can we speak in flowers ? ☼ haku

Le bar est calme aujourd’hui, c’est une journée qu’Haku aime appeler « sans saveur ». Les journées qui ont le goût de vanille (pas celle de Madagascar super bonne, non la vanille fade que seuls les gens dénués de papilles gustatives fonctionnelles choisissent), de croque-monsieur sans sauce, de café noir, de thé sans sucre… en bref, un truc bien insipide, bien chiant. Personne avec qui discuter si ce n’est ses collègues, pas de nouvelles rencontres, juste eux, le bar presque vide et le temps ensoleillé de Londres dont il ne peut même pas profiter.

Il se sert un café et s’assied sur un tabouret derrière son bar, rajoutant une dose non raisonnable de sucre et l’équivalent de cinq nuages de lait, sortant un carnet d’une des étagères du dessous du bar. Il se plonge alors dans la lecture de ses dernières notes, c’est toujours ce qu’il fait avant que la nuit ne tombe complètement et que les secrets refassent surface, surtout les fameux secrets interdits sur la guerre des coulisses. Ce sont ses préférés, déjà car ce sont ceux qui rapportent le plus mais surtout car ce sont les plus intéressants. Oh, c’est vrai que Petit Tournesol est en réalité une petite fouine, il adore les ragots et les rumeurs, ça rajoute toujours un peu de piment et de paillettes dans la réalité maussade.

Il en sait plus que ce qu’il n’en a l’air le petit rayon de soleil, il baigne dans cette guerre sainte depuis bien longtemps déjà. Simple concours de circonstances vous savez, mais il a décidé d’y rester de son propre chef. Et surtout, il a décidé de s’y plonger un peu plus profondément. Il faut dire qu’il n’a pas froid aux yeux. Courage, inconscience, un peu des deux, qui sait ?

Il ferme enfin son carnet alors qu’une de ses collègues l’interpelle, engageant alors la discussion, le japonais s’y plongeant avec une motivation sans pareille, bien heureux d’enfin avoir trouvé une distraction, avant que quelqu’un ne vienne s’asseoir au bar. Interrompant sa conversation, il se tourna vers la nouvelle venue, s’accompagnant d’un grand sourire. « Bonsoir ! Oh, j’aimerais bien un cocktail sans alcool s’il vous plaît, le meilleur que vous avez, et avec ceci hmm… est-ce que vous connaitriez un serveur qui répondrait au nom de Haku O’Mahony, par hasard ? »

Et le sourire du dénommé Haku O’Mahony de se faire plus grand encore alors qu’il saisit un shaker dans sa première main « Mais tous nos cocktails font partie des meilleurs que vous pourrez trouver en ville mademoiselle ! Mais vous en faites pas, j’vais vous faire ma spécialité vous m’en direz des nouvelles. » et alors qu’il saisit plusieurs bouteilles de jus et des fruits, se mettant au travail, il relève le regard vers la jeune femme qui lui fait face « Et concernant ce Haku, j’le connais pas mal oui ! » dit-il avec une lueur malicieuse brillant dans les yeux « Que voulez-vous donc à ce gredin ? Vous voulez p’t’être que j’l’appelle ? Attendez. » et sur ces mots, il dépose ce qu’il a dans ses mains avant de faire un tour sur lui-même en levant les bras, l’air fier de sa petite blague « Vous l’avez devant vous, le seul et l’unique ! Qu’est-ce que j’peux faire pour vous aider mademoiselle ? »