Le monde vit des heures sombres. Peuplé d'Akumas, machines meurtrières créées par le Comte Millénaire, l'Humanité touche à sa fin. C'est là qu'entrent en scène les Exorcistes : combattant au service du Vatican, ils se dressent sur la route du Comte et du Clan Noé dans le but de ramener la Paix dans le monde grâce à l'Innocence, une arme céleste. Cette Guerre Sainte est tenue secrète aux yeux du Monde : pour la comprendre, il faut prendre part au combat... Lire le contexte complet
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Fragments du passé
Une mystérieuse lumière est brièvement apparue dans le désert d'Atacama.
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your voice felt like an echo (calling me across time)
ft. pandélis — 04.189x — londres
aujourd’hui les gens ne s’arrêtent pas pour te regarder et t’écouter (danser et chanter et recommencer (mais t’es-tu seulement arrêtée un jour (d’être autre chose qu’une poupée lullaby tu aimerais le croire tu aimerais penser que tu n’es plus tout-à-fait celle que tu étais hier (hier ce sont les moments qu’on ne peut plus toucher avec les mains seulement avec les (souvenirs — hier ce sont les trésors ton âme) mais les regards n’ont pas changé et lullaby tu sais que tu n’existes pas pour toi-même tu n’existes qu’à travers les yeux de (ceux qui veulent bien te regarder lullaby ceux qui veulent bien faire comme si (tu existais)))) et sans eux tu es comme le ciel (alors tu lèves le yeux au ciel) aujourd’hui aujourd’hui les gens ne s’arrêtent pas — ils fuient le ciel les nuages et la pluie et toi tu ne comprends pas ce qu’il y a de si terrible ni pourquoi tout le monde cherche à s’en protéger (et tu dis que peut-être — peut-être que si quelqu’un s’était un jour arrêté pour demander au ciel pourquoi il pleure alors peut-être qu’il n’aurait plus jamais pleuré) mais les gens ne s’arrêtent pas ni aujourd’hui ni hier et s’il y a bien une chose que tu as appris lullaby c’est qu’aujourd’hui et demain ressemblent beaucoup à hier et (les gens ne changent pas mais si tu étais humaine si (tu avais un cœur) alors toi non plus tu ne voudrais pas changer enfin c’est ce que tu penses et à la vérité tu n’es plus vraiment surprise c’est une mélodie à laquelle tu t’es habituée : celle des hommes (qui ne changent pas)) et comme toutes les mélodies et toutes les choses qui ont un rythme (comme toutes les choses vivantes — celles qui ont un (cœur)) tu la trouves belle lullaby simplement belle.
et alors que tu marches sous la pluie il te vient une idée : pas vraiment une idée en vérité c’est plutôt une réminiscence les restes d’une vie passée (tu n’as jamais oublié pourquoi tu as été fabriquée lullaby et si un jour tu devais tout oublier si un jour l’on devait reprendre ton âme (mais est-ce vraiment la tienne lullaby tu n’es pas (née) avec alors à qui l’as-tu prise ?) tu es sûre (tu ne te l’expliques pas vraiment c’est comme cela et c’est tout c’est aussi certain que le jour et la nuit et les étoiles et le vide que tu portes en toi) enfin voilà — tu es sûre que tu n’oublierais jamais la raison pour laquelle tu existes c’est-à-dire danser et chanter faire sourire en vérité lullaby tu répares les cœurs et la pensée t’arrache un (triste) sourire tu aimerais que l’on répare le tien précisément tu aimerais que l’on puisse le réparer : si tu avais un cœur cassé alors cela voudrait dire que tu aurais un cœur enfin les si tu ne les aimes pas beaucoup lullaby ils appartiennent au passé et le passé tu ne peux pas le changer (et tu crains de ne jamais pouvoir te trouver un cœur si tu venais à l’égarer quelque part dans le passé alors tu tâches de ne plus y penser et la tristesse disparaît de tes yeux) de tes yeux seulement mais (cela suffit pour le moment) une idée : peut-être que si tu chantais et dansais pour le ciel alors il cesserait de pleurer et les humains cesseraient de le fuir enfin peut-être que tu saurais réparer son cœur alors comme ça, simplement sous le ciel et les nuages et la pluie lullaby tu te mets à chanter à danser comme ça simplement.
pjpersonality : Souriant – Persévérant – Ingénieux – Insomniaque à cause de toutes les créations qu'il passe son temps à imaginer – Créatif – Spontané – Franc – Rêveur – Sérieux – Grand romantique au fond – Pointilleux – Téméraire – Rancunier – Passionné – Violent dès lors qu'on abîme ce qu'il a mis du temps à construire, à façonner avec amour – Excessif – Ne comprend pas forcément toujours les réactions humaines – Protecteur – Attachant – Plutôt du genre à contenir ses émotions (s'il veut pleurer, il se retiendra fort, toujours plus fort ; s'il est en colère il sera plus fermé qu'autre chose – boudeur).
L'Innocence avait fui de la Suède. Partie, envolée, sans que Pandélis n'ait pu l'approcher, l'apercevoir, la préserver. Et les information qui circulaient mentionnant une poupée avaient défilé dans l'esprit du garçon qui s'était pensé alors si proche du but. Si proche. Mais comment pouvait-il être sûr que ce soit elle – elle, Lullaby, la seule poupée à qui il voulait redonner vie ? Comment pouvait-il être sûr qu'elle était encore là, encore en morceaux, encore quelque part ? L'adrénaline qui avait pulsé dans ses veines ce jour où il s'était rendu en Suède s'était dissipée, et la douleur au cœur s'était éveillée – celle d'être passé à côté de quelque chose, de ne pas avoir pu découvrir ce qui se cachait derrière cette attaque Akuma. Caspian le sentait au plus profond de lui-même et retourné bredouille à la Congrégation, on avait fini par le renvoyer cette fois-ci à Londres car les dernières informations recueillies suspectaient l'Innocence d'y circuler.
Où était-elle ? Où se cachait-elle ? Les yeux sombres de Pan' se promenaient sur les passants qui vaquaient à leurs occupations. Des marchands étaient occupés à crier à tout va pour attirer les gens, tentant de vendre ce qu'ils avaient, mais la pluie qui commençait à s'abattre sur la ville en persuadait plus d'un à plier bagage pour revenir plus tard. Les gouttes étaient fines, tombant dans les cheveux de Pan qui avait encore du mal à s'habituer à l'air frais et aux températures moyennes comparé au climat que possédait la Grèce. Et pourtant, il ne regrettait pas d'être parti pour ce voyage, ce long voyage qui l'avait mené jusqu'ici, qui avait été bousculé par Creation qui l'avait défendue et qui l'avait fait devenir Exorciste. Il ne regrettait pas, parce qu'il était certain qu'une autre vie l'attendait, qu'une autre vie l'appelait et cette vie là avait un nom qui s'était ancré dans sa mémoire dès lors qu'il avait vu son inscription sur les plans de constructions. Lullaby. Voilà un bon moment qu'il arpentait Londres. Londres, dont les veines étaient nombreuses, les détours aussi. Il était facile de s'égarer, plus dur de s'y retrouver mais Pandélis n'abandonnait pas, persévérait encore et toujours à la recherche de cette Innocence. Et bientôt, un chant, lointain, résonna jusqu'à ses oreilles, attirant l'attention de l'adolescent qui dirigea ses pas vers la mélodie, tâtonnant par-ci par-là, ne sachant que peu s'il arriverait à s'orienter juste avec son ouïe.
Le chant était beau, le chant était doux et surtout, les paroles étaient dans cette langue qui était la sienne. Qui parvenait à chanter ainsi ? Le cœur de Pandélis se mit à battre plus vite dans sa cage thoracique alors qu'il se mit à courir. Ses pieds s'enfonçaient dans les flaques qui se formaient dans les dalles. On lui avait dit, en Suède, que l'une des disparues aimait chanter, aimait danser. Quelles étaient les chances pour que ce soit elle ? Quelles étaient les chances pour que ce soit elle ? Sa recherche de l'Innocence allait peut-être être fructueuse et celle pour retrouver Lullaby aussi. Et l'image de la poupée lui revint en tête, plus forte que jamais. Lullaby. Lullaby. Tu es là ? Elle l'appelait, n'est-ce pas ? Elle l'appelait, oui. Il ne pouvait pas la laisser, et arrivé à une grande place, sa stature se figea, le regard d'abord tourné à gauche. Personne. Et son cœur faillit se froisser avant qu'il ne tourne la tête à droite, le temps s'arrêtant brusquement de tourner autour de lui, autour d'elle, autour d'eux. A regarder chaque jour les plans de constructions précieusement gardés, Pandélis avait mémorisé par cœur l'apparence et les vêtements de Lullaby et la voilà, qui dansait avec une grâce presque irréelle (mais n'était-elle pas qu'une poupée ?) et qui chantait, toujours, toujours. Pourquoi pépé Bias ne lui avait-il pas dit qu'elle était si vivante ?
Pendant plusieurs années, il avait fouillé, avait trouvé des informations, avait remonté les pistes pour la retrouver et voilà qu'elle était là, à se mouvoir, resplendissante. Mais comment pouvait-elle chanter ainsi, paraître si vivante, paraître si humaine ? Son cœur se gonfla de joie, de fierté, d'un peu de tout. Malgré toutes les interrogations qui le traversaient, il savait qu'il ne se trompait pas. C'était bien elle. C'était bien Lullaby. Pépé Bias pouvait être fier. Son petit-fils avait retrouvé ce bijou laissé derrière depuis trop longtemps. Pépé Bias pouvait être fier, et les yeux du garçon s'embuèrent mais il se retiendrait de pleurer et répondit alors à cet appel. Cet appel, qui avait duré des années, des décennies sans qu'on lui réponde, sans qu'on lui donne signe de vie. « Lullaby !! » s'écria t-il avant de se précipiter vers elle et sans gêne aucune, car il avait nourrit jour après jour cette affection pour elle, il s'empara de ses mains - si froides et pourtant, Lullaby paraissait si vraie - , croisant son regard avant qu'un grand sourire ne se hisse sur ses lèvres, comme s'il avait retrouvé ce qu'il avait de plus cher. « Ton appel... Je suis là ! » Et s'il était stupéfait de la voir comme ça, son esprit croulait sous le bonheur qu'il ressentait et il la contempla, admirant la plus innovée des créations anciennes. « Qu'est-ce que tu es jolie ! Pépé Bias ne m'avait pas tout dit sur toi, on dirait. » dit-il, le regard pétillant. Non, il ne lui avait pas tout dit - ou du moins Pan ne savait pas que Lullaby n'était pas sensée vivre ainsi - mais ils auraient tout le temps d'en discuter à partir de maintenant.
Car à partir de maintenant, elle était sa maison, et il serait la sienne.
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— Lullaby ! cette voix c’est (la tienne — évidemment (évidemment ? les évidences ce sont les choses que l’on sait sans avoir besoin de preuves les choses que l’on sait sans avoir besoin de les apprendre et pourtant je ne t’ai jamais vu je crois cette voix je (je la connais ?) ne m’en souviens (et pourtant je me souviens de tout alors pourquoi ?)) cette voix — ta voix (ou la mienne peut-être est-ce un écho lointain (peut-être que j’ai toujours voulu (que))) enfin elle me tire de mes songes et c’est comme un rêve dans un autre rêve voilà tu apparais comme un spectre dans la nuit comme une étoile dans le ciel comme un morceau du passé qui se détache pour se recoller au présent (mais ça c’est impossible n’est-ce pas ? les choses du passé ne reviennent jamais les choses laissées dans le passée sont (plus terribles que la mort).
et le garçon s’empare de tes mains lullaby mais vraiment vraiment tu les lui donnes c’est comme si elles étaient à lui comme si elles étaient pour lui il te sourit et alors tu lui souris en retour un sourire pour un sourire c’est ce que les humains font c’est ce que l’on t’a appris à faire lullaby mais le sien semble vrai c’est-à-dire que il semble te conter une histoire et tu peux presque la lire à défaut de l’entendre celui-ci lullaby te semble adressé véritablement comme s’il avait été construit spécialement pour toi comme si ce sourire n’était que pour toi (quelle idée lullaby hein) (quelle douce idée).
— Ton appel... Je suis là ! je te regarde sans comprendre et l’espace d’un instant je me demande — t’es-tu trompé ? je ne le demande qu’à moi (parce que je connais la réponse et c’est troublant ton visage il (il me rappelle quelqu’un et pourtant je suis sûre de ne pas te connaître (j’en suis sûre parce que je n’oublie jamais))) Qu’est-ce que tu es jolie ! Pépé Bias ne m’avait pas tout dit sur toi, on dirait. ce nom résonne dans ma tête il parcourt mon âme et remonte loin (très loin (si loin que j’ai l’impression que je vais finir par le perdre à nouveau (à nouveau ?))) je suis sûre d’avoir connu quelqu’un qui s’appelait Bias tu sais je n’oublie jamais les noms les visages les cœurs et le son des voix (mais toi tu n’es dans aucun de mes souvenirs et pourtant — pourtant j’ai le sentiment de t’avoir attendu toute ma vie je veux dire (dans celle-ci et dans toutes les autres)) alors je t’observe à mon tour et (je ne comprends pas, désolée).
— qui êtes vous ? et mes mains quittent les tiennes (elles y semblaient à leur place tu sais (elles sont chaudes et rassurantes et j’ai l’impression qu’elles pourraient me raconter tant d’histoires (la mienne peut-être))) et alors mes mains elles se posent doucement sur ta peau elles encadrent délicatement visage (j’ai peur de t’abîmer (mais les humains ne s’abîment pas lullaby alors)) alors je fronce les sourcils comme si je cherchais la réponse dans tes yeux (c’est souvent ici que la vérité se réfugie lorsque les mots ne veulent pas la révéler) mais — je ne vois rien. j’ai l’impression de vous connaître... je... je suis désolée. je n’oublie jamais d’habitude vous savez... je suis peut-être défaillante. je pourrais chanter si vous voulez monsieur je pourrais danser je pourrais... je n’ai pas tant de mal à le dire d’ordinaire mais (les mots sont comme des pierres) ... être votre poupée.
oseras-tu le dire, lullaby ? tu n’as plus tellement envie de n’être qu’une poupée tu voudrais — enfin as-tu seulement le droit de vouloir lullaby lullaby tu ne peux pas changer ni le passé ni la raison pour laquelle tu as été créée alors tu souris et tu attends. (et dans tes yeux, c’est...)
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Après tout ce temps – ce temps qui s'était écoulé si vite et si doucement en même temps – Pandélis pouvait enfin contempler Lullaby. Des années à poursuivre une poupée qui avait quitté le berceau d'où elle était née. Des années à poursuivre une poupée que son aïeux avait créé, et la voilà désormais face à lui. Les yeux sombres de Pan' ne parvenaient plus à se détacher d'elle, de cet assemblage de mécanique et de rouages qui semblait profondément caché par le réalisme surprenant de Lullaby. Il se sentait terriblement fier de tenir entre ses doigts les mains de ce que l'un des ascendants Bias – son ascendant – avait créé et si quelqu'un pouvait prendre soin d'elle désormais, n'était-ce pas lui ? N'était-ce pas lui, l'héritier de ce présent qui avait pris vie il y a des siècles en arrière ? Le sourire qu'elle lui rendit gonfla le cœur du garçon d'un bonheur immense, d'une joie si forte qu'il lui était difficile de retenir les larmes qui s'étaient logées au creux de ses yeux, mais il tenait bon et son sourire ne pouvait plus périr.
Il était heureux, véritablement heureux, et rien ne pouvait venir entacher ses retrouvailles, pas même la question que lui posa Lullaby, quittant l'emprise qu'il avait sur ses mains pour venir poser ses paumes sur chacune de ses joues avec une douceur presque déstabilisante. Qui êtes-vous ? Pandélis scruta le froncement de sourcil de la poupée, ne comprenant toujours pas comment elle pouvait s'exprimer ainsi, comment elle pouvait se mouvoir ainsi et parler aussi naturellement qu'un humain de chair et d'os, mais peu lui importait au final. Il savait que c'était elle, il savait qu'elle était bien là, près de lui, après des années à voyager pour la retrouver. Ils avaient tout le temps, maintenant – tout le temps. Il lui donnerait réponse à tout, percerait son mystère au fur et à mesure et apprendrait à la connaître. Si elle venait à faillir comme elle semblait le supposer, alors Pandélis la réparerait à chaque fois, avec la même passion dans ses gestes que celui qui lui avait donné vie.
Ses doigts vinrent enrouler les poignets froids de la poupée, dont les mots résonnant avec une mélodie qui était la sienne défilait dans l'esprit de l'Exorciste. Danser, chanter, mais surtout être sa poupée. La sienne, celle qu'il avait toujours cherché, celle pour qui il avait tout quitté parce qu'elle signifiait son nouveau départ, sa nouvelle vie. Aurait-il pu rêver mieux que ce jour, que ces retrouvailles, que cette façon qu'avait la poupée de lui parler ? Non, car jamais il n'avait pu imaginer être aussi heureux, être aussi vivant et il rit légèrement à la demande de Lullaby. « Tu l'as toujours été, Lullaby. Je m'appelle Pandélis, mais tu peux m'appeler Pan', d'accord ? » commença t-il, le regard pétillant, le bonheur pulsant dans ses veines à chaque battement du palpitant. Elle représentait son monde tout entier, celui de l'inanimé devenu vivant, celui de la mécanique qui s'éveille et dont émane les émotions les plus fortes et les plus belles. « En fait, ça fait des années que je te cherche, parce qu'on t'a perdu, tu sais ? Je suis désolé de t'avoir laissé longtemps derrière, mais ça n'arrivera plus. » dit-il les mains toujours autour de ses poignets qui paraissaient si frêles. « Viens ! De quoi tu te rappelles ? » demanda t-il alors avec curiosité, libérant ses joues des mains de Lullaby avant de se mettre en chemin. Et s'il en délaissa une, il garda précieusement l'autre au creux de sa paume, comme pour se rassurer chaque seconde qu'elle n'était pas un mirage, qu'elle était là et qu'on ne la lui déroberait plus, parce qu'elle était désormais tout.
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— Tu l’as toujours été, Lullaby. je plisse les yeux et fronce les sourcils — toujours ? toujours c’est pour parler des choses qui ne changent pas des choses qui ont toujours été ce qu’elles sont je (j’ai toujours été une poupée ? toujours c’est un mot terrible tu sais c’est un mot qui m’emprisonne c’est un mot qui me dit que je serai toujours une poupée c’est comme des chaines et tu sais — tu sais, c’est difficile de briser les choses invisibles enfin) toujours ta poupée alors ? Je m’appelle Pandélis, mais tu peux m’appeler Pan’, d’accord ? et je fais oui de la tête (d’accord) sans vraiment réfléchir simplement (parce que tu me l’as demandé (je fais toujours ce que l’on me demande tu sais et je voudrais croire que c’est parce que je le veux mais la vérité tu sais la vérité c’est (cruelle) que je crois que je n’ai pas bien le choix enfin (c’est comme ça (une poupée)))) En fait, ça fait des années que je te cherche, parce qu’on t’a perdu, tu sais ? Je suis désolé de t’avoir laissé longtemps derrière, mais ça n’arrivera plus. et c’est étrange tu sais car je n’ai jamais eu l’impression d’avoir été perdue ni (que l’on m’ait cherché un jour je veux dire que (j’ai toujours appartenu à quelqu’un tu sais ? j’ai vu le temps passer les soleils traverser le ciel et les visages changer mais jamais le tien Pandélis (jamais le tien))). Viens ! De quoi tu te rappelles ?
et il te prend par la main, comme ça (comme s’il t’emmenait quelque part (comme si c’était écrit et (il semble savoir des choses que tu ignores et (cela te laisse perplexe parce que d’habitude lullaby (d’habitude les autres n’ont rien à t’apprendre c’est-à-dire qu’ils n’aiment pas tellement les deux premières lettres non d’habitude (d’habitude ils préfèrent prendre et toi lullaby (tu donnes (tout ce que tu as (tout ce que tu es))))))))) enfin tu le suis, et tu penses (tu réfléchis à sa question : de quoi te souviens-tu lullaby ?) et c’est étrange parce que tu te souviens de tout lullaby et cela ne t’a jamais posé le moindre problème avant c’est-à-dire que avant tu savais toujours répondre à cette question et dire ce que l’on attendait que tu dises avant ta mémoire ne souffrait pas du temps qui passe (tu n’as jamais eu l’impression de devoir fournir le moindre effort pour te rappeler quelque chose et à la vérité tu n’as jamais tellement su faire la différence entre savoir et se souvenir lullaby les choses que tu as vécues les visages que tu as vus les voix que tu as entendues les personnes que tu as rencontrées enfin tout ce qu’il t’est arrivé depuis que tu as ouvert les yeux tu le sais tu le sais parce que c’est arrivé (le savoir c’est ce qui rend les choses réelles (et pourquoi l’oublierais-tu lullaby c’est absurde (pourquoi les choses passées auraient moins d’importance que les choses présentes ou à venir enfin (tu le sais parce que tu as une âme et (une âme cela sert à se rappeler ce que les yeux ne peuvent plus voir et ce que les mains ne peuvent plus toucher))))) tu le sais, c’est tout mais voilà : Pandélis t’a pris la main et tout à coup lullaby tu ne sais (plus) rien.
— rien... je veux dire, je ne me souviens pas de vous, je suis désolée... et ma main serre un peu plus fort la tienne (j’ai peur que tu me laisses (c’est ce qui arrive aux poupées défectueuses n’est-ce pas ? (on les abandonne (ça je m’en souviens tu sais)))) je ne comprends pas... vous m’avez cherchée ? (ou est-ce moi qui) pourtant je... j’ai toujours appartenu à quelqu’un vous savez... avant vous. je me rappelle tous les visages... mais pas le vôtre, Pan.. Pandélis. alors pourquoi est-ce qu’il me parle tant ? ce sourire je (je connais ce sourire (je crois que je l’ai chéri il y a longtemps tu sais je crois que (je crois que je l’ai perdu))) je... je me rappelle le soleil, les orangers en fleurs, les oliviers et le doux parfum des lauriers... le bruit de la mer, aussi je... c’était il y a longtemps. dans une autre vie peut-être ? et je te regarde et (si tu sais lire dans mes yeux tu verras que (j’ai peur (et si ce n’était pas les souvenirs que tu espérais ? (est-ce que toi aussi tu)))).
et ton regarde tombe sur vos mains liées et tu fronces les sourcils lullaby tu prends un air songeur (l’air de celui qui chemine parmi les souvenirs et les morceaux de passé et les comètes et les ciels rassemblés enfin tu cherches dans ta mémoire lullaby (ces mains)) ces mains pourtant tu es sûre de les connaître c’est comme si comme si elles t’avaient façonnée (comme si elles lui avaient appartenu, à lui).
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Les idées fleurissaient dans son esprit. C'était le printemps dans sa tête, et chaque fleur qui naissait dans son champ mental s'imprégnait d'un peu – beaucoup – de Lullaby. Maintenant qu'il l'avait retrouvé, qu'il tenait sa main dans la sienne, c'était comme si tout ce qu'il avait pour projet se faisait plus concret encore. Maintenant qu'il l'avait retrouvé et qu'il n'avait plus le droit de la ramener à la source, là où elle avait pris vie, là où chacun de ses membres avait été assemblé, là où ses habits avaient été enfilés autour de ses formes, Pandélis s'était imaginé autre chose. Là, dans ces rues londoniennes et vivantes, il y avait imaginé cet atelier, rempli de babioles en tout genre, les poutres en bois soutenant l'immense plafond orné de fleurs, d'objets de collection. Il y avait imaginé ses outils entreposés dans les innombrables étagères, avait vu défilé dans son esprit l'étage au-dessus qui lui servirait de chez-soi et de chez-elle. Parce que Lullaby était là maintenant, et que cet atelier serait sa maison – du moins l'espérait-il, le voyait-il ainsi, mais pourrait-il réellement la retenir si elle venait à souhaiter autre chose ?
La question traversa soudain l'esprit en ébullition du Créateur, dont le pas se fit quelques secondes plus hésitant. La main qui se resserra un peu plus dans la sienne semblait presque lui répondre mais Pandélis ne pouvait lui poser la question là, tout de suite, pour le savoir et chasser ces nuages qui étaient venus l'ensevelir. Il n'avait rien à lui offrir pour l'instant, à part toute son attention et cette affection qu'il avait nourri jour après jour avant même de la rencontrer aujourd'hui. Il n'avait rien à lui offrir pour l'instant, mais il avait espoir de lui dévoiler son atelier un jour et un chez-soi, et les excuses de Lullaby – sa voix si douce, presque irréelle – n'avaient pas lieu d'être. Elle ne pouvait le connaître, elle ne pouvait se souvenir de qui il avait été parce qu'ils ne s'étaient jamais vu et ne se seraient sans doute jamais vu si Pépé Bias ne lui avait pas fait part de cette légende qu'il pouvait voir de ses propres mirettes désormais. « T'excuse pas ! Tu connaissais mon aïeul, mais pas moi, alors c'est normal, non ? » dit-il en marchant au rythme de la femme de bois et de rouage qui se déplaçait avec une grâce comme il n'en avait jamais vu auparavant – comment donc son ancêtre l'avait-il façonné ? Comment donc était-il parvenu à lui donner cette stature plus que merveilleuse (sublime) ?
Avec attention, il l'écoutait comme un enfant subjugué par la chose la plus incroyable qu'il ait pu voir de toute sa vie. Lullaby ne comprenait pas pourquoi il l'avait cherché pendant tout ce temps, parce que disait-elle, elle avait appartenu à d'autres familles, était passé de mains en mains, avait découvert mille et un paysages. Et s'il l'écoutait avec l'attention d'un gamin qui était avide d'en connaître toujours plus, un sentiment désagréable se hissa dans sa poitrine. Ce n'était pas véritablement de la jalousie, mais plutôt le sentiment étrange que celui de l'avoir laissé trop longtemps entre les mains de gens qui n'avaient pas su s'occuper d'elle correctement et qui, pourtant, avaient gagné une part de sa mémoire, une part d'elle – et d'ailleurs, comment pouvait-elle être si animée de l'intérieur ? – mais n'avait-il pas tout le temps lui, maintenant, pour se mêler à sa vie et prendre soin d'elle, avec une passion plus grande encore que tous les objets, babioles et poupées qu'il avait pu avoir entre ses mains ? Et finalement, son sourire devenu un peu plus pensif se déforma sous la surprise. Son cœur bondit dans sa poitrine. Le soleil, les orangers en fleurs, les lauriers et les oliviers. Le bruit de la mer. Longtemps. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas vu ces paysages et pourtant, elle s'en souvenait encore et c'était Thèbes. Thèbes, leur ville natale à tous les deux, et la terre qui les aurait sans doute recueillie si le chemin de Pan n'avait pas croisé celui de la Congrégation – pour cela, il ressentait toujours une certaine amertume mais maintenant que Lullaby était là, il pourrait se construire pleinement ici, n'est-ce pas ?
Ses yeux sombres détournés vers le visage de la poupée – la sienne, c'est-ce qu'elle lui avait proposé –, il y vit la peur avant qu'elle n'abaisse ses mirettes vers leurs mains liées. De quoi avait-elle peur ? La surprise passée, le sourire se reforma à nouveau sur ses lippes, plus doux, et Caspian pressa un peu plus sa paume contre la sienne, toujours aussi froide. « C'est Thèbes, ça ! C'est là d'où tu viens ! Je viens de là-bas, moi aussi. C'est Pépé Bias qui m'a parlé de toi, un jour. Pendant qu'il réparait une horloge, j'étais en train de repeindre un vase et il m'a parlé de ce que l'un de mes ascendants avait façonné, et c'était toi. Il m'a dit que tu étais resté dans ma famille pendant un moment, avant que tu ne sois malheureusement déposée dans un entrepôt. Il ne pouvait pas me dire où tu étais cachée, mais il m'a dit que tes plans de constructions étaient toujours là, quelque part. Il m'a proposé d'en façonné une nouvelle, mais j'ai refusé, tu sais ? Parce que je voulais voir à quoi tu ressemblais, et parce que je voulais que tu retrouves ta maison, avec moi et le reste de ma famille. Même si tu as vécu avec d'autres personnes, je... » dit-il avant de ralentir un peu sa marche, le regard toujours tourné vers Lullaby qu'il détaillait comme s'il cherchait encore à percer son mystère rien qu'avec ses prunelles. « Bah, je te promet qu'ils auraient pas pu prendre plus soin de toi que moi. J'ai attendu ce moment pendant longtemps, et j'ai fouillé partout ! » avoua t-il en riant légèrement, le cœur frémissant toujours plus de bonheur. Jamais il n'avait été aussi bavard en si peu de temps, toujours trop concentré sur ses tâches, toujours trop enseveli dans sa bulle, dans son monde, mais Lullaby représentait tout cela à la fois : sa passion, sa volonté, sa joie, sa raison d'être, quelque part. Et les questions continuaient à défiler dans sa tête qui ne cessait d'imaginer, de dessiner, de structurer, de penser. « Comment tu as fais, pour te retrouver ici ? Je veux dire, tu n'étais plus dans l'entrepôt, alors qu'est-ce qui s'est passé ? Tu t'en rappelle ? Oh, et tu peux me tutoyer, au fait. Maintenant que je t'ai trouvé, je voudrais qu'on puisse se revoir, tu sais ? » dit-il avec une certaine crainte grandissant dans sa poitrine. Elle avait son importance, elle avait une part de lui-même sans peut-être qu'elle s'en rende compte, et Pandélis ne voulait pas se réveiller une fois de plus sans savoir où elle était, sans savoir si, à la fin de la journée, il la trouverait ou repartirait encore bredouille, le cœur lourd.
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