you have to know how this will end (ivana)

usrjoined : 05/04/2020

Pandélis avait tenté de fuir Célania lorsque celle-ci avait essayé de le ramener à la Congrégation la première fois. Le garçon n'avait jamais rêvé de batailles, de constructions faites pour la guerre à travers son Innocence – cette grenade qu'il avait d'abord gardé en pensant à un précieux souvenir de son grand-père, désormais compagne d'arme et qui recrachait des créations pour combattre, lutter, protéger et détruire. Le fil de son destin avait pourtant croisé la route de l'Aube Céruléenne et désormais Exorciste, Pandélis – lui qui, pourtant, ne rêvait que de voyager avec Lullaby – devait se mettre à la place de son amie aux cheveux bleu et partir chercher un compatible qui se trouvait sur Paris. Une Innocence maintenant exposée aux yeux de la Guerre devait vite trouver son chemin jusqu'à la Congrégation, lui avait-on dit la veille, et le garçon avait feuilleter le dossier en fronçant légèrement les sourcils, concentré sur cette tâche qui le comblait bien moins de bonheur que celui de réparer le mécanisme d'une boîte à musique défectueuse.

Le compatible avait été repéré par l'un des agents de Central, indisponible par la suite pour le convaincre de les rejoindre et le détenteur de Création découvrit l'adresse du bar dans lequel travaillait le porteur de l'Innocence. Il s'agissait d'une femme dénommée Ivana, âgée d'une vingtaine d'année et qui tenait une certaine réputation aussi bien à travers son allure de poupée que son potentiel passé au sein d'une mafia russe. Quel genre de femme allait-il rencontrer ? Froide, prudente et sur la réserve ou ouverte, chaleureuse et sociable ? Et comment avait-elle pu échapper à la mafia russe en travaillant dans un bar si souvent fréquenté ? La curiosité de Pandélis l'avait titillé au fur et à mesure que ses yeux avaient couru sur les lignes écrites noires sur blanc, et finalement, il avait refermé le dossier, l'avait redonné à son supérieur avant de le saluer poliment et de partir préparer ses affaires. Cet après-midi, il venait tout juste d'arriver à la capitale et s'empressa sans attendre de déposer ses affaires à l'hôtel, gardant Creation accrochée à lui au cas où un Apôtre ou un quelconque autre ennemi aurait décidé de mettre la main sur la compatible. Mieux valait être prudent et Pandélis retira son manteau à croix de rosaire, faisant un nœud autour de ses hanches pour pouvoir respirer un peu et ne plus avoir à supporter la chaleur plus longtemps.

Ses pas le menaient au bar et ses yeux bruns détaillèrent le nom – ou plutôt le nom en différentes langues – avant qu'il n'entre, un sourire aux lèvres. Là, certains étaient déjà presque ivres et le boucan était impressionnant. Pandélis n'avait jamais vraiment aimé les bars. Il préférait les endroits calmes ou conviviaux aux endroits bruyants et parfois violents. Cependant, il était là pour remplir sa mission et ferait le nécessaire pour y arriver, prenant place sur l'un des tabourets entourant le comptoir, son regard s'arrêtant bientôt sur un visage qui lui semblait correspondre avec les informations qu'il avait recueilli dans le dossier. « Je voudrais un jus de fruit, s'il vous plait. Vous êtes bien Ivana ? » demanda t-il, son sourire s'accentuant un peu pour paraître un peu plus chaleureux.

Ivana essuyait un des verres, et jeta un coup d’oeil à son beau fusil sniper noir : il faut dire que c’était un vrai petit bijou d’une haute qualité, c’était la seule chose qu’elle avait pu récupérer de son défunt boss ainsi qu’une belle montre en argent qu’elle ne quittait jamais. Elle servait différents clients tout en faisant un brin de causette dans plusieurs langues, elle se sentait bien néanmoins il ne fallait pas tarder à changer de lieu après tout elle était recherchée de tous les côtés en Europe..jusqu’ici elle a réussi à faire en sorte de se fondre dans la masse avec ses nombreux talents mais elle n’était pas dupe tôt ou tard on la repèrerait, et elle n’avait aucune envie de mourir bien qu’elle le méritait probablement vu tout ce qu’elle avait fait, tuer, séduire, manipuler, obtenir des informations c’est tout ce qu’elle savait faire.

Son cher compagnon de voyage, son seul allié Cerbère se frotta à sa jambe comme pour la rassurer, il n’y a pas dire le chien est le meilleur ami de l’humain, sa patronne avait bien voulu qu’il reste sur le lieu de travail étant donné qu’il plaisait aux clients et que c’était un berger allemand magnifique en plus d’être adorable et costaud. Mais son instant de paix s’arrêta quand elle entendit la voix du jeune client qui l’appelait et par son prénom entier en plus ! Normalement personne ne connaissait son nom ..à part des diminutifs ou surnoms, étrange . Elle se retourna et vit que son interlocuteur n’était ni plus ni moins qu’un mioche, du calme il n’a pas l’air d’être un habitué et ses intentions semblent pacifiques ? Mais elle-même, savait à quel point il était facile de simuler les intentions, elle en savait quelque chose ! Il avait un petit accent grec avec un anglais hésitant elle trouvait ça amusant et adorable à la fois, Un voyageur ? Peu importe, elle en apprendra plus en discutant avec lui. Elle lui fit donc son plus beau sourire avec son beau regard améthyste pétillant de malice lui servit sa commande, et lui répondit en grec, elle ne se remercierai jamais assez d'être aussi curieuse d'aimer apprendre toutes les langues, d'avoir voyagé autant et d'avoir une mémoire d'éléphant .

"T’es amusant petit de faire ce genre de commandes...t’as pas l’air un habitué des bars alors qu’est ce que tu fiches ici ? En plus tu connais mon nom comment ça se fait ? Tout le monde m’appelle Iv’ en général ...et pourtant nous nous ne nous sommes jamais vu, j’me trompe ?”

Tout en lui faisant cette réplique avec son charmant petit accent chantant russe, elle le détaille du regard : jeune c’est sûr moins de la vingtaine, une grenade à la ceinture, un uniforme ? Bon il n’a pas l’air d’être un genre de flic ce qui était plutôt rassurant vu le mal qu’elle a, à échapper aux gangs rivaux et à l’Etat, heureusement qu’elle avait pas mal de relations et un don inné pour changer d’identité et d’apparence ainsi que le fait de parler plusieurs langues mine de rien ça aide bien. Elle voulut poser une autre question au jeune blanc-bec mais soudain une bagarre éclata : probablement une histoire de triche aux cartes ...encore.

“J’reviens petit, par contre ça on discute en privé, y a des oreilles partout, j’dois avouer que tu m’intrigues !”

Sur ces paroles lancées avec son fameux rictus amusé, elle sauta par dessus le bar, saisi un mini poignard dans sa botte et le lança pile au milieu de la table du conflit avec une précision chirurgicale, les deux hommes qui se battaient comme des chiffonniers se stoppèrent net, l’air terrifié la suppliaient de ne pas les frapper, visiblement sa réputation de sang chaud dominatrice ou de son passé dans la mafia qui sait, s’était répandue plus vite qu’une traînée de poudre. Elle n’eût que faire des supplications : ils avaient foutu le bordel et abîmé du matériel, elle s’avança gracieuse et légère tel un félin, les prit chacun par la tête et les cogna avant de leurs faire une prise de catch et d’art martiaux, comme ça pas de jaloux ! Les autres clients n’osaient pas intervenir et la regardaient d’un air à la fois terrifié et fasciné : comment une femme avec un physique parfait, ressemblant à une poupée pouvait faire ça ? C’est sûr elle n’était pas humaine ! Sa patronne et les autres employés avaient l’habitude et ils l’avaient engagée pour la sécurité de toute façon, le bar n’était qu’un bonus avec biens d’autres choses moins avouables. Dès qu’elle eût fini, les pauvres hommes étaient presque défigurés et morts de trouille, ils ont réglé leurs consommations rapidement et s’enfuirent aussi vite que possible la queue entre les jambes en la traitant de diablesse en anglais. Ce à quoi notre séductrice répliqua avec quelques moqueries en russe. Qui sait, peut-être était-elle vraiment le diable cette pensée l'amusait dans ce sens elle était le diable de la luxure alors. Elle finit par rejoindre son interlocuteur en plus c’était la fin de son service elle aurait tout le temps de le cuisiner comme il faut et ça lui fera penser à autre chose que d'être poursuivie.

usrjoined : 05/04/2020

Le sourire de Pandélis se tordit d'une seconde à l'autre, son cœur bondissant de surprise lorsque la barmaid lui répondit dans sa langue natale. Elle semblait avoir perçu son accent au son de sa voix, et le garçon fût surpris – prit de court – avant de se recentrer sur ce qu'elle lui disait. Certes, un jus de fruit n'était sans doute pas une commande habituelle, mais Caspian tenait à rester sobre et l'alcool ne lui avait jamais dis grand-chose. Alors, que faisait-il ici ? Comment connaissait-il son nom ? Ivana posait beaucoup de questions et le porteur de Creation en conclût rapidement qu'elle était sûrement plus prudente qu'elle ne le laissait paraître. Comment lui dire qu'il avait pu se procurer son nom à travers la lecture d'un dossier la concernant ? « Non, je ne vous ai effectivement jamais vu. Mais les gens parlent beaucoup, et puis, quel aurait pu être votre prénom à part celui-là ? » dit-il tranquillement, ses prunelles scrutant avec curiosité le visage de la jeune femme. Après tout, un prénom commençant par Iv n'avait pas tant de finalité que cela, mais leur dialogue se rompit sans attendre lorsque Ivana lui dit d'attendre. Pandélis hocha doucement la tête, suivant son mouvement du regard. La barmaid avait bondi par-dessus le comptoir et l'Exorciste constata sans mal qu'elle venait pour mettre un terme à un conflit entre deux personnes.

Sans doute les bougres avaient-ils trop bu et sans doute était-ce pour cela que Caspian n'aimait pas vraiment se rendre dans ces lieux là, mais il s'attarda plutôt sur les gestes d'Ivana, tentant de déceler un objet, un bijou qu'elle pourrait porter sur elle et qui ne serait autre que l'Innocence – comptant sur ses talents d'observation pour repérer un détail. Mais Ivana était rapide et Pandélis égara son attention ailleurs, suspectant un instant le berger allemand d'être potentiellement l'Innocence comme cela était le cas pour Asiye et Aslan ou encore la Maréchale Cloud Nine. Cependant, il y avait tellement de choses entre ces murs que le garçon ne pourrait véritablement connaître son type d'Innocence qu'en explorant davantage le bar et en discutant avec la femme à la peau de porcelaine. Il l'intriguait, avait-elle dit, et Pandélis devrait pouvoir compter sur cela pour pouvoir amener tranquillement le sujet sur la table. Buvant une gorgée du jus de fruit, il patienta un instant, avant de voir que Ivana revenait finalement vers lui. « Vous avez une arrière-salle, non ? On pourra peut-être mieux discuter là-bas. » proposa t-il en faisant un signe de la tête vers la pièce derrière la salle, finissant son verre avant de descendre de sa chaise, prêt à la suivre pour tenter d'atteindre cet objectif qu'on lui avait imposé, lui qui avait pourtant d'autres but à accomplir.

Les dires du gamin ne collaient pas pour l’assassine, oui un surnom Iv’ n’avait pas beaucoup de finalités, mais de là à la trouver directement elle, quelque chose clochait. Le gamin semblait débarquer tout juste en ville, au vu de ses chaussures, de ses habits et de ses traits. Il aurait donc voyagé longuement pour la trouver, il ne fait clairement pas partie de la police et encore moins d’une mafia adverse..
Les expériences vécues au cours de sa carrière de mafieuse lui avaient appris un paquet de choses notamment au niveau des informations et des étrangers. Quoique depuis quelques jours elle s’était sentie observée mais n’y avait pas fait attention car on ne l’avait jamais attaquée . Mais pour l'heure, ce qui tracassait la beauté nordique, était ces questions : que savait-il exactement ? Et comment le savait-il ? Que lui voulait-il ?

Ayant fini sa tâche qu’était de mettre un terme à la rixe, elle remarqua que le garçon observait tout l’environnement du bar, plus précisément il semblait chercher “quelque chose”. La remarque du voyageur lui arracha un sourire mais formulée ainsi, et aller dans une pièce avec un client sans contexte cela paraîtrait louche .
D’ailleurs certains clients du bar ainsi que certains employés les fixaient bizarrement. Ivana savait pertinemment que certains n'hésiteraient pas à lui planter un poignard dans le dos et la balancer aux autorités : après tout c’est comme ça que fonctionne le monde de l’illégalité et du crime. Un des rares clients pas totalement éméché ouvra d'ailleurs le bal avec cette phrase , c'était un des habitué du bar :

“-Oi comment il t’as appelé ce petit Iv’ ? Mais attends ...j’suis sûr de t’avoir vue ailleurs que dans ‘c’bar ...aucun humain peut être aussi fort et rapide sauf si il a reçu un entraînement spécial...t’es pas juste une barmaid …”

Un autre renchérit avec moins d’assurance :

“-C’est vrai que c’est louche en plus le gamin à l’air de la connaître...alors qu’il est jamais v’nu ici et il lui parle si familièrement .“

D’autres personnes présentes dans le bar continuaient de les fixer tandis que d’autres commençaient à exposer leurs avis tout en s’approchant. Il y avait pas mal de chasseurs de prime ici ainsi que des gens faisant partie du monde du crime : un beau mélange en soit mais il était hors de question qu’elle se fasse attraper.
Il faut dire que sa tête valait une sacrée fortune au vu de tout ce qu’elle a fait, elle estimait qu’elle avait 0,1 % de chance de mourir vieille et heureuse. L’ex-mafieuse réfléchit très vite à une solution, mais c’était la seule qui pouvait marcher. Elle espérait que le p’tit ne serait pas trop confus.

Elle attrapa le jeune garçon par le poignet, et fit son meilleur jeu d'actrice avec une voix mielleuse.

“ -Mais avec plaisir mon chou d'habitude je ne prends pas aussi jeune mais ton audace me plaît bien , par contre on va aller ailleurs,, l’arrière -salle n’est pas assez isolée je ne voudrais pas embêter ces messieurs , tu vas être satisfait comme jamais !” Elle termina sa phrase par un regard de braise et un sourire assez évocateur. Ivana priait pour que le petit joue le jeu, elle prit discrètement son fusil sniper bien aimé.

“-Maintenant si vous vous voulez bien m’excuser messieurs j’ai du travail, et j’ai été payée en avance je me dois donc de vous laisser aux mains de mes collègues.” Elle fit volte-face entraînant son interlocuteur hors du bar vers sa planque qui était une chambre d’hôtel assez côté, elle l’avait réservé sous une fausse identité : la base de tout bon mafieux.
Cette chambre, elle pouvait se le permettre au vu de son immense fortune, elle avait bien sûr fait attention à répartir sa richesse à plusieurs endroits différents sous plusieurs identités. Une fois arrivés dans la chambre qui faisait au moins la taille d’une salle à manger, elle poussa un soupir de soulagement et lâcha le bras du brun. Elle se remit à lui parler en grec, ce qui était facile pour elle : elle pouvait quasiment parler toutes les langues de ce monde, et si il y avait des choses qu'elle ne savait pas elle apprendrait, c'est ça son don : apprendre à la vitesse de la lumière.

“-Ici on ne risque rien, on a eu chaud aux fesses gamin, j’imagine que tu as du être surpris que je parle ta langue d’origine, c’est un don chez moi d’apprendre rapidement. Enfin bref il semblerait que t’ai des questions à me poser et ça tombe bien j’en ai à te poser aussi. T’es au moins la 3ème personne à venir me voir en moins de 2 mois, à croire que j’attire tout le monde ! ” Il était vrai qu’elle était recherchée dans toute l’Europe voir le monde au vu de ses méfaits, mais aucun de ses visiteurs n’avait fait allusion à cela, ils avaient tous une raison différente de la voir.

Elle invita son compère à s’asseoir sur le lit à côté d’elle, la brune en profita pour déposer le fusil sur l’oreiller à portée de main tout de même, elle décroise les jambes prodigua une caresse à son magnifique berger allemand compagnon de toujours, avant de se retourner vers son “client”, le regardant avec amusement avec ses prunelles améthyste. Tout en commençant à parler elle saisit ses outils pour bricoler sa montre qui commençait à être défectueuse, précautionneusement elle maniait sa montre et son matériel, il était hors de question qu'elle jette une telle merveille.

“-Sinon tu pourrais m’expliquer ce que tu sais sur moi et qu’est ce que tu me veux petit ?” Sa voix ne reflétait pas de menaces, seulement de la curiosité et de l'intérêt, néanmoins elle restait sur ses gardes. Mais si il ne se révélait pas pacifique et qu’il avait l’intention de la dénoncer..gamin ou pas elle l’éliminerait.

Elle prononça cette dernière phrase tout en faisant son travail d'orfèvre, elle avait réussi à trouver ce qui coinçait le mécanisme, c'était la saleté et une pièce usée, elle s'attaqua à tout d'abord à nettoyer sa précieuse relique en argent qu'était sa montre à gousset. Sa sécurité passait avant tout, elle espérait tout de même ne pas en arriver là. Cependant elle sentait qu'elle pouvait lui laisser le bénéfice du doute, de plus le gamin n’avait pas l’air d’être venu en France de son propre gré. Il avait plus l’air d’ailleurs de vouloir vaquer son temps à autre chose.

usrjoined : 05/04/2020

Pandélis avait tenté de déceler cette Innocence avec laquelle la barmaid semblait compatible, mais pour le moment, il n'avait rien qui pouvait l'aider à être certain que l'une de ses hypothèses soit la bonne et à peine avait-il émis une proposition à la jeune femme dans l'optique de pouvoir aborder le sujet à l'abri des oreilles indiscrètes que de nombreux regards se posèrent sur lui, sur elle – sur eux. Le garçon fronça les sourcils, son palpitant tressaillant derrière sa cage thoracique. Il n'aimait pas tous ces regards – et ces suppositions sous entendues – et la voix des clients encore à peu près sobres commençaient à l'agacer. Pourquoi devaient ils se manifester maintenant en suspectant une femme et lui-même qui, par ailleurs, n'avait jamais été familier avec elle ? « Vous racontez n'importe quoi. » souffla t-il, posant son verre vide sur le comptoir alors que d'autres voix s'élevaient, et que des silhouettes plus ou moins imposantes s'avançaient vers eux – presque menaçant. L'odeur de l'alcool empestait – sans doute leurs vêtements étaient imprégnés de l'odeur – mais s'ils pensaient avoir une chance de leur mettre la main dessus, Caspian était déjà prêt à activer Pandore et à les repousser pour mener à bien cette mission qu'on lui avait confié. « Reculez. » prévint-il, détestant l'idée d'être entouré de la sorte, l'hostilité émanant de ces hommes semblant grandir peu à peu au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient. Mais Pandélis n'avait pas peur : il savait qu'il parviendrait sans mal à les mettre hors d'état de nuire.

Cependant, Ivana semblait avoir un autre plan en tête, et surprit par le contact qu'elle entreprit de créer entre eux, le regard de l'Exorciste s'abaissa vivement sur son poignet prisonnier de la main de la barmaid, sa voix résonnant jusqu'à lui – mielleuse et séductrice – et le garçon releva ses prunelles sur ce visage de porcelaine, rencontrant ces yeux brûlant de (faux) désir et ce sourire qui suffirent à le mettre peu à l'aise. « Euh, je... » dit-il, incapable de prononcer quoique ce soit d'autre. Comment allait elle faire, par la suite, pour dissiper tout soupçon ? Pandélis devait la ramener à la Congrégation avant que la Compatible ne file et il se laissa entraîner hors du bar, prudent cependant à ce qu'aucun ivrogne ne se jette sur eux. L'air frais de l'extérieur caressa son visage et Caspian prit une profonde inspiration, se sentant bien mieux après avoir quitté cet endroit qui devenait agaçant, son regard se portant sur cette arme qu'elle tenait dans son autre main. Ne craignait-elle pas d'être à découvert en se promenant dans la rue avec un fusil aussi imposant que le sien ? Était-ce cette arme, son Innocence ? Ou son berger allemand qui les accompagnaient ?

Un hôtel luxueux se dessina devant eux et Pandélis fût emporté dans une chambre, sentant la prise de Ivana sur son poignet se défaire, retrouvant toute liberté de mouvement. « C'est pas tous les jours que je rencontre des gens qui parlent grec. Mais vous l'avez deviné, si je suis ici c'est pour vous parler de quelque chose d'important. » dit-il, contraint de mettre directement les pieds dans le plat, son approche bousculée par les suspicions des clients. Ses yeux se posèrent à nouveau sur le fusil, puis sur cette montre dont elle commençait à titiller les rouages. Son cœur bondit dans sa poitrine – elle aussi semblait aimer s'occuper de l'inanimé et Pandélis ressentait toujours plus l'envie de retrouver sa chambre (ou plutôt son atelier) ainsi que Lullaby pour plonger à nouveau dans ce monde qui était le sien et qu'il chérissait jour après jour. Pourtant, il avait une mission à accomplir et devait se concentrer sur ce qu'on attendait de lui – malgré lui. Alors, doucement, la lueur passionnée qui brilla dans ses yeux s'éteignit et Pandélis reprit, un peu plus sérieux. « Je n'ai pas beaucoup d'informations sur vous : juste votre nom, votre âge approximatif et le potentiel passé que vous avez eu. » avoua-t-il, avant de reprendre calmement, son esprit le ramenant à ce jour où c'était lui qu'on était venu chercher. « Elle est soit dans votre chien, soit c'est ce fusil que vous promenez avec vous. Vous savez ce que c'est, une Innocence ? » demanda t-il en reposant ses yeux sur elle, encore peu à l'aise. Peut-être que les choses seraient plus simples avec elles qu'elles ne l'avaient été avec lui. Peut-être la femme porcelaine accepterait mieux son sort que lui, garçon passionné de mécanique et emporté dans une Guerre qu'il n'avait jamais voulu côtoyer.

Après avoir ramené le jeune étranger dans cet endroit qui était pour l'instant ton lieu de vie , tu continuas de régler les rouages de la montre, tu vis la lueur passionnée dans les yeux du jeunot , aimait-il la mécanique lui aussi ? Puis quand le garçon se mit à parler tu relevas la tête vers lui prête à écouter après tout il t'intriguait , mi-amusée mi-curieuse de ce qu'il venait de te dire :

« C'est pas tous les jours que je rencontre des gens qui parlent grec. Mais vous l'avez deviné, si je suis ici c'est pour vous parler de quelque chose d'important. »

"Uhuhu navrée de t'avoir embarquer gamin, mais je voulais éviter la casse vois-tu j'aimerais garder ce taff encore un peu avant de me barrer. Oh je t'en prie pas de manières avec moi, tu peux me tutoyer, j'ai beaucoup voyagé cela m'a donné l'occasion d'apprendre de nouvelles langues..Hmm oui étant donné que tu as l'air de me connaître j'imagine que cela est important, je te préviens gamin mes prix sont chers pour toute prestation, je suis pas mal recherchée ...bizarre qu'un mioche veuille quelque chose d'une ex-mafieuse tueus eà gages mouahaha ! Enfin parle je suis toute ouie, avant que tu m'parles t'as l'air fasciné par cette montre t'aimes bien la mécanique ? Une fois que j'l'ai rafistolée j'peux te la filer , ça m'dérange pas ..."

Continuant de bricoler, tu l'écoutais attentivement, tes prunelles améthystes allant à la montre au garçonnet, rassurée qu'il n'ai que peu d'informations sur toi, enfin tu lui en avais révélé quelques une s, tu n'as pas beaucoup tué en tant que mafieuse, tes mains furent couvertes de sang après être devenue tueuse à gages pour survivre. Posant la montre boîte à musique sur la table de chevet tu regarda à nouveau le jeune homme, il était si petit, comment un enfant pouvait-il voyager seul et lui parler de choses ainsi ? Tu ne comprenais pas vraiment ce qu'il te disait, cependant tu te souvins d'avoir croisé certains individus dans des auberges qui parlaient de ces choses-là puis qui disparaissaient dès le lendemain. Fronçant légèrement les sourcils tu croisas les bras, prenant ton fusil dans tes mains, son contact était rassurant.

« Je n'ai pas beaucoup d'informations sur vous : juste votre nom, votre âge approximatif et le potentiel passé que vous avez eu. »

"Dis moi gamin, si j'avais pas entendu des types parler de ce truc là , "l'innocence" , j'aurais pu croire que t'as prit un sacré coup sur la caboche, t'as pas l'air bien emballé j'me trompe ? Dans Cerbère ? ....T'as pris quelque chose le mioche ? Ou t'es complètement dingue ? J'le saurais si il avait un truc dans lui, l'innocence c'est un truc vert là nan ? J'suis pas sûre hein mais ce truc bizarre est venu dans mon fusil, depuis il marche plus mais je le garde , c'est la dernière chose qui me reste d'un être cher si on peut dire. M'enfin trêve de bavardage , tiens j'ai finis de réparer la montre, elle fait boîte à musique aussi, me remercie pas, c'est pour m'excuser du bordel au bar"

Tu sentais que cette histoire d' "innocence" n'était pas quelque chose de net, ton instinct te soufflait de fuir loin de tout cela tant qu'il était encore temps, tu ne voulais pas être à nouveau être sur le devant de la scène, simplement vivre tranquillement mais était-ce possible ? Probablement pas en tant que meurtrière ex-mafieuse recherchée seule la mort t'attendait mais tu te risqua à demander à ce petiot qui t'intriguait ,dans un sens tu voulais le prendre sous ton aile.

« Elle est soit dans votre chien, soit c'est ce fusil que vous promenez avec vous. Vous savez ce que c'est, une Innocence ? »

"Dis moi petit ..puisque tu sais des trucs sur moi ..tu sais que je suis recherchée sur tout le continent non ? Voire plus ahaha...en général quand tu te fais attraper t'en sors pas vivant et j'aimerais rester en vie pour encore confectionner ces merveilles et juste profiter de la vie, ton machin ça me permettrait d'être tranquille ? Je veux juste qu'on me foute la paix, tu n'imagines pas à quel point c'est chiant la vie de fugitif enfin j'sais pas pourquoi j'te raconte tout ça, p'têtre parce que je t'apprécie bien.."

usrjoined : 05/04/2020

Pandélis ne parvenait pas bien à comprendre là où la barmaid voulait en venir. Il n'avait pas demandé à obtenir l'une de ces prestations dont elle parlait, et malgré ses tentatives de remettre les choses aux clair, la femme porcelaine continuait de parler, ses sourcils se fronçant légèrement lorsqu'elle l'appela le mioche – il n'était pourtant plus un enfant et s'il avait fait l'impasse jusqu'ici, il avait espoir qu'elle cesse de le nommer ainsi, lui qui n'avait qu'un léger écart d'âge avec le sien, jeune adulte aux rêves nombreux – et sa voix résonna finalement alors que son regard se porta sur cette montre qu'elle réparait. « La mécanique est bien plus que fascinante, je passe beaucoup de temps à... enfin, je ne suis pas là pour parler de ça. Je n'veux pas de vos prestations. Je vous l'ai dis, si je suis là, c'est pour vous parler de quelque chose d'important. » répondit-il avec sérieux, préférant garder une certaine distance plutôt que de la tutoyer, encore mal à l'aise après ce qui s'était passé quelques instants avant.

Le cœur serré de ne pas pouvoir s'adonner corps et âme à rafistoler des babioles comme le faisait actuellement son interlocutrice, il releva son regard vers la jeune femme. « Je suis Pandélis, et j'ai été envoyé pour vous emmener au sein d'une organisation. » dit-il, se résignant à plonger directement dans le vif du sujet. Et lorsqu'il reprit la parole, lui donnant les quelques informations qu'il avait sur elle, l'interrogeant sur ses potentielles connaissances sur l'Innocence, il finit par commencer à perdre patience. Le prenait-elle pour un idiot ? Aucune hypothèse n'était à écarter, et en dépit de ce que pouvait lui dire la femme porcelaine, le chien pouvait tout à fait être l'Innocence sans qu'elle ne le sache. Serrant légèrement la mâchoire, Pandélis ne put s'empêcher de faire un pas en avant, les mots s'extirpant de sa bouche. « Je n'ai émis que des hypothèses, en sachant que votre chien vous suit partout ! Écoutez, vous ne savez rien de l'Innocence et vous avez eu de la chance que personne ne vienne vous l'arracher. Maintenant, écoutez moi. Vous vous exposez beaucoup trop en étant dans un bar à la vue de tous. D'autres chercheront à s'emparer de votre Innocence et seule, vous n'y arriverez pas. C'est là que la Congrégation rentre en jeu. Devenez Exorciste, et vous pourrez aussi bien assurer votre sécurité que celle des autres. » dit-il d'une voix qui dévoilait son agacement alors que son visage était déformé par des traits contrariés. Il devait convaincre une Compatible de rejoindre une organisation qu'il ne soutenait même pas lui-même, envoyant un nouveau soldat dans les rangs de la Congrégation et cela lui déplaisait – il aurait préféré une autre mission – alors il sentait son cœur se faire un peu plus lourd dans sa poitrine.

Il voulait en finir rapidement, et son regard se teinta de surprise en voyant qu'elle lui tendait la montre boîte à musique – pour s'excuser, disait-elle, et Caspian fût parcourut d'une allégresse certaine en voyant l'objet mécanique. Il s'était toujours émerveillé de tous ces objets de métal et de rouages et il l'attrapa délicatement, l'observant un instant avant de la plonger dans sa poche, prononçant un merci un peu rancunier face à l'attitude qu'avait la femme porcelaine à son égard. Il était content, cependant, de compter à sa collection un nouvel objet mais il devait se concentrer sur sa mission et écouta à nouveau Ivana. Elle lui faisait part de sa vie fugitive, et le garçon savait que la Congrégation renfermait en son sein des soldats aux histoires diverses et variées qui avaient pu avoir un nouveau départ entre ces murs. Nul doute que son interlocutrice pourrait se réfugier là-bas. « Vous serez en sécurité là-bas. Du moins, par rapport à ceux qui vous recherchent pour vos faits d'avant, parce que maintenant que vous êtes Compatible, vous allez devoir en contrepartie servir la Congrégation dans sa lutte au sein de la Guerre Sainte. Pour vous faire un résumé, les Innocences nous donnent à nous autres Compatibles des capacités pour détruire les Akumas, qui sont des machines de guerre utilisées par le Comte, l'ennemi des Exorcistes, qui souhaite détruire toutes les Innocences. Vous devrez nous aider. » souffla-t-il, avant d'hésiter pendant quelques instants et de reprendre la parole. « Partante ? »

Le froncement de sourcils du jeune homme l'amusa, elle aimait taquiner les plus jeunes qu'elle même s'il n'y avait qu'un léger écart.

« La mécanique est bien plus que fascinante, je passe beaucoup de temps à... enfin, je ne suis pas là pour parler de ça. Je n'veux pas de vos prestations. Je vous l'ai dis, si je suis là, c'est pour vous parler de quelque chose d'important. »

La fugitive fronça à son tour les sourcils, cela semblait important pour lui, alors elle écouta attentivement tout en le corrigeant sur sa phrase.

- Je ne comptais pas t'en offrir de prestations il y a un malentendu. Hmm passionné de mécanique hein ? On va bien s'entendre. Parle je t'écoute, tu as l'air bien grave ..

Posant la montre sur laquelle elle s'affairait, la russe assimila les paroles du jeunôt qui la vouvoyait encore probablement par gêne, tout ce qu'il lui disait lui semblait incroyablement dénué de sens, mais quant-il lui donna les informations qu'il possédait sur elle. La russe remit en question son jugement, c'était trop précis pour être des calomnies, de plus il avait un accent de vérité, quel intérêt à mentir ?
Il n'empêche que l'ex-tueuse à gages était abasourdie par tout ce qu'elle venait d'apprendre. Si le garçon disait vrai elle était encore plus en danger qu'elle ne l'était. Comprenant le manque de patience elle prit une inspiration et remarqua la dualité présente sur les traits de son cadet.

- Eh bien..ça fait beaucoup à digérer. Oi ne t'énerves pas mais avoue que tu dis ça à quelqu'un d'autre il aura à peu près la même réaction que moi, donc si j'ai bien compris..l'innocence peut être sous toutes les formes possibles ? C'est donc ce qui la rend aussi compliquée à trouver. Dis moi si je me trompe mais..d'un côté tu as l'air de vouloir me convaincre et d'un autre non, on dirait même que tu ne soutiens pas cette organisation je me trompe ? Donc je suis 2 fois plus en danger si je reste ici bon...je n'ai pas vraiment le choix, soit je meurs sur le champ de bataille soit je meurs ici.

Cerbère se frotta doucement à la jambe de son interlocuteur réclamant des caresses et lui faisant une léchouille sur la main.

- De rien pour la montre ça me fait plaisir. Si tu dis vrai, que je ne serais plus traquée alors je te suis, je n'ai nul endroit où rentrer. Dire que je voulais ouvrir un dojo d'arts martiaux quand j'aurais été tranquille et pouvoir bricoler ..enfin on n'a pas toujours ce qu'on veut. Je suis partante emmène moi là-bas. Et une dernière chose même si on se connaît pas depuis longtemps, prends soin de toi et ne meurs pas, je m'en voudrais de perdre un compagnon pour manier les rouages et les mécaniques, à l'occasion je te montrerais mes créations Pandélis ! J'espère te revoir à la Congrégation...

Effectivement elle n'avait pas le choix , quitte à mourir autant mourir en étant utile, puisque la vie est éphémère autant se servir de ce qu'il lui reste pour s'expier de ses péchés, réparer le tord causé par le passé et sauver des vies. Le coeur battant d'incertitudes, elle prit sa valise qui contenait autant de vêtements que de matériel de dessin et de bricolage, son arme, puis appela doucement son compagnon de toujours.

-Allez Cerbère en route pour un nouveau voyage !

usrjoined : 05/04/2020

Pandélis savait que son cœur serait plus léger dès lors qu'il quitterait cet endroit et mettrait fin à cette mission qui lui était pesante. S'il parvenait à convaincre Ivana de rejoindre l'organisation, la jeune femme deviendrait soldate et serait impliquée, tout comme lui – tout comme toutes ces autres personnes – dans la Guerre Sainte et cela le contrariait. Malgré son opposition silencieuse aux idéaux de ceux pour qui il se battait, le garçon était en train d'essayer de recruter la barmaid et dans son palpitant l'espoir de pouvoir un jour réaliser ses rêves et vivre dans un monde en paix brûlait toujours plus, le rendant toujours plus incompatible avec les faits et gestes de la Congrégation. Mais peut-être que cela correspondrait à Ivana. Peut-être qu'elle saurait s'habituer à la guerre et au combat contre les Noés – peut-être saurait-elle satisfaire davantage leurs supérieurs que lui (qui pourtant avait toujours fait de son mieux). Tout n'était que supposition et s'il préférait discuter mécanique – hochant doucement la tête à l'interrogation de la jeune femme – il se devait de rester concentré sur sa tâche et laissa sa voix porter jusqu'à elle pour en venir au vif du sujet, finalement agacé par ses propos, essayant d'éclairer au mieux les pensées de son interlocutrice.

Celle-ci était curieuse, posant d'abord une question sur l'Innocence en elle-même avant de l'interroger sur ses propres ressentis par rapport à ça, comme si elle pouvait apercevoir qu'il n'était pas convaincu par la Congrégation. Son cœur tressaillit de surprise, mais il secoua doucement la tête de gauche à droite. Il n'allait pas lui dévoiler son opinion – là n'était pas sa mission ni même son envie car il se tirerait probablement une balle dans le pieds en lui parlant de son avis personnel – et sa voix résonna à nouveau, plus calme bien qu'il espérait bientôt en finir. « Il ne s'agit pas de ça. Et concernant l'Innocence, elle peut en effet se trouver sous toutes les formes. Par exemple, certains des Exorcistes ont des Innocences à l'intérieur de leurs animaux, comme je l'ai supposé pour votre chien. Vous devrez sûrement en débusquer lors de vos prochaines missions, alors mieux vaut soupçonner n'importe quoi qui puisse être proche de la personne en question. » souffla-t-il avant d'abaisser son regard vers le chien qui vint vers lui, se frottant à sa jambe avant de lui lécher la main. Un sourire se hissa sur les lèvres du garçon, qui laissa l'animal le sentir avant de venir caresser la tête du berger allemand, mais son attention se ramena bien vite à la barmaid, qui accepta sa proposition.

Ivana Staliko venait. Elle allait poser bagages à la Congrégation, entamerait un nouveau départ entre ces murs froids et lui fît part des projets qu'elle avait eu, les rêves de Pandélis défilant dans son esprit. Lui aussi avait des projets, et s'il ne pouvait quitter la Congrégation pour l'instant, il espérait avoir l'opportunité de créer son propre atelier, et de découvrir le monde aux côtés de Lullaby – qui était son univers et qui le serait toujours. Pour quand ? Un jour. Prochainement. Pandélis réaliserait ses rêves et pour cela – pour ce et ceux à quoi il tenait – il voulait vivre, protéger, survivre. « Ne vous en faites pas pour ça. » dit-il, se détendant un peu plus alors que ses yeux étincelèrent davantage lorsqu'elle lui mentionna les créations qu'elle avait faite. « Je vais vous accompagner jusqu'à la gare, au cas où. » dit-il avant de se diriger vers la porte, le cœur toujours contrarié même s'il n'en paraissait rien, sa main agrippant la poignée. Finalement, Ivana était prête et Pandélis lui indiqua rapidement comment se rendre à la Congrégation, appréciant le fait de se retrouver à l'extérieur. Il était passé rapidement à son hôtel pour reprendre ses affaires, et marchait désormais aux côtés de la nouvelle recrue et de son chien, ses yeux se baladant régulièrement autour de lui alors que Pandore était accrochée à sa ceinture.

Perturbé, en conflit avec lui même c'est ce qu'il renvoyait à Ivana quand elle l'avait questionné sur la Congrégation. Visiblement quelque chose le tracassait sur cette organisation. Une seule solution pour en savoir plus : y aller par elle-même. Elle écouta attentivement les paroles du jeune exorciste et mécanicien.

« Il ne s'agit pas de ça. Et concernant l'Innocence, elle peut en effet se trouver sous toutes les formes. Par exemple, certains des Exorcistes ont des Innocences à l'intérieur de leurs animaux, comme je l'ai supposé pour votre chien. Vous devrez sûrement en débusquer lors de vos prochaines missions, alors mieux vaut soupçonner n'importe quoi qui puisse être proche de la personne en question. »

Tu hoches la tête, saisissant les consignes. Il avait l'air de s'y connaître, de plus il y avait dans ses yeux une sagesse et une expérience qui n'étaient clairement pas de son âge. Tu n'es pas du genre à suivre les consignes aveuglément mais en l'occurrence tu n'avais pas le choix. Voyant l'amicalité entre Cerbère et Pandélis tu souris chaleureusement, ta main automatiquement frotte doucement la tête du jeune grec avec un sourire franc.

-Je vois, merci pour cette précision Pandélis, j'y ferais attention. Tu as l'air d'aimer les animaux on dirait, Cerbère n'est pas amical avec tout le monde, tu es quelqu'un de bien ça ne fait aucun doute. J'doute pas que t'es solide..j'veux bien que tu m'accompagnes..merci

Le merci en grec était sorti timidement. Cela ne te ressemblait pas, il faut dire que la description de ce qui t'attendais n'avait pas l'air d'être du monde des bisounours, enfin la vie n'était guère rose et tu étais bien placée pour le savoir. Tu suis ton jeune ami, retenant les instructions pour aller à la Congrégation. La congrégation, un drôle de nom pour une organisation, c'était là où tu vivrais désormais, te battrais, mangerais, dormirais. Au moins tu ne serais plus dans les radars du gouvernement et tu allais pouvoir te racheter. La lueur dans les yeux de ton compère te faisait sourire te donnait un peu d'optimisme, tu n'allais pas faire ta chiffe molle. Tu es une gagnante et tu le prouverais. Plongée dans tes pensées tu n'avais pas remarqué que vous étiez déjà à la gare, toutes ces informations à digérer, une nouvelle vie, avec des nouvelles personnes. Tu as l'infime espoir que ta sale réputation ne te suivra pas là-bas, Cerbère lape une dernière fois la main de Pandélis avant de retourner à tes côtés. Tes affaires chargées dans le train tu te tournes vers ton jeune recruteur, celui qui déclenché le processus de ton évolution, d'un changement radical chez toi sans que tu le saches.

-Nous y voilà...Si ça t'intéresse et qu'on se voit..je te montrerais mes inventions, en échange pourrais-je voir les tiennes ? Tu as l'ai d'être passionné je suis sûre que tu arrives à fabriquer toute sorte de choses..et si t'es d'accord..j'veux bien que tu testes mes expériences culinaires. J'ai pas de goûteur digne de ce nom. AAAAAH DAMN JE BAVARDE JE VAIS RATER LE TRAIN !!! MERDE ! Tu viens pas avec moi ?

En effet le sifflement du train t'avais alarmée, il ne restait que quelques minutes avant de partir renaître dans cette condition d'exorciste qui te réserve bien plus de surprises que tu ne le penses.

usrjoined : 05/04/2020

Il n'y avait plus de retour en arrière possible. Pandélis avait réussi à convaincre la jeune femme d'aller combattre à la Congrégation, de devenir une Exorciste à part entière pour affronter cette grande famille que représentaient les Noés. Désormais, elle avait préparé ses affaires et était prête à se revêtir du manteau portant le croix de rosaire. L'observant de ses yeux bruns, il finit par abaisser la tête vers le chien, son sourire revenant rapidement alors que Ivana lui disait que Cerbère n'était pas amical avec tout le monde. Et si Pandélis n'était pas toujours tout à fait à l'aise avec les autres, le monde de l'inanimé bien plus passionnant à ses yeux, il aimait aussi beaucoup les animaux et caressa une dernière fois la tête du chien, relevant ses mirettes sur le visage de la femme porcelaine. « C'est un bon chien. » dit-il, avant qu'ils ne passent finalement la porte et ne sortent à l'extérieur. Ils avançaient désormais en direction de la gare, et le jeune homme voyait le trajet se rétrécir, chaque pas de plus rapprochant la fugitive de ce conflit auquel il ne voulait pas prendre part – et le sang, les cris, les larmes résonnaient encore en écho dans son encéphale.

Finalement, ils parvinrent à la gare, les quelques trains présent crachant leur fumée épaisse alors que les gens sortaient ou rentraient dans les wagons. Pandélis sentit la langue du chien raper la peau de sa main avant de retourner près de sa maîtresse. Le départ allait bientôt être indiqué, et c'est Ivana qui décida finalement de prendre la parole. Elle lui proposait de lui montrer ses créations en échange de voir les siennes, et Pandélis hocha la tête, ses yeux soudain brillant de passion pour ce monde qui ne cesserait jamais de l'émerveiller. « Bien sûr ! Pour votre cuisine, on verra ça. » dit-il malgré le fait qu'il ne savait pas encore pour combien de temps il resterait entre les murs de la Congrégation, et finalement le départ fût annoncé. « Non, une équipe va reprendre le relai, je veux m'assurer que vous avez pas été repérée avant ça. Faites bon voyage ! » ajouta-t-il finalement en lui faisant un signe de la main, alors que deux autres membres de la Congrégation s'approchèrent pour venir à leur rencontre. Puis il fit demi-tour et poussa un long soupire après s'être éloigné, le cœur contrarié d'avoir donné un soldat de plus entre les mains de la Congrégation.

C. V.

B. O’C.

C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Notre Poulain...

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