A place called home

A place called homeAbigail, Sua, Blasius

La journée vient déjà de se terminer laissant à la Louve Blanche, le plaisir de profiter à un bon bain bien chaud voir très brûlant. Lavant une de ses puissantes cuisses à l'aide d'une éponge Cassidy demeure silencieuse. Elle profite du silence dans la salle de bain pour tenter d'oublier ses soucis, la Guerre Sainte, les prochaines réunions du Conseil et encore d'autres éléments qui procurent un stress très désagréable pour l'albinos. Ça pourrait lui en donner des cheveux blancs, mais l'ironie du sort c'est que sa couleur naturelle rivalise avec la neige. Replongeant sa jambe dans l'eau bouillante recouverte de mousse, l'Anglaise décide de s'enfoncer un peu plus dans son bain jusqu'à ce que l'eau chatouille le bout de son nez. Elle souffle à l'intérieur et provoque des petites bulles. Cela l'amuse un tantinet. Durant son enfance, la cowgirl aimait réaliser ce genre de choses bien que ses parents l'aient interdit d'être aussi ridicule. Misère, rien que de penser à ses crevures, ses nombreuses cicatrices provoquées par ses géniteurs lui donnent une désagréable sensation de brûlure...

Que ce soit sur son dos, près de son cœur, le corps de la daronne est dans un sale état. À chaque fois, en se fixant dans un miroir, la Duchesse se demande vraiment si elle est toujours aussi jolie, séduisante aux yeux de sa femme. Il n'y a rien de beau à contempler, regarder. Tout est laid sans oublier ses billes de sang et cette chevelure de vieux. L'Avocate du Diable secoue sa tête de droite à gauche, sous forme de négation en se disant que sa tendre Scandaleuse doit juste être aveuglée par l'amour, elle n'a sans doute pas encore repéré la laideur de Danvers. La Conseillère de la Reine finit par retirer son alliance de son annulaire gauche. Elle contemple le rubis étincelant rivalisant avec la couleur de ses yeux. La bague est si magnifique...il s'agit là du plus beau cadeau qu'on ait pu lui offrir. Cassidy réenfile l'anneau à son doigt, lève sa main dans les airs pour faire briller un peu plus sa bague sous les lumières du lustre...

On finit par frapper à la porte de la salle de bain ce qui fait ressortir la louve de sa rêverie de femme mariée. Qui donc ose l'importuner alors qu'elle avait prévenu ses domestiques de ne pas l'importuner ? Alors, voulant répondre en relevant ses babines pour y faire découvrir ses crocs, Cassidy est prise d'une violente toux et l'oblige à cracher du sang...une nouvelle fois. « Madame, tout va bien ? » s'inquiète Kate qui n'est nul autre que la nouvelle jardinière en chef du Domaine Danvers. Recrutée il y a de cela quelques jours, la rousse se trouve être de la même famille...que la regrettée Scarlet. Le monde est petit. Il s'agit d'une cousine éloignée qui est une formidable amoureuse des plantes. « Madame, j'ai aperçu vos invités dans le Domaine, j'ai couru le plus vite possible pour vous prévenir. » Miséricorde, à rêver de la beauté de sa bague Cassie n'a absolument pas vu l'heure. C'est en tirant une chaise en bois pour la ramener près de la baignoire, que la noble attrape sa montre à gousset. Ouvrant le petit couvercle, la petite protection, elle admire une nouvelle fois la photo de sa fille Phoenix en compagnie de sa femme. Baissant son regard de braise sur l'heure, la femme pâlit tout en enlevant le sang sur ses lèvres hypnotisantes et douces au toucher. De nouveau...Cassidy sera en retard...une attitude irresponsable... « Kate, pouvez-vous trouver ma femme et l'avertir que je serais légèrement en retard ? » demande d'une voix douce la doyenne des lieux qui ressort de son bain en mouillant le sol de l'eau qui reste encore sur son corps. « Et aussi que Ginger accueille nos invités comme il se doit. » Ah oui, une autre domestique s'est ajoutée au manoir. Une femme vivant dans la rue à cause de la cruauté de son mari. La Duchesse lui a proposé sa protection, son toit et un travail. Au final, la jeune Anglaise âgée de vingt-deux ans est devenue rapidement le second de Raven en remplissant le rôle de Majordome bien que ce travail soit normalement donné aux hommes, une règle que Cassie prend plaisir à détruire...

Ainsi, ôtant l'humidité sur son corps à l’aide d’une serviette, se grillant une cigarette au passage, la louve inspecte la blessure provoquée par le Maréchal. Ça se cicatrise enfin mais son organisme a toujours dû mal retirer le poison de l'Innocence. Surtout au vu de son affrontement récent contre l’autre borgne Exorciste...mieux vaut ne pas en rajouter. Cachant ses vilaines blessures par des bandages, la cowgirl enroule ensuite une serviette autour de sa taille pour rejoindre sa chambre. Une fois à son objectif, l'albinos galère a trouvé une tenue pour la soirée. Puis...d'un choix extrêmement rare, elle opte pour une ravissante robe noire d'un style très gothique. D’habitude, pour mieux se déplacer, pour être bien plus à l’aise, la Duchesse porte constamment un pantalon, les robes ne font pas partie de son programme vestimentaire quotidien. Le noir se marie si bien à son physique, à son caractère et à ses cheveux, c’est l’une de ses couleurs favorites et on peut bien le constater en fixant sa tenue de cowgirl qui détient cette noirceur en dominant les nombreuses couches de vêtements. Effectuant une queue-de-cheval sur ses longs cheveux blancs, se maquillant très minutieusement pour tenter de se rajeunir un peu, la louve oublie à nouveau que ses invités doivent l’attendre. Peut-être que Cassidy a trente minutes de retard, ou bien une heure… Il faut dire que l’un de ses principaux défauts c’est d’être constamment en retard. Pourtant elle fournit toujours des efforts…mais l’Avocate du Diable a encore du pain sur la planche. Mais de toute manière, ne dit-on pas que les meilleurs se font attendre ? Oh, voyez-vous donc, Cassie se sent soudainement arrogante en pensant à ce genre d’expression. La Baronne soupire d’exaspération en voyant qu’elle réagit de plus en plus comme ces ignobles nobles…

Terminant les petits soins, sa petite beauté, la louve manque de marcher sur sa robe en sortant de sa chambre. Bon Dieu que c’est contraignant de porter ce genre d’accoutrement, pourtant la ravissante Reine pense que cela fera plaisir à sa femme mais aussi à son adorable sœur Sua et à son merveilleux grand frère Blasius. Du moins…elle l’espère… Descendant difficilement les escaliers en maudissant ses blessures de la torturer. Dame Danvers sort son éventail noir pour tenter se rafraîchir un peu mais également d’apaiser sa crainte de ne pas être présentable pour ses invités et sa douce. Son loup Jesse porteur d’une robe ténébreuse absolument séduisante l’accompagne depuis sa descente des escaliers. On dirait qu’il la surveille, sentant peut-être que sa maîtresse est assez…mal en point à cause de cette Guerre Sainte. Arrivant enfin au salon, l’endroit où doit normalement se trouver les deux Noés ainsi que son épouse si elle non plus n’est pas en retard, Cassidy se racle la gorge pour témoigner de sa présence. « Mes plus sincères excuses pour mon retard, je me suis un peu trop perdu dans mes pensées, dans mes rêveries. » Elle effectue une magnifique révérence durement travaillée par les soins de sa sœur de cœur Adelheid. « Sua, Blasius, je vous remercie d’avoir répondu présent pour ce dîner. J’avais vraiment hâte de vous revoir, tous les deux. »

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usrjoined : 28/02/2020

a place called home

Ft. Cassidy, Sua & Abigail

fin juin 189X | Blasius avait passé un peu plus de temps à se préparer pour cette soirée particulière à laquelle l'avait invité la Duchesse – sa sœur, la louve protectrice et aimante – et avant de quitter le miroir de sa chambre face auquel il s'était posté, il avait réajusté une fois encore son nœud papillon. Un sourire s'était hissé sur ses lèvres, alors qu'il avait redressé ses cheveux en une queue de cheval. Cassidy avait disparue suite à son combat face au Maréchal De Buzancy, et l'hôte de la Maladie s'était longtemps inquiété avant de la savoir de retour, le palpitant enfin libéré d'un poids qui avait pesé lourd au sein de chacune de ses fibres. Il savait ô combien l'affront entre un Noé et un Exorciste pouvait être lourd de conséquences – il n'y avait qu'à voir l'état dans lequel il était rentré, celui de Bonnie, le bras souillé des jumeaux et cette fois-ci, la louve éteinte pour savoir que les Apôtres ne revenaient pas toujours indemnes. Mais ce soir, le rejeté voulait faire de son mieux pour aider Cassidy à remonter la pente.

Du fond du puits où elle se trouvait, il lui tendrait toujours la main pour la tirer hors des sombres pensées qui l'avaient assaillies. Et il n'était pas seul. Sua serait là, elle aussi – et à cette simple pensée, à cette simple constatation, son cœur brûla de contentement dans sa poitrine, heureux de savoir que l'Inspiration serait à ses côtés une fois encore. Tous deux allaient rencontrer celle qui partageait la vie de l'hôte de la Révolte, et la curiosité du joueur de harpe ne put s'empêcher de grandir à son égard. Un dernier coup d’œil à sa tenue – veste en queue de pie, chemise blanche à laquelle était attachée sa précieuse montre à gousset et qui était sans mal assortie à son pantalon noir – et Blasius quitta sa loge, se retrouvant bientôt à accoster un fiacre qui se stoppa pour l'attendre, avant de lui demander pourquoi il ne montait pas. « J'attends quelqu'un. » précisa t-il au cocher qui hocha la tête, patientant tranquillement tandis que les yeux mauves de la Maladie tentaient d'apercevoir la silhouette de Sua – ou plutôt le corps emprunté. Il lui avait dit qu'il l'attendrait là, et après quelques minutes – le temps s'était écoulé lentement, probablement parce qu'il était impatient de la revoir et probablement parce qu'elle avait aussi mis un peu de temps à se préparer – il la vit enfin, un sourire dessiné à nouveau sur ses lippes qui ne cesseraient jamais de se redresser en voyant l'Inspiration. Elle était sublime et toujours aussi délicate, et Blasius la salua d'un signe de la tête, avant de lui adresser un compliment de sa voix calme et de lui ouvrir la portière.

Un dernier regard au cocher, et il grimpa à la suite de l'Inspiration avant de refermer derrière lui, les sabots des chevaux claquant au sol, signalant leur départ en direction de ce somptueux manoir. Son regard s'attarda quelques instants au dehors, les lumières défilant comme un filet d'or tandis que son cœur battait un peu plus vite dans sa poitrine, avant qu'il ne pose de nouveau ses prunelles sur celle qui lui inspirait tant de choses. « Tu aurais dû me laisser apporter la bouteille. » dit-il en voyant le champagne encore prisonnier de son contenant pétillant près de la robe de Sua. « Je suis impatient d'y être. Pas toi ? » demanda t-il en abaissant son regard vers sa montre à gousset dont il souleva le couvercle avant de le refermer machinalement, contemplant pendant quelques instants le visage de la Noé. Si elle était fatiguée ou encore fragilisée par ce qui s'était passé pour la famille ces derniers temps, il n'y en avait aucun signe – son visage était rayonnant, et Blasius se sentît soulagé quelque part, pensant avec assurance que cette soirée permettrait à la femme aux milles visages de se changer les idées. Et bientôt, la demeure se dessina devant eux, les chevaux s'arrêtant finalement dans leur course. « Nous y voilà. » dit-il en portant sa main – nerveusement – à son nœud papillon. Il descendit en premier, avant de refermer derrière Sua et de taper deux coups contre la portière, signe au cocher qu'il pouvait repartir. Avançant tranquillement jusqu'au portail, il signala leur présence au majordome qui s'empressa d'aller prévenir la propriétaire de cette immense demeure. Un petit vent frais vint caresser son visage, avant que les portes ne s'ouvrent et qu'ils puissent pénétrer à l'intérieur du manoir.

En passant le pas de la porte, Blasius se remémora sans mal ce jour où la Louve avait pointé son arme en sa direction, prête à lui trouer la tête au moindre faux pas, avant que les tensions tombent et que la Maladie s'enveloppe de cet amour familial que lui avait livré la femme aux cheveux aussi pâles que les siens. Les crocs avaient disparus derrière les babines qui ne s'étaient plus retroussées davantage et il se rappelait encore de ce dont son cœur avait été parcouru en découvrant ce que cette femme donnait à ceux à qui elle s'ouvrait – elle donnait tout, chaque particule de son être et de sa bienveillance – et le sentiment d'allégresse qui pulsait dans ses veines se fît plus fort encore quand il aperçût Abigail. D'une grande beauté, Blasius se fît rapidement la remarque qu'elle s'accordait parfaitement avec la Duchesse et la Maladie s'inclina légèrement, un sourire poli sur les lèvres. « Enchantée, Miss Panabaker. Je suis heureux de pouvoir vous rencontrer enfin. » dit-il en se redressant, laissant Ginger le débarrasser de sa veste avant qu'il ne tourne la tête vers l'escalier, où, à l'étage, devait encore se préparer Cassidy. Et s'il était content d'être ici, il n'oubliait pas que la Guerre avait frappé la Louve, qu'elle l'avait dévoré sans scrupule et qu'il lui faudrait du temps pour panser ses plaies comme il le faisait encore avec les rejets subis. C'est ainsi que lorsque l'hôte de la Révolte se dévoila aux yeux de tous – aux yeux de son frère et de sa sœur, aux yeux de sa bien-aimée – qu'un doux sourire se hissa sur les lèvres du joueur de harpe, qui tandis instinctivement la main vers elle, souhaitant l'emporter dans une accolade. « Ne t'excuse pas. J'avais hâte de te revoir, d'autant plus en sachant que tu allais me présenter une autre partie de ta vie. Et pour fêter cela, nous ne sommes pas venus les mains vides. » dit-il en détournant le regard vers Sua – douce Sua – qu'il espérait pouvoir observer encore et encore avec ces mêmes traits – ceux-là même qui démontraient qu'elle allait bien, ou du moins qu'à cet instant là, elle se sentait bien.

Halloween

usrjoined : 11/04/2020

A place called home.

Toujours dans ses pensées, dans ses rêveries, dans son Inspiration, à se demander pourquoi et comment. Toujours les mêmes interrogations, mais toujours des sentiments différents à leurs égards. Inspiration qu'elle pose sur papier depuis combien de temps déjà? Peut-être deux minutes, peut-être deux heures, elle n'en sait trop rien. Une fois perdue dans les méandres de son esprit, elle perd toute notion du temps. En tout cas ce qui est sûr c'est que lorsqu'elle ressurgit enfin, relisant un instant les caractères et les notes inscrites, elle ne se rend pas compte Sua de ce qu'il se passe. Ou plutôt de ce qu'il s'est passé. Elle était déjà prête, à moitié. Elle avait déjà enfilé sa longue robe -choisie avec soin, ses vêtements sont toujours choisis avec soin- et s'était maquillée. Il ne restait que des détails à peaufiner au niveau de son apparence mais bon voilà, lorsqu'elle eut enfin le réflexe d'ouvrir le clapet de la montre à gousset que lui avait offert Blasius -cadeau qu'elle ne lâchait désormais plus- elle vit avec effroi qu'elle était en retard. Elle soupira un instant, bien loin de s'affoler. Après trente-cinq ans, elle avait l'habitude. Les horaires n'étaient décidément pas faits pour elle vous savez ce n'est pas de sa faute, elle est tellement instinctive elle n'aime pas qu'on lui dicte ceci celà, elle ne fait vraiment pas exprès d'arriver en retard mais c'est une fâcheuse manie qu'elle n'arrive pas à perdre -en soi, cela fait son charme, non? c'est ce qu'on lui disait pour la rassurer parfois- et après avoir passé plusieurs longues minutes à terminer de s'apprêter, elle fut enfin prête et quitta sa chambre sans plus de cérémonie.

Elle pressait le pas car elle allait rejoindre Blasius, très heureuse à l'idée de le retrouver mais également très gênée d'arriver en retard et de le faire attendre -d'abord lui tomber dessus dans les couloirs de l'Arche en pourchassant Niilo, maintenant ça- elle le savait très ponctuel alors elle tentait de se dépêcher un peu mais ce n'était pas chose aisée avec cette robe. Puis enfin, elle aperçut la chevelure blanche de la Maladie et son sourire à son égard qu'elle lui rendit encore plus radieux, accompagnant ceci d'un petit signe de la main. Et tout en le remerciant pour ses compliments -qui lui allaient toujours droit au coeur, surtout lorsqu'ils venaient de lui- elle monta dans le fiacre tout en replaçant sa longue robe correctement pour laisser de la place à l'hôte de la Maladie, ne perdant toujours pas son sourire.

Elle allait mieux, elle avait eu le temps d'organiser toutes les émotions qui la traversaient et de toutes les calmer pour ne pas se laisser submerger, c'était important et elle comptait bien apporter tout le soutien qu'elle pouvait à sa petite soeur qui avait enduré le pire. C'était son rôle après tout de soutenir sa fratrie.

— Tu aurais dû me laisser apporter la bouteille. Je suis impatient d'y être. Pas toi ?

Elle plissa légèrement des yeux sans pour autant se défaire de son sourire, l'air amusée.

— Je t'ai dit que cela ne me dérangeait pas de la prendre, ne t'inquiète pas. Je suis toute excitée à l'idée de rencontrer l'âme-soeur de Cassidy. Elle ne tarit pas d'éloges à son égard, alors j'ai bien hâte de rencontrer "la perle qui arrive à dépasser ma beauté", dit-elle en ricanant -sans aucune once de méchanceté, simplement par amusement par rapport aux expressions de la Révolte-. Elle se demandait tout de même bien à quoi pouvait réellement ressembler l'Élue du coeur de Cassidy. Elle s'attendait à rencontrer une femme magnifique de chez manifique, pourvue d'une intelligence hors normes.

Arrivant dans le domaine, elle observa avec des yeux émerveillés l'immense bâtisse. Quelle jolie maison était-ce ! Elle était si grande Sua se demandait comment faire pour tout entretenir ainsi, il fallait toute une armée de domestiques pour s'en occuper correctement. Du coin de l'oeil, l'Inspiration aperçut Blasius remettre nerveusement son noeud papillon et alors elle vint délicatement poser la main sur la sienne, lui offrant un sourire rassurant.

— Ne t'en fais pas tu es parfait. Tout va bien se passer !

Sur le chemin jusqu'aux portes d'entrée, elle ne put s'empêcher de regarder de haut en bas le grand bâtiment, attardant parfois son regard sur les plantes qui longeaient l'allée. Tout était parfaitement entretenu et elle ne pouvait s'empêcher de se montrer admirative. Elle possède un jardin elle aussi dans sa maison en Corée mais il faut dire que Sua n'est pas une professionnelle du ménage et du jardinage même si elle fait de son mieux, elle ne peut donc que féliciter ceux qui la surpassent dans ces domaines.

Et enfin elle rentra, l'intérieur lui donnant exactement la même impression que l'extérieur et enfin, enfin ses yeux aperçurent Abigail, à qui elle souria avant de s'incliner respectueusement en guise de salutation, l'inspectant un instant avant de se dire que c'est vrai, elle était vraiment jolie.

— Abigail, je suis si contente d'enfin faire votre connaissance ! Cassidy m'a teeeellement parlé de vous et m'abreuvait de compliments à votre égard. Je suis heureuse de pouvoir poser un visage sur sa bien-aimée, déclara-t-elle tout sourire. Excusez-nous pour le retard, c'est de ma faute.

Elle partit s'installer dans le salon en compagnie de Blasius et de l'anglaise, la Duchesse semblant elle aussi, avoir été prise de court par le temps. Cela ne faisait rien aux yeux de l'Inspiration qui comprenait complètement -mais alors là complètement- ce genre de moments. Et lorsqu'enfin elle fit son entrée, Sua ne put s'empêcher de la trouver très jolie dans cette longue robe noire -constrastant complètement avec son look habituel- elle se leva et s'inclina également devant elle en guise de salutation -les vieilles habitudes de jeunesse qui restaient, que voulez-vous.

— Ne t'excuse pas. J'avais hâte de te revoir, d'autant plus en sachant que tu allais me présenter une autre partie de ta vie. Et pour fêter cela, nous ne sommes pas venus les mains vides.

Blasius se tourna alors vers elle et elle fronça les sourcils quelques secondes, se demandant un instant de quoi pouvait bien parler l'hôte de la Maladie avant de se rappeler qu'elle tenait en fait une bouteille entre ses mains, qu'elle tendit alors vers la Révolte et Abigail.

— Merci beaucoup pour l'invitation, cela nous a fait extrêmement plaisir. Je suis si heureuse de te voir, souffla-t-elle doucement avant de se rapprocher légèrement de Cassidy, baissant le volume de sa voix avant de rajouter, et tu avais raison, elle est vraiment très jolie Abigail.

Awful

Analéa Bell

La cantatrice

TAILLE ET POIDS : 1m64 pour 58 kilogrammes.
CORPULENCE ET MORPHOLOGIE : Une nymphe, paraît venue d'ailleurs, agile et alerte, souple.
VISAGE : La peau légèrement halée par le soleil, un nez retroussé, visage ovale et parfaitement équilibré.
CHEVEUX : De magnifiques cheveux mauves remplis de reflets en tout genre, ondulés, souples et fins. Jamais coiffée de la même manière mais toujours soignée.
YEUX : De grands yeux verts, légèrement en amande. Des cils de biche. Un regard doux et pétillant de joie.
STYLE VESTIMENTAIRE : Elle s'habille toujours avec des paillettes, ou avec du doré. Elle adore être vêtue élégamment.
AUTRE : Est toujours maquillée | origine américaine.

Invites

Abigail & Cassidy & Sua & Blasius

Une dernière touche à ton maquillage tracé parfaitement, et te voilà prête, Abigail.
Car aujourd'hui, c'est un grand jour.
Oh des invités, ce n'est pas rare non plus, quoique bien moins depuis que ta chère et tendre est revenue meurtrie de cette bataille. Quand bien même, ta popularité te fait rencontrer beaucoup de monde, et tu avais notamment remarqué à travers ces nombreuses rencontres que les gens sont stupides. Alors non, tu n'es pas particulièrement excitée à l'idée de recevoir des invités.
Mais aujourd'hui, vous n'accueillez pas n'importe qui.
Ce sont le frère et la sœur Noé de Cassidy.

Les Noés, quelle étrange famille, tout de même. Cassidy ne t'a jamais rien caché sur eux, tu connais donc l'influence et le pouvoir que détient ce clan.
Pourtant, cela ne t'effraie pas. Oh, tu n'aurais surement pas dit ça il y a quelques mois de ça, alors que ta vie a failli être écourtée lorsque tu t'es retrouvée face à un akuma. Mais désormais, Cassidy est dans ton cœur tout comme tu es dans le sien. Alors non, tu n'as pas peur, tout simplement car tu as décidé de rester à ses côtés, tout comme elle a décidé de rester à tes côtés.
Pour le meilleur et pour le pire.

Tu descends donc les escaliers, parée d'une magnifique robe blanche trainant derrière toi, décorée de motifs élaborées et de perles roses formant un schéma complexe entre broderies et perles roses au niveau de la poitrine. Tes épaules restent dénudées, car tu n'aimes pas les vêtements trop serrés non plus, et tu arbores toujours une touche de charme frôlant la provocation. Tes cheveux dorés sont décorés de petites fleurs roses de la même couleur des perles de ta robe, relevés en un chignon laissant dépasser quelques mèches retombant sur ta nuque -effet négligé pourtant savamment élaboré.
Tu descends donc avec toute la grâce de la Prima Donna d'Angleterre, hôte d'exception pour des invités d'exception.
Invités qui arrivent, d'ailleurs.
Et tu soupires. Encore une fois, ton épouse n'a pas fini de se préparer. Décidément, la ponctualité est encore une chose à lui enseigner -et tu songes aussi que tu dois encore t'enseigner comment la débarrasser de toutes ses blessures. Tu envoies Kate la chercher, mais tu te doutes bien que tu vas devoir les accueillir toi-même. Tant mieux, au final, cela te permettra de satisfaire ta curiosité à leur égard.

Et tu y vas donc, Abigail. Voilà que les deux Noés sont escortés dans le fabuleux domaine Danvers. De ton sourire toujours charmant, tu leur adresses une révérence avant de te redresser pour les regarder de plus près.
L'homme -Blasius, donc- arbore une longue chevelure argentée magnifique, et un sourire très charmant et courtois, rien à voir avec ces gros porcs que tu peux voir souvent. De plus, sa tenue est impeccable, ce qui te laisse une agréable surprise, venant d'un homme soldat. La demoiselle, plus petite, avait un charme naturel que toi même tu ne pouvais expliquer. Sans doute était-ce l'harmonie entre sa peau hâlée et ses yeux de biche, sans doute sont-ce les paillettes dans ses cheveux mauves, sans doute est-ce son apparence exotique dans cette ville terne qu'est Londres, mais cette demoiselle est bien plus charmante que tu ne l'imaginais lorsque Cassidy t'en parlait.

- Enchantée, Miss Panabaker. Je suis heureux de pouvoir vous rencontrer enfin.
- Abigail, je suis si contente d'enfin faire votre connaissance ! Cassidy m'a teeeellement parlé de vous et m'abreuvait de compliments à votre égard. Je suis heureuse de pouvoir poser un visage sur sa bien-aimée. Excusez-nous pour le retard, c'est de ma faute.
-Je suis ravie de faire votre connaissance, Sua, Blasius. Ma chère et tendre m'a également beaucoup parlé de vous, et j'avais hâte de rencontrer le frère et la sœur qui sont si chers à son cœur. Oh elle m'a également beaucoup parlé de vous, et j'ai hâte de mieux vous connaitre. Mais je vous en prie, entrez donc.

Tu leur laisses le passage pour pouvoir entrer et pouvoir ainsi admirer l'intérieur. Les billes émeraude de l'Inspiration s'illuminent en inspectant le manoir, et tu n'es pas peu fière de son allure.

-Ne vous excusez pas pour le retard, c'est chose coutume avec Cassidy. Mais j'imagine que je ne vous apprends rien. Je vous en prie, vous pouvez vous installer dans le salon, nous serons à l'aise pour discuter. A moins que vous ne préfériez visiter ?

Tu les guides donc vers l'imposant salon afin de déposer leurs affaires.
Et, comme une nouvelle qui ne se faisait plus attendre, voilà que ta bien aimée daigne enfin pointer le bout de son nez. Et si tu étais prête à lui envoyer un regard lourd de sous-entendus -une Duchesse se doit d'être plus ponctuelle- tu réalises que cela en valait la peine en regardant sans aucune gêne l'accoutrement mettant bien plus en valeur le corps -ce corps que tu aimes sous tous ses défauts et qualités, quoique puisse en dire ta rebelle- de Cassidy. Tu la laisses descendre, et les deux invités viennent la saluer. Toi, tu finis simplement par lui adresser un clin d'œil charmeur, signe muet de ton approbation de cette tenue.

-Tâche d'être plus ponctuelle, ma chère, tu as devant toi des invités d'honneur après tout. On reçoit toujours la famille à l'heure.

Un léger ton moqueur, sans une once d'agacement cependant, car tu te dois d'être une hôte remarquable. Et, devant le cadeau apporté, tu remercies chaleureusement le couple, avant de demander à Raven d'apporter des verres. Tu invites ensuite d'un geste de la main les invités à s'assoir autour de la table.

-Je vous en prie, asseyez-vous, vous avez du faire un long voyage, et nous serons mieux installés assis.

Comme une simple réunion de famille.

A place called homeAbigail, Sua, Blasius

Mal à l'aise tout en le cachant avec soin à propos de son retard mais surtout sur cette robe qui ne lui correspond absolument pas -préférant porter des pantalons au lieu d'être trop féminine- Cassidy cache la moitié de son visage sous son éventail noir en apercevant ses invités ainsi que sa douce et resplendissante. Son regard perçant et terriblement sanguin -à faire jalouser les vampires tirés dans les légendes- se concentre pendant quelque temps sur sa bien-aimée. De sa ravissante robe blanche trainant derrière elle, la faisant ressembler à une mariée -comme l’autre soir où la louve a épousé sa dulcinée pour le meilleur et le pire- Cassie bouge lentement ses cristaux sur les nombreuses perles roses qui font guise de décoration au resplendissant tissu recouvrant son corps très attirant pour la rebelle. De ces épaules dénudées accentuant le charme naturel de l’amoureuse de la Reine Révolutionnaire, des rougeurs colorent légèrement les pommettes de l’Anglaise qui détient toujours une petite note de timidité à propos de sa douce et resplendissante qui cette fois-ci demeure être sa femme, sa bien-aimée, sa moitié, pour toujours et à jamais. Un rêve dont souhaitait absolument l’Impératrice qui, depuis son mariage en secret, loin des regards haineux de l’homme et de la religion, redonne un nouveau souffle pour l’hôte de Mordred qui survie tant bien que mal à ses terribles blessures lors du sauvetage de l’Amour de Noah…

C’est tout d’abord le grand frère tant adoré de la Louve Blanche qui prend la parole de son ton toujours aussi doux comme la musique que provoque la harpe. Ses paroles, ses dires caressent le cœur de la révolutionnaire et l’apaise soudainement de son stress d’avoir fui la queue entre les jambes après sa cruelle défaite contre le glacier de la Congrégation de l’Ombre. Elle pourrait déjà en pleurer de constater qu’aucune remontrance ne se dégage des lippes de son frère. Son palpitant baisse donc légèrement son rythme de musique, effectuant des notes de piano plus douce bien que la présence de sa douce et resplendissante incite son organe battant à courir très vite pour tout cet amour qu’il dégage pour celui d’Abigail. Sa curiosité prend sans doute le dessus lorsque Blasius mentionne qu’il n’est pas venu les mains vides. En effet, Sua, oui cette Noah dont la cowgirl apprécie énormément se trouve là aussi et cela rassure encore plus la rebelle que cette dernière est répondue à l’invitation. Toujours aussi belle, toujours aussi ravissante, toujours aussi charmante et douce. Un sourire en coin se relève sur le visage blanchâtre de la louve qui remarque aussitôt ce dont le musicien parlait tout à l’heure. Une bouteille de champagne, et une très rare d’ailleurs dont l’Angleterre s’arrache actuellement, comme la Reine Victoria qui raffole de cette bouteille en question. Voilà que la Conseillère pense déjà à se vanter d’en avoir bu pour embêter son amie la Reine qui aime beaucoup rire à ses côtés. Cassidy effectue une révérence digne d’une Duchesse, d’une Conseillère, d’une noble de haut rang mais en apportant bien entendu sa petite touche personnelle. « Je ne mérite nul remerciement. » commence lentement la Duchesse en se tenant contre la rambarde de l’escalier en ayant subitement un vertige. Non, il est hors de question que son état de santé détériore cette fête, ce moment rare dont la Louve Blanche aimerait en profiter. Ainsi, sans qu’elle ne demande quoi que ce soit, Ginger la gouvernante en second du Domaine Danvers apporte en un instant la canne de sa maîtresse. Un outil dont la doyenne se doit d’utiliser pour éviter de perdre équilibre, de tomber comme une idiote afin de faire rire de Buzancy.

C’est alors qu’en agrippant fermement sa troisième patte pour éviter de s’effondrer de Sa Grandeur révolutionnaire, l’albinos se rapproche de son frère et de sa sœur tout en effectuant également un clin d’œil à sa femme sur sa ravissante tenue. Un geste mélangé à de la luxure mais aussi de la provocation comme la Reine du Crime à l’habitude de réaliser. Elle ne ressent jamais de la gêne quand cette dernière est entourée, après tout rien n’interdit de montrer par un simple clignement de l’œil que la louve est désireuse d’enlacer tendrement sa douce et resplendissante. L’hôte de la Révolte relève son menton et se met à aboyer doucement sur la remarque de la Scandaleuse. « Pardonne-moi épouse d’avoir toujours le défaut d’être en retard. Au moins, je ne l’étais pas le jour de notre mariage. Réjouis-toi donc d’être la seule à avoir profité de ce petit instant. » Un petit soupir se dégage de ses lèvres entrouvertes -qui sont affreusement envoûtantes pour ceux qui désirent constamment la Révolte- afin de dévoiler la dure vérité de son absence. « Le bain chaud m’a fait perdre mon temps ainsi que ma contemplation sur l’anneau que j’ai reçu par le biais de ma douce et resplendissante. » fit-elle en montrant sa bague à son annulaire gauche porteuse d’un rubis identique à celui de ses iris. Puis, ne pouvant résister à l’appel de sa Révolte provoquée par son palpitant soigné par son médecin, l’Avocate du Diable emprisonne de ses bras encore faibles son grand frère tout en le berçant de droite à gauche et en y posant son menton contre son épaule. Elle savoure son parfum, tout en fermant ses paupières pour profiter de ce petit instant. De sa bêtise, de son égoïsme, la fuyarde a failli perdre Blasius qui grâce au ciel n’est pour le moment pas désireux de la gronder sur ses sottises enfantines. « Tu m’as manqué… » avoue-t-elle d’une voix faible. Si son grand frère n’échappe pas à l’étreinte de sa petite sœur, Sua ne pourra malheureusement pas s’enfuir sur ce qui va arriver. Car voilà que l’Anglaise attrape sa chipie, sa sœur détenant une beauté exotique à la sienne, sa camarade qui chante beaucoup comme le ferait un oiseau dans la forêt afin d’y donner un concert réjouissant aux oreilles de la prédatrice. « Ma Sua, ma chipie, ma douce sœur, je suis si heureuse de te revoir. » s’émoustille Cassidy en déposant un baiser sur sa joue droite puis à celle de gauche. « Toujours aussi resplendissante. » fit-elle en écoutant le chuchotement de la chanteuse à propos de la beauté d’Abigail. Alors, afin de jouer un peu avec l’oisillon, la louve effectue le même gazouillement à l’oreille de sa sœur. Désireuse de voir le ravissant oiseau en un rouge-gorge resplendissant. « Alors ? As-tu réussi à bercer son cœur de ton chant, ma sœur ? » demande-t-elle à voix basse en accompagnant ses notes de gentilles moqueries.

S’approchant de l’ange de Cassidy, Raven est immédiatement sollicité par les désirs de la deuxième louve du foyer. Des verres doivent être apportés pour partager le champagne qui se trouve dans cette bouteille et la Duchesse ne peut qu’approuver. Ainsi, l’Alpha demande aux jumelles Moon et Luna de venir en aide au majordome. Ces deux petites demoiselles, ces deux gamines de dix ans ayant des origines Amérindiennes, anciennes servantes d’un Comte malhonnête, à présent elles sont toutes deux dans le Domaine, sous la protection de la Louve qui surveille avec attention sa meute de louveteaux. La doyenne tapote donc de sa canne le dos de Moon sans lui faire mal, mais juste pour la convaincre d’arrêter de se chamailler continuellement avec sa sœur. Arrivant dans l’imposant salon, Cassidy ne s’assoit pas tout de suite, s’assurant pour le moment que le feu soit suffisamment bien alimenté pour ne pas le voir s’éteindre avant quelques heures. La chaleur du feu lui fait du bien, lui permettant de ne pas ressentir encore ce froid qui parcourt encore son corps. De ce gel qui a glacé son sang lorsqu’elle était suspendue au plafond par les soins du Maréchal. Même quand la chaleur du lit et la présence de sa femme sont à ses côtés, la louve ne cesse guère de trembloter, comme toujours atteinte de la punition reçu par l’ère glaciaire. Est-ce que Mordred reviendra un jour ? Pour au moins terminer son travail de guérison ? Pour une fois, l’Anglaise ressent un manque sur l’absence de son Elf qui ne cessait jamais de broyer du noir sur la vie. Elle qui devenait une tout autre personne lorsque Angsthasia se trouvait à ses côtés, devenant plus vivante, plus attachante…

Installant de nouvelles buches dans le feu crépitant, mariant la couleur de ses iris à la lumière de l’incendie, affichant une mine triste d’avoir tourné le dos à sa fille Phoenix à cause de sa fuite, une larme perle de son œil gauche pour s’évaporer à mi-chemin de sa joue dans un nuage de fumée pourpre. « Mon diamant. » interpelle Cassidy en se tournant légèrement pour observer Abigail. « J’ai oublié de te prévenir. Peut-être que ma jumelle sera des nôtres ce soir. Je veux parler d’Adelheid von Rosenwald. » Lorsque Raven dépose les verres sur la table, l’homme se permet d’y émettre une petite note d’amusement. « Dois-je préparer le vin de notre cave, Lady Danvers ? » Elle renifle soudainement de dédain sur la question de son majordome. « Notre pays n’est pas à la hauteur des mets raffinés de ma sœur, en raison de notre climat froid qui ne favorise pas la production de vin. Prend la bouteille à gauche de la cave, celle qui est la plus éloignée, elle fera l’affaire pour satisfaire Adelheid. Les Français ont toujours été d’excellents vignerons. »

️ Jawilsia sur Never Utopia

usrjoined : 28/02/2020

a place called home

Ft. Cassidy, Sua & Abigail

Le cœur de Blasius avait fait un léger bond dans sa poitrine en apercevant la montre à gousset que Sua tenait désormais toujours près d'elle. Sans doute mettrait-il du temps à se faire au fait qu'elle puisse porter sur elle un cadeau de sa part, mais la sensation derrière sa cage thoracique était agréable et le sourire qui s'était hissé sur ses lèvres ne pouvait se dissiper en la présence de l'Inspiration. Il hocha doucement la tête lorsque la douce voix de la Noé résonna jusqu'à lui, lui assurant que cela ne la dérangeait pas d'avoir apporté la bouteille et en quelques instants, son esprit tenta encore et encore de dessiner les traits d'une femme qui lui était encore inconnue. La perle qui arrive à dépasser sa beauté avait dit Cassidy à l'égard de Sua. Serait-ce seulement vrai aux yeux de l'hôte de la Maladie ? Il contempla encore quelques instants le visage de sa chère et tendre amie avant de détourner les yeux vers l'extérieur, les sabots des chevaux claquant sur le sol brisant les quelques silences qui s'installaient entre eux.

Puis, la demeure se dessina finalement devant eux et alors qu'il avait réajusté son nœud papillon, s'apprêtant à s'avancer jusqu'au devant de la porte, Blasius sentit la main de Sua rencontrer la sienne et se stoppa, ses yeux mauves se tournant vers la Noé. Ne t'en fais pas tu es parfait. Tout va bien se passer ! Elle avait cette allure rassurante qui faisait son effet sans attendre, ce regard sincère dans lequel il pourrait toujours plonger tout entier. Sa paume de main rencontra celle de Sua et ses doigts effleurèrent les siens. « Je n'en doute pas, ma chère. » dit-il d'une voix calme, son cœur battant un peu plus vite entre ses côtes. Il pouvait compter sur elle, même dans ces petits moments où la nervosité s'immisçait légèrement en lui, et quelques instants après, Abigail venait les accueillir, elle aussi heureuse de pouvoir rencontrer ceux qui étaient frère et sœur de la Louve. Avec bonheur, Blasius avait l'impression que la famille s'agrandissait et il remerciait intérieurement Cassidy, qui avait fini par l'accepter et l'aimer comme on pouvait aimer un frère, comme il pouvait l'aimer elle. « Pourquoi pas ? Je n'ai pas eu l'occasion de voir tous les recoins du domaine. » dit-il avec intérêt, ses yeux luisant de curiosité tandis que Gringer prenait son manteau. La demeure de Cassidy était des plus prestigieuses mais sa beauté ne serait que plus grande lorsque le sourire de l'hôte de la Révolte apporterait sa chaleur – et c'était bien là le soucis, parce que la Guerre avait frappée et Blasius savait qu'il ne serait pas évident de se relever. Il ne serait pas évident de se remettre debout, mais le Noé de la Maladie était là et le serait toujours, pour lui tendre la main, pour la porter vers le haut et alors qu'il étudiait encore le visage somptueux de Abigail au même titre que Sua, la Duchesse fit son apparition et le rejeté, après l'avoir salué, sentit son cœur se serrer dans sa poitrine en apercevant la canne à laquelle se tenait la Louve.

Son sourire se crispa légèrement, et les réminiscences de cet affrontement qu'ils avaient mené pour récupérer Bonnie défilaient dans son esprit. Les Exorcistes avaient été hargneux et les Noés se souviendraient encore de cette bataille. Mais pour le moment, Cassidy faisait de son mieux pour garder la tête haute et Blasius devait la soutenir au mieux, ses bras l'entourant avec douceur alors qu'il profitait à son tour de l'étreinte avec la Louve, le parfum de la Duchesse titillant ses narines. Il lui avait manqué, disait-elle, et le cœur du jeune homme se réchauffa en entendant ces mots qui signifiaient beaucoup pour lui. « Tu m'as manqué aussi, ma sœur. » dit-il en souriant un peu plus, la douceur luisant dans ses yeux. Il s'écarta un peu, abaissant le regard vers cet anneau qui ornait le doigt de Cassidy. L'or raffinait davantage la tenue de la dame et Blasius se tourna vers Abigail, laissant Sua et la Révolte se retrouver également. « Je ne peux que vous souhaiter du bonheur. Et même si je sais que vous le ferez, je vous en prie : prenez soin d'elle. » souffla t-il doucement, lançant un regard par-dessus son épaule, contemplant la Révolte et l'Inspiration – toutes les deux sublimes.

Il était désormais temps de rejoindre le salon, et Blasius suivit ses hôtes, contemplant la magnifique table qui se présenta bientôt devant lui – devant eux. « Sua, où veux-tu te mettre ? » demanda t-il en tournant la tête vers elle – et elle semblait un peu plus nerveuse, à son tour. Il aurait voulu poser sa main sur la sienne comme elle l'avait fait quelques secondes avant, mais elle prit place et Blasius fit ainsi de même, se plaçant juste à côté de l'un des bouts de table, son regard s'abaissant vers le feu qui dansait dans l'âtre et crépitait – davantage lorsque Cassidy y rajouta du bois – et les paroles qu'elle prononça à l'égard de Raven lui parvinrent. Adelheid allait probablement être présente elle aussi, et le bonheur s'engouffra un peu plus dans chaque parcelle du corps de la Maladie. Adelheid et lui avaient toujours formé un bon duo et nul doute que pouvoir passer du temps avec elle le rendait déjà un peu plus enthousiaste. Blasius était comme un enfant face à cette famille qu'on lui avait donné : heureux et complet. « Adelheid, dis-tu ? Je suis heureux de savoir qu'elle va probablement venir. L'avez-vous déjà rencontré, miss Panabaker ? » demanda t-il, curieux, son attention s'égarant vers la femme de Cassidy. Et son cœur battait avec allégresse, un fond de chagrin pulsant dans ses veines. Nul doute qu'avoir de la compagnie ferait du bien à tout le monde.

Halloween

usrjoined : 11/04/2020

A place called home.

Les dîners de famille, Sua n'en avait pas l'habitude. C'est vrai, elle était tellement discrète dans la famille Noé, souvent seule dans son coin à rêver et à écrire. Elle ne prenait pas beaucoup de place, et pourtant tous les Noés avaient une place importante dans son coeur, qu'ils se connaissent ou non. Et ça lui avait toujours suffit ainsi. Néanmoins, ces jours-là semblent passés. Aujourd'hui, elle est bien entourée. Entourée de gens qu'elle aime, entourée d'amour et de tout ce qu'il lui faut pour être heureuse. Alors oui, l'invitation de Cassidy lui avait fait chaud au coeur et l'avait énormément touchée. Cela l'avait touchée qu'elle pense à elle, qu'elle l'invite chez elle pour lui présenter sa fiancée. Après tout, on ne présentait pas l'être cher à son coeur à n'importe qui, Sua le savait bien. Enfin, le savait bien ce n'est pas comme si elle avait eu beaucoup de personne à présenter à quelqu'un même, non pas vraiment mais enfin là n'était pas le sujet.

Elle avait pénétré dans le grand manoir avec Blasius à ses côtés et son aura si calme et si douce la rassurait en cette soirée si importante aux yeux de la famille. C'était étrange, Sua avait toujours cette drôle d'impression lorsque la Maladie était avec elle, cette étrange impression d'être en sécurité partout où elle ira si seulement il était près d'elle, cette impression que rien ne peut la toucher tant qu'il est là. Peut-être que cette impression vient des sentiments que nous verrons plus tard, au final même l'Inspiration est incapable de le dire -même si en vérité, elle en a maintenant pleinement conscience mais fait de son mieux pour le cacher.

Ils avaient rencontré Abigail et Cassidy lui avait fait une description fidèle de qui était Abigail -une femme magnifique, mais surtout une femme cultivée et intelligente, cela se voyait et s'entendait dès qu'elle ouvrait la bouche- et il est vrai que Sua se sentait toujours déboussolée face à ce genre de femmes. Elle était loin d'être quelqu'un d'intellectuel, elle était beaucoup plus rêveuse, beaucoup plus dans ce monde et sûrement que le monde entier s'arrachait des femmes telles qu'Abigail -et dans ce monde entier, la seule qui réussit à obtenir la main de la Prima Donna fut la Révolte.

Apparemment, elle était ravie de faire leurs connaissances à tous les deux et Sua ne put s'empêcher de sourire -cela lui faisait toujours plaisir ce genre de compliment plus que banal- elle avait également beaucoup entendu parlé d'eux ce qui la toucha énormément car elle se demandait bien ce que l'on pouvait dire sur elle à ce point, mais nul doute que cela lui faisait plaisir.
Et enfin, après être partie s'installer, Cassidy avait fait son apparition. Il va sans dire que Sua se sentit d'abord rassurée de voir que la Révolte se portait -peut-être pas bien, elle ne connaissait pas grand chose de son état mais elle se portait- et qu'elle ne baissait pas le regard ni la tête face à ce qui l'avait frappée quelques semaines auparavant. Malgré cette canne qui arracha un pincement au coeur à l'Inspiration, Sua était fière de voir sa petite soeur se tenir ainsi fière comme elle l'a toujours été.

Elle écouta attentivement sa soeur parler à sa bien-aimée, l'échange faisant doucement sourire Sua. Cassidy montra alors la bague à son annulaire et Sua ne put s'empêcher de voir quelques étoiles s'allumer dans ses yeux. Il n'était pas dur de l'émerveiller, encore plus lorsque cela concernait des choses aussi belles que le mariage et l'amour entre deux personnes envers et contre tout.

— Elle est magnifique, déclara doucement l'Inspiration avant de se tourner vers Abigail pendant que Maladie et Révolte s'enlacaient, pouvez-vous me montrer votre bague Abigail? J'aime beaucoup observer les finitions des bijoux de cette sorte, il s'agit toujours d'un travail remarquable.

Elle s'arrêta de parler là avant qu'elle ne dérive et ne se mette à parler pendant des heures -elle aurait tout le temps de le faire plus tard dans la soirée. Et avant qu'elle ne puisse dire quoique ce soit d'autre, Cassidy vint à sa rencontre et l'embrassa sur ses deux joues, faisant un peu plus sourire l'Inspiration.

— Ma Sua, ma chipie, ma douce sœur, je suis si heureuse de te revoir. Toujours aussi resplendissante.

— Que dire de toi alors. Il est vrai que cette tenue m'étonne venant de toi, dit-elle en riant légèrement, sans aucune moquerie, mais tu es splendide comme à ton habitude.

Elle complimenta alors Abigail une nouvelle fois parce qu'elle l'avait déjà tellement complimentée dans ses pensées, des compliments sincères comme elle savait si bien le faire car elle était heureuse pour sa soeur, qu'elle ait enfin trouvé quelqu'un qui lui convenait, quelqu'un qui garderait son coeur bien en sécurité là où il le fallait.

— Alors ? As-tu réussi à bercer son cœur de ton chant, ma sœur ?

L'Inspiration fronça alors les sourcils, ne semblant pas comprendre directement où voulait en venir Cassidy, réfléchissant un instant.

— Cassidy, de quoi tu... dit-elle avant de comprendre, se tournant rapidement vers Blasius avant de revenir à sa soeur, ses joues prenant feu rapidement face à la gêne d'avoir été démasquée -elle se pensait si discrète-, oh my god Cassie je... non, non c'est pas.. ce que tu crois... je pense...

Elle vint alors poser ses mains sur ses joues et mon dieu ce n'était pas possible est-ce que cela se voyait autant? Elle était pourtant si sûre d'être discrète et que personne ne l'ait vu bon peut-être Ada mais Ada est le Savoir elle ne compte pas elle sait de toute façon tout ce qu'elle ne devrait pas savoir mais si Cassidy l'a vu c'est que d'autres personnes l'ont remarqué? Et peut-être qu'au final tout le monde est au courant, toutes les personnes ici, peut-être même que toute l'Arche le sait, si cela se trouve lui-même le sait et cela ne serait pas étonnant il ne s'est jamais trompé lorsqu'il regardait Sua il devinait ses émotions et ses sentiments mais avait-il pu deviner ceux-là? Ou peut-être qu'il ne sait véritablement pas et au final avec des peut-être, Sua se fait mille scénarios et se perd dans ses pensées et dans son monde encore, coupant tout contact avec le monde extérieur comme elle savait si bien le faire lorsqu'elle se perdait? dans ses sentiments.

— Sua, où veux-tu te mettre ?

C'est justement sa voix qui la ramena à ce monde dont elle s'était coupée, relevant son regard pour observer le visage de Blasius un instant alors que les paroles de sa soeur lui revinrent immédiatement en tête, ses joues redevenant rouges à nouveau, détournant le regard vers la table.

— Je hmm... près de toi ça sera très bien.

Et sans attendre, elle partit s'installer à table, sans ne rien dire de plus. Elle observait Cassidy et Abigail parler mais tentait à tout prix d'éviter de regarder la Maladie car dès lors il lui revenait qu'elle n'avait peut-être pas bercé son coeur avec son chant mais que son coeur à elle avait été bercé par son sourire et enfin il serait bien d'éviter de devenir aussi rouge que le feu de cheminée que Cassidy venait tout pile d'alimenter avant la fin de la soirée.

— A... Adelheid dis-tu? Oh, cela fait longtemps que je ne l'ai plus vue... je suis ravie qu'elle se joigne à nous. Je l'aime beaucoup.

Mais après tout qui Sua n'aimait-elle pas ? Qu'il s'agisse de l'élue du coeur de sa petite soeur, de la Révolte en elle-même, de la talentueuse et charmante Adelheid ou de Blasius -surtout de Blasius- les personnes présentes autour d'elle avaient déjà leurs places toutes trouvées dans son coeur, une place qui leur est réservée et que jamais personne ne pourra enlever.

Awful

Analéa Bell

La cantatrice

TAILLE ET POIDS : 1m64 pour 58 kilogrammes.
CORPULENCE ET MORPHOLOGIE : Une nymphe, paraît venue d'ailleurs, agile et alerte, souple.
VISAGE : La peau légèrement halée par le soleil, un nez retroussé, visage ovale et parfaitement équilibré.
CHEVEUX : De magnifiques cheveux mauves remplis de reflets en tout genre, ondulés, souples et fins. Jamais coiffée de la même manière mais toujours soignée.
YEUX : De grands yeux verts, légèrement en amande. Des cils de biche. Un regard doux et pétillant de joie.
STYLE VESTIMENTAIRE : Elle s'habille toujours avec des paillettes, ou avec du doré. Elle adore être vêtue élégamment.
AUTRE : Est toujours maquillée | origine américaine.

C. V.

B. O’C.

C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Notre Poulain...

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