Un silence. C’est étrange un silence. C’est là, sans tout à fait l’être. Ça ne se remarque pas et, pourtant, ça attire l’attention de tout le monde. C’est bruyant, aussi, tout étant ce qu’il est : un silence. C’est nécessaire et futile, c’est agréable et angoissant, c’est la promesse d’une autre chose et la fin d’un ancien temps. C’est étrange un silence, et cette étrangeté t’obsède, alors que tu l’écoutes, ce silence ; alors que tu l’observes prendre toute la place dans ta si petite boutique, couvrir de son voile invisible tes instruments et tes outils — les voilà réduit au silence eux qui sont d’habitude si bruyants (comme une vengeance dont lui seul à le secret (et toi tu l’observes et tu souris de le voir faire)). De toute façon, tu n’as pas grand-chose d’autre à faire, ta boutique étant tristement vide, tout comme ta journée. Tu ne peux que rester immobile, assise sur le rebord de ta fenêtre, observant ce même silence s’installer dans la pièce et le vacarme, là, dehors, de l’autre côté de la vitre — comme une barrière (presque) invisible te séparant de la cohue et de toutes les mauvaises choses qu’elle entraîne à sa suite (la cupidité (la cruauté (l’ignorance (la stupidité)))). Un soupire passe la barrière de tes lèvres et brise le silence — qui t’en tiendra sans doute rigueur — avant que tu ne décides à te lever, emportant avec toi ta tasse de mauvais café. S’il n’y a rien à faire de ta journée, alors autant en profiter et créer un semblant d’activité toi même. Tu as reçu de nouvelles partitions et t’es plainte plusieurs fois de ne pouvoir les déchiffrer, autant profiter de ce moment de rien pour le faire. Alors voilà que tu installes, au milieu de la pièce, sans même prendre la peine d’aller autre part — dans un ailleurs où tu pourrais avoir un peu d’intimité (dans un ailleurs où le silence n’aurais pas posé ses valises) — ton pupitre et une chaise, avant d’allumer une cigarette qui se coince entre tes lèvres entrouvertes et vient empester l’air de sa fumée âcre, puis d’attraper ton fidèle violoncelle pour commencer à jouer. Combien de temps se passe t’il ainsi, toi jouant, ton violoncelle résonnant, ta cigarette se consumant et le silence se brisant encore et encore, cherchant dans les moindres suspensions de mouvements, dans le vide entre les coups d’archer un semblant de place pour s’installer. Il est fort à parier que tout cela ne lui plaît et voilà qu’il se venge, vexé d’avoir été brisé tant de fois, il te brise à son tour, alors que la clochette accrochée sur ta porte résonne bruyamment, arrêtant net ton geste — et alors le silence peut revenir à nouveau, un temps. Intriguée, tu te lèves en vitesse et ranges tes affaires — les décalant simplement — avant de poser ton regard à moitié éteint — la faute à cette pupille morte (la faute au Vile Régent et au Colporteur) — sur ton client et de prendre la parole, un sourire dessiné sur le visage. « Que puis-je faire pour vous ? » |
GASMASK |
Arpèges (will I have to fix you too ?) || Blasius
Re: Arpèges (will I have to fix you too ?) || Blasius
Rang C
— 1513 ptsRang B dans 0 pts et 4 conditions (2/6 conditions remplies)• it's raining vengeance — Psyché 20
• between the lines — saphira 10
• you loved this world so much [...] — Nihil 60
• but you'll still be my star — Sua 60
• scène de ménage — Sua & Nihil 10
• together as one — Noés 10
• you and all of your pieces — Sua 40
• a place called home — Sua 20
• for one, for all — Lena 50
• let it go and unleash all the feelings — Edith 40
• i know who you are — Ayden 80
• intricate with every syllable — Asiye 50
Arpèges (will i have to fix you too ?)
Ft. Magdalena O. Morawski
On avait dit d'elle qu'elle avait parfois sale caractère, ronchonne mais le garçon à la longue chevelure blanche ne s'en inquiétait pas plus que ça. Les affaires étaient les affaires et tant qu'il parviendrait à avoir le rapport prêt pour le Comte, il pourrait subir la Grise autant qu'il le faudrait et d'ailleurs, ne voulait pas porter de jugement hâtif sur la jeune femme. Il se ferait sa propre opinion d'elle, et avait d'ailleurs pensé à ramener sa harpe pour qu'elle puisse en réparer les cordes, abîmées et qui devraient pourtant être en parfait état pour sa prochaine participation à un concert. Un sourire se hissa alors sur ses lèvres lorsqu'il jeta à nouveau un œil au bout de papier et qu'il se rendit compte qu'il était arrivé en redressant la tête.
La devanture du magasin était simple, et l'atelier qui se dessinait à l'intérieur était aussi joli que l'avait imaginé Blasius en dépit du bazar qu'il pouvait y avoir à certains endroits. Les artistes s'étendaient toujours et la musique qui résonna pendant quelques instants parcourut le corps du Noé, provoquant un frisson de chaque parcelle de sa peau. Il se décida à entrer, faisant sonner la cloche qui indiqua à la violoniste qu'il était là. La musique s'arrêta et les yeux mauves de l'albinos purent découvrir le visage de la Grise, un sourire dessiné sur ses lèvres et auquel y répondit avec douceur le jeune homme. « Je suis là pour le Comte, Miss Morawski, mais pas que. Je me suis aussi permis d'apporter ma harpe, car j'ai besoin que certaines cordes soient changées. J'espère que ça ne vous importune pas trop ? » demanda t-il avant d'incliner légèrement la tête. « Je suis Blasius Barnes. Enchanté. »
Halloween
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Re: Arpèges (will I have to fix you too ?) || Blasius
L’homme qui te fait face t’est parfaitement inconnu et pourtant. Pourtant tu sais, avant même qu’il n’ouvre la bouche et ne parle, la raison de sa venue. Tu sais qui il est et quelles sont ces terribles nouvelles qu’il t’apporte — ou plutôt ces terribles nouvelles qu’il vient chercher. Si un frisson remonte le long de ton dos, tu n’en laisses rien paraître et gardes ce sourire de convenance et ce regard doux posé sur l’inconnu qui, d’ailleurs, prend la parole. « Je suis là pour le Comte, Miss Morawski, mais pas que. » Si le début phrase sonne comme une sentence attendue, sa fin te prend par surprise et capte ton attention. « Je me suis aussi permis d'apporter ma harpe, car j'ai besoin que certaines cordes soient changées. » L’ombre d’un sourire s’étend sur ton visage abîmé, chassant l’ombre qui, un instant, s’y était dessinée. « J'espère que ça ne vous importune pas trop ? Je suis Blasius Barnes. Enchanté.Il semble déjà te connaître — une telle inégalité t’irrite d’ailleurs légèrement (et t’inquiète, bien entendu (alors comme ça, la Morawski est déjà connue ? (L’Omble qui, pourtant, porte une attention particulière à ne pas faire de remous auprès d’eux s’est déjà faite un nom (c’est mauvais tout cela, bien mauvais (qu’arrivera t’il le jour où ils en sauront de trop))))) — alors à quoi bon. « Les papiers sont chez moi, j’irai les chercher plus tard si cela vous convient ? Commençons par cette harpe qui vous pose soucis. » Un nouveau sourire, aussi doux que ta voix, et une étincelle dans ton regard — cela fait si longtemps que tu n’as plus travaillé sur un si bel instrument, te voilà redevenue une enfant. « Je vous laisse la déballer, je vais aller chercher quelques bricoles. Faites comme chez vous, surtout. »Puis voilà que tu disparais dans ton atelier, cette toute petite pièce remplie de bric à brac dans laquelle tu passes des heures, enveloppée de silence, à l’abri des autres et de leurs défauts. Comme si le monde ne pouvait t’atteindre ici, ne pouvait te rappeler la boue dans laquelle tu t’enfonces chaque jour un peu plus jusqu’à celui, funeste mais inévitable, où tu t’y noieras. C’est pourquoi c’est à regret que tu en ressors — même si, fidèle à toi même, tu n’en montres rien et gardes tout cela pour toi — quelques outils à la main et de longues cordes prêtes à être utilisées. Suivant tes instructions, ton inhabituel client a sorti sa harpe et tu ne peux retenir une discrète exclamation d’admiration devant la beauté de l’instrument. Il ferait presque tâche au milieu de cette pièce terne où ne trônent que quelques tristes violons et de vieilles partitions. « Elle est sublime, Monsieur Barnes. Pourriez vous en jouer quelques notes ? Que je vois ce qui a besoin d’être changé. Sauf si, bien sûr, vous le savez déjà. » rajoutes tu, un peu trop vite « Je ne voudrais pas prendre de votre temps pour rien. » |
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Re: Arpèges (will I have to fix you too ?) || Blasius
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Arpèges (will i have to fix you too ?)
Ft. Magdalena O. Morawski
La musique avait pris une place importante dans sa vie, et si le piano avait longtemps attisé la curiosité du garçon autant que les bouquins dans lesquels il s'était plongé, il manipulait désormais la harpe avec une affection particulière. Quand Magdalena s'était-elle épris de tous ces instruments ? La question traversa l'esprit de Blasius alors que ses prunelles, luisant de curiosité, balayaient la boutique sous tous ses angles. Il n'y avait pas à dire : il était agréable d'être ici, au milieu de toutes ces partitions et de ces violons qui nuançaient les couleurs ternes de la boutique ; et bien vite l'attention du Noé se détourna à nouveau vers celle qui prétendait être Brooker – et comment le garçon pouvait se douter que son cœur avait penché de l'autre côté ? La Grise coupa court aux réflexion de Blasius qui continuaient à défiler quant à la beauté authentique du lieu dans lequel il se trouvait, complimentant la harpe qu'il tenait entre ses mains avant que sa voix ne continue de résonner, douce et un peu cassée. « Je suis honoré de savoir qu'elle vous plaît. » souffla t-il le cœur rempli de fierté à l'égard de cet instrument dont il avait toujours pris soin, traversant le temps sans aucune partie abîmée ou usée en dehors des cordes. « J'en ai repéré trois – celle-ci, celle-là et elle – mais il est probable qu'il y en ait d'autres. Puis-je ? » dit-il de sa voix calme, en désignant un petit tabouret qu'il avait aperçu non loin du comptoir. Il finit par s'y installer, la harpe tenue entre ses mains – toute en fermeté entremêlée à une délicatesse dont le jeune homme ne se dépêtrerait jamais – et il positionna l'instrument de manière appropriée, plaçant ses doigts près des cordes.
« Il n'est jamais question de perdre du temps lorsqu'il s'agit de musique, n'est-ce pas ? » souffla t-il les yeux fixés vers la harpe, sa voix s'éteignant, faisant tomber un silence durant lequel Blasius se concentrait, voyant défiler dans sa tête les notes de musique d'une partition qu'il connaissait par cœur, sur le bout des doigts. Et doucement, il commença à jouer, laissant ses doigts ornés de bandages glisser sur les cordes, pressant dessus, la mélodie prenant vie et résonnant dans la pièce à chaque note créée. Les cordes usées étaient à nouveau sollicitées et Blasius fronçait parfois légèrement les sourcils, percevant parfois les nuances et d'autres fois non – le luthier saurait les repérer toutes à la fois. Il continuait, cependant, et termina par une utilisation de chaque corde, tenant à ce que Magdalena puisse entendre le son de chacune d'entre elles. Lorsque plus aucune sonorité ne résonna, il tourna son regard vers son alliée. « Alors, quel est votre verdict, Miss Morawski ? » demanda t-il avec un intérêt certain pour ce qu'elle faisait, pour ce qu'elle allait dire et pour tout ce qu'elle apporterait à sa harpe. Les choses plus sérieuses viendraient après – après, parce qu'il fallait tout de même faire son devoir et que la famille devait être satisfaite.
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Re: Arpèges (will I have to fix you too ?) || Blasius
Contre toute attente, le Souvenir et toi semblez en parfaite harmonie, comme si le début d’une relation cordiale était en train de naître au fil de vos mots, de ton intérêt pour sa musique et de la douceur avec laquelle il s’adresse à toi. C’est mauvais, Magdalena, très mauvais et tu t’étais promise de ne plus laisser le moindre Noah rentrer dans ton intimité de la sorte. Tous doivent rester à distance, à l’aide de sourires polis et d’échanges brefs mais courtois — il n’y a bien que Freya que tu tolères encore, impuissante face à son énergie débordante (son innocence rafraîchissante). Mais Monsieur Barnes a quelque chose de plus qui, inexorablement, te fait baisser ta garde — il connaît la beauté de la musique (la perfection des accords qui s’enchaînent (et cette connexion, presque divine, partagée avec son instrument)). « J'en ai repéré trois – celle-ci, celle-là et elle – mais il est probable qu'il y en ait d'autres. Puis-je ? » Tu concentres ton attention sur les cordes qu’il t’indique, repérant en effet l’usure habituelle, avant de réaliser que tu n’as pas répondu à sa question, laissant le pauvre homme en suspens « Oh oui, bien sûr ! Faites comme chez vous, je vous l’ai dit »Tu te recules de quelques pas et le laisses s’installer confortablement, transformant ta modeste boutique en salon de noblesse, où se joue le plus beaux morceaux, tout en buvant des boissons raffinées et en discutant des derniers potins — tu avais été un jour dans l’un de ces salons et, bien sûr, tu avais détesté (tout était trop faux (rutilant alors que devant leurs portes même mourraient mendiants et enfants (et, surtout, personne n’écoutait l’orchestre (ils n’étaient là que pour rappeler la richesse de l’hôte, rien de plus)))) — jusqu’à atteindre ton comptoir et décides de t’y asseoir — aux diables les bonnes manières, tu n’allais tout de même pas rester debout telle une idiote. « Il n'est jamais question de perdre du temps lorsqu'il s'agit de musique, n'est-ce pas ?La musique suspend le court du temps, elle ouvre une parenthèse, une bulle à l’abri du reste, où ne compte que les notes, les nuances et les émotions créées. Et, comme pour donner raison à vos mots, voilà que le Noah se met à jouer, avec précision et délicatesse. Tes pensées s’arrêtent et tu l’observes, fascinées, pincer les cordes sans même les regarder. Tu voies les émotions se peindre sur son visage et tu en souris, connaissant parfaitement ce qu’il est en train de vivre. Puis la crainte, la prudence ou la bienséance, tu ne sais laquelle exactement, mais tout disparaît et tu te laisses aller à ton tour à la musique, fermant les yeux, laissant les images défiler au gré des notes, des rythmes et des harmonies. Ce ne sont que des couleurs vagues, l’évocation d’un paysage ou d’un visage oublié, peintures impressionnistes qui s’improvisent sur la toile de tes paupières alors que Blasius continue de jouer. Et au milieu de ces couleurs, de ces émotions faites images, des dissonances apparaissent, que tu nommes sans mal — tu connais toutes les notes par cœur et ce depuis toujours — et retiens, pour plus tard, lorsque la musique prendra fin et qu’il faudra reprendre ton travail. Tu relèves deux cordes de plus que celles qu’il t’a indiquées, mais dont l’usure est sans doute légère, à peine remarquable pour qui ne tend pas assez l’oreille. « Alors, quel est votre verdict, Miss Morawski ? » Sa voix t’interpelle et tu papillonnes des paupières, ayant bien du mal à retrouver pieds. C’est sans doute pour cette raison que tu te permets de répondre avec légèreté oubliant à qui tu t’adresses « C’est catastrophique, Monsieur Barnes. » Puis un sourire qui ne tarde à disparaître lorsque tu réalises la situation dans laquelle tu es. Tu retrouves ton sérieux et, descendant de ton comptoir, reprends, un peu plus froidement « Enfin, je veux dire que vous avez un peu plus de cordes abîmées que prévues. J’en ai relevées une aussi usée que les trois que vous m’avez indiquées — je peux ? » l’homme te répond et tu pinces alors la petite coupable mentionnée « Et deux qui ne tarderont à vous poser souci, même si elles sont encore relativement en état — celle-ci et celle-là. » Et à nouveau, deux notes qui sonnent dans ta boutique.Avant de donner un verdict final, tu t’approches un peu plus de l’instrument, te penchant en deux pour coller ton visage à la harpe — la Grise est souvent trop grande pour son propre bien, mais peu importe — et observer chacune des cordes, chacune des attaches, vérifiant n’avoir rien manqué. Mais, à part ce que tu as précédemment relevé, tout semble en parfait état — ou du moins en très bon état (difficile pour un instrument aussi vieux d’être parfaitement neuf (et c’est ce qui le rend si beau)). « Ce n’est pas grand-chose à faire, vous n’aurez pas besoin de me la laisser, je vais m’en occuper de suite. Si vous voulez bien ? »Et une main tendue, avec toute la délicatesse du monde, pour recevoir la harpe. |
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Re: Arpèges (will I have to fix you too ?) || Blasius
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Arpèges (will i have to fix you too ?)
Ft. Magdalena O. Morawski
C'est catastrophique, Monsieur Barnes. La Grise avait souri en prononçant ces mots et l'hôte de la Maladie sourit davantage, avant de noter le sérieux de la dame revenir – comme si elle tenait à garder ce caractère pour lequel on l'a décrivait – et l'hôte de la Maladie la laissa se rapprocher de l'instrument, hochant doucement la tête lorsque le luthier lui demanda l'autorisation de cibler les cordes abîmées. Avec intérêt, le jeune homme observait la Grise faire, appréciant le travail de ses oreilles qui avaient perçues des anomalies qu'il n'avait pas entendu. « Pouvez-vous me les arranger ? » demanda-t-il d'un air tout aussi calme et avenant que depuis son arrivée, relevant ses yeux vers la jeune femme à la peau pâle – si pâle. Elle pouvait s'en occuper tout de suite, disait-elle – ce n'était pas grand chose à faire – et le rejeté lui tendit de ses deux bras la harpe. « Bien sûr. Je ne doute pas de votre talent pour la remettre en parfait état. » dit-il, la laissant s'emparer de l'instrument à corde qui, malgré le temps passé, ne s'était pas beaucoup usé.
Et de ses yeux curieux, l'hôte de la Maladie observa à nouveau l'atelier, contemplant tout ce qui constituait la pièce et ce dont elle était décorée. Blasius aimait beaucoup cet endroit, mais il n'oubliait pour autant pas ce pourquoi il était ici. Magdalena était une Brooker qui devait rendre des compte au Prince Millénaire, et si le garçon avait retenu qu'elle n'avait pas le rapport sur elle, il espérait ne pas l'avoir trop tardivement. Malgré tout, l'authenticité du lieu et ce monde musical dans lequel ils étaient tous les deux plongés était prenant et la curiosité du Noé le poussa à vouloir en savoir un peu plus sur celle que l'on lui avait décrite comme ronchonne, parfois au sale caractère. « Depuis quand faites-vous cela, Miss Morawski ? Avez-vous toujours eu cette passion pour la musique, vous aussi ? » demanda-t-il en tournant finalement le regard vers elle, détachant ses mirettes des murs et des outils qui trônaient dans l'atelier.
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