette dans un autre monde, où le vide et les fragments du passé se rencontrent. Il médite.

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Mer 17 Déc - 19:08
Lily Pennyworth
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Apôtre de Noé

Lily Pennyworth
J e pose la lettre destinée à mes parents, attrape mes sacs et quitte la demeure familiale. Dehors, la nuit est tombée. La lune resplendit dans le ciel, entourée de milles étoiles. Je me promène dans les rues de Sydney, saluant ceux qui comme moi, vivent la nuit. J'aime ce petit monde. Les gens pensent qu'il est plus macabre que le leur, celui du jour, mais c'est faux. Je marche en direction du port. J'aimerais partir sans tarder. Je doute trouver un bateau grâce au quel je puisse m'enfuir tout de suite, mais ce n'est pas très important. Ce qui compte, c'est de quitter l'Australie.
Je tourne à gauche et entre dans une taverne. Ma voilà dans mon autre chez moi. Et l'un des lieux les plus joyeux de la ville aussi. À peine ai je ouvert la porte qu'une bouffée de chaleur vient secouer mes cheveux. Les marins rient, boivent et chantent. Je m'approche à petits pas de l'un d'entre eux. Si je me souviens bien, il se nomme Marc. Je reste à ses côtés, sans parler. Lorsqu'il me remarque, il me gratifie d'un sourire édenté.

  «  V'la ti pas la p'tite souris ! Comment qu'tu vas ? »

Je m'assois sur la chaise qu'il me tend, enlève mon chapeau et lui souris doucement.

  «  Barf, t'as l'air en pleine forme ! Quoi qu'un peu palôte. Serveuse ! Une pinte pour la p'tite souris »

Je me demande ce qu'est un pinte, et si cela se boit, mais cette question sort vite de mon esprit. Je suis beaucoup trop attirée par la tenue de mon compagnon. Il porte une chemise bouffante sous un gilet noir. Sans un bruit, je sors mon calepin, un bout de fusain et comment à la croquer. La jeune femme me ramène une « pinte ». je m'arrête quelques secondes de dessiner pour regarder avec curiosité cette boisson. Jaune avec des bulles. Je décide que c'est plaisant et retourne à mon œuvre.
Alors que l'assemblée m'a déjà oubliée, je murmure.

  «  Je vais partir. »

Marc était en train de rire, mais il s'arrête et s’étrangle. J'en déduis qu'une pinte peut être dangereux. Il me faudra faire attention. L'homme me fixe. Je crois reconnaître de la curiosité dans son regard.

  «  Et où qu'elle veut aller la p'tite ? »

Je hausse les épaules. Je ne sais pas où je veux aller. Je veux seulement voir le monde et partir. Des voix retentissent dernière nous, me rappelant que nous ne sommes pas seuls.

  «  Mais puisque j'te dis que j'lai vu comme j'te vois ! Un fantôme. Un pour de vrai. »

En suit un éclat de rire. Puis le bruits de coups échangés. Je dépose mon carnet sur la table, enlève ma veste, la pose sur le rebord de ma chaise et me lève sans un bruit. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire le mot «papillon», je suis derrière l'homme disant avoir vue le surnaturel.

  «  Il était où votre fantôme? »

Je suis penchée au dessus de lui, et mes cheveux retombant en cascade sur le bout de son nez. Tous sursautent. Aucun ne m'avait vu. Pourtant, je porte ma toilette fushia. Difficile d'être discrète, n'est ce pas ?  L'homme se frotte la nuque, honteux. Les autres se moquent de lui, hilares.

  «  Je l'ai vu près d'Uluru. Il était... »

je retourne m'asseoir sans l'écouter. Uluru. C'est presque loin d'ici. Et en y allant seulement de nuit, cela risque d'être long, si ce n'est dangereux. Cela me plaît de plus en plus. Et puis, aller voir un fantôme. C'est excitant. Je voudrais découvrir le monde, et je me rends compte que je ne connais même pas mon propre pays.

  «  Je connais s'regard. T'as encore une idée. »

Je hoche la tête, toute contente. C'est décidé. Je vais partir à la rencontre de ce fantôme. Et puis, après, je partirai. Je regarde l’énorme valise et décide que ce ne sera pas très pratique.

  «  Tu pourras m'attendre pour appareiller. S'il te plaît ? »

Il rit dans un bruit de tempête et me dit que oui. Puis nous trinquons avec nos pintes, et je goûte enfin à cette boisson. Le goût est affreux, mais il n'enlève rien à la beauté du breuvage.



Je marche doucement sur le sable. Le soleil vient de se coucher et l'orage menace. Je sors un manteau vert pomme de mon sac et l'enfile. Il est parfaitement assorti à ma robe. Au loin, j'aperçois Uluru. Cela fait des jours que je suis partie de ma petite taverne de Sydney. J'y ai laissé mes sacs et n'ai pris que le stricte nécessaire, plus quelques broutilles. Marc m'attendra à Perth. D'après lui, c'est moins risqué et mes parents ne me retrouveront pas. J'espère que mon fantôme sera là. Même si j'ai fait de nombreux dessins, les paysages étant fantastiques, je serai un peu déçue. Je me demande aussi si je vais croiser des aborigènes. J'ai souvent entendu les gens dans les réceptions dirent que leur art était affreusement laid. J'aime ce que la haute société qualifie d'affreusement laid.

J'arrive en bas de la montagne. La pluie tombe maintenant à verses et j'ai les pieds mouillés. Je lève les yeux et aperçois un point blanc. Malheureusement, je sais que je serai incapable de monter jusque lui.
Je crie pour couvrir le bruit de l'orage

  «  Auriez vous une paire de chaussettes de rechange, s'il vous plaît ? »



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Mer 17 Déc - 20:38
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Lily & Aniel

Orages sur Uluru





On entend des hurlements. Sont-ils des cris d'horreur ou bien de joie ... ces cris pourtant rassemblent les hommes et les lie. Cela les lie à tel point qu'ils en oublient leurs premiers préceptes et leurs premiers émois face à ce qu'ils appellent le surnaturel. Tous ont traversé les âges, grâce aux légendes, conteurs et autres troubadours aux noms bien singuliers. On les a aimés, détruits, crus faux dans le vrai. Alors qu'ils existent et comblent les vides de leur humanité par les transes. Ils sont pythies, vaudous, sorcières ... sous leurs pieds l'on brûle des bottes de foin, devant leurs visages, on les couvre d'éloges et de peintures. Ces personnes sont admirées, enviées ... jalousées. Alors elles disparaissent et deviennent peu à peu légendes. Ici, l'on les entend encore, pas encore viciées par la maladie humaine que l'on nomme "raison". Mais de raison, il y en a peu car celle-ci fait facilement place à l'égoïsme. Il ne bouge pas, ne parle pas. Le Sage observe, même si celui-ci est encore trop fougueux pour être confirmé dans son titre. Alors il s'imprègne au fur et à mesure de ses voyages, à chaque terre foulée, ce qui a fait chaque civilisation. Dans ce vide, ces échos que les aborigènes vénèrent, il se sent partir. Soudain, tout s'ébranle quand un autre écho vient déchirer cet espace temps.

«  Auriez vous une paire de chaussettes de rechange, s'il vous plaît ? »

Le métisse rouvre alors les yeux pour fixer ce point, qui se trouve bien plus bas qu'il ne l'aurait pensé. Un point fait de blond, de blanc et de quelques couleurs bariolées. Tout son corps si détendu jusqu'alors se remet à se contracter et à briller de cette lueur bleue. Son regard se fait mauvais, arrogant et n'est que ronces prêtes à lacérer la peau de cette vois importune. De ce point faisant tâche dans cet univers pur. Que faire dans ce cas ? Répondre ? Il a perdu la patience de donner des réponses à ce genre de questions stupides. Alors valait-il mieux ignorer ? Non ... l'entité risque de vouloir monter ou pire le prendrait mal, au point de l'acculer. Aniel s'interroge, cherche une solution pour enfin être à nouveau en paix.

« Non. »

Ses doigts aux griffes de métal métal s'entrechoquent tant ils tremblent d'énervement à ses réflexions peu propices au calme. Cliquetis, crissements sont le lot de notre bien agité bâtard, alors qu'autour de lui le tumulte du temps s'éparpille. Il ne veut pas parler, ne veut pas être dérangé et pourtant, il s'anime d'une certaine curiosité. Comment se fait-il que cette "chose" soit aussi colorée ? Ce n'est pas dans les habitudes de la population d'être aussi ... il n'y a pas vraiment de mots qui lui viennent à l'esprit autre que "coloré". Alors il se relève de toute sa hauteur et toise du regard une nouvelle fois l'impotente présence. Les quelques foudres de l'orage continuent de tomber dans son dos, le faisant encore plus briller que lui-même le pourrait via son tatouage.

« Vous ne devriez pas sortir par ce temps. À moins que vous ne vous êtes décidé à mettre un terme à votre vie et que donc, cela est la raison de votre venue. »

Remarque cinglante, dite de sa voix nasillarde et mesquine. Puis ce petit sourire en coin, que l'entité ne peut voir de là où elle est. Oui, Aniel respecte peu les inconnus. Surtout quand ceux-ci ont l'audace de l'éveiller par des questions stupides. Pourtant, il sait qu'elle ne lui veut pas de mal. Tout du moins pas encore. Alors à quoi bon la démonter plus ?

« Cherchez un abris ou alors montez. L'orage passe. Mais surtout ...»

Et là, son ton claque. Il est fouet violent qui frappe de son cuir celui qui fait face.

« Laissez-moi en paix.»

Le tonnerre vrombit, le vent siffle et montre à l'inconnu la puissante présence qui se tient sur les hauteurs d'Uluru. Les griffes de fer qui détachent lentement l'armure, les lumières qui semblent sortir des sillons de sa peau. Et sa peau de sable brun, ses yeux de vert et de bleu qui font contraste avec toute la blancheur qui émane de sa personne. Il est le fantôme dont parlent les australiens en ce moment même. Mais en réalité ce n'est qu'un homme ... un homme qui porte un souvenir que l'humanité oublie dans son propre égoïsme : la sublimation, l'idéal. Puis un éclair fend le ciel et il disparaît de sa vue, partant sur le pan opposé de cette montagne rouge posée au milieu de nulle part. Posé de nouveau en tailleur, paumes tournées vers le ciel et paupières closes, il essaie de s'apaiser et d'oublier cet élément perturbateur.

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Mer 17 Déc - 21:58
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Apôtre de Noé

Lily Pennyworth
Je le regarde de tout en bas et me sent petite. Ce n'est pas bien grave. Il semble réfléchir à ma question. Pourtant, elle n'était pas si compliquée. Peut être qu'il a effectivement une paire de rechange, et qu'il pèse le pour et le contre, ne voulant pas la gâcher. Je me mets à danser sous la pluie, sans aucun bruit.

  « Vous ne devriez pas sortir par ce temps. À moins que vous ne vous êtes décidée à mettre un terme à votre vie et que donc, cela est la raison de votre venue. »

Je m'arrête et le fixe. Je crois sentir de la méchanceté dans sa voix, mais n'en suis pas sûre. Pourquoi mettre fin à ma vie ? Je viens seulement d'attaquer mon voyage. Les gens sont bien étranges. En même temps, il est fantôme ce doit être à cause de cela. En revenant parmi nous, il a oublié une partie de sa raison. Venant de ma part, c'est presque déplacé. En réalité, tout ceci n'a pas d'importance. Ce qui compte le plus pour l'instant, c'est que j'ai les pieds mouillés et rien pour y remédier.

Concentrée sur ma situation, j'oublie presque mon interlocuteur. Suite à son invitation, je regarde la montagne de haut en bas. S'il me propose, c'est qu'il doit y avoir un passage quelque part. La pluie continue de tomber, toujours plus forte. Pourtant, je n'ai pas froid. Je lève les yeux et observe les éclairs. On y verrait presque comme en plein jour. Enfin, je crois. J'ai souvent entendu les gens dirent qu'il faisait presque aussi noir quand pleine nuit durant les orages, alors pourquoi l'inverse ne pourrait il être vrai ?

  «  Surtout,  laissez-moi en paix. »

Je hoche la tête. Pas sûre qu'il me voit. Je n'ai jamais voulu le déranger, j'ai juste besoin de quelque chose de sec pour mes pieds. Rien de bien exceptionnel, si ?
Quelque chose luit. Je n'ai plus aucun doute, c'est un fantôme. Il faut que je vois ça de mes propres yeux. Il faut que je puisse le dessiner. Je suis tellement ravie d'être partie de chez moi.

Je contourne l'immense rocher, à la recherche d'un chemin où passer. Et j'y arrive. Je monte donc, en me pressant. J'ai tendance à ne pas voir le temps passer, et je ne voudrais pas me faire piéger. Ce serait dommage que d'être brûlée maintenant.
Arrivée en haut, je reprends mon souffle et cherche l'homme des yeux. Je le vois alors assis en tailleur, sur un bord de la falaise. Il est concentré. Je m'approche sans aucun bruit et m'assois à ses côtés. Je ramène mes jambes devant moi et coince mes pieds sous ma robe.
Si je sors mes affaires maintenant, la pluie va tout détruire. J'attrape la parapluie dépassant de mon sac et l'ouvre. C'est beaucoup moins drôle de cette façon. Mais en même temps, le bruit des gouttes tombant sur le tissus a quelque chose d'apaisant. Toujours en silence, je coince le parapluie sous mon bras et sors mon attirail à dessin. Je me penche en avant pour mieux l'observer. Il est plutôt mignon. Surtout avec ses cheveux blancs. Dommage qu'il ne soit qu'un mort revenu parmi nous. J'aurais aimé le prendre en photo. C'est alors que j'aperçois quelque chose d'étrange. Ou du moins, d'encore plus étrange que d'être assise aux côtés d'un être disparu. C'est comme si sa peau luisait de l’intérieur. C'est ce qui a du attirer mon attention lorsque j'étais en bas. C'est magnifique. Il va me falloir des aquarelles pour représenter cela. Je farfouille dans ma besace et en sors des tubes dans les tons bleus ainsi que plusieurs pinceaux.
J'attaque mon œuvre, éclairée par l'orage. J'ai un peu de mal à tenir mon parapluie avec mes jambes, sans oublier le vent, mais je m'en moque. J'avise une flaque d'eau et y mets mes pinceaux avant d'attaquer ce drôle de tatouage bleu.

  «  C'est comment d'être mort ? »

Cette fois ci, je ne crie pas. D'ailleurs, c'est à peine si j'entends ma propre voix dans le tumulte de la tempête. Attendant une réponse, je continue ma peinture.



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Tempête sur Uluru (P.V Lily) Empty Re: Tempête sur Uluru (P.V Lily)

Ven 19 Déc - 15:06
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Lily & Aniel

Orages sur Uluru





Si il avait pu tomber à terre à sa question, il l'aurait fait. Mais cela aurait été perdre contenance. Alors ... dans cette paix perdue ... Plus de transe, ce sont les ombres de son propre passé qui font surface. Elles inondent ce monde de ses vagues tumultueuses, gigantesques. Il les voit manger peu à peu chaque lopin de terre, chaque apparition fantastique pour que face à lui ne règne que l'océan. Cet océan à la couleur de ses iris ... rien de calme avec ce vert qui luit et ce bleu qui bouge violemment entre les interstices qui font la particularité de son oeil. Paupières mi closes, lèvres entrouvertes, Aniel donne l'impression de ne plus respirer et d'être vraiment un fantôme. Cela est certes impossible à discerner d'ouïe, au vu de l'impressionnante résonance dont fait preuve dame nature. Pourtant, il suffirait que quelqu'un approche sa main de sa bouche et il sentirait ce mince filet d'air chaud. C'est un vivant, mais un vivant pas comme les autres. Car ce vivant là, est tâché de sang. Plus il le lèche, plus il se teinte de ce gris qu'a cette race particulière d'humain : l'apôtre de Noé. Droit, assis sur ce bombé de roche, il ne bouge pas, mais sens la présence, la chose se rapprocher de lui.

Les aborigènes reviendront à l'aurore, normalement
« Je sais ...»

Le souvenir est aussi agacé que son hôte. D'aucun d'eux ne jette un intérêt sur cette présence malvenue, brouillant leur mission. Et Ether ne veut pas que l'on s'approche de son "humain". Il est sublimation et ne doit pas être troublé par les incompréhensibles, impulsifs. Les non élus. Pas agitée pour autant, Ether ne se manifeste pas, sentant bien qu'Aniel se débrouille comme toujours. Aucune once d'agitation ne le parcourt après ce petit écart, il n'est que distance et oublie très facilement la présence importune. Puis la pluie reprend de l'ampleur, abattant de terribles trombes sur les deux êtres. L'on ne sait pour la jeune fille qui croque et pose ses questions étranges. Pour ce qui est du métisse, aucune inconvenance ne se lit sur son visage fin. Non ... Aniel se sent plutôt bien. En parfait fusion avec l'eau.

« Baigne mon corps, le liquide des morts. Prières sont mes mots, sous ses soubresauts. Divague, divague les esprits. Vagues vagues, sont leurs soucis. L'humain ne comprend pas, il ne croit que ce qu'il voit. Loup il est loup il restera. Solitude je serai, croc se plantera. »

Sourcils froncés, l'homme qui tend sa nuque pour faire face à l'horizon parle à ce qui fait de lui l'hôte de l'énergie. Ses cheveux se plaquent de nouveau contre son visage, ruissèle la pluie sur sa peau tannée. Cascades sont ces eaux, ces pleurs sur ce derme des sables où fissures de lumières apparaissent. De profil, Aniel a son charme et une désinvolture qui glace vos pensées, et fait rougir vos pommettes. Fin, grinçant, mais pénétrant. Puissant bleu, il scrute de côté ce qui depuis tout à l'heure est là, à le ... dessiner. Il ne voit pas tellement la précision, le coup de main de cette ... chose. Puis plus les sillages se font intenses sur cette toile, plus il trouve cela beau, curieux. Bien que son regard se fasse toujours aussi cinglant, et donc peu accueillant. C'est un être solitaire bien singulier qui ce fameux soir rencontre, voit que cette chose à l'apparence d'une jeune fille. Teint blafard, cheveux d'un blond bien pâle ... et une robe bizarre. Puis de nouveau, l'homme fait face au courroux de la nature, absorbé par la beauté du lieu.

« Ar dirthan'as ir elgara, ma'sula e'var vhenan. » »

Mots d'un autre temps, d'un langage perdu. De ce ton calme, où chaque mot est fluidité tel la pluie tombant sur sa peau ... l'on peut sentir l'echo des cieux, la beauté du dialecte. Il ne suffit pas de comprendre, mais de ressentir.

« Hahren na melana sahlin ... em'ma ir abelas souver'inan isala hamin. »

Sous l'intensité du grave de cette voix, vibrent les mots. Personne ne les comprend, et c'est tant mieux. Au moins, ils ne peuvent pas le déranger. Ses mains forment coupe de leurs paumes pour recueillir le liquide de vie et de mort, tandis que son tatouage luit de plus ou moins forte puissance en fonction de ses mouvements. Et soudain tout s'arrête, lorsque l'eau millénaire touche le visage. Plus de lueur. C'est juste un homme qui se lève et croise les bras, qui ne fait plus qu'un avec ce qui tombe non loin d'eux : l'orage. Suicidaire est Aniel, sanguinaire est l'apôtre. Il se retourne enfin et regarde la jeune fille de son air arrogant. Il faut tenir jusqu'au retour des aborigènes ... et si elle voit, tant pis. Sage deviendra horreur face ... à une innocente chose qui attise sa curiosité. Alors porté par ce sentiment, il s'avance, se poste derrière elle et se penche, non loin de son oreille. Elle peut même sentir les cheveux blancs ruisselants d'eau contre sa joue.

« C'est ... beau. Mais ça n'a rien de vrai. Exagération, flatterie pour l'humain commun. Mais blessure ... »

Son sourire se fait mesquin et taquin à la fois quand il plonge ses iris dans ce regard innocent et obnubilé par cette représentation d'un idéal. Mais en vrai, Aniel a mal. Comment peut-on trouver beau ce qui peut tuer ? Après tout, elle est ignorante ... il vaut mieux lui pardonner. Car c'est de l'innocence. Alors il se retire dans un souffle, un souffle glacé qui glisse sur cette peau de porcelaine. Froid Noé, solitaire aux aguets. Il est loup qui attend sa proie. Loup qui grogne sur cette personne aux traits trop angéliques à son goût. Stupide humanité.

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Lily Pennyworth

Je continue de le croquer, attendant sa réponse. Les secondes passent. Mais je ne m'impatiente pas. À quoi bon ? Et puis, je le comprends. C'est une question difficile. Peut être ne sait il pas qu'il est mort. A moins qu'il n'ait simplement pas le droit d'en parler. Comme s'il avait passé un contrat secret avec ce que nous réserve l'après. Je lui jette un nouveau regard, me concentrant sur ses yeux, essayant de capturer leur drôle de couleur. Il ne bouge pas. L'aurais je tué une seconde fois ?
La tempête fait rage, mais ni l'homme ni moi ne lui prêtons l'attention qu'elle mérite. Une fois ce portrait fini, j'essaierai de capturer la fougue de l'orage.

Finalement, des mots traversent la barrière de ses lèvres. Mais il ne me sont pas destinés. Peut être était il perdu dans ses pensées. Que sait il ? Et moi, que sais je. Et pourquoi suis en train de me poser une telle question ? A quoi bon chercher à savoir ce que je sais. L'inverse est beaucoup plus intéressant. Et je sais que je ne sais rien. J'ai comme l'impression d'avoir déjà entendu cette phrase quelque part. J'ai du la lire dans un livre chez moi. Chez moi. Je suis partie il n'y a que quelques heures à peine, et pourtant, j'ai l'impression d'avoir quittée la demeure familial depuis une éternité. Le temps passe vite lorsqu'on s'amuse.
Une nouvelle tirade. Le sens des mots m’échappent, si ce n'est solitude. Il y a donc plaisir à être seul. Je ne le comprends pas. Je sais que je ne suis personne pour le juger. Et je ne compte pas le faire. Pourquoi faire ? Mais qui a t' il de réjouissant à être seul. J'ai passé vingt années coincée dans un autre monde. Et je ne souhaite cela à personne. Mais lui aussi est seul. Maintenant qu'il est mort, il est coincé ici. Peut être que quelque chose le retient, l'empêchant de partir dans un autre monde ? Je pourrais peut être l'aider.

La pluie coule le long de son visage. Je choisis une goutte et observe son parcours, du haut de son front jusqu'à ses épaules. Elle suit d'abord la courbe de ses pommettes, et puis descend précipitamment son menton, avant de coller à une veine. Finalement, elle vient mourir sur le tissus de son habit, rejoint par des centaines d'autres. Je remonte jusque ses yeux. Ils ont quelque chose de captivant. Il m'est difficile d'en décoller les miens.
J'attrape une poignée de terre et finis mon œuvre, venant offrir un fond à mon portrait. Puis je rajoute quelques traits ici et là. Je le voudrais parfait. Mais je sais que ce sera impossible. Ce n'est qu'une pâle copie du surnaturel que j'ai à mes côtés.

Sa voix s'élève à nouveau, mais les mots qu'il prononce sont étranges. Leur sonorité m'est inconnue. Je m'arrête de dessiner pour l'écouter, les yeux fermés. C'est beau. Il se tait à nouveau.
J'ouvre les yeux mais ne le vois pas. Je m'apprête à me retourner lorsque je le sens. Sa respiration vient secouer mes cheveux. Quelques unes de ses mèches se collent à ma joue et je peux sentir l'eau couler le long de mon cou. Mon sang se glace, alors que je suspends ma respiration. Je deviens immobile comme la pierre. Doucement, je mets fin à mon apnée et le regarde, me plongeant dans ses iris couleur océan.

 « C'est ... beau. Mais ça n'a rien de vrai. Exagération, flatterie pour l'humain commun. Mais blessure ... »

Je voudrais lui répondre, a demi insultée, mais aussi inquiétée par ses paroles, mais ma voix semble coupée. Alors je le laisse partir, sans un mot. Il est vivant. Je me sens quelque peu stupide, mais ce n'est rien face à la vague de chose que je ressens suite à son contact. Je me reprends, range mon carnet et me lève en souplesse, venant à ses côtés. Je lui tends mon parapluie et le protège. Puis je sors une écharpe que j'enroule maladroitement autour de mon cou, et derrière laquelle je me cache.

 «  Montrez moi. Montrez moi ce qui est vrai. »

Je fixe un point au niveau de sa joue, ne voulant pas croiser son regard à nouveau. Je sens le rouge prendre place sur mes pommettes de porcelaine.

 «  S'il vous plaît. »



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Mar 23 Déc - 0:47
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Le vent fait rage. Sifflements intempestifs, vol de nombreuses parties de ce décor de désert, il est tel l'enfant en colère : intenable, violent, imprévisible, il balaie tout ce qui se trouve sur son passage. Le parapluie tient, difficilement mais il tient face à cet élément déchaîné. Les baleines craquent et ploient face à leur adversaire. Elles n'ont rien de roseau, ce sont des chênes dans cette poésie. Mais de quelle couleur est cette encre sur laquelle se couche ce récit fait de tumultes et de rimes ? D'un rouge sans doute bleui qui légèrement, laisse entrevoir les sombres pensées de l'un de ses protagonistes. Il est fascination, il est admiration pour cet être si innocent. Et pourtant, à mesure que cette blonde personne aux traits si légers s'approche, ce protagoniste devient statue de marbre. Braqué, sombre mais si attirant est cet homme de chevelure blanche. L'innocente demande, redemande mais rien ne sort de ces lèvres un peu bronzées. Pas un doigt ne bouge. Pas un regard. Il reste les bras croisés, ses pupilles fixant le tumulte des éléments. Ses iris brillent, s'illuminent face à ce spectacle que beaucoup ont perdu l'habitude de contempler.

«  S'il vous plaît. »

Supplication, prière ou tout autre spéculation possible sur la nature de ces trois mots. Le fantomatique noé reste un moment imperturbable, puis, telle la mante religieuse ayant aperçu sa proie, ses pinces au nombre de cinq bougent. Elles tintent de ce son métallique si particulier ... cristal ou obsidienne ? Électrum ou plutôt ... Osmium ? Mystère sur cette armure qui fut forgée à des milliers de kilomètres d'ici. Ils tintent encore puis s'entrechoquent au moment où ils s'écartent pour frôler de leur pointe le poil encore translucide. Et enfin, les yeux se posent sur ce visage rond. Détaillée est cette fille étrange, aux grands yeux bleus comme des billes d'aigue-marine. Curieuse petite chose qui semble rosir en le regardant, alors que lui ne se gêne en rien pour la toiser et montrer un certain mépris. Puis c'est le souffle, souffle d'un rire remontant jusqu'à ses narines dans lequel l'on sent ce rire narquois

« Montrer ... ?»

Et là, il se retourne pour se mettre complètement face à elle. L'étude se fait plus minitieuse bien que pesante pour le "cobaye". Pauvre petite fille, si belle mais si naïve ... tu viens de voir un loup unique en son genre. Jamais, ô grand jamais, cette race peut vivre en communauté. Il a tu son existence d'avant pour être ce que tu contemples avec tant d'admiration. Ses griffes peuvent à tout moment se planter dans cette peau tendre, jamais balafrée par une vilaine cicatrice. Tu sens la serre de métal se poser et glacer la joue réchauffée par ta gêne si mignonne. Parfaite. Sais-tu seulement dans quel voyage tu t'engages ? les gens que tu rencontreras ne seront pas tous aussi cléments que ce chasseur. Il existe des fous, qui eux ne se soucient pas de leurs proies ... Il se penche vers ton visage, plante ses pupilles dans les tiennes que tu le veuilles ou non et déshabille de plus en plus ton âme à mesure que ces orbes de jais se rétractent. Tu le sens près de toi de par sa présence glaciale et la vision de ses crocs luisants. Et le métal glisse contre ta peau généreuse pour en dessiner le contour.

« Tu veux apprendre ce qui peut te détruire ... intérieur ... coeur ... âme ... extérieur ... yeux ... pleurs ... fatigue. Ce liquide de vie qui bat dans ces veines va couler. Bien étrange est cette demande ... petit ange »

Sévère et crus sont ces mots qui vibrent entre ses lèvres de sable brun. Coulent les gouttes de ses cheveux de lait, glissent ces perles d'eau sur leurs peaux. N'insiste pas ... ignore la. Et pourtant, il oblige la blonde ange à les recevoir, sans peur de la teinter par lui-même. Elle a voulu, elle aura.

« Halam'shivanas ... le doux sacrifice du devoir »
Ah ... je crois que cette fille t'admire d'une manière encore bien immature.
« Je ne suis pas ce que tu es. Et tu ne seras, ne voudras JAMAIS être ce que je suis. Cela souillerait ton insouciance, colibri. »

Elle bat tellement du coeur que l'on dirait ce petit oiseau étrange, aux couleurs pimpantes. Bat, reste aux aguets, admire ce nectar que jamais tu ne dois goûter. Il est bien plus dangereux que la nuée d'abeille qui un jour va te suivre durant ton envol. Aniel rit, un rire léger dans ce tumulte de pluie et de vent. Il ne se lasse pas de scruter chaque expression jusqu'à ce que lui, se sente impuissant. Parce que la demande va entacher une innocence. Alors que faire si ce n'est prévenir ... Le métisse se retire, s'enfonce dans le noir et va ouvrir sa valise car il est temps. De cet étrange contenant, sort ce Fracasseur ainsi que son armure. Énorme structure qu'il soulève de manière si facile grâce au pouvoir qui est sien. Et il brille, d'un bleu comme le plus pur des lagons. Ils arrivent. À présent redressé et l'armure mise, il s'adresse à elle une dernière fois ... avant le massacre.

« Il vaut mieux vivre sans plaie, sans blessure, Colibri. Ou alors ne recevoir que des entailles. On ne peut se remettre d'un coup grave. Autant physiquement que mentalement. »

Ce chasseur ... il vit en lui. Palpite. Il chasse une imperfection en ayant été lui-même imparfait ... alors ne l'approche pas ... ne regarde pas ce qui va suivre Colibri. Ne regarde pas ce loup sauter du haut d'Uluru, brandissant dans le soleil levant cette masse synonyme de massacre. Cache tes yeux quand va frapper l'arme sur la tête de cet aborigène. Ou fuis, simplement avant que cela n'arrive. Car déjà il se met en position ... genou à terre, l'arme sur l'épaule, il fixe ce groupe, mais surtout cette idole. Cette Innocence qui a péché par orgueil ... en se laissant vénérer de la sorte.

« Pars loin ... ou tu le regretteras. »

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Mar 23 Déc - 1:37
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Il prend son temps. De mon côté, je lutte contre le vent et finis par abandonner, lâchant mon parapluie déjà tordu dans tous les sens. Je regarde sa drôle de danse dans le ciel et lui dit adieu avec le cœur.
Il bouge dans un cliquetis et me fixe. Je sens mon visage se réchauffer en même temps qu'il me déshabille du regard. Je n'ai jamais été regardée ainsi. Même lorsque je sortais ou lorsque mes parents organisaient une réception, je n'étais pas détaillée de cette façon. Je n'aurais pas dû partir. Je n'étais pas préparée à ce genre de choses. En même temps, quand le serai je ? Il me fallait bien quitter le nid un jour ou un autre. Je rassemble mon courage et affronte son regard. Je n'aurais jamais du. Je m'y noie à nouveau et sens ma force partir en lambeau.
Lorsque je devine le mépris, mes poings se serrent, faisant entrer mes ongles dans mes paumes. De quel droit se permet il de me bafouer ainsi. Certes, je l'ai pris pour un fantôme. Mais cela n'excuse en rien son attitude. Je n'ai jamais voulu lui faire du mal. Je suis juste curieuse. Et sûrement trop naïve à en croire la situation. Peu importe. J'ai ouvert la porte et fais entrer le monstre. C'est à moi de l'amadouer.

Sa main se pose sur ma joue, me faisant frissonner jusqu'au bout des orteils. Mais je reste figée et le fixe. Je ne céderai pas. Il fait le tour de mon visage, se voulant intimidant. Dommage, mais les monstres que j'ai affrontés par le passé lors de mes nombreuses escapades imaginaires étaient beaucoup plus effrayant. Certes, tu es un monstre à visage humain. Mais tu restes un homme. Et je suis persuadée qu'un cœur bat sous cette armure de fer et cette suffisance.


 « Tu veux apprendre ce qui peut te détruire ... intérieur ... cœur ... âme ... extérieur ... yeux ... pleurs ... fatigue. Ce liquide de vie qui bat dans ces veines va couler. Bien étrange est cette demande ... petit ange »

Comment peut il être à la fois ange et démon. Je fais face sans sourciller. C'est à peine si je rougis à ses mots doux. Je sais que je suis faible. C'est l'une des raisons pour lesquelles je vis la nuit. Mais la faiblesse peut se transformer en force, non ? J’entrouvre les lèvres pour lui répondre, mais je n'en ai pas le temps. Et ses mots sont bien plus importants que les miens. Je veux savoir. Je veux apprendre  à le connaître, même si je dois y laisser des plumes.


 « Je ne suis pas ce que tu es. Et tu ne seras, ne voudras JAMAIS être ce que je suis. Cela souillerait ton insouciance, colibri. »

La pluie coule, mais je l'ai oubliée, obnubilée par ce contact métallique sur ma peau. Je suis assaillie de questions. Qui est il ? Pourquoi ne pourrais je être comme lui ? Ce mignon petit surnom me fait baisser les yeux et fixer mes pieds. Je n'ai jamais été gênée. Alors, comment arrive t' il à me mettre dans des états pareils. L'homme est un loup pour l'homme. Et je suis ce petit chaperon rouge qui porte à manger à sa mère Grand. Je suis piégée, aux aguets.

Il part et je reprends mon souffle. Je tangue quelques peu mais retrouve l’équilibre. Si j'avais su que ma première rencontre serait porteuse d'autant de choses... Je regarde mes mains. Le froid, la colère et une forme de tristesse me font trembler de tout mon corps. Je relève les yeux et le vois sortir quelque chose de sa valise. Une chose énorme. Et je n'ai pas l'impression qu'elle est là pour bâtir une maison. Il le soulève comme si elle ne pesait rien, comme si c'était un jouet. Qui est cet homme ?
La peur vient s'ajouter à mon torrent émotionnel, et deux larmes roulent le long de mes joues, passant inaperçu au milieu des gouttes de pluie.

 « Il vaut mieux vivre sans plaie, sans blessure, Colibri. Ou alors ne recevoir que des entailles. On ne peut se remettre d'un coup grave. Autant physiquement que mentalement. »

Pourquoi ? Il pourrait me faire du mal, c'est cela. Qu'ai je fait. Au contraire, est ce que je pourrai faire quelque chose ? Je suis petite, pas très douée en contact humain, la moitié des gens que je connais me pensent stupides et pourtant, je suis là. J'ai deux mains, deux jambes et un cœur. Je peux faire des choses. Je peux l'aider. Mais cela ne me regarde pas et je le sais.

 « Pars loin ... ou tu le regretteras. »

Oui. Je devrais partir. Le voyage jusque Perth sera long. De plus, le jour ne tardera pas à se lever. Mais je suis piquée au vif par ses mots.

 «  Non. Non je ne partirai pas. Qui êtes vous ? Qui êtes vous pour juger de ce qui est bon pour moi ? »

Je m'avance à grands pas vers lui. J'ai toujours été une personne calme et perdue dans ses pensées. Mais pas aujourd'hui. Pas avec lui. Pas face à de telles paroles. Pourtant, ma voix n'est que murmure.

 «  Comment pouvez vous savoir ce que je regretterai ou non. J'ai passé mon vie enfermée chez moi, forcée de vivre la nuit, loin des autres. Alors, non je ne regretterai pas de vous avoir rencontré. Et je ne regretterai pas de rester si bon me semble. »

Je sors mon carnet, me moquant de la pluie. Au loin, le soleil se lève. Il lui faut quelques secondes à peine pour nous couvrir doucement de ses rayons matinaux. Ma peau me brûle, mais je l'oublie. Je suis absorbée par mon dessin. Je griffonne mon insupportable inconnu. Mais à ses côtés, je rajoute ma figure de poupée. J'arrache la feuille et la lui tends.

 «  Si vous voulez que je parte, très bien. Mais prenez ça et gardez le. Et dépêchez vous, je n'ai pas tout mon temps. »

Je prends une mine boudeuse, mais toute trace de colère s'est envolée. Mes yeux luisent de malice. Je me mets à fredonner un drôle d'air. Comme une valse un peu farfelue. Je redeviens l'enfant de la Lune.



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Sam 27 Déc - 14:03
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Elle ne sait rien de toi, cette fille. Et pourtant contre toute attente de ta part, ô toi bâtard solitaire, elle reste, tient. Le jour se lève et baigne un peu plus la terre, les roches mouillés de son puissant éclat solaire. Il crée ce fossé immense à chacun de ses mouvements. Ce n'est que douleurs pour l'une et excitation pour l'autre. Car oui, toi, toi l'homme sage et fantomatique, tu sens dans tes veines le désir de mort se faire plus insistant. Une mort juste pour une cause juste. Ou plutôt des morts si une quelconque résistance se présente face à tes griffes et ton imposante arme. Tes doigts de fer crissent sur la pierre rougie, impatients ... mais tu restes en total contrôle, car Ether sait qu'il faut attendre. Pas le son de corne retentissant sur la plaine à la veille du combat, pas les hurlements des soldats tapis dans l'ombre. Non, juste que cette fragile qui s'obstine à essayer de se lier à son contraire.

« Juger est pointer du doigt, salir. Donner un avis avec distance, aussi cru soit-il est un droit. Et je suis Sage, pas Juge. »

Non, ce droit est réservé à la grande Mâat, déesse qui de son manteau de plumes couvre les victimes et de sa balance juge les scélérats au poids de leurs actions. Crissent les branches à chaque crime ... crissent les doigts du bourreau et volètent les plumes de cette étrange armure. Ce n'est pas les questions ni les ronces de la colère qui vont le faire dévier de son but ... Pas même l'apparence de cet ange qui fond comme cire au soleil. Brûle, brûle cette peau si tendre. Crépite et tremble involontairement ce corps frêle. Et là, une question pique cette âme solitaire qu'est la Quintessence. Pourquoi porter du noir si sa peau est si sensible au soleil. Le regard de bleu lagon se porte sur celle qu'il surnomme Colibri. Encore un regard qui étudie. Il ne s'en lasse définitivement pas. Colibri ... tes ailes brûlent. Retourne dans un monde qui va soigner ces meurtrissures ... restes-y car tu es enfant de la pluie, face à cet homme de feu fougueux.


« L'homme regrette toujours. C'est dans sa nature d'être qui raisonne. »

Sourire en coin qui étire ce petit creux entre lèvre et pommette. Cynique Aniel, tu te ferais passer pour un Diogène si seulement tu philosophais un peu plus que tu ne médites. Alors que notre métisse entend l'appel grandissant du souvenir, on l'arrête. Il ne peut bondir à cause d'une chose qui entre dans son champ de vision. Ses tympans s'agitent aussi. Obligé, Sage reste à observer ce que l'inconnue lui tend alors qu'ils approchent, prêts à monter sur les roches encore mouillées. Son sang palpite, s'agite et bientôt ses lèvres s'ouvrent pour laisser apparaître ses dents en loup effarouché qu'il est. Tout ce corps se décide alors à se relever et se tourner une dernière fois vers cette étrange fille cherchant à tout prix à approcher. Approcher ...

« Pf. »

C'est ta seule réponse, ô blanche chevelure alors que tes doigts coupants teintés de quelque poussière rouge prennent ce fameux papier. Elle va partir après ça. Tant mieux. Plus de perturbation, le calme va de nouveau régner une fois que l'encre aura coulé ici bas. Malgré tout, ses doigts plient le papier en y jetant un rapide regard. Et il a l'impression de voir son reflet. Ça le blesse. Mais il ne peut pas le cacher maintenant ou même le déchirer, même si cette feuille s'est déjà teintée des poussières d'Uluru.

« Maintenant partez. Et que vos pas ne foulent jamais le chemin que j'ai emprunté. »
Ananguku ngura nyangatja ka pukulpa pitjama ...

Les chants le font siffler entre ses dents. Ils ne savent pas. Ils ne savent rien. Mais lui sait et c'est ce qui le fait froncer, grogner, griser ... ses stigmates apparaissent ! Alors Aniel serre les poings, luit dans cette aurore sanglante de sa lumière froide. Et tombe. L'inconnue peut cependant voir les prémices d'un sourire aussi faible soit-il, aussi maladroit qu'il puisse paraître. Puis plus rien. La blonde ange ne verra pas l'homme brandir cette masse et frapper. Elle doit courir sinon ceux qui auront survécu vont la traquer parce qu'elle était avec lui. Siffle l'air entre les interstices et tremble la terre sous les pieds rougis. Le nez de leur meneur se lève vers cette ombre et tout semble se passer au ralenti face à ses yeux écarquillés. Une blancheur teintée du métal des hommes blancs et cette immense chose qu'il ne connaît. Et c'est le fracas inéluctable. Le sang coule et la tribu hurle, lâchant presque leur minuscule promontoire fait de plantes et peau animales. Des guerriers s'interposent mais ils ne sont pas loup. Ils sont gibiers ... alors certains ne voient leur mort arriver que par flaques rouges. Ah fredonner une valse petit ange, cela est pur mais la danse ne coordonne pas et heureusement que tu ne le sais pas ...

« Nous l'avons ... cette chose souillée. Savent-ils seulement que ces Innocences ... ne sont que des vices humains ? »

Ether contemple avec amusement cette chose et hésite. Détruire ou ramener ? Grise Ether, aux stigmates en forme d'étoiles ... Elle manipule cet objet en obsidienne et le fait passer entre ses doigts ensanglantés, songeuse. Bien que son désir de purger soit grand, elle se refuse de le faire et tait donc sa pulsion. La peau grisée redevient sable mouillé, les étoiles noires disparaissent du front ... et Aniel regarde de son iris redevenu lagon la scène, de son habituelle indifférence. Certains ont fui, les autres gisent contre ce sol souillé. Le Noé se penche, s'agenouille et lève sa main vers les cadavres.

« Puissiez-vous trouver le vrai chemin dans une prochaine vie. »

Ainsi soit-il. Ainsi fut tâché de poussière et d'une goutte de sang le papier où est croqué le dessin d'un ange. Une goutte posée sur sa lèvre de graphite ... oui c'est ce qu'est vraiment Aniel ... alors petit colibri, vole loin. Voyage, mais ne suis plus le loup. Ou ton âme se brisera.

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Apôtre de Noé

Lily Pennyworth
L  a douleur se fait de plus en plus présente. Mais je tiens bon. Ce n'est qu'une brûlure. Il me regarde et je sens que quelque chose a changé. Il paraît plus vivant. Comme si ce qu'il attendait allait enfin montrer le bout de son nez. Il trépigne presque sous ses airs d'homme calme. Malgré la situation, j'ai envie de sourire. Il ouvre la bouche et parle à nouveau.

  « Juger est pointer du doigt, salir. Donner un avis avec distance, aussi cru soit-il est un droit. Et je suis Sage, pas Juge. »

Personne n'est sage. J'ai envie de lui répondre cela. Il n'y aurait aucune méchanceté, juste un avis, une déclaration. Personne n'est sage. La sagesse est un idéal à atteindre. Et celui qui se croit sage en est le plus éloigné. En tout cas, c'est ce que je crois. La sagesse ne m’intéresse pas. Elle me priverait de tout ce qui me fait. Et je refuse de sacrifier ce petit quelque chose que les autres appellent folie pour un idéal à atteindre.
Ses yeux me scrutent, encore et toujours. Mais je n'ai plus peur, je ne suis plus gênée. J'ai apprivoisée son regard. J'imagine que ma joue l'intrigue. Je dois avoir une drôle d'allure. Comme une poupée de cire trop près du feu. Mais je resterai. Je tiendrai. Jusqu'à ce qu'il accepte mon présent. Mo bras tendu commence à me faire mal lui aussi. Mais comme pour ma peau, je n'abandonnerai pas. Pas face à lui. Cela lui ferait beaucoup trop plaisir. Je ne veux pas son déplaisir. Non. Je veux juste lui offrir un dessin. Et j'attendrai jusqu'au coucher du soleil s'il le faut.

  « L'homme regrette toujours. C'est dans sa nature d'être qui raisonne.
Sauf que je ne raisonne pas. »

Cette fois ci, je parle. Ou plutôt je murmure. Peut importe qu'il m'entende. Peu importe qu'il s’énerve. L'arrogance que je lis me fait le détester un peu plus. Et en même temps, j'ai envie de me saisir d'une mie de pain et un crayon afin de dessiner un joli sourire sur son visage. Il mérite d'être heureux. Et non pas un fantôme en quête d'un abstrait. Mais cela ne me regarde pas. Une fois qu'il aura pris la feuille que je lui tends, je partirai. Et nous ne nous reverrons pas. Il ne voudra pas de moi.

Quelque chose se passe. Quelque chose de nouveau. Il sourit. Mais ce n'est qu'une grimace. Et elle fait peur. Elle me rappelle celle des monstres carnassiers qui se trouvaient dans mon encyclopédie. Alors voilà sa véritable identité. Il avait donc raison. Il ne serait qu'un monstre ? À mon grand regret, les monstre n'existent pas. Il est humain, rien de plus. Je me convaincs de mon idée lorsqu'il change de couleur. Je sursaute et un sourire baigne mon visage meurtri. Il n'est pas un fantôme. Mais il est quand même surnaturel. J'ai donc rencontré une personne extraordinaire. J'en oublierai presque ma peur. Mais si je suis naïve et rêveuse, je ne suis pas stupide pour autant.

Le reste se passe vite. Beaucoup trop vite. Après avoir pris ma feuille, il saute de la montagne. Je me précipite à sa suite croyant le voir tomber. Mais l'horreur que je vois me fait regretter mon geste. En bas, aux côtés du jeune homme se tiennent des formes inertes, baignant dans leur sang. Quand a t' il fait cela ? Comment l'a t' il fait ? Pourquoi ? Mes genoux tremblent. Je suis incapable du moindre mouvement. Je me suis arrêtée de penser. Je dois partir. Je dois fuir. Mais le soleil continue de monter, et si je m'aventure dans le désert, je suis condamnée à mort. Je suis obligée de rester ici et d'attendre la nuit suivante.
Je finis par réussir à relancer mon cerveau. Je me retourne et marche vers mon sac. Ma démarche n'a plus rien de léger. Je ressemble à un robot rouillé. J'attrape mes affaires. Mes gestes sont automatiques. Puis je descends de la montagne. J'ai cru voir un abris. Je vais m'y enfoncer et attendre que le jour prenne fin. Je sors un foulard de mon sac et l'enroule autour de ma tête, cachant mon visage. Je serai un peu plus protéger.
Je descends d'Uluru et me cache en son flan. Puis je libère mon visage pour respirer l'air pur. Et sans m'y attendre, je craque. Je m'effondre au sol, inanimée.



© Halloween


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Dim 28 Déc - 16:19
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Méditations
Lily & Aniel

Orages sur Uluru






« Laisse-la. Elle a choisi elle-même son destin. »
« Je sais ... »

Ether a raison. Cette fille a péché par curiosité. Il la regarde pourtant courir alors que le soleil se lève, mange dans sa course effrénée chaque once d'ombre fraîche. Même les gouttes de rosées, posées sur les branches asséchées de buissons ne tiennent pas. Fines perles translucides, l'on croirait que vous fondez en dégageant une légère fumée ... l'odeur est douce, vivifiante. Les narines rafraîchies s'émoustillent et les cils encore humides relâchent vos soeurs pour que baigne lors d'un prochain déluge sur ces terres de poussière et plantes sèches. Et dans cette agitation naturelle d'une beauté discrète, il y a ce petit être habillé de sa noire robe aux tâches de couleurs. Elle a peur, l'on le sent et l'on le voit. Haletante, titubante, de trois secondes à une minute entière cet être se bat pour fuir ce qui peut la tuer, tel un animal fuyant un feu de forêt. Pourtant, celui qui l'observe ne bouge pas. Il suinte d'un sang qui ne lui appartient pas, lèche ses griffes de métal comme le loup finissant de goûter aux derniers reliquats de sa proie. Indifférent, solitaire et contenté par ce qu'il a à ses pieds, le métisse aux blancs cheveux continue d'apprécier. La pointe de sa langue caresse dangereusement le tranchant de la lame ... chaque goutte, chaque filin rouge tombe dans sa bouche et le rassasie.


« Elle tombe. »

Le souvenir, son seul ami vient de l'alerter. Alors Aniel fixe ce point dans le bush qui soulève poussières et quelques herbes déshydratées. Ça crépite, ça se meurt ... et ça ne respire que très faiblement. Le dernier souffle avant le passage direct vers une nouvelle vie. Ha ! Pourquoi s'en soucier ? Elle l'a voulu après tout ! Alors ... pourquoi. Pourquoi il sent en sa poitrine quelque chose le rappeler à l'ordre, lui, être qui depuis deux ans raisonne et n'écoute plus cette ... ce ... ce coeur. Sans se rendre compte, ses pieds à demi nus bougent, écrasent les brindilles, et le sang coule le long de son armure pour choir sur la terre rouge. Plus que quelques pas et ...


« Aniel. Ne fais pas ça.  »
Il s'arrête. La voix est sèche autoritaire, au point qu'il baisse la tête une seconde. Mais ce n'est que pour mieux la relever et lâcher un rire empli de sarcasme. Il s'agenouille à côté de cet inerte petite âme et prend dans sa paume de fer la coupe de sa joue encore tiède. Joue qui se teinte d'un sang versé, mais dont chaque commissure est caressée
« N'oublie pas ce que nous avons dit : pas les innocents. À moins que tu sois à présent la Folie ... »

Alors Ether se renfrogne, fulmine, mais se tait. Aniel a raison. Cette fille aussi imparfaite soit-elle à cause de son derme, n'en reste pas moins jusque là innocente, inconsciente. Pas tachée. Les battements sont encore présents, il peut les sentir quand la pointe de sa griffe touche la jugulaire. Petit battement rapide, comme le colibri. Stupide et innocent ... comme le colibri ... Ses lèvres de sable se rapprochent tandis que son ombre englobe ce corps si fragile aux assauts solaires. Glisse cette chair froide sur cette nuque en un frôlement à l'odeur de baiser mortel, tandis que le sang coule et se pose sur sa peau de lait. Et dans un souffle, de cette voix rocailleuse et sauvage presque irréelle il lui parle.

« Ne pas avoir raisonné a été mortel pour ta personne. Ce sera ta leçon du jour : La raison parle ... et le sentiment mord. »

Ainsi soit-il. Elle vivra, apprendra et une fois que leurs chemins se croiseront à nouveau, Aniel prendra sa décision quand à sa capacité à avoir survécu face aux ignominies de l'humain. Le bâtard soulève la pauvre demoiselle, une fois son arme rangée dans son dos et il court à s'en brûler les pieds.  

«  Bon dieu ! Shirley ! Ya une brûlée dans notre caravane ! Faut l'emmener chez le doc' et vite !  »

De loin, il les entend s'affoler, essayer de ranimer la pauvre inconnue tombée comme ça, sans prévenir. La femme court et vient bandages en main, gourde d'eau dans l'autre puis ils partent sur ce chemin poussiéreux ... sans se douter que tapis dans les buissons, le fameux fantôme dont tout le monde parle n'était pas loin. Fantôme qui se redresse et sort d'entre les fers de son armure un papier tâché de sang et de poussière de grès.

« L'on se reverra Colibri ... »

Et dans une volée épaisse de rouge pâle tout redevient silence ... Plus de fantôme, plus de rumeurs. La nature est à nouveau seule. Et ce colibri tient entre ses pattes un souvenir ... le pourquoi elle n'aurait pas dû être curieuse : un doigt ensanglanté.

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Dim 28 Déc - 18:18
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Apôtre de Noé

Lily Pennyworth
J  e me réveille entourée par l'agitation. Une couple entre deux âges court dans tous les sens. Que s'est il passé ? Et où suis je ? Je me redresse, mais l'homme me force à me rallonger.

  «  Vous ne devriez pas bouger dans votre état Mademoiselle. »

Mon état. Ah oui, ma joue. J'ai laissé le soleil me brûler pour faire face à mon fantôme. Mais qu'est il arrivée après ? Je me souviens m'être abritée, mais rien de plus. Si. Une phrase. Une leçon de morale. Ou du moins, une bribe de phrase. Quelques mots seulement.

Je sors peu à peu du brouillard et comprends. Il m'a sauvée la vie. J'avais donc raison : un cœur bat sous l'armure et la suffisance. Mais pourquoi. Pourquoi s'est montré aussi animal avec ces inconnus et me sauver juste après. Il ne peut s'être attaché à moi. J'imagine qu'il a de drôle de raisons, que seul lui peut connaître. Je suis un peu frustrée. Tant pis. De toute façon, je ne le reverrai pas, alors autant laisser cela de côté.
Je retrouve mes sensations. La morsure de la brûlure sur mon visage, le froid du tissus sur mon front. Et deux choses qui me sont inconnues. La première se trouve dans mon cou et à la base de mon visage. Comme si un liquide poisseux m'avait coulé dessus. L'autre se trouve dans ma main. J’entrouvre mes cinq doigts pour en voir un sixième, qui ne m'appartient pas. Un haut le cœur me prend, mais je le refrène. J'observe le bout de chair sous toutes ses coutures. Il devait appartenir à l'un des innocents massacrés aux abords d'Uluru.

  «  Auriez vous un linge propre s'il vous plaît. Et un bocal en verre ? »

D'abord surpris par ma requête, ils me l'accordent avec gentillesse. J'enroule le doigt dans le tissus et le range dans le bocal. Je vais le garder et je le lui rendrai quand je le reverrai. Et si jamais cela n'arrive pas, j'aurais un souvenir de cette rencontre. Un souvenir macabre, certes, mais un souvenir tout de même.
Les derniers mots qu'il m'a prononcés me reviennent en tête. Ne pas avoir raisonné a été mortel pour ta personne. Ce sera ta leçon du jour : La raison parle ... et le sentiment mord. Je suis certaine que c'est lui. Soit. J'apprendrai et je raisonnerai. Ou du moins, j'essaierai. Et ce doigt sera pour me le rappeler.

La reste du voyage se passe sans mal. Le couple, Shirley et Antony, m'ont soignée comme ils ont pu et m'ont conduise à Perth. Je leur ai offert leur portrait pour les remercier. Je voulais aussi leur donner une partie de mes économies, mais ils ont refusé en bloc.

  «  Vous êtes apparue, sortie de nul part, tel un ange tombée du ciel. »

Je rougis et m'enfonce dans mon écharpe.

  «  Je ne suis qu'un colibris. »

Je retrouve ensuite Marc. Il ne me pose aucune question quand à ma blessure, mais je peux lire de l'inquiétude dans son regard. Je fais un dernier signe à mes deux sauveurs et embarque derrière mon ami.

Le voyage peut commencer.
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