Actually empty.
Central a toujours tout fait pour que tu n'aies rien. Que tout leur appartienne. Ils ont gagné à ce niveau. Tu n'es rien, plus rien d'humain, tu n'es qu'une arme, une machine sans sentiments, sans foi, sans rien pour rester à ses côtés. Alors tu erres, comme les fantômes des histoires pour enfants. A chercher une raison d'exister encore, à chercher pourquoi tu n'es pas morte là-bas, pourquoi l'on t'a sauvée.
Tu sembles si vide que tu as l'impression d'entendre tes pas résonner dans ton fort intérieur. Dans cette Arche, le temps semble s'être arrêté, tout semble figé, ton coeur y compris. L'envie de se battre et de continuer à vivre pour un monde qui ne le mérite pas n'est plus. Tu as laissé à la Guerre et à Central tes seuls amis, tes seules attaches, la seule chose qui semblait te donner un semblant d'identité, un semblant de vie. Tout ça n'est plus. Il n'y a plus que ton corps vide debout devant les résonnances provoquées par tes interrogations, restant souvent sans réponses.
Tu te rappelles encore très bien des évènements des derniers jours. De l'attaque, de l'alarme, de l'arbre, de ta transformation en un monstre de sang, de tes larmes versées après 21 ans de retenue, de ses regrets qui t'ont remplie, de ta colère, de cette tornade d'émotions qui se déchaînaient. De cette étreinte avec cet enfant sauvé de justesse. De cette étreinte, avec cette autre enfant, elle aussi sauvée de justesse -mais pas par toi, aucun des deux ne fut sauvé par toi car tu es inutile Madalia- et cette main tendue, cette rancune inexistante dans ses yeux malgré le crime que tu avais commis. Sans oublier ta presque mort. Le dernier regard que tu as lancé à Destiny. Car elle ne savait pas ce que tu étais en train de comettre. Les derniers mots que tu lui as adressé. Et puis ce dernier regard à ce qui fut ton berceau, ton foyer, avant de disparaître.
Pour toujours peut-être.
Et même si l'Arche te semblait extrêmement vide, tu aperçus rapidement un homme qui marchait également. Il était de dos mais en plissant les yeux, tu eus un flash et tu te souvins de ce dont ta mère t'avait parlé. De cet homme qui t'avait sauvée lorsque tu étais petite. Qui était si connu en Espagne, elle t'en avait montré une photo oui et tes yeux ne te trompent pas, ils ne te trompent jamais -malheureusement-, tu es sûre que c'est lui. Alors tu te rapproches un peu plus et tu l'interpelles en espagnol, pour voir s'il s'agit bien de lui.
- Oye, disculpa por molestarte. Eres tú Jesús Constantino Saez, ¿no? Creo que nos conocemos.
Dans une vie antérieure aux vôtres.
Vous vous êtes connus.
- Madou starter pack:
Merci à Destiny & Wil pour les superbes avatars
Merci Wil pour cet aes