Et ils étaient partis. Simplement comme ça, après les discours et la colère, ils étaient tous partis — tous sauf toi, tu étais restée en arrière, trop fragile comme à ton habitude, les mains tremblantes et les yeux humides à l’idée de voir les tiens (car ils sont de ta famille, maintenant, Lily, tu a compris (tu as compris qu’ils n’étaient ni bons ni mauvais (mais qu’ils étaient simplement (et ça te suffit (et c’est beau, de simplement être))))) partir en guerre, à l’idée de savoir Bonnie souffrante, là-bas. Alors ils étaient partis et toi tu étais restée là, aux côtés de l’Inspiration, et le reste n’avait été que silence. Un long, si long silence, des secondes devenues des minutes devenues des heures, sans doute, à attendre sans un bruit qu’ils reviennent — à espérer qu’ils reviennent tous, quel qu’ils soient (à redouter les larmes coulant sur ton visage (sont elles tiennes ? Ou sont elles plus fortes encore)). Un long, si long silence, sans savoir ce qu’il se passait, là-bas. Il y avait bien des froncements de sourcils, sur le visage du Premier Apôtre, mais Adam restait impossible à lire. Alors le temps avait continué de s’étirer. Encore. Et encore. Et encore. Jusqu’au premier portail — jusqu’à ce que tu n’entraperçoives un bout de leur Apocalypse (et ton cœur qui se sert (et la peur qui noue tes entrailles (et tes mains qui se joignent, en une prière muette))) — et son créateur qui le franchit, avant d’être suivi d’autres portails — et d’autres visages (et alors le tient de se couvrir d’un grand sourire (et alors tes larmes de cesser de couler (et tes bras de s’ouvrir pour tes frères et tes sœurs (et tes larmes de reprendre leur place sur tes joues, devant l’horreur dans leurs regards et les blessures parsemant leurs corps (et tes larmes de reprendre leur place sur tes joues, en les sachant tous en vie))))). « Bon retour à la maison » souffles tu alors, simplement, de ta voix douce — de cette voix de Maman que tu as maintenant (de cette voix de Sœur, qui redoutait tant).Puis ton regard se pose sur chacun de ces visages, que tu les connaisses ou non, comme pour les féliciter un à un, malgré les horreurs que tu devines — malgré les débâcles qui sont tues. Ils ont réussi où tu avais échoué — ils ont su être forts (ils sont su rentrer en vie (ils ont sur prendre soin des autres (et tu les aimes tant pour cela))). |
GASMASK |
INTRIGUE VII — Ending Phase IV : ceux qui sont rentrés
INTRIGUE VII — Ending Phase IV : ceux qui sont rentrés
FP
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Rang C
— 1490 ptsRang B dans 10 pts et 4 conditions• Topic name — Irene 15
• Topic name — Irene 15
• Topic name — Irene 15
• Topic name — Irene 15
Re: INTRIGUE VII — Ending Phase IV : ceux qui sont rentrés
Selon mes viles desseins,
Les sinueux chemins,
Que prendront vos destins.
Rang ?
—→ Vous avez la possibilité de faire un unique post afin de cloturer cette phase d'intrigue. Il s'agit du retour de votre personnage.
→ Votre post devra être rédigé sous forme de rp mais vous ne pourrez en faire qu'un.
→ Vous avez une semaine pour poster, soit jusqu'au 22 mai.
→ Ce post vous aportera 10 point.
Re: INTRIGUE VII — Ending Phase IV : ceux qui sont rentrés
FP
FT
RS
Rang E
— 680 ptsRang D dans 70 pts et 0 conditions• Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir — Akira 30
m a i
• who cares if one more light goes out in a sky of a million stars — Edith 20
• Le sang des citoyens — Sebastian 20
• Bonhomme Sept Heures — Dubhgall 20
• L'amour est dans le pré — Bonnie, Felipe & Edith 10
• L'appel du Grand Canyon — Cassidy 30
• going to war again — Cassandre 40
j u i n
• and if i'm sorry, do you forgive me? — Blasius 90
• I will find you here inside the dark — Blasius 50
• Il peut pas il a violoncelle — Niilo 20
• A place called home — Cassidy, Blasius & Abigail 20
• you and all of your pieces — Blasius 30
j u i l l e t
• i'd rather live in my dreams than suffering in your nightmares — Reynald 10
• I miss you so much — Adam & les Noés 20
• Scène de ménage — Nihil & Blasius 10
• but you'll still be my star — Blasius 40
• La roue tourne — Cassidy, Ayden, Abby, Adélaïde & Viggo 10
s e p t e m b r e :
• another story that's sad and true - i can feel the pain, can you ? — Niilo 20
• when the music speaks — Jasdebi X
• we can not simply stare at our wounds — Typhaine 10
Douée d'une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres la déchire.
Mais dès que le portail s'était refermé, elle était partie se remettre près de Lily, Lily qui semblait tout aussi nerveuse qu'elle et pourtant elles n'étaient pas sur le champ de bataille. Quelle belle et douce ironie n'est-ce pas l'Inspiration et l'Art ensemble derrière tout. L'Art qui n'était pas en état et l'Inspiration qui n'avait jamais été en état de combattre réellement parce que l'Inspiration n'est que soutien, l'Inspiration n'est que joie, l'Inspiration n'est que peine, l'Inspiration n'est que douleur, l'Inspiration n'est que mélancolie, l'Inspiration n'est que révolte, regret, chance, amour, châtiment, l'Inspiration n'est que ce qu'elle est : elle Inspire.
Il y avait ce silence, ce silence qu'elle détestait. Ce silence que Sua haïssait parce qu'il la prenait aux tripes, parce que cela voulait dire que tout était vide et que rien n'était. Son regard passait de Lily au Prince, du Prince à Lily mais aucun des deux ne lui donnait de réponses parce qu'aucun des deux n'en avait.
Et plus le temps passait, plus le coeur de Sua se serrait.
Et plus le temps passait, plus les lèvres de Sua se pincaient.
Et plus le temps passait, plus les larmes de Sua montaient.
Combien reviendront? Combien ne reviendront pas? Dans quel état? Elle tentait de chasser ces questions de son esprit, ces questions qui assombrissaient son regard au fur et à mesure des minutes et des heures qui coulaient le long du temps passant. Ils étaient sa seule famille et même si elle ne les connaissait pas tous car la famille est grande, ils étaient de la famille et elle les aimait tous, tous autant qu'ils étaient.
Et puis il y eut un portail, une silhouette, suivie par d'autres portails et d'autres silhouettes qui se transformèrent en visage, certains familiers et d'autres non mais qu'importe pour Sua. Elle s'était redressée d'un coup et son visage s'est fendu en les voyant couverts de sang et de poussière et de crasse et cette odeur de Guerre qui les accompagnaient qui lui arrachaient ses premières larmes sur son visage pâle.
Les larmes se mirent à couler et son visage prit un sourire, sourire apaisé sourire triste sourire inquiet, sourire rempli d'émotions impossibles à compter tellement elles sont nombreuses, mais ce qui est sûr c'est que c'était un sourire d'amour sincère et d'inquiétude mortelle.
Et Sua n'attendit pas, Sua éclata en sanglot parce qu'il y a des sentiments qui justifient que l'on vole en éclats et ceux qu'elle ressentait en faisait partie, sans aucun doute. Toute en larmes elle partit dans les bras des uns et des autres, les serrant fort contre elle pour sentir leurs coeurs battre avec le sien, pour s'assurer que oui ils sont bien là devant elle.
Il n'y avait pas besoin de mots. Il y avait juste besoin d'amour et d'affection. Elle avait juste besoin de les aimer, plus que de raison parce que l'Inspiration n'est pas raisonnable.
Et que l'amour soit l'ultime action qui bouleverse notre monde.
Shu-Wen Evans
- blasua, les + mims:
- les kdos:
Dess
vavas par Wil, Seo, Nausicaa & Nihil merciiii
- moodboard:
Re: INTRIGUE VII — Ending Phase IV : ceux qui sont rentrés
Et après la bataille … Tu ne sais pas. La violence laisse place à l’incertitude. Mission accomplie, Wil. Tu as effectué avec brio les tâches qui t’ont été données, tu as suivi les ordres et tu as aidé (un tout petit peu (à ta hauteur (est-ce assez ?))) à la libération de cette sœur qu’on avait cru perdue. Alors pourquoi est-ce que ton coeur pèse si fort, dans ta poitrine ? Pourquoi as-tu la désagréable impression d’avoir échoué ? Tu es couverte de sang séché (le tien (tu as tout donné (tu as trop donné, Wil))) et tes vêtements sont déchirés. Tu as si mal alors que tes blessure ne sont plus. Et tu ne peux l’expliquer, tu ne peux l’exprimer. Sur des jambes tremblantes (aveux de faiblesse qui te fait frémir (et tu as si mal (de cette douleur sourde qui te donne envie d’en finir, d’une manière ou d’une autre))), tu t’éloignes de l’hôte du Savoir. Tu poses un regard froid sur Lily, restant silencieuse face à son accueil fade. Tu la fixes longuement. Puis tu poses les yeux sur Sua, qui éclate en sanglot. Tu restes de marbre, Wil, faut de savoir comment réagir. Tu as envie de crier, de hurler ton désespoir et ta douleur, de tout envoyer bouler (mais il y a cet air étrangement solennel (et tu sais te tenir, Wil (mais plus que cela, tu es épuisée))). Tu retiens ces injures qui te brûlent les lippes, tu te mords l’intérieur des joues pour ne pas prononcer ces paroles maudites qui se bloquent dans ta gorge. Tu ravales (toute la douleur (toute la laideur (toute la haine))) ces mots accusateurs et cette fureur terrible. Tu n’as plus l’énergie pour tout cela. Tu es perpétuellement en colère (perpétuellement blessée par la vie (par le hasard (et le destin))), mais ce n’est pas une raison pour faire payer tes frères et sœurs. Ils n’y sont pour rien, après tout.
Au final, tu restes blessante, car tu ne sais pas être autrement. Sourire défaillant, mais sourire malgré tout, tu ne regardes personne en particulier. « Eh bien, ce fut un beau merdier. » que tu craches avec véhémence. Il faut que ça sorte. Mais ça ne sort pas de la bonne façon, ça ne sort jamais de la bonne façon. « Promettons-nous de ne jamais recommencer. » railles-tu sombrement. Et tu fusilles du regard quiconque oserait te reprendre. Où est Bonnie ? La question te hante toujours (comme le souvenir de cette crinière rousse sur le champs de bataille (comme tous ces regrets que tu ne parviens pas à exprimer)). Et tu n’as rien de plus à dire, Wil. Ta douleur sous le bras, tu tournes les talons sans dire un mot de plus. Tu pars en direction de ta chambre, pour panser tes plaies et cacher tes larmes. Pour digérer les derniers évènements, pour en finir une bonne fois pour toute, avec cette douleur sourde.
Re: INTRIGUE VII — Ending Phase IV : ceux qui sont rentrés
Rang D
— 570 pts + 2 conditionsRang C à partir de 1050 pts + 2 conditions• the pain i don't say out loud, builds a home inside me — dorothea von rosenwald + 10
• quête 15 : blue hell — ft. felipe borréda de soto + 20
• look inside yourself — lion d. ferguson + 10
• who cares if one more light goes out in a sky of a million stars ? — sua + 10
• quête 21 : freak show — sebastian abbott & asiye y. demir + 20
• l'amour est dans le pré — felipe borréda de soto & bonnie r. o'cahan & sua + 10
• greener ; they said the grass was greener — acanit g. owens + 10
• let it go and unleash all the feelings — blasius barnes + 10
• part one : take more chances, dance more dances — felipe borréda de soto + 10
• proud people breed sad sorrows for themselves — adelheid von rosenwald + 10
Et chaque pas que tu fais en sortant du portail est un pas de plus qui t’éloigne des ravages de l’Innocence déloyale et des ravages de la lumière transcendante (et Bonnie que tu pries les cieux (comme s'ils ne t'avaient pas déjà bannie) de retrouver saine et sauve (vivante au moins... (humaine ?))) pour t’entraîner dans la masse gluante des retrouvailles plus ou moins émouvantes plus ou moins étouffantes plus ou moins déchirantes c’est selon (tu essaies de t’en dépêtrer tu as décidé de ne pas pleurer parce que si tu commences maintenant Edith tu ne t’arrêteras plus jamais et la prochaine fois t’arrachera bien assez vite des rares bras aimants qui daignent t’enlacer avant que tu n’aies eu le temps d’éteindre les tristes sanglots de la chimère brisée (tu sais que ce cycle recommencera pour toujours et jusqu’à la fin pour toi c’est pour cela que (c’est pour cela que tu as décidé de ne pas pleurer, mais tu vois Edith il est aisé de le décider et bien plus rude de l’appliquer (alors quand Sua attire ton pauvre corps à peine réparé dans cette embrassade si douce et surtout si vraie eh bien naturellement les larmes ne peuvent que couler (tu la serres fort contre toi durant un court instant que tu souhaiterais immarcescible car tu t’y sens profondément aimée et ça te fait du bien (puis tu t’en détaches non sans un léger pincement dans les entrailles vite chassé (tes mains essuient sèchement tes joues pendant que tu t’éloignes de ces autres que tu rechignes un peu à affronter en vérité (machine fatiguée dans l’immuable attente du carnage suivant qui s’engouffre dans les couloirs de l’Arche il n’y a rien d’autre à faire après tout si ce n’est attendre encore attendre sans trop savoir pourquoi – il le faut c’est comme ça c’est tout (machine fatiguée certes, mais machine toute de même et les machines ne pleurent pas Edith alors la prochaine fois (… (enfin (y aura-t-il seulement une prochaine fois ?))))))))))).
❥ ❥ ❥
- aes :
Re: INTRIGUE VII — Ending Phase IV : ceux qui sont rentrés
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— 1490 ptsRang B dans 10 pts et 4 conditions• Topic name — Irene 15
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• Topic name — Irene 15
Ceux qui sont rentrés.
Et maintenant?
Toi la première Madalia.
C'est épuisée, blessée et à bout de force que tu rentres dans le portail, aidée par cette Noé aux cheveux roses. Tu es bien trop fatiguée pour la remercier -pourtant, tu voudrais- mais les mots ne sortent pas. Ta gorge est sèche et nouée. Ton âme est sèche et nouée. Parce qu'en vérité, tu es terrifiée Madalia. Terrifiée par ce que tu vas trouver derrière ce portail, terrifiée par cet inconnu, terrifiée par cette destination dans laquelle tu t'engages.
Terrifiée par l'inconnu du chemin que tu viens de te tracer.
Car si tu pensais à jamais suivre la voie de Central, tu n'aurais jamais songé à te tracer ta propre voie. Jamais tu n'aurais pensé que tu oserais simplement un jour te dresser contre ce que l'on te disait. Aller au-delà de ta faiblesse, au-delà de tes chaînes. Au-delà de ce que tu as toujours connu. Au-delà de ce qu'ils veulent que tu penses. Au-delà de ce qu'ils veulent que tu fasses. Au-delà de ce qu'ils veulent que tu sois.
C'est déboussolée que tu pénètres avec difficulté dans l'Arche de Noé, la fameuse dont tu entends parler depuis tant de temps. Et si tu n'avais pas cette blessure au ventre Madalia, sûrement te serais-tu effondrée face à la scène qui se dresse devant toi. Les Noés se prennent tous dans les bras, certains en pleurs, d'autres en sanglots. Chacun s'affaire à aider l'autre. Ton regard ambre parcourt la salle sans savoir quoi faire, quoi penser, quoi dire. C'est la première fois que tu te retrouves livrée à toi-même, littéralement. Et c'est là que tu comprends, petite enfant, là que tu comprends et te rappelles pourquoi tu es ici.
C'est la Guerre des deux côtés, Madalia. Les Descendants de Noé ne sont pas le noir, l'Ordre Noir n'est pas le blanc. Vous êtes tous gris.
A part toi peut-être, toi ton âme est aussi noire que les cendres, peut-être bien car tout ce qu'il te reste actuellement de ton âme n'est que cendres et poussières.
Tu portes une main à la blessure présente sur ton ventre. Tu saignes encore un peu mais la régénération de tes cellules akumas améliore un peu ton état. Tu as envie de t'effondrer, que l'on te laisse pourrir ici. Que l'on te laisse mourir comme tu aurais dû le faire il y a quelques minutes. Que l'on ne t'aide pas. Que l'on laisse le monstre que tu es devenu mourir. Seule. Car c'est tout ce qu'il mérite.
Le monstre a perdu 21 années de vie à servir des idéaux qui n'étaient au final pas les siens. Vingt-et-une années jetées en arrière. Au final, à quoi sers-tu Madalia? A rien, décidément à rien. Toi qui voulais te poser en protectrice, tu n'as rien protégé. Ni cet enfant, ni ce qui fut ton foyer, ni Destiny, ni les Noés, pas même toi. Tu ne vaux plus rien désormais. Mais as-tu seulement valu quelque chose un jour?
Et alors que tes pensées noires te plombent, une question illumine ton esprit, t'affaissant encore plus.
Et maintenant Madalia?
Et maintenant, que fais-tu Madalia?
Et maintenant, que sers-tu Madalia?
Et maintenant, qui sers-tu Madalia?
Et maintenant, hein?
Et maintenant, qui es-tu?
Et bien maintenant, je pense que tu vas mourir, Madalia.
Oh, mais non, suis-je bête Madalia.
Tu es déjà morte.
- Madou starter pack:
Merci à Destiny & Wil pour les superbes avatars
Merci Wil pour cet aes
Re: INTRIGUE VII — Ending Phase IV : ceux qui sont rentrés
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Dominus détruit en #990000
Rang C
— 1070 ptsRang B dans x pts et x conditions• Topic name — Irene 15
• Topic name — Irene 15
• Topic name — Irene 15
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D'abord, j'apprends que Bonnie a été enlevée. Bonnie ma petite soeur, Bonnie la si douce kidnappée par ceux que je déteste tant. Et encore, détester est un euphémisme. Je les hais du plus profond de mon être. A chaque fois qu'ils mettent leurs sales nez dans des affaires, ça tourne directement mal et cette nuit n'est qu'une preuve de plus. En y réfléchissant bien, pour chaque chose qui a pu me secouer aujourd'hui, c'est à cause d'eux. Central. Toujours Central. Les mêmes, toujours les mêmes.
Ensuite, sur le champ de bataille, je retrouve Risa. Risa qui... Risa qui était changée. Risa que j'aime plus que tout en ce monde qui n'était plus elle-même, car quelque chose lui manquait. Parce que l'Ordre l'avait changée et lui avait pris ce qui faisait d'elle Risa, et plus juste une arme de Central. Elle a failli mourir, devant moi, et j'étais si paniquée parce que... parce que je ne veux pas la perdre. Parce qu'elle est la seule à savoir apaiser mes peines, la seule à comprendre comment je fonctionne, parce qu'elle est elle tout simplement. J'ai tellement honte de ce qu'il lui est arrivé. Je m'en veux tellement. Je m'en voudrais à jamais. Tout ce qu'il lui arrive... c'est de ma faute. Je ne suis qu'un poison pour elle.
Ah... c'est donc ça la malédiction du Savoir? D'être un poison pour quiconque obtiendra mon coeur? Quelle plaie... quelle merde même.
Je descends difficilement de Pégase, Chrysaor m'aide mais... je ne sais pas. Je reprends conscience de mon propre état physique et je constate que même si j'ai été soignée, l'Innocence a bien attaqué mon corps. La douleur est toujours présente. Je titube un peu. A vrai dire... j'ai perdu beaucoup de sang hein... c'était donc ça... il n'y avait que l'adrénaline pour me faire tenir.
L'adrénaline, ou alors cette facette monstrueuse de moi-même que je cachais depuis tout ce temps? Car sur le champ de bataille, il ne s'agissait en rien de Dominus. J'ai agi, seule. Tout ce que j'ai fait, c'était moi et bien moi. J'ai perdu la tête. Je suis folle. Ca y est hmm... je suis un monstre. Nakamura a raison en un sens, je suis bel et bien un monstre. C'est cela que Dominus voulait... que je sois ce monstre sans sentiment? C'est donc à cela que je suis destinée?
Chrysaor et Pégase disparaissent. Je n'ai plus assez d'énergie pour les maintenir. Je sens ma vue qui tangue. J'ai... vraiment perdu autant de sang?
Et sans un mot de plus, je m'effondre sur le sol de l'Arche. Je n'ai plus aucune force. J'ai beau lutté, je n'y arrive plus : les ténèbres m'attirent et mes yeux se ferment. J'entends Mase et d'autres, au loin, quelques minutes, avant de me noyer dans un silence sans fin. C'est apaisant, ce silence.
Je pense que je vais y rester encore un petit moment... rien qu'un peu.
- Spoiler:
Gwen
- moodboards:
Re: INTRIGUE VII — Ending Phase IV : ceux qui sont rentrés
Car le feu n'est pas libre : il est emprisonné. Elle a tiré, griffé sur ses chaines, jusqu'à se résigner, jusqu'à ce que le feu ne puisse plus s'échapper.
Phoenix était un volcan explosif, désormais, il est endormi.
Ne reste plus que la lave. Cette colère immonde qu'elle vomit sur des ennemis désignés. Cette rage de combattre qui n'est que la seule chose qui la fait vibre. Cette folie qu'elle embrasse car elle n'arrive plus à la fuir.
Phoenix est un oiseau enfermé dans une trop petite cage.
Rang C
— 1580 pts, 2 conditionsBOOM !
J’ai juste entendu le son de l’explosion avant de m’enfuir. Et bon, il faut bien l’avouer : j’ai une légère déception. J'aurai bien voulu rester pour admirer l’explosion, mais, hé, si j’avais fait ça, je crois bien que ça aurait été la dernière chose que j’aurais vu. Dommage hein, j’espère avoir une autre occasion sans avoir le risque de me brûler les ailes.
Derrière la porte, les Noés nous attendent. C’est le temps des retrouvailles, le temps des réjouissances, le temps de pleurer peut être, le temps de regretter.
Moi je me sens… insatisfaite. J’ai un goût amer en bouche. On a réussi la mission, oui. Mais à quel prix ? Mam’s, elle… enfin, est ce qu’elle va bien ? La dernière fois que je l’ai vue, avant qu’elle ne repasse par le portail. Et ces exorcistes, ces maudits exorcistes, ceux que je veux brûler vifs… m'ont échappé. Encore. En fait, c’est pire que ça. Je me suis vraiment sentie dépassée. Comme si j’étais… si faible, à côté. C’est où, qu’on a merdé ? On était venus en nombre, bordel ! Alors ok, on a pu les distraire suffisamment longtemps pour permettre au Regret de sauver l’Amour, et on a réussi, mais… Mais j’aurai voulu faire encore plus.
Mais j’aurai voulu prendre ma revanche.
J’affiche un léger sourire avant de m’éloigner. Je… ne me sens pas à l’aise. Sans doute est ce parce que, au fond, j’ai toujours cette crainte de recroiser Salvatore dans les couloirs. Ca me fait chier de l’admettre vraiment, je ne serai jamais en dessous de lui mais… Mais je ne veux plus être sa petite arme, son petit jouet.
Alors je m’éclipse, tout simplement. Je veux repartir, vite regagner ma liberté, retourner enfin dans à l’endroit que je peux appeler “chez moi”.
Je passe rapidement un portail pour regagner rapidement le manoir. Et j’ai hâte. Qu’on puisse être ensemble. Juste ensemble, sans mission, sans foutus exorcistes pour nous casser les noix. Je les cramerai plus tard, ils ne perdront rien pour attendre. Mais pour l’instant, laissez nous.
Et je m’attendais déjà à les retrouver tous, Cassie, Dolo, Abi, et puis même Raven et Roy.
Mais.
Mais il n’y a personne. Mais il fait nuit.
-Mam’s ? Dolo ?
Aucune réponse. Aucune présence. A part celle de Raven. Qui me confirme ce que je redoutais.
Elles ne sont pas revenues. Pourquoi ? Où elles sont ?
Je fouille le manoir pour tomber sur la chambre. Et Abi qui s’est endormie sur le bureau, même pas correctement couchée. Sans doute devait elle attendre.
Sans doute attendra t-elle encore.
Comme moi.
Je suis tentée de la réveiller au moins pour qu’elle aille dormir correctement.
Mais que lui dire ?
Même moi je ne sais pas.
Même moi je.
…
Moi qui pensais que.
...
Et une seule larme tombe.
Pourquoi la guerre nous prend toujours tout ce qu’on a de précieux ?
Takk Bonnie pour ce superbe vava
- Takk :
par Galatée
par Bro Rhian
par Djijy
par Cloud
- Aesthetic:
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