[INTRIGUE ; ORDRE & CENTRAL] CHAPITRE IX — CHOEUR I ; ZERZURA

Pouah mais !
Sable à la con !
Désert à la con !
Tempête à la con !
Mission à la con !
Allez.
C’est bon.
T’as déjà ta dose.
Là, maintenant.
T’en as marre.
Ouais.
Déjà.
Et alors ?
Pour le coup.
T’as pas de compte à rendre.
Enfin.
Pas tout à fait.
Mais soyons honnêtes.
T’es certainement pas la seule.
Que le sable emmerde.
D'ailleurs.
Super !
T’en as dans tes chaussures.
Carrément même.
Ça fait un vieux bruit croustillant.
Dans ta bouche.
Entre tes dents.
C’est une.
Horreur.
Et.
T’as pas encore râlé sur la chaleur !
Et tout ça pour quoi, finalement ?
Pour trois pecnos.
Qui se sont perdus comme des nazes dans un oasis ?
C’est une blague.
N’est-ce pas ?
Toi.
T’y as déjà été plusieurs fois.
Dans le désert.
Et tu sais.
Parce que c’est vrai.
Que mal équipé.
Ça peut vite devenir une vraie calamité.
Mais pitié !
Ils auraient au moins pu faire.
Juste.
Un mini.
Petit.
Infime.
Putain d’effort !
Histoire qu’on envoie pas.
Toute une équipe les chercher.
D’ailleurs.
Tu trouves.
Que vous êtes beaucoup.
C’est marrant.
Autant de gens.
Pour juste aller récupérer quelques imbéciles.
Dans ton convoie.
Tu aperçois quelques têtes connues.
Présentes à la réunion.
Qui ne se sont visiblement pas rétractées.
Même si.
Pour une en particulier.
T’aurais préféré.
Mais bon.
Pour cette fois.
Tu sais.
Que c’est quand même un peu sérieux.
Alors bon.
Pour cette fois.
Tu fais pas de vague.
Du moins.
Pas encore.
Et puis.
T’as largement assez à penser.
Avec cette saloperie de tempête.
Enfin.
Dans un sens.
Elle est presque utile.
Pour emporter avec elle.
Toutes les insultes que tu marmonnes.
Au moins, comme ça.
Personne t’entends.
C’est pas plus mal.
T’en auras de meilleures plus tard.
Qui seront entendues.
Enfin.
Heureusement.
Ton calvaire prend fin.
Houra !
Vous voilà arrivez à destination.
Et quelle destination !
Un vieil oasis de merde !
Complètement asséché.
Avec trois plantes cramées qui se battent en duel.
Hé, bah !
Super !
Ça risque d’être.
Passionnant.
Tu le vois d’ici.
Toute ton unité morte d’ennuis.
Toi la première.
Par contre.
Mauvaise langue.
Ce que tu vois d’ici.
Et qui t’interpelle directement.
C’est ces incroyables ruines.
Qui sortent partiellement des dunes.
Anciennes habitations.
Anciens temples.
Mausolées.
Ou tu sais pas trop, en fait.
Tu t’en fous complètement pour le moment.
C’est l’excitation immédiate.
Qui te gagne.
Comme si ton sang bouillait sous le soleil.
T’en oublies le sable, la tempête.
Et même les disparus.
Voilà, ça y est.
Tu tiens plus en place.
T’as envie de te précipiter.
Là-bas.
Pour en découvrir plus encore.
Finalement.
Ça va être intéressant !
Alors.
Quand dans votre caravane.
Une voix s’élève pour vous annoncer.
Qu’il est temps de commencer les recherches.
T’y vois là l’occasion rêvée.
Oh, ouais.
Tu vas pas trainer !
Tu te fiches bien.
De retrouver les trois pecnos, là.
Mais c’est clair.
Que tu vas ratisser le secteur.
Et.
Puisque la tempête semble éviter l’oasis.
Tu te tournes en direction de ta Maréchale et de ton équipière d’unité.
Juste.
Histoire de les informer.
Un minimum.
De ce que tu fais.
Pour qu’ensuite.
On te fiche la paix.

« Je vais de ce côté ! »

On sait jamais, hein.
Peut-être qu’ils sont là.
À l’ombre d’une ruine.
Tu vas juste aller vérifier.
Haha.
Non.
Tu t’en fous.
À toi les découvertes.

Un peu plus loin.
Alors que t’avances.
Sûre de toi.
Le sable t’arrêtera pas.
T’entends vaguement Sorcha.
Qui te dit de faire attention.
Ouais, ouais.
Ok, maman.
Et voilà qu’une autre voix.
La rejoint finalement.
Pour tenir.
Quasiment le même discours.
Partir seul.
C’est crever.
Se grouper.
C’est survivre.
Bah tiens !
Déjà.
Ok, papa.
Et ensuite.
Peuh !
Rester groupé ?
Et comment tu vas les trouver.
Tous ces incroyables trésors potentiels.
Si tu restes bien sagement.
Groupée.
Dans les rangs.
À obéir.
C’est ça, ouais !
Et.
De toute façon.
C’est pas non plus.
Comme si t’allais prendre pleins de risques.
Sans réfléchir.
Peser le pour et le contre.
En toute impunité.
Parce que ouais.
Contrairement à ce que tout le monde.
Ici.
Semble penser.
Tu sais quand même.
Quand c’est un bourbier.
Et qu’il faut pas y mettre les pieds.
Non mais !
Allez.
Restez bien en groupe.
Les moutons.
Avec votre berger.
Méga relou.
À vous demander.
Comme si vous aviez.
Tout le temps du monde.
Qu’est-ce qu’on fait.
Toi.
Tu commences les recherches.
Pour trouver les tréso-
Euh.
Les disparus.
Oui, oui.
D’ailleurs.
Oui, oui.
C’est ce que tu réponds vaguement.
En agitant la main.
De loin.
Mais.
T’as autre chose à faire.
Maintenant.
Que de leur prêter attention.
Donc.
Let’s go.
C’est pas tout ça.
Mais t’as ta prochaine collection.
À trouver.
Sauf que voilà.
Y a un autre type.
Qui s’avance dans la même direction que toi.
Tu sais pas trop qui c’est.
Enfin.
On te l’a présenté.
Quand votre groupe s'est formé.
Mais clairement.
T’as oublié.
Miggo.
Vivvo.
Timmo.
Un truc comme ça.
Bref.
T’en sais rien.
Tant pis.
C’est pas si grave.
T’as pas besoin de son nom.
Pour lui dire de te lâcher.
Et que.
Tu t’occupes.
Parfaitement.
Professionnellement.
De cette zone.
Non parce que clairement.
Ça te plaît pas trop.
Qu’il te colle aux basques.
Comment tu vas faire, toi.
Pour faire semblant.
De chercher vos morts.
Explorer soigneusement les ruines.
Et.
Récupérer des artéfacts sacrés.
Si t’as quelqu’un pour te surveiller.
Hein ?
Comment ?
Tu veux bien faire genre.
Que t’es une exorciste investie.
Qui fait ses recherches et ses missions.
Avec enthousiasme.
Et tout le tralala obligatoire.
Mais.
Si on te met des bâtons dans les roues.
C’est une toute autre histoire.
Et surtout.
C’est non.
D’ailleurs.
Parlant de bâtons.
T’aurais plutôt dit.
Que ça serait Destiny qui serait de la partie.
Mais non.
Elle reste avec Sorcha.
Toutes les deux bien groupées.
Comme les autres moutons.
Et à la place.
C’est un inconnu qui investit.
Dans ta zone de recherches auto proclamée.
Faut pas rigoler.
Du sable.
Y en a partout.
Trop d’ailleurs.
Mais partout.
Alors, bon.
Qu’il aille chercher son petit grain ailleurs.

« C’est bon t’inquiètes, je gère ! Tu peux aller chercher ailleurs ! » que tu lui dis, levant la voix pour qu’il t’entende plus loin.

Allez.
Casse toi.