Vous veniez à peine de quitter le fameux village maudit. Vous aviez passé la nuit dans un village voisin, afin de vous reposer de votre aventure qui n’a pas été sans dégâts. En effet, même si pour toi cela a été une enquête fascinante, cela n’a pas été le cas pour ton corps, marqué de bleus suite à l’attaque des habitants. On pourrait se dire que ce ne sont que des pierres jetées à la volée, mais sur ta peau d’un blanc trop laiteux, sur ton corps trop malade, ces blessures laissent des traces marquées. Tu avais remercié ta très chère sœur qui t’avais donné de quoi panser tes blessures, même si tu lui avais assuré que tout allait bien (Je n’aime pas que les gens s’inquiètent pour moi, ou se rendent compte de ma condition physique). Mais finalement, tu avais accepté devant l’insistance de la jeune fille, étonné qu’elle ne présente aucune blessure alors qu’elle avait elle aussi été la cible de la haine des villageois. Elle t’avait même cédé une chambre, ce que tu avais refusé au début. Tu es gentleman tout de même, c’est à toi de prendre soin d’elle (Un gentleman malade, oui, très crédible…). Mais après une longue discussion, tu avais fini par prendre la chambre, et c’est tant mieux, car tu t’es très vite écroulé de fatigue (Je ne pouvais plus faire semblant plus longtemps).
Seulement pour te réveiller aux aurores le lendemain, frais comme un gardon (et bleu comme un enfant battu) prêt pour une nouvelle aventure. Car c’est bien ce que tu comptes faire, non ? Les rumeurs parlaient d’un miroir, c’est ce pas ? Et visiblement, Katrin n’a pas pu l’inspecter. La faute à qui, Benjamin ?
Et en tant que journaliste, il est de ton devoir de dévoiler toute la vérité, rien que la vérité (Très ironique pour moi d’avoir choisi de me cacher sous cette profession. En vérité, je ne pourrai juste pas bien dormir ce soir si je n’ai pas le fin mot de l’histoire. Tout cela est vraiment fascinant !). Rafistolant tes lunettes du mieux que tu peux, le verre toujours cassé t’empêchant de voir correctement, tu es un peu embarrassé. Cette aide précieuse pour t’aider à voir correctement vient de voler en éclat. Tu n’es pas encore aveugle, mais ta vision est absolument médiocre. Et avoir des lunettes cassées sur le nez est presque plus gênant qu’autre chose.
Décidant de les mettre dans ton sac au cas où, tu décides d’aller chercher ta fidèle acolyte. Car c’est bien ce qu’elle est, non ? Bien sur, tu en es sur. Alors, frappant comme un dingue la porte de sa chambre, tu te mets à clamer, ne te demandant même pas si elle est bel est bien réveillée.
-Katrin, vous êtes là ? Bonjour ! J’espère que vous vous portez bien. J’ai bien réfléchi à notre escapade d’hier. Je pense que nous devrions y retourner. Certains éléments n’étaient pas clairs, notamment ce miroir. Pensez vous qu’il s’agit d’une invention des villageois ? J’aimerais tout de même le vérifier de mes propres yeux. Tout ceci est une histoire incroyable, n’est ce pas ?
Ne te souciant pas de rameuter tout le voisinage de si bon matin, ou plutôt n’en ayant même pas conscience, tu continues ton récit devant la porte fermée, n’attendant en vérité pas spécialement de réponse. Tu sais qu’elle va t’accompagner (J’espère).
-Que pensez vous que nous devrions prendre ? Pensez vous que nous devrions nous déguiser ? S’ils nous repèrent, nous serons sans doute encore attaqués.
Soudainement, la porte s’ouvre à la volée. Tu t’attends à voir Katrin déjà préparée et prête à partir, naturellement voyons. Mais la silhouette que tu vois n’est pas du tout Katrin. C’est plutôt celle d’un homme qui a l’air très en colère, et surtout qui vient d’être brusquement réveillé.
-C’est quoi ce raffut aussi tôt au matin ?
Tu plisses bien les yeux pour voir le numéro de la chambre, qui n’est pas celui de Katrin.
Finalement, tes lunettes pourraient servir.
Katrin, au secours.
- Takk :
par Lena
par Wil
par Nau
par Reyn
par Djijy
- Aesthetic: