Et si on essayait une fois de plus ? feat. Soren
Terrible. Terrible. Je vais être en retard (pour cette première fois terrible on vous dit) et pourtant mes pieds (chaussés) tapent sur les pavés dans un de ces bruits infernaux qui vous prennent la tête et vous donnent des envies de meurtre. J’ai perdu trop de temps à faire attention (faire attention moi), une robe toute neuve (je ne la remercierai jamais assez elle et son chocolat chaud divin) et mes cheveux ont étrangement poussé depuis la dernière fois (c’est cocasse ça Soren chacun son tour il semblerait) légèrement plus long que mes épaules je les ai réunis par un ruban (le fameux le ruban) j’ai l’impression d’avoir grandi (dans ma tête malade je veux dire) je me sens bien (improbable). Je cours sous le soleil parisien le rejoindre lui (pour des raisons obscures (et enterrées) que je tairai pour l’instant (inconsciemment ou non (qui sait ?)).
J’évite d’utiliser l’Arche pour arriver directement à destination (l’apparition soudaine de jeunes filles venant vraisemblablement de rien n’est pas toujours bien accueillie par les passants et badauds qui traînent dans le coin (on sent l’expérience (raté hypothèse non vérifiée))). Je me suis donc déposée à quelques rues dans un coin sombre là où les habitants dorment sur le gravier et ne commentent jamais tes arrivées impromptues. Au passage d’un virage mal négocié je manque de renverser quelqu’un, je m’arrête brusquement et m’apprête à recevoir les remarques habituelles sur ces sales enfants des rues. Le Monsieur me sourit (incongru).
« Eh bien jeune fille, je ne sais pas qui vous allez rejoindre mais vous m’avez l’air drôlement pressée, ce jeune homme doit être bien chanceux »
Je bredouille une excuse lamentable et il me salut en soulevant son chapeau et repart paisiblement, je reste une seconde interloquée (je veux dire que (pardon ?)) lorsque le sens de ces paroles arrive enfin à être traité ma mon cerveau je sens une drôle de chaleur montée jusque dans mes joues (mais pas de celles qui font rire vous savez bien) je pose mes mains froides sur mon visage (je me cache) dans l’espoir de faire disparaître ma gêne. Il est vrai qu’avec mes nouveaux vêtements (tout doux) les gens n’ont plus aucune raison de penser que je suis à la rue (mais ? (de quoi ai-je l’air ? (en vérité elle est radieuse))) ; l’heure terrible, je reprends ma course effrénée (l’idée fait cependant son chemin (vicieuse)) j’arrive enfin à destination essoufflée. Je le cherche instinctivement du regard mais je ne le vois pas. Je respire et tente (vainement hahaha mais que crois-tu ?) de reprendre le contrôle de mes émotions (des battements de mon cœur (plus si gelé que ça). Je le vois et mon regard s’éclaire je lève timidement une main (ouhouh je suis là Soren).
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