a song of freedom ○ Adriel

Mi-août 189X+1 | Les arbres étaient moins terrifiant que l'océan. Cette étendue verdoyante ne te répugnait pas, à contrario de l'écume, des vagues et du large que tu avais souhaité éviter à tout prix. L'océan t'avait tout pris, après tout. Il avait pris ton père, avant d'emporter ta mère et par la suite – à travers toi et ton comportement qui avait découlé de ces pertes – tu avais perdu ta sœur – égarée quelque part mais pas morte, n'est-ce pas ? Tu ne voulais pas y croire. Pourtant, tu avais été obligé de le prendre à un port d'Italie – parce que cela prendrait encore des jours voire un mois entier pour aller jusqu'en Grèce et la Troupe Mercure ne pouvait se permettre de faire un détour avec tout le matériel qu'elle transportait. Ainsi, tu avais d'abord voulu rester sur place, faire demi-tour plutôt que de t'aventurer sur l'embarcation parce qu'il y avait cette sensation plus que désagréable, cette peur qui t'avait enlacée, dévorant ton cœur et ramenant en toi des réminiscences cauchemardesques. Tu t'étais mis à trembler, et tu avais essayé tant bien que mal de te contrôler, pestant contre tout le monde, même contre Atem qui t'avait proposé, finalement, de faire un détour avec toi et de laisser la Troupe se débrouiller en attendant votre retour. Il ne t'avait pas posé de questions indiscrète – respectant ton silence comme il l'avait toujours fait – et finalement, tu avais placé un bandage sur tes yeux, laissant la voix de ton mentor te guider pour prendre place sur le bateau.

Tu t'étais recroquevillé sur toi-même, la tête enfouie dans tes genoux en murmurant les paroles d'une comptine que ta mère te chantait toujours quand tu étais petit. Ton esprit avait alors divagué, te permettant de penser à autre chose – ou du moins d'amoindrir ta concentration sur la mer qui s'étendait à perte de vue autour de vous. A côté de toi, Atem n'avait pas bougé d'un pouce, les bras croisés sur sa poitrine et le regard rivé vers l'océan, abordant une conversation sur les paysages de Grèce – comme si, subtilement, il tentait de te faire parvenir ces mots et de laisser ton esprit s'imprégner de tout ça. Le voyage avait passé, et dès que tu étais descendu – toujours les yeux bandés – tu avais gardé le dos tourné à la mer, décrochant le bandeau qui t'avait plongé dans le noir pour attendre, grognon, plus renfermé que d'habitude, les instructions du leader de Mercure. Et lorsqu'il t'avait dit que tu pouvais aller faire un tour, tu t'étais empressé de partir, tes yeux émeraude ayant aperçu des bois pas loin de la ville où tu avais amarré. Pas un merci, pas un regard. Tu étais parti, presque en courant, le souffle commençant à te manquer alors que l'émotion te prenait de plus en plus, alors que la peur se relâchait avec tes nerfs.

Arrivé à la lisière de la forêt, tu t'y étais engouffré, et voyant qu'il n'y avait personne, tu t'étais appuyé contre un arbre, ta respiration saccadée, ta vue à moitié aveuglée par les larmes qui s'y amassaient sans se mettre à couler. La mer t'avait tout pris et la savoir toute autour de toi t'avait répugné, t'avait effrayé et avait fait remonter un traumatisme que tu traînais avec toi comme un prisonnier avec son boulet attaché à la cheville. Inspirer. Expirer. Tu avais pris quelques temps pour te calmer, enfouir les larmes qui avaient menacer de couler et ton regard s'était élevé vers les branches innombrables des arbres regroupés autour de toi.

Quelques feuilles tombaient, poussées par le vent chaud qui venait caresser ta peau. Les rayons du soleil passait à travers les feuillage et tu repris ta marche, tentant de te calmer, essayant de t'imprégner de l'odeur de la forêt, de la beauté qui t'entourait et qui t'offrirait plus de tranquillité que tout autre endroit. Plongeant les mains dans tes poches, tu laissais tes yeux se promener par-ci par-là et lorsque tu aperçus une petite clairière baignée des rayons du soleil, tu t'y dirigeas naturellement, la chaleur s'imprégnant bientôt sur tes vêtements et ton visage alors que tu vins t'asseoir dans l'herbe, la tête abaissée vers toutes ces fibres où bourdonnait tout un écosystème. Tu reniflas, passant le revers de ta main sur tes yeux puis ton nez, tes pensées se mélangeant entre elles, aussi terribles qu'agréables. La chaleur qui t'enveloppait te ramenait quelques temps en arrière, lorsque tu pouvais encore goûter aux étreintes, lorsque tu pouvais encore supporter qu'on te touche. Et soudain, tout s'arrêta lorsque tu crus apercevoir une silhouette du coin de l’œil, tes yeux émeraude se tournant vers l'endroit soupçonné, ta tête redressée, tes sourcils froncés. « Qui est là ? » demandas-tu d'un ton agressif et renfrogné, ton regard déjà paré d'éclairs prêts à foudroyer celui ou celle qui s'était approché. Et sans attendre, tu constatas qu'il ne s'agissait pas d'un homme, mais bien d'une femme – une fille, peut-être plus jeune ou du même âge que toi, tu n'en savais trop rien. Elle avait de longs cheveux blonds et un visage qui semblait si innocent et curieux que tu te demandas si tu étais le premier homme qu'elle voyait de toute sa vie. « Qu'est-c'que tu fais là ? Pourquoi tu m'observais ?! » demandas-tu à nouveau, la mine toujours aussi froncée et la voix toujours aussi désagréable. Tu donnais toujours l'impression qu'on te dérangeait et peu nombreux étaient ceux qui, au final, avaient pu se faire à l'idée de te côtoyer ainsi. En vérité, tu n'étais pas si associable que ça. C'était juste mieux d'agir comme ça, même avec une fille qui n'avait rien demandé.
         
          Halloween

Tu braillais, tu crachais la frustration perpétuelle qui s'écoulait à flot en toi à chaque fois que tu ouvrais la bouche. Tu perturbais sans cesse ton environnement – faisant se retourner les passants, effrayant les oiseaux et les bêtes, attirant les regards noirs et les remarques agressives – mais tu ne pouvais pas faire autrement. Pas après tout ce qui s'était passé à cause de toi et la colère que tu éprouvais à ton propre égard, la haine que tu ressentais pour toi-même te poussait à repousser les autres – parce que si tu ne t'aimais pas toi-même qui pourrait le faire ? Pourtant, (pourtant) la fille qui s'était cachée à ta vue en premier temps s'était finalement avancée, l'air apeuré, prudente – prête à fuir et tu n'avais sans doute qu'à faire un pas vers elle pour qu'elle parte se réfugier dans un abri – et tu la détaillais de tes yeux émeraude, les paupières un peu alourdies par les pleurs et ce voyage qui t'avait fatigué. Elle ne dit d'abord rien, avant de s'exprimer à travers des gestes que tu tentais de comprendre, ton regard suivant ses mouvements, la rotation de son corps sur elle-même, et tu perçus sa voix – douce voix – jusqu'à toi, tes yeux s'écarquillant légèrement. T'avait-elle vu réellement pleurer ? Tu serras les dents, refermant tes doigts sur tes paumes. « Moi, pleurer ? Tu dis n'importe quoi ! Je pleure pas, et j'suis pas perdu, c'est clair ?! » pestas-tu de ta voix rauque, dérangeant à nouveau les oiseaux dont les ailes se déployèrent au-dessus de vos têtes pour s'en aller vers un endroit plus paisible.

Pourquoi fallait-il qu'elle t'ait observé ? Pourquoi fallait-il qu'elle te parle ? La tonalité de sa voix résonnait encore dans tes oreilles, sa délicatesse et son innocence contrastant fortement avec ta sauvagerie qui n'était pas vraiment réelle – parce que tu t'enveloppais d'une armure qui ne te préservait pas des autres mais plutôt qui préservait les autres de toi, garçon noyé sous la honte. Ellyn. A nouveau, elle parla, tentant sans doute de se présenter comme elle le pouvait – son accent t'indiquant qu'elle était bien de Grèce et qu'il était sans doute difficile pour elle de trouver les bons mots. Mais elle s'en sortait bien, n'est-ce pas ? Et tu savais qu'elle faisait des efforts, que malgré sa stature prête à prendre ses jambes à son cou, elle faisait un pas vers toi – pourquoi ? Tu n'allais ni t'adoucir, ni te présenter, ni tenter de te lier à elle. « Tu m'as pas répondu à ma question, Ellyn. Pourquoi t'es là ? » demandas-tu d'un air toujours aussi peu aimable. Et si ton regard avait pu avoir des effets concrets, sans doute l'aurait-il lacéré de toute part.

Tes muscles étaient tendus. Tu ne parvenais pas à te détendre – mais n'était-ce pas cela tout le temps ? Tu ne trouvais pas de véritable repos et les souvenirs ne cessaient de défiler dans ton esprit. La présence d'Ellyn ne pourrait pas t'aider et même si elle avait pu t'aider, aurais-tu réellement fais un pas vers elle à ton tour ? Prendre place au sein de la troupe Mercure n'avait pas été facile et si Atem n'avait pas persévéré, s'il n'avait pas pris tes exigences en compte et ne t'avait pas accepté comme tu étais – désemparé, sauvage et blessé – alors sans doute lui aurais-tu tourner le dos. Le fait est, qu'au fond, tu ressentais un certain attachement à cette personne et c'était bien cela qui te posait problème et dont tu ne voulais pas – dont tu ne voulais plus tant que tu te détesterais encore, tant que tu te considérerais toujours comme un gamin qui avait provoqué la chute de sa sœur et de lui-même. En vérité, il n'y avait que les mots de ta sœur qui pourraient t'être bénéfiques, te disais-tu, et pourtant, cette jeune fille en face de toi ne pouvait-elle pas t'aider, quelque part ? Tout humain a besoin de liens. Tu le savais mieux que quiconque, mais tu le repoussais, encore et encore. Ellyn n'aurait pas ton nom, te disais-tu. Ellyn n'aurait rien de ta part, te disais-tu. C'était la tête et le cœur qui se disputaient.
         
          Halloween

Pourquoi restait-elle encore là ? Pourquoi n'avait-elle pas pris la fuite comme tous ces oiseaux, comme tous ces êtres vivants que tu avais dérangé, à qui tu avais imposé ta voix, ta présence et ton peu d'amabilité ? Tu niais avoir pleuré, tu niais tout chagrin devant une fille que tu ne connaissais pas, que tu n'avais jamais croisé et que tu ne recroiserai probablement pas après ton départ et pourtant, ce chagrin se déversait sans cesse dans ton corps et dans ton cœur. Tu étais un amas d'espoir mêlé à la culpabilité, à la haine contre toi-même et à la peine d'avoir tout perdu. Ellyn – identité qu'elle t'avait donné de sa voix toute douce, nuançant complètement l'ambiance électrique que tu traînais derrière toi – ne méritait pas de subir ta frustration permanente et malgré tout, dès lors que tu prononças son prénom, un sourire se dessina sur ses lèvres et ton cœur bondit dans ta poitrine, surprit par cette réaction inattendue qui te fit détourner le regard, tes sourcils se fronçant un peu plus alors que son faciès s'ancra dans ton esprit. Elle souriait d'une façon si innocente, si pure, comme si jamais rien n'avait pu l'atteindre – aucune ombre, aucune tragédie – et si cette attitude te rappela celle d'Atem, tu notais une différence dans la façon d'être et d'agir de l'inconnue. Elle ne t'adressa aucun mot, te communiquant seulement cet étirement agréable auquel tu ne faisais pas souvent face – parce que dès lors que tu rejetais les autres, on te rejetait aussi et là ne semblait pas être le cas d'Ellyn.

Pourquoi restait-elle encore là ? La question pouvait cependant être toute autre. Pourquoi restais-tu là ? Elle ne t'avait toujours pas répondu, et tu attendais ses réponses. Pourquoi était-elle là ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle croise ta route ? Quand tu la vis s'emparer d'un bâton, tu ne mis pas longtemps avant de savoir qu'elle ne s'en servirait pas pour te faire du mal mais plutôt pour dessiner quelque chose, pour te parler. Tu grognas, ne pouvant plus être bercé par le chant des oiseaux que tu avais fais fuir, percevant seulement le raclement du bâton sur la terre qui venait souiller les vêtements clairs d'Ellyn. Tes yeux émeraudes posés sur le sol observaient ses mouvements, puis ce qu'elle dessinait. Une fille, dans une maison au milieu des bois. Une fille, en compagnie des animaux. Elle se désigna elle-même et tu compris où elle voulait en venir. C'était elle, qui habitait au milieu des bois et alors tu te demandas si ces bois lui appartenaient – te contrefichant pourtant bien d'y avoir mis les pieds parce que tu avais cherché à te délivrer du mal qui s'était emparé de toi – et tu relevas les yeux vers elle. « C'est bon, j'ai compris. » raillas-tu, toujours en retrait, toujours tendu, toujours prêt à rester détaché de quiconque – mais au fond tu avais déjà échoué, appréciant Atem, appréciant la troupe et appréciant, plus profondément encore (parce que tu ne l'avouerais jamais et parce que cette idée t'effleurait si subtilement) ce sourire qu'elle t'avait donné.

Tu reculas cependant d'un pas lorsqu'elle te tendit le bout de bois – timide, hésitante – et tu croisas les bras sur ta poitrine, les paupières encore lourdes suite aux pleurs que tu avais dissipé. « T'as pas besoin de me connaître. » pestas-tu, refusant en premier temps cette invitation muette, ce second pas fait envers toi. Elle faisait des efforts et tu n'avais croisé qu'une autre personne qui avait persévéré pour te connaître, pour t'aider, pour te tendre la main. Atem n'avait pas baissé les bras, comme s'il avait tenu à ramener l'humain errant que tu étais devenu, et ton regard émeraude plongea dans celui d'Ellyn, y retrouvant cette innocence qui s'était hissée sur ses lèvres et une bienveillance que tu repoussais, encore et encore. Alors pourquoi venais-tu d'attraper brusquement le bâton ? Peut-être en reconnaissance de ce sourire qui s'était gravé dans ton esprit – parce que tu n'étais pas si mauvais au fond, tu avais faim d'amour, faim de relations humaines et si tu ferais tout pour ne pas te lier à elle ni à quiconque, c'était dur. C'était difficile, éprouvant et tu étais encore ce garçon à la poursuite de sa sœur, à la poursuite de ta famille qui te manquait terriblement, à la poursuite d'une vie normale aux côtés de ta sœur. Désormais accroupi, tu dessinais grossièrement ta silhouette en bâtons, levant parfois les yeux vers Ellyn pour la surveiller – et ton regard était toujours acéré. Tu ne mis que quelques secondes avant de balancer le bâton dans les buissons non loin de vous. Ton dessin te représentait toi et la troupe Mercure. Ton repère. Ton point de départ après une vie misérable, mais une étape de plus pour t'aider à retrouver celle qui t'était si chère. « Je te dirai rien d'plus, c'est clair ? » grognas-tu à l'égard d'Ellyn alors que tu te redressas, le cœur battant et serré. Tu allais te mettre en marche pour rentrer, pour partir et lui tourner le dos, mais le rappel du port était encore trop fort et l'odeur de la mer dans tes cheveux encore trop présente pour que tu parviennes à te décider à retourner près d'Atem. Attendre. Encore un peu. Quelques instants. Quelques secondes plus tard, ton ventre se mit à gargouiller.
         
          Halloween

Là-bas, il y avait la mer. Là-bas, c'était tes cauchemars qui se réveilleraient, les fantômes de père et mère qui se dessineraient plus forts encore dans ton esprit. Tu ne pouvais pas retourner vers Atem pour l'instant – c'était trop tôt, c'était trop douloureux et le voyage que tu venais de faire avait été éprouvant psychologiquement. Tu n'étais pas aussi fort que tu pouvais le laisser paraître – en réalité tu avais failli dès lors que ta mère avait disparue après ton père, un peu plus quand tu avais su ta sœur disparue à cause de toi, davantage lorsque tes bourreaux avaient voulu te noyer. Tu n'étais pas aussi fort que tu pouvais le laisser paraître et tu sentis tes cheveux se hérisser lorsque Ellyn se précipita devant toi pour te barrer la route, les bras grands ouverts en secouant la tête de gauche à droite. Non. Non, elle ne voulait pas que tu partes et pourtant tu avais été si désagréable avec elle. Tu avais été cassant, grognon, méchant. Pourquoi voulait-elle que tu restes encore ? Elle semblait refuser que tu fasses un pas de plus, et ta mine déjà froncée se fit plus grave encore. « Je fais c'que j'veux ! » crachas-tu en essayant de faire un pas sur le côté. Même si tu ne pouvais pas retourner au port pour le moment, tu pouvais toujours t'éloigner d'elle en t'enfonçant toujours plus ailleurs dans la forêt et ainsi mettre fin à ces discussions que tu refusais d'avoir trop longtemps.

Ellyn, cependant, ne voulait pas te laisser avoir le dernier mot et son sourire finalement réapparu sur son visage – si doux et à l'allure tout à fait innocent –, elle te désigna toi, puis elle, et tu la regardais avec un air interrogateur, tes yeux acérés la scrutant pour essayer de comprendre où elle voulait en venir. Et à peine avais-tu eu le temps d'ouvrir la bouche qu'elle t'attrapa le bras pour te retourner. Instantanément, ton cœur se souleva dans ta poitrine et tu la rejetas violemment, ramenant ton bras vers ta poitrine, le regard embrasé par un traumatisme face auquel tu ne parvenais pas à passer outre. « NE ME TOUCHE PAS ! » hurlas-tu avec agressivité, reculant d'un pas alors que les pulsations de ton cœur s'étaient faites plus rapides, plus fortes. Tu percevais le sang battre dans tes tempes et tu ramenais ce geste qui était si anodin pour tant de personnes à ce soir où on t'avait agrippé les cheveux, puis les membres pour te coucher au sol, t'empêcher de te mouvoir, te traîner jusqu'à la fontaine à eau te mettre ce torchon sur le visage t'immobiliser t'empêcher de respirer te frapper tu.

Ton souffle était saccadé, tu ne voulais pas trembler mais il était difficile de garder contenance et ta mâchoire se serra. « Ne m'approche plus, c'est clair ?! Et je ne te donnerai pas mon prénom ! » pestas-tu un peu plus fort, véritablement désagréable. Tu voulais qu'elle reste là où elle était – face à ce dessin ancré dans la terre – et ce sourire qui s'était hissé sur ses lippes pouvait bien faillir, tu te disais que tu t'en moquais. Au fond, son geste avait été dénué de mauvaises intentions – cela se voyait à son simple regard – mais tu ne supportais pas qu'on t'attrape, qu'on te touche et tu resterais sans doute longtemps ainsi, refusant un contact qui te ramenait à tes peurs.
         
          Halloween