[quête n°6 : Le An Diaoulig] ft. Adélaïde

usrjoined : 02/02/2020

Le An Diaoulig

Ft. Adélaïde

Southampton – Angleterre – fin avril 18XX | Le An Diaoulig. Bâteau devenu légendaire suite à sa disparition, il avait été revu voguant sur les mers comme un souvenir ressurgissant – alimentant désormais toutes les conversations – et tout cela avait fini par remonter jusqu'à l'Arche, attisant la curiosité du torero qui s'était porté volontaire pour percer les mystères de ce navire fantôme. Il avait pu entendre parler d'un équipage cannibale à son bord, et ses pas l'avaient alors menés près du port où les bateaux, petits ou grands, étaient amarrés. Peu de pêcheurs osaient désormais prendre le large, mais Felipe était certain d'avoir de quoi faire pour convaincre l'un d'entre eux de partir en mer avec lui, ses pièces d'or reposant dans l'une de ses poches.

Les questions défilaient dans son esprit, le jeune homme prisonnier d'une nouvelle carcasse se promenant le long des quais. Sa chemise blanche se mouvait face au vent qui soufflait, le torero se démarquant de nouveau par rapport à la simplicité de son environnement. Ses yeux d'émeraude observaient les navires, se perdant aussi à l'horizon comme pour tenter de voir le An Diaoulig. Qu'est-ce qui avait bien pu prendre racine sur cette embarcation ? Le cœur à moitié de chair et à moitié mécanique du toreador battait d'un enthousiasme certain à l'idée de retrouver un bâteau légendaire, et pour mieux contempler la mer et son port, Felipe grimpa les escaliers d'une petite rue en hauteur, posant ses mains sur le muret qui le séparait du vide, le port en contrebas paraissant si calme malgré le beau temps qui aurait pu encourager les marins à naviguer sur les eaux. « Alors, qu'avons nous là ? » se dit-il pour lui-même, mettant l'une de ses mains en visière sur son front alors que quelques mèches venaient recouvrir son visage aux doux traits, un sourire esquissé sur ses lèvres. Mais son sourire ne fut que de courte durée, lorsqu'il aperçut une chevelure de feu appartenant à une silhouette qu'il ne connaissait que trop bien.

Adélaïde. Que faisait-elle ici ? Pourquoi fallait-il qu'ils se croisent ici, maintenant ? Etait-elle là pour la même chose que lui ? « Ah ! ¡ Santo cielo ! Qu'est-c'que tu fiches ici, sale pie ? Encore en train de mettre ton nez partout ? Je te préviens, tu ne me mettras pas de bâtons dans les roues ! ¿ Entendido ? » s'exclama-t-il en faisant un geste méprisant de la main, sa voix portant jusqu'à elle alors que toutes les émotions qu'il éprouvait à son égard s'amassaient dans sa poitrine. Elle était celle qu'il n'avait jamais réussi à vaincre, celle qui l'avait volée sans jamais s'excuser, celle qui avait porté atteinte à sa fierté – sa meilleure ennemie.

Halloween

usrjoined : 05/09/2019

An Diaoulig

C’était une mission pour toi — et pour une fois, même à la congrégation, tout le monde était d’accord là dessus. Et même si une partie de toi s’était demandé si ce n’était pas là le prétexte rêvé pour que tu ne sois plus dans leurs pattes — il faut dire que tu avais un talent certain pour te rendre insupportable lorsque tu t’ennuyais — tu ne t’étais pas faite prier pour décamper aussitôt que tu avais eu tous les éléments en main… un peu trop vite, d’ailleurs. Tu étais censée te faire accompagner, mais lorsque tes yeux s’étaient posés sur le dossier relatant les mystérieux faits suscitant la curiosité de l’Ordre noir, tu étais partie sans demander ton reste…

… et sans bateau. Ah. C’était sûrement ça, les « détails qu’il restait à régler avant ton départ ». Bah, tant pis. Tu trouverais certainement quelqu’un sur place et, dans le pire des cas, tu avais ton Innocence avec toi.

・❥・

Et maintenant que tu y étais, plus rien d’autre n’avait d’importance. Tu avais même oublié les raisons qui t’avaient poussée jusqu’ici — à savoir, une quête bien précise que l’on t’avait attribuée — et tu contemplais, le coeur gonflé de joie et de ce sentiment si particulier d’appartenance (l’appel de la mer ne s’était jamais essoufflé (tu étais faite pour ce monde (loin de la terre))), le port et les immenses navires qui s’y dressaient ci et là. Le vent salé porté par les vagues se mêlait à ta chevelure de feu, danse indomptée entre l’eau et les flammes. Tu étais à ta place, ici, entourée de trois-mâts et autres promesses d’aventures, bien déterminée à percer le secret de l’An Diaoulig. Joyaux écumés de la mer sur la plage, monstres des profondeurs marines ; tu étais persuadée que rien ne saurait t’échapper des rumeurs qui circulaient à propos du bateau disparu. Les secrets de ce monde — celui du sel et des mouettes, des tempêtes et des naufrages — n’existaient que pour que tu les découvres, égrainés sur le sable fin comme autant de tâches sur ta peau.

La mer. Tu lui voulais tous ses trésors, et t’offrir toute à elle en ret–

« Ah ! ¡ Santo cielo ! »

Pas cette voix.
Pas ici.
Pas maintenant…

Tu l’entendis bien avant de l’apercevoir, mais lorsque vos regards se croisèrent enfin, tu fus incapable de t’en détacher. Tu oubliais presque à chaque fois qu’il avait cette allure si particulière, si beau, si détestable, si riche, si, si… Argh, tout chez lui t’agaçait au plus haut point, et jamais tu n’avouerais qu’une partie de cette animosité n’était que le produit d’une jalousie mal placée. Pourquoi fallait-il que vos chemins se croisent ici, et précisément aujourd’hui ?!

« I could ask you the same ! You ? Here ? Of all places ?! » lui lanças-tu en t’avançant vers lui, l’index accusateur pointé vers lui. « Look, I’m NOT fighting you today. Or better yet — let’s say we fought and you won and you go brag about it somewhere else. Just don’t stick your nose anywhere near the An Diaoulig, okay ? It’s MY business, and mine alone. »

Great, now I’m pissed.

» xx.189x + 1 — felipe & adélaïde

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Le An Diaoulig

Ft. Adélaïde

Adélaïde Thompson. Ce nom suffisait à mettre Felipe dans tous ses états, lui dont les souvenirs le ramenaient toujours à leur première rencontre où la pie avait tenté de lui dérober de l'argent. Pourquoi fallait-il qu'ils se croisent le même jour, au même endroit ? La jeune femme le pointa d'un doigt accusateur, lui retournant sa question comme si c'était à lui de faire demi-tour et de rentrer à l'Arche. Quelle audace. Elle n'allait pas se débarrasser de lui aussi facilement, d'autant plus en lui donnant une victoire qui n'en était pas vraiment une et en mentionnant le An Diaoulig. Felipe s'avança vers elle d'un même rythme, le mépris et une lueur de défi brillant dans ses yeux, alors qu'un sourire se hissa sur ses lèvres. « Oh, alors comme ça, la urraca s'apprête à partir à la recherche du An Diaoulig ? Il se trouve que c'est aussi mi asunto, maintenant. » dit-il d'un air assuré, s'arrêtant à quelques centimètres d'elle seulement. Il restait néanmoins prudent face à ces mains baladeuses et vives, et posa ses mains sur ses hanches, le vent marin continuant de souffler.

Si la Congrégation envoyait Adélaïde à la recherche du navire, nul doute que sa mission allait être plus délicate que prévu. Pourtant, Felipe ne se laisserait jamais décourager par quoique ce soit. Le An Diaoulig et ses mystères étaient pour lui, quand bien même, à contrario de la jeune femme qui lui faisait face, il n'avait rien d'un pirate et ne ferait jamais des océans sa maison. Pour autant, le simple fait que Adélaïde voulait mettre la main sur le navire fantôme suffisait à motiver davantage Felipe pour ne pas lui accorder ce plaisir. Il était comme ça, soumis par ses émotions et l'envie de ressortir vainqueur face à sa meilleure ennemie dont la chevelure de feu resplendissait au soleil. Qui de eux deux pourrait savourer sa réussite ? Lui, assurément. « Vale, c'est pas tout, mais j'ai un marin à aller soudoyer pour prendre la mer. Hasta la vista, senora ! » dit-il en sortant sa petite bourse remplie d'or de sa poche, passant à côté d'elle en lui adressant un regard teinté d'une certaine malice, avant de se diriger vers l'un des petits bateaux amarrés et qui semblaient être investis par les rares pêcheurs présents ce jour-là.

Felipe était certain que quelques pièces d'or lui permettraient de partir en mer à la recherche du bateau, et d'un pas assuré, il approcha d'un bateau à l'allure plus sûre que les autres. Il savait, cependant, qu'Adélaïde non plus ne le laisserait pas se débarrasser d'elle aussi facilement.

Halloween

usrjoined : 05/09/2019

can not beat me

ft. felipe

Adélaïde avait fait une petite (grande (interminable)) liste des choses qui l’irritaient — on lui avait dit que c’était un bon moyen d’extérioriser ses sentiments, ou quelque chose comme ça. Évidemment ça n’avait pas du tout marché pour elle mais elle avait trouvé ça amusant — regarder la liste dans sa chambre lorsqu’elle s’ennuyait et balancer des insultes dans le vide. Et dans cette liste, Felipe venait — mentalement, elle n’avait pas de quoi écrire sur elle — de passer deuxième.

«

Oh my GOD, for HIS sake, speak english ! What’s that supposed to mean anyway ? Do I have “this bitch speaks spanish” written all over my face ?!

Ça, ça venait de passer troisième sur la liste. Est-ce qu’il faisait exprès de parler espagnol tout en sachant que tu n’en pipais pas un seul mot ? Probablement. Et c’était mesquin de profiter de ton manque d’éducation pour se jouer ainsi de toi. Enfin, tu avais quand même compris qu’il ne te ficherait pas la paix à propos de ta mission du jour et que pour une raison que tu ignorais (le plaisir de te mettre des bâtons dans les roues, sans doute), c’était aussi devenu sa mission. Enfin, son “asunto”, comme il disait. Whatever.

—

I’ve said it once, I’ll say it again: stay out of my business. I don’t want to use my Innocence today — I haven’t practiced for a while so I’m not even sure if it will respond to my command, you know ? And- oh my god why am I even telling you all that I- HEY, WAIT

! »

Mais il ne t’écoutait déjà plus, prétendument parti à la recherche de quelques marins à soudoyer. Très bien. S’il voulait jouer à ce jeu, vous alliez être deux.

«

BAHAHAHAHAHA ! You’re telling me you don’t already have one ? Because I DO, and I’m leaving right now ! Buh-Bye, loser

! »

Évidemment — c’était un mensonge. Mais cela ne t’avait pas empêché de te diriger vers le plus beau navire amarré, l’air sûre qu’il s’agissait bien du tien. Tu espérais bien que cela attire son attention.

agora

usrjoined : 02/02/2020

Le An Diaoulig

Ft. Adélaïde

L'Exorciste au Santa Maria ne cessait de brailler face à lui – elle avait toujours la voix qui portait pour venir lui casser les oreilles comme il semblait casser les siennes lorsqu'il parlait dans sa langue natale – et un rire s'extirpa de la gorge du garçon. Un rire moqueur, alors qu'elle continuait à s'agacer. Il l'écoutait répliquer avant de faire mine de regarder son visage avec un peu plus d'attention. « I don't know. Maybe, urraca. » souffla-t-il de cet air méprisant, son cœur bourdonnant de toutes ces émotions qui surgissaient lorsqu'il lui faisait face. Il ne suffisait que de la croiser pour que sa rancune à son égard s'embrase dans son cœur et que son envie de lui mettre des bâtons dans les roues et de prendre sa revanche ne prennent le dessus. Adélaïde pourtant continuait de le mettre en garde : il ne devait pas interférer dans sa mission à elle, le An Diaoulig était son affaire disait-elle mais que pouvait-elle attendre de l'Akuma ? Il ne céderait pas à ses désirs, ancrant dans un coin de sa tête que cela faisait un petit moment qu'elle n'avait pas usé de son Innocence, et passa près d'elle en la narguant de ces pièces d'or qu'il avait pris avec lui pour soudoyer les marins, faisant la sourde oreille à ses propos alors que ses pas le menaient vers un bateau.

Mais la Pie ne se laissait pas faire non plus et ses mots résonnèrent dans la tête de Felipe, qui détourna la tête vers elle, fronçant les sourcils avant de faire un geste de la main. « I'm not a loser, you are, ladrona ! And what are you even talking about ? » dit-il en relevant ses yeux émeraudes vers le navire qu'elle désignait, plus loin que ceux qu'il avait vu et qui était le plus grand et le plus beau. Comment avait-elle pu réussir à marchander cet immense bâteau à voile ? Les autres ne payaient pas de mine à côté, et Felipe lança un regard au marin qu'il s'apprêtait à enrichir, avant de pousser un juron dans sa langue natale et de se diriger vers Adélaïde, la rattrapant pour se mettre à sa hauteur, ses mirettes rivées vers elle. « That's a joke, isn't it ? How did you pay for it ? » souffla-t-il d'un air curieux et jaloux, relevant son regard pour apercevoir une quelconque silhouette sur le navire. Certains hommes étaient affairés à rétablir les cordages, et l'un d'eux trainait sur le ponton menant jusqu'à l'embarcation.

A son allure, sans doute était-ce lui qui endossait le rôle du capitaine. « Hey, you ! Yes, you. How much did she pay you to get on your boat and go get the An Diaoulig ? I can pay you double. » dit-il d'un air assuré, un sourire hissé sur ses lèvres alors qu'il lança un regard par-dessus son épaule, plantant ses yeux dans ceux de l'Exorciste à la longue vue.

Halloween

C. V.

B. O’C.

C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Notre Poulain...

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