D.gray'man HEART - Le Réveil du Coeur
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08.04.2024
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Dix ans déjà ! — Si Heart existe depuis si longtemps, c'est avant tout grâce à vous. Pour fêter les (plus de) 10 ans, la team vous offre une refonte totale du forum ! Nouveau skin, nouvelles fonctionnalités, nouvelles intrigues et bien plus au programme par ici ! MERCI ! ♥
28.03.2023
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28.03.2023
Ils sont de retour ! — Les PPs bien-sûr ! Laissez-vous tenter par des personnages aussi divers qu'originaux. Vous connaissez le chemin, c'est par ici !
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Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Le monde vit des heures sombres. Peuplé d'Akumas, machines meurtrières créées par le Comte Millénaire, l'Humanité touche à sa fin. C'est là qu'entrent en scène les Exorcistes : combattant au service du Vatican, ils se dressent sur la route du Comte et du Clan Noé dans le but de ramener la Paix dans le monde grâce à l'Innocence, une arme céleste. Cette Guerre Sainte est tenue secrète aux yeux du Monde : pour la comprendre, il faut prendre part au combat... Lire le contexte complet
Les annonces & co.
Fragments du passé
Une mystérieuse lumière est brièvement apparue dans le désert d'Atacama.
Mirage d'un Miracle
Intrigue IX
Recensement de Printemps
Pensez à vous recenser ici avant le 22 avril ! /
Clôture des FTs
Du nouveau se prépare, si vous voulez vivre l'aventure, pensez à faire valider vos FTs avant le 22 avril ! /
Les PPs à l'honneur !

Kanda YuuMaréchal
Exorciste et Maréchal, Yuu Kanda est de retour dans les rangs de la Congrégation. exorciste de seconde génération, son passé est trouble et nul ne peut prédire son avenir.

Tyki MikkDescendant de Noé
Souvenir du Plaisir de Noé, il est le Troisième Apôtre du Clan Noé. Il s'est auparavant livré à une terrible bataille contre les exorcistes. Reprendra-t-il part à la bataille ?

Archibald GuillemetExorciste
Orateur né qui parle trop pour son propre bien. Utopiste et pacifique. Idées controversées qui lui ont valu les foudres de Central, et une mémoire modifiée et effacée.

AtemCivil
Ancien mercenaire et espion, il fait partie d'une troupe d'artistes. Pour protéger ses amis et sa troupe, Atem a tourné le dos à la Guerre Sainte. Mais elle pourrait le rattraper.

Dolores GarcíaDisciple de Néah
Fervente religieuse qui a grandi dans un foyer très croyant, Dolores rêve d'un monde en paix. Elle rejoint les Disciples de Néah dans l'objectif de travailler pour son idéal.

Nunes MaseAkuma
Ancienne boule de colère et de violence, Mase est désormais une machine de guerre solitaire et réservée. Il a tissé des liens très forts avec l'Apôtre du Savoir.

Jax « Asahi » HarrisPacificateur
Vagabond qui ne reste jamais bien longtemps au même endroit, Jax est un informateur pour les Pacificateurs, ainsi qu'un ancien Noé désormais exorcisé.

Ahyoka VannDescendant de Noé
Douce poupée de porcelaine aux yeux constamment perdus, renaissance de l'Oublie, princesse du sommeil éternelle aux liens perdus entre les notes d'Orphée.

Rumeurs...
et faits divers...
Tempête de Sable. —Dans le Sahara, une importante tempête de sable fait rage depuis plusieurs jours. Les locaux sur place sont cloitrés chez eux et certains parlent déjà de colère divine. La Mort du Prince. —Depuis le dernier affrontement sanglant qui a eu lieu dans l'Arche, les Noés semblent se faire plus discrets. Presque calmes. L'Arche ayant été détruite, une étrange rumeur commence à circuler dans les couloirs. Et si le Comte Millénaire avait péri dans l'attaque. Et si c'est bien le cas, pourquoi la guerre n'est pas stoppée ? Idéalistes Perdus. —Si jusqu'ici Central n'avait pas fait des traîtres sa priorité, ses plans paraissent avoir changé. La traque des exorcistes en fuite prend de l'ampleur, d'important moyens sont déployés. Au vu des derniers combats, Célania Vaillant semble être sa cible principale. Rayé à l'Encre. —Lavi Bookman Junior a fuit la Congrégation. Il est maintenant considéré comme un traître et semble faire parti du groupe des pacificateurs. Aurait-il abandonné ses devoirs de Bookmen ? Jeune Maréchale. —Auparavant en apprentissage, la jeune Maréchale Destiny Richards voit son unité se remplir doucement. Beaucoup se questionne sur sa légitimité au vu de son jeune âge. Une paraît plus tenace que les autres : est-elle assez mature pour tenir son unité, compte tenu des derniers affrontements et des désertions. L'Amour et le Printemps. —Dans les couloirs de la Congrégation, il y a une rumeur qui circule en gloussement. L'on dit que Sevket Dečkih et Persephone Athanasis seraient plus proches qu'ils ne devraient l'être. Y a-t-il de l'amour dans l'air ? Liens étroits. —Auparavant discret, ça ne semble plus vraiment être un secret. Central renforce ses liens avec la Congrégation. Dans les couloirs, beaucoup sont maintenant obligés de se côtoyer, donnant presque l'impression d'être surveillé. Des tentions pourraient-elles éclater ? Vatican't. —De nombreux civils ont perdu la vie dans une mystérieuse explosion, d'origine inconnue, qui a entièrement soufflé le Vatican ainsi que les quartiers environnants. Les mots sur les pages. —Des bruits commencent à se propager sur ce mystérieux groupe hors du temps, les Bookmens. Certains les disent étrangement plus présents ces derniers temps, moins discrets, alors qu'ils semblaient presque ne pas exister jusqu'ici. L'étendu d'un Empire. —Les attaques d'Akumas et les disparitions inexpliquées de traqueurs semblent survenir de plus en plus fréquemment en Pologne. La Congrégation craint que le pays ne soit en train de tomber entre les mains du Comte et de ses alliés. L'envolée d'un Corbeau. —Une semi-Akuma prénommée Madalia Cuervo aurait disparu après l'attaque de la Congrégation. Cependant, les recherches n'ont permis de trouver aucun corps sur le champ de bataille. Les recherches ont été interrompues après plusieurs semaines d'enquêtes. Bateau Fantôme. —A New York, on raconte qu'un bateau aurait été plusieurs fois aperçu, passant devant les côtes, vers minuit. Du style de la Renaissance, on raconte qu'il s'agit d'un bateau fantôme d'explorateurs qui errerait, n'ayant jamais pu atteindre les côtes américaines. Complot Mondial. —Des destructions ainsi que des phénomènes étranges semblent se tenir partout dans le monde sans schéma précis. Petit à petit, des foules paraissent se rassembler pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. Chasse au Trésor. —Une lumière dans un désert au fin fond du monde semble avoir été aperçu. De bouches à oreilles, la rumeur se perd et se transforme mais on raconte qu'elle serait source d'un grand trésors.

Notre Poulain...

Les Chroniques d'Elysia Après des siècles de guerre et de désolation, un climat de paix s'installe sur le Continent Blanc. Les habitants apprennent à panser leurs blessures et à cohabiter ensemble.
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going to war again ; (Sua) Empty going to war again ; (Sua)

Mar 14 Avr - 22:15
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Le silence. Tu détestes le silence – si frappant, si poignant – qui t’entoure. Tu le hais de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton corps. Il t’est insupportable parce que incassable, il n’y a personne pour dérailler le train de tes pensées qui file, file, file. Mais plus que cela encore, tu le détestes parce qu’il te renvoie à ta solitude, solitude que tu n’avais pas connue depuis ta plus tendre – mais pas si tendre que ça – enfance. Tu te mords nerveusement l’intérieur des joues alors que tu regardes par la fenêtre du train – pas de métaphore cette fois-ci – qui te mène à Prague. Tu ne sais pas trop ce que tu vas foutre à Prague. Tu sais qu’Isidore n’y est pas. En ton for intérieur, tu sais. Mais tu en avais marre de la Serbie et de son bain sanglant, tu en avais marre de restée plantée là où tu étais comme une plouc. Alors tu as pris tes clics et tes clacs – ton petit carnet, tes maigres possessions – et tu as quitté la Serbie. Un train, puis un autre. Et encore un autre, juste avant d’atterrir dans ce wagon en direction de la ville de l’Empire Austro-Hongrois. Because why the fuck not, uh. Tu t’affales à nouveau sur la banquette, profitant du manque de population du wagon pour prendre tes aises. Tu as vaguement tout envie d’envoyer en l’air ; les bookmen, ton petit carnet, ton sac … Cette existence qu’Isidore a tracé pour toi. Et surtout, tu as envie de voir sa réaction, lorsqu’il apprendra que tu t’es évanouie dans la nature pour mener ta petite vie tranquille, comme tu l’entends. Tu as envie de le voir se mordre les doigts, de le voir regretter de t’avoir laissée comme il l’a fait. Tu lui en veux, Cassandre. Oh oui, tu lui en veux.

(Pas de chance pour Isidore, tu es aussi silencieuse que revancharde. Une fois retrouvé, ton mentor en verra de toutes les couleurs.)
(Tu es en colère, une colère froidre et terrible.)
(Mais comme à ton habitude, tu n’en dis rien, ni ne laisses rien paraître. Tu restes silencieuse et c’est ça qui est terrible. Le silence.)

Le train commence à entrer en gare. Tu enfiles ta veste légère, tu hisses ton sac sur ton épaule et tu te diriges lentement vers la porte du wagon. Tu as hâte de descendre pour pouvoir te délier les jambes ; tes muscles sont engourdis tant tu es restée trop longtemps assise. Tu te mords l’intérieur des joues nerveusement alors que les quais de la gare se dessinent par-delà les fenêtres du train. Et quand enfin celui-ci s’arrête, tu bondis sur tes pieds et tu te précipites vers l’extérieur. S’il y avait eu du monde, tu aurais piétiné des orteils et jouer des coudes pour t’extiper de cette prison de métal. Mais fort heureusement pour les autres, il n’y a personne à bousculer alors que tu cours presque sur le quai de la gare, que tu te précipites à travers la gare sans rien observer pour te jeter à corps perdu dans les entrailles de la ville. Tu ne sais pas où tu vas, pas vraiment. Tu n’as jamais fait de découverte sans la main chaleureuse du mentor pour te guider, sans la main chaleurese et pourtant si sévère et rude par instants. Tu paniques, Cassandre. Tu paniques parce que tu te sens brutalement si seule et que ces passants qui se pressent autour de toi sont si étrangers, ces passants qui t’observent avec de grandes yeux te sont si peu familiers. Alors tu marches vite, tu t’enfonces dans la ville comme pour te faire oublier des autres, comme pour te faire oublier du Monde. Ah ! Si tu pouvais disparaître dans les entrailles de Prague, tu le ferais certainement ! Mais tu ne sais pas comment. Isidore ne t’a pas appris à disparaître, le sale bougre. Et tu lui en veux un peu plus, ta colère se fait plus froide encore. Oh ça c’est certain, tu lui feras payer son affront.

(Tu ne sais pas où tu vas, tu n’as pas pris le temps de regarder un plan pour te retrouver dans cette ville étrangère.)
(Tu paniques et ça ne mène jamais à rien de bien, de paniquer.)
(Tu respires un bon coup, tu te forces à te calmer.)

Te voilà à nouveau face à la gare. Tu clignes bêtement des yeux. Ah. Tu as tourné en rond. Il y a cette moue contrariée qui vient tordre tes lèvres ; toi qui t’imaginais déjà être avalée par la ville, cachée du regard du clan et du Monde … Tu t’es fourrée le doigt dans l’oeil, uh. Ce n’est pas bien grave, que tu décides dans un soupir. Tu ne voulais pas vraiment disparaître de toute façon. Tu te laisses tomber sur un de ces bancs disposés devant la gare, laissant ton sac venir se fracasser à tes pieds. Heureusement que tu ne transportes rien de fragiles. Tu expires bruyamment, passant une main sur ton front. Tu es fatiguée et tu en as marre. Marre de courir après ce mentor indigne, après ces fantômes que tu ne rattraperas jamais.

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Sam 18 Avr - 0:24
Muse
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pjdialog : Sua chantonne en #e4b4c9, Muse inspire en #a83e6c
icon2 : going to war again ; (Sua) An9OVtY
aliaspj : La Toile
pjpersonality : Sensible (ce qui érafle les autres la déchire) | douce (la tendresse a des secondes qui battent plus lentement que les autres) | aimante (il n'y a qu'un bonheur dans la vie, c'est d'aimer et d'être aimé) | gracieuse (sans élégance de cœur, il n'y a pas d'élégance) | étrange (le beau est toujours bizarre) | bienveillante (sachez donner sans retenue, perdre sans regret, acquérir sans mesquinerie) | rêveuse (suivez vos rêves, ils connaissent le chemin) | créative (en art comme en amour, l'instinct suffit)
pjage : 35 years old
usralias : Livia
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Apôtre de Noé

Muse

going to war again ; (Sua) 69badc06f33420c03020587c5c22219e

too many thoughts (never forget)

Alors aujourd'hui, aujourd'hui quoi, aujourd'hui enfin pas qu'aujourd'hui cela fait plusieurs jours, plusieurs semaines déjà donc plusieurs semaines que Sua elle est Odette. Odette, c'est une noble austro-hongroise, elle a la belle vie et en plus sa famille travaillait pour le Comte. Travaillait, travaille plutôt, elle travaille toujours c'est juste que maintenant ils travaillent pour Sua sans vraiment le savoir. Odette de toute façon Sua ne l'aimait pas trop on ne va pas se mentir. Odette était exécrable et désagréable avec ceux qui l'approchaient de trop près, la Noé en a fait les frais.

Mais Sua, il n'y a rien qui l'arrête, jamais rien et même si Sua était douce comme une plume d'oie, il y avait Muse qui entrait en compte dans la chanson (elle se sentirait vraiment mal si on l'oubliait Muse). Muse elle ne supporte pas de voir Sua se faire marcher dessus parce que Muse aime Sua plus que de raison et Muse voulait donc rendre la monnaie de sa pièce à cette sale peste d'Odette. Personne ne peut se donner le droit de mal parler à son hôte après tout l'Inspiration n'est pas n'importe qui mais beaucoup de gens semblent l'oublier.

Mais Sua refusa à Muse le passage car Muse avait beau être comme Sua, douce et tendre, elle ne l'était pas avec ceux qu'elle n'aimait pas et qui mettait en danger sa famille. Et Sua, elle ne voulait du mal à personne, en tout cas pas à Odette. Sua se disait que c'était sûrement l'éducation que sa famille lui avait donnée et effectivement, en se glissant dans la peau de l'autrichienne, elle eut tout le loisir de le voir par ses propres yeux et de le vivre. C'en était presque terrifiant.

C'est dans ce genre de moments que Sua se rappelle sa maman, sa douce maman qu'elle aime énormément et à qui il lui arrive de penser encore, malgré qu'elle l'ait abandonnée lâchement penseront certains, courageusement penseront d'autres. Clairement, sa vie n'était plus compatible avec celle de sa famille et elle le savait mais l'abandon l'avait tellement marquée qu'elle souhaitait du plus profond de son coeur que ses frères, ses soeurs, sa grand-mère et tout le reste ne le prenne pas comme tel.

Et alors dans le corps d'Odette elle se baladait, elle arpentait les rues et faisait les magasins oh oui elle se permettait ce petit plaisir après tout quelle serait l'utilité de son don si elle ne pouvait même pas en profiter un peu? Alors les magasins c'était bien et puis Prague c'est si beau. Pourquoi n'est-elle donc pas venue s'attarder dans ses rues plus tôt? Bof, c'est vrai que Sua préférait Moscou c'était une drôle d'ambiance à Moscou mais l'architecture était si belle qu'elle aimait s'y perdre des heures oh oui, des heures durant.

Et alors qu'elle déambulait dans les rues, il y eut ce petit air de guitare qui lui vint en tête et tout naturellement des paroles.

it's a problem in the whole world
it's the same love song
but it doesn't touch me in my nights
there are too many thoughts

oh, c'était une nouvelle chanson ! Jolie chanson triste d'amour, chantante de sentiments et elle ne pouvait pas la laisser passer elle ne pouvait pas non. Elle sentait que ce petit bout de mélodie pouvait aboutir à une chose bien plus grandiose, plus magnifique encore.
Et alors elle s'était assise sur un banc, comme ça, sans même regarder où elle était et elle avait pris son carnet, carnet qu'elle trimballe partout avec elle. Carnet débordé rempli de sentiments, d'idées, d'émotions, d'inspirations à tout va.
Et la voilà qui se met à écrire

lonely, so lonely
no way, oh no, no way

c'est ce que la chanson disait sous la plume fine de Sua. Et elle était concentrée dans son travail l'Inspiration, personne ne pouvait la déranger.
enfin, enfin si mais elle ne l'avait pas prévu elle.

Un bruit de fracas la fait sursauter et la sort de son inspiration du jour. Au début, elle se dit que quelqu'un est tombé devant elle et qu'il faudrait aller l'aider mais non, non chacun est bien debout sur ses deux jambes et du coup, elle ne comprend pas jusqu'à voir une femme assise à côté d'elle. Elle ne se souvient pourtant pas avoir vu quelqu'un lorsqu'elle s'est assise ici mais elle voit le sac qu'elle se traîne et elle devine donc Sua, parce que c'est Sua et que voilà.

Alors Sua, elle referme son cahier et elle se tourne vers la dame qui boude. Oh, une ronchonne. Ca lui rappelle bien Sebastian tout ça. Ce n'est pas grave, Sebastian elle l'aime bien, elle l'aime beaucoup alors il n'y a pas de raisons pour que Sua n'aime pas cette jeune femme aussi?

oui enfin.

enfin s'il n'y avait pas ce facteur-là en compte mais quel facteur?

le facteur de la mort, du meurtre, de l'ordre noir.

Et Sua, elle déglutit parce que les rares fois où elle tue, elle ne s'attend pas à revoir des fantômes comme ça. Elle a un peu peur Sua, elle est prise d'un pincement au coeur car elle peut s'imaginer ce qu'elle a arraché à cette femme ce jour-là.

et ça, ça lui fait mal.

— Madame, vous me semblez bien bougeonnante... il y a... quelque chose qui vous tracasse?

Elle hésite un peu sur les mots Sua parce que Sua elle a peur et malgré toute la douceur du monde elle le sait, rien ne pourra jamais vraiment effacer ses actes.

Ses actes qu'elle s'efforce de se rappeler à jamais, ses actes qu'elle s'efforce de ne pas oublier.
Pour que les victimes ne se retrouvent jamais oubliées.



Odette Hohenburg

TAILLE ET POIDS : 1m61 pour 59 kilogrammes.
CORPULENCE ET MORPHOLOGIE : En forme et en courbes. Hanches marquées qu'elle cache sous des jupes longues.
VISAGE : Deux fossettes à chaque extrémité de son sourire. Un visage rond mais qui semble fermé (néanmoins la douceur de Sua dans l'attitude contraste amplement avec). Un nez aquilin. Agréable à regarder dans l'ensemble.
CHEVEUX : Longs cheveux blonds ondulés, agrémentés de fines tresses dans la chevelure.
YEUX : Des petits yeux perçants, de couleur noisette
STYLE VESTIMENTAIRE : Odette a des vêtements de riche noble qu'elle est. pourquoi se priver de richesse quand on peut les exposer à la vue de tous?
AUTRE : /

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Sam 18 Avr - 21:39
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Tu ne sais pas qui de toi ou de la demoiselle s’est assise en première sur ce petit banc en bois. Est-ce que cela importe vraiment, dans le fond ? Tu ne penses pas. Cela aurait très certainement importé si tu t’étais assise sur les genoux de la jeune femme sans faire attention, si tu n’avais pas remarqué sa présence au point de complètement l’ignorer et de vouloir t’asseoir là où elle s’était assise. Cela importe peu, en effet. Tu t’es assise sur ce petit bout de banc non occupé, laissant ton sac tomber lourdement à tes pieds, t’affaisant sur toi-même dans un lourd soupir. Tu es perdue dans tes pensées, totalement repliée sur toi-même. Tu détestes cette solitude dans laquelle tu te retrouves plongée précipitamment, contre ton gré. Tu détestes ce silence terrible que tu ne parviens pas à briser. Tu es perdue, tu paniques. Tu perds pied dans cette réalité que tu détestes un peu. C’est surtout Isidore que tu détestes, c’est surtout ton mentor que tu hais. Tu le détestes de t’avoir abandonnée de la sorte ; après plus de vingt ans passés à ses côtés, il n’a même pas pris la peine de t’informer de cette absence, prévue ou non. Isidore est fort et débrouillard, il aurait trouvé un moyen de t’avertir si quelque chose n’allait pas. Il t’aurait laissé des pistes, des indices, quelques miettes. Quelque chose. Mais il n’y a rien. Pas de pistes, pas de miettes. Juste toi et le silence. Ça t’insupporte. Et tu ne sais pas quoi faire. Ça t’insupporte encore plus. Et tu ne sais toujours pas qui de toi ou de la jeune femme est arrivée en première. Des excuses sont-elles de mises ? Réclamera-t-elle ce que tu n’as pas envie d’offrir volontairement ? Tu grinces dents d’avance, mâchoire serrée et regard noir. Tu regardes un point, droit devant toi, que tu es la seule à pouvoir apercevoir. Peut-être que si tu l’ignores, elle ne dira rien … Peut-être.

(T’as encore l’estomac qui se tord, les entrailles qui pèsent bien lourd.)
(Tu paniques, tu es perdue.)
(Et les rues de Prague insensibles à ton tourment.)

Peut-être que tu vas t’en aller, t’enfoncer à nouveau dans les entrailles de la ville pour y disparaître quelques instants. Pour souffler un peu, rassembler ton esprit et tes idées éparpillés tu ne sais trop où. Peut-être que tu vas juste rester sur ce banc, à attendre que le temps passe, qu’une idée de te vienne. Tu n’as pas envie de t’attarder en la présence d’une inconnue, que cette inconnue puisse voir toute l’ampleur de ton tourment. Et pourtant, pourtant, tu ne trouves pas la force de te lever, d’hisser à nouveau ton sac sur ton épaule et de reprendre la route. Et finalement, la blonde finit par briser ce silence presque surréaliste qui vous unit étrangement. « Madame, vous me semblez bien bougeonnante... il y a... quelque chose qui vous tracasse ? » Et tu ne devrais pas te sentir si soulagée de ces quelques mots qui te sont adressés, tu ne devrais pas être si soulagée qu’on te prête un peu d’attention. Et pourtant. Pourtant. Tu détaches ton regard de ce point invisible pour tourner tes prunelles verdoyantes vers la belle à tes côtés. Tu observes un moment son joli visage rond, ses boucles blondes, son regard sombre. Tu te mords l’intérieur des joues, incertaines. Ton estomac se soulève. Elle a vu, bien sûr qu’elle a vu. À quel point tu es incertaine, à quel point tu es perdue, à quel point tu es paniquée. Tu déglutis difficilement autour de ce nœud qui s’est formé dans ta gorge. Tu hésites un moment, à l’ignorer encore. Faire comme si elle ne t’avait pas adressée la parole, comme si elle n’avait pas fait attention à toi. Mais tu es faible, Cassandre. Tu es faible et tu ne supportes pas l’idée de replonger dans ce silence terrible, cette solitude brusquement étouffante.

(Tu songes qu’Isidore aurait bien honte de te voir ainsi.)
(Mais Isidore n’est pas là.)
(Où est Isidore ?)

Coeur palpitant contre tes côtes, regard sombre posé sur la jeune femme, tu ouvres la bouche pour dire quelque chose. « Je … » Ta voix est rauque. Bien trop rauque. Ça fait quelques jours déjà que tu n’as parlé à personne. Et c’est bien triste. Tu t’éclaircis doucement la gorge, incertaine. « C’est pas grand-chose. » que tu finis par dire dans un murmure à peine audible. C’est pas grand-chose, tu as juste été abandonnée par celui qui t’avait recueillie toutes ces années auparavant, par celui qui avait vu quelque chose en toi alors que personne ne te voyait réellement. Tu essaies de ravaler toute ton amertume et tes doutes, tu fais de ton mieux pour ne pas te demander ce que tu as fait pour mériter un tel abandon. Parce que Cassandre est forte – tu voudrais qu’elle le soit, oh oui, tu voudrais – et que Cassandre n’a rien fait pour mériter qu’on l’abandonne de la sorte. Abigaïl, non plus, ne méritait pas l’abandon. Tu as été une élève docile pendant plus de vingt ans, tu as fait de ton mieux pour satisfaire toutes les exigences de ton mentor, même les plus excentriques. Tu as tout fait pour être une bonne élève, une bonne candidate pour le clan Bookman. Tu es toujours une bonne candidate, tu n’as rien fait pour mériter un tel abandon. Pas vrai ? « Je … Je cherche quelqu’un. » finis-tu par ajouter. Toujours, tu ne supportes plus ce silence terrible. Tu ne parviens pas à retenir ces presque-confidences qui se précipitent sur ta langue, hors de ta bouche. Tu la regardes avec des yeux presque-tristes, avec une lueur soit-disant désespérée au fond de ton regard. Tu ne comprends pas ce qui t’arrive. Enfin si, mais mettre des mots sur la chose est relativement délicat. « Je suis perdue. » avoues-tu finalement. Et tu t’en veux de tant parler, de lui déballer tout ce qui te pèse sur le coeur. Car si tes mots semblent quelque peu réservés, c’est bien plus que ce que tu as l’habitude de dire. Tu n’es pas si bavarde que ça, tu as toujours du mal à exprimer ce qui te passe par l’esprit. Mais aujourd’hui … Aujourd’hui, tu es fatiguée et désespérée.

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Ven 15 Mai - 0:06
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too many thoughts (never forget)

Oh et dites donc, pourquoi Sua ne se mêle donc jamais de ses affaires? C'est dingue d'être ainsi curieuse et de toujours vouloir tout savoir. Ne lui en voulez pas, c'est dans ses manies. Et puis, elle ne supporte pas de voir les gens tristes et cette femme à côté d'elle semble bien triste. Triste visage qu'elle connaît, triste visage qu'elle aurait préféré ne jamais connaître car si son visage est relié aux souvenirs de Sua c'est parce qu'il est lié à la mort, à la mort que Sua a semé derrière elle autrefois, la mort que Sua ne regrette pas vraiment malgré tout, parce que ce qu'elle a tué c'était l'Innocence, c'était une Exorciste mais Sua a mal pour cette fille et c'est triste à dire car toute cette histoire fait que son coeur se serre un peu. Elle s'arrange toujours pour qu'aucun souvenir ne surgisse à nouveau c'est pour cela que son don est bien pratique.

Alors comment, quelle était la probabilité que sur ce monde, elle retombe exactement sur un souvenir d'avant? Très faible mais voilà aujourd'hui la chance n'était pas avec elle mais la chance a-t-elle seulement déjà été présente aux côtés de l'Inspiration elle ne sait pas trop sûrement que non vu tout ce qui lui arrive. Même si Sua ne se considère pas comme malchanceuse croit-elle seulement à la chance déjà, ce n'est clairement pas un coup de pot pour elle.

Et la jeune femme regarde l'Inspiration, l'Inspiration regarde la jeune femme et elle semble peiner à trouver ses mots ou peut-être peine-t-elle à s'ouvrir simplement, peut-être est-ce les deux ou aucun? Néanmoins cela suffit pour que le coeur de Sua se serre un peu plus.

— Je … C’est pas grand-chose.

Ca c'est ce qu'elle dit mais Sua n'est pas de son avis alors sa petite tête se secoue de droite à gauche en guise de réponse négative. Sua n'aime pas cette réponse car cette réponse n'est pas vraie, c'est un mensonge et elle le voit elle le sait après tout elle est une professionnelle dans le mensonge, on ne peut pas duper une dupeuse.

— C'est quelque chose tout de même si cela vous affecte autant madame. Il ne faut pas minimiser les peines et les douleurs.

Et comme pour affirmer ses propres propos elle hoche sa tête blonde. C'est la vérité, la vraie. Après treize longues années dans une guerre qui ne semble pas avoir de fin, elle sait que les douleurs de chacun doivent être prises en compte, minimes ou pas. Elles ont toute leurs importances dans la santé mentale des gens, oui oui. Même la plus petite des cicatrices peut fait pencher la balance et ça, elle le sait, elle le sait parce qu'elle l'a vécu plus d'une fois même.

Mais à chaque fois, elle tombait pour mieux se relever, pour mieux rebondir encore et c'est pour cela que maintenant elle se sert de cette expérience pour aiguiller les autres et s'il le fallait, elle aiguillerait cette jeune femme aussi parce qu'elle avait quelque chose à se reprocher à son égard, parce qu'elle lui avait pris quelque chose, quelqu'un et qu'y repenser à chaque fois lui faisait mal, très mal même.

— Je … Je cherche quelqu’un. Je suis perdue.

Et à l'Inspiration de revêtir un sourire rassurant, ce sourire qu'elle connaît si bien, qu'elle porte si souvent pour apaiser les coeurs. Parce qu'elle ne supporte pas de voir les gens malheureux, elle préfère les visages pétillants et brillants d'une animosité nouvelle, de positivité et surtout de sourires. C'était ça qu'elle préférait, ça qu'elle aimait alors elle allait tout faire pour que cela se passe ainsi aujourd'hui.

— Vous cherchez quelqu'un? Hmm... je ne connais pas trop la ville mais je peux vous aider. C'est toujours plus facile à deux que seule, n'est-ce pas?

Nouveau sourire. Nouveau pincement au coeur à chaque fois.
Décidément, la Guerre détestait vraiment Sua.



Odette Hohenburg

TAILLE ET POIDS : 1m61 pour 59 kilogrammes.
CORPULENCE ET MORPHOLOGIE : En forme et en courbes. Hanches marquées qu'elle cache sous des jupes longues.
VISAGE : Deux fossettes à chaque extrémité de son sourire. Un visage rond mais qui semble fermé (néanmoins la douceur de Sua dans l'attitude contraste amplement avec). Un nez aquilin. Agréable à regarder dans l'ensemble.
CHEVEUX : Longs cheveux blonds ondulés, agrémentés de fines tresses dans la chevelure.
YEUX : Des petits yeux perçants, de couleur noisette
STYLE VESTIMENTAIRE : Odette a des vêtements de riche noble qu'elle est. pourquoi se priver de richesse quand on peut les exposer à la vue de tous?
AUTRE : /



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Dim 14 Juin - 1:04
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Il y a tant de choses que tu ignores, Cassandre ; il y a encore tant de choses qui échappent à ton regard terriblement curieux, avide de savoir. Et si en temps normal une telle constation te hérisse le poil, celle-ci n’invoque aujourd’hui qu’une extrême lassitude, un sentiment lourd dont tu ne sais que faire. Assise sur ce banc au milieu de la grande ville de l’Empire Austro-Hongrois, tu es totalement démunie. Et ça ne te ressemble pas, Cassandre. Ça ne te plaît pas. Mais il n’y a rien que tu puisses faire à part courber l’échine, endurer tant bien que mal la situation inacceptable dans laquelle tu te retrouves bien malgré toi. Tu es aussi perdue (désemparée (tristement désoeuvrée) que ce que tu as annoncé à la jeune femme à tes côtés, élan de fragilité éphémère que tu ne tarderas pas à regretter, tu en es sûre. Et là (tout à l’intérieur de toi (tout au fond)), tu te sens étrangement tremblotante, presque fébrile. Tu ne sais pas ce qui t’a pris, de te confier ainsi à une inconnue. Tu ne sais pas ce qui a précipité les mots hors de ta bouche. Un désir terriblement humain de briser cette solitude terrible, colère compréhensible à l’égard de ton mentor et décision irrationnellement stupide de braver cet interdit constant (te lier aux autres (Isidore n’est plus là pour enforcer ses règles rigides)). Tu n’en peux plus, Cassandre. Pour la première fois de ta vie tu te retrouves seule (véritablement seule (sans la main terrible du mentor pour te guider sur le chemin sinueux des Bookmen)) et tu ne sais que faire de ta personne ; quelles sont tes envies, tes aspirations futures. Hésitation presque peur, essoufflement terrible avant même d’avoir commencé à marcher ou courir. Tu es clouée sur place par l’incertitude, par cette situation incroyablement nouvelle et à laquelle tu n’es absolument pas préparée.

Et tu hésites d’abord à prononcer le moindre mot. Tu n’as pas le moindre désir de te complaindre de la moindre chose. C’est pas grand-chose, que tu dis d’abord (tu mens (c’est tout ton monde qui s’est écroulé)). Mais la jeune femme (jeune fille ? (quel âge a-t-elle ? (tu ne saurais le dire))) ne te croit pas une seule seconde ; la voilà qui s’adresse à toi avec une douceur que l’on réserve habituelle aux enfants. Ça te vexe un peu, mais plus que cela encore ; ça t’accable. « C'est quelque chose tout de même si cela vous affecte autant madame. Il ne faut pas minimiser les peines et les douleurs. » Perdue, perdue, perdue. Tu es perdue comme les enfants le sont sans leurs parents et ça te donne envie de pleurer. Isidore n’a jamais rien eu d’un parent ; il a toujours été trop dur, trop exigeant à ton égard pour tenir cette image paternelle que tu as pourtant tant espéré voir en lui, lors de tes jeunes années. Tu passes une main épuisée sur ton visage aux traits tirés. Tu te mords l’intérieur des joues pour ravaler cette émotion toujours plus étouffante. Et, finalement, la confession tombe lourdement de tes lèvres. Tu es à la recherche de quelqu’un, tu es perdue. Douleureuse est la vérité prononcée, tu ne peux le nier. Alors tu tombes à nouveau dans ce silence terrible (qui parle bien plus que le moindre mot que tu peux prononcer (il faut l’écouter, ton silence)). Et peut-être que la discussion s’arrêtera ainsi, sur cette confession douloureuse et sur ce sympathique sourire qu’elle t’offre. Et tu aurais tant aimé pouvoir lui offrir un sourire aussi ; pour une fois, tu aurais aimé pouvoir te montrer plus humaine, plus chaleureuse que ce que tu es réellement. Tu en es bien incapable, cependant. Tu ne sais pas comment faire, les traits de ton visage sont à jamais figés dans cette expression froide et désintéressée.

La conversation ne meurt pas pour autant. La demoiselle est d’une âme bien généreuse (myocarde éternellement palpitant (coeur à vif)) ou alors elle est bien naïve. Tu ne sais pas trp encore. [color:4a8d=e4b4c9]« Vous cherchez quelqu'un? Hmm... je ne connais pas trop la ville mais je peux vous aider. C'est toujours plus facile à deux que seule, n'est-ce pas ? » Tu secoues doucement la tête dans un soupir, faisant voleter tes mèches roses autour de ton visage blafard. Ça ne servirait à rien. « Ça ne servirait à rien. » Déjà tu sais qu’Isidore n’est pas ici, que l’Empire Austro-Hongrois n’a jamais eu le moindre intérêt à ses yeux. Mais plus que cela, tu ne sais pas encore si tu as véritablement envie de le retrouver. Tu devrais, sans le moindre doute, car sans lui rien n’adviendra de ton futur ; tous ces sacrifices (pas d’amis (pas d’amour)) auront été vains. Cependant tu ne peux ignorer cette trahison, cette blessure au fond de ton être. Tu soupires à nouveau. Tu n’as pas réellement envie de retrouver Isidore, même si tu devrais. Tu soupires à nouveau. « Je sais qu’il n’est pas ici. » Murmure sobre et dénué de la moindre intonation. Tu hésites, encore et toujours. Les confessions (car c’est ainsi que cela apparaît à tes grands yeux verts (tout ce que tu dis n’est que confessions ou secrets)) sont toujours aussi dures à dévoiler. « Je ne suis pas certaine de vouloir vraiment le retrouver, pour être franche. Je devrais, certainement. Mais je ne sais pas. » Voilà, tu l’as dit. Terrible aveux, terribles sentiments conflictuels. Tu te maudis intérieurement de ne pas être plus forte que cela, d’être incapable d’endurer les choses comme tu le devrais. Tu déglutis difficilement, ravalant péniblement ta honte et ton regret.

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Ven 19 Juin - 0:31
Muse
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pjpersonality : Sensible (ce qui érafle les autres la déchire) | douce (la tendresse a des secondes qui battent plus lentement que les autres) | aimante (il n'y a qu'un bonheur dans la vie, c'est d'aimer et d'être aimé) | gracieuse (sans élégance de cœur, il n'y a pas d'élégance) | étrange (le beau est toujours bizarre) | bienveillante (sachez donner sans retenue, perdre sans regret, acquérir sans mesquinerie) | rêveuse (suivez vos rêves, ils connaissent le chemin) | créative (en art comme en amour, l'instinct suffit)
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too many thoughts (never forget)

Les yeux de l'Inspiration s'attardent sur le visage de la femme. Elle ne peut s'empêcher de sentir triste pour elle. Car cette jeune femme à ses côtés semble si fragilisée. Si elle ne l'était pas, pourquoi aurait-elle parlé de ses tourments à une inconnue telle que Sua, hm? Enfin, c'est ce qu'elle pense. Elle peut se tromper vous savez, au final Sua est humaine aussi et elle sait bien peu de choses sur le genre humain. Enfin, elle pense savoir mais elle se rend compte à chaque fois qu'elle se trompe et qu'en fait, ce n'était pas ce qu'elle pensait. Au final, chaque personne est différente. Chaque personne est belle à sa manière dans sa différence. Chaque différence est inspirante et mérite d'être aimée. Les personnes doivent être aimées dans leur entiereté, avec leurs défauts, leurs histoires, leurs qualités, leurs regrets, leurs passions, leurs tristesses, leurs "tout" qui font d'eux qui ils sont. Quelle tristesse de devoir être comme les autres, réellement. Sua, elle se complaît tellement dans sa différence. Elle a consience de ne pas être comme eux, de ne pas réfléchir comme les autres réfléchiraient. Mais elle s'en fiche. Ca la rassure même d'être quelqu'un que personne d'autre ne pourra être à part elle. Et si la situation s'y prêtait, sûrement aurait-elle sourit.

Elle semble si perdue la jeune femme sur ce banc. Seule. Oui c'est ça, perdue et seule. Perdue dans la solitude? Seule dans la perdition? L'un comme l'autre, c'est vraiment triste. Sua ne peut s'empêcher de se demander si c'est sa faute si c'est comme dire sa faute si cette femme est seule? Après tout rien n'efface les crimes, rien n'efface ce qu'il s'est passé il y a des années de cela. Sûrement que cette femme doit encore être blessée par tous ces évènements et même si elle ne semble pas du genre à le montrer entendez par "le" ses faiblesses et tout le décor qui va avec, Sua sait qu'il y a des plaies qui ne se referment pas, que l'on ne referme pas facilement. Ou jamais même.

Malgré cet air froid, l'Inspiration sent. Elle ne sait pas quoi, mais elle sent. Elle a toujours été instinctive Sua et l'Inspiration c'est très instinctif, on n'explique pas comment ni pourquoi, il n'y a pas de logique ou de sens à l'Inspiration et bien pour les sentiments de Sua c'est pareil, ne cherchez ni logique ni sens car vous n'y trouverez rien de tout cela.

— Ça ne servirait à rien, répond alors le souvenir d'antan, et les sourcils de Sua se froncent, car elle est piquée dans la curiosité. Pourquoi est-ce que cela ne servirait à rien madame? pense-t-elle parce qu'on ne sait jamais avant d'avoir essayé, c'est la vérité et Sua sait que les gens qui se découragent vite comme elle, elle fait partie des gens qui se découragent vite Sua, il faut les pousser et les soutenir et alors qu'elle allait insister, son interlocutrice reprit la parole.

— Je sais qu’il n’est pas ici.

Parole suivie d'un soupir et le coeur de l'Inspiration qui se serre face à tant d'émotions qu'elle ne saurait expliquer, mais elle semble déceler ce que l'on appelle une certaine amertume. Elle sait qu'il n'est pas ici alors pourquoi madame vous retrouvez-vous ici sur ce banc à ses côtés à soupirer et à partager votre amère amertume et votre tristesse si bleue madame, éclairez-la car Sua ne semble pas réellement comprendre ce que vous voulez dire madame.

— Je ne suis pas certaine de vouloir vraiment le retrouver, pour être franche. Je devrais, certainement. Mais je ne sais pas.

Et là, éclair de génie, d'inspiration qui sait, Sua comprend. Elle hoche alors doucement la tête, signe qu'elle a compris et entendu ses paroles, sans se dévêtir de son beau sourire, agréable et sincère.

— Vous savez madame... commenca-t-elle alors, tournant son regard vers la foule, ses mains croisées sagement sur ses genoux, je ne connais rien à votre situation mais il y a des choses que la vie m'a apprise.

Son regard se perd un instant sur la foule. Là-bas, un homme en costume marche, pressé avec sa valisette en main que peut-elle bien contenir? Et puis là-bas encore, à droite, une femme avec ses mômes, tirant un petit garçon par le bras petit garçon qui pleure aïe il semble faire une crise et puis oooh quelle jolie jeune fille là-bas, toute seule à vendre des chaussures mais jolie tout de même, elle ne semble pas se complaire dans son métier c'est triste.

— On ne vit qu'une fois. Il ne faut pas faire ce que l'on "doit faire" car cela implique le jugement des autres. Mais les autres ne vivent pas votre vie ! Vous êtes la seule à avoir une emprise sur votre destin. Dans la vie, il faut faire tout ce que l'on peut et tenter de réaliser ce que l'on veut, mais pas ce que l'on doit.

Ses pieds croisés se balancent un instant sur le banc, levant un instant le nez vers le ciel.

— Vous devez me trouver bien naïve, ou trop simplette. Vous avez le droit. Peut-être que je le suis. Mais vous verrez qu'en pensant et vivant de cette manière...

Sa tête se tourne alors vers la Perdue, lui souriant à nouveau, de la plus belle façon qu'elle peut lui montrer.

— La vie n'en sera que plus simple et plus belle à vivre, justement.



Odette Hohenburg

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Ven 19 Juin - 22:13
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As-tu seulement été un jour en vie, Cassandre ? As-tu fait un jour plus que simplement exister ? Spectatrice triste d’un monde qui ne fait que baigner dans le sang de ceux tombés au combat, de ceux que l’on a lâchement assassiné ou brutalement meurtris. Tu n’as jamais pris pas au grand désordre qu’est de vivre. Et ton coeur qui s’allourdit lorsque tu penses à cela, lorsque tu penses à ton passé plein de sang et de larmes, ton coeur qui cogne un peu plus fort contre tes côtes alors que tu lances un regard en coin à la jeune femme qui écoute ces tourments que tu n’avoues qu’à demi-mots. Tu lui es quand même bien reconnaissante d’ainsi te prêter de l’attention, tu ne le diras pas, mais tu es reconnaissante (elle te regarde (et sous son regard tu te sens plus vivante que tu ne l’as jamais été)). Myocarde battant frénétiquement contre ta cage thoracique, mains rendues moites par l’anxiété, tu te sens terriblement jeune et perdue. Isidore. Isidore n’est plus là et tu as la désagréable impression d’être à nouveau Diane, cette gamine (que tu détestes (mais cette gamine, c’est aussi toi)) paumée dans les rues d’un Genève bien trop vaste, paumée jusqu’à ce le bookman grincheux la prenne sous son aile. Tu lui en veux terriblement de t’avoir aussi lâchement abandonnée, tu lui en veux terriblement de ne rien avoir dit. Au moins, s’il avait dit quelque chose, tu ne serais pas en train de lui courir après avec toute l’énergie de ton désespoir. S’il avait dit quelque chose, tu ne serais pas ainsi contrainte à te confier à une inconnue. L’émotion te sert alors la gorge et, pendant un temps, tu crains d’étouffer. Mais, rapidement, tu te rends compte que tu peux subvenir à ce besoin essentiel sans trop de difficultés.

Et la panique se calme.
Et tes épaules s’affaisent.

C’est au tour de la jeune femme de parler à nouveau. Toujours de cette voix si douce qui, en temps normal, t’aurait certainement écoeurée (aujourd’hui tu ne dis rien (car aujourd’hui tu es fatiguée)). Tu l’écoutes avec une attention certaine, ce regard fatigué posé sur elle, mais les oreilles grandes ouvertes. « Vous savez madame… je ne connais rien à votre situation mais il y a des choses que la vie m'a apprise. » Son regard se porte sur la foule et tu te sens toi aussi obligée de détourner le regard. Question de pudeur, question de gêne que tu ne veux voir apparaître en ton interlocutrice. Tu es pendue à ses lèvres charnues, attendant ses bons conseils (tu es tombée bien bas, Cassandre (d’ainsi écouter une inconnue (que dirait Isidore, s’il était là ?))). « On ne vit qu'une fois. Il ne faut pas faire ce que l'on "doit faire" car cela implique le jugement des autres. Mais les autres ne vivent pas votre vie ! Vous êtes la seule à avoir une emprise sur votre destin. Dans la vie, il faut faire tout ce que l'on peut et tenter de réaliser ce que l'on veut, mais pas ce que l'on doit. » Et tu aurais tant aimé que la jeune femme ait raison, mais les choses ne sont que très rarement aussi simples que cela. Tu te mords l’intérieur des joues, retenant l’émotion grandissante, qui menace de se précipiter sur ta langue. Tu restes silencieuse, songeant aux mentors du clan Bookman. Que feras-tu, si tu ne retrouves pas Isidor ? Iras-tu les rejoindre pour trouver un nouveau mentor pour poursuivre ton éducation ? En as-tu seulement envie ? C’est un petit oui qui résonne en toi, un petit oui fatigué et perdu (comme toi). Cela fait bien longtemps que tu espères un jour devenir Bookman, que l’on te reconnaisse comme digne de ce patronyme qui t’a été offert. La disparition abrupte d’Isidore t’a très fortement ébranlée, certes. Et tu lui en veux avec cette ferveur qui t’est propre. Mais cela ne change rien à tes objectifs.

Tu es juste très en colère, Cassandre.
Il te faut un peu de temps pour te calmer.

Tu es tirée de tes pensées par la jeune femme qui poursuit son petit discours. Ça fait bien trop longtemps que tu es plongée dans tes pensées, tu aurais du lui répondre avant. Tu te mords doucement la langue. « Vous devez me trouver bien naïve, ou trop simplette. Vous avez le droit. Peut-être que je le suis. Mais vous verrez qu'en pensant et vivant de cette manière… » Tu secoues doucement la tête, t’empressant de la rassurer maladroitement. « Non. J’étais juste perdue dans mes pensées. » Son avis, tu le trouves bien candide, mais pas plus stupide qu’un autre. Tu ne peux pas la juger pour sa candeur, cependant, aussi tu ne dis rien de plus à ce sujet. Quand elle se tourne vers toi et t’adresse un sourire tout simplement rayonnant, ton coeur loupe un battement et tes joues s’empourprent ; tu n’as pas l’habitude qu’on te sourit de la sorte. Embarrassée par une telle réaction, tu détournes rapidement le regard. « La vie n'en sera que plus simple et plus belle à vivre, justement. » Tu hausses nonchalamment des épaules, incapable de complètement acquiescer. Elle n’a pas raison, mais elle n’a pas totalement tord non plus. Les choses ne sont pas aussi simples que ce qu’elle peut laisser entendre. « Chacun a le droit à son propre avis. » lâches-tu platement, espérant te montrer diplomate. Puis tu reprends, gênée. « Je vous remercie de m’avoir ainsi écoutée, madame … Je … Je pense que j’avais besoin que quelqu’un m’entende. » Tu marques une courte pause, prenant le temps de te tourner à nouveau vers elle. « Au fait, je m’appelle Cassandre. »

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Dim 2 Mai - 18:13
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Elle n'y peut rien Sua, elle a toujours constamment été dans son monde et ce dès son plus jeune âge. On le lui disait toujours Eunsil arrête de rêvasser Eunsil arrête d'être dans ton monde Eunsil arrête de regarder les pétales des fleurs tomber et viens t'occuper de tes frères et soeurs Eunsil arrête de te perdre dans les étoiles et va te coucher, Eunsil arrête de grimper dans les arbres pour apercevoir le monde Eunsil au mieux d'observer la rivière suivre son cours va plutôt travailler tu vas être en retard Eunsil arrête de regarder ces hommes se rapprocher car ils ne te regarderont pas avec cet air rêveur Eunsil ils ont leur fusil à la main ce n'est pas quelque chose de très beau à regarder Eunsil cesse de te perdre dans le flux de tes pensées il serait temps de te trouver un mari Eunsil arrête un peu d'aimer les gens à ce point tu te perdras un jour, c'était tout ça qu'on lui répétait maintes et maintes fois. C'est comme si devenir l'Inspiration lui était destiné : elle était l'Inspiration et ce depuis le jour un.

Et elle avait regardé le visage de la jeune femme vous savez Sua n'a peut-être pas la mémoire des prénoms mais elle a la mémoire des visages. Malgré le temps qui passe, chaque visage rencontré reste gravé dans sa mémoire. Sua c'est le genre de personne qui vient à votre rencontre en vous disant oh tu te souviens de moi? et où vous êtes gêné car vous ne vous souvenez absolument pas de cette personne ou même du moment donc vous riez et au final vous redécouvrez cette personne et bien voilà ça c'est Sua et pour en revenir au visage de la jeune femme et bien elle le connaissait elle se souvenait du moment et ce moment remémoré ce n'était pas le genre d'instant où elle voulait dire oh tu te souviens de moi? car déjà impossible qu'elle se rappelle d'elle car Sua n'est qu'une âme changeante et vagabondante de corps en corps et puis et bien c'était au tout début où Sua était Noé, où Muse s'était éveillée en elle et elle faisait son travail, juste son travail vous savez elle avait tué une Exorciste qui possédait donc une Innocence évidemment sinon elle ne l'aurait pas tuée cette autre jeune fille elle ne tue pas les gens par pur plaisir de tuer néanmoins ce n'est jamais agréable, ça lui avait tordu le coeur de faire ça mais elle ne faisait que son travail c'était la Guerre et c'était ainsi, le sang tâchait ses mains fictives et ne partirait jamais.

Alors elle essayait de la conseiller au mieux parce que au fond elle s'en voulait elle ne savait pas ce que la jeune femme avait traversé suite à cela elle ne l'avait plus jamais revue même alors voir cette dame avec son visage si fatigué, la reconnaître, ça l'avait attristée vous savez fort attristé oui alors elle s'était permise de donner son avis sur la situation, son avis de vieille femme peut-être un peu en dehors du monde réel mais c'était un avis comme les autres.

— Non. J’étais juste perdue dans mes pensées.

Sua elle sait bien que ses avis ne sont pas partagés qu'on la trouve trop émotive, beaucoup trop sensible à ce qui l'entoure et qu'elle prend tout avec tellement de douceur et de sensitivité, surtout comme si tout était un roman à l'eau de rose qu'ils disent. Mais ça permet de voir la vie sous un autre angle, d'une plus jolie façon.

Et elle avait sourit à la fin de son monologue ce sourire un peu rayon de soleil comme elle les fait si bien, les sourires rassurants qui nous font sentir comme chez-nous même sur une place publique et la jeune femme avait détourné son regard et la Noé avait un petit regard attendri : c'est vrai qu'elle avait l'air fatiguée et elle espérait que ses paroles lui redonneraient un peu de vigueur.

— Chacun a le droit à son propre avis.

Elle hoche vigoureusement de la tête sans ôter son sourire avant de reprendre.

— Exactement. Et l'avis de chacun doit être respecté, comme la vie. Et si quelqu'un ne respecte pas votre vie, et part sans même vous avertir, dit-elle, faisant alors un signe comme si elle balayait quelque chose derrière son épaule, et bien hop, il peut bien s'en aller. Il ne faut pas s'encombrer de gens qui ne se préoccupent plus de nous.

Elle sourit Sua parce qu'elle voit bien cet air perdu sur le visage de la jolie blonde dans un visage tiré par l'angoisse ça lui fait un peu de peine.

— Je vous remercie de m’avoir ainsi écoutée, madame … Je … Je pense que j’avais besoin que quelqu’un m’entende.

Elle hoche doucement la tête Sua, ravie d'avoir pu être utile. Même pour les inconnus, elle sera une oreille attentive parce qu'elle sait ce que c'est de ne pas être compris, de ne pas savoir où on va : ce sont des sensations qu'elle ne connaît que trop bien.

— Il n'y a pas de soucis. Vous aviez l'air perdue et une personne pour écouter ce qui nous ronge, c'est parfois la seule chose dont nous avons besoin pour nous remettre en route. Je fus perdue beaucoup de fois également, sans savoir où aller, que devenir. Mais l'important, c'est de réussir à retomber.

Réussir à retomber, réussir à trouver sa place, la jeune femme s'était tournée vers elle sûrement moins gênée mais Sua s'en fichait qu'on puisse être gêné ou aps.

— Au fait, je m’appelle Cassandre.

— Je suis Sua, heureuse de vous rencontrer Cassandre ! dit-elle avec un grand sourire, bien heureuse d'avoir pu servir à quelque chose aujourd'hui encore.



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Ton existence n’est que solitude, Cassandre. Il en a toujours été ainsi, il en sera toujours ainsi ; d’abord orpheline dont personne ne voulait (pauvre Diane, tu pleures, un peu, pour la gamine que tu as été) puis bookwoman en devenir, tu ne te berces pas d’illusions. Seule tu as été, seule tu seras. Et, parfois, cette solitude te pèse terriblement. Autrefois allégée par la simple présence de ton mentor, tu as fait avec. Tu t’es débrouillée tant bien que mal pour ne rien laisser paraître, pour ne pas t’effondrer sous le poid terrible de ton fardeau. Une vérité universelle que tu as tristement accepté. Seule. Seule. Seule. Mais maintenant, il n’y a plus Isidore. Il n’y a que toi et tes pensées tourbillonnantes, toi face à toi-même. Quelle intenable situation, quelle insupportable réalité. Tu n’es pas une personne que tu apprécies, sans pour autant te détester ouvertement ; tu es pleine de défauts, Cassandre, ils sont bien trop nombreux pour que tu puisses tous les nommer et tu n’aurais pas assez des doigts de tes deux mains pour tous les compter. Et tu sais (comme tu sais que le ciel est bleu et que l’eau mouille) que tes qualités ne brillent pas suffisamment fort pour contrebalancer cela. Tu es ainsi faite, Cassandre, et tu as fait ta paix avec cela. Cela ne veut pas pour autant dire que tu es satisfaite de la situation, que tu souris face à cette réalité bien sombre qui est tienne. Ça te rend terriblement sombre, cette perspective de te retrouver livrée à toi-même. En cet instant, tu ne l’es pas vraiment. Mais tu sais que plus tard … Plus tard. « Exactement. Et l’avis de chacun doit être respecté, comme la vie. Et si quelqu’un ne respecte pas votre vie, et part sans même vous avertir, et bien hop, il peut bien s’en aller. Il ne faut pas s’encombrer de gens qui ne se préoccupent plus de nous. » l’entends-tu doucement acquiescer, observant le signe de main qu’elle effectue gracieusement.

Et tu aurais aimé que ce soit aussi simple, Cassandre. Cependant, la vie (et la tienne, plus particulièrement) l’est rarement. Tu la trouves bien candide, la jeune femme. Un peu trop à ton goût, c’en est certain. Mais en cet instant présent, tu n’as guère l’énergie, ni même l’envie de la contredire, de lui faire ravaler ses mots que tu trouves écoeurant tant ils sont saccharins. Puis ne parliez-vous pas de respecter l’opinion de chacun ? Tu es bien plus douce que ce que tu l’aurais aimé, tu dois bien l’avouer. Au lieu de la rabrouer sèchement comme tu l’aurais fait avec n’importe qui d’autre, la situation aurait été différente, tu te contentes de la remercier simplement. Parce que tu avais terriblement besoin que l’on t’écoute, Cassandre. Qu’on te prête une oreille attentive, juste pour une fois. Juste pour cette fois. « Il n’y a pas de soucis. Vous aviez l’air perdue et une personne pour écouter ce qui nous ronge, c’est parfois la seule chose dont nous avons besoin pour nous remettre en route. Je fus perdue beaucoup de fois également, sans savoir où aller, que devenir. Mais l’important, c’est de réussir à retomber. » Il y a une certaine sagesse dans ses mots, tu sens la sincérité qui dégouline de ses paroles. Et tu te demandes, quelques secondes, ce qu’elle a pu traverser pour en arriver à une telle conclusion. Tu aurais bien envie de le lui demander, pour satisfaire cette terrible curiosité qui te caractérise. Tu te mords le bout de la langue, ravalant tes interrogations déplacées. Tu ne mérites pas de connaître son passé, tu n’es qu’une inconnue à ses yeux. Et même si elle a été suffisamment gentille pour écouter ce qui te trouble, cela ne veut pas dire que tu es plus que ce que tu es ; une simple inconnue qu’elle aura vite oublié une fois demain arrivé.

Malgré tout, tu prends le temps de te présenter avec ce nom que tu t’aies choisis. Cassandre, tu l’aimes bien, ce pseudonyme. Ça sonne bien, tu aimes l’histoire qu’il y a derrière. La belle ne tarde pas à répondre. « Je suis Sua, heureuse de vous rencontrer Cassandre ! » Et le sourire qu’elle t’adresse suite à cela est tout simplement rayonnant, suffit à chasser les quelques nuages qui persistent dans ton esprit. À ton tour, tu lui adresses un sourire aussi. Plus timide, mais pas moins sincère. « Sua. » répètes-tu doucement, te familiarisant avec le prénom qui t’a été donné. « Enchantée, Sua. » Puis tu ne peux t’empêcher de t’interroger, de te questionner sur ce prénom qui en dit bien  peu. Et ta curiosité prend le dessus, bien malgré toi. « C’est la première fois que j’entends un tel prénom, c’est joli, Sua. » observes-tu. « Vous aimez voyager ? » lui demandes-tu ensuite, car tu es relativement certaine que Sua, ça ne sonne pas comme un nom d’ici.

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