L'Ennui ou l'art de se re-déboîter l'épaule - Lily
Je, j’attends. Quoi ? Je ne sais pas mais c’est comme un drôle de certitude j’attends je m’ennuie je cherche (le contre de l’Ennui). Affalée sur mon lit je réfléchis (c’est que je peux faire beaucoup de choses en même temps) sortir ? rester ? Je jette un coup d’œil sur le côté, une pile de livres empilés semble me narguer je renifle discrètement unique signe de mon agacement aucun d’eux ne m’a assez passionnée pour me soustraire à cet Ennui croissant et irritant. Une petite moue excédée se forme sur mon visage, je me relève précipitamment et j’attends (enfin et (inévitablement) la sensation de malaise constamment associé à un brusque changement de position une fois celle-ci passée je quitte ma ch ambre je vais (allons chasser l’ennui).
J’aurais dû rester dans ma chambre, fin décembre en Allemagne des lumières clignotaient de partout, des sapins solitaires (que personne n’a réussi à vendre avant la date fatidique) regardaient à leur pied le monticule d’épines dont ils étaient les responsables, je préfère marcher à leur exact opposé plutôt que prendre le risque de finir avec mes propres pieds ensanglantés. Les gamins hurlaient de partout leurs nouveaux jouets dans les mains mimant avec leur bouche le bruit du train et des chevaux. Pourquoi suis je sortie ? Je sens un mal de crâne venir déjà pointer le bout de son nez et me pince l’arrête du mien. J’esquive tant bien que mal toute cette (insupportable) agitation et me retrouve dans un quartier plus calme (soulagement évident) de douces flagrances viennent chatouiller tes narines et ton ventre produit un bruit autoritaire je n’ai évidemment pas pris de quoi m’acheter quelque chose (hâte stupide et ennui flagrant).
Maintenant d’humeur massacrante je me déplace rapidement afin d’éviter tous ces gens heureux qui me donnent une nausée fort désagréable que peut il bien se passer dans leur esprit pour que leur visage affichent cet (immonde) sourire ? Comme si tous cela ne suffisait pas je vois soudainement interloquée un flocon tombé sur mon nez je lève la tête et constate consternée qu’il neige j’aurais pu trouvé ça beau magnifique cette paix aqueuse et gelée qui vient recouvrir le paysage la vie et l’embellir ; j’aurais pu oui si les cris des gosses surexcités ne me vrillaient pas le crâne. Passablement énervée je fais brusquement demi-tour et tourne à la première intersection, manquant d’attention je percute assez violemment la personne qui arrivait en sens contraire je recule de quelque pas grognant sous la douleur (fugace) et me tenant l’épaule encore quelque peu sensible (de cette sale gosse) je relève la tête afin de voir qui sera la cible de ma mauvaise humeur.
Mais. Je te connais toi.
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