Une simple phrase. Tout était parti d’une simple phrase, comme à l’accoutumée. Une pique lancée par l’un des akumas traînant dans l’Arche — l’un de ceux qui pensait encore pouvoir rire avec toi (ou alors as tu cessé de faire peur (as tu été oublié?)) — quelques mots à la volée et un sourire (que tu ne tardas à faire disparaître). Alors comme ça, on travaille dans un cirque ? Pas très discret, l’ami. Il t’avait fallu du temps pour comprendre de quoi il parlait — l’ayant rendu silencieux, l’interroger fut impossible — et ainsi faire le lien entre ses mots et ton quotidien. Ta route a croisé un cirque, par deux fois, et le même qui plus est, avant de s’arrêter à Tours, petite ville égarée en France, bien loin des pubs écossais que tu apprécies tant. Tours où le spectacle a décidé de s’installer également, pour ton plus grand malheur — les forains sont bruyants et peur distingués, ça t’irrite plus qu’autre chose. Mais ce n’était pas pour eux que tu étais allé te perdre ainsi en France, non. Tu avais une autre mission, anodine et facile, mais qui n’avait aucun rapport avec eux. Alors tu avais bien du mal à comprendre comment on avait pu te lier à cette bandes d’énergumènes, et encore plus à comprendre en quoi cela était pas très discret — en plus, bien sûr, d’être totalement insultant (un saltimbanque, toi, on aura tout vu). De retour dans la bourgade pittoresque — qui, vraiment, pouvait accepter de vivre ici (à part pour le vin, peut être (et encore, tu préfères le whisky anglais (vieux londonien jusque dans tes tripes (que tu as mécaniques (Vieille Machine qui prétend être humaine))))) — tu avais fini, enfin, par avoir le fin mot de cette histoire. Un imbécile du cirque laissait tout un tas de cadavres dans son sillage et, vos routes s’étaient donc croisées plusieurs fois — suivez, je vous prie, je n’aurai la patience d’expliquer plus longtemps — il était logique que les soupçons finissent par se porter sur toi. Sauf que, voilà. Ce n’était pas toi. Et être ainsi accusé d’être un si piètre assassin, laissant des traces de partout et des corps à la vue de tous, c’était là une chose qui t’agaçait foncièrement — pour ne pas dire que tu bouillais intérieurement. Il te fallait retrouver ce tueur de bas étage et lui faire payer l’affront de se faire passer pour toi — affront dont, en vérité, il n’avait sûrement pas conscience — encore plus maintenant que tu avais été vu. Ton nom est déjà connu à la Congrégation, tu le sais, et ne voudrais pas rajouter de tels méfaits à la liste déjà longues de ceux que tu as réellement commis. Un nouvel obstacle s’était présenté. Pour pouvoir mener une enquête, il te manquait deux choses. La capacité à parler français et le calme pour écouter les personnes interrogées. L’un comme l’autre étant hors de tes compétences, tu as choisi une personne pour t’accompagner dans cette croisade ridicule et, pourtant, essentielle. Ton dévolu s’était donc jeté sur la pauvre Edith, akuma qui t’était inconnue mais qui semblait remplir toutes les conditions. Et vous étiez là, donc. Tout ça à cause d’une pauvre phrase, quelques mots lancés à la volée et la machine s’était engrangée. Et vous, vous étiez là, donc, sur la place principale de cette petite ville que tu détestes maintenant, toi ronchonnant, Edith souriant sans doute tu ne sais pas, tu regardes autre part à la recherche de quelque chose — tu ne sais quoi, en vérité, mais tu t’agites, Sebastian, alors tu as besoin d’agir. « On commence par quoi ? J’ai lu dans les rapports que le cirque n’y était pour rien dans cette histoire mais bon, j’imagine qu’ils ont menti à la police. »Déjà tu fronces les sourcils et viens te pincer l’arrête du nez. A peine commencée, il est temps que cette enquête prenne fin. |
GASMASK |
- aesthetic:
- Merci Edith
- never forget:
Bonnie t'es la best jtm